Octobre 1673. Pièce sur parchemin (env. 50 x 61 cm), signée de Louis XIV (secrétaire à la main) et contresignée du secrétaire d'Etat Louis Ier Phélypeaux de Pontchartrain (1613-1685). Plusieurs contreseings au revers (dont l'enregistrement à la cour des comptes de Montpellier). Grand sceau de cire brune (cassé en bordure) avec liens de soie rose et verte.
Pierre II de Guilleminet, greffier et secrétaire des Etats de Languedoc était le fils de Pierre Ier, premier consul de Montpellier en 1639. La famille portait d'azur au chevron d'or accompagné vers le chef de deux maillets aussi d'ior, et vers la pointe d'une tête de taureau de même. H. de Caux, Catalogue général des gentilshommes de la Province de Languedoc, Pézenas, 1676, p. 91, cite cet acte.
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Abbaye de Solesmes, 1864. Petit in-4° (175x125 mm), plein maroquin lavallière, dos rond à cinq nerfs soulignés d'un filet doré fin, caissons à double encadrement de filet doré fin et fleurons de marguerite dorés, titre et date en queue (1864) dorés, double filet d'encadrement des plats, titre en majuscules et chiffre MG doré, marguerites dorées en coins sur les deux plats, dentelle intérieure accompagnée de dents-de-rat, filet doré sur les coupes, soie moire écarlate en contre-plats et gardes (Pinot au Mans) ; 14 feuillets de bristol crème épais accompagnés de serpentes de papier de soie montés sur onglets entièrement consacrés à un calendrier manuscrit et décoré dans le style des livres d'heures des XVe-XVIe siècles, accompagné de la page de garde qui fait office de lettre d'envoi manuscrite du frère Prosper Guéranger à Mlle Marguerite Landeau, à l'occasion de son mariage [avec Gustave-Marie Daniel-Lacombe], daté du 2 février 1864, veille de la cérémonie du mariage à l'abbaye de Solesmes.
Ce calendrier contient toutes les dates qui intéressent les deux familles qui vont s'unir : la famille Landeau qui tenait une grande marbrerie au pied de l'abbaye de Solesmes et la famille Daniel-Lacombe originaire du Poitou. Le feuillet du mois d'octobre a par la suite été transformé et repris avec marges en décoration de deuil pour le décès du jeune marié, Gustave-Marie, en date du 24 octobre 1866. La page, sur fond noir orné de fines arabesques de fleurs et de feuilles est d'une très grande finesse. Il faut noter une légère erreur de reliure aux mois de mai et juin, qui ont été inversés.L'ensemble du document est colorié à la gouache de toutes les couleurs et rehaussé à l'or.Superbe document, réalisé avec beaucoup de goût, de finesse et de soin, l'ensemble est d'une rare élégance et en parfait état. Pièce unique, intime et émouvante réalisée par les moines de Solesmes.
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Sans lieu, sans nom, sans date (vers 1730). In plano maroquin rouge, grandes et petites armes sur les plats encadrés d'une large dentelle dorée et fleurons d'angle, dos à nerfs orné et fleurdelysé (50 x 68 cm). 40 feuillets manuscrits. (Reliure de l'époque avec dos refait, traces sur les plats).
En 1661, dès le début de son règne, Louis XIV, assisté de Colbert, secrétaire d'état à la mairie et surintendant des Eaux et Forêts, lance une grande réformation des forêts royales pour la fourniture de bois pour la marine. Il fait aménager les forêts avec l'obligation de conserver une partie de chaque forêt en haute futaie. Une enquête menée par Habert de Montmort, intendant des galères à Marseille, dans les années 1682-1683 fait état des lieux de production des bois dans toute la Provence.CE DOCUMENT EXCEPTIONNEL ET UNIQUE est une copie manuscrite intégrale des registres de 1683-87 de la Marine de Toulon, disparus depuis longtemps. Cf : Barri, Labbas et Bernardi "De la forêt au bâtiment. Approche pluridisciplinaire des couvertures de bois dans le sud-est de la France (XIIe-XIXe siècle). Archives privées de Guy Jourdan-Barry, Marseille".Les ressources de centaines de villes et de villages des vigueries d'Aix, de Trascon, Forcalquier, Hyères, Grasse, Brignoles, Sisteron, Draguignan, etc. sont indiquées avec les quantités d'arbres en détail, les proportions des bois (longueur et diamètres) et à quoi ils sont propres. Egalement l'itinéraire détaillé, avec les difficultés d'acheminement précisément décrite jusqu'à la mer.La reliure exécutée au XVIIIe siècle porte les armes de la famille Habert de Montmort avec sur la page de garde, la légende manuscrite "A Monsieur le Marquis de Thomassin de Saint-Paul, président à mortier du parlement de Provence". O.H.R., 151.
S.l. [Mareil-le-Guyon], 1909 in-8, 192 pp. d'une écriture fine ou moyenne et très lisible, percaline grenat, titre sur le plat.
Composé en 1909, il reproduit une enquête du Petit journal auprès de ses lecteurs, destinée à déterminer quelles célébrités de la période récente pourraient avoir les honneurs du Panthéon. Suivent les biographies de Pasteur, Parmentier, Jacquard, Gambetta, Savorgnan de Brazza, Bugeaud, du cardinal Lavigerie, de Marinoni (ancien patron du Petit journal, mort en 1904 ...), Monthyon, Arago, Béranger, Daguerre, Thiers, Pierre Curie, Alexandre Dumas père, Lamartine, Denfert-Rochereau et Jules Favre.Napoléon-Joseph Harlay, né en 1834 à Lieusaint (Seine-et-Marne) était le fils d'un vétéran de Waterloo qui avait élévé son fils dans le souvenir de la gloire impériale (en 1840, il l'emmena aux cérémonies du transfert des cendres). Il connut alors trois existences successives et bien distinctes : il fut d'abord zouave du 2e Régiment, de 1855 à 1861 par engagement volontaire de sept ans, cadre dans lequel il participa à la campagne de Crimée (hiver 1855-1856), aux opérations diverses d'Afrique du Nord (Oudja en novembre 1856, prise de Souk-el-Arba le 24 mai 1857, prise de Icheriden, le 24 juin 1857), à la campagne d'Italie comme sergent (Magenta et Solférino en 1859). Après sa démobilisation en 1861, en conséquence d'un état de santé dégradé, il fut adressé à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, où il commença en novembre 1861 comme élève-homme d'équipe à la gare de Poissy. Il gravit ensuite tous les échelons (conducteur de train, chef de train, sous-chef de gare) pour terminer comme chef de gare (nomination en 1881), et prit sa retraite en 1893, non sans s'être marié en 1864 avec une certaine Ernestine. C'est sans doute pour en occuper les loisirs qu'il se lança dans la politique municipale : conseiller municipal de Mareil-le-Guyon (alors en Seine-et-Oise, actuellement dans les Yvelines) à partir de 1896, il fut adjoint au maire de 1909 à 1912, et administra la commune en remplacement du comte Elie de Béziade d'Avaray (1858-1917), absent. Il mourut le 23 avril 1917.C'est en tant que chef de train qu'il joua au début de la Guerre de 1870 un petit rôle en accompagnant Napoléon III (28 juillet 1870) et l'Impératrice Eugénie (août 1870) dans leurs déplacements pendant les hostilités. Prompt à faire grand cas de tout ce qu'il avait accompli, il semble avoir beaucoup parlé de lui, et envoyé des memoranda à droite et à gauche, si bien que lui fut consacré un articulet de la Revue des études napoléoniennes relatant une visite de Gaston Boudan effectuée en 1913, soit au moment de la rédaction de nos textes. Comme on pouvait s'y attendre, la question des médailles préoccupait particulièrement le vieil homme ; celles dont il était déjà titulaire (médaille coloniale pour la conquête de la Grande Kabylie, médaille d'Italie, médaille d'honneur du travail), mais surtout celles qu'il ne possédait pas : il se soucie ainsi beaucoup de l'institution d'une médaille de 1870-1871 créée seulement par la loi du 9 novembre 1911 (il y revient dans son texte à plusieurs reprises, sous forme de memoranda ou de lettres) ; enfin la précieuse médaille militaire (son grand drame est de n'avoir pu l'obtenir en raison de la législation en vigueur et une partie de ses démarches visait cette récompense ...). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Paris], s.d. (vers 1860) in-4, [21] ff. n. ch. de texte (y compris titre et table alphabétique), 15 pp. de blasons dessinés à l'encre de Chine (regroupant 142 armes blasonnées), en feuilles, sous chemise de papier crème.
