Bruxelles: Bibliothèque Albert 1er, 1969 gr. in-8, 96 p., 33 pl. h.-t, index, bibliographie. Broché.
La Miniature italienne du Xè au XVIè siècle. (Bruxelles, 1969) [M.C.: catalogue d'exposition, Italie, miniatures, manuscrit]
in-8 en feuilles 1 p. in-8, 13 vers en alexandrins à l'encre violette sur papier saumon.
Ce poème probablement inédit est un portrait acrostiche du psychanalyste, pédiatre et linguiste Edouard Pichon (1890-1940). André Salmon ne fut pas le seul écrivain à évoquer ce psychanalyste singulier, fou de grammaire et de chansons de salles de garde : Louis Aragon (dont il fut le professeur de pathologie dans les années 1920-1922) en dresse également le portrait dans "Blanche ou l'oubli" : "Un grand cheval blême à moustaches couleur de typhoïde à treize ans, le docteur Pichon qu'on l'appelait [...] Obscène le neveu, à souhait. Chantant les airs sacrés de la profession à en avoir des crises de tachycardie. Ne déposant les morpions du De Profondis que pour parler grammaire." (cf. E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320) Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et en quelque sorte un précurseur de Lacan (ce dernier lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion), l'un des introducteurs de la doctrine freudienne en France, cofondateur du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937), auteur, avec son oncle Jacques Damourette, d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Très bon
3 LAS du compositeur Gaston Salvayre. Très bon état.1. Une carte recto-verso datée du 26 novembre 1913 "Ma chère cousine..." Une lettre de condoléances à sa cousine. Format in-16° (14x9).2. Une lettre datée du 1er janvier 1904 "Les mille francs du trimestre échu viennent de me parvenir. Merci et tous mes meilleurs voeux pour l'an nouveau. Amicalement. Salvayre." Format in-12° (18x11).3. Une lettre non datée "Chère Madame, je ne me souviens plus si j'ai répondu à l'aimable carte... Je déplore vivement le deuil qui vous a frappé..." (2 pages). Format in-8° (22x14).
C.E.L.F.,1955, plaquette in-12, illustration par El Rod, collection des cahiers de la tour de Babel ( n°86),50 exemplaires numérotés sur strathmore fiesta à la forme (seul tirage num.) enrichi d'un poème manuscrit de l'auteur, bon état
Édition originaletirée à 38 exemplaires, celui-ci (N°21) un des 29 sur Hollande.Avec une Lettre Autographe Signée d'Albert Samain datée du 9 août 1898 et adressée à François Coppée : " Mon cher Maître, je ne saurais vous dire à quel point j'ai été ému par le petit mot plein de coeur que vous m'avez envoyé..."Paris, Société du Mercure de France - 1901 - 236 pages. Bel ex-libris de la bibliothèque de Auguste-P. Garnier.Très belle reliure demi maroquin vert olive signée Dupré. Dos à nerfs et à caissons richement orné et doré, titre et date en pied. Double filet bordant les plats. Tête dorée sur témoin. Non rogné. Couverture jaune et dos conservés. Bel exemplaire. Parfait état. Format in-8°(20x14).
