Un ouvrage de 170 pages, format 170 x 240 mm, illustré, broché couverture couleurs, publié en 1975, Monografias del Instituto de Estudios Pirenaicos (n° 105 - Jaca 1975), bon état
Texte en espagnol
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S.l., s.d. (1807-1812) petit in-8, [2] ff. n. ch. (initium : Journal commencé le 2 mars 1807. 1807, 1808, 1809, 1810, 1811 ; un f. vierge), 80 pp., couvertes d'une écriture fine, très lisible (environ 25 lignes par page), quelques biffures et corrections, certains paragraphes entièrement rayés, [7] ff. n. ch. d'un autre jet, contenant des ajouts pour 1812, ainsi qu'une table, demi-vélin rigide à coins, dos muet (reliure de l'époque). Restaurations aux coiffes, coupes abîmées.
Intéressante relation personnelle, qui se compose à la fois d'une mise en forme soignée de notes prises au fil des événements (pp. 1-80, écriture régulière, peu de biffures), et d'un brouillon rédigé à mesure, sans soin (ff. non chiffrés à la fin) ; le tout étant quand même entièrement au passé simple, ce qui rapproche plus l'ensemble du style convenu des "Mémoires" que de celui d'un "Journal".1. Ceci posé, l'identification de l'auteur, accessible à l'aide des données du Service historique des Armées, ne résulte en revanche pas des indications fournies ici : obstinément anonyme, le récit ne procure qu'un minimum d'indications biographiques : "Lorsqu'à l'âge où l'on commence à réfléchir sur la carrière que l'on doit parcourir, il me fallut faire un choix, les succès de nos armées dans le Nord, les récits que j'entendois faire journellement, décidèrent bientôt pour le militaire le goût que j'avois manifesté dès mon enfance, et m'enflammèrent du désir d'aller partager la gloire de la brillante jeunesse que j'avois vu traverser la France. Mes parents, loin de contrarier mon dessein, l'approuvèrent avec plaisir, et firent les démarches nécessaires pour me faire entrer à l'École militaire de Fontainebleau. J'y fus reçu le 2 mars [1807], mais mon séjour n'y fut pas de longue durée. L'Empereur demanda bientôt des officiers pour les placer dans les légions qu'il formoit alors dans l'intérieur de la France, et je fus du nombre de ceux qu'on lui présenta. Appelé à l'emploi de sous-lieutenant dans la 2me Légion, par décret impérial du 1er juin, je quittai Fontainebleau le 11 pour me rendre à Metz où se formoit mon régiment." Et c'est à peu près tout.2. La presque-totalité du service de notre officier se déroule en Espagne, où il entra en décembre 1807 après un bref séjour à Bayonne. Placé dans le 2e corps d'observation de la Gironde sous le commandement de Dupont de l'Étang, il fut envoyé à Valladolid, Tolède, Madrid (où il se trouvait lors du déclenchement du Dos de Mayo), Ségovie. Versé dans le 3e corps de l'Armée d'Espagne sous les ordres de Moncey, il participa à la bataille de Tudela du 23 novembre 1808. À l'issue de cet engagement, il fut choisi par le général Anne-Gilbert de La Val (1762-1810) pour remplacer son aide de camp tué à Lerin. C'est à ce titre qu'il quitta son régiment pour participer au siège de Saragosse, qu'il décrit assez minutieusement aux pp. 8-12, non sans insister sur la désolation extrême causée par les opérations.Le 3e corps passa ensuite dans l'armée d'Aragon sous les ordres de Suchet. Le général de La Val en commandait l'avant-garde, menant des opérations contre le général Joaquin Blake y Joyes : batailles d'Alcaniz (mai 1809), de Belchite (juin 1809), siège de Tortosa (juin à août 1810). Mais le général de La Val mourut de maladie à Mora le 11 septembre 1810 (c'est la date donnée par le manuscrit, toutes les autres mentions parlant du 6). On lira son éloge funèbre assez convenu p. 40 (évidemment il était non seulement un vaillant capitaine, mais le père de ses soldats ...). Du coup sans affectation, l'auteur est versé un temps à l'état-major de Suchet (avec lequel il servit au siège de Lerida), puis rejoignit son bataillon en octobre 1810. Placé ensuite dans la brigade des généraux Paris et Abbé, il effectua plusieurs opérations en Catalogne, dont le siège de Tarragone (mai-juin 1811), celui de Sagonte (septembre-octobre 1811), celui de Valence (décembre 1811-janvier 1812). L'auteur reçoits la Légion d'honneur à l'issue de ce dernier siège. Le récit s'achève brusquement en novembre 1812, sans raison donnée, peut-être par suite de la mort du rédacteur. La table finale semble cependant de la même main. ON JOINT : un volume petit in-4 carré (demi-toile chagrinée bouteille, plats de toile gaufrée, grande pièce de titre cerise sur le plat supérieur, tranches mouchetées de violet, pages de papier bleuté) et regroupant quatre textes :1. Une transcription moderne du manuscrit précédent (pp. 1-126), enrichie de 21 planches hors texte (une carte, 2 plans des sièges de Lerida et de Tarragone, et 18 gravures, toutes extraites de la France militaire d'Abel Hugo, et relatives aux opérations de la Guerre de l'Indépendance). 2. Encore un mot sur Bonaparte. Traduit de l'anglais de Tyler, par Mr *** (pp. 129-155 ). Avec une erreur d'orthographe du patronyme, il s'agit d'une copie partielle d'un opuscule de 148 pages paru à l'adresse de Paris en 1816 : Bonaparte à Sainte-Hélène, ou Relation de M. James Tyder,... concernant ce qui est arrivé de remarquable à l'ex-empereur pendant sa traversée, à son débarquement et dans les premiers jours de son séjour dans l'île. Ouvrage traduit de l'anglais, avec des observations politiques, géographiques et historiques, et une vue du port. Par M. M***. Peu commun, cet ouvrage (absent de Davois) est censé former la relation de l'arrivée à Jamestown de l'escadre anglaise conduisant l'Empereur au lieu de son exil et de son installation subséquente. Son auteur serait un chirurgien de la marine anglaise parti le 15 juin 1815 de Bombay sur le vaisseau Le Blackstone, arrivé dans l'île vers le 1er octobre, témoin des événements et qui, en plus, aurait été présenté à Napoléon. Le problème est que son nom n'apparaît nulle part dans le répertoire très complet d'Arnold Chaplin, ni dans les autres monographies de Sainte-Hélène. De surcroît, il ne semble exister aucun original anglais de ce texte. Il s'agit certainement d'une fiction, comme il en a fleuri un certain nombre sur le séjour de l'Empereur à Sainte-Hélène, avant l'arrivée des informations transmises par les expulsés de Hudson Lowe.3. Pensées sur Napoléon recueillies par H. H. W. (pp. 159187-). Florilège de citations copiées, allant de Lord Rosebery à Rostand, en passant par Barrès, Hugo et Albert Vandal ...4. Un bref extrait du Journal des arts, des sciences et de littérature du 25 décembre 1814, sur les circonstances du siège de Saragosse (pp. 219-221), essentiellement une critique de la relation anglaise de Vaughan. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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S.l., s.d. (vers 1810) bifeuillet in-folio (30 x 21 cm), [3] pp. n. ch., couvertes d'une écriture fine et très lisible (environ 30 lignes par page), musique notée "in fine" (intitulée "ribambelles espagnoles que chante le peuple"), quelques ratures et biffures, en feuille.
