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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 44919

(1943)

‎De la louange à la souveraineté. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1943] | 13.50 x 21 cm | 4 1/2 pages in-8‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 2 Juin 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de Servius et la fortune de Georges Dumézil. On joint le tapuscrit complet. En consacrant son étude aux travaux de Dumézil sur Servius, Blanchot pose un jalon capital dans l'évolution de sa propre pensée, le passage d'une conviction politique à un engagement littéraire. Cette réflexion sur la souveraineté conduit en effet l'ancien maurassien à réorienter son système de valeur, soumettant le pouvoir du prince à la bienveillance du peuple : «La louange des hommes est une divinité sous le patronage de laquelle se place le souverain choisi par la voix publique». Partant de cette légitimation du souverain par la parole du poète et de son aliénation par la «puissance du blâme», Blanchot évolue vers une puissance magique de la parole, d'abord à l'usage du souverain: «son pouvoir royal (...) n'est réel que par la maîtrise qu'il a sur les mots»; puis «dépassant toute forme d'échange.[La poésie] est par excellence ce qui est donné, ce qui manifeste le don des dieux en assurant le crédit des hommes.» La position de Maurice Blanchot est à présent parfaitement établie: il ne sacrifie pas la Politique pour les Lettres, il affirme la prédominance du littéraire sur le politique et désormais dévoue entièrement sa vie «à la littérature et au silence qui lui est propre». Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 48342

(1946)

‎Du côté de Nietzsche - Manuscrit autographe complet‎

‎1946 | 21.70 x 11.50 cm | 7 feuillets foliotés‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 14 pages in-8qui paraitradans le numéro 12 (décembre 1945-janvier 1946) de L'Arche. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Chronique parue à l'occasion de la parution de l'ouvrage du Père du Lubac, Le Drame de l'humanisme athée. Après la guerre, la place de Friedrich Nietzsche, aux côtés du Marquis de Sade et de Soren Kierkegaard, dans la pensée de Maurice Blanchot est révélatrice de l'influence majeure qu'exerce sur elle Georges Bataille et ses philosophes de prédilection. Désormais, Blanchot consacre de nombreux textes à ceux-ci et «Du côté de Nietzsche » en constitue un témoignage essentiel. Le titre même de son recueil La Part du feu à paraître en 1949 (avec, entre autres, cet article légèrement retouché au sommaire) forme une référence bataillienne. Pour Blanchot, la puissance de Nietzsche, par l'usage qu'il fait de la langue et par son style, ne réside pas tant dans ses thèses les plus manifestes et les plus commentées que dans le creuset d'un discours plus mouvant, parfois contradictoire: «L'influence de Nietzsche ne se réduit pas aux formes extérieures qu'elle a prises; c'est probablement, au contraire, ce qui de Nietzsche a échappé à toute transmission manifeste, cette part de lui, étrangère aux influences directes, qui a exercé l'influence la plus profonde.» Cette idée demeurera centrale dans la lecture que fait Blanchot du philosophe allemand. L'inconstance de Nietzsche, son ambigüité, sont symbolisées par le thème de la mort de Dieu, centrale dans son uvre: «En aucune façon, le thème de la Mort de Dieu ne peut être l'expression d'un savoir définitif ou l'esquisse d'une proposition stable», remarque Blanchot. Et d'affirmer dans une phrase restée célèbre: «Se contredire est le mouvement essentiel d'une telle pensée.» Dans L'Entretien infini (1969), Blanchot abordera de nouveau la question nietzschéenne de la mort de Dieu où elle rejoint celle de l'unité de l'homme. Très beau texte de Maurice Blanchot sur Friedrich Nietzsche, témoignant de l'influence de Georges Bataille sur sa pensée. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 44958

(1944)

‎D'un roman à l'autre. Manuscrit autographe et tapuscrit complets. ‎

‎S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1944] | 13.50 x 21.50 cm | 2 1/2 pages in-8‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 20 Janvier 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire sur l'actualité littéraire du moment. On joint le tapuscrit complet. « Le sujet ne se limite pas à l'intrigue : il dépend aussi bien des incidents du langage, des détails de la composition et, plus encore, de ces images qui révèlent le sens de la création ; le sujet d'un roman, c'est avant tout le monde qu'il fait naître. » Ce principe de l'art romanesque pourrait tout aussi bien s'appliquer à la chronique qu'il initie. Le sujet de « D'un roman à l'autre » n'est tant l'actualité littéraire qu'il parcourt que la pensée Blanchotienne qu'elle fait naître. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 44662

(1943)

‎Faux pas‎

‎Gallimard | Paris 1943 | 14 x 21 cm | relié‎


‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Reliure en demi maroquin rouge, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures conservées (une très pâle tache sur le premier plat, tête dorée, élégante reliure signée de P. Goy & C. Vilaine. Précieux et émouvant envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa mère et à sa soeur : "Pour sa chère maman et sa vieille Marg avec l'amitié sans Faux Pas de Maurice." Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leur relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Quant à la passion de Blanchot pour sa mère, c'est au détour de son oeuvre que l'on en découvre les plus beaux témoignages: "Peut-être la puissance de la figure maternelle emprunte-t-elle son éclat à la puissance même de la fascination, et l'on pourrait dire que si la Mère exerce cet attrait fascinant, c'est qu'apparaissant quand l'enfant vit tout entier sous le regard de la fascination, elle concentre en elle tous les pouvoirs de l'enchantement". Cultivant une discrétion absolue, Blanchot poussait l'art de l'effacement jusque dans ses dédicaces manuscrites généralement succinctes et rédigées presque systématiquement sur des cartes jointes aux rares ouvrages qu'il offrait à ses proches amis. A l'opposé, dans ces précieux envois à sa mère et sa soeur, Blanchot s'offre dans toute sa fragilité et dévoile une intimité jusqu'alors inconnue. Bel exemplaire à toutes marges parfaitement établi. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 77253

(1943)

‎Faux Pas‎

‎Gallimard | Paris 1943 | 14 x 21 cm | broché‎


‎Edition originale sur papier courant, fausse mention de cinquième édition. Agréable exemplaire au regard de la médiocre qualité de ce papier de guerre rationné par l'occupant nazi. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 48338

(1934)

‎Fragment de manuscrit autographe sur Gaston Doumergue‎

‎[1934] | 1 page in-8 | en feuilles‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 1 page in-8, vraisemblablement inédit. Manuscrit recto seul incomplet, à l'écriture dense, comportant quelques corrections et ajouts, au verso d'un relevé imprimé des abonnements au Journal des Débats, période de mai 1934 jusqu'à mai 1935. Ce texte de Maurice Blanchot a probablement été écrit peu après la démission du Président du Conseil (et ancien Président de la République), Gaston Doumergue, survenue le 8 novembre 1934. Le jeune homme est alors rédacteur en chef au Journal des Débats et ce manuscrit semble être un brouillon d'article consacré à la carrière de Doumergue, et resté vraisemblablement inédit, après son départ du gouvernement où il avait été appelé au lendemain des manifestations de février 1934. Il fait partie des rares manuscrits de cette époque encore conservés: Blanchot a en effet détruit la plupart de ses écrits des années 1930, reniant sa participation active et politique à la presse d'extrême-droite. Dans ce texte, Blanchot loue les talents de politicien de Doumergue: «Toute la carrière de Doumergue est marquée par une progression constante. Elle va par un perfectionnement remarquable vers le moment de sa vie où il tentera non seulement de gouverner mais d'améliorer les moyens du gouvernement. C'est cette sorte de dialectique qui le met à part comme homme et comme homme d'Etat.» Rare manuscrit des années 1930. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 88349

(1944)

‎"Je ne croyais pas que la beauté des vers y fût capable d'une actrice aussi vivante. Que la vie et le style peuvent être à ce point associés, que l'harmonie engendrât l'horreur, et la beauté le déchirement..." Lettre autographe de félicitations, datée et signée, adressée à Marcelle Tassencourt pour l'excellence de son interprétation d'Antigone‎

‎s. n. | Paris s.d.[1944] | 21 x 27 cm | une feuille + une enveloppe‎


‎Lettre autographe datée et signée d'une page de Maurice Blanchot adressée à la femme de théâtre Marcelle Tassencourt, l'épouse Thierry Maulnier, 18 lignes à l'encre noire. Pliures centrales inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Maurice Blanchot encense la performance d'actrice de Marcelle Tassencourt qui créa, en 1944, le rôle d'Antigone dans la pièce de Robert Garnier mis en scène par son mari, Thierry Maulnier : "... cette Antigone m'a beaucoup touché. Je ne croyais pas que la beauté des vers y fût capable d'une actrice aussi vivante. Que la vie et le style peuvent être à ce point associés, que l'harmonie engendrât l'horreur, et la beauté le déchirement, c'est que je n'imaginais pas pouvoir ressentir aussi complètement et que la plupart des spectateurs me semblent avoir ressenti autour de moi et chez moi." Maurice Blanchot insiste particulièrement sur la maîtrise parfaite des expressions du visage de l'actrice : "... je penserais qu'il y a en vous le pouvoir de confiner à quelques-uns de vos traits - et en particulier à votre regard - les sentiments que les acteurs en général répartissent et éparpillent mollement dans l'ensemble du visage. Mais ce pouvoir ne s'appelle-t-il pas concentration ? (naturelmement je n'ai rien dit)." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 44947

(1944)

‎Journal sans épisodes. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1944] | 13.50 x 21.50 cm | 2 1/2 pages in-8‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 10 Février 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution du "Journal de guerre" de Jean Dumay. On joint le tapuscrit complet. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 48048

(1958)

‎La bête de Lascaux‎

‎GLM | Paris 1958 | 12 x 18.50 cm | broché‎


‎Edition originale, un des 48 exemplaires numérotés sur Hollande, tirage de tête. Un infime accroc sans gravité en pied du premier plat. Rare et bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 74347

(1936)

‎La fin du six février, In Combat N°2 de la première année‎

‎Combat | Paris Février 1936 | 21.50 x 28.50 cm | broché‎


‎Edition originale et unique parution de ce pamphlet publié dans la revue Combat dirigée par Thierry Maulnier. Pliure verticale inhérente à la distribution de cette revue, petites déchirures marginales. Autres contributions de Robert Brasillach "Ce qui est perdu", Thierry Maulnier "Les deux violences", Pierre Andreu "Fascisme 1913", Jean de Fabrègues "Indépendance ? Oui, sauf de la vérité... Très rare document témoignant de la période anti-démocratique du jeune Maurice Blanchot. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 42834

(1949)

‎La part du feu‎

‎Gallimard | Paris 1949 | 14.50 x 21 cm | broché‎


‎Edition originale, un des 13 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Dos très légèrement insolé en tête et en pied sans aucune gravité. Rare et bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 45580

(1962)

‎L'attente l'oubli‎

‎Gallimard | Paris 1962 | 12 x 19 cm | broché‎


‎Edition originale, un des 30 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 53073

(1949)

‎Lautréamont et Sade‎

‎Les Editions de Minuit | Paris 1949 | 14 x 18.50 cm | broché‎


‎Edition originale sur papier courant. Papier jauni comme généralement. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 44967

(1943)

‎Le baron d'Holbach. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1943] | 13.50 x 21.50 cm | 4 1/2 pages in-8‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-4 publié dans le numéro du 27-28 Novembre 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de Paul Thiry d'Holbach et la philosophie scientifique au XVIIIe siècle de Pierre Naville. On joint le tapuscrit complet. Bien plus qu'une critique de l'ouvrage de Pierre Naville sur le Baron d'Holbach, ce long article de Blanchot est un véritable pamphlet philosophique contre la pensée matérialiste des Encyclopédistesaccusés de vouloir «connaitre le monde pour s'en emparer. C'est là une expression notable de l'esprit bourgeois.(...) L'homme ne peut dominer le monde que si le monde est une collection d'objet.» Mais à travers cette critique virulente de la pensée du XVIIIe siècle, Blanchot désigne un mal plus moderne: «Faire de l'homme une chose qu'on peut étudier (...) c'est assurer qu'on peut se servir de lui comme d'une chose et l'exploiter comme une chose. Toutes les contradictions sociales du libéralisme sont déjà dans cette affirmation. Et le point de départ en est l'Encyclopédie.» Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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Reference : 84248

(1957)

‎Le dernier homme‎

‎Gallimard | Paris 1957 | 12 x 19 cm | broché‎


‎Edition originale, un des 30 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Très bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 52434

(1959)

‎Le livre à venir‎

‎Gallimard | Paris 1959 | 13.50 x 19.50 cm | broché‎


‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Très précieux et émouvant envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur : "Pour ma chère Marguerite qui porte maintenant (mot illisible) le poids de mon affection. Maurice." Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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Reference : 44924

(1945)

‎Le mythe de Giraudoux. Manuscrit autographe et tapuscrit complets. ‎

‎S. n. [ Paysage dimanche] | s. l. [Paris] s. d. [1945] | 11.50 x 22 cm | 3 pages in-4‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 3 pages in-4 publiée dans le numéro 17 du 7 Octobre 1945 du journal Le Paysage Dimanche. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique publiée à l'occasion des nombreuses études sur l'oeuvre de Giraudoux parues depuis sa mort en janvier 1944. On joint le tapuscrit complet. Si les nombreuses références à son oeuvre dans les articles du Journal des Débatsrévèlent l'ascendant de Giraudoux sur Blanchot, celui-ci manifeste pourtant le désir patent de s'affranchir de cette paternité. Ainsi supprime-til dans Faux-Pas de nombreuses références à l'oeuvre de Giraudoux (cf C. Bident,M. B. De la chronique à la théorisation). Cet article paru en 1945 est un témoignage unique l'ambivalence des sentiments envers un maitre admiré mais qui ne peut plus servir de modèle à son discipletransformé par l'écriture et la guerre. "Certes, un auteur, comme celui de Judith ne peut pas être un auteur de tout repos mais ce qu'il a créé est beau et ce beau n'est pas "ce qui nous désespère". Il est trop facile de voir que, quoi qu'il veuille, il ne va jamais jusqu'à compromettre en son art, l'harmonie la compréhension, la mesure. Comme une malédiction jetée sur la réalité inaccessible, il formerait un monde entièrement faux? Mais pas si faux: nous n'y perdons pas pied, nous ne cessons de nous y reconnaitre et au contraire, pour certains comme Sartre, c'est celui de la banalité même des concepts de chaque jour." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 47141

(1949)

‎Le Paradoxe d'Aytré - Manuscrit original et tapuscrit complets‎

‎S. n. | s. l. 1949 | 13.50 x 21.50 cm‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 16 pages in-8 publié dans le numéro 9 (juin 1946) des Temps modernes et repris, légèrement retouché, dans La Part du Feu (1949). Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet avec corrections autographes à l'encre noire. «Le Paradoxe d'Aytré » est le premier texte de Maurice Blanchot que Jean-Paul Sartre publie dans les pages des Temps modernes, fer de lance de la littérature engagée. Trois autres suivront jusqu'en 1952 («Le roman, uvre de mauvaise foi», «A la rencontre de Sade» et «L'art, la littérature et l'expérience originelle»), tous de grande importance. Poursuivant sa réflexion entamée depuis plusieurs années sur le combat de l'écrivain avec le langage et sa relation au silence (notamment dans son article «Le Mythe d'Oreste»), Blanchot appuie ici sa démontsration sur Aytré qui perd l'habitude de Jean Paulhan - influence majeure - qui lui fournit notamment le titre de son article: «De ce petit récit, il ne résulte pas que la littérature ne doive logiquement commencer qu'avec le crime, ou à défaut, avec le vol. Mais qu'elle suppose un écroulement, une sorte de catastrophe initiale et le vide même que mesurent l'anxiété et le souci, c'est ce qu'on peut être tenté de voir. Or, remarquons-le, cette catastrophe ne s'exerce pas seulement sur le monde, les objets qu'on manie [...]; elle s'étend aussi et en même temps au langage, à la possibilité des mots. C'est là le paradoxe d'Aytré.» Et d'ajouter: «L'écrivain ne débute pas toujours avec le sang d'un fait divers ou l'horreur d'un crime qui lui ferait sentir l'instabilité et le vide du monde, mais il ne peut guère songer à commencer autrement que par une certaine incapacité de parler et d'écrire, par une perte de mots, par l'absence même des moyens dont il surabonde. Ainsi lui est-il indispensable de sentir d'abord qu'il n'a rien à dire.» Jean Paulhan, donc, mais aussi Franz Kafka, Herman Melville ou Stéphane Mallarmé, autant d'écrivains admirés par Blanchot, se sont confrontés au paradoxe d'Aytré, au silence, à l'effondrement du langage. Et le critique de conclure: «[...] le silence du langage créateur, ce silence qui nous fait parler, n'est pas seulement une absence de parle, mais une absence tout court, cette distance que nous mettons entre les choses et nous, et en nous-mêmes, et dans les mots, et qui fait que le langage le plus plein est aussi le plus poreux, le plus transparent, le plus nul, car il laisse infiniment fuir le creux même qu'il enferme, sorte de petit alcarazas du vide.» Très beau texte sur le silence du langage, publié par Jean-Paul Sartre dans Les Temps Modernes. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 52429

(1973)

‎Le pas au-delà‎

‎Gallimard | Paris 1973 | 14 x 20.50 cm | broché‎


‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Très précieux et émouvant envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur sur un bristol encollé en tête de la page de garde: "A ma chère Marg. Ce livre d'amitié et pour l'amitié (plus à feuilleter qu'à lire, peut-être) avec ma grande affection. Maurice." Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 44955

(1944)

‎Le pèlerinage aux sources - Manuscrit autographe et tapuscrit complets. ‎

‎S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1944] | 13.50 x 21.50 cm | 2 1/2 pages in-8‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 13 janvier 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet, avec une correction autographe à l'encre noire. Chronique parue à l'occasion de la publication de Le pèlerinage aux sources de Joseph Lanza del Vasto. Cette chronique de Maurice Blanchot fait un étonnant écho à l'un de ses tout premiers textes publiés (1931), consacré aux Mémoires de Gandhi, et qui contenait déjà l'essentiel de sa pensée des années 1930. Publié dans les pages des Cahiers mensuels, revue catholique proche de la pensée de Jacques Maritain, Blanchot y défendait l'idée d'une révolution nécessairement spirituelle mais aussi d'une lutte contre l'impureté des influences étrangères. Dans «Le pèlerinage aux sources», Blanchot revient à Gandhi par le biais d'un ouvrage de Joseph Lanza del Vasto récemment paru, dans lequel le philosophe italien analyse «l'espoir de rénovation que beaucoup d'Occidentaux cherchent, souvent à la légère, dans les profonds secrets de l'hindouisme». Mais pour Blanchot, l'action de Gandhi ne saurait constituer véritablement un exemple à suivre: «Naturellement, nous comprenons tous que la politique de Gandhi ne tend pas seulement à une victoire politique, mais à une victoire spirituelle: il veut délivrer le peuple de ses maux, de son ignorance, lui faire vivre la vérité; tout cela est fort clair; ce qui l'est aussi, c'est que parmi ces maux il y a d'abord la présence de l'étranger et que le régime recommandé par le Mahatma et en vue duquel il met en jeu des forces spirituelles est un régime de libération politique, économique et sociale. Il est impossible de ne pas voir [...] dans cette réhabilitation de l'action extérieure, le gauchissement de l'idéal spirituel. A l'homme il n'est plus demandé de se dépouiller de lui-même, pour rien (sans qu'aucune fin formidable puisse le justifier de ce total anéantissement), mais il reçoit le mot d'ordre d'aménager le monde, de se vaincre en vue de rendre la réalité meilleure. C'est un retour sans gloire à la morale de salut la plus vulgaire.» Intéressante critique de l'action politique du Mahatma Gandhi. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou a‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 44768

(1951)

‎Le ressassement éternel‎

‎Les Editions de Minuit | Paris 1951 | 11.50 x 18.50 cm | relié‎


‎Edition originale, un des 990 exemplaires sur Ghaldwill, seuls grands papiers après 10 pur fil. Reliure en demi maroquin bleu, dos lisse, date dorée en queue, plats recouverts de papier marbré, gardes et contreplats de papier bleu, couvertures et dos conservés (dos légèrement insolé et comportant de petits manques comblés), tête dorée, reliure signée de Goy & Vilaine. Exceptionnel et émouvant envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa mère et à sa soeur : " Pour vous mes très chères, ces pages, hélas bien anciennes, en toute affection. Maurice. / Mais avant le commencement, il y a le recommencement qui fait de la lumière une fascination, de toute chose une image et de nous le coeur vide du ressassement éternel". Page de faux-titre sur laquelle figure l'envoi très légèrement et marginalement ombrée.Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leur relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Quant à la passion de Blanchot pour sa mère, c'est au détour de son oeuvre que l'on en découvre les plus beaux témoignages: "Peut-être la puissance de la figure maternelle emprunte-t-elle son éclat à la puissance même de la fascination, et l'on pourrait dire que si la Mère exerce cet attrait fascinant, c'est qu'apparaissant quand l'enfant vit tout entier sous le regard de la fascination, elle concentre en elle tous les pouvoirs de l'enchantement".Cultivant une discrétion absolue, Blanchot poussait l'art de l'effacement jusque dans ses dédicaces manuscrites généralement succinctes et rédigées presque systématiquement sur des cartes jointes aux rares ouvrages qu'il offrait à ses proches amis. A l'opposé, dans ces précieux envois à sa mère et sa soeur, Blanchot s'offre dans toute sa fragilité et dévoile une intimité jusqu'alors inconnue. Bel exemplaire parfaitement établi. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 46921

(1952)

‎Le ressassement éternel‎

‎Les Editions de Minuit | Paris 1952 | 12 x 19 cm | relié‎


‎Edition originale sur papier courant. Page de faux-titre et dernière garde ombrées. Reliure en demi maroquin noir, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier marbré, contreplats et gardes de papier peigné, couvertures bleues rempliées conservées, tête dorée, reliure signée de P. Goy & C. Vilaine. Exceptionnel envoi autographe signé de Maurice Blanchot à son frère et sa belle-soeur Inge: "Pour vous, mes chers, ces pages hélas très anciennes que seuls vous pouvez garder jeunes... Et en effet quoi de plus proche de la solennelle fatigue de la mort que le piétinement de la monotonie, harcèlement gigantesque au sein du recommencement.". Bel et précieux exemplaire parfaitement établi. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 44941

(1945)