Copie exécutée avec le dernier soin et offrant un tableau des plus intéressants de l'héraldique langroise à la fin du XVIIe siècle.Aucune mention ne permet d'identifier le copiste. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., s.d. (fin XVIIIe) in-4, 2 ff. vierges, ff. 4-126, couverts d'une écriture très fine, appliquée et lisible (environ 35/40 lignes par page), avec des collettes aux ff. 36 et 50, ff. 127-156 vierges, table chronologique des maréchaux aux ff. 157160, ff. 161-164 vierges, demi-vélin rigide, dos lisse, tête mouchetée (rel. du XIXe s.). Exemplaire parfois rogné court en tête.
Une des copies manuscrites de l'un des ouvrages de Pierre-Nicolas Hébert (1691-1766), né et mort à Coulommiers. Il dispose ses notices biographiques (connétables jusqu'à la suppression de l'office en 1627, puis maréchaux) par ordre chronologique.Reçu avocat au Parlement de Paris le 19 avril 1712, il obtint une charge d'écuyer valet de garde-robe du roi Louis XV le 21 juillet 1718, charge qu'il occupa jusqu'au 25 juin 1760, année de son admission comme vétéran pensionnaire du roi. Mais en fait, sa passion fut de se consacrer à des travaux historiques, et en particulier sur l'histoire de la ville de Coulommiers, dont il est considéré comme le premier historien. Il réalisa ainsi notamment avec minutie une copie d'une grande quantité d'actes relatifs à sa ville natale et en constitue un recueil. Aucune de ses compositions ne connut d'impression, mais elles circulèrent généralement sous forme manuscrite parmi les connaisseurs.Exemplaire de G. Ogier de Baubry, avec vignette ex-libris héraldique contrecollée sur les premières gardes.Notice manuscrite moderne sur l'auteur, contrecollée en regard de l'ex-libris. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
1900 Manuscrit vers 1900, dans un cahier d'école in-4° de 54 pages non chiffrées, d'une écriture très lisible, illustré de plus de 83 blasons et meubles en couleurs découpés et contrecollés dans le texte, couverture de papier granité marron, étiquette manuscrite. Texte écrit aux encres violette et rouge.
Il s'agit de la copie d'articles consacrés au blason dans un ou plusieurs ouvrages classiques d'héraldique. Les pages inutilisées du cahier à la fin ont été coupées à la marge interne. Couverture frottée.(ClBe1)
Paris, 2 Janvier 1708. Pièce sur vélin (env. 53 x 67 cm), sceau de cire rouge encapsulé sous laiton avec cordon rouge.
Jean-François Huguet (Rennes 1679-1749), architecte se rendit célèbre pour avoir reconstruit la ville de Rennes après l'incendie de 1720.
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S.l., 1698 petit in-4, titre, 130 ff., un f. n. ch., puis ff. 131-282, un f. n. ch., puis ff. 283-319, tous couverts d'une écriture moyenne, soignée et très lisible, sans bifures ni ratures (environ 20 lignes par page), cartonnage d'attente crème rigide (reliure de l'époque).
Il s'agit d'une des copies de l'un des "Mémoires des intendants sur l'état des généralités" rédigés à partir de 1697 pour l'instruction du Duc de Bourgogne à la demande de Louis XIV. Les matières suivent l'ordre du titre : Touraine, puis Anjou (f. 112), et enfin Estat sommaire de la province du Maine (f. 221).Thomas Hüe de Miromesnil (1634-1702), conseiller au Grand Conseil, maître des Requêtes (1668), fut successivement intendant de Poitiers (1672), de Châlons (1673), de Champagne (1675), et enfin de Tours (1689 à 1701). C'est évidemment dans cette dernière charge qu'il fut amené à rédiger le texte que nous présentons, et qui a d'ailleurs connu une publication critique intégrale seulement en 2019 aux Éditions du CTHS sous le titre : L'Intendance de Tours à la fin du XVIIe siècle: Touraine, Anjou, Maine. Édition critique du mémoire "Pour l'instruction du duc de Bourgogne", par Brigitte et Jacques Maillard. Ce qui en fait un des Mémoires des intendants les plus tardivement présentés au public contemporain.La Bibliothèque municipale d'Angers possède un exemplaire de notre texte sous le même titre. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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, [non renseigné], [non renseigné] [non renseigné], in-8, demi-veau noisette, dos à 4nerfs soulignés par fers à froid, caissons ornés de fleurons dorés centraux, soulignés par filets et plaques dorées, tit. doré sur pc. de cuir fauve encadrée par filets et plaques dorées, plats ornés de papier moucheté, tr. mouchetées en rouge, Ex-Libris sous forme d’étiquette sous le premier plat, entièrement manuscrit, en latin, (épidermures sur dos, mq. en coiffe sup., coupes et plats frottés, coins émoussés avec lég. mq., qq. rares rousseurs), 2,5cm.
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Horace ; Guillaume Grivel, Odes d'Horace - Les Satyres, Les Epitres, & L'Art Poëtique d'Horace. Manuscrit, ca.1770. Deux volumes in-4, 326p & 403p. Exceptionnel manuscrit inédit de la traduction, en prose, des oeuvres d'Horace par l'avocat et écrivain Guillaume Grivel (1735-1810). Plusieurs notes autographes de Grivel, en début du premier volume, indique que les odes sont « traduites par Mr Grivel ». Selon nous, il s'agit de recopies au propre, par un secrétaire, en vue d'une publication qui n'eut jamais lieu. Le premier manuscrit, contenant les Odes, est très raturé et très corrigé et il nous semble que ces corrections sont très majoritairement de la main du secrétaire. Le second manuscrit, peu raturé, porte peu de corrections. Nous pensons que ce manuscrit pourrait être autographe, d'une écriture très soignée, et que les rares corrections sont autographes. La difficulté à trouver des exemples d'écritures de Grivel ne nous permet pas d'être certain de notre avis. Les deux manuscrits n'ont clairement pas été préparés en même temps comme le montrent les différences de décors mais se suivent. Les pièces de titre sont identiques, les caissons sont extrêmement proches, un volume a un double filet d'encadrement sur les plats, la roulette en bordure des contreplats est identique. Le deuxième volume a une pièce de tomaison. Plein veau glacé, dos orné, tranches dorées, rousseurs éparses. Le premier manuscrit se termine p.325, la p.326 est entièrement griffonnée et les p.327 à 332 sont disparues. Mors partiellement fendus, coins usés. Très beau document.