1890 Deux pages sur un feuillet (152 X 204 mm). Biffures et corrections. Traces de plis.
POÈME APPAREMMENT INÉDIT, non daté [circa 1890-1900], composé de trois quatrains et trois tercets alternés. Nous reproduisons ici le premier quatrain : «Le vent fait frissonner les feuilles / dans l'aube à ton balcon rouillé. Pieds nus dans le gazon mouillé / L'amour attend que tu l'accueilles. » Albert SAMAIN (1858-1900), poète symboliste né à Lille, après avoir été fortement influencé par l'oeuvre de Baudelaire, évolue vers une poésie plus élégiaque. La perfection de la forme, alliée à une veine mélancolique et recueillie, caractérise un art d'une sensibilité extrême. La publication de ses principaux recueils poétiques a toujours été accompagnée d'un grand succès, à la fois public et critique : "Au Jardin de l'Infante" (1893) - "Aux Flancs du vase" (1898) - "Le Chariot d'or" (1900). BEAU DOCUMENT AUTOGRAPHE, en bel état. FINE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
Phone number : 06 21 78 12 79
[Société du Mercure de France] - SAMAIN, Albert ; (BAZIRGUIAN, Paul Aram ; DORGELES, Roland ; ARNYVELDE, André)
Reference : 63842
(1908)
1 vol. in12 reliure demi-maroquin à coins vert, dos à 5 nerfs, tête dorée, couvertures et dos conservés, Société du Mercure de France, Paris, 1908
Remarquable exemplaire, précédé de 4 pages manuscrites rédigées par Paul Aram Bazirguïan (1887-1971), fils du général Charles Bazirguïan. On reconnaît en garde son ex-libris gravé avec sa devise : "Mihi dedit Armenia patrem matremque Gallia. Dubium montanus lucemque Socrates". Croix de guerre 1914-1918, homme de haute culture, Paul Aram fait ici mémoire de son ami Jean Lévèque (1888-1918) : "Ce livre a appartenu à Jean Lévèque, celui de mes rares amis de collège et de jeunesse qui m'a peut-être le plus aimé, comme je l'aimais. Penser, comprendre, exprimer, étaient les trois naturelles fonctions d'un esprit dont on eût pu attendre de grandes choses si les soucis de la vie familiale, trop tôt commencée, n'avaient alourdi ses débuts dans la carrière littéraire. Marié en 1910, entraîné dans la tourmente en 1914, il est mort quelques semaine avant la Victoire, bravement, dans l'accomplissement de son rude devoir d'agent de liaison. Je devais être à quelques kilomètres d'Oulchy le Château le jour où il y tombait. J'avais tenu une place dans sa vie, j'avais été le dépositaire des souvenirs les plus chers de sa jeunesse ; il a survécu dans ma pensée et je l'ai souvent associé à mes joies et à mes peines. Ce livre de Samain était resté entre mes mains. La négligence du relieur a laissé disparaître la feuille qui portait, de la main de Jean, son nom et la courte devise sous laquelle il masquait ses brûlants enthousiasmes : "Ceterum nihil expedit". Sa voix a résonné bien souvent dans ma chambre haute de Montmorency où il venait partager mes loisirs tout entier consacrés à ce que nous adorions : la Littérature et l'Art. Mon coeur lui garde la même affection, il y ajoute l'admiration des oeuvres qu'il allait écrire si la Guerre stupide ne l'avait enlevé, à vingt huit ans". Il joint une copie de la lettre d'un soldat du 74e d'Infanterie adressée au frère de Jean et lui annonçant sa mort, une copie d'un article d'André Arnyvelde intitulé "La Veste trouée de Jean Lévèque", paru dans la "Rose Rouge" le 3 juillet 1919), et la copie d'une lettre de Roland Dorgelès, datée du 5 juillet 1934, "adressée à mon amie Cécile Lévèque, soeur de Jean, qui devint Comtesse Servier-Lécuyer, par son mariage" : "J'ai en effet eu l'occasion de parler deux fois de votre frère Jean, confrère d'avant-guerre, excellent camarade du boulevard. J'ai d'abord cité son nom dans la préface du troisième volume de l'Anthologie des écrivains morts à la guerre, puis j'ai évoqué son souvenir dans une conférence sur les "Croix de Bois" publiée dans le numéro du 5 novembre 1932 de Conferencia. L'autre soir encore, dînant avec René Blum, ancien rédacteur en chef de Gil Blas, qui connut bien Jen Lévèque, nous parlions de ce charmant ami que j'ai rencontré pour la dernière fois dans l'obscurité d'une nuit de relève...". Chroniqueur au Gil Blas et collaborateur de La Phalange, Jean Lévèque a également laissé une abondante correspondance, conservée à l'Historial de la Grande Guerre, à Péronne. Bon exemplaire bien relié (infimes frott. en dos, très bon état par ailleurs).
