Rua Dom Aguirre 41, Centro
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SP Brazil
E-mail : knoisette@gmail.com
Phone number : 11 993 805 830Paris, 1945, éditions du Pavois. In-4 de 330 x 270 mm, 245 pp., reliure plein vélin. Avec 43 lithographies de Jo Merry (pseudonyme de René Mérigeault), dont 12 hors-texte occupant une pleine page. L'un des 40 exemplaires imprimés sur papier Orient, celui-ci portant le n° 39. Exemplaire solide. Pages bien conservées, intérieur frais. Complet, avec tous les textes, lithographies originales et passages en typographie rouge, exempt de marquages. Quelques rousseurs aux tranches et gardes. Petits trous sans gravité sur l'extérieur des chasses et aux extrémités des mors. Paru pour la première fois en 1930 et encore réédité aujourd'hui, ce roman de flibuste est considéré comme l'un des meilleurs livres de son auteur. Les éditions du Pavois en ont fait une réédition luxueuse en 1945 avec 450 exemplaires sur papier de Rives, 40 exemplaires sur papier Orient et 10 pur chiffon. Si les exemplaires sur Rives se trouvent assez facilement, les exemplaires Orient sont beaucoup plus rares et recherchés.
Avec ses pages incroyablement fraîches, il fera honneur à toutes les collections d'amateurs de flibuste, d'histoire de France ou tout simplement de merveilleux.
Paris, A. Romagnol, 1905. Tirage de tête du format in-8 soleil, l'un des 130 numérotés, celui-ci portant le numéro 52. Plaquette in-8 de 217 x 144 mm pour 17 pp. Relié demi-maroquin havane à coins tirant sur l'anthracite, dos lisse avec nom d'auteur et titre en doré séparés d'un tiret entre deux demi-cercles dorés, fleurons gravés ton sur ton aux motifs feuillus, date en queue en doré. Plats reliés à la Bradel avec triple filet doré et papier à motif verdoyant et ocre-rouge. Gardes colorées marbrées au verdoyant turquoise. Gardes blanches, couverture originale conservée en bon état, avec mention des illustrations et gravures en couleur par Pierre Vidal et une gravure noir et blanc de l'auteur. Justification du tirage, livre imprimé sur 17 pp. + 10 illustrations montrées en deux états, noir et blanc puis couleur, en feuillets hors-texte. Texte illustré et encadré de filets verdoyants à motifs sobres. Nombreuses rousseurs au fil du livre. Papier en bon état, bloc de texte solidement relié. Somptueuse reliure d'art.
Rare tirage de la "Collection de l'Académie Goncourt" qui a permis de consacrer des plaquettes, chefs-d’œuvre de raffinement et de détail, à des nouvelles de Daudet auparavant publiées dans des recueils, La comtesse Irma étant issue du recueil Les femmes d'artistes publié chez Lemerre quelques années plus tôt.
Paris, Gallimard, 1927. Édition originale numérotée. L'un des 170 exemplaires sur vélin d'Arches, celui-ci portant le numéro 121. Grande brochure in-4 de 25,5 x 20 cm pour 40 pp. plus (2 ff.). Exemplaire de la Casa Garraux, la plus grande librairie française de São Paulo des années 1860 à la fin des années 1920, dont le tampon figure au premier contreplat. Deux feuillets non paginés, faux-titre, liste d'ouvrages du même auteur, page de croquis d'André Breton en fac-similé, page de titre avec traces du fac-similé en transparence, justification du tirage. Deux feuillets non paginés après le texte. Exemplaire en état moyen. Tache d'humidité en couverture près de la marge, dos usé, ensemble jauni (sauf le fac-similé), coupes latérales usées, coupes au bas des pages de hauteur variable, nombreuses rousseurs.
Importante édition originale de l'un des textes les plus recherchés du chef de file du surréalisme.
Paris, Gallimard NRF, 1928. Édition originale. Grand in-8 de 248 x 198 mm pour 72 pp. et 77 planches noir et blanc non paginées. Relié demi-maroquin tabac à coins. Dos à 5 nerfs, nom d'auteur et titre frappés en caractères d'imprimerie dorés, année en doré en queue. Plats à motifs marbrés multicolores à prédominance ocre-orange. Exemplaire numéroté sur papier courant, celui-ci le n° 845, après 18 grands papiers. Signature de l'ancien propriétaire à la garde blanche. Imprimé sur papier couché. Achevé d'imprimer à la date du 11 février 1928 par Aulard, Iung et Cie.
