Imp. & Lib. Forteau, Pithiviers 1878, 12x18cm, broché.
Edition originale imprimée à petit nombre et vendue au profit des victimes de la guerre d'Orient. Envoi de L.J. Beor. Une petite tache d'encre sur le premier plat, sinon rare et agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Formidable documentation sur le sujet. Non seulement Béraldi nous donne le catalogue raisonné de chaque artiste, mais il l'accompagne de savoureuses anecdotes … 1/2 maroquin havane foncé, dos à 4 nerfs, pièces de titre rouges, couvertures conservées. Très bon Paris Conquet 1885-1892 12 volumes in-8°.
édition originale
P., Impr. générale Lahure, 1920, gr. in-8°, 341 pp, broché, bon état (Le passé du pyrénéisme. Notes d'un bibliophile). Edition originale (Labarère, 154). Rare
Une des premières études d'Henri Beraldi est consacrée à Ramond de Carbonnières (1753-1827), l'inventeur du Mont Perdu, à la fin du XVIIIe siècle, dans laquelle il nous donne l'idée d'un pyrénéisme qui possède une référence littéraire autonome : « Les Pyrénées n'existent que depuis cent ans. Elles sont “modernes”. Les Pyrénées ont été inventées par Ramond. »
Dorbon ainé, Paris 1916, 23,5x32cm, broché.
Edition originale. Ouvrage illustré de 42 compositions dont 7 hors-texte. Plats partiellement et très légèrement ombrés, sinon bel exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Dorbon ainé, Paris 1916, 23,5x32cm, broché.
Edition originale. Ouvrage illustré de 42 compositions dont 7 hors-texte. Rares piqûres affectant essentiellement le premier plat, bel exemplaire complet de sa bande annonce. - Photos sur www.Edition-originale.com -
In 16 plein cuir vert,pièce de titre chagrin rouge, dos lisse orné de roulette,palmette,fers,dorés.roulette et filets dorés encadrant les plats, filets dorés sur coupes. Faux-titre,titre,64 pages,faux-titre,titre 281 pages, tranches marbrées.Baudoin frères éditeurs 1828 petites rousseurs en début et fin de volume.Boîte étui plein chagrin vert.Bon exemplaire
Garnier frères, Paris s.d. (circa 1880), 21,5x31cm, relié.
Edition en partie originale et illustrée de 186 dessins d'après les meilleurs artistes de l'époque. Reliure en demi chagrin à coins kaki, dos comportant de petites traces de frottements à cinq nerfs sertis de filets dorés orné de doubles caissons dorés agrémentés de motifs décoratifs dorés, initiales dorées en queue, légères éraflures sur les mors, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque. Edition enrichie de 12 airs nouveaux avec accompagnement par Pierre Létorey. Illustrations de Giacomelli, Grandville, Viollat, Crépon, Riou, Worms... Agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Perrotin, Paris 1845, 14x22,5cm, relié.
Troisième édition en partie originale car augmentée de deux airs avec accompagnements de piano par Mme Mainvielle-Fodor. Reliure en demi basane marron à coins, dos lisse très légèrement passé orné de pointillés et filets dorés ainsi que de filets à froid et comportant de petites traces de frottements, frises à froid en encadrements des plats de papier à la cuve, quelques traces de frottements sur les tranches, reliure de l'époque. Petites rousseurs éparses, un tampon imprimé sur la page de faux-titre en guise d'ex-libris. Rare. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Perrotin, Paris 1856, 6,5x11cm, relié.
Edition elzévirienne en partie originale. Reliure en plein cartonnage noir, dos à quatre nerfs orné de caissons et de liserets dorés, deux petits accrocs sans manque sur les mors, plats à encadrements à froid, tête et tranches dorées. Bel exemplaire quasi exempt de rousseurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Perrotin, Paris 1834, 13,5x21,5cm, 5 volumes reliés.
Edition en partie originale illustrée de 104 vignettes d'après les dessins de Daubigny,Johannot, Charlet, Raffet, Scheffer, Devéria... Reliures en demi veau cerise, dos à quatre fins nerfs ornés de filets dorés et à froid ainsi que de motifs typographiques à froid et d'arabesques romantiques dorées, frises dorées en tête et en queues, pièces de titre et de tomaison de chagrin noir, plats de plats marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches marbrées, reliures romantiques de l'époque. Les illustrations se répartissant ainsi : Tome 1 : 1 frontispice et 25 figures, Tome 2 : 33 figures, Tome 3 : 40 figures, Tome 4 : 6 dont 1 portrait plus 1 fac-similé. Notre série est bien complète du cinquième volume consistant en la musique des chansons de Béranger. Agréable ensemble quasi exempt de rousseur et établi dans une charmante reliure romantique de l'époque. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Chez Les Marchands de nouveautés, Paris 1821 - 1825, In-16 (9,5x15,8cm), 2 volumes reliés.