Brève notice d'un Français sur la ville de Saragosse et ses habitants, qu'il est possible d'attribuer à la période des deux sièges de la Guerre de l'Indépendance (1808 ou 1809), avec dans le texte deux contextualisations, d'abord 'une brève mention concernant la cathédrale de La Seo (une des deux de la ville) : "le pavé de celle-ci qui s'achevoit en l'année 1806" ; puis une notice incidente sur les anciennes promenades arborées : "il y avoit de très belles promenades qui conduisoient au Canal impérial [Canal impérial d'Aragon] et au Monte Torrero qui est sur bord du Canal, mais pendant le siège tous les arbres ont été coupés ou mutilés par les boulets".On a donc bien affaire au texte d'un Français en séjour dans la région (militaire ou civil ?), lequel s'intéresse aux églises et couvents, aux collèges, à la population totale ("Il y a 4500 maisons qui contiennent 9500 familles et 42 000 âmes"), aux activités économiques de la cité ("les arts et métiers de la ville sont en grande décadence ; il n'y a à distinguer que les tanneurs, les cordiers, les alpargateros ... et les ouvriers en laine"), et du pays environnant ("le païs est très fertile en vins, oliviers, grains et légumes"). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., s.d. (1826-28) in-folio, en feuilles ou broché sous couverture d'attente de cartonnage souple orange moucheté, le tout dans double emboîtage de carton vert moderne.
Le Manuscrit original des mémoires du plus célèbre pharmacien du Premier Empire.Très important dossier relatif à la préparation et à l'édition de l'ouvrage majeur de Sébastien Blaze : Mémoires d'un apothicaire sur la guerre d'Espagne pendant les années 1808 à 1814, parus chez Ladvocat en 1828. Quoique composé de façon non linéaire (les lettres doivent se lire parallèlement au texte manuscrit et au texte imprimé), il offre l'expérience pas si commune de rentrer dans la "fabrication" d'un mémoire d'Empire, et pas n'importe lequel (le texte de Sébastien Blaze connut immédiatement un grand succès, et nombre d'historiographes se reposent encore sur lui pour documenter les "atrocités" de la guérilla).Il se compose des trois parties suivantes :I. Une rédaction mise au propre dans un cahier broché, qui constitue la base rédactionnelle de tout l'ouvrage : 177 pp., couvertes d'une écriture moyenne, régulière, très lisible (environ 30 lignes par page), sans biffures ni ratures. Le texte, réparti en divisions, donne une version proche dans les grandes lignes de celui de l'imprimé, mais notablement plus court, et présentant de très nombreuses différences rédactionnelles, qui signent l'intervention d'un ou plusieurs teinturiers, comme c'était au demeurant la pratique alors la plus commune pour ce genre de texte.1. Sur l'architecture globale, on peut en juger par la différence des divisions du manuscrit d'avec celles retenues dans l'imprimé. Voici celles qui sont communes aux deux ; pour le tome premier de l'édition de 1828 : Valladolid - L'Escorial - Madrid - Aranjuez - Tolède - Départ de San Fernando - Oropeza - Albuquerque - Séjour à Frejenal - On me fait professeur de langue italienne - Départ de Frejenal - Santa Olalla - San Lucar de Barrameda - Ponton Le Terrible - Segunda Aguada - Je passe sur le ponton de La Vieille Castille - Une journée au ponton La Vieille Castille - Arrivée de l'armée française sur la côte - Enlèvement de la barque à l'eau - Vent de percale - Je passe à bord du ponton L'Argonaute - Xeres - Séville - L'Inquisition - Religion - Caractère de la nation en général : hommes - Femmes - Éducation - Costumes - Agriculture, industrie ; pour le tome second : Cuisine espagnole - Retraite d'Andalousie - Grenade - Bataille de Vitoria. Les autres divisions ont été supprimées ou changées. Comme on peut le constater, notre cahier correspond essentiellement au volume I de l'imprimé.2. Sur le style et l'agencement, il suffira, pour donner une idée des différences, de reproduire à la suite deux versions du même récit, dans le manuscrit (Ms.) et dans l'imprimé (P.). On prendra le début de la division "Départ de Frejenal" (page 141 du tome I de l'imprimé).[Ms.] "J'étois convalescent, mais je n'étois pas encore guéri. Je n'avois pas assez des forces pour marcher. Le généreux Velasco fit ce qu'il put pour me retenir à Frexenal ; mais il ne fut pas toujours écouté, et soit que les Français s'approchent de la ville ; ou que les habitants voulussent se débarrasser de nous, on me fit partir le 4 février, ainsi que six autres prisonniers, qui comme moi avoient été et étoient encore malades. Nous n'étions escortés que par Domingo le geôlier, un alguazil, et quatre paysans armés. Nous voilà donc encore en route, accompagnés par une très foible escorte. Je craignois avec juste raison que nos quatre paysans armés ne fussent ni assez forts ni assez courageux, pour résister à la férocité du peuple qui se présentoit toujours à mon imagination le poignard à la main. Ce qui augmentoit encore mes craintes, c'est que notre escorte se renouveloit à chaque gîte, et que je me voyois par là exposé à être insulté chaque jour par de nouveaux personnages".