Plon., Paris, 1930 In-8° de 372 pp., Tête dorée
Reference : BB620
Aux Vieux livres de Gustave
M. Emmanuel Chochon
0683881121
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, Paris, librairie Plon, 1930., Relie, demi-maroquin, dos orne de piece de titre dore, plats marbre, dos a nerfs(4) plats, dos jauni, tranches dores, (4)couverture d' editeur, 16,5x24,5cm, 347pp.
N? 2527 de 1800 exemplaires numerotes sur papier pur fil des papeties Lafuma. Ouvrage limite de 2650 exemplaires numerotes.
,Georges Clémenceau / 2262066132 / 9782262066130 / 2262033404 / 9782262033408 / Première Guerre mon
Reference : LW693
ISBN : B078H9G3SG
Broché état correct .Couverture abîmée . 374 pages . 1930.PHOTOS SUR DEMANDE
Paris Plon 1930 Grand In8 - demi basane à coins - 374 pages - Édition originale numérotée sur pur fil Lafuma - Exemplaire à toutes marges
Bon
Plon, 1930, in-8°, iv-374 pp, 3 fac-similés hors texte : une page du manuscrit, une lettre du maréchal Foch à Clemenceau, une page de la copie dactylographiée du manuscrit corrigée par l'auteur, broché, état correct
Dix ans après, un géant de la Grande Guerre, le maréchal Foch, en attaque un autre, Georges Clemenceau, qui riposte par un livre magnifique, “Grandeurs et misères d'une victoire”, paru en avril 1930, peu après sa mort. A la fois mémoires et plaidoyer pour son action à la tête du gouvernement, l'ouvrage ultime du prodigieux lutteur présente un témoignage majeur sur le drame de la guerre et de la paix, la grandeur de l'engagement et la solitude du pouvoir. — "Ce livre d'outre-tombe a passionné l'opinion. Il porte la marque vigoureuse de l'esprit qui l'a conçu ; on y retrouve l'emportement, la fougue, l'orgueil, l'entêtement et l'exaltation patriotique qui ont marqué, pendant plus d'un demi-siècle de vie publique, la carrière de Clemenceau. Ce qui domine, dans ces pages vraiment frémissantes, c'est une sorte d'indignation justicière d'homme qui s'irrite d'avoir vu son autorité contestée, ses sentiments travestis et surtout sa politique abandonnée. Aussi à côté des ripostes d'ordre personnel – qui font tout le piquant et tout le pathétique du livre – trouve-t-on ici de longs chapitres de critique ou d'apologie politique. Les jugements sur les hommes et les choses de ce temps abondent, dans ce livre ; ils sont, le plus souvent, sévères. Les deux personnalités le plus souvent prises à partie sont le maréchal Foch et M. Poincaré ; le premier accusé de mollesse dans l'exercice du haut commandement, d'insubordination à l'égard de son ministre et de son gouvernement et de duplicité ; le second, traité avec une colère dédaigneuse, se voit reprocher d'avoir suscité ou approuvé les insubordinations du Maréchal et de n'avoir rien compris aux événements de la guerre, au point qu'à trois semaines de l'armistice il aurait considéré comme une quasi trahison le fait de se préparer à poser les armes. Ce reproche ne doit nullement laisser croire que l'esprit belliqueux ait abandonné Clemenceau, à aucun moment. Loin de là. Il a conservé, dans son livre, non seulement l'esprit de guerre, mais jusqu'à la phraséologie spéciale dont on a tant abusé ; tout le chapitre intitulé : « Sensibilité allemande » en est une preuve topique. Il accepte, d'un cœur facile, sinon joyeux, l'hypothèse d'une prochaine guerre (p. 334 : « Si l'Allemagne... persiste... et bien, que le sort en soit jeté. Nous reprendrons l'affreuse guerre où nous l'avons laissée, etc... ».) Il est inutile de souligner que l'auteur est resté obstinément fermé à toute compréhension de la politique internationale d'apaisement poursuivie depuis dix ans. Elle n'est pour lui que du défaitisme, c'est-à-dire de la trahison et il ne ménage pas l'injure à ceux qui ont servi ou conduit cette politique. Il n'est pas douteux que les personnages attaqués dans ce livre véhément se défendront ou trouveront des défenseurs, qu'on discutera la version des faits, l'appréciation des événements, telles que les donne Clemenceau. Il reste que son livre apparaît comme un document considérable pour l'histoire psychologique de la guerre. Peut être est-il prématuré de chercher à démêler ce qu'il contient d'objectif et de subjectif. Il suffit de se laisser prendre par ces pages vigoureuses, émouvantes (l'avant-propos est pathétique) et de s'amuser à voir la consternation où il a plongé ceux qui se sont efforcés de nous présenter la guerre en légende dorée et la vie des chefs en images d'Epinal. Cette lutte entre « demi-dieux », avec les apostrophes de Clemenceau et les insinuations du Mémorial déconcerte, proprement, ceux qu'on appelait naguère les « bourreurs de crâne », mais elle divertit les pacifistes, qui n'en demandaient pas tant !" (Roger Picard, Revue d'histoire économique et sociale, 1930) — "La complexité de la personnalité de Clemenceau, telle qu'elle s'est forgée depuis sa jeunesse, s'éclaire ici. Son pessimisme sur les comportements ordinaires des hommes, sur l'inanité de beaucoup de gestes accomplis se mêle à la conviction que, d'effort en effort, l'humanité finira par s'arracher peu à peu, grâce aux progrès du droit, aux ténèbres primitives de la barbarie (...). Ainsi fonctionnent les grands caractères dans l'action : passionnément injustes parfois, magnifiquement déterminés sur l'essentiel, capables toujours d'adapter leur jugement à cette multiplicité des rythmes dont l'Histoire est constituée. Ainsi en va-t-il de Clemenceau, et c'est pour cela que son livre ultime vibre encore et qu'il nous arrache à toute tentation d'indifférence envers un monde qu'on aurait pu croire, à l'étourdie, tellement éloigné du nôtre." (Jean-Noël Jeanneney)