Notes préparatoires de lauteur sur son film Le Testament dOrphée :...Page 22. Qui font les cils (qui font cils est mauvais).Supprimé verte et bleue cétait pour le reconnaître des autres et ce nest pas en couleur. Cela troublerait.La statue de loracle (remplace partout devin par oracle) (connait deux vers blancs est laid deux serpentins blancs) « Se rebelle » nest pas dans mon vocabulaire mets« il résiste » (...) Après quelle horreur ! quel horreur ! (il le redira dans le film, lorsque la lance de Minerve le traverse). Cest la deuxième tuile et nous avons 2 Thuillier (le portier de lhôtel porte le même nom que le producteur mais « avec un seul aile » Monbailly (bas de page 26) ajoute en note (on devait après le film découvrir dans les ruines de Baux une mosaïque représentant lhomme cheval exactement tel que Cocteau la imaginé)Je naime pas « entrée remarquée » (bas de la page 27) mets une entrée saisissante. Matelas à plume qui lempêchera de rebondir. Hommage allusion ?...A la fois biographique et manifeste poétique, Le Testament dOrphée ou ne me demandez pas pourquoi sort en 1960. Jean Cocteau incarne le poète et de nombreux artistes participent au tournage : Jean Marais, François Périer, Maria Casarès, Yul Bruner ou encore Françoise Sagan, Pablo Picasso... Si la critique accueille le film avec enthousiasme, le public reste réservé.
Reference : 5662
Librairie Blaizot & Pinault
M. Paul Blaizot
164 faubourg Saint Honoré
75008 Paris
France
+33 1 43 59 36 58
La vente se fait au comptant.
J. Cocteau évoque « la grande époque des films » et brosse un portrait admiratif de lactrice Marlène Dietrich ...Ceux qui, comme moi, ont eu la chance de vivre la grande époque des films et de voir, à califourchon sur une chaise et coiffée dun chapeau haut de forme, Marlène chantant : Ich bin phon [von] Kojt bis Fuß auf Liebe eingstellt denn das ist mein Welt und sonst gar nicht conserveront toujours une image parfaite de lélégance et de la beauté. Comme le vieux professeur quelle ensorcelle à lAnge Bleu, ils resteront sous le charme de cet oiseau et de cette fleur (Oiseau assassin et fleur carnivore, tuant tout autour deux comme il arrivait parfois à Mistinguett lorsque, déjà moins jeune, elle éteignait la trop étincelante des girls (...) Dépouillée de ses plumes qui semblaient appartenir à son corps et de la palissade obscure de ses cils, Marlène est une épouse humble et douce, une mère amoureuse de sa fille, une amie comme il nen existe que très peu en ce monde. Courage et cœur, voilà celle dont le nom commence par une caresse et sachève par un coup de cravache. Marlène Dietrich ! Une étoile, mais une étoile qui ne brille que pour nous montrer la route vers la bonne auberge dont la porte ne se ferme devant personne...