[P.] "Convalescent mais non encore guéri, je n'avais point assez de force pour marcher. Mon ami Velasco fit tout ce qui était en son pouvoir pour me retenir à Frejenal, ses démarches et ses prières n'eurent aucun résultat satisfaisant. Les Français s'approchaient de la ville, ils n'auraient délivré ainsi que six prisonniers qui, comme moi, étaient encore malades ; on nous fit partir le 4 février. Le geôlier Domingo, un alguazil et quatre paysans armés formaient notre faible escorte, elle ne pouvait résister aux furieux qui se présentaient toujours à mon imagination le poignard à la main. Notre garde se renouvelait à chaque gîte, et ce changement m'exposait à être insulté chaque jour par de nouveaux personnages". Comme on peut le constater par cet exemple pris entre cent, sous prétexte de ramener à la concision et à l'élégance académiques un texte un peu diffus, mais correct et direct, le ou les teinturiers ont passablement altéré l'original, et parfois sur plus que des nuances. L'examen de la troisième partie nous permettra de lever l'anonymat de ce "correcteur".3. Sur la matière développée, il est évident qu'elle est beaucoup moins abondante que celle de l'imprimé. C'est que la base narrative que nous avons sous les yeux fut complétée et truffée de nombreux ajouts, notamment sur les coutumes et les usages des Espagnols, très abondants à la fin du volume I et dans tout le volume II. Ces ajouts sont contenus dans la seconde partie qui suit.II. Un ensemble de compléments rédactionnels qui furent utilisés pour "engraisser" le manuscrit primitif. Ils remplissent 295 pp., et sont répartis en plusieurs sous-ensembles paginés séparément et correspondant généralement aux subdivisions des chapitres de l'imprimé. La quasi-totalité des feuillets est barrée à l'encre de haut en bas, pour signifier que leur matière a été utilisée par le teinturier (cf. infra). L'on a ainsi notamment :1. Un premier ensemble de 18 pp. correspondant à mars - juin 1808 et aux rubriques suivantes du tome I : Escorial - Madrid - Serenos - Églises - Aranjuez (chapitres II & III).2. Un ensemble de 60 pp. (les 32 premières non barrées), divisées en 31 numéros et renfermant des réflexions sur les événements politiques dont l'auteur n'a pas été témoin direct.3. Un gros ensemble de 159 pp., correspondant à des rubriques disséminées dans tout l'ouvrage (janvier 1808- mai 1813) : Entrée en Espagne - Albuquerque - Messe de minuit - Carnaval - Processions - Inquisition - Succès de la franc-maçonnerie - Caractère de la nation en général - Spectacles - Le puits saint - Gitanos - Retraite d'Andalousie - Départ de Séville, revue des équipages d'une armée en retraite - Grenade - Chinchilla - [Retour à ] Aranjuez & Madrid - Tolède - Promenade autour de la ville - Retour à Madrid - Bataille de Vitoria (respectivement, chapitres I, VII, XX, XXI, XXII au vol. I ; XXVII, XXVIII, XXXVI, XXXVII, XXXVIII, XL, XLI, XLII au vol. II).4. Un ensemble de 38 pp. qui fournit la matière des chapitres XXXII & XXXIII (Une journée à Séville vs. Vingt-quatre heures à Séville), ainsi que la partie El garote du chapitre XXIX.5. Notice sur la musique en Espagne : 3 pp. n. ch., et non barrées (fournit pour une part la matière du du chapitre XXVI au vol. II).6. Dix-sept pp. éparses.Les aventures réellement vécues par Blaze cèdent ici le pas à une documentation plus générale sur l'Espagne et les Espagnols, parfois corroborée par l'expérience, mais aussi extraite d'ouvrages en français disponibles à Paris sous la Restauration (certains furent utilisés explicitement, comme on le verra dans la suite).III. Enfin, une correspondance de l'auteur, depuis sa résidence d'Apt, avec son frère François-Henri-Joseph Blaze, dit Castil-Blaze (1784-1857), déjà à ce moment compositeur, librettiste et critique musical de renom. Il habitait alors 9, rue du Faubourg-Montmartre à Paris. Il s'agit d'un ensemble de 21 missives, datées et comportant le cachet de la Poste, généralement rédigées sur bifeuillets (in-4 ou in-8) d'une écriture cursive parfois très malaisée à déchiffrer, s'étageant entre 1825 et 1830, soit précisément : 27 septembre 1825 ; 6 juin 1826 ; 18 août et 19 novembre 1827 ; 24 avril, 23 juillet, 14 septembre, 30 septembre, 6 octobre, 8 octobre, 22 octobre, 2 novembre, 15 décembre et 18 décembre 1828 ; 1er mars, 7 mai, 8 juillet, 28 juillet, 16 septembre et 22 octobre 1829 ; 31 mai 1830. Comme l'on voit, la plupart des lettres conservées sont de l'année de la publication des Mémoires.Et ce n'est pas un hasard : leur contenu n'est en effet pas seulement d'ordre familial, même si des nouvelles intimes sont échangées, mais une grande partie concerne la publication des Mémoires de 1828. Et l'on s'aperçoit que son aîné a été chargé non seulement de corriger les différentes rédactions de son manuscrit, mais aussi de les étoffer, comme on pourra en juger par ces quelques extraits bien révélateurs : "Je t'envoie un nouveau renfort de notes, et tout ce que ma mémoire a pu me fournir. Ce n'est point une histoire de la Guerre d'Espagne que nous offrons au public, mais les aventures d'un conscrit de 1807, ou si tu veux d'un amateur qui a suivi l'armée et qui, sans en partager la gloire, en a largement partagé toutes les vicissitudes, dangers, privations, captivité &c. Il ne faudra donc pas parler des événements militaires, ou du moins fort peu, seulement pour les indiquer, et comme se liant à autre chose" (6 juin 1826). - "Je n'ai pas besoin de te recommander de retrancher les petites sorties qui peuvent m'être échappées contre les Français en général. C'est un Français qui écrit, il ne doit jamais faire l'éloge des étrangers au détriment des siens" ; suit un développement sur la vie entre prisonniers sur les pontons (27 septembre 1825). Castil-Blaze n'a pas seulement joué le rôle du teinturier que l'examen du cahier manuscrit révélait, il a servi d'éditeur du texte au sens de l'anglais. Qu'on en juge : "Tu donneras à cet ouvrage le titre que tu jugeras à propos. Je te laisse le choix de mettre le nom de l'auteur ou de garder l'anonime. Dans ce cas alors, il faudroit mettre : par un prisonnier du ponton La Vieille Castille. Il faut faire en sorte de faire mention des pontons dans le titre" (6 juin 1826). L'anonymat sera en effet retenu, mais pas cette dernière mention à laquelle pourtant Sébastien semblait tenir. Les échanges entre les deux frères abondent en