Extrait de la revue Extrait de la revue le Moyen Age 1963. In-8 agrafé. Bon état
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Paris, Centre National de la Recherche Scientifique 1959 Tome I complet en 2 volumes physiques, I: xix + 503pp. (texte), II: 193 planches en feuilles (tout complet) sous étui d'éditeur, 28cm., reliure d'éditeur en toile beige, cachet ex-libris sur la p.d.t., texte et intérieur sont frais, bon état, poids: 3.2kg., G107121
Paris, Centre National de la Recherche Scientifique 1962 Tome II complet en 2 volumes physiques, I: xix + 597pp. (texte), II: 210 planches en feuilles (tout complet) sous étui d'éditeur & 11pp. (table des planches), 28cm., reliure d'éditeur en toile beige, cachet ex-libris sur la p.d.t., texte et intérieur sont frais, bon état, poids: 3.6kg., G107122
CNRS Edition du CNRS, 1962. In-8 carré Reliure toile beige éditeur. XIX + 595 pages. Comité international de Paléographie. Traces d'humidité sur les tranches sinon bon état.
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Lettres Autographes Signées de Hortense de Sampigny (violoniste) à Yvonne Astruc. 6 LAS datées de 1932 à 1938. Correspondances adressée à Yvonne Astruc. Joint 1 carte de visite manuscrite.6 pages manuscrites et signées. Très bon état. Format in-4°(27x21) (2 lettres) et in-8°(21x13) (4 lettres).
31 x 23 cm.; 362 PP. Exceptionnel tapuscrit de ce roman de San Antonio abondamment corrigé et annoté par Frédéric Dard. 362 pages dactylographiées réunies dans un classeur à pince noir. Envoi signé et daté de Frédéric Dard et San Antonio et Bon pour impression signé et daté également, tous deux en fausse garde. On joint: la première édition de ce roman (Fleuve noir, 1990) avec envoi signé de San Antonio faisant allusion au tapuscrit. Ensemble unique et en très bon état.
Date d'édition : 1990 Reliure : Couverture rigide Etat : Très bon Signé : Signé par l'auteur Edition : Edition originale
Bruxelles, 1972 2 tomes en 1 volume: [xiv],367,[i] + [vi],278,[ii] pp., texte en Latin, réimpression anastatique de l'édition de 1641-1644, paru dans la série "Archives et Bibliothèques de Belgique" numéro spécial 7, 22cm., br.orig., bon état, B91938
s.d. (mai 1868), 13,5x20,7cm, 2 pages sur un double feuillet.
