Paris, Gallimard 1935. In-12° de 163 pp., Edition originale. Exemplaire N° 6260 (un des 1020 sur vélin pur fil Lafuma Navarre). Exemplaire avec ex-libris de Jacques Caugoul
Librairie Plon. 1947 In-8° br. de 60 pp., Edition numérotée ouvrage tiré à 100 exemplaires num. sur Pur Fil Lafuma. Ex. n° 20 enrichi d'un envoi
Messein Albert, 1935 In-12°. Broché. 102 pp., non coupées. Envoi à Jean Deloume L'ouvrage présente des petites salissures sur la page de couverture, une légère déchirure en queue du dos. "Guy Joseph Durand écrit sa première poésie à l'âge de neuf ans. Lorsque son instituteur la lit dans toutes les classes de son étage, l'émotion qui surprend le garçon timide est si troublante qu'il ne dévoilera plus aucun de ses poèmes. Il rassemble ici pour la première fois des textes écrits au fil des ans depuis les années 70. A travers une série centrée sur les regards et les mots qui se cherchent, il nous montre les palettes qui lui sont personnelles pour décrire le sentiment amoureux et son incapacité à déclarer sa flamme. Ce faisant, chacun et chacune reconnaîtra dans ses mots ceux qu'il aurait voulu dire, où ceux qu'elle aurait aimé entendre pour accompagner une rencontre, là où naissent et vivent les sentiments comme les tourments. L'auteur se dévoile également fragile dans un émouvant hommage à Raimu que l'on se régale à lire avec l'accent de Marseille... Cet ouvrage est un éloge de la timidité lorsque, pour la vaincre, il n'existe que les mots qui s'écrivent et les silences qui s'y cachent... Des mots à lire, des mots... à dire ! Résidant dans la région de Nice, l'auteur ajoute à son recueil une prière sur l'absurdité du monde et de la mort. Après l'horreur des attentats, elle résonne comme un appel et comme un cri du coeur." In Toulon autrefois : images retrouvées / [cartes postales choisies et présentées par] Jean Linnemer Qui était Jean Deloulme ? On possède de lui une comédie (fut-elle jamais jouée ?) et deux recueils de vers, datant de 1925 et 1937, bien oubliés aujourd'hui. On imagine assez un de ces petits retraités de l'ar- senal ou de l'administration maritime (1) érudit par goût plus que par éducation, curieux d'histoire locale, qui se promenaient sur le port, humant l'air marin et surveillant les mouvements des navires, puis allaient commenter les nouvelles avec quelques amis au " Guillaume-Tell ", en faisant une partie de dames ou de cartes. Par les beaux soirs d'été, nous le voyons, sous la tonnelle de vigne vierge qui ombrage sa petite terrasse d'inégaux maillons rouges, assis devant une petite table verte de jardin. Pendant que son épouse tricote, il écrit des poèmes maladroits et atten drissants, parfois des articles pour les journaux locaux, sur une légende oubliée, ou sur la nécessité de tailler les platanes du cours. Nous en avons encore connu dans notre enfance, regardant passer les dernières lueurs de leur vie en chapeau de paille et faux-col, appuyés sur une canne noueuse, noblement affalés sur un blanc de place publique. « C'est un vieux Toulonnais », disait-on avec fierté.