8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Bruxelles, Editions Lumière, 1949, in-8°, 212 pp, un portrait hors texte
Lyon et P., Guyot Frères, 1851, pt in-4°, 719 pp, texte sur 2 colonnes, reliure demi-chagrin noir, dos à 4 larges faux-nerfs filetés à froid, caissons à froid, titres et tomaison dorés (rel. de l'époque), pt. manque de papier au 2e plat, accroc en marge sur qqs feuillets, trace de mouillure ancienne, état correct (Nouvelle Collection des Mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe, avec des notices, par MM. Michaud et Poujoulat)
Pierre Jeannin (1540-1623), ligueur rallié à Henri IV, devint l'un de ses conseillers les plus écoutés. Sa correspondance officielle de 1607 à 1609 - ses "Négociations" - concernent les affaires des Provinces Unies. (Hauser IV, 2709)
P., Chez l'éditeur du Commentaire analytique du Code civil, 1837, pt in-4°, 719 pp, texte sur 2 colonnes, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 larges faux-nerfs ornés, caissons dorés et à froid, titres et tomaison dorés (rel. de l'époque), bon état (Nouvelle Collection des Mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe, avec des notices, par MM. Michaud et Poujoulat)
Pierre Jeannin (1540-1623), ligueur rallié à Henri IV, devint l'un de ses conseillers les plus écoutés. Sa correspondance officielle de 1607 à 1609 – ses "Négociations" – concernent les affaires des Provinces Unies. (Hauser IV, 2709)
P., Petit et A. Boucher, 1819, 3 vol. in-8°, 566, 608 et 660 pp, nouvelle édition, un portrait gravé en frontispice, reliures demi-veau naturel, dos lisses avec pièces de titre et de tomaison chagrin carmin et vert, filets et fleurins dorés (rel. de l'époque), dos abîmés avec mques en tête, sinon bon état
"Au sein du panthéon français des grands négociateurs, si le cardinal d’Ossat, qui négociait en cour de Rome, a longtemps été présenté comme un diplomate authentiquement chrétien, le président Jeannin, l’immortel négociateur de la Trève de Douze Ans entre l’Espagne et les Provinces-Unies en 1609, incarne, quant à lui, le modèle du négociateur néo-stoïcien. La préface à l’édition de ses Négociations en 1656, dédiée au surintendant Fouquet, est éclairante. Elle manifeste le souci de faire du diplomate le promoteur de vertus « héroïques ». Vertueux, le président Jeannin l’avait été, lui qui avait été le lointain prédécesseur de Fouquet à la surintendance des finances « sans y rien profiter, ce qui est une des plus rares preuves de la force de son esprit, en un endroit où on a grande peine à se bien tenir et où il eut tant de fermeté qu’il y eut tousjours les mains aussi innocentes que la pensée ». Héroïque, donc, et impassible – le président Jeannin, dont on sait qu’il avait été en rapport avec Juste Lipse et qu’il avait pris la défense de Pierre Charron contre ses détracteurs, était l’incarnation discrète d’un modèle néo-stoïcien du négociateur, du diplomate et de l’homme d’État." (Sylvio Hermann De Franceschi, La négociation à l'épreuve des mœurs, de la moralité et des caractères. Jalons pour une étude de la science morale des diplomates à l'époque moderne, 2014)
Actes Sud, 1997, in-8° étroit, 192 pp, repères bibliographiques, broché, couv. illustrée, pt accroc au 1er plat, bon état
Deux chercheurs travaillent à Aix-en-Provence sur les archives de Mirabeau. Elle est venue pour explorer la personnalité politique de l’homme qui a donné son nom au plus beau cours de la ville, lui pour l’intérêt porté par Mirabeau à l’érotisme. Les relations de ces deux-là, délicieusement érudits, vont les amener sur le fil de la séduction... sans pourtant y céder. Mais le lecteur de ce marivaudage, lui, en apprend beaucoup sur la personnalité complexe de Mirabeau, sur "le dessus et le dessous" qui, de deux manières si différentes – son Essai sur le despotisme d’une part, L’Education de Laure de l’autre –, ont fait sa réputation.
P., Jannet, 1855, in-12, 125-56 pp, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe, index, catalogue de la Bibliothèque elzévirienne et des autres ouvrages du fond de P. Jannet in-fine (janvier 1857, 56 pp), imprimé sur papier vergé, reliure pleine percaline rouge de l'éditeur, dos lisse avec titre et globe doré, bon état (Coll. Bibl. elzévirienne)
Un des meilleurs roman satyrique du XVIe siècle, composé entre 1525 et 1535, et selon toute apparence, à l'occasion de la lutte que soutint François Ier contre les deux rois d'Angleterre et d'Espagne, Henri VIII et Charles Quint. Ce petit roman est resté célèbre grâce à ses nombreuses rééditions en Bibliothèque Bleue. On y rencontre un vieux roi d'Angleterre et un jeune prince français (François Ier) qui aspirent tous deux à la main d'une infante d'Espagne. Bien évidemment, c'est le jeune et beau Français qui sera préféré, et l'on pourra rire une fois encore de la mésaventure de l'ennemi héréditaire qu'est l'Anglais.
P., Institut d'Etudes slaves, 1974, gr. in-8°, 483 pp, 14 pl. de gravures hors texte, 10 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, pelliculage de la couv. en partie décollé, bon état
"Sur un sujet à peu près entièrement neuf pour les Français, et qui, même en Pologne est loin d'avoir été creusé à ce point, voici un grand et bel ouvrage, d'une portée historique considérable, car il évoque les hésitations de la conscience européenne devant les problèmes de l'unité chrétienne et de la tolérance religieuse au XVIe et pendant la première moitié du XVIIe siècle. Livre solidement bâti, clair jusque dans les sujets les plus difficiles pour les Occidentaux que nous sommes, d'une émouvante sobriété de forme. A. Jobert, qui a longtemps témoigné de sa maîtrise d'enseignant à l'Université de Grenoble et en Pologne, atteint à une aisance dans l'exposé et à une sympathie pour les hommes dont il parle, qui permettent toujours au lecteur de le suivre sans peine. Quarante pages de bibliographie attestent que son étude a été menée à partir des sources et des travaux les plus récents des historiens polonais (dont les titres sont fort heureusement donnés en français)..." (André Latreille, Revue historique, 1975)
Librairie Commerciale et Artistique, 1970, in-8°, 367 pp, traduit de l'anglais, une planche dépliante en couleurs, gravures anciennes hors texte, ornements, lettrines, reliure simili-cuir fauve très ornée, premier plat orné d'un décor rouge et or (maquette de Michel Redon), rhodoïd, bon état
La Diffèrence, 1991, in-8°, 482 pp, 16 pl. de gravures hors texte, index, broché, jaquette illustrée, bon état
La renommée littéraire soude à jamais les destins de Samuel Johnson et de James Boswell. L'irascible lexicographe anglais et son patient biographe écossais apparaissent, pour les lecteurs de tous les temps, comme d'inséparables duettistes. Chacun passe, aux yeux de la postérité, pour le faire-valoir de l'autre. Le premier n'a-t-il pas offert au second, par sa vie et ses oeuvres, matière à rédiger le modèle absolu de la biographie ? Cette complicité inavouée trouve peut-être sa meilleure illustration dans deux oeuvres, jusque-là inédites, dans leur intégralité, en français : les comptes rendus juxtaposés, et souvent discordants, du voyage que les deux hommes firent ensemble, en Ecosse et aux îles Hébrides, du 18 août au 22 novembre 1773. Ils imposèrent, cet été-là, à leur amitié l'épreuve à laquelle peu résistent : une cohabitation permanente de trois mois dans l'inévitable promiscuité des étapes. Quand ils entreprirent ce voyage, Samuel Johnson, célébrité nationale, était âgé de soixante-quatre ans ; James Boswell de trente-trois. L'un, lourd vieillard goutteux, affligé de mélancolie cyclothymique, d'indolence constitutionnelle, et maniaque de surcroît, n'avait aucun goût pour l'imprévu. L'autre se présentait comme un gaillard infatigable, hâbleur, curieux de tout et jouisseur. Il avait visité la Hollande, l'Allemagne, la France, la Suisse, l'Italie et la Corse, fréquenté les princes allemands, Rousseau, Voltaire et Paoli. Les voyageurs furent soumis aux aléas de moyens de transport hasardeux : chaises de poste, charrettes, barques, chevaux, poneys et, parfois, quand leur bateau ne pouvait accoster, épaules de Highlanders rustauds et dévoués ! Ils connurent, en parcourant les Highlands et en visitant plusieurs îles - Skye, Raasay, Mull, Coll, Ulva, Inchkenneth, et Icolmkill - des aventures cocasses et beaucoup des "incommodités" prévues et annoncées par Boswell. Ils durent accepter la vermine des auberges, les soupes immangeables, les cabotages dans la tempête, les longues chevauchées sur les landes désolées et brumeuses, les pluies obstinées, les vents cinglants. Ils se réjouirent parfois de festins rustiques chez les lairds, seigneurs des îles, de réceptions chaleureuses au foyer de modestes paysans, d'échanges lyriques avec des bardes nationalistes et entendirent souvent, un peu trop souvent au goût de Samuel Johnson, sonner les cornemuses.
