8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Fayard, Editions Françaises d'Amsterdam, 1953, in-12, 299 pp, un portrait de François Pallu en frontispice, broché, bon état
"Parmi les différentes congrégations qui ont travaillé au christianisme en Indochine, la Société des Missions Étrangères de Paris est celle qui de beaucoup a joué le rôle le plus important. Deux noms sont indissolublement liés à de cette société, celui de son promoteur, le Jésuite avignonnais Alexandre de Rhodes, et celui de son « principal fondateur » et organisateur, François Pallu. La vie de François Pallu est aujourd'hui bien connue grâce à ses Lettres publiées en 1904 par le R. P. Launay et grâce à la thèse exhaustive que lui a consacrée en 1934 Louis Baudiment. M. Rémy n'a pas eu – il le dit lui-même – la prétention des faits nouveaux sur « le Père » François Pallu, (qu'il eut été préférable d'appeler de son titre épiscopal, Mgr Pallu). Il s'est borné à utiliser l'ample documentation rassemblée par L. Baudiment, n'ayant d'autre ambition que de rendre au grand public l'ouvrage assez peu maniable de cet érudit. Le récit se déroule selon l'ordre chronologique des péripéties émouvantes de la vie et de l'apostolat de Mgr Pallu. Nous voyons naître et s'affirmer la vocation du chanoine de Saint-Martin de Tours. Nous suivons « l'infatigable voyageur du Christ » à travers les mille épisodes qui jalonnent ses longues et incertaines navigations, ses marches harassantes au coeur d'une Asie encore à peu près totalement inconnue. Nous le voyons, intrépide et jamais lassé, affronter les adjurations de ses parents, hostiles à une vocation aussi aventureuse, l'opposition hargneuse des Portugais, attachés au maintien de leur monopole en Orient, la jalousie des autres ordres religieux, l'égoïsme et l'incompréhension des grands de la terre, laïcs et même parfois hauts dignitaires de l'Église... Mgr Pallu succombera d'épuisant labeur en Chine, dont il vient d'être nommé administrateur dans la 58e année de son âge, en octobre 1686... Livre d'agréable et d'utile vulgarisation, l'ouvrage de M. Rémy devrait attirer l'attention des Français sur ce oublié de l'idéal chrétien le plus pur, sur cet apôtre du Christ en Extrême-Orient, auquel la postérité n'a pas fait la place qui légitimement lui revenait." (Georges Taboulet, Revue d'histoire des colonies, 1956)
Desjonquères, 2009, gr. in-8°, 207 pp, carte des pôles, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Protégés par une infranchissable barrière de glace, animés de phénomènes atmosphériques féeriques, les pôles, aux nuits et aux jours longs de six mois, furent longtemps les lieux les plus mythiques du monde. Du XVIIe au XVIIIe siècle, ils fascinèrent les esprits, excitèrent les imaginations et suscitèrent les aventures. Poètes, astronomes, géographes, explorateurs, philosophes, naturalistes, utopistes, tous y projetèrent leurs visions, leurs espérances, leurs appréhensions ou leurs fantasmes. Les plus grands – Descartes, Leibniz, Kant, mais aussi d'Alembert, Halley ou Buffon – échafaudèrent théorie sur théorie à propos de ces territoires inaccessibles jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Et même alors, quand on comprendra enfin que les pôles ne sont que des territoires gelés et inabordables, on y placera toujours l'Atlantide, on y verra encore le passé et l'avenir de la Terre, la cause des marées et des courants. Rétif de La Bretonne, en une étrange prémonition, imaginera même la montée des mers sous l'effet de la fonte des glaces. Au long de cette histoire, où les explorations se mêlent aux spéculations sur les taches du Soleil, le magnétisme de la Terre, l'origine des fossiles, les causes du Déluge, la localisation du Paradis, les avatars des cosmogonies et les balbutiements de l'évolution, imaginaire poétique et hypothèses scientifiques ne cessent de se compléter et de se répondre.
Résidence générale de France à Tunis. Service des Affaires indigènes.