Lettre autographe signée de George Sand adressée à Alphonse Peyrat, deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre évoquant l'un de ses fidèles ami : Jean Patureau-Francoeur. George Sand avait fait publier un long article nécrologique en hommage à ce proche dansL'Avenir nationaldu 2 mai 1868. Elle y décrivait son défunt ami avec beaucoup de tendresse: «C'était un simple paysan, un vigneron des faubourgs de Châteauroux. Il avait appris tout seul à écrire, et il écrivait très remarquablement, avec ces naïves incorrections qui sont presque des grâces, dans un style rustique et spontané. [...] Ce petit homme robuste, à grosse tête ronde, au teint coloré, à l'il bleu étincelant et doux, était doué d'une façon supérieure. Il voyait la nature, il l'observait, il l'aimait et il la savait. [...] Son existence parmi nous fut pénible, agitée, méritante. Naturellement un esprit aussi complet que le sien devait se passionner pour les idées de progrès et de civilisation. Il fut, avant la Révolution, le représentant populaire des aspirations de son milieu, et il travailla à les diriger vers un idéal de justice et d'humanité. [...]» En 1848, Patureau fut élu maire de Châteauroux et devint le porte-parole des ouvriers de sa commune. «Au moment du coup d'État, il fut poursuivi, mais il se cacha dans des familles amies et échappa à la police. George Sand obtint, difficilement, sa grâce, ce qui lui permit de regagner Châteauroux. Il fut arrêté en janvier 1858, à la suite de la loi de sûreté générale. « Il resta un mois au cachot sur la paille en plein hiver. Quand on le mit dans la voiture cellulaire qui le dirigeait vers l'Afrique, il était presque aveugle, et, depuis, il a toujours souffert cruellement des yeux » (George Sand). En septembre 1858, à la suite d'une démarche de George Sand auprès de son ami Jérôme-Napoléon, le cousin de Napoléon III, il fut libéré mais resta soumis à surveillance. Il se fixa en Algérie, après avoir obtenu la permission de venir à Châteauroux pour vendre sa maison et sa vigne et pour y chercher sa famille. En Algérie, il vécut de son métier de vigneron, fit partie de la Société d'agriculture de Philippeville et écrivit un traité de viticulture.» (Maintron) «A présent, je viens vous demander de me payer ce petit article le plus cher que vous pouvez et d'envoyer le prix directement à Joseph Patureau, rue de cluis n°7 à Châteauroux. Indre. Et cela, le plus tôt possible.» Joseph, fils de Jean Patureau «est un vigneron très pauvre, très honnête et très digne, qui n'a pas de quoi faire le voyage.» «Il faut que le fils aîné de Patureau [...] aille bien vite à Gastonville pour aider ses frères mineurs à régler leurs affaires de famille. Je lui ai fait accepter le prix de l'article sur son père, ce qui joint à quelques économies, lui permettra d'aller remplir son devoir et surveiller ses intérêts.» Intéressant témoignage de la générosité et de l'indéfectible engagement de George Sand en faveur de la justice sociale. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Nohant 16 août [18]59, 13,5x20,9cm, 4 pages sur un double feuillet.
Lettre autographe signée de George Sand adressée à Ernest Feydeau. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un double feuillet présentant, en tête de la première page, le timbre à sec de l'expéditrice. Cette lettre a été publiée dans la correspondance complète de George Sand établie par Georges Lubin. Belle et longue lettre évoquant la littérature et l'amitié entre écrivains. D'abord courtier en bourse et spécialiste de l'Antiquité, Ernest Feydeau se lança sur le tard dans la fiction. Soucieux d'occuper un espace littéraire dans lequel il ne s'estimait pas justement apprécié, il fit jouer ses relations et entretint une relation épistolaire suivie avec d'illustres correspondants tels que Gustave Flaubert, Sainte-Beuve ou encore George Sand auxquels il adressa les ébauches de ses romans et dont il sollicita les avis. La présente lettre constitue une réponse de Sand qui vient d'achever la lecture