précisions et détails sur le séjour espagnol de Sébastien, pas nécessairement retranscrits dans l'imprimé. C'est à quoi servirent les feuillets de notre partie II.Puis vient le moment de l'impression, et Castil-Blaze communique à son frère les feuilles déjà prêtes : "La veille, j'avois reçu les dix feuilles d'impression que tu m'as envoyées, je les ai lues avec intérêt. Tu raisonnes les opérations militaires comme un lieutenant général, je n'ai pas besoin de te demander si tu as arrangé cela de manière à ce qu'on ne puisse pas nous accuser de plagiat. Cela me fait regretter de n'avoir pas pu te donner des détails plus étendus sur la bataille de Vitoria." / "Je te remercie bien, mon cher ami, de l'attention que tu as de m'envoyer les feuilles imprimées pour ainsi dire au fur et à mesure qu'elles sortent de la presse" (22 octobre 1828). / "J'ai maintenant le premier volume complet, je l'ai lu et relu plusieurs fois" (2 novembre 1828). Enfin, les deux volumes sont publiés, et leur réception donne lieu à de nouveaux échanges entre les deux frères. Dès 1829, on travaille à une seconde édition ("Je joins à ma lettre quelques notes qui te seront peut-être inutiles pour la seconde édition des Mémoires. Je les avois commencées il y a six mois, mais je les avois abandonnées parce que j'ai pensé que tu trouverois mieux que cela dans les manuscrits que Mrs. Demanche et Tillaire t'ont offerts" 7 mai 1829). Cf. Tulard, 170. Palau 30 849 (pour l'édition de 1828). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Ll. dd., 21 Fructidor an VIII [8 septembre 1800] - 4 mai 1812 30 pièces in-folio ou in-4 ou in-8, en feuilles. Petits manques de papier latéraux sur plusieurs lettres.
Correspondance suivie sur près de douze années (mais avec une longue interruption de 1803 à 1808), laquelle est au demeurant plus riche de renseignements sur la carrière de Foy que sur celle de l'auteur des lettres (lequel parle peu de lui, en-dehors de l'annonce de son mariage).Jean-Baptiste Clerc, né le 28 février 1771 à La Burbanche (actuellement dans l'Ain) et entré au service le 23 avril 1794 comme canonnier au 2e régiment d'artillerie à pied, fut adopté, à la suite de la mort de son fils unique Louis-Gabriel, par François Grumet de Montpie (1740-1815).Après avoir effectué un grand nombre de campagnes du Consulat et de l'Empire, dont ces lettres donneront un aperçu, il devait succomber le 12 septembre 1812 à Burgos des suites de blessures reçues à la bataille des Arapiles le 22 juillet 1812.Voici un bref résumé de sa carrière militaire : il commença en 1794 par combattre à l'armée du Rhin, puis fut envoyé comme élève sous-lieutenant à l'école d'artillerie de Châlons le 15 août 1794. Lieutenant en second au 5e régiment d'artillerie à pied le 5 mars 1795, il se vit employé à l'armée du Rhin, puis d'Helvétie et du Danube de 1795 à 1799. Lieutenant en premier au 2e régiment d'artillerie à cheval le 11 juillet 1797, il fut nommé capitaine d'artillerie en second par Masséna. Confirmé dans ce grade le 21 décembre 1799, il devint alors capitaine aide de camp du général Marmont le 4 mai 1804 avec qui il restera toute sa vie. Il servit au camp d'Utrecht jusqu'en 1805, puis à la Grande Armée. Chevalier de la Légion d'Honneur le 14 mars 1806, il fut nommé chef d'escadron le 7 janvier 1807 et participa à la campagne de 1807 contre l'Autriche. Doté de 500 francs sur le Monte Napoleone le 17 mars 1808, il fut promu chevalier d'Empire le 15 août 1809 avec dotation de 2000 francs sur les biens réservés à Bayreuth le 15 août 1809. Nommé adjudant commandant le 2 octobre 1809, il fut enfin employé dans les provinces Illyriennes en 1809, avant de passer en Espagne en 1811. I. De Bergame, le 21 Fructidor an VIII [8 septembre 1800] : un bifeuillet in-folio écrit sur 3 pp. Cette première missive, fort longue, révèle déjà une intimité ancienne de l'auteur avec Foy, alors adjudant-commandant : "Il me reste à vous remercier, mon cher général, de toutes les bontés que vous avez eues pour moi. Je n'oublierai jamais ce que vous avez fait pour mon avancement. Je pars dans la persuasion que je suis capitaine. J'écris au ministre pour m'en assurer".II. Des environs de Neubourg, le 24 Vendémiaire an IX [16 octobre 1800] : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. Revient sur les circonstances de son départ de l'Armée d'Italie ("Sans doute que mon départ a été trop précipité, puisque je me trouve avoir sacrifié, en pure perte, le plaisir de vous revoir, et celui de parcourir la plaine d'Italie. Mais mes motifs étoient juste pressants ; je ne pouvois prévoir la prolongation de l'armistice. Peut-être aurois-je à me reprocher d'avoir pu faire davantage pour rester auprès de vous. Mais pour cela il eût fallu être bien sûr de ne pas ennuyer").III. Des environs de Neubourg, le 25 Vendémiaire an IX [17 octobre 1800] : 2 bifeuillets in-4 entièrement écrits. Longue missive qui donne les détails de la campagne de l'Armée du Rhin, ainsi que des nouvelles personnelles d'un grand nombre d'officiers (Ney, Lariboisière, Eblé, Lecourbe, Molitor, etc.).IV. Au bivouac près Ampfing [en Bavière], le 17 Frimaire an IX [8 décembre 1800] : 6 pp. in-4. Reprise des hostilités après l'expiration de l'armistice le 6 Frimaire au matin. Suit le détail des opérations.V. De Toulouse, le 21 Thermidor an IX [9 août 1801] : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. "J'apprends par les feuilles publiques, mon cher général, que vous commandez la place de Milan. Souffrez que j'en profite pour me rappeler à votre souvenir. Je vous croyois à Paris, occupé comme les autres à faire des projets d'organisation, ou du moins à en rire, lorsque j'ai vu dans la gazette un arrêté signé de vous, comme commandant d'armes à Milan. Vous devez