‎La grandeur de la France.‎

‎Paris Albin Michel 1992 1 vol. broché in-8, broché, 293 pp. Envoi de l'auteur à Jean Mauriac, avec quelques annotations au crayon de ce dernier.‎

‎La maison de famille.‎

‎Paris L'Harmattan 2007 1 vol. broché in-8, broché, 283 pp. Carton autographe signé de l'auteur adressé à Jean Mauriac : "dans le souvenir du "château" de Péro et des années vécues auprès du Général". Bon exemplaire.‎

‎Asile exil.‎

‎Paris Editions de la Différence, coll. "Littérature" 1987 1 vol. broché in-8, broché, couv. à rabats, 141 pp. Edition originale de ce recueil de poèmes, prix Mallarmé 1987. Très bon état.‎

‎Le feu du gel. ‎

‎ Lyon : Henneuse, 1959. un volume 14x19cm broché de 66 pages. Bandeau avec une citation de Norge. Edition originale sur papier courant après 30 exemplaires numérotés avec un envoi autographe signé de l’auteur à la poétesse Andrée Barret. Bon état. ‎

‎Sang et raisons d'une présence.‎

‎Paris Seghers, coll. "Poésie 53" 1953 1 vol. broché plaquette in-12, agrafée, couverture à rabats en couleurs sur fond crème, 42 pp. Edition originale. Envoi de l'auteur à G.-E. Clancier. Dos et couverture légèrement jaunis, sinon bon état.‎

‎Si Reims m'était croqué... Le Who's who rémois [ Edition originale - Livre dédicacé par l'auteur ] ‎

‎Recueil de la série des "croqués" publiée par Reims-Hebdo complétée par quelques caricatures inédites, 1 vol. in-8 br., Presses de l'Atelier Graphique, 1977‎

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‎Remarquable exemplaire dédicacé par l'auteur "à Jacques Faizant, qui a réalisé la préface de ce livre avec la gentillesse et le brio qu'on lui connaît. Ta collaboration m'a permis de rencontrer un succès (local) au-delà de mes espérances. Respectueux souvenir de l'élève au maître, et en espérant le retrouver sur un vélo pour avoir le temps de le remercie de vive voix. Bon exemplaire en très bon état, dédicacé au célèbre dessinateur.‎

‎ Lettre autographe signée à Charles Joatton ( spécialiste de Lamartine), datée de Paris, du 2 juillet 1951, à l'entête de la Revue Historique du droit français et étranger. 2pp. in-8°. ‎

‎ Perrat regrette de n'avoir pu assister à la Fête aux Charteux, évoque ses nombreux travaux, en Afrique, Congrès à l'étranger, le séjour traditionnel en Forez, il ne lui reste que peu de temps pour aller à Lyon. Il annonce à Joatton qu'il s'est “ laissé embarqué par Abel Lefranc dans l'édition du “ quart livre“ de Rabelais, dont un premier fascicule paraitra, (il) l'espère, à la fin de l'année….“ ‎

‎Cette lettre accompagne un court article de Perrat :Le papyrus I B de Bale , In-8° de 3pp., sous couverture muette beige, avec envoi autographe signé de Perrat à Joatton sur la couverture.Perrat fut Archiviste paléographe (promotion 1926) membre de l'école française de Rome, professeur à l'école des chartes (chaire de paléographie) ,a été archiviste aux archives nationales, secrétaire de l'école des chartes, chargé de cours à la faculté des lettres de Paris, professeur à l'école des chartes (chaire d'histoire des institutions politiques, administratives et judiciaires de la France) et Secrétaire de rédaction de la Revue historique de droit français et étranger.(GrBO) ‎

‎Les Souhaits ridicules. Conte en vers.‎

‎Paris Imprimerie Union 1962 1 vol. relié in-4, demi-basane, dos à nerfs, couvertures conservées, non paginé. Plaquette de vœux éditée par l’Imprimerie Union, avec une belle eau-forte originale signée de Claude Bogratchew. Tirage limité à 222 exemplaires sur vélin d’Arches. Envoi de l’illustrateur. Dos passé et un peu frotté, sinon bon état intérieur.‎

‎La flemme.‎

‎Julliard Paris 1961 In-12 ( 185 X 120 mm ) de 194 pages, broché. Edition originale, exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur à Hélène CINGRIA.‎