Edition originale de ces 3 ouvrages reliés en 2 volumes. A la suite du Procès fait à messieurs de Béranger et Baudouin,14 chansons manuscrites retenus par le procureur général contre Béranger et censurés. On comprend l'intérêt de cette copie puisque le recueil de chanson était épuisé ou saisi. Reliure en plein maroquin vert à grains longs d'époque. Reliure de luxe d'un grand atelier mais non signée. Dos lisse orné d'une plaque à froid avec semi de fleurs dans un encadrement à double filet doré. Plats décorés de multiples encadrements à froid doublés de filets dorés. Tranches dorées. Triple filet doré intérieur. Dos uniformément éclaircis. Petites zones sombres sur les plats d'un des volumes. Traces de frottement. Rousseurs jaune pâle éparses. Très beaux exemplaires. Deux jours après la parution du recueil de chansons de l'auteur publié à ses frais, le procureur du roi du département de la Seine porte plainte contre le chansonnier et ordonne la saisie de l'ouvrage (la police ne réussit qu'à saisir 500 exemplaire puisque 10000 s'étaient vendus en quelques jours). Il est sous le coup de quatre chefs d'accusation : outrage aux moeurs, atteinte à la morale religieuse, offense envers la personne du roi et provocation au port d'un signe de ralliement non autorisé par le roi (le drapeau tricolore).il est condamné à une peine minime de trois mois de prison et 500 F d'amende, essentiellement pour ses attaques contre les capucins et les missionnaires.Pendant ce temps, son avocat Dupin provoque un second procès en publiant sa plaidoirie accompagnée du texte des chansons incriminées en tant que pièces de procédure. Béranger était un républicain convaincu et ses chansons devinrent de plus en plus virulentes sous Louis XVIII. Après l'épisode de son procès où le tout Paris se pressa, il devint sous Charles X une figure importante du camp libéral. Auteur engagé et aujourd'hui oublié, le chansonnier Béranger jouissait d'une immense célébrité mais la postérité l'a identifié aux critiques acerbes de Flaubert et Baudelaire comme un auteur mineur et bourgeois et injustement révéré. L'histoire de son procès, bien avant ceux de Baudelaire et de Flaubert, révèle la plus grande complexité de l'auteur et met en scène l'histoire de la censure sous la restauration. - Photos sur www.Edition-originale.com -
BERANGER Pierre Jean de JOHANNOT Tony & DAUBIGNY Charles-François & DEVERIA Achille & SCHEFFER Ary & RAFFET Auguste
Reference : 82009
(1834)
Perrotin, Paris 1834, 13x22cm, 4 volumes reliés.
Edition en partie originale illustrée de 100 (sur 103) vignettes d'après les dessins de Daubigny, Johannot, Charlet, Raffet, Scheffer, Devéria... Reliures en demi veau rouge à coins, dos légèrement éclaircis à un gros nerf ornés d'arabesques romantiques dorées et noires, frises dorées en têtes et en queues, encadrements de filets dorés sur les plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, quelques coins légèrement émoussés, reliures de l'époque. Quelques rousseurs, quatre vignettes manquant à notre exemplaire. En revanche, notre exemplaire est bien complet des deux portraits de Béranger et du fac-similé d'une lettre manuscrite de 4 pages, l'ensemble placé en tête du volume I. - Photos sur www.Edition-originale.com -
P., Perrotin 1857,Hardcover In-8, rel. demi-toile bleu marine, dos lisse, 332 pp, edition originale, portrait en pied de l"auteur (front.) dessiné par Charlet, appendice, notes. Piqûres sporadiques ,coins feuillets restaures des manques des 20 premières pages, (Vicaire, I-415).