‎Le roman de Jean-Paul Sartre - Manuscrit autographe et tapuscrit complets. ‎

‎S. n. [ Paysage dimanche] | s. l. [Paris] s. d. [1945] | 11.50 x 22 cm | 3 pages 1/2 in-4‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 3 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 21 octobre 1945 (n° 19) de Paysage dimanche. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire parue à l'occasion de la publication des deux premiers volumes de la trilogie Les chemins de la liberté de Jean-Paul Sartre: «L'Age de raison» et «Le Sursis». On joint le tapuscrit complet, comportant une biffure et une correction autographes de l'auteur. Quand paraît à l'automne 1945 cette chronique, Maurice Blanchot et Jean-Paul Sartre ont déjà témoigné de l'intérêt mutuel porté à leurs travaux respectifs, dans des articles tantôt critiques, tantôt élogieux, toujours attentifs. De même, si Les chemins de la liberté suscite l'admiration de Blanchot, c'est essentiellement par l'usage que le philosophe a su faire de l'influence de deux monuments de la littérature anglo-saxonne, Virginia Woolf et John Dos Passos: «Ce qui nous paraît frappant, c'est le caractère d'uvre d'art qu'en reçoit le livre, uvre extrêmement composée, calculée avec un souci infiniment sûr des effets, où la confusion reste claire, où le désordre est perfection, et telle qu'on y reconnaît sans cesse la présence de l'écrivain le plus lucide, capable de tout obtenir du langage dont il est maître.» Mais ce «Roman de Sartre» est avant tout l'occasion pour Blanchot de soulever la question des liens de la littérature et de la politique, sur laquelle les deux hommes auront bien du mal à s'entendre au cours des décennies suivantes. Ainsi, Blanchot résume la vision de Sartre, évoquant le problème de l'engagement: «Il est indéniable que l'art de Sartre atteint son plus grand pouvoir lorsqu'il décrit l'engloutissement des consciences par les choses qui les hantent et les débordent, et de laquelle elles coulent comme une pâte pleine d'odeurs. Le monde qu'il sent est celui d'une métamorphose, mais cette métamorphose n'est pas changement de forme, elle n'est pas la transformation d'un être en un autre être, fût-ce d'un homme en une vermine; elle va plus loin, elle est irrémédiable, car c'est la conscience même qui devient un matériel, c'est la pensée qui se fige en une substance gluante, visqueuse, sans contour, sans apparence, un dedans triste et vague, que nous ne pouvons saisir et qui, pourtant, comme tel, continue désespérément à penser. Tel est l'univers dans lequel nous sommes jetés, tant que nous n'essayons pas de le reprendre par une action qui nous engage.» Le troisième volume des Chemins de la liberté, non encore paru, laisse, aux yeux de Blanchot, peu de doutes quant à son contenu; et de résumer, un brin sarcastique: «Ce qui suivra est facile à imaginer: nous aurons la guerre, l'occupation, nous aurons la résistance, l'obscur combat, la première victoire; et nous risquons d'avoir l'aventure de personnages assez veules et désaxés qui cherchent la liberté [...] et finiront par la vivre en s'engageant pleinement dans une action collective qu'ils acceptent.» Le manuscrit comporte d'importantes variantes avec le texte tapuscrit, qui témoignent du souci de Blanchot d'utiliser à bon escient les concepts sartriens, pour mieux revenir à ce qui le préoccupe: l'usage du langage dans la vocation révolutionnaire de la littérature. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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Reference : 82300

(1945)

‎Le roman de Jean-Paul Sartre. Manuscrit autographe et tapuscrit complets. ‎

‎S. n. [ Paysage dimanche] | s. l. (Paris) s. d. [1945] | 11.50 x 22 cm | 3 pages 1/2 in-4‎