Gallimard, 1935, in-12, 249 pp, 4e édition, broché, couv. illustrée, une tache sur la couv. et les premiers feuillets, état correct
La criminalité au XVIIIe siècle. Louis Mandrin, intrépide contrebandier ou brigand scélérat, sera exécuté en mai 1755. Joseph Jolinon imagine le journal d’un compagnon de Mandrin.
Gallimard, 1935, in-12, 249 pp, 4e édition, broché, couv. illustrée, bon état. edition originale, ex. du SP, envoi a.s.
La criminalité au XVIIIe siècle. Louis Mandrin, intrépide contrebandier ou brigand scélérat, sera exécuté en mai 1755. Joseph Jolinon imagine le journal d’un compagnon de Mandrin.
Les Œuvres françaises, 1947, in-8°, 373 pp, 17 pl. de gravures et fac-similés hors texte, biblio, broché, bon état. Edition originale de cet ouvrage qui sera réédité (à l'identique) en 1950 aux PUF
"Il y a beaucoup de « ragots » dans la biographie de M. Jolly. Sans doute, comme l'avouait Mme de Staël, « nous sommes une famille qui nous louons les uns les autres». Le biographe a raison de rappeler le propos. Mais son jugement est par trop unilatéral. Le Marquis de Ferrières, par exemple, s'est fait l'écho, en avril 1789, de la conjuration acharnée contre l'honnête Genevois : « La haine, la rage contre ce pauvre Necker, une conjuration universelle des Grands, des Parlements, de la Finance. Il n'y a point de manœuvres que l'on n'emploie à soulever les provinces contre Necker», écrivait-il alors de Versailles. L'on pense, aussi, au jugement de Mounier qualifiant Necker d'« excellent administrateur dans les temps de paix »." (Paul Leuilliot, Annales ESC, 1951)
P., Les Œuvres françaises, 1944, in-8°, 285 pp, biblio, broché, bon état
Turgot, économiste aux vues hardies, a succombé victime des cabales fomentées par la Cour et tous ceux dont il avait, par ses réformes, méconnu, heurté ou lésé les intérêts. L'auteur, favorable à Turgot, impute son échec à sa raideur et lui applique le mot de La Bruyère : il a échoué parce qu'« il ne savait pas la Cour ».
P., Foucault, 1825 in-8°, 550 pp, reliure demi-veau glacé fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid et fleurons dorés, pièces de titre et d'auteur chagrin carmin et vert (rel. de l'époque), bon état (Coll. complète des mémoires relatifs à l'histoire de France depuis le règne de Philippe-Auguste jusqu'au commencement du 17e siècle ; avec des notices sur chaque auteur, et des observations sur chaque ouvrage par M. Petitot)
Bel exemplaire, bien relié. "Après les mémoires du maître, ceux du serviteur. Brouillé avec son maître (Le Cardinal de Retz), Guy Joly nous livre une oeuvre partiale qui diminue le rôle de Retz et grandit le sien. Ces souvenirs, écrits avec ordre et dans une langue excellente, complètent ceux du bouillant cardinal et des autres principaux acteurs de la Fronde." (Bourgeois & André, Source II, 798) – "Pamphlétaire acharné contre Mazarin, l'oncle de Guy Joly, Claude Joly avait entrepris d'écrire une histoire de l'église de Paris. Ce sont les extraits relatifs aux années 1648-1655 qui ont été publiés sous le titre de Mémoires. L'auteur y montre l'esprit d'indépendance de la bourgeoisie parisienne qui, tout en détestant Mazarin, était l'ennemie des troubles et des dissensions et fermement dévouée à la royauté." (Bourgeois & André, Source II, 799)
P., Chez l'éditeur du Commentaire analytique du Code civil, 1838, pt in-4°, 632 pp, texte sur 2 colonnes, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 larges faux-nerfs ornés, caissons dorés et à froid, titres et tomaison dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état (Nouvelle Collection des Mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe, avec des notices, par MM. Michaud et Poujoulat)