de Daniel, deuxième roman de Feydeau. George Sand, alors à l'apogée de sa carrière littéraire, se décrit ainsi: «Je suis bien d'âge à être votre mère, car j'ai 55 ans, et j'ai de bonnes mains bien adroites, mais pas belles du tout. J'ai acquis le droit de n'être plus coquette, on m'a fait un assez grand reproche de ne l'avoir jamais été. Je vous dirai de moi tout ce que vous voudrez.» Comme à son habitude, très sollicitée par ses pairs, elle livre une critique très détaillée du texte que lui soumet son confrère: «Je ne suis pas contre les phrases qui détonnent, là où il faut qu'elles détonnent, mais je ne suis pas pour que l'harmonie soit sacrifiée au rythme. Je ne suis pas non plus pour le contraire. Comprenez-moi bien, je ne blâme que ce qui s'aperçoit trop, que ce qui révèle le procédé. Ne touchez pas aux passages dont vous me parlez, ils sont excellents. Et, en somme, je n'insisterai pas furieusement sur la question de forme dans le style, vu que si les qualités du vôtre devraient s'en aller avec ce qui me semble parfois un défaut, je serais au désespoir d'avoir signalé le défaut.» Elle-même très proche de Flaubert qu'elle surnommait son «?cul de plomb?», Sand semble ravie que les deux hommes se connaissent: «Je n'ai pas le temps. Mais j'aurai celui de vous recevoir quand vous serez libre, il faudra venir avec Flaubert qui a aussi en moi un lecteur enchanté et un ami littéraire de tout cur. Je ne le savais pas votre ami, et je suis contente qu'il le soit.» L'amitié va si loin que Sand bientôt réunit les deux écrivains, les mettant sur un total pied d'égalité: «Ce n'est pas un malheur pour vous, pas plus que pour Flaubert, d'appartenir à la race des voyants.» S'installe alors une forme de solidarité face à l'adversité de la critique: «Tout cela se sent mieux qu'on ne peut le dire, et c'est pour cela que la critique déraisonne les trois quarts du temps.» Car la critique a eu le malheur de taxer Feydeau, comme elle l'a fait avec Flaubert, de réaliste: «On s'est mêlé de baptiser votre manière et la sienne de réalisme. Je ne sais pas pourquoi ; à moins que le réalisme ne soit tout autre chose que ce que les premiers adeptes ont tenté de nous expliquer. Je soupçonne, en effet, qu'il y a une manière d'envisager la réalité des choses et des êtres, qui est un grand progrès, et vous en apportez la preuve triomphante. Mais le nom de réalisme ne convient pas, parce que l'art est une interprétation multiple, infinie. C'est l'artiste qui crée le réel en lui-même, son réel à lui, et pas celui d'un autre. Deux peintres font le portrait de la même personne. Tous deux font une uvre qui représente la personne, si ce sont deux maîtres. Et pourtant les deux peintures ne se ressemblent pas. Qu'est devenue la réalité ?» Cette longue diatribe - véritable manifeste - constitue un puissant témoignage de la répulsion de George Sand et Flaubert pour les théoriciens, obsédés par l'idée de classer la littérature selon un «système qui [...] aveugle». - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris jeudi 7 mai [1840], 13,6x20,9cm, une page sur un double feuillet.
Lettre autographe signée de George Sand adressée à l'éditeur Léon Curmer. Une page rédigée à l'encre noire sur un double feuillet. Cette lettre a été publiée dans la correspondance complète réunie par Georges Lubin. "Monsieur, J'ai parcouru votre recueil avec beaucoup d'intérêt, et j'accepte la collaboration que vous m'avez offerte, mais je ne pourrais m'occuper de vous satisfaire que dans six semaines ou deux mois. Si cette époque vous convient veuillez bien me le faire savoir ainsi que les conditions de la rédaction. " Le "recueil" dont il est ici question n'est autre queLes Français peints par eux-mêmes. Sand ne collaborera cependant pas à cette monumentale somme de types lui préférant, quelques années plus tardLe Diable à Paris publié sous la direction de son proche ami l'éditeur Hetzel. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Nohant 14 mars 1863, 13,4x20,6cm, 3 pages sur un double feuillet.