Reference : 105983
(1931)
Bourg, Impr. Victor Berthod, 1931, in-8°, 11 pp, broché, bon état. Peu courant
« Les truchemans intermédiaires, indispensables entre Nations et peuplades de races différentes, ont existé dès la plus haute antiquité […] Quand Bonaparte entreprit sa glorieuse campagne d’Egypte, il emmena avec lui un corps de savants, au nombre desquels figuraient plusieurs orientalistes et arabisants auxquels il donna le titre d’interprètes de l’armée […]. » Ainsi commence la "notice sur les officiers Interprètes" rédigée en 1931 par l’interprète commandant Abribat, notice largement inspirée de l’ouvrage de Laurent-Charles Féraud, "Les Interprètes de l’Armée d’Afrique", publié en 1876.
Paris-La Haye, Mouton, 1976, gr. in-8°, 404 pp, 89 photos sur 24 pl. hors texte, tableaux, cartes et figures, graphiques, lexique, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Le Monde d'Outre-mer passé et présent, 1ère série, Études XLI)
Les Limbu sont une population de l'Est du Népal. — "L'ouvrage se divise en trois parties. La première concerne l'agriculture et passe en revue les techniques actuellement employées ; champs, outils, fumure, riz irrigué et cultures sèches sont décrits avec beaucoup de précision. La deuxième partie traite de la maison actuelle (1971) et de sa construction et, en analysant ses fonctions, fait ressortir les idées anciennes que traduit le comportement de ses habitants. La troisième partie considère les changements socio-économiques qui ont suivi la conquête gorkha. L'aménagement des terres hautes et basses, les types d'exploitation, la main-d'œuvre sont examinés très soigneusement. L'analyse est illustrée par d'excellents tableaux, figures, graphiques et dessins, et complétée par un vocabulaire fort utile de la terminologie agricole, une bonne bibliographie et des photographies parlantes. Partout la description ethnographique est admirable et on a ici le tableau le plus exact et le plus vivant de la vie des paysans des collines de l'est du Népal. Ce livre est d'une lecture indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à l'ethnologie du Népal ; il est, de plus, d'une fort belle impression ; les notes, pour être brèves, sont souvent denses et l'ensemble est un modèle à citer en exemple aux chercheurs futurs. (...) Sur la maison et l'agriculture limbu, P. Sagant nous a donné un ouvrage définitif. J'espère qu'il ne m'en voudra pas de suggérer qu'il nous a aussi donné un livre essentiel pour la compréhension de l'hindouisation politique de l'est du Népal." (Alexander W. Macdonald, L'Homme, 1979)
Berger-Levrault, 1966, in-8°, 405 pp, préface de Mohamad Reza Pahlavi, 13 croquis hors texte, biblio, broché, bon état, envoi a.s.
"En octobre 1925, la déposition d'Ahmad Shah devait marquer à la fois la fin du règne des Qadjars, la fin de la Perse et la naissance avec la dynastie Pahlavi d'un pays hanté par la renaissance nationale dans la modernité. Ce livre retrace, après un bref aperçu historique consacré au règne des quatre derniers souverains de la Perse, l'histoire de la lutte pour le progrès d'un des peuples les plus anciens et civilisés du monde, sous la direction de deux hommes très différents mais proches tous deux des aspirations populaires fondamentales, Reza Shah et Mohammed Reza. Les menaces extérieures et en premier lieu celle de l'URSS., l'occupation du sol iranien durant la seconde guerre mondiale, les révoltes tribales, les révolutions nationales et sociales, telle est la toile de fond tragique de l'action des deux souverains Pahlavis. Ce livre est une introduction commode à l'histoire de l'Iran où perce l'admiration de l'auteur pour Reza Shah et son successeur..." (Revue française de science politique, 1969)
P., Journal des Voyages et Librairie illustrée, s.d. (1894-1896), 2 vol. in-8°, viii-382 et vii-328 pp, préfaces du docteur Hamy et de R. Cagnat, 19 cartes, 14 gravures, index, reliures demi-maroquin carmin à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et tomaisons dorés, têtes dorées, couv. conservées, bon état. Bel exemplaire finement relié à l'époque