‎Lieux-dits‎

‎La Chaux de Fonds VWA 1984 In-8 Agrafé Edition originale ‎

‎Edition originale constituée par ce tiré à part de la revue VWA. La couverture portant le nom de l'auteur, le titre et le nom de la revue est de la main de Perrelet. ENVOI autographe signé de l'auteur à Pieyre de Mandiargues. Très bon exemplaire 0‎

‎Criquet habillé en soldat. Ses cahiers recueillis et illustrés par Maurice Perret-Carnot.‎

‎ 1931 Paris, Nouvelles Editions Argo, 1931; grand in-8° carré, couverture grise illustrée en noir avec titre en noir et rouge au 1er plat, titre en noir au dos; 383pp. Illustré d'un frontispice et de dessins en noir dans le texte.Dos très légèrement jauni. Bon exemplaire. ‎

‎Hommage autographe signé de l'auteur au 1er feuillet blanc. (CO1) ‎

‎Grands chevaux et dadas. Souvenirs‎

‎Paris Gallimard 1975 In-12 Broché Edition originale Dédicacé par l'auteur‎

‎Edition originale. Un des 35 premiers exemplaires numérotés sur pur fil Lafuma Navarre. Bon 0‎

‎L.A.S. à “monsieur Hédiard”.‎

‎1 p. in-4 sur papier rose, s.d. D’une écriture un brin désordonnée... “je pose le flacon pour prendre la plume. Je me sens mieux. Avec ce marché-là je vais peut-être attaquer gentiment la préface. La grandeur dans la soupe la soupe dans le képi et la servitude au bout de mes bottes. Merci de tout coeur...‎

‎Les Biffins de Gonesse‎

‎Paris Gallimard 1961 In-12 Broché Edition originale Dédicacé par l'auteur‎

‎Edition originale. Exemplaire du service de presse portant un laconique ENVOI AUTOGRAPHE signé de l'auteur. Bon 0‎

‎Rapport sur le paquet de gris.‎

‎Paris Aspects de la France 1964 1 vol. Broché gr. in-8, broché, couverture à rabats, 35 pp. Edition originale illustrée de 2 vignettes par Collot. Exemplaire sur fleur d'alfa avec un envoi de l'auteur. Bon exemplaire.‎

‎Anthologie de la Poésie érotique. Friandises verbales de l' Antiquité à nos jours.‎

‎S.I., NiL éditions, 1995. fort volume in-8 broche, 671 pages, avec des dessins et reproductions, couverture illustree plastifiee à rabats.‎

‎Bel exemplaire. [P-32] ‎

‎Sérénité d’aimer. [ Livre dédicacé par l'auteur ]‎

‎Préface de Jean-Michel Renaitour, 1 vol. in-8 br., Les Presses du Monteil, 1979, 109 pp.‎

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‎Bel envoi de l’auteur à Jean Bernard. Il s’agit du grand médecin, poète, humaniste, membre de l’Académie Française, le professeur Jean Bernard. Bon exemplaire enrichi d’un envoi de l’auteur à un dédicataire prestigieux Avec signature de l'auteur‎

‎LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE par Henri Perreyve. Adressée à mon bon petit ami ‎

‎Paris 0 21x13,5 1 lettre manuscrite de 10 lignes signée par Henri Perreyve, datée du 31 décembre 1861? à Paris (feuillet format: 210 x 135). Lettre relative à ses disponibilités pour recevoir son ami: '' Je vous recevrai pour le bien de votre chère âme...''. Henri Perreyve, Paris, 1831- 1865, prêtre, représentant du catholicisme libéral, et professeur français ‎

‎Très bon Pas de couverture ‎

‎Le livre d'Ophélie.‎

‎Lausanne, Payot, collection poétique, 1979. Petit in-8 broché carré de 78-[2] pages, couverture aubergine imprimée à rabats. Très belle condition. ‎

‎ Recueil de poèmes enrichi d'un joli envoi autographe signé de l'auteur à Isabelle Martin, la remerciant "d'inviter si généreusement les poètes dans les pages du Journal de Genève". ‎

‎Lettres perdues.‎

‎Lausanne, sans nom, 1971. In-4 broché de 66-[6] pages, couverture brun alezan clair imprimée à rabats. ‎

‎Illustré de 3 dessins en gris d'Anne-Marie Jaccottet. A la suite de la parution des Lettre perdues, l'ensemble de l'oeuvre d'Anne Perrier fut couronné par le Prix Rambert. Notons encore qu'elle reçut en 2012, des mains de Frédéric Mitterand au ministère de la culture à Paris, le Grand Prix National de la Poésie. Edition hors commerce, imprimée "pour le plaisir d'un ami des arts et de la poésie et de ceux qui les aiment" et enrichie d'un envoi autographe signé en rapport; cet envoi est en effet adressé à Isabelle Martin, journaliste culturelle, qui, selon les termes de l'envoi, "accueille avec tant d'amitié les écrivains et particulièrement ces mal-aimés de notre temps: les poètes". Tirage total à 250 exemplaires numérotés, le nôtre un des 50 sur vélin d'Arches pur chiffon filigrané à la cuve (37). ‎

‎Le Buste avec ses rapports avec la taille chez les Criminels. [ Livre dédicacé par l'auteur ]‎

‎Avec 20 illustrations dans le texte, dont une en couleurs, 1 vol. in-8 br., extrait des Archives d'anthropologie criminelle et de médecine légale, A. Rey & Cie, Lyon, 1910, 68 pp.‎

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‎Edition originale. Bel envoi de l'auteur au colonel Maurice Nadal. Etat satisfaisant (couv. fort. frottée) pour ce titre rare.‎

‎Chansons pour vous, chansons pour moi [ Edition originale - Livre dédicacé par l'auteur ]‎

‎Préface de Georges Riond, un des 50 exemplaires sur papier alfa mousse numérotés de 1 à 50, 1 vol. in-8 br., La Pensée Universelle, Paris, 1979, 125 pp.‎

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‎Très bel envoi de l'auteur à Albert Rèche. Bel exemplaire‎

‎Histoire méconnue de ma vallée.Tome II. Pont-Saint-Vincent.‎

‎ 1989 Nancy, Christmann, 1989 ; in-8 broché, couverture illustrée en couleurs, titre en noir; 176pp., illustrations dans le texte dont dessins de Daniel Champeaux.‎

‎ Envoi autographe signé et lettre autographe signée de l' auteur au préfacier Jean Vartier. ( CO1) ‎

‎Histoire méconnue de nos villages. Toulois - Saintois. Tome III.‎

‎ 1983 Nancy, Imprimerie Christmann, 1987; in-8°, brochés, couverture blanche illustrée au 1er plat d'une photographie en couleurs, titre en noir au dos et 1er plat; 247pp. illustrations photographiques dans le texte et et dessin de Daniel Champeaux.Bon exemplaire de l' édition originale.‎

‎Ce tome 3 renferme : Introduction . Battigny. Dolcourt. Favières. Gelaucourt. Saulxerotte. Selaincourt. Le massif Forestier. Bibliographie.Bel et long envoi autographe signé de l'auteur à l' écrivain Lorrain Jean Vartier. Tome 3 seul.(CO2B) ‎

‎Chronique Musicale. [ Manuscrit autographe signé de 12 pp. in-8, pour un article paru dans la Revue Européenne du 1er Juin 1860 ] "Le Théâtre-Lyrique avait inauguré par Orphée sa saison d'hiver, il vient d'ouvrir par Fidelio sa saison de printemps. Après avoir fêté tour à tour Weber, Mozart et Gluck, il a voulu rendre les mêmes honneurs à Beethoven. L'intention est également louable ; mais je crains que le succès ne soit point égal. Populaire en Allemagne, accueilli avec enthousiasme en Angleterre, la partition de Fidelio n'a jamais pu s'acclimater sur nos scènes françaises. Faut-il en accuser le goût de notre public ? [ ... ] C'est dans la faiblesse de la pièce sur laquelle Beethoven a écrit la partition de Fidelio qu'il faut donc chercher la cause de ce constant insuccès. Le triste mélodrame de Bouilly, mis d'abord en musique par Gaveaux, n'était pas de nature à inspirer Beethoven. Son génie plane sur les hauteurs sublimes de la Symphonie Pastorale, de la Symphonie Héroïque ; il étouffe emprisonné dans les murs étroits d'une fable vulgaire, sans vraisemblance, sans intérêt, sans passion." [ Suit une analyse de l'histoire de Fidelio et de sa réception par le public français ] "L'exécution de Fidelio est inférieure à l'exécution d'Orphée et des noces de Figaro. L'orchestre, sur lequel pèse ici une grande part de responsabilité, s'est montré parfois, notamment dans l'ouverture, au-dessous de sa tâche. Mme Viardot n'a pu trouver dans le rôle de Fidelio les puissants contrastes, la vive passion du rôle d'Orphée. [...] Le rôle entier paraît d'ailleurs écrit sur un registre trop élevé pour la voix de Mme Viardot, et bien que cette voix soit douée d'une étendue exceptionnelle, elle n'atteint cependant les notes les plus élevés qu'à l'aide d'un déchirement douloureux. Le personnage de Fidelio exige, en outre, de la jeunesse ; sous l'habit du jeune paysan qui surprend l'amour de la fille du geôlier, Mme Viardot nous a fait regretter l'art avec lequel elle portait la tunique, la chlamyde et le cothurne antiques. M. Battaille chante le rôle de Rocco en musicien consommé et avec un grand sentiment du style ; Mlle Faivre montre de l'intelligence et la finesse, mais une finesse qui touche parfois au maniéré ; les autres artistes ne sont point de taille se mesurer à cette partition. [...] L'artiste chargé de représenter Ludovic Sforza a failli plus d'une fois, par l'étrangeté de ses allures, amener dans ce sombre drame un élément tout à fait imprévu, l'élément comique. Quel que doive être le succès de Fidelio, il faut savoir gré au Théâtre-Lyrique de cette tentative. [...] Il est assez curieux de voir une scène musicale, qui marche au quatrième rang, donner aux autres cet exemple du sentiment de l'art et du respect au public dont on ne craint point ailleurs de flatter les caprices et les inexcusables fantaisies. Il semble pour cela que tous les moyens soient bons, et l'on a répondu à tout quand on a dit : cela fait de l'argent. Avec ce mot là on a voulu absoudre un scandale musical qui s'est produit l'autre semaine dans la salle Ventadour. Le Théâtre-Italien a représenté l'Orphée aux Enfers de M. Offenbach.[...]" Il évoque ensuite l'Opéra-Comique et M. Gevaërt, mais aussi Donizetti : "la gloire de Donizetti ne recevra pas non plus un nouveau lustre de la représentation du petit ouvrage inédit joué sous le nom de Rita ou le Mari battu. On peut même dire que la musique de Donizetti a passé presque inaperçu au milieu des rires provoqués par les plaisanteries, un peu au gros sel, dont la pièce et semée. Il est vrai que l'exécution musicale laisse beaucoup à désirer.. [...] Seule, Mme Faure-Lefebvre ne peut suffire à tout. Elle a joué avec infiniment de grâce et l'esprit, trop d'esprit peut-être, un rôle bien invraisemblable pour elle, puisque Rita a fait la double faute d'épouser à la fois un niais et un butor. [ ... ] On dit que le rôle de Rita sera le dernier rôle créé par Mme Faure-Lefebvre et qu'elle doit prochainement quitter le théâtre. Ce sera une grande perte pour l'Opéra-Comique." ‎