"Après les mémoires du maître, ceux du serviteur. Brouillé avec son maître (Le Cardinal de Retz), Guy Joly nous livre une oeuvre partiale qui diminue le rôle de Retz et grandit le sien. Ces souvenirs, écrits avec ordre et dans une langue excellente, complètent ceux du bouillant cardinal et des autres principaux acteurs de la Fronde." (Bourgeois et André II, 798) – "Pamphlétaire acharné contre Mazarin, l'oncle de Guy Joly, Claude Joly avait entrepris d'écrire une histoire de l'église de Paris. Ce sont les extraits relatifs aux années 1648-1655 qui ont été publiés sous le titre de Mémoires. L'auteur y montre l'esprit d'indépendance de la bourgeoisie parisienne qui, tout en détestant Mazarin, était l'ennemie des troubles et des dissensions et fermement dévouée à la royauté." (Bourgeois et André II, 799) – "Pierre Lenet est un magistrat comme Omer Talon, mais il appartient au parti opposé. Pendant la Fronde, il fut chargé de plusieurs missions par Condé, et principalement de négocier son traité avec l'Espagne. Agent très actif en Guyenne du prince de Conti et de Madame de Longueville, il dut s'enfuir de France en 1653 et ne put revenir qu'en 1661. Ses mémoires sont utiles pour la guerre en Guyenne et la lutte autour de Bordeaux." (Bourgeois et André II, 806).
P., Honoré Champion ; Fiesole, Edizioni Cadmo, 1996, in-8°, 294 pp, biblio, broché, état correct
Depuis la publication de sa thèse sur G. Baretti (1963) et de sa Vie quotidienne à Venise au XVIIIe siècle (1965), l'auteur n'a cessé de s'intéresser au Settecento auquel il a consacré de nombreux travaux de recherche. Il était de ce fait bien placé pour tenter cette synthèse de l'histoire et de la civilisation d'un pays qui, pour beaucoup de non spécialistes, reste encore une espèce de terra incognita.
Faculté des Lettres de Dijon, 1986, in-8°, (4)-136 pp, 5 pl. de gravures hors texte, broché, bon état
6 études érudites par Norbert Jonard, Jean Bart, Suzanne Roth, Françoise Fortunet, Arlette André, Michel Baridon.
New York, The H. W. Wilson Company, 1939, gr. in-8°, xxxiii-150 pp, index, reliure toile bleue éditeur, bon état. Texte en anglais
Genève, Droz, 2007, gr. in-8°, 440 pp, annexes, biblio, index, reliure pleine toile rouge de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état (Coll. Travaux d'Humanisme et Renaissance)
Ingeborg Jostock explore le champ, encore largement méconnu, du contrôle de l’imprimerie à Genève, de la censure des lecteurs et de la politique éditoriale des autorités de la cité. Son analyse des sources, et notamment de dossiers particuliers, fait surgir les rapports de force et les négociations permanentes qui opposent le pouvoir civil et l’autorité religieuse. Au-delà des questions de suprématie, l’ouvrage rend compte des contraintes diplomatiques et commerciales dont il faut admettre qu’elles relèguent fréquemment les priorités idéologiques. De choix profondément contradictoires se dégage néanmoins une logique, celle d’une censure négociée par des acteurs aussi différents que les magistrats, les pasteurs, les imprimeurs et libraires et qui cherchent à se concilier des pouvoirs extérieurs, en France notamment. Enfin La Censure négogiée constitue un remarquable instrument de travail grâce à ses annexes qui éditent l’intégralité des textes réglementaires relatifs au contrôle de l’imprimerie ainsi qu’à la liste annotée des ouvrages interdits ou corrigés qu’elle donne.
PUF, 1997, in-8°, 688 pp, 11 cartes, 15 tableaux, 2 illustrations, biblio, index, broché, couv. illustrée, soulignures et annotations crayon, bon état (Coll. Premier Cycle)
La France du XVIe siècle est-elle une monarchie absolue ou un assemblage hétéroclite de territoires plus ou moins gouvernables ? Quelles sont les caractéristiques de ce siècle de « Renaissance » et de mutations ? Quelles ont été les conséquences des guerres civiles qui l’ont traversé ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles répond ce manuel en démontrant que le XVIe siècle est avant tout en France celui du renforcement de la royauté. La monarchie, déjà enracinée dans les mœurs de la fin du Moyen Âge, tant par l’allégeance du peuple que par l’efficacité de l’appareil d’État, va s’affermir tout au long de la Renaissance. Les guerres civiles qui agiteront ce siècle de tensions religieuses seront une épreuve fondatrice qui forgera la France moderne.