Voyageurs et explorateurs en Asie et en Afrique. On découvre au fil des pages, les grands voyages de Dutreuil de Rhins, de Grenard, de Yersin chez les Moïs... — "M. de Saint-Arroman est, depuis plusieurs années, le témoin passionné et le dévoué auxiliaire de tous ces chargés de missions dont il raconte dans son livre les courageuses entreprises. Après avoir coopéré à la préparation de la plupart des voyages scientifiques, avoir suivi avec des yeux d’ami presque tous les explorateurs, et donné bien souvent ses soins à la mise au jour de leurs découvertes, le chef du premier bureau du Secrétariat a entrepris de les faire connaître au grand public. Le “Journal des Voyages” publie depuis deux ans les Causeries géographiques dont la première série forme le volume d’aujourd’hui. Bibliothèque précieuse, lecture fortifiante ! Le service des missions est un de ceux dont le ministère de l’instruction publique a le droit d’être le plus fier. Centralisé par la création en 1874, et le fonctionnement depuis lors, de la Commission des missions, il entreprend ou soutient tant d’œuvres, qu’il embrasse le monde entier. Missions géographiques, scientifiques, archéologiques, philologiques, linguistiques, tout est de son ressort, et partout son action est féconde. On lui doit, ne l’oublions pas, la première mainmise sur le Congo : il a même fait des conquêtes ! Il étend partout l'action intellectuelle, l’infiuence, souvent les intérêts, toujours le bon renom de la France. Le volume que nous voudrions engager à lire raconte une partie importante de cette multiple action. Il débute par la Tunisie. (...) Une double mission, archéologique et scientifique, a travaillé sans relâche depuis plus de douze ans. Le groupe scientifique, sous la direction de M. Cosson, puis de M. Doumet-Adanson, a produit un ensemble de publications précieuses. Le groupe archéologique, sous la direction de M. de La Hautière, a fondé le service beylical des Antiquités et des Arts, a doté la Régence d’une législation sur ces matières avant même que la France en eut une, a créé le merveilleux musée du Bardo, et lait partout des fouilles heureuses. En même temps, les missions des Cagnet, des Saladin, des Babelon, des Reinach,de tant d’autres, renouvelaient la connaissance des antiquités du pays, et permettaient la préparation d’une carte archéologique complète de la Régence, qui est en cours. Les voyages et les travaux de ces laborieux missionnaires sont résumés dans le présent livre avec intérêt et chaleur. Entre temps, une digression nous a promenés en Arabie avec M. Deflers, au Turkestan avec MM. Bonvalot et Capus ; en Chaldée nous avons rencontré les fouilles de M. de Sarzec, en Susiane celles de M. Dieulafoy. Puis c’est l’Afriquo australe et équatoriale avec M. Dècle, le Sahara avec M. Foureau, la Perse avec M. de Morgan. L’auteur, toujours impartial et toujours narrateur ému des efforts, des travaux de nos compatriotes, laisse voir cependant une tendresse spéciale pour le plus malheureux de tous, Crevaux. C’est avec amour qu’il retrace les aventureux voyages du jeune médecin de marine, les quatre explorations dans l’Amérique du Sud, auxquelles nous devons la connaissance complète, ou peu s’en faut, de l’orographie, de l’hydrographie et des peuples des Guyanes, c’est-à-dire du pays entre l’Amazone et l’Orénoque, et des régions environnantes. (...) Le dernier chapitre du livre est des plus attachants. Sous les mers, c’est le résumé des campagnes de sondages, de dragages, de pêches en grands fonds, jusqu’à 5,000 mètres et plus, exécutés par la mission à laquelle préside M. Alph. Milne-Edwards. L’espace nous fait défaut pour indiquer, même sommairement, l’immense progrès amené par ces études dans la connaissance de ce monde sous-marin, si plein de surprises, de curieuses révélations. Le lecteur du volume remerciera l’auteur de lui en avoir rendu l’accès attrayant et facile. Le nom de M. de Saint-Arroman, aimablement connu déjà dans divers domaines littéraires, et qui a l’honneur d’être enchâssé dans un vers de Banville, sera désormais attaché à un livre digne en tout point de reconnaissance et d’estime." (Revue pédagogique, 1894) — "Mêlé depuis plus de vingt ans, par ses fonctions administratives, à la vie scientifique de nos vaillants explorateurs, M. de Saint-Arroman était mieux préparé que personne à être l’historiographe