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Reference : ABE-4375811584

(1930)

‎LE MONDE ILLUSTRE-N°3805-22 NOVEMBRE 1930‎

‎EN COUVERTURE VUE GENERALE DE LA COLLINE DE FOURVIERE A LYON-EN COUVERTURE INT. L'INAUGURATION A BRUXELLES DU MONUMENT DE LA BRABANCONNE-L'EBOULEMENT EN PLEINE NUIT DE LA COLLINE DE FOURVIERE A LYON/2P/10 PHOTOS-LA DONATION ET L'INSTALLATION DE LA COLLECTION EDWARD TUCK AU PETIT PALAIS/3P-THEATRE DU PETIT MONDE/LE PETIT POUCET DE PERRAULT-LA COURSE DES TRIPORTEURS/2 PHOTOS-DANIEL ROPS LAUREAT DU PRIX GRINGOIRE/PHOTO‎


‎COUVERTURE SOUPLE ETAT BON‎

EUR16.00 (€16.00 )

Reference : ABE-15080265344

(1945)

‎LE MONDE-N°32-MERCREDI 24 JANVIER 1945‎

‎4 PAGES FORMAT 35 CM X 52 CM-P1: BULLETIN ETRANGER, LA REPUBLIQUE TCHECOSLOVAQUE-A NOS LECTEURS, "LE MONDE PARAITRA DORENAVANT SUR QUATRE PAGES"-LES RUSSES ONT ATTEINT L'ODER ENTRE BRESLAU ET OPPELN L'AVANCE DE JOUKOV, CARTE-EN ALLEMAGNE ON COMMENCE A MANIFESTER POUR LA PAIX-LA CRISE YOUGOSLAVE LE ROI PIERRE II EXIGE LA DEMISSION DU CABINET SOUBACHITCH-AU JOUR LE JOUR, POLEMIQUE, PAR FRANCOIS BARDIN, "LA POLEMIQUE UN GENRE COMME UN AUTRE" ECRIT FRANCOIS MAURIAC-P2: LA POLITIQUE ITALIENNE, DE SFORZA A BONOMI-LA GUERRE EN EXTREME-ORIENT, LA PRESSION ALLIEE EN BIRMANIE-L'EPURATION ET LES SANCTIONS, GEORGES ZUCARELLI, JEAN LUCHAIRE-P3: JULLIAN LE GAULOIS, PAR EMILE HENRIOT-LES ARTS, TROIS EXPOSITIONS, LEGER-P4: L'ARMEE ROUGE A PENETRE DANS POZNAN-L'EXECUTION D'ANGELO CHIAPPE ANCIEN PREFET DU GARD-DES MANDATS D'AMENER SONT LANCES CONTRE H. DE CARBUCCIA ET JEAN PROUVOST‎


‎COUVERTURE SOUPLE ETAT TRES BON‎

EUR20.00 (€20.00 )

Reference : ABE-1583770725324

(1975)

‎LE MONDE-N°9365-DIMANCHE 23 ET LUNDI 24 FEVRIER 1975-PORTAL‎

‎24 PAGES-LE NEPAL SUR LA CORDE RAIDE I EN ATTENDANT LE 24 FEVRIER 2031, 2 TIERS DE PAGE-LES SUITES DE L'AFFAIRE DE LA FUMADE, TIERS DE PAGE, LES COMMENTAIRES DE LA PRESSE PARISIENNE-UNE VIE ENTRE LES LIGNES LES "TESTAMENTS" DE MAURICE CLAVEL-THEATRE, PAR PIERRE AIME TOUCHARD: COPEAU PLUS VIVANT QUE JAMAIS, DEMI PAGE-VARIETES, PAR CLAUDE FLEOUTER: JACQUES MARTIN ENCORE, THEATRE DES VARIETES-UN ENTRETIEN AVEC CLAUDE GORETTA, "PAS SI MECHANT QUE CA"-MORT D'HORACE DE CARBUCCIA, "GRINGOIRE"-COMPLET‎


‎COUVERTURE SOUPLE ETAT TRES BON‎

EUR15.00 (€15.00 )

Reference : ABE-16076223573

(1944)

‎LE POPULAIRE-N°6396-VENDREDI 15 SEPTEMBRE 1944‎

‎ORGANE CENTRAL DU PARTI SOCIALISTE (SFIO)-2 PAGES 43 CM X 60 CM-P1: LA RAISON DE LA FRANCE, PAR JEAN GUEHENNO-ON DECLARE A WASHINGTON.LA FRANCE EST UNE DES CINQ GRANDES PUISSANCES ELLE PARTICIPERA AUX DELIBERATIONS SUR LA REDDITION ET L'OCCUPATION DE L'ALLEMAGNE-M. GEORGES BIDAULT NETTOIE LE QUAI D'ORSAY-LE "POPULAIRE" EN NORMANDIE L'ESPERANCE DANS LES RUINES, PHOTO COMMANDANT GILLE ET CAPITAINE POINLANNE, SUITE P2-LES ASSASSINS DE GEORGES MANDEL SONT ARRETES-P2: LES 3GESTAPACHES" MAURICE LEVILLAIN S'EST CONSTITUE PRISONNIER-RAYMOND RECOULY CHARLES MAURRAS MARCEL CAPRON ET AUTRES SONT SOUS LES VERROUS‎


‎COUVERTURE SOUPLE ETAT TRES BON‎

EUR18.00 (€18.00 )

‎Banville‎

Reference : 49844

‎GRINGOIRE‎

‎Conquet.Carteret.1899.In-8 br.,couv.ill.Ex.115.Portrait et 14 compositions de Wagrez.TBE.‎