maintenant connoître l'Italie et l'opera buffa comme un vrai Cisalpin".VI. De Toulouse, le 12 Frimaire an X [3 décembre 1801] : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. (petits manques de papier avec perte de lettre). "Quelqu'un a écrit de Paris à Lobeau, que vous passiez à Saint-Domingue en qualité de chef d'escadron, et quelques officiers ont eu la sottise de paroître le croire et de le répéter. Je leur ai dit, qu'étant porté sur le tableau des adjudants généraux conservés, c'est tout au plus si vous renoncez à cette place pour le régiment qu'on vous avoit donné, et que jamais on ne vous verroit consentir à descendre".VII. De Valence, le 13 Ventôse an X [4 mars 1802] : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. (petit manque de papier). "Si votre déplacement vous éloignoit de Ham, je pense que vous n'en seriez pas fâché. Le nôtre n'est pas autant à notre avantage. Valence seroit un séjour détestable, si nous n'y étions accueillis comme nous le sommes, et reçus dans toutes les maisons".VIII. De Valence, le 10 Messidor an X [29 juin 1802] : 5 pp. (petit manque de papier). Porte essentiellement sur l'habillement du régiment.IX. De Valence, le 28 Messidor an X [17 juillet 1802] : un bifeuillet in-4 entièrement écrit. S'étend très longuement sur ses différends avec le colonel Moselle, son supérieur, qui semble au demeurant peu apprécié de ses hommes ("Je ne me suis pas déterminé sans avoir des raisons de mécontentement. Il en est que je partage avec plusieurs de mes camarades ; il en est d'autres qui me sont particulières. Les premières sont la suite du caractère du chef de brigade qui traitant avec la dernière légèreté tout ce qui a rapport au service, semble ne tenir aucun compte aux officiers de la manière dont il le font, et fait plus de cas d'une culbute faite avec lui, que de toute l'exactitude qu'on peut mettre à remplir ses devoirs").X. De Valence, le 22 Fructidor an X [9 septembre 1802] : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. Sur Alexandre Bruneteau de Sainte-Suzanne.XI. De Valence, le 27 Vendémiaire an XI [19 octobre 1802] : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. (petit manque de papier). Sur une inspection du régiment par le général Jean-Philippe Dorsner.XII. De Valence, le 15 Brumaire an XI [6 novembre 1802] : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. Sur les faits et gestes de Moselle, ses projets de mariage, son désir de la Légion d'Honneur, etc.XIII. De Valence, le 1er Ventôse an XI [20 février 1803] : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. Sur les changements prévus dans l'arme de l'artillerie.XIV. De Valence, le 30 Ventôse an XI [21 mars 1803] : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. Sur le départ de Valence pour Auxonne et sur le mariage de Moselle ("Sa future est la jeune personne dont je vous ai parlé avant votre voyage de Paris. Une belle taille, de la fraîcheur, une assez jolie figure sans qu'il y ait de finesse dans les traits, de l'ingénuité, de la candeur, de la vertu surtout, tels sont les avantages qui ont séduit notre colonel, et lui ont fait fermer les yeux sur le manque absolu de fortune. La jeune personne appartient à une famille honnête, bien alliée, riche autrefois, mais absolument ruinée. Elle a été élevée à la campagne, et ne doit avoir ni talents agréables, ni ce poli dans l'éducation que donne seul l'usage de la société et de la bonne compagnie").XV. De Valence, le 3 Prairial an XI [23 mai 1803] : 6 pp. Demande de sabre d'honneur, nouvelles diverses.XVI. De Valence, le 24 Prairial an XI [13 juin 1803] : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. Sur une inspection d'une semaine entière menée par le général Drouart (?).Après une lacune considérable, la correspondance ne reprend qu'en 1808 et Clerc est affecté dans les Provinces illyriennes :XVII. Aux Castelli, près de Spalato, le 15 mai 1808 : un bifeuillet in-4 entièrement écrit. Sur l'accueil préparé à Raguse pour le commandant en chef en visite.XVIII. De Zara, le 27 août 1808 : un bifeuillet in-4 entièrement écrit. Sur les opérations russes dans les Balkans.XIX. De Saint-Rambert [-en-Bugey, dans l'Ain], le 10 décembre 1808 : un bifeuillet in-4 écrit sur 2 pp. Clerc est en permission, il repartira dans 4 ou 5 jours en Dalmatie et félicite Foy pour sa récente promotion. C'est la première fois qu'il signe Clerc de Montpie, ce qui donne une indication approximative sur la date (non connue) de son adoption.XX. De Zara, le 18 janvier 1809 : un bifeuillet in-4 entièrement écrit. "Tous vos amis, et vous en avez beaucoup ici, se sont félicités de votre avancement comme d'un avantage personnel".XXI. De l'armée d'Allemagne, le 16 août 1809 : 6 pp. Sur l'utilisation de l'armée de Dalmatie dans la campagne d'Allemagne.XXII. De Trieste, le 30 mars 1810 : un bifeuillet in-4 entièrement écrit. "J'ai eu l'honneur de vous prévenir dans le temps que j'avois été nommé le 2 octobre adjudant commandant, et que par décret du 10 août j'avois été antérieurement créé chevalier de l'Empire avec 2000 francs de rente".XXIII. De Laybach, le 10 juillet 1810 : un bifeuillet in-4 entièrement écrit. Nouvelles de l'avancement et des emplois de plusieurs officiers.XXIV. De Saint-Rambert, le 1er mai 1811 : un bifeuillet écrit sur 2 pp. "J'ai reçu votre lettre du 21 avril ; vous étiez en route pour l'Espagne au moment où je vous croyois à Ham".XXV. De Saint-Rambert, le 18 mai 1811 : un bifeuillet in-4 écrit sur 3 pp. Grande et riche nouvelle : "Je me marie ; c'est une affaire décidée ; mon contrat doit se passer dans deux jours ; le mariage sera retardé jusqu'à l'arrivée de la permission du ministre, que je craindrois vraiment de ne pas recevoir en raison de la situation où je me trouve, si