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, c. 1800, in-8, 372 pp, Basane marbrée de l'époque, dos lisse orné de symboles chrétiens, tranches jonquille, Précieux recueil manuscrit reproduisant des lettres inédites de la soeur Jeanne des Anges (1602-1665), supérieure des Ursulines de Loudun, écrites à la suite de la retentissante affaire des possédées de ce couvent (1634-1637). Le volume est soigneusement rédigé à l'encre, sur feuillets réglés au crayon. Le compilateur, un anonyme du début du XIXe siècle, a choisi des lettres datées de 1638 à 1663. Parmi les correspondants se trouve M. Laubardemont, à qui Jeanne des Anges écrit de janvier 1638 à janvier 1648 : Jean Martin de Laubardemont (1590-1656), avait été l'ordonnateur du procès d'Urbain Grandier. Elle évoque auprès de lui, ses visions et les "marques" (stigmates) que lui envoie son "saint Ange". D'autres lettres sont adressées à la mère Angélique de Saint François, ursuline à Loudun; à M. Duplessis-Ravenel, conseiller au siège présidial de Rennes; à Marguerite Péchard, religieuse de la Visitation de Rennes; à la marquise de Boisferrier; à Claude Sain, procureur du roi; à l'influente religieuse Madame Du Houx; à Suzanne le Bréton, religieuse de la Visitation; etc. La supérieure des Ursulines de Loudun y prodigue des conseils spirituels, partage ses réflexions mystiques, évoque sa santé et les stigmates qui lui sont renouvelés; des entretiens rapportés évoquent encore des apparitions dont ont été témoins des religieuses du couvent en 1644. La plupart des lettres de Jeanne des Anges n'ont pas été éditées : elles sont dispersées dans les archives de la Visitation du Grand Fougeray (Ille-et-Vilaine) et à la Bibliothèque Mazarine de Paris*. Seules ses lettres au père Saint-Jure** et à Mme Du Houx*** ont été publiées. Possédée puis délivrée des démons de Loudun, Jeanne des Anges devint porteuse de stigmates et de miracles : sa réputation se répandit jusqu'à la Cour. Avec son conseiller spirituel Saint-Jure, elle entreprit la rédaction de son autobiographie, qui ne sera publiée qu'en 1886 (Légué et Gilles de la Tourette). En parallèle, elle entretint une abondante correspondance avec les mystiques de son temps, jusqu'à la maladie qui la rendit paralytique. Objet de vénération de son vivant et dans les décennies qui ont suivi sa mort en 1665, Jeanne des Anges est devenue, petit à petit, une figure troublante ou ridicule, puis finalement l'incarnation de l'hystérique, tel que le XIXe siècle a caractérisé les malades se disant victimes de possessions. In fine, le manuscrit présente un "Recueil des lettres du père Seurin de la Compagnie de Jésus" : Jean-Joseph Surin (1600-1665), conseiller spirituel de Jeanne des Anges. En tout, 17 lettres, non datées, sont adressées à sa "très chère soeur" Jeanne des Anges. Surin avait joué un rôle essentiel dans l'exorcisme qui avait délivré la religieuse. Ses lettres évoquent ses passions et tournements, les épreuves envoyées par Dieu, sa santé corporelle et spirituelle, ou encore son voyage en Bretagne. Ex-libris de N[icole] H[ebecourt] représentant un diable railleur. Charnières fendillées. Bon état intérieur. * Molinier, catalogue des manuscrits de la Bibliothèque Mazarine, n° 1209. ** "Extrait des lettres que la mère Jeanne des Anges, supérieure des Ursulines de Loudun, a écrites au père Saint-Jure, de la Compagnie de Jésus, son directeur ". In Legué et Gilles de la Tourette. Soeur Jeanne des Anges, supérieure des Ursulines de Loudun, XVIIe siècle : autobiographie d'une hystérique possédée, d'après le manuscrit inédit de la bibliothèque de Tours. Bibliothèque diabolique de Bourneville. Paris, Aux bureaux du Progrès médical, 1886 : pp. 256 et suiv. *** "Correspondance de Jeanne des Anges et Mme du Houx (1652-1664)". In Elisabeth Goldsmith et Colette Winn. Lettres de femmes. Textes inédits et oubliés du XVIe au XVIIIe siècle. Paris, Champion, 2005 : Couverture rigide
Bon 372 pp.
Cousolre, s.d. (vers 1900) 82 pièces en un dossier in-folio, en feuilles, dans 13 registres cartonnés aux titres imprimés, le tout dans chemise demi-toile noire modeste à rubans, étiquette de titre au dos.
Ce petit dossier, soigneusement constitué par l'érudit lui-même et réparti dans des chemises imprimées, réunit de petites pièces, la plupart manuscrites, généralement des notes de lecture de l'auteur, sur les événements de sa région. Quelques-unes sont cependant des documents contemporains des faits. L'ensemble apparaît comme un réservoir de faits et de détails devant s'insérer dans un exposé plus vaste. Une précision sur le registre IV ("nombreuses notes manuscrites", alors qu'il n'en contient que 3) laisse penser que nombre de pièces ont été distraites du recueil, ce que confirme l'examen du registre VI.Dans l'état actuel, il se distribue comme suit, selon les titres donnés par Jennepin :I. Notes historiques et chronologiques sur les personnes et les faits du Hainaut : 4 pièces in-12 (sur le XVIe siècle).II. XIIIe siècle, années 1201 à 1301 inclus : 4 pièces in-12.III. XIVe siècle, années 1301 à 1400 inclus : 10 pièces, dont une sur deux ff.IV. XVIe siècle, années 1501 à 1550 : 3 pièces.V. XVIe siècle, 1578 à 1579. Guerres en Hainaut : deux pièces imprimées à Mons (Lettres d'agréation du Traité d'Arras du 17 mai 1579 ; Traité conclu à Arras le 17 mai 1579).VI. XVIIIe siècle, 1701 à 1714. Guerre de la Succession d'Espagne dans le Hainaut : une pièce (sur les 4 signalées à la table : ne subsiste qu'un extrait manuscrit de l'Histoire de France de Simonde de Sismondi).VII. XVIIIe siècle, 1701 à 1715 . Guerre de la Succession d'Espagne dans le Hainaut : une seule pièce, petit manuscrit de 7 ff.VIII. XVIIIe siècle, 1709 : 4 pièces, dont un bifeuillet peu lisible (encre en partie effacée) daté de 1709.VIII. XVIIIe siècle, 1709 à 1712. Coupes de la forêt de Mormal enlevées par les ennemis : un feuillet in-folio de l'époque (Mémoire à Monseigneur de Séchelle). Jean Moreau de Séchelle (1690-1761) ayant été intendant du Hainaut à Valenciennes de 1727 à 1743, puis intendant de Lille de 1743 à 1754, ce manuscrit est postérieur à la Guerre de Succession.IX. XVIIIe siècle, 1710 : 2 pièces imprimées (Articles de la capitulation proposez par les Estats du pays et comté d'Haynau, et par les magistrats de la ville de Mons, imprimés en 1787 ; placard in-folio d'une ordonnance royale du 30 novembre 1710).X. XVIIIe siècle, 1712. Bataille de Denain : 21 petites pièces.XI. XVIIIe siècle. 1715 : une seule pièce sur les deux signalées sur la table (un placard imprimé de l'intendant du Hainaut, Jean-Charles Doujat, du 15 décembre 1715).XII. XVIIIe siècle. 1775 à 1780. Hiver de 1776. Convention entre l'Impératrice et le Roi Très-Chrétien : 2 pièces.XIII. XVIIIe siècle. 1787. Projet de rétablissement des anciens États de Hainaut : une pièce imprimée à Douai (Discours du Roi, prononcé à l'Assemblée des notables, du lundi 23 avril 1787).Hors registres, on a enfin un ensemble de 35 petites notes manuscrites sur les années 1405-1500, regroupées à la fin du dossier.L'instituteur et directeur de pensionnat Alfred Jennepin (1836-1914) fut aussi historien, membre de diverses sociétés archéologiques de sa région. Il consacra son œuvre d’érudition et d’histoire à Cousorle, Bousignies-sur-Roc, mais aussi Maubeuge (Histoire de la ville de Maubeuge, depuis sa fondation jusqu'en 1790, publié en 1889), et à la valorisation des industries locales (Petits cours pratique de calcul appliqué à la marbrerie, Monographie de la marbrerie dans l'arrondissement d'Avesnes, et Histoire de l'industrie lainière dans l'arrondissement d'Avesnes). Il contribua enfin à un ouvrage collectif consacré à l’histoire militaire du département : La Défense nationale dans le Nord, de 1792 à 1802, publié à Lille entre 1890-1893. Un monument inauguré en 1923 lui rend hommage dans sa commune, route Nationale, et le collège de la ville, inauguré en 1971, porte son nom. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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S.l., s.d. (vers 1900) 4 pièces in-4 ou in-folio, en feuilles, dans chemise de carton souple rouge postérieure.