‎Manuscrit autographe de l'auteur de 3 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 21 octobre 1945 (n° 19) de Paysage dimanche. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire parue à l'occasion de la publication des deux premiers volumes de la trilogie Les chemins de la liberté de Jean-Paul Sartre: «L'Age de raison» et «Le Sursis». On joint le tapuscrit complet, comportant une biffure et une correction autographes de l'auteur. Quand paraît à l'automne 1945 cette chronique, Maurice Blanchot et Jean-Paul Sartre ont déjà témoigné de l'intérêt mutuel porté à leurs travaux respectifs, dans des articles tantôt critiques, tantôt élogieux, toujours attentifs. De même, si Les chemins de la liberté suscite l'admiration de Blanchot, c'est essentiellement par l'usage que le philosophe a su faire de l'influence de deux monuments de la littérature anglo-saxonne, Virginia Woolf et John Dos Passos: «Ce qui nous paraît frappant, c'est le caractère d'uvre d'art qu'en reçoit le livre, uvre extrêmement composée, calculée avec un souci infiniment sûr des effets, où la confusion reste claire, où le désordre est perfection, et telle qu'on y reconnaît sans cesse la présence de l'écrivain le plus lucide, capable de tout obtenir du langage dont il est maître.» Mais ce «Roman de Sartre» est avant tout l'occasion pour Blanchot de soulever la question des liens de la littérature et de la politique, sur laquelle les deux hommes auront bien du mal à s'entendre au cours des décennies suivantes. Ainsi, Blanchot résume la vision de Sartre, évoquant le problème de l'engagement: «Il est indéniable que l'art de Sartre atteint son plus grand pouvoir lorsqu'il décrit l'engloutissement des consciences par les choses qui les hantent et les débordent, et de laquelle elles coulent comme une pâte pleine d'odeurs. Le monde qu'il sent est celui d'une métamorphose, mais cette métamorphose n'est pas changement de forme, elle n'est pas la transformation d'un être en un autre être, fût-ce d'un homme en une vermine; elle va plus loin, elle est irrémédiable, car c'est la conscience même qui devient un matériel, c'est la pensée qui se fige en une substance gluante, visqueuse, sans contour, sans apparence, un dedans triste et vague, que nous ne pouvons saisir et qui, pourtant, comme tel, continue désespérément à penser. Tel est l'univers dans lequel nous sommes jetés, tant que nous n'essayons pas de le reprendre par une action qui nous engage.» Le troisième volume des Chemins de la liberté, non encore paru, laisse, aux yeux de Blanchot, peu de doutes quant à son contenu; et de résumer, un brin sarcastique: «Ce qui suivra est facile à imaginer: nous aurons la guerre, l'occupation, nous aurons la résistance, l'obscur combat, la première victoire; et nous risquons d'avoir l'aventure de personnages assez veules et désaxés qui cherchent la liberté [...] et finiront par la vivre en s'engageant pleinement dans une action collective qu'ils acceptent.» Le manuscrit comporte d'importantes variantes avec le texte tapuscrit, qui témoignent du souci de Blanchot d'utiliser à bon escient les concepts sartriens, pour mieux revenir à ce qui le préoccupe: l'usage du langage dans la vocation révolutionnaire de la littérature. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Maurice BLANCHOT‎

Reference : 44456

(1984)

‎Les intellectuels en question - In Le journal des débats N°29‎

‎Le journal des débats | Paris Mars 1984 | 18.50 x 26.50 cm | agrafé‎


‎Edition originale imprimée à petit nombre de ce tiré à part de la revue de Pierre Nora, Le Débat. Précieux envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur "... pour toi, ce peu de lecture et pour t'aider à reprendre courage". Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leur relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Quant à la passion de Blanchot pour sa mère, c'est au détour de son oeuvre que l'on en découvre les plus beaux témoignages: "Peut-être la puissance de la figure maternelle emprunte-t-elle son éclat à la puissance même de la fascination, et l'on pourrait dire que si la Mère exerce cet attrait fascinant, c'est qu'apparaissant quand l'enfant vit tout entier sous le regard de la fascination, elle concentre en elle tous les pouvoirs de l'enchantement".Cultivant une discrétion absolue, Blanchot poussait l'art de l'effacement jusque dans ses dédicaces manuscrites généralement succinctes et rédigées presque systématiquement sur des cartes jointes aux rares ouvrages qu'il offrait à ses proches amis. A l'opposé, dans ces précieux envois à sa mère et sa soeur, Blanchot s'offre dans toute sa fragilité et, dans l'intimité de cette correspondance, porte sur son oeuvre un regard personnel jusqu'alors inconnu. Une petite déchirure en tête du dos. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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