je n'avois intéressé quelqu'un qui approche directement le ministre. Ma future a à peine 16 ans, mais elle a été élevée avec beaucoup de simplicité et a passé presque toute sa vie à la campagne ; loin de marquer de la répugnance à épouser un homme de mon âge, elle a manifesté son goût, et a pressé elle-même sa mère de me marier avec elle. On m'a fait promettre de quitter le service le plutôt que je pourrai ; mais comme la mère est attaquée d'une maladie qui ne permet pas de penser que sa santé puisse prolonger au-delà d'un an ; que la jeune personne a de l'élévation, de l'esprit et que je la crois susceptible d'un peu de vanité, peut-être d'orgueil, je conserve l'espoir que, quand je n'aurai plus à faire qu'à elle, il me sera possible de la faire renoncer à l'engagement que j'ai pris, et même de le lui faire désirer. Sans avoir au-delà de 8 à 9 mille francs de rente, elle a 100 000 écus de fortune, ce qui joint à la mienne, fera de moi un homme vraiment riche pour mon pays".XXVI. Au bivouac à Santo Domingo, le 2 septembre 1811 : un bifeuillet in-8 écrit sur 2 pp. "Je pars d'ici pour me rendre à Madrid, où je dois porter une lettre au Roi [Joseph] ; peut-être qu'à mon retour, je vous verrai à Tolède".XXVII. De Talavera [de la Reina], le 1er décembre 1811 : un bifeuillet in-8 entièrement écrit. "La présence du maréchal a ramené à Talavera, sinon l'abondance, au moins la distribution régulière ; on y avoit été à la demi-ration pendant plusieurs jours".XXVIII. De Talavera, le 8 décembre [1811] : un bifeuillet in-8 écrit sur 2 pp. "Je vous ai mandé sous le secret que le maréchal se propose de m'envoyer à Paris, après le retour de Jardet".XXIX. De Talavera, le 22 décembre [1811] : un bifeuillet in-8 entièrement écrit. Affaires financières.XXX. De Salamanque, le 4 mai [1812] : un bifeuillet in-8 écrit sur 2 pp. Sur une recommandation d'un jeune homme de Saint-Rambert nommé Gorin, fusilier dans la 3e compagnie du 3e bataillon du 76e régiment. C'est la dernière missive conservée de Clerc avant sa mort.ON JOINT deux lettres adressées à Foy après la mort de Clerc par son frère et son père :1. De Saint-Rambert, le 13 octobre 1812 : un bifeuillet in-4 écrit sur 2 pp. par le frère de l'officier. "Je viens d'être frappé de la malheureuse nouvelle de la mort de mon frère, l'adjudant commandant Clerc de Montpie, qui a été honoré de votre amitié. Mr Salette aide de camp de S. E. Monseigneur le maréchal duc de Raguse, qui a bien voulu se charger de mettre en ordre les affaires de mon malheureux frère, me mande que quelques jours avant sa mort, il vous avait envoyé un de ses chevaux pour le prix que [vous] voudriez en donner etc."2. De Saint-Rambert, le 6 novembre 1812 : un bifeuillet in-4 écrit sur deux pp. par le père adoptif (François Grumet de Montpie). "Je n'ai reçu que tard votre lettre touchante. J'ai trouvé quelque douceur à vous voir partager mes regrets. Vous avez perdu un ami. Mon fils m'avait souvent entretenu de son attachement à votre personne. J'ai eu le plus rude moment de ma vie. C'était au-dessus de mes forces. Le même jour j'apprends la mort de mon fils et celle de sa belle-mère et l'on m'apporte à la campagne sa jeune femme presque mourante. Ce n'est que depuis quelques jours que je crois pouvoir la regarder comme hors du danger de la perdre". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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S.l.n.d. in-8 carré, paginé 40 à 81,
Très intéressant document sur la présence française en Espagne au printemps 1808 (mars-mai).La table qui ouve le document nous révéle le contenu : ordres du jour et lettres de mission.Tous les aspects de l'administration militaire de Murat y sont évoqués. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., 4 décembre 1700 (1701) in-12, 108 pp., couvertes d'une écriture fine et très lisible (environ 30 lignes par page, quelques biffures et ratures), avec un frontispice gravé avec un cartouche vide (Paris, chez Bonnart), portant un titre manuscrit Journal du sr. Frigard, ordinaire de la musique du Roy, veau brun, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, tranches mouchetées de rouge (reliure de l'époque).
Très important et très intéressant témoignage historique parfaitement inédit. Il mériterait au demeurant une publication critique, tant il documente excellemment et au plus près des réalités le voyage effectué par le jeune Philippe V pour rejoindre ses États espagnols après l'acceptation du testament de Charles II par son grand-père Louis XIV.Selon les indications portées dans le cartouche de titre, son auteur serait donc Pierre Frigard, originaire de Louviers et musicien ordinaire du Roi (voix de basse). Effectivement, son nom figure dans la liste donnée par le Mercure galant des principaux musiciens qui firent le voyage jusqu'à la frontière espagnole. Il devait ultérieurement épouser Louise-Marie Simart, gouvernante du Prince de Lambesc, et demeurer au service de la chapelle royale de Versailles. De surcroît, de nombreuses notations du texte concernent les prestations musicales, tant vocales qu'instrumentales, qui furent délivrées pendant le périple, ce qui offre une cohérence bienvenue avec l'affirmation initiale. Par exemple, p. 3 : "Le lendemain dimanche, les princes entendirent la messe et le Roy n'y alla qu'après nous commençâmes à y chanter la messe en musique ; ce que nous avons tousjours continué à l'une et à l'autre messe pendant tout le voyage ; il est aussi à remarquer que nous chantâmes un pseaume en musqiue aux vespres auxquelles le Roy et les princes ne manquèrent point d'assister toutes les festes et dimanches". De même, les quelques noms de ses collègues correspondent à la liste du Mercure : "Nous ne fûmes que 5 qui eurent l'honneur d'être nommez par Sa Majesté dont voicy les noms : Mrs Gaye, Roger, Boutiller [Bouteiller], Abaillard [Abélard] et moy, les reste étoient de 5 symphonistes appartenant à Mr. le comte d'Ayen".La date qui figure au début (4 décembre 1700) correspond à celle fixée par Louis XIV pour le départ de la suite, mais la rédaction complète doit être au moins de 1701, voire ultérieure.La relation d'un homme instruit mais qui ne fait pas partie du monde des "grands".Après une énumération assez sèche de toutes les étapes du voyage (Chartres, Étampes, Orléans, Blois, Amboise, Loches, Poitiers, Lusignan, Saintes, Blaye, Bordeaux, Langon, Bazas, Tartas, Dax, Bayonne, Saint-Jean-de-Luz), le texte commence ainsi : "Monseigneur le Duc d'Anjou Roy d'Espagne et Messeigneurs le Duc de Bourgogne et de Berry partirent de Versailles sur les onze heures et prirent le chemin de Sceaux [pour saluer le Dauphin] où ils arrivèrent à midi". De la page 2 à la page 38, chaque étape est soigneusement décrite, tant les cérémonies officielles prévues par les échevins et les autorités locales, que les messes, les repas, les divertissements (dont une tauromachie à Bayonne décrite aux pp. 30-31), les hébergements - généralement mauvais, spécialement à Bordeaux, comme indiqué p. 22 : "Pour moy tous ceux à, qui j'eus affaire me reçurent assés mal". Mais notre aimable musicien n'est pas agneau à tondre, comme on le verra par le traitement qu'il réserva à un bourgeois bordelais lui ayant fermé sa porte malgré un bon de logement en règle. L'anecdote vaut la peine d'être reproduite : "Je fis un peu le diable à quatre et comme j'avois des logements de relais, je fus dans un autre endroit ; mais le lendemain venu, je fus accompagné de deux de mes amis chés le dit sieur, où il eut la gueule torchée tant et plus, rien n'y manquoit, non content de l'avoir quasi assommé, j'envoyai dix palferniers [sic] loger dans sa maison, et il fut par mes plaintes contraint de céder jusqu'à son lit, et de loger ailleurs."Quand on ajoute qu'il exerce des jugements tranchés sur son entourage (par exemple son mot sur l'évêque de Dax, "Il a autant l'air d'un évêque que j'en ay du pape"), on comprendra toute la valeur d'un témoignage pris sur le vif, détaillé, et émanant d'un témoin instruit, mais n'appartenant pas au monde des Grands.La dernière messe chantée le 22 janvier 1701, Philippe V passa sur le territoire espagnol et prit congé de sa suite, dont ses musiciens.À partir de la page 38, Frigard donne le récit de son voyage de retour avec les princes, qui forme en fait une longue pérégrination, de Bayonne à Versailles en passant par Auch, Toulouse, Castelnaudary, Carcassonne, Béziers, Montpellier, Nîmes, Beaucaire, Salon, Tarascon, Aix, Marseille, Toulon, Aubagne, Cavaillon, Avignon, Montélimart, Valence, Romans, Grenoble, Lyon, Mâcon, Chalon, Beaune, Dijon, Auxerre, Sens, Fontainebleau, et Essonne. Ce circuit allongé avait lui aussi été programmé par Louis XIV pour une sorte de "tour de France" de ses deux petits-fils. En fait, le texte de notre musicien passe très rapidement sur les étapes de Dijon à Versailles. Mais, pour le reste du trajet, il regorge encore de détails sur chacune des étapes où les préoccupations principales, une fois les messes chantées, tournent autour de la table et des "nymphes" (entendez que Frigard et son compagnon Abélard eurent le temps de tomber amoureux de jeunes demoiselles lors de l'étape d'Auch). Les descriptions des villes, de leurs églises et de leurs habitants l'emportent également dans cette partie : Aix suscite particulièrement l'admiration de Frigard ; mais Marseille retient aussi son attention (avec une liste des 40 galères et de leurs capitaines, pp. 70-72). Anecdotes piquantes et bons mots continuent tout au long, telle cette réplique à un riche bourgeois de Marseille (encore un, appelé "gros cochon de magasinier à cinquante mille escus de rentes") réticent à les héberger : "Comme j'eus l'honneur de voir Madame sa femme en même temps que lui, sur la réponse impertinente je lui fis réponse, qu'il ne devoit rien apréhender par rapport à Madame puisque c'étoit un remède d'amour ; j'avois raison puisqu'elle étoit laide comme un démon". Mais il faudrait en citer bien d'autres.Enfin, tout s'achève à Versailles, et par une messe auprès du Soleil de l'époque, comme il se doit : "Nos chevaux trouvèrent assés de jambes pour nous rendre à huit heures à Versailles où je fus assés tost pour entendre la messe du Roy. Mr. le Duc de Bourgogne fut surpris de me voir".Cf. Morales (Nicolas) : L'Artiste de cour dans l'Espagne du XVIIIe siècle ; étude de la communauté des musiciens au service de Philippe V. Madrid, Casa de Velazquez, 2007, p. 144. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Madrid Espasa-Calpe 1960 Madrid Espasa-Calpe 1960, In-4 relié toile éditeur orangée, 335 pages + 88 reproductions d'oeuvres. Trés bel état.
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Paris, Sorlot, 1938, gr. in-8vo, 31 p., brochure originale.
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Brochure in-8, Octobre 1960, 12 pp. Sous protection plastique, bon état général, bon exemplaire. Contient un texte de G. Maranon sur Louis Vivès, publié pour la première fois en français et traduit par W. André. Poids 20 g. Frais d'envoi 1,25 euros sur la France, 1,50 euros UE et Suisse, 2,10 euros pour le reste du monde (tarifs de base hors envois suivis).
Paris Librairie Stock 1958 in 12 1 volume broché, 211 pages [2]. Bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Broché
Vrin, 1955, gr. in-8°, 333 pp, traduit et présenté par Louis Cazes et Pierre Mesnard, 5 pl. de gravures hors texte, index, broché, non coupé, bon état (Coll. Bibliothèque d'histoire de la philosophie), envoi a.s.