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Phone number : 33 05 56 81 68 79

EUR180.00 (€180.00 )

‎Banville.‎

Reference : 50780

‎GRINGOIRE‎

‎Ferroud.1919.In-8 relié en veau glacé décoré avec jaquette doublée de cuir et étui.Gardes en soie.Ills.par Lebègue.Tranches dorées.Bel exemplaire.‎


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Phone number : 33 05 56 81 68 79

EUR480.00 (€480.00 )

‎BANVILLE ( Théodore de.)‎

Reference : 38471

‎Gringoire‎

‎Paris,Louis Conard en 1904.In-8 dans une reliure en plein maroquin signée Durvand, dorée par Chevalet, avec étui. 32 compositions de Edmond Malassis. Exemplaire n°33/150 sur papier vélin. Enrichi d'une belle aquarelle originale inédite à 2 personnages de E.Malassis.Reliure particulièrement jolie de Durvand.Plats soulignés d'un double filet doré sous un filet gras.Plats largement ornés de symboles fleuris et de gargouilles,dans un style gothique. Mosaïques de cuirs pour les feuillages.Doublures avec filets,festons dentelle, dorés.Au centre,vielle dorée et mosaïquée avec arabesques dorées.(sur la 1ère doublure).Gardes en faille.Parfait état.‎


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Phone number : 33 05 56 81 68 79

EUR2,500.00 (€2,500.00 )

‎ BANVILLE Théodore de.‎

Reference : 478

‎Gringoire. Illustrations et eaux-fortes de Léon Lebègue.‎

‎ 1 Reliure exécutée en 1930 par René Aussourd, plein maroquin brun foncé, le plat supérieur est décoré d'une large composition d'inspiration médiévale où le titre en maroquin rouge s'inscrit dans une enseigne à tête de bouc de cuir beige, orné de rinceaux mosaïqués de cuir rouge et vert ; le second plat est décoré par un cercle central de cuir beige serti à l'or, lui-même entouré par une arcade ovoïde sur pointe de même et rinceaux identiques au premier plat. Le dos à quatre nerfs, sertis de filets à froid se prolongeant sur les plats, est orné en son centre par un fleuron doré et mosaïqué en cuir vert et rouge. Auteur et titre dorés en lettres gothiques. Double filet sur les coiffes et roulettes sur les coupes. Doublures de cuir rouge-orangé croisillonné, cadrées de maroquin brun foncé, motifs aux angles rappelant les rinceaux des plats, gardes de moire brun foncé, doubles gardes de papier décoré, livre entièrement monté sur onglets, tranchefiles mains, tranches dorées sur témoins, étui bordé. Couverture imprimée et illustrée en couleurs et or et dos conservés. In-12°, 18,8 x 14 cm, [2]-120pp-[2]. Paris, A. et F. Ferroud, 1919. ‎


‎Très joli livre illustré par Léon Lebègue de 18 illustrations (9 bandeaux et 9 culs-de-lampe) et un frontispice gravés à l'eau-forte. Chaque page est également agrémentée de lettrines et décorations en couleurs et or dans l'esprit médiéval qui s'accordent parfaitement avec l'esprit de la comédie écrite par Théodore de Banville. Un des 100 exemplaires (troisième papier) sur papier Japon ou vélin d'Arches (le nôtre sur Japon) à posséder les eaux-fortes en double état dont celui avec remarques. Provenance : Bibliothèque Lucien Tissot-Dupont (ex-libris). Très bon état ‎

Librairie L'Abac - Bruxelles
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(CLAM, )

Phone number : +3225025322

EUR1,200.00 (€1,200.00 )

‎BERAUD, Henri‎

Reference : 108796

(1944)

‎Les raisons d'un silence‎

‎ 1944 Editions Inter-France - 1944 - Petit in-8, broché - 69 p. - Envoi d'Henri Béraud en page de titre‎


‎Bon état - Légères rousseurs sur la couverture ‎

Phone number : 04 78 38 32 46

EUR45.00 (€45.00 )

‎BERAUD Henri.‎

Reference : 11708

‎LES RAISONS DUN SILENCE.‎

‎Inter-France. 29 juin 1944. In-8° broché. Fac-simile dune lettre du Maréchal Pétain à Henri Béraud en frontispice. 69 pages. E.O. (pas de grand papier annoncé mais il existe des exemplaires dauteur sur hollande). Etat convenable. (Dupont, 51). /// Notre catalogue " Henri Béraud " est disponible sur simple demande.‎