Angers, Germain et Grassin et P., Emile Lechevalier, 1890, gr. in-8°, xi-363 pp, 24 gravures hors texte, index, reliure demi-basane violine, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservées, dos uniformément passé, qqs rares rousseurs, bon état. Exemplaire sur papier de Hollande. Ouvrage rare
La famille Constantin a possédé, pendant près d'un siècle et demi, la terre de la Lorie situé dans la commune de La Chapelle-sur-Oudon, près Segré, et, pendant cinquante ans seulement, le château de Varennes, qui se dresse sur le territoire de la commune de Savennières. Ces deux communes se trouvent dans le départemement du Maine-et-Loire. (Saffroy III, 39216). — "Le travail de M. Joubert retrace à grands traits l'histoire d'une famille importante de l'Anjou, et comprend une assez longue période (1652-1799). Les archives des Constantin de la Lorie ont fourni à l'auteur bon nombre de documents inédits qui, analysés et classés, forment le fond de l'ouvrage. L'histoire de la famille se trouve en quelque sorte reléguée au second plan, la première place restant occupée par le récit des incidents nombreux de la vie des grands prévôts. Les détails abondent, souvent curieux... Le volume est complété par une série d'héliogravures, dont quelques-unes fort remarquables (...) Dans les pièces justificatives, les plus intéressantes sont des inventaires après décès. Plusieurs de ces inventaires contiennent des indications intéressantes relatives au prix des bestiaux et des grains en 1683 et en 1700." (Bibliothèque de l'école des chartes, 1891)
Seuil, 2022 in-8°, 377 pp, 15 photos et documents sur 15 pl. hors texte, notes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Univers historique)
Comment penser et écrire une histoire de l'expérience de vivre ? Telle est la question posée par Christian Jouhaud à partir de "l'espèce de journal" tenu pendant trente ans par Marie Du Bois, gentilhomme du Vendômois, valet de chambre des rois Louis XIII et Louis XIV. Cet écrit singulier surprend d'abord par la difficulté de lui trouver un statut : ce n'est ni un livre de raison, ni une autobiographie, ni un journal spirituel, ni une histoire, et pourtant il peut être abordé sous tous ces aspects. Il ne s'agit pas non plus d'une histoire de vie, mais d'une histoire des expériences d'un homme "ordinaire" en ses territoires de vie. Le je de Du Bois, qui s'exprime continûment, ne sert en effet aucun épanchement autobiographique, mais, de page en page, il permet de comprendre l'itinéraire de l'intériorisation des normes et des contraintes par quelqu'un qui a confié à l'activité d'écrire régulièrement la représentation de sa vie comme action. L'exercice pourrait sembler futile, ou mineur, si l'événement politique ne venait pas brutalement fracasser la mécanique diariste, finissant par politiser l'écriture, par exemple dans l'expérience intime de signes de désordre, comme pendant la Fronde, qui menacent la lisibilité d'un monde dont l'ordre est la valeur cardinale. Depuis la chambre du Roi et la campagne du Vendômois sont ainsi revisités les rapports entre local et national au XVIIe siècle, l'histoire politique de l'Etat, l'histoire anthropologique de l'acte d'écrire et de transmettre par l'écriture, inscrivant, dans le siècle de Louis XIV, un siècle de Marie Du Bois. — "La confession d’un enfant du Grand Siècle. L’historien Christian Jouhaud tire des textes de Marie du Bois, valet de chambre de Louis XIV, une réflexion vertigineuse sur l’écriture et la vie. Christian Jouhaud est entré dans un texte qui l’accompagne depuis plus de vingt ans : un cahier manuscrit de 188 pages où se trouvent mis en récit les temps forts ou faibles d’une existence partagée entre la cour et la province. Dans ce « livre », Marie du Bois (un homme ainsi prénommé à la suite d’un vœu paternel à la Vierge) a inscrit au fil des jours, entre 1647 et 1676, les faits, grands et petits, qui ont scandé sa double vie de propriétaire terrien en Vendômois et de valet de la chambre du roi, un office qui lui permettait durant les trimestres de son service d’être au plus près de Louis XIV. Le document, édité en 1936 par le chartiste Louis de Grandmaison (1864-1940), échappe aux catégories traditionnelles. Ecrit à la première personne, il n’a rien d’une autobiographie ; décrivant les travaux et les jours, il n’est pas un livre de raison. Il est une « nappe continue d’écriture » qui transforme le vécu éphémère en traces durables..." (Roger Chartier, Le Monde)