"Pour la plupart des historiens de la philosophie et des sociologues, l'ouvrage dont voici la traduction française, sera la révélation d'un courant de pensée dont ils soupçonnaient à peine l'existence. Ce courant est l'expression fidèle de « l'homme baroque », cet homme qui « se caractérise par l'acceptation du donné intégral : de l'homme non réduit à ses passions et à ses vices, mais doué des forces de la raison, elles-mêmes survoltées par l'apport des vertus infuses ». A égale distance du pessimisme calviniste et d'un optimisme à la Jean- Jacques, ce courant était tributaire à la fois de Machiavel et de Bodin et corrigeait les lacunes de l'un et de l'autre par un solide héritage chrétien..." (R. Mols, Revue Philosophique de Louvain, 1958). "C'est sous l'aspect d'un beau volume judicieusement illustré d'une série de « devises » élégamment reproduites, que parvient aujourd'hui au public de langue française la très intéressante étude que M. Maravall a consacrée aux penseurs politiques espagnols du XVIIe siècle. Au vrai, il s'agit là d'un peu plus que d'une simple traduction ; car, si l'édition française reprend essentiellement le texte d'une thèse présentée en 1944, elle l'enrichit, en outre, du contenu d'une brochure publiée ultérieurement. Disons tout de suite qu'on ne saurait trop souligner l'importance de cet ouvrage, dont la publication comble heureusement une fâcheuse lacune. Le titre même du livre est révélateur de ses intentions : c'est d'abord à une synthèse que se consacre le professeur madrilène, et il faut reconnaître que la tâche n'est pas toujours facile. La multiplication des traités politiques au XVIIe siècle — le seul choix bibliographique de base opéré par M. Maravall comporte à peu près quatre-vingts titres — est déjà une preuve des efforts que doivent déployer les théoriciens pour concilier les impératifs dogmatiques et moraux du concile de Trente avec les exigences d'efficacité que supposent les concepts de souveraineté et de nationalité, en plein épanouissement pour le premier, en voie d'affirmation plus ou moins prononcée pour le second. Et la recherche est d'autant plus ardue que pèse sur elle la redoutable séduction de Machiavel et de Bodin. Une de ses caractéristiques est d'être désormais le fait de penseurs qui ne sont pas des universitaires, mais des diplomates, des fonctionnaires ou des religieux, mais prédicateurs, confesseurs, tous hommes d'action, répandus dans le monde et familiarisés avec ses difficultés ; c'est là un point important sur lequel M. Maravall insiste justement, comme, d'ailleurs, sur son corollaire inévitable, à savoir la générale appartenance de ces écrivains à la moyenne ou petite noblesse..." (Charles Marcilly, Bulletin Hispanique, 1956)
Barcelona Editorial Base 1972 in 4 (34,5x23) 1 fort volume reliure toilée de l'éditeur sous jaquette imprimée (jaquette défraichie), 13 feuillets préliminaires non chiffrés, et 1490 colonnes (1490 columnas). Petrus de Marca, 1584-1662. Rèimpression de l'édition de Paris 1688, Franciscum Muguet (Edición facsimil de la publicada en Paris, 1688). Edition tirée à 1000 exemplaires numérotés (Edición de 1000 ejemplares numerados). Bon exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request ) poids du colis: 3 kilogrammes
Bon Jaquette en bon état Couverture rigide Ed. numérotée
Lausanne Guilde du Livre / Clairefontaine 1958 In4 - cartonnage éditeur avec sa jaquette - 95 pages + table des photographies - Bon état de l'ensemble
Bon Bon
Un ouvrage de 302 pages, format 150 x 220 mm, relié cartonnage, publié en 1960, Librairie A. Hatier, bon état
Enseignement du Second degré
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1980 / 283 pages. Broché Editions Hachette.
Couverture d'usage, dos cassé, intérieur trés frais sans rousseurs. Trés bon état.
Un ouvrage de 214 pages, format 165 x 250 mm, broché, publié en 1963, Presses Universitaires de France, bon état (avec un envoi de l'auteur au Professeur André Fugier)
Phone number : 04 74 33 45 19
Paris, Plon, 1913 in-12, XI-265 pp., portrait-frontispice, demi-basane brune marbrée, dos lisse, couverture conservée (reliure de l'époque).
Tulard, 953 : "Le récit se limite aux combats du 69e de ligne en Espagne, sans dissimuler les cruautés des Français (p. 43) et la vie amoureuse des soldats (p. 49). Le récit s'achève sur la bataille de Toulouse." - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Plon, 1913 in-12, XI-265 pp., portrait-frontispice, toile verte (reliure moderne).
Tulard, 953 : "Le récit se limite aux combats du 69e de ligne en Espagne, sans dissimuler les cruautés des Français (p. 43) et la vie amoureuse des soldats (p. 49). Le récit s'achève sur la bataille de Toulouse." - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Plon, 1913 in-12, XI-265 pp., portr., broché.
Tulard, 953 : "Le récit se limite aux combats du 69e de ligne en Espagne, sans dissimuler les cruautés des Français (p. 43) et la vie amoureuse des soldats (p. 49). Le récit s'achève sur la bataille de Toulouse." - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
À Paris, Chez Le Normant, 1807 in-8, IV-XVI-271-II-[1] pp., basane fauve racinée, dos lisse orné, roulette dorée en encadrement sur les plats, tranches citron (reliure de l'époque). Petits manques aux coiffes. Ex-libris armorié.
Louis de Marcillac (1769-1824), émigré passé au service de l'Espagne, était bien placé pour rédiger une description corrective des habituels tableaux laissés par des voyageurs pressés. Il semble avoir voulu justement prendre le contrepied des indications de Langle et de Bourgoing dans leurs (plus célèbres) relations. En 1808, Il publia un autre ouvrage sur les campagnes d'Espagne sous la Révolution. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
P., Magimel, 1808, in-8°, xx-340 pp, reliure à la bradel plein papier rose, dos lisse, pièce de titre chagrin noir (rel. de l'époque), plats lég. frottés, bon état. très rare édition originale
I. Campagnes en Guipuscoa, en Navarre et en Biscaye ; II. Campagnes en Roussillon et en Catalogne. — Louis de Marcillac (1769-1824) était officier et littérateur français. Lorsque la Révolution éclata, il était depuis deux ans colonel. Il émigra, servit dans l'armée des princes, puis en Espagne, se mêla aux intrigues de son parti, fit acte d'adhésion à l'Empire en 1812 et fut alors nommé sous-préfet de Villefranche. Au moment de l'invasion, le marquis de Marcillac entra en correspondance avec les comités royalistes, devint, en 1816, président du premier conseil de guerre, se montra d'une excessive sévérité, eut à prononcer un grand nombre de condamnations capitales, puis fit partie de l'expédition d'Espagne, en qualité de colonel d'état-major.
Bruxelles, Puvrez 1943 398pp., br.orig., 26cm., cachet, bon état, G41738
Amsterdam, Wereldbibliotheek 1936 245pp., geïll.omslag, 19cm., stempeltje
"1938. Paris Regards n°217 10 mars 1938 - Agrafé 27 5 cm x 36 5 cm 24 pages - Photos non signés texte de Margarita Nelken ; autres reportages de Jean Bruhat (procès de Moscou) Louis Gérin Bertrand Gauthier ... - Bon état"