‎Le journal hebdomadaire " Gringoire " fut fondé en 1928 par Horace de Carbuccia. Horace de Carbuccia, Corse dascendance aristocratique génoise, doté dun indéniable sens des affaires, fera de ce journal un des plus populaires de son temps, atteignant un tirage de 700.000 exemplaires. Parallèlement, il développe une activité déditeur, elle aussi couronnée de succès, avec les éditions de France. Il sera député de la Corse de 1932 à 1936. Son salon de lavenue Foch fut un des plus courus de lépoque, où fréquentait le meilleur monde politique et littéraire. A ses débuts, " Gringoire " se situe politiquement au centre droit. Son style est déjà pamphlétaire, avec le communisme comme cible principale. Foncièrement germanophobe et antihitlérien, " Gringoire " prend pourtant position contre la guerre avec lAllemagne, en raison de la faiblesse militaire française. A partir de 1936, lidéologie droitiste et nationaliste de " Gringoire " saccentue. Le journal soppose ouvertement au gouvernement de Front populaire. Antijudaïsme et xénophobie saccentuent (alors même que plusieurs auteurs juifs collaborent à " Gringoire " : Romain Gary, Joseph Kessel, Irène Némirovsky). Une campagne, restée fameuse, est menée contre Roger Salengro (accusé de désertion pendant la Première Guerre mondiale), qui conduira au suicide le ministre de lIntérieur du gouvernement Blum. Après la défaite de juin 1940, " Gringoire " se replie à Marseille, puis à Clermont-Ferrand (pas trop loin de Vichy). Notons que jamais le journal ne sera diffusé en zone occupée. Sa ligne politique suit fidèlement le programme de la Révolution nationale, jusquen 1943. Le 795e et dernier numéro de " Gringoire " parait le 26 mai 1944. Cest en 1928 que Béraud, alors un des plus célèbres et des mieux payés journalistes de France, rejoint la rédaction de " Gringoire " notamment pour y retrouver son ami Joseph Kessel. Lévolution politique de Béraud qui, venu de la gauche socialiste penche de plus en plus à droite après laffaire Stavisky, suit lévolution politique de " Gringoire ". Il en devient, avec André Tardieu, un des plus virulents éditorialistes, mettant ses talents de polémiste au service de causes quil avait naguère combattues. Cela lui vaudra, en septembre 1944, dêtre arrêté puis jugé en deux jours, cest-à-dire : condamné à mort pour intelligences avec lennemi. Ce qua dexagéré et de fallacieux cette décision judiciaire est manifeste. Béraud na eu aucun contact avec loccupant. Deux de ses livres ont figuré sur la liste Otto : " Trois ans de colère " et " Vienne, clef du monde ". Ce procès ne peut cacher sa dimension de règlement de comptes ; sous le prétexte infamant de « collaboration avec loccupant », les nombreux ennemis quil a su sattacher font payer à Béraud des années décrits polémiques et, éventuellement, diffamatoires. La campagne contre Salengro pèse lourd dans ce jugement. Et aussi le pamphlet " Faut-il réduire lAngleterre en esclavage ? " Lamiral marseillais Emile Muselier « inventeur » du symbole de la Croix de Lorraine réclame sa mort : Béraud avait osé le traiter d « amiral de bateau-lavoir ». De nombreux intellectuels trouvent injuste ce procès particulièrement François Mauriac et interviennent en faveur du condamné à mort. In extremis, le général de Gaulle lui accordera sa grâce et la peine de mort sera commuée en détention à perpétuité. Horace de Carbuccia, moins naïf et ballot que Béraud et surtout ancien député, pourvu dun des meilleurs carnet dadresses de Paris se fera discret, prendra le maquis dans son île, et ne sera « jugé » quen 1955, le calme revenu et la soif de vengeance assouvie. Citons à ce propos larticle plein dironie de Jean-Marc Théolleyre, chroniqueur judiciaire du " Monde ", paru le 21 octobre 1955 : « Il paraît que les défenseurs et les amis de M. Horace de Carbuccia souhaitaient que le procès de lancien directeur de Gringoire se déroulât à linsu des chroniqueurs judiciaires et avec le minimum de publicité. On peut se demander pourquoi, car si jamais un accusé dintelligences avec lennemi fut autant loué, célébré, vanté pour son patriotisme, sa générosité, sa résistance, ce fut bien celui-là. Des témoins de laccusation, qui nen avaient que le nom, à ceux de la défense, ce fut un palmarès déloges. Ce fut à qui raconterait comment le directeur de ce journal pourfendeur de juifs, de francs-maçons, de résistants, abrita des juifs, sauva des francs-maçons, aida des résistants. Les juges militaires ont donc prononcé lacquittement, et leur jugement a été accueilli sans surprise, tout comme en 1945 [sic pour 1944, le 29 décembre 1944] lopinion publique avait accueilli sans surprise la condamnation à mort de Henri Béraud, collaborateur du même " Gringoire ". Pourtant, entre la condamnation de Béraud, qui nétait pas la justice, et cet acquittement, la marge est quand même un peu trop grande. M. de Carbuccia sest plu à dire quil laissait toute liberté à ses rédacteurs pour exprimer des sentiments quil a reconnu avoir été les siens de 1940 à 1942. Mais il a attendu 1955 pour venir le proclamer devant la justice. Il a bien fait, dira-t-on, puisque cet « attentisme » lui vaut labsolution totale. Cest bien la morale de ce procès : la fuite, labandon des anciens amis, se révèlent parfois payants. » * * * Fin 1942, après linvasion de la zone libre par larmée allemande (en réponse