Lettre autographe signée de George Sand adressée à René Biémont. Trois pages rédigées à l'encre bleue sur un double feuillet comportant en tête de la première page le timbre à sec des initiales de Sand. Enveloppe jointe. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été publiée dans la correspondance complète de George Sand établie par Georges Lubin. Belle missive de félicitations adressée à René Biémont après l'envoi de son ouvrageLe Petit Fils d'Obermann: "Votre petit livre est très original et vous y montrez des qualités de talent qui se développeront, si vous regardez en avant." En lectrice attentive et très sollicitée par ses jeunes pairs, Sand développe sa critique littéraire : "Obermann et son petit fils le moine appartiennent au passé. Ils sont vrais et le timide Jean est bien tracé. Il y a de la grandeur et de la vérité dans ce type exceptionnel. Mais Constant d'Heurs est trop passif des événements. Il devrait réagir contre cet impuissant et le guérir ou le plaindre davantage [...]" Sentencieusement, elle achève ainsi son courrier : "Ne vous plaignez pas du travail ingrat et acceptez-le comme une bonne chose, les trois quarts de la vie sacrifiés à un devoir quelconque font le dernier quart très fort et très vivant. Il est très bon d'être attachés à la poésie et contrarié dans la possession d'un beau rêve. Dès qu'on peut le savourer sans relâche, il s'efface ou se trouble. Je vous en parle par expérience. On n'est jamais plus heureux et inspiré que quand on croit n'avoir pas le temps de l'être." Très beau témoignage du rôle de premier plan que joua George Sand sur la scène littéraire du Second Empire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Nohant 3 juin 1858, 13,4x20,9cm, 4 pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de George Sand adressée à son amie Stéphanie Bourjot, fille d'Étienne Geoffroy-Saint-Hilaire. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un feuillet remplié au chiffre de George Sand. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été partiellement publiée dans Correspondance, t. XIV, n° 7846. Très belle lettre, en partie inédite, dans laquelle George Sand évoque l'ouvrage de Marie Pape-Carpantier et l'éducation de sa jeune servante Marie Caillaud?: «?C'est un excellent livre, dans lequel j'apprends à lire à ma jeune servante, une fille extraordinairement intelligente et dont ce livre ouvre l'esprit à toutes sortes de bonnes notions. Ç'a été pour moi une éducation à part que celle de cet enfant de 18 ans qui n'en avait que 2, il y a six mois, et qui a maintenant son âge, avec toute la candeur de l'enfance conservée. Donc tous les soirs, nous lisons les historiettes de Marie Carpentier, et je m'y intéresse autant que mon élève.?» Marie Caillaud n'a que onze ans lorsque George Sand la fait entrer à son service afin de s'occuper de la vaisselle et du poulailler, ce qui lui vaudra le sobriquet de «?Marie des poules?». Mais l'écrivaine repère bien vite l'intelligence de la jeune paysanne?: elle en fait rapidement sa gouvernante et à partir de 1856, la jeune fille participe aux séances du petit théâtre de Nohant. C'est au début des années 1858 que l'on trouve mention de son apprentissage notamment dans une lettre de George Sand à son ami Charles Duvernet?: «?Dans mes soirées d'hiver, j'ai entrepris l'éducation de la petite Marie, celle qui jouait la comédie avec nous. De laveuse de vaisselle qu'elle était, je l'ai élevée d'emblée à la dignité de femme de charge que sa bonne cervelle la rend très apte à remplir. Mais un grand obstacle, c'était de ne pas savoir lire. Ce grand obstacle n'existe plus. En trente leçons d'une demi-heure chacune, total quinze heures en un mois, elle a su lentement, mais parfaitement toutes les difficultés de la langue. Ce miracle est dû à l'admirable méthode Laffore, appliquée par moi avec une douceur absolue sur une intelligence parfaitement nette.?» (16 février 1858) Intime de l'écrivaine, Marie Caillaud deviendra finalement une comédienne influente de la scène de Nohant et côtoiera les illustres