des grands voyageurs français. Un premier volume, paru en 1894, a déjà réclamé, pour ces hardis pionniers que rien ne rebute, tout ce qui leur est du d’estime et de reconnaissance. MM. l’abbé Debaize, le Dr Crevaux y ont reçu un juste tribut d’admiration et de regrets ; MM. Dècle, Foureau, Dieulafoy, de Morgan, de Sarzec, d’autres encore, y ont vu glorifier leurs recherches et les bénéfices considérables que la science en a pu retirer. La deuxième série, que nous présentons aujourd’hui aux lecteurs de la Revue, ne les intéressera pas moins. Trois cents pages de texte, de nombreuses cartes-itinéraires, et même de pittoresques gravures, forment un in-octavo d’une lecture fort attrayante. Les faits et les documents abondent. On s’attache à ces récits comme au plus extraordinaire des romans ; on parcourt avec Dutreuil de Rhins les contrées de la Haute-Asie ; on explore en compagnie du Dr Yersin le sud-est de l’Annam ; à la suite de M. Foâ on voyage allègrement du Cap au lac Nyanza. C’est un multiple voyage que l’on fait ainsi, sans quitter son fauteuil, dans les contrées les plus diverses..." (Revue pédagogique, 1896)
P., Nouvelles Editions Excelsior, 1938, gr. in-8°, 328 pp, 11 illustrations dans le texte et hors texte, 6 cartes, 2 plans, chronologie des voyages de Christophe Colomb in fine, biblio, broché, couv. lég. salie, bon état
Amiot-Dumont, 1953, in-8°, 260 pp, 20 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, bon état (Coll. Archives d'histoire contemporaine)
"L'ancien Commissaire de la République au Tonkin a attaché son nom à la politique de négociation, de recherche de solution pacifique avec le Viet Minh. Dans cet ouvrage, paru en pleine Guerre d'Indochine, Jean Sainteny fait un récit, non polémique, de l'échec de cette politique." (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine, 1945-54) — "L'auteur, étant commissaire de la République au Tonkin, s'y est trouvé aux prises avec nos alliés : l'armée chinoise de Tchang Kaï-Chek aux ambitions à peine voilées, l'armée américaine qui prêtait une oreille trop complaisante à la propagande anti-française ; il décrit sa lutte quotidienne pour maintenir la présence de la France, tandis que le soulèvement vietnamien se développait. La métropole, lointaine, était mal informée des données d'une partie terriblement serrée, et l'absence de directives devenait décourageante. Le récit montre comment les rapports avec Ho Chi-Minh se durcissent, et les possibilités d'une entente, que l'auteur estime avoir été très grandes, sont finalement anéanties." (Revue française de science politique, 1954)
Presses de la Cité, 1970, in-8°, 315 pp, biblio, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
« A Jérusalem se déroule actuellement un drame unique dans l'histoire des patries humaines ! Un peuple qui n'en possèdait point d'autre que mythique, le peuple juif, cherche à se réimplanter dans une terre abandonnée par lui au début de notre ère. Mais, dans le même temps, les populations chassées par la formation, puis l'extension de l'Etat israëlien, découvrent la réalité de la patrie charnelle à l'instant précis où elles la perdent. Voici la Palestine en train de naître dans l'exil. Nous avons donc essayé d'illustrer ce double mouvement qui fait, du Proche-Orient, l'un des points chauds du monde. » (avant-propos)
P., Centre de Recherches Hispaniques, 1968, gr. in-8°, 658 pp, 8 planches hors texte, 2 cartes, catalogue documentaire et bibliographique, index, broché, réparation au scotch en marge de 3 feuillets, bon état
Première histoire complète de la mission dominicaine de La Vera Paz au Guatémala de 1537 à la fin du XVIIIe siècle où le père Las Casas joua un rôle prépondérant dès le début. Le but final n'était autre que la soumission et la déculturation des Indiens.
P., Librairie Universelle, 1846, fort in-8°, vi-539 pp, 46 pl. de gravures hors texte, texte sur deux colonnes, broché, rousseurs éparses, bon état (Le Monde, histoire pittoresque de tous les peuples, 4)
Ouvrage orné de 46 planches de gravures sur acier, représentant les costumes civils, militaires et religieux des anglais, ainsi que leurs vaisseaux, meubles et instruments, depuis la conquête par les Romains jusqu'en 1838.