Légère ondulation aux trois premières pages, couvertures originales non conservées, sinon en excellent état.
Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes, 1945. Petit in-8 de 197 x 148 mm, 50 pp. Première édition dans le commerce, l'édition originale datant de 1938. Exemplaire de tête portant le numéro 3, soit non seulement l'un des 10 exemplaires sur Chine mais encore l'un des 3 exemplaires dits de passe, comme l'éditeur le signale à la main par une mention au crayon. Broché, couverture illustrée rempliée. Plat de couverture orné d'une vignette d'Henri Matisse. Lettrine rouge en début de texte, pagination en rouge au bas des pages.
En très bel état. Discret morceau d'adhésif à l'arrière de la coiffe, sinon solide et frais.
Paris, Grasset, 1926. Édition originale. Tirage de tête, l'un des 10 hors commerce sur papier pur fil, justifié comme "Exemplaire pur fil H.C. VIII". Envoi autographe de l'auteur à Marinette Prado, épouse de son ami Paul Prado. In-12, 194 x 130 mm pour 362 pp. Relié plein maroquin havane avec charnières à la Bradel. Dos lisse, nom d'auteur et titre en caractères d'imprimerie dorés séparés d'un mince trait doré, encadrés de deux filets dorés, initiales en doré en queue, filets dorés à la coiffe et à la queue. Tranchefile. Gardes pourpres à motifs de trouées violettes, couverture brochée préservée. Dédicace de Cendrars à la page blanche suivante, au stylo bleu : "à Marinette, ce méchant livre, gage de ma bonne amitié. Blaise Cendrars 1926". Page de faux-titre, catalogue de titres déjà parus, page de titre, justification du tirage. Dédicace à l'éditeur de 1917 bien présente. Roman parmi les plus connus, si ce n'est le plus connu, de Cendrars, Moravagine est une oeuvre complexe. Épopée de destruction qui inclut Goya, Bosch et Dante, le titre raconte l'histoire étrange d'un homme qui détruit, brise et pulvérise tout ce qui le lie et l'opprime. On y découvre de la folie, de la révolte, un crime gratuit, de la fuite dans les rêves, du sexe, de la violence et le constat perpétuel de l'absurdité du monde sur fond de conflit entre liberté et nécessité. Rédigé pendant la Première Guerre mondiale, Moravagine reflète le courant nihiliste qui se fera jour pendant les années 1920. Une inspiration qui n'empêchera pas Cendrars de connaître de vifs moments de bonheur. "C’est chez le libraire Chadenat du quai des Grands-Augustins que Cendrars rencontre Paul Prado, en octobre 1923. Prado est à la fois un grand homme d’affaires qui gère ses plantations de café et l’un des premiers mécènes qui ont soutenu les activités culturelles des modernistes, lors de la Semaine d’art moderne de São Paulo en particulier. Très proche du peintre Tarsila do Amaral et du poète Oswaldo de Andrade qui lui ont présenté Cendrars chez Chadenat, il a répondu favorablement à leur demande d’inviter le poète au Brésil. Le 12 janvier 1924, Cendrars a trente-sept ans et, heureux, embarque au Havre sur le Formose, en compagnie de Paul Prado et de sa femme Marinette. Il vit dans sa cabine de première classe où il a déposé sa Remington, avec l’intention de finir Moravagine déjà promis à Grasset." (Christine Le Quellec Cottier, Blaise Cendrars, un homme en partance) Les années suivantes, Cendrars traversera plusieurs fois l'océan avec les Prado, avec qui il entretiendra un véritable chassé-croisé entre Paris, le sud de la France et le sud du Brésil. Haut du dos frotté, léger frottement en queue, légers frottements également aux chasses supérieure et latérale du plat de couverture, très faibles rousseurs aux premières pages et près de certaines coupes. Intérieur frais, ensemble bien relié, page de dédicace préservée.
Exemplaire unique de ce tirage de tête dédié par Cendrars à une proche et délicatement relié.
Presse de l'École. Bibliofilia brunensis 2. Brno, Ecole Secondaire des Arts Appliqués, pas de données. 15 exemplaires ont été imprimés, dont 5 illustrés de linogravures originales d'IVAN ŠUBA. Numéroté à la main, ceci étant l'exemplaire numéro 14. Brochure éditeur, brochure séparée du corps du texte. 215 x 175 mm. Poète et écrivain allemand, Christian Otto Josef Wolfgang Morgenstern (1871-1914) est connu pour sa« poésie humoristico-fantastique ». Malgré une santé fragile, il a voyagé à travers l'Italie, l'Allemagne et la Suisse. Ses Kinderlieder (chansons pour enfants) restent chantés dans les écoles allemandes encore de nos jours. Influencé par la pensée nietzschéenne, il fut un proche de Rudolf Steiner et de l'anthroposophie.