Petit dossier préparé par l'érudit local Jennepin sur le chroniqueur et poète hennuyer d'expression française Jean Lemaire de Belges (1473-1524), qui intéressa toujours de chaque côté du Quiévrain. Il s'agit de notes préparatoires à la publication d'une petite monographie qui ne semble pas avoir vu le jour.L'ensemble est très lacunaire et se compose des pièces suivantes :1. Un essai de biographie de Lemaire : 9 ff. in-folio écrits à l'encre violette, chiffrés au crayon de bois 1-4, 4bis (un demi-feuillet), 5-7 et 11.2. Une analyse de l'Amant verd [Les Épîtres de l'Amant vert (1510)] : 10 ff. in-folio, chiffrés 1-3, 5-6, 12-14 et 16-17. Avec 4 ff. de brouillon au crayon de bois.3. Un ensemble rédigé au crayon de bois et intitulé Premières notes prises à la simple lecture de la Notice sur la vie et les oeuvres de Jean Le Maire de Belges (4 ff. in-4).4. Le brouillon d'une L.A.S. adressée au malheureux conservateur de la Bibliothèque nationale, et requis, après ses infortunés confrères de Bruxelles, Mons et Valenciennes, de fournir au savant bibliographe la liste des ouvrages de Lemaire conservés par son dépôt ...L'instituteur et directeur de pensionnat Alfred Jennepin (1836-1914) fut aussi historien, membre de diverses sociétés archéologiques de sa région. Il consacra son œuvre d’érudition et d’histoire à Cousorle, Bousignies-sur-Roc, mais aussi Maubeuge (Histoire de la ville de Maubeuge, depuis sa fondation jusqu'en 1790, publié en 1889), et à la valorisation des industries locales (Petits cours pratique de calcul appliqué à la marbrerie, Monographie de la marbrerie dans l'arrondissement d'Avesnes, et Histoire de l'industrie lainière dans l'arrondissement d'Avesnes). Il contribua enfin à un ouvrage collectif consacré à l’histoire militaire du département : La Défense nationale dans le Nord, de 1792 à 1802, publié à Lille entre 1890-1893. Un monument inauguré en 1923 lui rend hommage dans sa commune, route Nationale, et le collège de la ville, inauguré en 1971, porte son nom. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., s.d. (vers 1900) in-8, [12] ff. n. ch. sur papier réglé, écriture moyenne et très lisible, nombreuses ratures et biffures, en feuilles sous chemise de carton souple de remploi (une couverture imprimée du tome II de l'Histoire de la ville de Maubeuge, du même Jennepin).
Petit dossier regroupant des notes mal coordonnées et des débuts de rédaction."Parmi les erreurs historiques locales qui ont pris créance sur les personnages des guerres de la Révolution, l'une des mieux assises et des plus répandues dans le peuple d'abord, et par suite chez les historiens belges et même de la frontière française, c'est bien l'identification du général Louis Charbonnier avec l'adjudant-général François-Joseph Deverchin ..."La confusion dont le respectable érudit se fait le noble pourfendeur prendrait origine dans le surnom de Deverchin (1746-1807) : il était en effet appelé familièrement le '"général Charbonnier"' ou encore le "général Gaillette", parce qu'il avait été charbonnier dans sa jeunesse et, à la suite de ses études à l'Université de Louvain, géomètre et directeur de houillères à Wasmes. Pour le reste, sa carrière militaire n'a rien à voir avec celle de Louis Charbonnier, né et mort à Clamecy (1754-1833).L'instituteur et directeur de pensionnat Alfred Jennepin (1836-1914) fut aussi historien, membre de diverses sociétés archéologiques de sa région. Il consacra son œuvre d’érudition et d’histoire à Cousorle, Bousignies-sur-Roc, mais aussi Maubeuge (Histoire de la ville de Maubeuge, depuis sa fondation jusqu'en 1790, publié en 1889), et à la valorisation des industries locales (Petits cours pratique de calcul appliqué à la marbrerie, Monographie de la marbrerie dans l'arrondissement d'Avesnes, et Histoire de l'industrie lainière dans l'arrondissement d'Avesnes). Il contribua enfin à un ouvrage collectif consacré à l’histoire militaire du département : La Défense nationale dans le Nord, de 1792 à 1802, publié à Lille entre 1890-1893. Un monument inauguré en 1923 lui rend hommage dans sa commune, route Nationale, et le collège de la ville, inauguré en 1971, porte son nom. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Le journal manuscrit des évènements politiques et militaires, de l’année 1688. S. l. n. d. [Paris, vers 1715]. In-folio de (46) ff., 9 double-page aquarellées. Plein maroquin rouge, dentelle du Louvre encadrant les plats, armes royales frappées or au centre, dos à nerfs richement orné de fleurs-de-lys et étoiles dorées, roulette dorée sur les coupes, roulettes intérieure dorée, tranches dorées. Epidermures. Reliure de l’époque. 445 x 307 mm.
Le journal manuscrit des évènements politiques et militaires, de l’année 1688. Calligraphié avec soin à l’encre noire il retrace avec maints détails très précis les évènements troublés de cette période du règne de Louis XIV durant laquelle la France se trouve en guerre avec la plupart des États voisins. « La révocation de l’édit de Nantes le 18 octobre 1685 venait de soulever la conscience protestante… Le 9 juillet 1686, l’Empereur, l’Espagne, la Suède, la Bavière et les princes du cercle de Franconie forment contre lui la ligue dite d’Augsbourg. Lorsqu’un nouveau conflit l’oppose au pape à propos des “franchises” dont jouissait à Rome, le quartier de l’ambassade de France, il saisit Avignon et le Comtat Venaissin. Il fait occuper Cologne et le Palatinat. C’est dans une atmosphère de véritable haine anti-française que l’on apprend, en Europe, le coup de théâtre qui y modifie profondément les rapports de forces : la révolution anglaise de 1688 qui détrône le Stuart francophile et catholique Jacques II pour le pire ennemi de Louis XIV, Guillaume d’Orange. Les hostilités débutent en septembre 1688 et sont aussitôt marquées par son acte atroce : la dévastation systématique du Palatinat décidée par le roi, à l’instigation de Louvois. » G. Duby, L’âge classique, p. 299. Le traité s’inscrit dans ce contexte et relate les principaux évènements. Le manuscrit est illustré de 9 grands plans et vues sur double-page (570 x 440 mm), finement aquarellés à l’époque, en coloris très frais : Vue et plan de la forteresse de Mongast en Hongrie. – Nouvelles fortifications de la forteresse de Mongast. – L’armée impériale devant Belgrade. – Plan détaillé de la ville, du château et des faubourgs de Belgrade. – Plan de Philisbourg, la ville, l’ouvrage couronné, l’ouvrage à corne. – Situation de la ville et du Château de Manheim. – Plan de Manheim et de ses nouvelles fortifications. – Plan de Frankedal. Y figure aussi en bonne place le plan de la place forte de Ath, édifiée par le maréchal de Vauban et « dont la fortification peut servir de modèle parfait de cet art. » Précieux manuscrit de présent destiné à la maison royale revêtu d’une reliure en maroquin rouge de l’époque, ornée de la dentelle du Louvre et des armes du roi Louis XIV.