Anatolia/Editions du Rocher, 2004, in-8°, 241 pp, 32 pl. de photos hors texte en couleurs, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
« Il y a bien des siècles, nous, les Masai, nous sommes mis en marche, et nous avons remonté le Nil jusqu'aux lieux que nous habitons à présent. Ces lieux, ce sont les vastes plaines d'Afrique orientale, dans la grande vallée du Rift. Là, nous vivons dans des kraals, habitats que l'on retrouve partout au pays des Masai. » Tepilit Ole Saitoti raconte dans ce livre sa vie de berger et de guerrier masai, mais également ses voyages dans le vaste monde, où il fut poussé par son désir d'étudier : « L'avion se mit à rouler, doucement, puis de plus en plus vite, mais toujours sur le sol. Plus il accélérait, plus il me faisait l'effet d'une demeure infernale, habitée de possédés. Enfin, il décolla, et je murmurai en moi-même "Mon Dieu, je m'en remets à toi." Tout ce que j'avais connu était à présent derrière moi. Devant moi s'étendait l'inconnu. C'était un peu comme si j'étais retombé en enfance. Tout ce que je savais de l'Europe tenait dans les livres que j'avais pu lire. Histoires d'hommes vaillants, de femmes belles, de conquérants comme le prince Philippe le Navigateur, ou Alexandre le Grand. Moi, je venais de ce qu'il est convenu d'appeler le monde sous-développé, et j'étais en route pour l'Ancien Monde, celui qui est développé. J'avais du mal à croire que je marchais sur les nuages, avec des passagers dont la couleur et la culture les rendaient totalement étrangers à mon peuple. Puis j'entendis le commandant de bord qui disait : "Nous commençons notre descente sur Athènes. Veuillez attacher vos ceintures de sécurité." À l'atterrissage, je vis clignoter des lumières bleues, vertes, rouges. »
Athènes, Ekdotike Athenon S.A., 1988, in-4°, 572 pp, 364 illustrations et cartes, la plupart en couleurs, notes, index, reliure simili-cuir carmin de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés, titre doré au 1er plat, sans la jaquette, bon état (Coll. Greek lands in history). Texte en anglais
Une synthèse récente, remarquable à la fois par la dimension synthétique et la perspective historique.
Presses Universitaires de Rennes, 2005, gr. in-8°, 277 pp, annexes, biblio, autres sources, broché, couv. illustrée, trace d'humidité ancienne au 2e plat et en marge des derniers feuillets, sinon bon état (Coll. Histoire), envoi a.s.
L'École est au cœur de la revendication dont est porteur le mouvement indépendantiste mélanésien depuis 30 ans en Nouvelle-Calédonie. Les termes dans lesquels la "question scolaire" s'est trouvée posée pendant les "événements" (1984-1988) ont partiellement oblitéré une dimension pourtant essentielle de cette question : son histoire. Objet évanescent, l'institution qui s'est mise en place pendant la colonisation n'était jusqu'ici apparue que par bribes, au gré des témoignages des missionnaires catholiques et protestants. L'historiographie classique se révélant incapable d'éclairer le présent, et notamment les rapports ambigus que les Kanak semblent entretenir avec l'École aujourd'hui, il y avait urgence à renouveler les sources de ce pan méconnu du passé de la Nouvelle-Calédonie. Au croisement des champs de la sociologie, de l'histoire et de l'anthropologie, ce travail a pour objet de restituer la genèse d'une institution coloniale. Son objectif est moins d'agiter le spectre d'un passé douloureux que de comprendre pourquoi la cohabitation de fait des habitants de l'archipel ne s'est pas traduite par ce "destin commun", que le préambule de l'Accord de Nouméa (1998) appelle désormais de ses vœux. Exhumant un matériel inédit, constitué à la fois d'archives et de témoignages recueillis auprès d'anciens. élèves, l'ambition de ce livre est de restituer ce qu'on peut savoir aujourd'hui des écoles dites "indigènes" de 1885 à 1945, faisant se croiser les subjectivités pour entrer dans la complexité des interactions coloniales.