(Un très rare traité sur l'Art du Chant au temps de Louis XV, dédié à Madame de Pompadour qui excellait dans cet art et avec lequel elle entretenait le Roi. Un magnifique exemplaire imprimé sur papier fort et tel que paru) BERARD Jean-Antoine. (Lunel, 1710 - Paris, 1772) "L'ART DU CHANT DEDIE A MADAME DE POMPADOUR". 1755, Paris, Dessaint et Saillant, Proult et Lambert. 1 volume grand in-8° (235x154 mm) (dimensions pages 235x160 mm) (2) ff. (titre et approbation), (1) f. b., (7) ff. (dédicace et préface), 158 pp., (3) ff. (table), 1 planche gravée sur cuivre h.t., pp. 1-34 (partitions gravées). ((4) ff., A-L8, (17) ff.) Cartonnage rose décoré de l'époque. Edition Originale, très rare. Superbe exemplaire imprimé sur papier fort, tel que paru, à toutes marges, non rogné ; conservé dans son cartonnage rose décoré d'origine. Discrètes rousseurs sur la page du titre et petite mouillure claire en marge des pp. 149-156. Edition originale, très rare (un seul exemplaire dans les collections publiques françaises, à la BNF : exemplaire en veau marbré avec reliure usagée), de ce traité de chant baroque et classique par J.A. Bérard (1710-1772), ancien chanteur (ténor) de l'Opéra et de la Comédie Italienne, puis, à partir de 1745, professeur de chant. Parfois attribué à l'abbé Blanchet (1724-1778), cet ouvrage est dédié à la Marquise de Pompadour et est illustré d'une étonnante gravure à pleine page représentant le système respiratoire (p. 9). C'est un traité complet sur l'articulation, le placement de la voix, l'interprétation, suivi de partitions d'airs pédagogiques à interpréter en fonction des difficultés techniques. Les extraits sont tirés de grandes oeuvres de la première partie du siècle, notamment des opéras de Jean-Philippe Rameau ou du monologue des Fêtes de Thalie de Jean-Joseph Mouret. Ce texte, outre les règles du chant, a aussi un certain intérêt scientifique. Une planche gravée h.t. montre l'anatomie des poumons. "Les organes de la voix peuvent se réduire aux poumons, à la tranchée artère, & au larinx. Ces différens Organes concourent à former un Ton qui est l'instrument de la Voix (...) (...) le Poumon est le centre contre lequel agissent tous ces différens mouvemens, il doit être comprimé, & l'air doit être chassé des cellules pneumonique où il était contenu : c'est cet air qui doit servir à la formation de la Voix & par conséquant du Chant (...)". (LCPCSCI-0006) (1.200,00 €)
(Un très rare traité sur l'Art du Chant au temps de Louis XV, dédié à Madame de Pompadour qui excellait dans cet art et avec lequel elle entretenait le Roi. Un magnifique exemplaire imprimé sur papier fort et tel que paru) (www.cepays-ci.com)
Paris et Leipzig, Desforges et Compangie, éditeurs, 1839 ; 2 vol. in-12 de 256 et 327 pp. Nombreuses rousseurs, reliures fatiguées. Edition originale. Ouvrage peu commun.
Ouvrage peu commun.
Paris, Albin Michel, 1925. In-12, 254 pp. Demi-chagrin brun clair poli à coins, dos à 5 nerfs, auteur et titre dorés, tête dorée sur témoins, couvertures et dos conservés, ex-libris H. Allard.
Edition orginale numérotée sur Alfa. Photos sur demande.
Albin Michel, Paris 1922, 12x19cm, broché.
Edition originale imprimée sur alfa. Petites traces de pliures sans gravité en marges des plats. Envoi autographe signé d'Henri Béraud à Gaston Chérau. Notre exemplaire est enrichi d'une lettre autographe signée d'une demie-page d'Henri Béraud à Gaston Chérau, datée du 22 septembre 1925, dans laquelle il le remercie pour sa critique bienveillante et à la fin de laquelle il déplore l'inexorable popularité du Communisme qu'il pourfendît dans "J'ai vu Moscou" paru récemment, enveloppe jointe. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Les Editions de France, 1925. In-12, broché, 260 pp.
Premier tirage. Photos sur demande.
Paris, Les Editions de France, Collection " Notre Temps ", 1929. In-12, broché, 260 pp. Non coupé, rousseurs sur les tranches.
Édition originale. Un des 756 exemplaires numérotés sur papier alfa. Photos sur demande.
Paris, Les Editions de France, Collection " Notre Temps ", 1929. In-12, broché, 260 pp.
Premier tirage. Photos sur demande.
Les Editions de France, Paris 1933, 12x19cm, broché.