Cuers (Var), 1787, in-folio, 261-[18] pp. (pages manquantes : 2 à 6, 251 à 260), Vélin de l'époque, traces de liens, Beau manuscrit varois, très joliment calligraphié, illustré et rédigé à l'encre brune, rouge, bleue, verte et jaune. Il s'agit du cours d'arithmétique d'un professeur de Toulon, Joseph Romain, retranscrit par l'un de ses élèves : le nom de ce dernier est donné à deux reprises, l'une au pied de la page de titre ("Jean André Juvenal de Cuers en l'année MDCCLXXXVII"), l'autre au revers du dernier feuillet, sur le socle d'un grand dessin représentant le crucifix orné des Arma Christi ; agenouillé à son pied, un petit lecteur en recueillement est sans doute un portrait enfantin de l'auteur. Toutes les pages du cours sont réglées à l'encre brun-noir. De nombreux ornements animent le sujet : titres de parties calligraphiés, lettrines, bandeaux et frises tracés à la plume, petites esquisses, etc. Les leçons concernent l'arithmétique élémentaire et ses outils appliqués aux règles marchandes : addition et soustraction par toise, onces, livres, etc. ; divisions, règle de trois, conversion de monnaie, correspondances des poids et mesures, règle de remboursement, d'alliage, de compagnie, etc. Des éléments biographiques de Jean-André Juvenal sont indiqués à la suite du cour (p. [3], en fin de manuscrit), dans un court livre de raison : il a épousé le 26 octobre 1802 Rose Delfine Raynaud, elle aussi native de Cuers ; 1803 à 1819 ils ont eu sept enfants, soit cinq filles et deux garçons, dont la naissance est annoncée par la formule "Dieu ma [sic] donné" ; trois d'entre eux sont donnés pour morts. Les dernières pages du manuscrit ont servi de remploi dans les années 1880 pour établir des listes de quittance. Une marque de possesseur inscrite sur la dernière page : "Daumas Roselin Marius Alexandre né à Cuers le 24 août 1828 à 5 heures du soir". Un autre ex-libris manuscrit y figure, celui d'une "Mademoiselle Joséphine". L'encre noire a provoqué des coupures dans le papier aux endroits où elle a été appliquée en plusieurs couches, soit au niveau des encadrements, sur les 30 premières pages. Reliure usagée. Couverture rigide
Bon 261-[18] pp. (pages
[MANUSCRIT] [LA BOËSSIERE DE CHAMBORS (Louis-Joseph-Jean-Baptiste de)]
Reference : 222956
S.l., s.d. (vers 1812) 4 parties en 2 forts vol. in-folio, titre, 623 pp., [2] ff. n. ch. de table ; 147 pp., 345 pp., 405 pp., [5] ff. n. ch. de table, le tout couvert d'une écriture fine, élégante et très lisible (environ 30 lignes par page), avec de nombreuses collettes, quelques illustrations dans le texte, et 12 planches hors texte (dont 5 imprimées, 7 manuscrites), demi-basane fauve granitée à coins, dos lisses ornés de filets et dents-de-rat dorés, pièces de titre cerise, tranches mouchetées de rouge (rel. de l'époque). Charnières en parties fendues, nombreuses épidermures, manques de cuir au vol. II.
Passionnant recueil constitué par la mise au net d'un grand nombre de mémoires et textes d'occasion composés à mesure de sa carrière par le jeune Louis-Joseph-Jean-Baptiste de La Boëssière de Chambors (1756-1840), fils posthume d'un gentilhomme célèbre pour avoir été accidentellement tué au retour d'une chasse par le Dauphin en 1755. D'après les dates des derniers mémoires, ce travail aurait été entrepris à la fin du service actif de l'auteur, soit entre 1812 et 1815, et il reprend quantité de textes produits depuis la fin de l'Ancien Régime jusqu'à l'Empire.Nous avons là un véritable pot-pourri reflétant bien les centres d'intérêt très variés d'un jeune gentilhomme qui semble avoir reçu une éducation fort soignée (ne serait-ce que par une écriture et une orthographe impeccables, très loin d'être communes dans la noblesse de la fin du XVIIIe siècle). Que l'on en juge par cette simple énumération des sujets traités, parfois fort savamment : grammaire, agronomie, art militaire, art des jardins, jeux, administration et finances, métrologie, etc. Quelques mémoires ne sont pas de l'auteur, mais recopiés de manuscrits d'autres qui circulaient à la fin du siècle (e.g. pièce 12). En raison du service de Chambors auprès de la Maison de Bragance de 1796 à 1807, un grand nombre de ces textes concernent le Portugal et présentent véritablement le plus grand intérêt (pièces 16, 17, 18, 20, 26-29, 33).Il ne semble qu'aucun de ces documents n'ait connu la moindre publication.Les pièces les plus remarquables et intéressantes sont les suivantes :I. Premier volume.1. Traité sur les règles et les lois du jeu de balle, par un ancien écolier de l'Université de Paris (daté de 1776, pp. 1-65, avec 5 figures dans le texte). Dédié au curé d'Arthies (Vexin) qui a servi de mentor au jeune orphelin, ce texte présente le plus grand intérêt pour l'histoire des jeux.2. Idées sur la façon dont on pourrait faire ressortir dans tout leur éclat les beautés naturelles d'Outrelaise (daté d'octobre 1778, pp. 67-73). Le château et le parc d'Outrelaize sont situés dans l'actuel département du Calvados (commune de Gouvix). Le texte est suivi d'un Discours sur quelques parties d'un jardin à l'anglaise (avril 1778).3. Mémoire pour former une légion (août 1778, pp. 78-101). Rédigé avec Alexandre de Langeron (1763-1831), le futur général au service d'Alexandre Ier.4. Description rapide de la ville et du port de Brest, et des ouvrages en partie éxécutés, en partie projettés pour sa défense (octobre 1780, pp. 127-160, avec 3 figures dans le texte).5. Réfleqsions sur l'ortografe fransaize [sic] (juillet 1781, pp. 161-178). Fantaisie personnelle de réforme orthographique, qui montre bien, s'il le fallait encore, que la question a toujours été débattue. 6. Mémoires envoyés au marquis de Ségur, secrétaire d'État à la guerre (juillet 1781, pp. 179-196). Sur les troupes à cheval et sur les officiers "à la suite".7. Réflexions sur les corvées, et sur la manière de faire et d'entretenir les grands chemins en France (juillet 1781, pp. 197-207).8. Mémoire sur les plantations (1785, pp. 208-263).9. Mémoire pour solliciter la rénovation des membres des assemblées provinciales par quart dès la fin de 1788, ou par tiers à la fin de 1789 (1787, pp. 269-281).10. Idées pour économiser sur la recette des impôts, et pour faciliter les mouvemens d'argent et la comptabilité du Trésor royal (sans date, pp. 281-317).11. Mémoire destiné à être lû à l'Assemblée provinciale de Rouen, au mois de décembre 1787, comme étant le rapport du bureau établi pour remédier aux inconvéniens de la mendicité (1787, pp. 318-353).12. Réflexions sur les administrations provinciales, par M. de Reverseau, intendant de Moulins (1787, pp. 354-373). Jean-Jacques-Philippe-Isaac Gueau de Gravelle, marquis de Reverseaux (1739-1794) fut intendant du Bourbonnais de 1777 à 1781, puis intendant de la Rochelle de 1781 à la Révolution. Ce mémoire ne semble pas avoir connu d'impression.13. Mémoire sur les bois de la vicomté de Couserans (janvier 1789, pp. 374-424). Parmi ses titres, La Boëssière était vicomte de Couserans.14. Mémoire sur la manière d'encourager le travail des plantations (1790, pp. 425-493). Il s'agit d'une autre version du mémoire précédent. 15. Mémoire sur l'administration des bois appartenant indivisément à des communuatés (1790, pp. 495-504).16. Coup d'oeil topographique sur le Portugal (1er février 1810, pp. 505-517). Le long intervalle qui sépare les pièces 15 et 16 correspond d'une part à l'émigration de La Boëssière (1792), d'autre part à ses activités en émigration, d'abord au service des Princes (1792-1796), puis du Roi de Portugal (1796-1807). Le présent mémoire reflète directement une des missions militaires qui lui furent confiées par les Bragance ; et cette expérience portugaise se poursuivit après le ralliement de l'auteur à Junot (cf. deux mémoires suivants 17, 18 et 20).17. Réflexions sur l'opération de Portugal (28 mai 1810, pp. 518-528). 18. Considérations sur le Portugal ; essai non rédigé, avec des notes de M. le baron Foy, lieutenant général (1er juin 1811, pp. 529-586).19. Note sur la ville de Talavera de la Reyna, extraite partie de divers renseignemens, et partie de l'Histoire d'Espagne du père Marianna (janvier 1812, pp. 587-613, avec un plan manuscrit de la ville contrecollé page 613).20. Projet d'une excursion en Portugal (25 octobre 1812, pp. 614-623).II. Second volume, première partie (reprenant la chronologie de départ).21. Mémoire sur le tribunal des maréchaux de France (1779, pp. 1-20).22. Remarques sur l'instruction provisoire arrêtée par le Roi concernant l'exercice et les manoeuvres de l'infanterie du 20 may 1788 (août 1788, pp. 21-51, avec une planche hors texte).23. Apperçu sur les charges personnelles et réelles : et sur leur origine, avec un projet de liquidation desdites charges (septembre 1789, pp. 74-83).24. Notes sur les pays et vicomté de Couserans (1790, pp. 98-116).25. Lettres sur les émigrés François (pp. 142-146).III. Second volume, deuxième partie.26. Réflexions sur la situation actuelle du Portugal et de sa maison royale, ainsi que sur la conduite qu'il semble que doit tenir Son Altesse royale Monseigneur le Prince du Brésil (20-24 avril 1798, [5] ff. n. ch., 74 pp.). 27. Recueil de mémoires dont l'armée portugaise est directement l'objet (1801, pp. 80-107, texte bilingue sur deux colonnes, français et portugais, avec un tableau dépliant hors texte).28. Fragmens sur la rédaction d'un code militaire en Portugal (août 1801, pp. 108-135).29. Idées sur la police des grandes villes, et principalement sur celle de Lisbonne (janvier 1802, pp. 144-167).30. mémore sur le nombre d'hommes dont une escouade, de quelque arme que ce soit, doit être composée (25 janvier 1802, pp. 168-209, texte en portugais, observations en français).31. Extrait relatif aux mesures tiré de l'Histoire de l'astronomie moderne, par M. Bailly (1804, pp. 210-345, avec 5 tableaux dépliants hors texte).IV. Second volume, troisième partie.32. Brouillon informe d'essais historiques sur la campagne de 1795 faite le long des bords du Rhin, par les troupes de l'Empereur et de l'Empire sous les ordres des feld-maréchaux impériaux comtes de Clairfayt et de Wurmser, et par les troupes de la République de France, commandées par les généraux Pichegru et Jourdan (Londres, 1796, 287 pp.). L'auteur est bien trop modeste : on a affaire à une histoire très complète de cette campagne, en douze longs chapitres, suivis d'un abondant appareil de notes (complété par des collettes assez nombreuses, des tables et un copieux index alphabétique). 33. Pièces relatives à l'habillement de l'armée portugaise (1807, pp. 289-405). Parmi lesquelles un imprimé, Decreto em que Sua Magestade regula as distinçoes, de que devem usar nos seus uniformes os generaes, e officiaes militares. [Lisbonne], Imprimerie royale, s.d. [1806], [2] ff. n. ch., 36 pp., avec 5 planches dépliantes hors texte, dont une aux contours rehaussés de couleurs.De surcroît, on trouve au début du second volume une pièce imprimée :SCOTT (James) : A sermon preached at Park-Street chapel, on the 19th of April 1793 : being the day appointed for a general fast. Londres, J. Robson, T. Becket, J. Walter, W. Richardson, J. Pridden, 1793, [2] ff. n. ch., 15 pp. [= pp. 117-135, suivies d'une traduction en français]. Il s'agit d'une prédication dont la vente devait aider à soulager les prêtres français émigrés à Londres.Vignette ex-libris du Comte de Chambors contrecollée sur les premières gardes. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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[MANUSCRIT] LA BOËSSIERE DE CHAMBORS (Louis-Joseph-Jean-Baptiste de)
Reference : 222952
S.l., s.d. (vers 1802) fort vol. in-folio, [2] ff. n. ch., 543 pp., couvertes d'une écriture très régulière et soignée, parfaitement lisible (environ 40-45 lignes par page), [3] ff. n. ch. de table, nombreux tableaux dans le texte, texte réglé au crayon de bois, quelques collettes contrecollées, avec une planche hors texte aquarellée (p. 206), et un tableau à double page également hors texte (p. 322), demi-basane fauve granitée à coins, dos à nerfs orné de guirlandes dorées, pièce de titre cerise, [Inspecçao nas provincias da Beira e Traz os Montes], tranches mouchetées de rouge (reliure de l'époque). Quelques épidermures et manques de cuir à la reliure.
Un témoignage direct des plus rares sur l'armée portugaise en 1802.I. Contexte. En effet, pendant la période de la Révolution et de l'Empire, la carrière de Louis-Joseph-Jean-Baptiste de La Boëssière de Chambors (1756-1840) se déroula presque entièrement au service du Royaume de Portugal. Rappelons-en brièvement les principales étapes : promu maréchal de camp en France le 1er mars 1791, il émigra cependant peu après, et en 1792, accomplit plusieurs campagnes en qualité d’aide de camp du comte de Provence. Il fut nommé major de l’infanterie d’un corps levé à l’étranger par le comte Étienne de Damas, corps qui fut totalement détruit à la journée de Quiberon le 21 juillet 1795. Le 11 octobre 1796, il se mit au service du Portugal avec le grade de brigadier, en 1801 il commandait deux brigades d’infanterie contre les Espagnols et, en juillet-septembre 1802, il fut chargé d’inspecter l’infanterie et les places du Royaume de Portugal. C'est le détail de cette mission qui fait l'objet du manuscrit que nous présentons.La suite de sa carrière n'est pas sans intérêt et présente quand même plusieurs singularités sur lesquelles les sources restent muettes : par décret du 24 juin 1807, il fut nommé général de brigade et commandant du 15e régiment d’infanterie de l’armée portugaise. À la fin de 1807, lorsque les troupes françaises aux ordres du général Junot étaient destinées à prendre possession du royaume, il quitta sans problème apparent le service de Portugal et, malgré ses faits d'émigration, fut directement employé à l’État-major de ce général qu’il accompagna à la bataille de Vimeiro le 21 août 1808, puis après un bref séjour en France, il rejoignit le duc d’Abrantès au second siège de Saragosse. En 1809, il fut mis à la disposition du gouvernement espagnol et fut chargé d’inspecter la route entre Bayonne et Madrid, puis il rejoignit encore l’armée du Portugal commandée par le Maréchal Masséna, et participa à toutes les campagnes de cette armée jusqu’en 1813. En vertu d’un ordre en date du 3 mai 1813, il rentra en France avec le traitement de non activité, et toujours sans avoir été rayé de la liste des émigrés. Il fut admis à la retraite en novembre 1816.II. Texte.Une première partie ("Pièces remises par la Cour, pour l'inspection") regroupe les ordres et instructions remises à Chambors pour effectuer sa mission : elle est entièrement en portugais et consiste en copies de pièces officielles (pp. 1-42).La seconde partie, de loin la plus importante, intitulée Travail de l'inspection (pp. 43-543) donne les résultats des tournées réalisées dans les provinces concernées (respectivement Tras-os-Montes e Alto Douro ; Beira alta et Beira baixa), lesquelles sont limitrophes du Leon et du nord de l'Estrémadure, du côté espagnol. Une version française abrégée et disposée sous forme de tableaux (pp. 43-168) précède la version complète en portugais rédigée au long (pp. 169-543). Elle se divise elle-même en plusieurs branches : 1) Quatre mémoires concernant les régiments inspectés (Penamacor / Almeida / Bragance / Chaves). - 2) Un examen des "compagnies fixes". - 3) Un compte-rendu sur les forteresses de ces régions du nord, et leurs gouverneurs. - 4) Un examen des traitements des personnels (états-majors, employés des places, pensions de réforme), intitulé comme il se doit "Trésorerie générale". - 5) Un recueil de demandes et requêtes particulières transmises à la Cour. Six I, 216, présente une brève notice sur Chambors.Vignette ex-libris du Comte de Chambors contrecollée sur les premières gardes. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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s.l., s.n., s.d. (début XIXème), 1 br., couverture muette. manuscrit in-folio de 17 pages, ex-libris; "Bibliothèque de Adrien de Gasparin"
Extrait de "l'histoire de l'Académie Royale des sciences et belles lettres de Berlin" année 1769.Jean-Henri Lambert, philosphe, mathématicien, né à Mulhouse. Inventeur d'un hygrométre.Ce manuscrit a été certainement copié par Adrien de Gasparin, ancien ministre de l'agriculture, au cours de ses études. Il est l'auteur d'études sur l'hygrométrie. (ce document provient de sa bibliothèque).
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S.l., s.d. (1906-1909) in-12 oblong (16 x 25 cm), titre, et 37 dessins. toile grise modeste, dos lisse muet, titre dessiné sur le plat supérieur [Claude - Dessins] (reliure de l'époque). Charnières internes restaurées.
Petit recueil d'esquisses et de dessins de navires (et quelques autres sujets annexes), exécutés au crayon de bois, certains coloriés à l'aquarelle, et quelques-uns seulement légendés, datés et signés. Par ailleurs, une table intermédiaire des dessins a été rédigée après le f. 29, et elle donne quelques indications complémentaires de titres et de dates. 1. La forteresse (30 juin 1908). - 2. Le coucher de soleil (5 juillet 1908). - 3. Incendie en mer, 9 septembre 1908. - 4. [Deux navires à voile]. - 5. [Canot avec hommes d'armes à bord] (aquarellé). - 6. [Accostage de bateaux de plaisance]. - 7. [Vue de la mer la nuit] (aquarellé). - 8. [Mer et volcan en éruption]. - 9. [Esquisse inachevée]. - 10. [Voilier avec pavillon français et nom "Calais"]. - 11. [Vue d'une ville portuaire]. - 12-13. [Scènes de chasse]. - 14. [Navires antiques]. - 15. [Peintre avec chevalet]. - 16. [Matelots buvant dans un estaminet] (aquarellé). - 17. [Tigre] (aquarellé). - 18. Mouillage à Kotonou, Afrique occidentale (aquarellé, 2 février 1909). - 19. [Maison de ville]. - 20. [Deux femmes]. - 20. Dans la grotte : découverte d'un Anglais (aquarellé, 28 janvier 1909). - 21. [Officier devant un vasistas] (colorié au crayon). - 22. Éclaireur (aquarellé). - 23. Naufrage dans les glaces (16 septembre 1908). - 24. Ensemble de navires de différentes époques. - 25. Vers l'Afrique (aquarellé, 10 février 1909). - 26. Coup de vent (aquarellé, 27 février 1909). - 27. Les pêcheurs esquimaux (aquarellé, avec une déchirure latérale, 1er mars 1909). - 28. Bateaux et ballon dans la nuit (décembre 1908). - 29. [Ensemble de pavillons nationaux] (colorié au crayon). - 30. [Scène de naufrage]. - 31. [Officier avec sabre]. - 32. [Navire à vapeur]. - 33. Au marécage (aquarellé, 15 février 1909). - 34. [Paquebot] (colorié au crayon). - 35. [Forteresse en bord de mer]. - 36. Pavillons des côtes de France (colorié au crayon). - 37. Incendie en mer (colorié au crayon, 9 septembre 1906). Rien n'a été trouvé sur ce Claude de La Mortière, mais le style et le thème principal des dessins suggère fortement un adolescent ou un jeune homme fasciné par la mer et la marine. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l. [Rome], s.d. (1848) in-4 carré, [12] ff. n. ch., réglés, couverts d'une écriture fine et lisible (environ 30 lignes par page), demi-veau tabac, dos lisse, pièce de titre cerise en long (reliure de l'époque). Dos frotté.
Il s'agit d'une copie signée et probablement rédigée de la main même de l'auteur l'orientaliste romain Michelangelo Lanci (1779-1867), qui ne survit guère que par ses travaux d'épigraphie arabe et araméenne. Mais il se voulait aussi exégète et entendait éclairer les textes scripturaires par ses connaissances archéologiques ou philologiques. Et là, le fiasco fut complet, sans compter les difficultés que le brave homme rencontra auprès du Saint-Office : en-dehors de son recueil le plus connu, Paralipomeni, ossia illustrazione alla Sacra Scrittura per monumenti fenico-assirii ed egiziani (Paris, 1845, deux volumes), il semble avoir laissé plusieurs manuscrits. Extrait d'un de ces recueils qui ne semblent pas avoir fait l'objet d'une impression telle quelle, notre petit article concerne le prophète Jonas et sa mésaventure "in ventre piscis". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., 1839-1841; 2 vol. in-8 carrés, [175] ff. n. ch. ; [340] ff. n. ch., le tout couvert d'une écriture soignée et espacée, très lisible (environ 15 lignes par page), demi-chagrin aubergine, dos lisses cloisonnés et ornés en long, double filet doré sur les plats (reliure de l'époque). Dos uniformément insolés.
Sous ce curieux nom d'"analyses" (18 au premier volume ; 33 au second), nous avons en fait affaire à des instructions catéchétiques des plus classiques à destination non d'enfants débutants, mais de confirmés, comme le montre bien le second volume, où sont développées des notions de théodicée et d'angélologie, certes sommaires, mais d'un niveau au-delà de la compréhension de tout-petits. Les cours correspondent à deux années successives, avec reprise et approfondissement de certaines notions dans les deux volumes (e.g. le péché, les commandements de Dieu et de l'Eglise, les fins dernières). Le cahier final qui contient des indications sur la préparation à la première communion et à la confirmation de l'auteur (respectivement 13 et 14 mai 1841) nous donne des indications plus précise sur l'âge approximatif des catéchisés.Pour le reste, si l'on identifie Berthe de Larsonneau avec la fille aînée de Jean-Victor Larsonneau, elle serait née en 1829 (donc aurait eu douze ans au moment de sa première communion, ce qui est cohérent avec la pratique commune de l'époque), pour se marier en 1849 avec Isidore de Vion de Gaillon (1813-1892), et mourir en 1899.Sinon, elle suivait les catéchismes du jeudi de la paroisse de la Madeleine (de quelle ville ?), au deuxième (puis premier) banc du côté de l'Evangile, comme l'indiquent les mentions précédant chaque instruction, ainsi que les grands cachets de la paroisse, indéfiniment apposés. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., s.d. (vers 1860) in-4, titre (détaché), 202 pp., couvertes d'une écriture fine, régulière, extrêmement soignée (environ 25 lignes par page), présentant aussi des notes infra-paginales de la même main, des biffures et ajouts au crayon de bois semblent postérieurs à la rédaction, de même que quelques ajouts marginaux à l'encre d'une autre main, demi-chagrin Bradel bouteille, dos muet orné de filets à froid, encadrements de filets à froid sur les plats de toile chagrinée, titre poussé en lettres dorées au centre du plat supérieur, tranches jaunes (reliure de l'époque). Plat supérieur un peu taché.