au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord), la ligne politique de " Gringoire " sinfléchit et cesse son soutien absolu au gouvernement de Vichy. Béraud ignore ces consignes, dictées par le propriétaire du titre, son ami Horace de Carbuccia. Il poursuit ses articles polémiques, particulièrement hostiles à lAngleterre. Après plusieurs interruptions, les articles de Béraud cessent définitivement de paraître dans " Gringoire " en octobre 1943. Horace de Carbuccia pense déjà à lheure où il devra rendre quelques comptes, et cet inconscient de Béraud, qui a fait le succès de son journal, devient gênant, en prévision des temps à venir. On le réduit au silence. De plus, une clause de non-concurrence interdit à Béraud de donner ses articles à un autre journal. Béraud explique cette situation, à ceux qui « depuis dix mois cherchent en vain ma signature dans le journal où jécrivais depuis dix ans », par un libelle, " les Raisons dun silence ", quil confie à une officine éditoriale collaborationniste, les éditions Inter-France (dirigée par Dominique Sordet). « Le 12 janvier 1934, je me suis jeté dans la bataille. Jétais un homme heureux, comblé par la vie, jeune encore, tout à sa tâche, et qui, loin des agitations du forum, poursuivait une uvre entreprise depuis ses débuts dans la vie littéraire. [] Un jour de janvier, en 1934, jai posé la plume du romancier et jai consacré mes veilles aux centaines darticles quon a pu lire dans " Gringoire ". Au service dun idéal qui pouvait contrarier bien des gens parmi les meilleurs, jai renoncé à bien des joies, jai rompu de chères amitiés. [] Quoi quil en soit, lhomme que jétais, absolument étranger à la politique, sest tout à coup jeté dans la mêlée. Pourquoi ? Reportons-nous, je vous prie, à ces jours lointains qui chez tant doublieux ont laissé si peu de traces. On était à la veille du 6 février. Aux miasmes dun régime en pleine crevaison, le cadavre de Stavisky mêlait ses puanteurs. Tout annonçait la guerre et le désastre. A qui voulait ouvrir les yeux, il était clair que le pays légal allait entrainer le pays réel aux catastrophes. On désarmait, on démoralisait notre peuple avant de lenvoyer à la boucherie. [] Que faire ? Ce que nous fîmes : sarcbouter, tenir tête, braver outrages et menaces, dire et redire la vérité, crier infatigablement malheur sur la cité, maudire la guerre, déshonorer les bellicistes, dévoiler leur rôle souterrain dans la préparation du malheur universel, montrer au doigt les stipendiés du massacre. Tel fut le combat nécessaire. [] Or, à la date du 12 novembre 1943, on put lire, en tête de " Gringoire ", un article au titre sibyllin. Ordre durgence exposait un programme assez imprévu. En deux colonnes harmonieusement balancées, le plus violent de nos journaux exhortait sa clientèle à la douceur. Il se plaçait, disait-il, à la pointe du combat pour la réconciliation française. [] Si les mots ont un sens, cette phrase voulait dire : Tout ce qui fut écrit à cette place nétait que mensonge et foutaise. Nous avons, il est vrai, traité de fripouilles un grand nombre dindividus, que nous tenions pour responsables des malheurs de la France. Il nous est même arrivé de réclamer leurs têtes. Nous les prions très humblement de bien vouloir accepter nos excuses. » La diplomatie, le style précautionneux, les demi-mesures, ne furent jamais les premières qualités dHenri Béraud. Il en devrait bientôt payer le prix fort. Horace de Carbuccia rédigea, après la condamnation de Béraud, un " Mémoire en réponse aux Raisons dun silence " (demeuré inédit jusquà sa publication en annexe des " Ecrits de Gringoire ", éditions Consep, 2004-2005). Les jeux étants faits et les sentences tombant (Carbuccia, pour éviter la sienne, est en fuite et ne se rendra quen 1955, le calme revenu), Carbuccia « charge » Béraud (alors que Béraud avait évité de trop le malmener dans les " Raisons dun silence ", refusant de croire à sa malicieuse stratégie : « Non, réellement, non, Horace de Carbuccia na pas voulu ces choses. Moins que personne jen crois mon vieil ami capable. Il connaît mes sentiments, je connais les siens »). Aux accusations de reniement et dopportuniste retournement de veste, Horace de Carbuccia répond : « La vérité est que dans les dernières semaines de 1942 [] jai progressivement modifié la politique de mon journal et bientôt cessé de soutenir le gouvernement de Vichy, et que jai développé la partie littéraire au détriment de la partie politique. [] A quels mobiles ai-je donc obéi ? Pour les comprendre, il faut se souvenir que, dans les dernières semaines de 1942, il se produisit dans le monde des événements auxquels " les Raisons dun silence " ne font aucune allusion : invasion de la zone libre, tentative de rapt par les Allemands de la flotte française de Toulon, licenciement imposé de larmée darmistice, occupation par les Italiens de la Corse, du sud-est de la France, de la Tunisie, odieuses revendications territoriales italiennes. Jai alors pensé quil fallait renoncer à tout espoir de réconciliation avec lAllemagne, que larmée qui se constituait en Afrique, serait larmée de la libération, que les Français devaient sunir face à loccupant [] Bref, il mapparut impossible de faire en zone militairement occupée le même journal quen zone libre. » Les uvres de Carbuccia étaient mieux écrites et plus convaincantes, quand Béraud tenait sa plume.‎

Phone number : 06.10.17.78.84

EUR35.00 (€35.00 )

‎BERAUD Henri.‎

Reference : 11789

‎LETTRE MANUSCRITE DHENRI BÉRAUD À SON AVOCAT. Grenoble. 29 avril 1907.‎

‎Un feuillet de grand format, à en-tête du Grand Café de Londres, de Grenoble, rédigé recto et verso à lencre marron. Très bon état. /// Notre catalogue " Henri Béraud " est disponible sur simple demande.‎


‎Voici une lettre qui, eût-elle été entre les mains de Roger Salengro et de sa défense, aurait pu peser lourd dans la campagne que Béraud mena contre lui en 1936, et qui conduisit au suicide le ministre de lIntérieur du gouvernement de Léon Blum. Béraud accusait Salengro dantimilitarisme (pour des écrits de jeunesse) et, surtout, davoir déserté pendant la Première Guerre mondiale. Béraud menait cette campagne au nom des anciens combattants contre les lâches. La lettre que nous produisons montre un Béraud alors moins attaché aux valeurs militaires, ayant de plus importants projets que de servir larmée française. 1907. Béraud a 22 ans. Lheure est venue (il est même un peu tard) deffectuer son service militaire. Il est affecté à un régiment de chasseurs alpins, basé à Grenoble. Au printemps 1907, il effectue sa période préparatoire. Il a déjà chargé un avocat (Me Gaston Kahn) de trouver un moyen de lui éviter ce service militaire. De Grenoble, il lui écrit cette lettre désespérée, pour quil « le tire de là ». En voici de larges extraits : « Je ne reçois aucune nouvelle au sujet des demandes faites par vous en ma faveur. Cependant le métier devient de plus en plus dur. Ce sont des marches, des marches et encore des marches, toutes fournies à des allures invraisemblables à travers monts et vaux, et doù lon arrive le corps brisé, lesprit anéanti. Autant, au début, jeus limpression que je résistais à lavachissement général du milieu, autant je sens pousser sur mon crâne les champignons de la bêtise soldatesque. Il nest que vous pour me tirer de là, mon cher Maître. Dites-moi donc, sil vous plaît, où cela peut en être et de quelle façon il faut mattendre à en être averti. Le départ pour la campagne alpine le comble de toutes ces misères nest quune question de semaines et telle est mon appréhension de ce qui mattend là-haut, que je ferais tout plutôt que dy monter. Pardonnez-moi mon insistance en pensant à ce quune pareille vie a de désespérant pour un homme que rien na préparé à de pareilles fatigues » Lintervention de Me Gaston Kahn sera efficace, puisque Béraud neffectuera que deux mois de service militaire (octobre-novembre 1907). En revanche, il participera activement à la Première Guerre mondiale, rejoignant le front le 2 septembre 1914 en qualité de lieutenant dartillerie, démobilisé le 14 décembre 1918 (sur intervention de Gustave Téry, patron de " luvre ", qui souhaitait sattacher ses services (cf. " Les Derniers beaux jours ",I, I).‎

Phone number : 06.10.17.78.84

EUR270.00 (€270.00 )

‎BERAUD Henri.‎

Reference : 11788

‎ÉCRITS de GRINGOIRE. Recueillis et annotés par Georges Dupont. Tome I : 1928-1937. Tome II : 1937-1940. Tome III : 1940-1943.‎

‎Versailles. Editions Consep. 2004-2005. 3 tomes en 3 volumes forts in8° brochés. 427 & 445 & 491 pages. Edition originale collective. 1/50 de tête sur Rives. [50 Rives / 250 bouffant]. Pages non coupées. Etat neuf. /// Notre catalogue " Henri Béraud " est disponible sur simple demande.‎


‎Réunion des 239 articles dHenri Béraud parus dans Gringoire de 1928 à 1943, accompagnés de leur éventuelle illustration originale (ici à pleine page, en regard de larticle). Index et tables en fin de chaque tome. /// En annexe : " Les Raisons dun silence " (1944), dHenri Béraud, et dHorace de Carbuccia, " Mémoire en réponse aux Raisons dun silence " [1946] demeuré inédit jusquà cette publication.‎

Phone number : 06.10.17.78.84

EUR400.00 (€400.00 )

‎BERNIS André‎

Reference : 50340

‎LES NUITS DU YANG-TSÉ, Préface de Joseph KESSEL.‎

‎Les Editions de France, Paris, S.D. (Impr. 1931)‎


‎Un volume in-12°, couverture rigide ordinaire éditeur, dos simili percaline verte, avec mentions minimales (auteur et titre ), plats marbrés, 245 pages. Dans sa Préface, Joseph KESSEL un des créateurs du journal qu’il va bientôt quitter, GRINGOIRE, évoque André BERNIS (pseudonyme de André Marie Ernest Arthur BIENAYMÉ, 1898-1959) avec les mots suivants: “Je connus BERNIS au cours d’une permission qu’il vient passer à Paris... il me parla des deux années qu’il avait passées, Commandant d’une canonnière sur le Haut Yang-Tsé, dans la région des rapides, pendant la révolution chinoise. Je le priai de relater ses souvenirs dans GRINGOIRE. De là, naquit ce livre. BERNIS a peint avec vérité les mille aspects de la vie sur le fleuve géant et sur ses berges. C’est palpitant, vigoureux et riche de sève, un livre d’aventures vécues. L’une, à peine esquissée, tourne court, une autre reprend”... Exemplaire quasiment en TRÈS BON ÉTAT. [50340]‎

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Phone number : 33 01 43 47 01 20

EUR45.00 (€45.00 )

‎BOULENGER Jacques‎

Reference : 91956

(1943)

‎Le sang français.‎

‎ 1943 Editions Denoël, 1943, 347 p., broché, dos en mauvais état et recollé, un petit manque de papier au milieu du premier plat, bon état pour le reste intérieur propre.‎


‎Journaliste de Gringoire. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.‎

Phone number : 33 04 78 42 29 41

EUR15.00 (€15.00 )

‎Gastronomie - GRINGOIRE A. ‎

Reference : 12298

(1906)

‎Pâtés d'alouettes, Conserves de gibier et de légumes A. Gringoire… Pithiviers, Maison Provenchère fondée en 1500 brevetée en 1817.‎

‎ 1906 Pithiviers, Imprimerie Pithivérienne, A. Gibier, (1906); catalogue agrafé in-8° de 20pp. Couverture "art nouveau" vert tendre illustrée en jaune et rouge et imprimée en rouge et jaune, encadrement typographique à chaque page.‎