Edition originale, un des 950 ex numérotés sur alfa, le nôtre 58 hors commerce et spécialement imprimé pour Lucien Descaves. Envoi autographe signé de Henri Béraud à Lucien Descaves en dessous de la justification du tirage. Infimes rousseurs sur la première garde et la page de faux-titre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Editorial Nunez Samper, Madrid 1923, 12,5x19,5cm, relié.
Edition originale de la traduction espagnole du "Martyre de l'obèse" qui obtint le prix Goncourt un an plus tôt. Reliure à la bradel en plein papier à motifs moirés, dos lisse, pièce de titre de maroquin marron, couvertures et dos conservés, reliure de l'époque signée de Schroeder. Précieux envoi autographe signé du traducteur J. de Saseta : "Au maître Henri Béraud hommage de son traducteur." Quelques petites rousseurs affectant principalement les gardes blanches de la reliure. Provenance : de la bibliothèque rétaise d'Henri Béraud. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Editorial Nunez Samper, Madrid 1923, 12,5x19,5cm, relié.
Edition originale de la traduction espagnole du "Vitriol de lune" qui obtint le prix Goncourt un an plus tôt. Reliure à la bradel en plein papier à motifs moirés, dos lisse, pièce de titre de maroquin marron, couvertures et dos conservés, reliure de l'époque signée de Schroeder. Précieux envoi autographe signé du traducteur J. de Saseta : "Au maître Henri Béraud en souvenir des longues heures passées en communication spirituelle avec lui." Quelques petites rousseurs affectant principalement les gardes blanches de la reliure. Provenance : de la bibliothèque rétaise d'Henri Béraud. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., Poissy 2 Juin 1945, 13x21cm, trois pages.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (65 lignes à l'encre bleue puis noire sur trois pages) relatant sa situation de prisonnier tout en louant l'amour de cette dernière et de sa femme qui veillent sur lui et qui lui permettent d'envisager la vie carcérale sous de meilleurs auspices. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Henri Béraud se réjouit d'avoir pu voir sa belle-mère en bonne santé et s'inquiète des sacrifices qu'elle s'inflige pour le bien-être de son beau-fils détenu : "... j'ai été heureux jeudi de vous voir avec si bonne mine...je pense aux difficultés... je crains que toujours que vous ne vous priviez pour moi..." tout en restant lucide sur l'avanie de sa condition de prisonnier qui ne lui permet pas de protéger les siens : "... je compte tellement sur vous pour veiller sur notre Germaine (la femme d'Henri Béraud) pour l'obliger à se soigner et à se ménager..." Il estime son arrestation et son emprisonnement illégitimes et abusifs et se montre confiant pour son avenir avec sa mère et son épouse "à ses côtés" : "... le triste et injuste sort qui m'est fait. C'est cela qui me donne le plus de confiance dans l'avenir - cela et votre bonté à mon égard chère maman et, bien sûr, l'amour de la plus noble et de la plus belle des épouses..." Enfin, Henri Béraud poursuit à l'encre noire en se fendant d'une recommandation pour sa femme : "... en ce qui concerne sa visite à l'ami d'H. Espiau, je la laisse naturellement juge d'orienter cette conversation... au mieux de mes intérêts immédiats..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., Poissy 29 Septembre 1945, 13,5x21cm, une page recto verso.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (36 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso) relatant sa situation de prisonnier tout en louant l'amour de cette dernière et de sa femme qui veillent sur lui et qui lui permettent d'envisager la vie carcérale sous de meilleurs auspices, grâce notamment aux colis qui améliorent son ordinaire. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy où Henri Béraud est soigné, traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Henri Béraud sait sa belle-mère souffrante et déplore son absence au parloir de la semaine dernière : "... j'ai été peiné de ne pas vous voir jeudi..." et espère sa prompte guérison : "... je forme les voeux les plus fervents pour que vos piqûres donnent de bons résultats..." grâce notamment à son intervention : "... grâce à mon collègue, dont le père est pharmacien, vous aurez peut-être de l'endopancrine..." Il remercie sa chère belle-mère pour tous les soins affectifs et matériels dont elle l'entoure et qui embellissent sa condition de prisonnier malade : "... le colis de jeudi dernier était comme à l'ordinaire magnifique..." Combien je vous remercie toutes deux de tant de soins et de peine ! " Il réclame aussi papier et enveloppe pour s'évader épistolairement de la noirceur de son quotidien carcéral : "... ne manquez pas de mettre enveloppe et papier dans votre lettre..." et demande des nouvelles de ses proches : "donnez-moi des nouvelles de votre belle-famille, qui est aussi la mienne, et qui me manifeste tant de généreuse affection..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -