(Paris) 3 mars 1906 | 12.40 x 16.80 cm | 3 pages 1/2 sur un double feuillet
Lettre autographe signée "Paule" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur un double feuillet à en-tête de violette et adresse du 23 avenue du Bois de Boulogne.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Charmante lettre laissant espérer un apaisement dans l'ubiquité amoureuse de Renée Vivien qui semble avoir finalement choisi Hélène de Zuylen : "Je t'envoie des vers... Les aimes-tu? Ils ne me plaisent qu'à moitié c'est déjà beaucoup! Tu as oublié que tu voulais te tuer pour moi... A part ce léger détail, tu as été parfaite Mon amie t'aime je t'adore tout est parfaitement ordonné [...]N'est-ce pas que mon amie est parfaitement bonne et charmante? Je l'aime tant, d'une façon si poignante, si simple et si bête... ce qui est, après tout, la meilleure façon d'aimer!"On sent pourtant ici un attachement toujours très profond de la Muse aux violettes pour l'Amazone : "Je baise tes mains d'autrefois et tes mains d'aujourd'hui Et je t'aime plus que je ne sais le dire." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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s. l. [Paris] s. d. [ca. 1905] | 12.50 x 16.70 cm | 4 pages sur un double feuillet
Lettre autographe signée ("Pauline" et "P.M.T.") de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête à violette argentée et à l'adresse du 3 rue Jean-Baptiste Dumas.Pliure transversale inhérente à l'envoi. Très belle lettre d'amour et de reproche rédigée après la longue séparation de deux ans et probablement au retour de Mytilène (Lesbos) :"Est-ce vraiment pour moi que tu restes demain, Tout-Petit? ... Qui le saura jamais? ... Ce doute, que le passé justifie un peu, entrave mes plus hautains élans, et fait de moi la créature misérable et triste que je suis."Renée, fragilisée par les infidélités de Natalie, a du mal à lui accorder de nouveau sa confiance ("Je ne puis croire en toi")mais continue, en dépit de sa souffrance, à lui être entièrement soumise : "Tu m'as dédaignée alors que tu aurais été pour moi la révélation miraculeuse - Tu m'as dédaignée... Et aujourd'hui, tu t'étonnes de ne point me trouver telle que tu m'aurais rêvée, toi qui n'as pas pris le soin de me façonner à ta guise! Ecoute. Tu es comme un potier qui, voyant à ses pieds un argile informe, le repousserait, et qui, plus tard, voyant un de ses élèves en fait une statue imparfaite, exhalerait en termes amers sa colère et son dédain." Tiraillée entre douleur et désir, Renée réclame pourtant son amante : "Viens demain à minuit...si tu peux... si tu veux... si Ilse n'en décide pas autrement et si ton caprice te le permet..." Ces retrouvailles ne dureront pourtant pas: déchirée entre la baronne Hélène de Zuylen et Natalie, Renée enchaînera les voyages; tour à tour en Hollande, en Allemagne, en Suisse et à Venise, elle confiera ses hésitations à Kérimé Turkhan-Pacha sa compagne épistolaire du Bosphore. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la recon
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s. l. [Londres] Le 20 mars [1900] | 9.90 x 15.20 cm | 4 pages sur un double feuillet
Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre d'amour expédiée depuis Londres alors que Renée est auprès de sa famille : «Quelle lente et lourde journée, mon tout petit ! j'en ai tout le poids sur le cur Dieu, que j'ai mal, que je m'ennuie ! Ce matin, j'avais un faible rayon d'espoir, je croyais peut-être te rejoindre bientôt, ou même tout de suite, hélas ! hélas ! hélas ! Il est arrivé ce que je craignais, j'ai dû rester On se serait étonné, on aurait trouvé ça louche, si j'étais partie tout de même.» Cela ne fait que quelques mois que Renée et Natalie se fréquentent et on peut lire ici l'importance que revêt cette relation pour la Muse aux violettes qui n'a de cesse de se flageller: «Ta pauvre lettre, où chaque mot respire la mélancolie et la souffrance, me brise le cur. Je souffre, en la lisant, tout ce que tu as souffert. Pardonne-moi, Natalie, ma bien-aimée ! Tes reproches sont si doux qu'ils me déchirent l'âme plus que toutes les récriminations amères qu'un autre être moins aimant m'aurait criées... J'ai eu tort, cent fois tort, mille fois tort, de rester pourquoi donc ai-je obéi à un fantôme de Devoir, à un spectre de Pitié qui, je ne sais pourquoi, m'obsède et vient m'ôter des heures divines que le Destin pitoyable m'accorde... La réalité, c'est l'Amour, il n'y a que lui, rien n'est en dehors de lui, et, on souffre toujours de l'avoir sacrifié à quelque chose, si sainte soit-elle...» Très belle lettre empreinte de la dévorante passion de la Muse aux violettes pour son Amazone. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se f
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s. l. [Paris] 30 mars 1905 | 11.50 x 15.90 cm | 6 pages 1/2 sur deux doubles feuillets
Lettre autographe signée «Pauline» de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur deux doubles feuillets à liseré de violettes.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle lettre d'amour évoquant l'unique roman de la Muse aux violettes, Une femme m'apparut. «Comment aurais-je pu ne point songer à toi Natalie, moi qui écrivais « Une femme m'apparut » - qui l'écrivais pour la seconde fois avec mes yeux nouveaux, et devenus plus clairs - avec mon cur plus calme et plus profond ?» Paru en 1904, ce roman - le seul de la carrière littéraire de Renée - conte les amours de la narratrice et de «Vally», Natalie Clifford Barney, de leur début à leur fin tragique et «l'apparition» de la salvatrice Hélène de Zuylen. Réconciliée avec l'Amazone, Renée entreprend de réécrire le livre qui paraîtra au début de l'année 1906: «Amélioration littéraire et stylistique? Non. Le souci de se justifier à nouveau, mais cette fois-ci face à Natalie Barney, ne fait point de doute. Les remords aussi: à présent, l'apparition qui donne son titre au livre, ce n'est plus Eva-Hélène de Zuylen, mais Lorely-Natalie Barney, et cela dès la page 2. Quand on sait que, durant l'été 1904, des retrouvailles impromptues, à Bayreuth, vinrent unir Natalie Barney et Vivien, on comprend mieux le sens de cette nouvelle version du roman, [Renée] ne fait que revenir sur son passé amoureux, pour nous en livrer une seconde version, revue et corrigée. Elle efface ainsi le choix final qu'elle avait suggéré dans la première version. Palinodie complète, et que vient confirmer le texte même des lettres que Vivien écrira à Natalie Barney en 1904 et surtout en 1905.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Cette confusion des sentiments transparaît à travers cette lettre emplie d'oxymores: «je goûte une tristesse charmante à t'évoquer [...] quand je songe à toi, j'évoque ma plus belle douleur» La tristesse - mêlée à un amour inconditionnel - est ici poussée à son paroxysme: «Ne te laisse pas attrister par ma lettre grise de ce soir. Il y a des heures ternes - ce sont peut-être les meilleures - Dans tous les cas, ce sont les plus vraies [...] Et ceux qui sont, comme tu le dis «ingrats et joyeux» sont fort à plaindre.» Vivien s'efface tout à fait au profit de son aimée, lui proposant même de vivre à sa place: «Va - si tu le peux - là où je voudrais être - à Mytilène. Je verrais l'île merveilleuse à travers tes prunelles - tu me ferais respirer tous ses parfums - A dire vrai, le courage m'a manqué pour y aller. Je n'avais plus la force ni le désir de partir ainsi.Ne peux-tu, toi, aller à Mytilène et me rapporter des roses de là-bas ?» Pourtant, c'est ensemble que les deux amantes entreprendront bientôt le voyage vers Lesbos; ce sera le dernier de leur histoire. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorab
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s. l. [Paris] Le 23 juillet (ca. 1907-1908) | 11.50 x 16 cm | 2 pages sur un double feuillet
Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à un poète, rédigée à l'encre violette sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. «Monsieur, Je viens à l'instant de défaire le paquet qui contenait votre délicat volume, où j'ai cueilli de rares fleurs de poésie. Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène. Parmi vos poèmes, je préfère: "Sa Voix", "Sa Grâce" et "Les Mains et l'Apothéose" [...] Renée Vivien.» Malgré la précision des titres évoqués, il ne nous a pas été possible d'identifier le poète à qui Vivien envoya cette lettre de remerciement. Ces titres ne sont pas sans évoquer les poèmes de la Muse aux violettes elle-même. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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s. l. [Paris] s. d. [ca 1906] | 11.50 x 15.90 cm | 4 pages sur un double feuillet
Lettre autographe signée "Paul" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à liseré de violettes. La baronne Hélène de Zuylen a adjoint un petit message manuscrit signé à la fin de la lettre : "Paule a raison vous êtes un être charmant et féerique!"Pliures transversales inhérentes à l'envoi. "Cher Tout-Petit, Ton domestique est venu dire que tu nous rejoindrais au théâtre. Mais il n'y a pas de théâtre! Peux-tu dîner avec nous jeudi ou vendredi? Si, dans la soirée de jeudi, tu n'es libre qu'après le dîner, viens nous rejoindre à n'importe quelle heure. Donne-moi un petit coup de téléphone pour me dire ce que tu feras et si je dois te faire chercher et à quelle heure? Dis à tes cheveux que je les aime." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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12 pages in8 - Ensemble en bon état (à l'exception d'une lettre avec petit manque en angle et petit trou au centre)
Belle et touchante correspondance amoureuse et amicale: 4 lettres de 1907, 1 de 1909, 1 de 1925 - Joint un petit manuscrit autographe intitulé Luceat sur une page in8 et qui se termine ainsi "Va-t-en, enfant, va-t-en, la Mort est une femme" - Toutes ces belles lettres parlent de ses sentiments pour elle, amoureux en 1907, ("il n'y a pas quatre heure que vous étes partie, et il y a si longtemps"), amicaux ensuite -A noter une longue lettre de 1907 qui relate une anecdote concernant Beethoven, qu'il tient de Catulle Mendès "qui prétend tenir l'histoire de Richard Wagner" - Beethoven dirigeait une des ses symphonie à Vienne: "Il se trouva trois mesures en avance et tous les musiciens avait fini"..."le vieux maitre continuait de battre"; les musiciens firent semblant de jouer et le public attendit pour applaudir...[Il s'agit sans doute de l'épisode du 7 Mai 1824, quand Beethoven sourd exécutait la 9eme symphonie au théatre Kartnetor à Vienne] - Important témoignage -
René Georges HERMANN-PAUL - [Paris 1864 - Saintes-Marie-de-la-Mer 1940] - Peintre et illustrateur français
Reference : 34678
1 page in8 - adresse au dos - bon état -
Il aimerait être fixé "sur les prix des différents tirages de Génie et fumisteries du divin" [de Montherlant - 1928 - avec frontispice d'Hermann-Paul] - La société d'édition "Le Balancier", de Liège, en Belgique, serait sans doute souscripteur de 2 ou 3 grand papier -
René Georges HERMANN-PAUL - [Paris 1864 - Saintes-Marie-de-la-Mer 1940] - Peintre et illustrateur français
Reference : 34679
1 page in8 - adresse au dos - bon état -
Mr Colas étant absent, il n'a pu être renseigné sur les retouches demandées - Si la correction est possible, il la fera volontiers - Quant à l'original, il est chez lui - Il ne pensait pas qu'il le réclamerait puisqu'il ne l'avait jamais demandé - [à propos de l'ouvrage de Montherlant: "Génie et Fumisterie du Divin" dont il a réalisé le frontispice] -
René Georges HERMANN-PAUL - [Paris 1864 - Saintes-Marie-de-la-Mer 1940] - Peintre et illustrateur français
Reference : 34680
1 page in8 - bon état -
Il lui envoie l'épreuve de la gravure pour le livre de Montherlant [Génie et Fumisterie du Divin] - Il en profite pour lui dire qu'il n'a pas reçu le chèque de 2000 frs promis -
René Georges HERMANN-PAUL - [Paris 1864 - Saintes-Marie-de-la-Mer 1940] - Peintre et illustrateur français
Reference : 34681
1 page 1/2 in8 - bon état -
Il a pris rendez vous avec Ducros et Colas pour aller faire "les essais de couleurs pour le bois du Génie et Fumisteries du Divin" - Après recherche, il s'est décidé à prendre pour sujet "une danseuse dans un mouvement de danse flamenco" - "Elle est vue jusqu'aux genoux derrière un homme chauve genre "Gallo" (le divin)" - Le tout en 4 couleurs "noir, rose violacé, gris bleu et rose" - Il espère que Montherlant et lui seront satisfaits -
René HUYGUE (1906-1997) - Ecrivain, Conservateur du Musée du Louvre, Psychologue, Philosophe, membre de l'Académie Française.
Reference : 8568
1 carte de visite autographe (90 x 115). Petite mouillure ayant fait baver l'encre sur un mot.
Réponse à des vux, référence au sauvetage du Marché Saint-Germain. Le bandeau "BOUQUINERIE AURORE" visible sur le scan n'est bien-sûr pas présent sur le document original, il n'a été placé ici que pour garder le caractère unique du document.
Alger Edmond Charlot 1942 Grand In8 - broché - papier en partie décollé au dos - rousseurs - non paginé - 3 dessins de l'auteur - Envoi autographe de René Jean Clot à Jean Giono .Écrivain , peintre et graveur J.R. Clot ( 1913/1997) fut , entre autre , peintre officiel de le 2e Division Blindée de la France Libre .
Moyen Dédicacé par l'auteur
René-Jean CLOT - [Ben Chicao 1913 - Clermont-Ferrand 1996] - Ecrivain français
Reference : 35107
1 page in8 - trés bon état -
Il vient de retrouver l'Observateur et le papier promis - Il s'excuse d'écrire court car il est attelé à un livre qui l'entraine ou le laisse en route: "je vois mon sujet à ma gauche ou à ma droite" - Le 5 mars, ils pourraient aller diner au restaurant - Il l'espère en bonne santé avec Cassilola - "Peut-être pourrons nous voir ses toiles?" - Il attend de lui une bonne influence pour se remettre à écrire des poèmes et lacher ses gros livres "avec leurs entrailles de sang" -
René JEANNE - [1887 - 1969] - Ecrivain,historien du cinéma et acteur français
Reference : 33240
1 page in8 - bon état - En tête du Petit Journal -
Il a bien reçu son chèque de 3687 francs pour les droits d'auteur de "Tu seras star" et l'en remercie - On joint un tiré à part de la jaquette de ce livre -
René JEANNE - [1887 - 1969] - Ecrivain,historien du cinéma et acteur français
Reference : 33241
2 pages in8 - bon état - En tête du Grand Hotel de la Poste à Gérardmer -
Il a reçu les exemplaires du contrat de "Tu seras star" et lui en retourne un exemplaire signé - Il remercie du chèque de 3000 francs joint -
René JEANNE - [1887 - 1969] - Ecrivain,historien du cinéma et acteur français
Reference : 34703
3 pages in8 - bon état - En tête "Le Petit Journal" -
A propos de son ouvrage "Tu seras Star" : il a tardé à lui donner des nouvelles de Bécan (l'illustrateur) car il ne parvenait pas à le joindre - Il peut lui faire parvenir le texte chez lui, rue Laferrière, et Bécan se mettra immédiatement au travail - Ainsi les illustrations seront prêtes le 31 octobre - Il regrette que parmi les ouvrages annoncés dans les Nouvelles littéraires, "Tu seras Star" n'apparaisse pas - "Hélas! Trois fois hélas!" -
René LALOU (1889-1960) - Essayiste, historien de la littérature et traducteur de Shakespeare, Keats et Poe.
Reference : 8571
1 L.A.S. (208 x 135) 1/2 page. Très bon état.
Envoi d'invitations pour une conférence de l'auteur sur Benjamin Constant à la Salle Gaveau. Le bandeau "BOUQUINERIE AURORE" visible sur le scan n'est bien-sûr pas présent sur le document original, il n'a été placé ici que pour garder le caractère unique du document.
Paris chez Mme Veuve Jules renouard, 1859- 1867. 9 volumes in-8 brochés (24 x 16 cm), couverture beige titrée en noir, impression sur papier vergé par Lahure, non rogné, table des matières et table analytique des matières dans le dernier volume. Rousseurs claires inégalement surtout dans les marges, petits manques de papier sur le dos sans gravité. Bon état général. Les Mémoires du marquis d'Argenson et son Journal inédit ont été publiés dans la Bibliothèque elzévirienne en 1857-1858, 5 vol., mais cette nouvelle édition donnée par la veuve Renouard, a été fortement augmentée sous le titre Journal et Mémoires (1861-1867), et demeure fort rare. C'est un document des plus précieux sur l'histoire politique et morale du règne de Louis XV. Le marquis d'Argenson fut Secrétaire d'État aux Affaires étrangères de Louis XV de 1744 à 1747, mais il est surtout connu pour ses travaux littéraires et historiques.-7100g.C. - Bel ensemble homogène et complet des neuf volumes.
1 page in8 - bon état - En tête: "La Connaissance - Revue" -
A-t-il un exemplaire en grand papier de "Sept parmi les hommes" et à quel prix? -
2 pages in4 - bon état -
Il prend beaucoup de plaisir à lire son Marco [Polo] - une "érudition épatante, sans ennui,...[qui] ne cherche nullement à éblouir le pauvre lecteur" - Mais dans le "genre récits de voyages dictés à des secretaires", pourquoi a-t-il omis les "cinq plus grands voyageurs du Moyen Age": "Abou Zaid Hassan", "Ibn Fozlan", "Abou Hassan", "Ibn Djobeir", et surtout "Ibn Batoutah" ? - Il cite leurs exploits et termine: "Mais vous savez tout cela...et j'ai vraiment honte de vous envoyer ces notes..."-
2 pages in4 - bon état -
Amusante lettre: Il lui reproche de l'avoir abandonné en étant parti en voyage sans lui dire ou et de l'avoir laisser imaginer qu'un Zoulou avait décortiqué ses cotelettes et détaillé en "filets mignpns" les joues d'Amandine - Ce n'est pas de l'amitié que de laisser un vieil ami trés éprouvé sans un signe - Il a du lire ce qu'il a écrit du Mexique - "Le Prix de 1 franc ne m'a pas déhonoré au contraire" - Il n'a eu que "coups de chapeaux" et sourire de ceux qui l'ont vu à la télévision - Livret [du Mandarin] 4 :Une "Venise" gratinée approche, mais peut être que le cuisinier T'Sert "trouvera la sauce trop fade" - Puis en décembre, un "grand livret [du Mandarin 5], Le Christ aux Romans" -
René MOUTARD-ULDRY et Louis LEYGUE - [Bourg-en-Bresse 1905 - 1992] - Sculpteur et graveur français
Reference : 33112
Genève - Les Cahiers d'Art - Documents - numéro 134 - 1960 - 1 plaquette petit in4 agraphée de 16 pages -
Belle documentation complétée par des notes autographes de Louis Leygue aux pages 9, 10 et 11 - On joint une carte de visite autographe de Louis Leygue adressant cet "opuscule" -
1 page in12 - bon état -
Il est très touché de son envoi et de la belle dédicace - Jacques DEVAL (ou Jacques Boularan) (1866 - 1972) était un dramaturge, scénariste et réalisateur français par ailleurs père de Gérard de Villiers -
René ROCHER - [Paris 1890 - 1946] - Acteur et metteur en scène français
Reference : GF30817
4 pages in4 - bon état -
1 - Il expose ses difficultés financières et ses démêlés avec le fisc pour le théatre Antoine - Il lance un SOS - Il lui faut absolument 10 000 francs et tout de suite - Il fait appel à son amitié - Il lui fera 4 traites pour le rembourser - 2 - Il lui demande de ne pas l'oublier - "Mon doux percepteur a refusé tout acompte.. et exige immédiatement la totalité" de la dette - "L'existence m'emmerde...je ne vous le cache pas" - 3 - Il le remercie de tout coeur et propose les date de remboursement ..- Jacques DEVAL (ou Jacques Boularan) (1866 - 1972) était un dramaturge, scénariste et réalisateur français par ailleurs père de Gérard de Villiers -