Caracas, Universidad Central de Venezuela, Ediciones de la Biblioteca, 1982, in-8°, 649-(5) pp, neuvième édition révisée, un tableau synoptique dépliant, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en espagnol
"Voici un ouvrage écrit par un homme cultivé, docteur en sciences politiques, auteur de nombreux ouvrages de sociologie ou d'histoire. Il a une claire vision de ce que peut-être une histoire intelligente éloignée à la fois du récit événementiel et de l'interprétation abusive. Comme il n'existe pas beaucoup d'histoires générales du Venezuela, des Précolombiens à nos jours, son livre rendra de grands services. Le texte est assez aéré mais le volume assez gros pour que l'auteur entre dans beaucoup de détails importants. Il nous apporte ce que “Venezuela Independiente” et la “Historia Económica de Venezuela” de Bruto Figueroa ne pouvaient nous donner, le premier commençant en 1810, le second ne parlant que d'histoire économique." (Frédéric Mauro, Caravelle. Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, 1973)
Naufal, 1989, gr. in-12, 282 pp, traduit de l'anglais, une carte, index, broché, couv. illustrée, bon état
Kamal Salibi se penche à la lumière des connaissances modernes sur les mythes historiques fondant les visions conflictuelles de la nation libanaise des communautés de son pays. Il ne s'agit pas seulement d'une oeuvre pénétrante sur l'un des problèmes les plus ardus du Moyen-Orient, mais d'une étude brillamment conçue et élégamment écrite du phénomène du nationalisme. — "Réécrire l'histoire d'un pays comme le Liban n'est pas une tâche aisée. L'historien Kamal Salibi relève le défi et nous présente dans cet ouvrage une tentative heureuse d'un réajustement voire d'une réécriture de l'histoire d'un des pays les plus divisés du monde. L'auteur décrit avec beaucoup de soin le lien subtil qui unit tribalisme et religion dans l'histoire des différentes communautés. Au cours de cet essai sur le phénomène du nationalisme « à la libanaise », Kamal Salibi bouscule allègrement nombre d'idées reçues sur les origines et le passé du Liban. L'auteur met l'accent sur le rôle primordial des Maronites et des Druzes dans la constitution du Liban. Le grand apport de cet ouvrage tient en premier lieu à l'analyse lucide de l'époque moderne à la lumière des données de l'histoire. Ainsi, pour saisir le comportement et le positionnement de toutes les communautés dans le système libanais ou dans la guerre, il suffit selon Kamal Salibi de relire l'histoire et de mettre en évidence les liens des éléments locaux avec des acteurs régionaux et internationaux. Ces derniers ont contribué incontestablement à la genèse et à l'éclatement de l'Etat libanais." (Khattar Abou Diab, Politique étrangère, 1990)
Larousse Nathan International, 1989, in-4°, 278 pp, 290 photos dans le texte et à pleine page, la plupart en couleurs, 19 cartes et croquis, qqs tableaux, index, reliure toile noire de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Des « émirats-mirages » ou « des mirages au miracle », on a déjà beaucoup dit et écrit sur ces pays lointains et désertiques, tant à cause de leur richesse soudaine et parfois provocante,que du fait de l'attachement profond de leurs populations aux traditions ancestrales, difficilement accessibles à qui ne les connaît pas." — "On rappellera qu'aux XVIIIe et XIXe siècles, la petite ville de Grane-Koweit comptait quelques milliers de pêcheurs et marchands habitant dans un milieu totalement aride, qui consommaient les produits vivriers cultivés dans l'oasis de Jahra, à plus de trente kilomètres au nord de Koweït, et allaient chercher l'eau là où il y en avait, c'est- à-dire jusque dans l'île de Failaka, parfois, et, à la fin du XIXe, jusqu'à Basra grâce à un va-et-vient régulier de dhows spécialisés dans le transport de l'eau." — Par Jean-François Salles, directeur de recherches honoraire au CRNS, IFPO (Amman), ancien directeur de la mission archéologique de Failaka à Koweit (Chap. 1. A la découverte de Koweit. – Chap. 2. Un passé riche d'histoire), et Olivier Salles, diplômé de l'Institut de Sciences politiques (Chap. 3. Le Koweit d'aujourd'hui et de demain).
P., Alphonse Pringuet, 1854, in-8°, xii-443 pp, une carte dépliante hors texte, in-8, reliure demi-basane brun foncé, dos lisse avec titre et triples filets dorés (rel. de l'époque), bon état. Rare et recherché (Chadenat, 4660 pour l'édition espagnole)
Première édition française, bien complète de la carte dépliante, souvent absente. Débarqué à Perth en Australie occidentale le 7 janvier 1846, le bénédictin espagnol Rudesindo Salvado fut l'un des premiers missionnaires catholiques envoyés à la rencontre des indigènes australiens. Fondateur avec trois compagnons de la mission de Nouvelle Nursie au nord-est de Perth, il relate l'établissement des missionnaires et s'intéresse aux coutumes et au mode de vie des aborigènes ou "Australiens" : éducation, mariage, ornements, armes, chasse, alimentation, langage. L'ouvrage comprend un glossaire de 13 pages des deux dialectes en usage aux environs de la mission et un appendice sur la géographie et l'histoire naturelle (faune, flore, géologie). Le dernier chapitre retrace la fascinante histoire de la découverte de l'or en 1851 et de la ruée qui s'ensuivit, d'abord aux Nouvelles Galles du Sud, puis à Ballarat en Victoria.
Roanne, Editions Horvath, 1972, fort gr. in-8° carré, xi-656 pp, traduit de l'italien, préface par Pierre-Roger Gaussin, 32 pl. de gravures et photos hors texte, 6 cartes et une généalogie de la Maison de Savoie hors texte, biblio, index, glossaire historique, reliure toile bordeaux de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état (Histoire des Nations Européennes)
"Ce gros livre constitue la traduction française d'un ouvrage classique, la “Storia d'Italia” de Luigi Salvatorelli, qui a longtemps constitué la meilleure synthèse sur l'histoire des pays italiens depuis les Étrusques jusqu'aux lendemains de la seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, ce livre conserve toutes les qualités qui en ont fait naguère le prix : clarté d'expression, bonne connaissance des faits, style agréable. Mais il s'agit d'une histoire presque exclusivement politique, qui ne fait pas leur part aux faits économiques, sociaux et même culturels. Au total, cette traduction n'est pas inutile, s'agissant d'une œuvre de qualité." (André Vauchez, Revue d'histoire de l'Église de France, 1976) — "Assurément, nul n'était mieux qualifié que Luigi Salvatorelli pour composer et écrire cette Histoire d'Italie. Il n'est en effet guère de périodes de l'histoire italienne où ne se décèle son inlassable activité, de l'époque communale à celle contemporaine du fascisme, en passant par le XVIIIe siècle et les temps de la Révolution française et du Risorgimento. Aussi cette fresque que déroule L. Salvatorelli des temps préhistoriques à nos jours bénéficie-t-elle d'une compétence et d'une unité de conception rares dans les grandes compositions de ce temps. L'ampleur de la documentation, soulignée par une bibliographie sélective s'étendant sur plus de 40 pages (p. 577 à 619), et ne comprenant pas moins d'un millier de titres, est un gage de l'honnêteté scrupuleuse avec laquelle L. Salvatorelli a conçu cette œuvre. Soulignons cependant que cette bibliographie s'arrête en fait à 1950, en raison de l'époque à laquelle L. Salvatorelli écrivit sa Storia d'Italia..." (Pierre Racine, Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1974)
Arthaud, 1963, pt in-4°, 337 pp, illustré de 129 photographies de Patrick Plumet en noir tirées en héliogravure, reliure pleine toile blanche de l'éditeur, ornée d'un décor à froid, rhodoïd, bon état
"L'Islande, royaume de Thulé ; l'île mystérieuse entr'aperçue par Pythéas ; la terre d'outre-océan que Pausanias peuple d' « hommes à peau rouge, à chevelure noire et raide comme du crin de cheval » ; le pays des Celtes venus d'Irlande, bientôt croisés de Vikings, pays contrasté que le grand voyageur et le grand enchanteur qu'est Samivel nous fait connaître..." (Bulletin de l'Association Guillaume Budé)
Stock, 1945, pt in-8°, 390 pp, traduction d'André Desmond, préface d'Emile Pons, illustré de 8 dessins de Samivel reproduits en héliogravure à pleine page, reliure demi-basane mordorée à coins, dos à nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état (Coll. des Voyages imaginaires). Un des 2.200 exemplaires numérotés sur vélin supérieur des papeteries Navarre (seul tirage avec 100 hors-commerce) (Samivel, 56)
Editions du Rocher, 2011, gr. in-8°, 355 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
L'année 2011 aura mis l'Egypte sur le devant de la scène médiatique internationale. Quel regard porter sur cette révolution inattendue, menée par un peuple en quête de liberté et de démocratie ? Car si le pays semble faire ses premiers pas sur la voie de la démocratisation, il n'est pas aisé de prédire le chemin qu'empruntera l'Egypte millénaire, entre démocratie et religion... Il semble donc nécessaire, pour mieux comprendre les récents événements, de les replacer dans une perspective historique plus large et d'interroger l'évolution de l'Egypte depuis la révolution de Nasser en 1952. Qui mieux qu'Aly el-Samman, proche collaborateur de Sadate hier et promoteur du dialogue intergénérationnel auprès des jeunes initiateurs de la révolution aujourd'hui, peut offrir une analyse rigoureuse et vivante de ces soixante dernières années de l'histoire égyptienne. Il nous livre ici ses mémoires, riches en révélations et en anecdotes mettant en scène les personnages illustres du monde entier. Fervent défenseur d'un dialogue concret judéo-islamo-chrétien, Aly el-Samman apparait comme l'un des artisans d'une vraie stratégie de la paix, sur les rives de la Méditerranée et bien au-delà.