‎Le catalogue propose toutes sortes de pâtés et terrines d'alouettes, pigeons, cailles, de conserves de gibier, perdreau, lapin, des gâteaux d'amandes dits " Pithiviers", etc. salissure au 1er plat de couverture).( ClGr1) ‎

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Phone number : 33 (0)2 54 49 05 62

EUR30.00 (€30.00 )

‎GRINGOIRE 1936 ‎

Reference : 39035

(1936)

‎Gringoire. Le grand hebdomadaire parisien, politique, littéraire. Numéro 417 du 30 octobre 1936 : L'affaire Salengro.‎

‎Couverture souple. Hebdomadaire 42 x 60 cm. 18 pages. Plis brunis.‎


‎Périodique. Gringoire, 30 octobre 1936.‎

Librairie et Cætera - Belin-Beliet

Phone number : +33 (0) 5 56 88 08 45

EUR22.50 (€22.50 )

‎GRINGOIRE (Th.) et SAULNIER (L.)‎

Reference : MGRIREP1

(1977)

‎Le Répertoire de la Cuisine‎

‎ Paris Dupont et Malgat 1977 In-12, cartonnage éditeur, pages découpées en onglets de repérage, 240 pp. Mention de 34ème édition. Eraflures sur les plats.‎


‎Amusante présentation (déposée) sous forme de répertoire, permettant de retrouver environ 7000 recettes très condensées (dont plus de 2.600 ne se trouvent réunies nulle part ailleurs, dixit la péface). Un exploit!‎

Phone number : 33 0 9 61 34 02 90

EUR15.00 (€15.00 )

‎Henry TORRES - [Les Andelys 1891 - Paris 1966] - Ecrivain et homme politique français‎

Reference : GF30823

‎Lettre dactylographiée signée de Henry Torrès à Jacques Deval - Paris le 11 mars 1929 - En tête de Gringoire -‎

‎ 1 page in8 -‎


‎Il lui recommande M. Xavier Liamone, bon comédien, de Nice, qui aimerait un rôle - Il lui adresse des lettres désespérées - Jacques DEVAL (ou Jacques Boularan) (1866 - 1972) était un dramaturge, scénariste et réalisateur français par ailleurs père de Gérard de Villiers - ‎

Galerie Fert - Nyons

(SNCAO)

Phone number : 33 04 75 26 13 80

EUR50.00 (€50.00 )

‎Jean LASSERRE‎

Reference : ZNF-619

(1930)

‎Auprès de ma noire...‎

‎Les Editions de France, 8e mille, 1930. Relié demi-cuir avec plats conservés.‎


Phone number : 05 59 25 43 72

EUR35.00 (€35.00 )

‎Jules GRINGOIRE‎

Reference : 45829

(1893)

‎Le serment d'un breton, les réfractaires de 1832. - L'élève badin. - Dans la peau du docteur. - Un roman maritime‎

‎Imprimerie Centrale Librairie Veau-Besnardeau Librairie René Leclerc Imprimerie Chantreau & Cie | Nantes & Château-Gontier 1893 & 1912 & 1919 & 1927 | 13.50 x 20 cm | 4 volumes reliés en 1‎


‎Réédition pour la première pièce de théâtre, éditions originales hors commerce pour les trois autres. Reliure en demi basane marbrée caramel, dos passé à deux orné d'un fleuron central doré, date et double filet dorés en queue, pièce de titre de basane olive, traces de frottements sur le dos, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures conservées pour chacun des 4 volumes, tête dorée, reliure de l'époque. Envoi autographe signé de Jules Gringoire au poète Jean Ott sur chacune des pièces de théâtre. Rare réunion de ces pièces de théâtre non distribuées dans le commerce - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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EUR120.00 (€120.00 )

‎[REVUE]. [BERAUD Henri].‎

Reference : 11786

‎GRINGOIRE.‎

‎ENSEMBLE DE 234 NUMEROS DE " GRINGOIRE ". Du n° 313 (2 novembre 1934) au n° 795 et dernier paru (26 mai 1944). Ensemble en état convenable. Les numéros ont été pliés horizontalement et verticalement ce qui est inévitable en raison du très grand format de ce journal. Certains numéros sont un peu usés à lendroit de ces pliures. La mauvaise qualité du papier de guerre a aussi rendu la conservation de ces journaux difficile. Mais, répétons-le, lensemble est en condition très acceptable. /// Ninsistons pas sur la rareté de ces journaux proscrits à la Libération. Beaucoup de collections, qui pouvaient se transformer en dangereuses pièces à conviction, entre les mains dépurateurs expéditifs, ont fini dans les cheminées ou les poêles à charbon. Doù la rareté de " Gringoire ", malgré limportance exorbitante de ses tirages et de ses ventes. /// Notre catalogue " Henri Béraud " est disponible sur simple demande.‎