invités de George Sand?: Delacroix, Gautier, Dumas, le prince Jérôme Bonaparte... Mais Marie ne fut pas la première élève de George Sand, qui demeura toute sa vie durant intéressée par la question de la pédagogie et apprit à lire non seulement à ses enfants, mais aussi à ses petits-enfants et à plusieurs personnes de son entourages (domestiques, paysans). Cette lettre montre toute l'implication qu'elle eut dans son rôle de maîtresse, réfléchissant sans cesse à des manières pertinentes et efficaces d'enseigner?: «?Mais ce qui manque, du moins à ma connaissance, c'est une méthode de lecture. J'en ai fait une (pour mon usage, je ne l'ai pas écrite.) tirée d'abord de celle de Laffore, et modifiée à mon idée. Mais ce que je n'ai pas trouvé dans les manuels à l'usage de l'enfance et des écoles primaires, c'est un livre d'exercices bien faits pour apprendre à lire logiquement tout en se rendant compte de l'orthographe des mots. Ce livre existe-t-il??» Loin d'être un simple passe-temps, l'éducation revêtit pour George Sand une importance capitale et, comme le souligne Georges Lubin, elle ne se borna donc pas à alphabétiser les plus jeunes. Il faut dire que la mère de Sand lui apprit elle-même à écrire dès l'âge de cinq ans?: «?Elle se rendit compte très tôt que la seule voie pour atteindre à l'égalité était l'émancipation intellectuelle. L'ignorance où les femmes étaient tenues était la cause de leur esclavage. L'ignorance où le peuple était tenu était le fondement de l'inégalité qui régnait entre les classes. L'éducation était le sésame qui ouvrirait les portes fermées.?» («?George Sand et l'éducation?» in Nineteenth-Century French Studies, 1976) Beau et important témoignage du combat sans relâche que mena George Sand pour l'émancipation féminine par l'éducation. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris s.d. (entre 1864 et 1868), 13,4x20,7cm, 2 pages sur un double feuillet.
Lettre autographe signée adressée à un correspondant inconnu, radigée à l'encre noire sur un double feuillet avec timbre à sec aux initiales de l'écrivaine.Cette lettre, probablement inédite, a été rédigée un "11 novembre" entre 1864 et 1868 d'après l'adresse en pied : "rue des feuillantines 97". "Une amie commune et pleine de confiance en votre bonté, me fait espérer, monsieur, que vous m'accorderez un peu de sympathie. Si je suis indiscrète d'y croire, ne vous en prenez qu'à elle, comme elle est de ces personnes à qui l'on ne peut en vouloir, je ne crains pas de vous la dénoncer. Vous pouvez vendre un immense service au fils de mon ami d'enfance. Le voudrez-vous, quelque difficile que la chose puisse être ? Elle ne l'est peut-être pas, je ne sais pas. Mais si elle l'est, j'espère quand même depuis ce que Madame de Voisins me dit de vous. [...]" - Photos sur www.Edition-originale.com -
27 juillet 1861, 13,3x21cm, 4 pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de George Sand à François Buloz, 83 lignes écrites à l'encre bleue, enveloppe jointe. Quelques ratures et soulignements de la main de George Sand. Paraphe autographe de François Buloz. Tampon des « Archives et collections de J. L. Debauve ». Bavures sans incidence sur la lettre. Longue lettre autographe signée de George Sand à François Buloz, l'un des fondateurs de la Revue des Deux Mondes et l'éditeur, en pré-originale, des Fleurs du Mal. La femme de lettres y évoque le théâtre de Nohant ainsi qu'Alexandre Dumas Fils, faisant montre de toute l'influence dont elle dispose dans le milieu littéraire du milieu du xixème siècle. En grande habituée de la presse - elle y a publié la quasi-totalité de ses romans en feuilletons et lui a donné un grand nombre d'articles - George Sand commente dans cette lettre les choix éditoriaux de son ami François Buloz : « Je me décide à vous envoyer une espèce de proverbe qu'on était en train de publier sur notre théâtre de Nohant [...] Ça vaudra toujours mieux que celui de votre dernier n[umér]o, qui, bien que d'un homme de mérite et de talent n'est pas du tout réussi. » L'« homme de mérite » dont il est ici question