En très bon état.
Paris, Éditions de la Pléiade / J. Schiffrin & Co, 1924. Tirage limité avec des eaux-fortes de D. Galanis, édition spéciale bibliophile de cette nouvelle du comte de Gobineau. Grand in-8 broché de 25 x 18 cm, 99 pages. Couverture brochée rempliée. Nombreuses eaux-fortes noir et blanc sur des pages hors-texte avec papier de soie. Nom de l'éditeur en filigrane de la page de faux-titre. L'un des 400 exemplaires sur vélin à la cuve, celui-ci portant le numéro 322. "Le capitaine Peter Gansemann avait, après un séjour d’un mois à Naxie, laissé entre les mains de M. Phrangopoulo un certificat par lequel il informait la postérité la plus reculée, dans le but de servir à tout ce que de raison, que M. Phrangopoulo était l’homme le plus honorable qu’il eût jamais rencontré, et l’avait nourri lui et son équipage pendant son séjour forcé dans l’île, générosité d’autant plus méritoire, ajoutait le reconnaissant capitaine, que ce digne consul lui avait paru vivre dans un état voisin de la misère." État moyen à bon : nombreuses rousseurs sans perte au texte ni aux illustrations, papier de soie décollés, plats un peu froissés, dos qui fait son âge. Intéressant exemplaire montrant que plus de 40 ans après la mort de Gobineau, sa littérature continuait à voyager au Brésil, pays où il avait représenté la France et s'était lié d'amitié avec l'empereur Dom Pedro II. D'abord publiée en 1872 dans le recueil "Souvenirs de voyage", la nouvelle Akrivie Phrangopoulo apparaît ici pour la première fois en édition propre.
Exemplaire le plus abordable du marché et de loin. Frais de port compris dans le tarif.
Paris, Éditions Petit Jean, 2018. Première édition. Édition limitée, l'un des 200 exemplaires, avec une sympathique signature de l'auteur à l'un des correcteurs du roman. Préfacé par Piero San Giorgio. In-8 broché, 210 x 148 mm, 213 pp. "Ce roman est un cri. Le cri du cœur d'une jeunesse paumée. Je ne me rendais pas compte à quel point la génération qui a entre 20 et 35 ans aujourd'hui est paumée. En lisant le livre de Daniel Conversano, je découvre qu'une partie de celle-ci n'a tout simplement aucune perspective de succès économique et social. Elle n'a guère la possibilité de gagner sa vie et n'entrevoit aucune chance d'accumuler, dans un futur prévisible et calculable, de quoi s'installer décemment pour construire une famille. Rien ne lui permet d'espérer un avenir meilleur ou digne - encore moins glorieux." (Préface) "Un homme désabusé de l'endormissement de ses contemporains face à la dégringolade du pays imagine un stratagème génial: assassiner Jean-Pierre Perlot - cousin éloigné de qui vous savez et que les français adorent tous comme une sorte de grand-père idéal - en faisant porter le chapeau à des islamistes et en misant sur cet acte abject pour produire comme un électrochoc à échelle nationale. L'idée est simple mais géniale." (Commentaire Amazon)
Bas de la tranche un peu abîmé, une petite rousseur à la page de dédicace, sinon intérieur frais, solide, très bon état.
Paris, Edmond Vairel, 1951. L'un des 500 sur vélin de Rives, celui-ci portant le numéro 219. Illustré de 22 gravures sur bois de Jean Gradassi coloriées au pochoir. Un volume in-8 de 21,5 x 16 cm pour 86 pp. Brochure en papier cartonné blanc d'une grande pureté, pièce d'encadrement bleue turquoise discrètement rehaussée de rose en couverture avec nom d'auteur, titre en cursive rouge et mention de l'illustrateur. Dos muet et lisse où les coutures se devinent en transparence. Quelques feuillets, justification du tirage, faux-titre, gravure en frontispice, page de titre, puis début du texte p. 11. Aucune table des matières. Quelques feuillets en fin d'ouvrage avec un avis supplémentaire : "Entièrement composé à la main par Charles Neveu. Le coloris des illustrations a été effectué dans les ateliers d'enluminures Edmond Vairel. Gravures sur bois par Gilbert Poillioy." Très légers plis au plat de couverture, menues rousseurs éparses en particulier aux premières pages sans perte aux images.