Autrement, 1992, gr. in-8°, 260 pp, 39 illustrations, plan de Barcelone, chronologie, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mémoires)
Fleuron industriel d'une Espagne en retard sur les plans économique, social et politique, Barcelone, entre 1888 et 1929, a tout misé sur la modernité, l'Europe et l'international. Avec comme emblèmes et outils de conquête d'une bourgeoisie capitaliste et ambitieuse – dont les Guëll sont l'archétype – les deux Expositions universelles, l'héritage urbain de l'ingénieur Ildefonso Cerda et l'électrification due à l'ingénieur Frank Pearson. En face de ces héros du progrès, les "autres familles", celles de la ville prolétaire qui ont construit l'Ensanche pour être reléguées ensuite à la périphérie, se jettent, par anarchisme et syndicalisme interposés, dans un affrontement social permanent et violent où les terrorismes social et d'Etat justifient le surnom de "Rose de feu" donné à la ville. De ces ambitions, de ces conflits, naîtront le nationalisme catalan et un dynamisme culturel exubérant : littérature, arts plastiques et architecture se partagent entre les deux courants du Modernisme et du Noucentisme, alternativement au service de l'individualisme créatif, d'une culture à la fois autonome et cosmopolite et de l'idéal collectif du catalanisme bourgeois. Casas, Rusinyol, Mir, Nonell, plus tard Picasso, Dali, Miro se retrouvent avec le génial Gaudi au Quatre Gats, sur le Paralelo ou dans le Barrio chino, hauts lieux des plaisirs d'une ville fièvreuse qui trouvera, en 1899, le symbole de ses passions dans le Futbol Club Barcelona. La catalanité était née. Avec, entre autres, Jordi Casassas, Jordi Castellanos, Pere Gabriel, Albert Garcia Espuche, Manuel Guardia, Juan José Lahuerta, Gary W. MCDonogh, Cristina Mendoza, Francesc Roca, Ignasi de Sola-Morales, Carles Sudria, Eliseo Trenc...
Somogy, 2010, in-4°, 304 pp, édition bilingue, texte sur 2 colonnes en français et anglais en regard, très nombreuses illustrations, photos, dessins, croquis, cartes en noir et en couleurs, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition au musée du quai Branly du 9 nov. 2010 au 9 janvier 2011.
Lapita : au coeur du Pacifique, ce nom insolite et méconnu est celui d'une civilisation vieille de plus de 3.000 ans. En moins de quatre siècles, cette culture, sa langue et ses traditions se sont disséminées sur 4.500 km à travers le Pacifique Sud-Ouest, jusqu'en Polynésie occidentale. Caractérisée par deux éléments marquants - l'introduction par les explorateurs de langues austronésiennes dans cette région du monde et une tradition très spécifique de poteries aux décors pointillés, cet ensemble culturel Lapita a fasciné plusieurs générations de chercheurs. Environ 250 sites identifiés à ce jour ont révélé une production de poteries aux décors caractérisés par des motifs géométriques et anthropomorphes. Cet ensemble cohérent constitue un véritable marqueur archéologique de la progression des peuples de langues austronésiennes dans le Pacifique Sud-Ouest. Cet ouvrage nous conduit à la découverte de cette civilisation du Pacifique qui, par l'extraordinaire qualité de sa production, captive encore et a laissé son empreinte dans le graphisme traditionnel océanien. Ouvrage collectif coordonné par Christophe Sand, directeur de l'Institut d'archéologie de la Nouvelle-Calédonie et du Pacifique, et Stuart Bedford, chercheur au Département d'archéologie et d'histoire naturelle de l'Australian University.