Manuscrit inédit, à la fois passionnant sur la participation de la marine aux opérations de la Guerre d'Orient en Crimée, et émouvant par sa composition : tout en effet laisse à penser qu'il forme la mise au propre en continu, par la mère de l'auteur, des lettres envoyées par son fils à sa famille pendant sa campagne. Comme elle survivra encore longtemps à la mort de ce dernier, ainsi que d'ailleurs à celle d'autres de ses enfants, cette mise par écrit revêt un caractère particulier ; et le don fait du livre à un petit-fils (cf. infra) en accentue encore le caractère.I. L'auteur, Louis de Las Cases (20 juillet 1821 - 28 avril 1861), fils d'Adolphe de Las Cases (1782-1880) appartient à une branche de la famille du célèbre mémorialiste, sans que la parenté exacte puisse être déterminée facilement. En tout cas, la longue lettre adressée le 2 janvier 1855 atteste des liens qui existaient entre ces cousins éloignés : destinée au "comte de Las Cases, fils de celui qui fut à Sainte-Hélène, et frère du comte de Las Cases, sénateur, mort en 1854, après huit jours de mariage", elle présente des condoléances à Barthélémy de Las Cases (1811-1877), second fils du mémorialiste, pour le deuil imprévu de son frère aîné Emmanuel-Pons-Dieudonné de Las Cases (1800-1854, il avait accompagné son père à Sainte-Hélène). Les deux cousins se tutoient, ce qui signifie plus qu'une relation lointaine, surtout dans ce milieu. Il est fait également fait allusion dans cette lettre au décès, la même année 1854, d'un autre cousin, Auguste de Las Cases, fils d'Alexandre-François de Las Cases (1769-1836), frère cadet d'Emmanuel (1766-1842).Entré à l'École navale en 1837, Louis de Las Cases fut nommé lieutenant de vaisseau en 1848. C'est avec ce grade qu'il participa à la Guerre d'Orient sur le Iéna, vaisseau de 90 canons, sur lequel il avait déjà navigué en 1840. Le bâtiment était commandé par le capitaine de vaisseau Louis-Marie Rapatel (1808-1859).II. L'ensemble de ces lettres fut à destination de ses proches, ses parents (mais surtout sa mère), et ses frères et soeurs, Gaston (1820-1908), Gabriel (1823-1916), Clotilde (1827-1892), Sidonie (1829-1859), mais surtout son cadet Henri, 1833-1855, qui se destinait également à une carrière militaire. Elles s'étagent du 10 juin 1853 (Toulon, avant le départ) au 21 juillet 1855 (Hôpital des soeurs de la Charité, à Péra, avant le rapatriement sanitaire en métropole). 1. Leur objet est très varié : la navigation et les opérations militaires ne les remplissent pas uniquement, mais elles sont parsemées de nombre de détails familiaux ou intimes, qui offrent un réel intérêt pour la vie de la famille Las Cases au XIXe siècle : fragmentée en plusieurs branches, et ce, depuis le XVIe siècle, il semble qu'elle ait maintenu une liaison entre ses membres. La plupart de ses membres masculins sont engagés dans une carrière militaire, et la préparation à Saint-Cyr occupe beaucoup Louis à propos de ses frères. De même, notons que la piété et les sentiments religieux occupent une grande place dans cette correspondance ; apparemment, tous les membres de la famille partageaient une foi sincère et orientée vers les oeuvres, mais également portée à l'acceptation des épreuves et de la mort prématurée, thème certes très présent dans la piété de l'époque, mais particulièrement soulignée dans les lettres du jeune marin.2. La navigation de Toulon aux Dardanelles, puis au Bosphore occupe les 35 premières pages, ainsi que des attestations de l'amitié avec le jeune officier avec Abel Bergasse (le futur amiral Du Petit-Thouars, 1832-1890), nommé lieutenant de vaisseau au choix en janvier 1854, au début de la campagne. Le récit des opérations ne commence, lui, qu'à partir de la lettre du 14 décembre 1853, alors que la guerre n'est pas encore déclarée (elle ne le sera du côté anglo-français que le 27 mars 1854), mais que les navires des deux puissances occidentales ont déjà pris de solides mouillages préventifs en Mer Noire. Las Cases donne ainsi une relation de la défaite ottomane de Sinope (30 novembre 1853), où l'escadre ottomane fut pulvérisée par les obus explosifs de l'amiral Pavel Nakhimov qui pilonna également le port. Suit une période d'incertitudes et de nouvelles contradictoires qui correspond exactement aux atermoiments diplomatiques des Occidentaux qui vont de la bataille de Sinope à la rupture des relations diplomatiques par Nicolas Ier le 16 février 1854. À partir de la lettre du 24 avril 1854, rédigée devant Odessa, les récits d'opérations s'enchaînent dans des missives souvent longues et très détaillées. L'Iéna stationne devant Sébastopol ou Eupatoria et le récit du débarquement des 15-17 septembre 1854 occupe toute la lettre des pp. 69-76. En novembre 1854, Louis passa de l'Iéna au Henri-IV, il servit ensuite un moment à terre et ses lettres relatent la défense obstinée de la place de Sébastopol par les Russes. En décembre 1854, il fut proposé par le chef d'escadrons Osmond pour une promotion au grade de capitaine de frégate (mais il ne devait jamais l'obtenir, pour des raisons qui demeurent obscures, et qui sont déplorées dans une note de la p. 124). La lettre à son père du 9 février 1855 détaille avec précision et ses fonctions sur le Henri-IV et le nombre d'hommes sous ses ordres. Enfin, le 20 février 1855, Las Cases fut bléssé par un éclat d'obus lors d'un engagement à terre pour défendre une batterie. Les dernières lettres (20 février - 21 juillet 1855) reflètent une convalescence d'abord rapide, puis une brève reprise du service, et enfin une hospitalisation chez les soeurs de la Charité de Péra : atteint le 6 juillet 1855 d'une dysenterie violente, qui frappait la plupart des soldats, il fut rapatrié à Constantinople, puis en France, ce qui mit un terme à cette correspondance (la dernière lettre est du 21 juillet). III. Est joint, sous le titre d'Appendice, un bifeuillet volant in-4, couvert d'une encre en partie décolorée et narrant les événements survenus après le retour de Louis de Las Cases malade à Toulon : accompagné de son ami Bergasse, il arriva en août 1855 dans le port, où il fut transféré à l'Hôpital militaire. Au bout de trois semaines, il fut ramené par son frère aîné Gaston de Las Cases (1820-1908) à Paris, et il fut conduit dans la propriété familiale du Bordelais avec son frère Henri, jeune Saint-Cyrien agonisant. Ce dernier mourut le 18 octobre 1855.Louis épousa ensuite en janvier 1856 Amélie de Monbadon. Il perdit la même année 1859 sa soeur Sidonie (la mère du possesseur de ce manuscrit, cf. infra ) et son épouse (le 10 octobre), puis en 1860 son beau-père le comte Julien-Casimir-Amédée de Monbadon. Enfin, appelé à faire partie de l'expédition du Mexique, sur le vaisseau La Foudre, il succomba à une attaque de choléra le 28 avril 1861 à Toulon.IV. Enfin, on trouve également une attestation de Congé de réforme pour Ernest de Camiran (le possesseur de notre exemplaire) en date du 24 avril 1882. Engagé volontaire en juin 1872 et incorporé dans le 17me régiment de Dragons, ce dernier, versé en 1881 dans l'armée territoriale, ne pouvait plus servir en raison de "varices volumineuses" [sic]. Exemplaire offert à Ernest de Majance de Camiran, fils de Michel-Léon de Majance de Camiran et de Sidonie de Las Cases (1829-1859), donc neveu de l'auteur, par son grand-père ou sa grand-mère, comme l'indique le long ex-dono manuscrit sur les premières gardes : "Pour mon cher petit-fils Ernest de Camiran, j'espère qu'en lisant les lettres de son vertueux oncle, il s'inspirera des sentiments d'affection pour sa famille, de dévotion et de fidélité envers son Dieu, et du courage militaire pour défendre son pays et son souverain". Ce texte, non signé, ne permet pas de dire s'il émane d'Adolphe de Las Cases ou de son épouse Esclarmonde de Raigecourt (1797-1872). Comme la plupart des lettres du recueil ont été adressées à cette dernière, il semble probable que l'ex-dono provienne d'elle, comme de même la rédaction du texte elle-même. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Lyon, Pierre Masson (imprimerie de Marius Audin), 1925 ; grand in-8 (277 x 190 mm) ; [20], 525 pp., [1]f. ; couverture crème illustrée sur les deux plats par Bonnardel, tirée en bistre. L’avertissement “Au lecteur” est de Justin Godart, Président de la Société des Amis de Guignol.
Edition originale, exemplaire N° III des X hors commerce sur Hollande, au nom de Marius Audin, seul grand papier avec 20 autres exemplaires numérotés. Exemplaire enrichi de 2 lettres in-8 de Justin Godart destinées à Marius Audin, l’une tapuscrite signée et l’autre, autographe signée, sur papier à en tête du Ministre du Travail, des 5 décembre 1924 et 9 février 1925 ; dans la première, il demande à recevoir un exemplaire d’épreuve pour pouvoir rédiger “L’Avertissement” qu’il a promis pour l’ouvrage ; la deuxième, qui accompagne son texte de 3 feuillets autographes signés, est une explication de son retard et pense qu’Audin a dû le maudire et il conclut “n’empêche que je suis un bon bougre et vous aussi.” Quelques petites traces de manipulation et de poussière avec quelques micro-rousseurs sur certains témoins.
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