‎Manuscrit signé de 12 feuillets in-8 oblong rédigés au recto, pour un article paru dans la Revue Européenne du 1er Juin 1860, tome IX, pp. 409-413 : Intéressant manuscrit autographe signé par l'écrivain et critique Emile Perrin (1814-1885), alors ancien directeur de l'Opéra Comique (1848-1857) et futur directeur de l'Opéra (1862-1871) puis Administrateur général de la Comédie Française (1871-1885). On relève les annotations d'imprimeur (noms des typographes). Son analyse de Fidelio et de sa réception en France sont très informées. "Le Théâtre-Lyrique avait inauguré par Orphée sa saison d'hiver, il vient d'ouvrir par Fidelio sa saison de printemps. Après avoir fêté tour à tour Weber, Mozart et Gluck, il a voulu rendre les mêmes honneurs à Beethoven. L'intention est également louable ; mais je crains que le succès ne soit point égal. Populaire en Allemagne, accueilli avec enthousiasme en Angleterre, la partition de Fidelio n'a jamais pu s'acclimater sur nos scènes françaises. Faut-il en accuser le goût de notre public ? [ ... ] C'est dans la faiblesse de la pièce sur laquelle Beethoven a écrit la partition de Fidelio qu'il faut donc chercher la cause de ce constant insuccès. Le triste mélodrame de Bouilly, mis d'abord en musique par Gaveaux, n'était pas de nature à inspirer Beethoven. Son génie plane sur les hauteurs sublimes de la Symphonie Pastorale, de la Symphonie Héroïque ; il étouffe emprisonné dans les murs étroits d'une fable vulgaire, sans vraisemblance, sans intérêt, sans passion." [ Suit une analyse de l'histoire de Fidelio et de sa réception par le public français ] "L'exécution de Fidelio est inférieure à l'exécution d'Orphée et des noces de Figaro. L'orchestre, sur lequel pèse ici une grande part de responsabilité, s'est montré parfois, notamment dans l'ouverture, au-dessous de sa tâche. Mme Viardot n'a pu trouver dans le rôle de Fidelio les puissants contrastes, la vive passion du rôle d'Orphée. [...] Le rôle entier paraît d'ailleurs écrit sur un registre trop élevé pour la voix de Mme Viardot, et bien que cette voix soit douée d'une étendue exceptionnelle, elle n'atteint cependant les notes les plus élevés qu'à l'aide d'un déchirement douloureux. Le personnage de Fidelio exige, en outre, de la jeunesse ; sous l'habit du jeune paysan qui surprend l'amour de la fille du geôlier, Mme Viardot nous a fait regretter l'art avec lequel elle portait la tunique, la chlamyde et le cothurne antiques. M. Battaille chante le rôle de Rocco en musicien consommé et avec un grand sentiment du style ; Mlle Faivre montre de l'intelligence et la finesse, mais une finesse qui touche parfois au maniéré ; les autres artistes ne sont point de taille se mesurer à cette partition. [...] L'artiste chargé de représenter Ludovic Sforza a failli plus d'une fois, par l'étrangeté de ses allures, amener dans ce sombre drame un élément tout à fait imprévu, l'élément comique. Quel que doive être le succès de Fidelio, il faut savoir gré au Théâtre-Lyrique de cette tentative. [...] Il est assez curieux de voir une scène musicale, qui marche au quatrième rang, donner aux autres cet exemple du sentiment de l'art et du respect au public dont on ne craint point ailleurs de flatter les caprices et les inexcusables fantaisies. Il semble pour cela que tous les moyens soient bons, et l'on a répondu à tout quand on a dit : cela fait de l'argent. Avec ce mot là on a voulu absoudre un scandale musical qui s'est produit l'autre semaine dans la salle Ventadour. Le Théâtre-Italien a représenté l'Orphée aux Enfers de M. Offenbach.[...]" Il évoque ensuite l'Opéra-Comique et M. Gevaërt, mais aussi Donizetti : "la gloire de Donizetti ne recevra pas non plus un nouveau lustre de la représentation du petit ouvrage inédit joué sous le nom de Rita ou le Mari battu. On peut même dire que la musique de Donizetti a passé presque inaperçu au milieu des rires provoqués par les plaisanteries, un peu au gros sel, dont la pièce et semée. Il est vrai que l'exécution musicale laisse beaucoup à désirer.. [...] Seule, Mme Faure-Lefebvre ne peut suffire à tout. Elle a joué avec infiniment de grâce et l'esprit, trop d'esprit peut-être, un rôle bien invraisemblable pour elle, puisque Rita a fait la double faute d'épouser à la fois un niais et un butor. [ ... ] On dit que le rôle de Rita sera le dernier rôle créé par Mme Faure-Lefebvre et qu'elle doit prochainement quitter le théâtre. Ce sera une grande perte pour l'Opéra-Comique." ‎

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‎Intéressant manuscrit autographe signé par l'écrivain et critique Emile Perrin (1814-1885), alors ancien directeur de l'Opéra Comique (1848-1857) et futur directeur de l'Opéra (1862-1871) puis Administrateur général de la Comédie Française (1871-1885). On relève les annotations d'imprimeur (noms des typographes). Son analyse de Fidelio et la présentation de sa réception en France sont celles d'un critique très informé. Manuscrit provenant du fonds Dentu (l'éditeur Edouard Dentu prit la direction de la Revue Européenne de 1859 à 1862).‎