Editions Bellenand, 1950, in-12, iv-175 pp, 2 cartes dont une dépliante hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Le créateur des établissements français des Antilles au XVIIe siècle. — "Le Belain d'Esnambuc, d'Auguste Joyau, est la biographie d'un homme qui a été à l'origine de la mise en valeur et du peuplement français de Saint-Christophe, donc de tous nos établissements des Antilles. Au départ, point de plan de bien sûr, mais le seul désir de trouver la fortune en courant sus aux Espagnols, donc la course, c'est-à-dire pillage et commerce, car on n'imagine point ces hommes ramenant leurs prises devant une amirauté. Puis à la suite d'un naufrage les premiers établissements à Saint-Christophe, à côté de Français déjà y cultivant le coton et le tabac, dans le voisinage des Anglais débarqués avec Warner quelques mois auparavant. D'Esnambuc revient en France chercher des hommes et des capitaux et se faire épauler par Richelieu. La Compagnie de Saint-Christophe est fondée, où Richelieu met quelques d'encouragement. Elle est bientôt élargie en Compagnie des Isles de l'Amérique. C'est une affaire normande et mais qui ne répond pas aux espoirs financiers. Mais des colons, des engagés arrivent à Saint-Christophe. Des de Hollande et de France y débarquent. La Martinique, la Guadeloupe sont explorées et occupées par des essaims partis de Saint-Christophe. Mais d'Esnambuc meurt en 1637. Le commandeur de Poincy qui lui succède bientôt lance un autre essaim, celui de Levasseur, vers la Tortue et Saint-Domingue..." (G. Debien, Revue d'histoire des colonies, 1953)
P., Rapilly, 1876, in-8°, (8)-137 pp, une gravure sous serpente en frontispice, catalogue raisonné, broché, couv. lég. salie, exemplaire sur papier vergé, bon état
P., Treuttel et Würtz, 1855, in-8°, (6)-347 pp, appendice, avec en fin de volume un "tableau des lettres rédigées par Henri IV lui-même, et dont le texte est authentique", reliure demi-veau glacé havane, dos lisse à quadruples filets dorés, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), bon état. Edition originale, ex. très bien relié
"Vous faites tout ce que je veux ; c’est le vrai moyen de me gouverner : aussi ne veux-je jamais être gouverné que de vous." (Henri IV, Lettre à Marie de Médicis, 27 janvier 1601) — "Henri IV mérite-t-il le titre ď écrivain ? Telle est la question qu'a voulu résoudre M. Jung dans une thèse pour le doctorat ès lettres, thèse qui est devenue un volume in-8° de près de 400 pages. Voici comment l'auteur divisé son sujet : Avant-propos. Du talent de Henri IV en matière de poésie et d'éloquence. Chap . 1 . Des lettres de Henri IV. – 1. Du texte. – 2. Lettres écrites par Henri IV. – 3. Lettres écrites ou dictées. – 4. Lettres dictées – Chap. II. Des idées. – Chap . III. Des sentiments. – Chap. IV. Du style. – Chap. V. Du mérite littéraire de Henri IV. – Appendice. locutions vieillies ou peu usitées qui se rencontrent dans les lettres de Henri IV. – Tableau des lettres rédigées par Henri IV lui-même et dont le texte est authentique. – Les chapitres des idées, des sentiments, du style et du mérite littéraire de Henri IV sont parfaitement traités et remplis d'intérêt : ils seront lus avec plaisir et profit par tous ceux qui voudront connaître intimement l'amant de Gabrielle, le vainqueur d'Ivry. (...) Il serait difficile d'adresser des reproches au livre savant et agréable dans lequel M. Jung a parfaitement prouvé que Henri IV, comme madame de Sévigné, comme Saint-Simon, est digne du titre d'écrivain, « titre sans valeur quand on le cherche, mais bien glorieux quand on le trouve sans le chercher. »" (Bertrandy, Bibliothèque de l'École des chartes, 1856)