‎Le journal hebdomadaire " Gringoire " fut fondé en 1928 par Horace de Carbuccia. Horace de Carbuccia, Corse dascendance aristocratique génoise, doté dun indéniable sens des affaires, fera de ce journal un des plus populaires de son temps, atteignant un tirage de 700.000 exemplaires. Parallèlement, il développe une activité déditeur, elle aussi couronnée de succès, avec les éditions de France. Il sera député de la Corse de 1932 à 1936. Son salon de lavenue Foch fut un des plus courus de lépoque, où fréquentait le meilleur monde politique et littéraire. A ses débuts, " Gringoire " se situe politiquement au centre droit. Son style est déjà pamphlétaire, avec le communisme comme cible principale. Foncièrement germanophobe et antihitlérien, Gringoire prend pourtant position contre la guerre avec lAllemagne, en raison de la faiblesse militaire française. A partir de 1936, lidéologie droitiste et nationaliste de " Gringoire " saccentue. Le journal soppose ouvertement au gouvernement de Front populaire. Antijudaïsme et xénophobie saccentuent (alors même que plusieurs auteurs juifs collaborent à " Gringoire " : Romain Gary, Joseph Kessel, Irène Némirovsky). /// Une campagne, restée fameuse, est menée contre Roger Salengro (accusé de désertion pendant la Première Guerre mondiale), qui conduira au suicide le ministre de lIntérieur du gouvernement Blum. /// Après la défaite de juin 1940, " Gringoire " se replie à Marseille, puis à Clermont-Ferrand (pas trop loin de Vichy). Notons que jamais le journal ne sera diffusé en zone occupée. Sa ligne politique suit fidèlement le programme de la Révolution nationale, jusquen 1943. Le 795e et dernier numéro de Gringoire parait le 26 mai 1944. /// Cest en 1928 que Béraud, alors un des plus célèbres et des mieux payés journalistes de France, rejoint la rédaction de " Gringoire " notamment pour y retrouver son ami Joseph Kessel. Lévolution politique de Béraud qui, venu de la gauche socialiste penche de plus en plus à droite après laffaire Stavisky, suit lévolution politique de " Gringoire ". Il en devient, avec André Tardieu, un des plus virulents éditorialistes, mettant ses talents de polémiste au service de causes quil avait naguère combattues. Cela lui vaudra, en septembre 1944, dêtre arrêté puis jugé en deux jours, cest-à-dire : condamné à mort pour intelligences avec lennemi. Ce qua dexagéré et de fallacieux cette décision judiciaire est manifeste. Béraud na eu aucun contact avec loccupant. Deux de ses livres ont figuré sur la liste Otto : " Trois ans de colère " et " Vienne, clef du monde ". Ce procès ne peut cacher sa dimension de règlement de comptes ; sous le prétexte infamant de « collaboration avec loccupant », les nombreux ennemis quil a su sattacher font payer à Béraud des années décrits polémiques et, éventuellement, diffamatoires. La campagne contre Salengro pèse lourd dans ce jugement. Et aussi le pamphlet " Faut-il réduire lAngleterre en esclavage ? " Lamiral marseillais Emile Muselier « inventeur » du symbole de la Croix de Lorraine réclame sa mort : Béraud avait osé le traiter d « amiral de bateau-lavoir ». De nombreux intellectuels trouvent injuste ce procès particulièrement François Mauriac et interviennent en faveur du condamné à mort. In extremis, le général de Gaulle lui accordera sa grâce et la peine de mort sera commuée en détention à perpétuité. Horace de Carbuccia, moins naïf et ballot que Béraud et surtout ancien député, pourvu dun des meilleurs carnet dadresses de Paris se fera discret, prendra le maquis dans son île, et ne sera « jugé » quen 1955, le calme revenu et la soif de vengeance assouvie. Citons à ce propos larticle plein dironie de Jean-Marc Théolleyre, chroniqueur judiciaire du " Monde ", paru le 21 octobre 1955 : « Il paraît que les défenseurs et les amis de M. Horace de Carbuccia souhaitaient que le procès de lancien directeur de " Gringoire " se déroulât à linsu des chroniqueurs judiciaires et avec le minimum de publicité. On peut se demander pourquoi, car si jamais un accusé dintelligences avec lennemi fut autant loué, célébré, vanté pour son patriotisme, sa générosité, sa résistance, ce fut bien celui-là. Des témoins de laccusation, qui nen avaient que le nom, à ceux de la défense, ce fut un palmarès déloges. Ce fut à qui raconterait comment le directeur de ce journal pourfendeur de juifs, de francs-maçons, de résistants, abrita des juifs, sauva des francs-maçons, aida des résistants. Les juges militaires ont donc prononcé lacquittement, et leur jugement a été accueilli sans surprise, tout comme en 1945 [sic pour 1944, le 29 décembre 1944] lopinion publique avait accueilli sans surprise la condamnation à mort de Henri Béraud, collaborateur du même Gringoire. Pourtant, entre la condamnation de Béraud, qui nétait pas la justice, et cet acquittement, la marge est quand même un peu trop grande... M. de Carbuccia sest plu à dire quil laissait toute liberté à ses rédacteurs pour exprimer des sentiments quil a reconnu avoir été les siens de 1940 à 1942. Mais il a attendu 1955 pour venir le proclamer devant la justice. Il a bien fait, dira-t-on, puisque cet « attentisme » lui vaut labsolution totale. Cest bien la morale de ce procès : la fuite, labandon des anciens amis, se révèlent parfois payants. » /// Fin 1942, après linvasion de la zone libre par larmée allemande (en réponse au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord), la ligne politique de " Gringoire " sinfléchit et cesse son soutien absolu au gouvernement de Vichy. Béraud ignore ces consignes, dictées par le propriétaire du titre, son ami Horace de Carbuccia. Il poursuit ses articles polémiques, particulièrement hostiles à lAngleterre. Après plusieurs interruptions, les articles de Béraud cessent définitivement de paraître dans Gringoire en octobre 1943. Horace de Carbuccia pense déjà à lheure où il devra rendre quelques comptes, et cet inconscient de Béraud, qui a fait le succès de son journal, devient gênant, en prévision des temps à venir. On le réduit au silence. De plus, une clause de non-concurrence interdit à Béraud de donner ses articles à un autre journal. Béraud explique cette situation, à ceux qui « depuis dix mois cherchent en vain ma signature dans le journal où jécrivais depuis dix ans », par un libelle, " les Raisons dun silence ", quil confie à une officine éditoriale collaborationniste, les éditions Inter-France (dirigée par Dominique Sordet). « Le 12 janvier 1934, je me suis jeté dans la bataille. Jétais un homme heureux, comblé par la vie, jeune encore, tout à sa tâche, et qui, loin des agitations du forum, poursuivait une uvre entreprise depuis ses débuts dans la vie littéraire. [] Un jour de janvier, en 1934, jai posé la plume du romancier et jai consacré mes veilles aux centaines darticles quon a pu lire dans " Gringoire ". Au service dun idéal qui pouvait contrarier bien des gens parmi les meilleurs, jai renoncé à bien des joies, jai rompu de chères amitiés. [] Quoi quil en soit, lhomme que jétais, absolument étranger à la politique, sest tout à coup jeté dans la mêlée. Pourquoi ? Reportons-nous, je vous prie, à ces jours lointains qui chez tant doublieux ont laissé si peu de traces. On était à la veille du 6 février. Aux miasmes dun régime en pleine crevaison, le cadavre de Stavisky mêlait ses puanteurs. Tout annonçait la guerre et le désastre. A qui voulait ouvrir les yeux, il était clair que le pays légal allait entrainer le pays réel aux catastrophes. On désarmait, on démoralisait notre peuple avant de lenvoyer à la boucherie. [] Que faire ? Ce que nous fîmes : sarcbouter, tenir tête, braver outrages et menaces, dire et redire la vérité, crier infatigablement malheur sur la cité, maudire la guerre, déshonorer les bellicistes, dévoiler leur rôle souterrain dans la préparation du malheur universel, montrer au doigt les stipendiés du massacre. Tel fut le combat nécessaire. [] Or, à la date du 12 novembre 1943, on put lire, en tête de " Gringoire ", un article au titre sibyllin. Ordre durgence exposait un programme assez imprévu. En deux colonnes harmonieusement balancées, le plus violent de nos journaux exhortait sa clientèle à la douceur. Il se plaçait, disait-il, à la pointe du combat pour la réconciliation française. [] Si les mots ont un sens, cette phrase voulait dire : Tout ce qui fut écrit à cette place nétait que mensonge et foutaise. Nous avons, il est vrai, traité de fripouilles un grand nombre dindividus, que nous tenions pour responsables des malheurs de la France. Il nous est même arrivé de réclamer leurs têtes. Nous les prions très humblement de bien vouloir accepter nos excuses. » La diplomatie, le style précautionneux, les demi-mesures, ne furent jamais les premières qualités dHenri Béraud. Il en devrait bientôt payer le prix fort. Horace de Carbuccia rédigea, après la condamnation de Béraud, un " Mémoire en réponse aux Raisons dun silence " (demeuré inédit jusquà sa publication en annexe des " Ecrits de Gringoire ", éditions Consep, 2004-2005. Les jeux étants faits et les sentences tombant (Carbuccia, pour éviter la sienne, est en fuite et ne se rendra quen 1955, le calme revenu), Carbuccia « charge » Béraud (alors que Béraud avait évité de trop le malmener dans les Raisons dun silence, refusant de croire à sa malicieuse stratégie : « Non, réellement, non, Horace de Carbuccia na pas voulu ces choses. Moins que personne jen crois mon vieil ami capable. Il connaît mes sentiments, je connais les siens »). Aux accusations de reniement et dopportuniste retournement de veste, Horace de Carbuccia répond : « La vérité est que dans les dernières semaines de 1942 [] jai progressivement modifié la politique de mon journal et bientôt cessé de soutenir le gouvernement de Vichy, et que jai développé la partie littéraire au détriment de la partie politique. [] A quels mobiles ai-je donc obéi ? Pour les comprendre, il faut se souvenir que, dans les dernières semaines de 1942, il se produisit dans le monde des événements auxquels " les Raisons dun silence " ne font aucune allusion : invasion de la zone libre, tentative de rapt par les Allemands de la flotte française de Toulon, licenciement imposé de larmée darmistice, occupation par les Italiens de la Corse, du sud-est de la France, de la Tunisie, odieuses revendications territoriales italiennes. Jai alors pensé quil fallait renoncer à tout espoir de réconciliation avec lAllemagne, que larmée qui se constituait en Afrique, serait larmée de la libération, que les Français devaient sunir face à loccupant [] Bref, il mapparut impossible de faire en zone militairement occupée le même journal quen zone libre. » Les uvres de Carbuccia étaient mieux écrites et plus convaincantes, quand Béraud tenait sa plume.‎

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‎Robert BOUCARD‎

Reference : LFA-126720363

(1934)

‎Les DESSOUS des ARCHIVES SECRETES‎

‎Un ouvrage de 206 pages, format 120 x 190 mm, broché, publié en 1934, Les Editions de France, collection "Gringoire", bon état‎


‎D'un espionnage à l'autre‎

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‎Robert BOUCARD‎

Reference : LFA-126724289

(1921)

‎Les DESSOUS des ARCHIVES SECRETES‎

‎Un ouvrage de 248 pages, format 120 x 190 mm, broché, publié en 1921, Les Editions de France, collection "Le Livre d'Aujourd'hui", bon état‎


‎D'un espionnage à l'autre‎

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‎TH. GRINGOIRE ET L. SAULNIER‎

Reference : 500249482

(1956)

Démons et Merveilles - Joinville

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Gringoire
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