n'est autre que Tourgueniev. En véritable patronne du théâtre de Nohant, elle dirige l'écriture des scènes et leur éventuelle publication, allant jusqu'à faire la promotion des textes de ses protégés : « Alexandre Dumas fils qui est ici, nous a fait trois scènes charmantes qu'on répète en ce moment. Il vous serait peut-être agréable de les publier dans la revue et c'est un nom. » Elle ironise même « ce sont d'ailleurs des scènes naïves, toute de sentiment, et qui iraient fort bien à la revue ». Protectrice avec Dumas Fils, qui l'appelait d'ailleurs « maman » dans ses lettres, elle procède comme à son habitude et le recommande en secret : « Je n'ai pas voulu lui en parler avant de savoir si vous direz oui, car je crois qu'un refus lui serait désagréable. » Figure aguerrie de la littérature et consciente sans doute de la teneur de la « bluette » de son protégé, qui a pourtant publié sa célèbre Dame aux camélias il y a plusieurs années déjà, elle relativise : « Je ne lui [...] ai rien dit, ignorant s'il voudra débuter dans la revue par une bluette. Mais quelquefois les bluettes que l'on fait sans songer au public sont très heureuses, et la sienne [...] est dans ce cas. » Les demandes de George Sand montrent les rouages de l'industrie éditoriale du xixème siècle, époque à laquelle les recommandations entre écrivains prenaient toute leur importance : « Encore un mot sur Dumas. Il est occupé à faire un roman. Faut-il le pousser à vous l'offrir ou faut-il ne pas lui en parler ? [...] Il a énormément d'esprit et de talent. Ce serait une bonne acquisition pour la revue. Quel prix lui donneriez-vous ? » En dépit de cette recommandation de George Sand et de l'intérêt de Buloz pour ses publications, Dumas Fils ne donnera pas suite à ces ouvertures. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Nohant 6 mars 1876, 13,2x20,7cm, deux pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de George Sand adressée à Gustave Flaubert. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet présentant, en tête de la première page, le timbre à sec de l'expéditrice. Cette lettre a été publiée dans la correspondance complète de George Sand établie par Georges Lubin. Belle lettre rédigée par George Sand quelques mois avant sa mort et adressée à son ami de toujours, Gustave Flaubert. L'écrivaine souhaite offrir à son ami une place pour qu'il assiste à la reprise de sa pièceLe Mariage de Victorine: "Je t'écris en courant ce matin parce que je viens de recevoir de Mr Perrin avis de la 1ère représentation de la reprise du Mariage de Victorine une pièce de moi au théâtre français. Je n'ai ni le temps d'y aller ni l'envie de partir comme cela au pied levé, mais j'aurais voulu y envoyer quelques amis et il ne m'offre pas une seule place. Je lui écris une lettre qu'il recevra demain et je le prie de t'envoyer au moins un orchestre." Les lettres issues de la correspondance entre George Sand et Gustave Flaubert sont fameuses et très recherchées. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Nohant 19 semptembre 1872, 13,2x20,6cm, 20 pages 1/2 sur 21 feuillets.
Manuscrit autographe signé de George Sand rédigé à l'encre noire sur 21 feuillets de papier blanc. Ratures et corrections. Une page du manuscrit semble avoir été égarée. La version finale de cette chronique, dont le texte est conforme au manuscrit que nous proposons, a été publiée dansImpressions et souvenirs(Paris, M. Lévy, 1873). George Sand consacrera un autre article au roman de son fils dansQuestions d'art et de littératureen 1878. L'édition originale duCoq aux cheveux d'orde Maurice Sand a été publiée par Lacroix et Verboeckhoven en 1867. - Photos sur www.Edition-originale.com -
SAND Georges - Texte établi, présenté et annoté par COURRIER Nicole - Choix de variantes et étude du manuscrit par BODIN Thierry - Maquette de FIGUIERE Roland
Reference : 85216
(1982)
1982 Editions de l'Aurore 1982 - In-8 cartonné dans emboitage éditeur - 443 pages
Bon état - Dos frotté
En date du 16 mars 1922, à propos de l’anthologie des écrivains morts à la guerre.