Agréable exemplaire de ce conte érotique illustré avec beaucoup d'élégance. Vu l'absence de reliure, pourrait être confié à un relieur non en vue d'une restauration, mais bien d'une nouvelle reliure selon les désirs et les idées de l'acheteur.
Rio de Janeiro, Livraria Geral Franco-Brasileira, 1940. Mention de livre second, fait suite au livre premier publié en 1935. Édition originale "sur papier rustique supérieur brésilien" avec justification du tirage. Relié avec couvertures conservées. Envoi autographe de l'auteur à Ruth Velloso, en français, de 1963 en revers de la page de justification, elle-même de nouveau signée par l'auteur (soit une double signature). Un petit volume in-12, 13 x 17 cm pour 74 pp. Reliure demi-cuir à mors en diagonale, dos lisse avec nom d'auteur et titre dorés séparés d'un trait doré fin, double fleuron doré. Table des matières en début d'ouvrage, une illustration bleutée de style moderniste collée en revers du début de la préface de Fortunat Strowski, qui qualifie l'auteur de "disciple de La Fontaine au Brésil". "Rien n'est amusant, ingénieux, original, comme le mélange des bêtes rêvées par le poète de Château-Thierry, avec la faune du Brésil que nous présente M. Edgard Liger-Belair. Monsieur l'Ara, vêtu comme Salomon dans toute sa splendeur, a la même prétention que Maître Corbeau sur un arbre perché ; il ouvre son bec, et sa voix, si criarde, ameute contre lui ses cruels ennemis. Maître Paresseux, sur sa branche, au plus haut d'un arbre, a dormi tout l'été ; la tempête survenant casse la branche ; pauvre Maître Paresseux ! Le voilà par terre, l'échine cassée. Et le tatou ? Et le jaboti ?"
Reliure en bon état, papier jauni. Envoi autographe de l'auteur.
Federação da Agricultura do Estado São Paulo
Reference : 0234
(1981)
ISBN : 8570480032
São Paulo, Spala, 1981. First and only edition. One of the 3000 copies printed. Bilingual book in Portuguese and English, published by the Federation of Agriculture of the State (Estado) de São Paulo (FAESP). A square 30.5 x 30.5 cm volume, 198 pp. hardbound with no dust jacket as issued. Title written in dark green on front cover and spine. Dark green endpapers. This volume showcases the agricultural production of the Brazilian state of São Paulo with numerous maps beautifully printed. Widely illustrated, rich in numbers and tables/diagrams. Pages on beef cattle, poultry cattle, rice, soja beans, coffee, feijão beans and many other crops and cattle animals.
A very interesting document for the student of agriculture, agricultural production and a prime example of South American economy.
Paris, Jeanne Walter, 1929. Fort in-4 de 260 x 200 mm sur vélin d'Arches, cet ex. portant le n° 184 sur un tirage de 280. Relié demi-maroquin bleu nuit à coins, plats verts à filets dorés. Dos à nerfs, nom d'auteur et titre en doré. Gardes de couleur vertes et blanches à motif tacheté. Tranches de tête dorées. Craquelure au mors arrière, à part cela reliure en excellent état. Bandeaux floraux en tête de chapitres, lettrines et nombreux dessins colorés hors-texte. Pointes sèches en couleur d'Hélène Perdriat, imprimées par Coulouma et le coloris des gravures par Saudé. Quelques rousseurs à l'intérieur sans perte. Dessin et texte frais. Chef de file du courant littéraire "naturaliste" de l'entre-deux-guerres, s'opposant à l'hermétisme des auteurs symbolistes, Francis Jammes était apprécié de Mallarmé et d'André Gide. Son livre est un "parcours amoureux et floral dans ce pays basque où le mot tradition n'est pas un vain mot."
Agréable et élégant exemplaire d'un livre à la vision artistique des plus colorées.
"J'ai ressenti la peinture comme un objet de passion mes tableaux sont des actes d'amour c'est ma manière de travailler" Alès, PAB, 1953. In-16, 132 x 170 mm, 12 pp. (non paginé). Remplié dans une couverture en feuille à rabats avec 2 coutures en guise de reliure. Avec pochette plastique de protection. L'un des 100 exemplaires sur vélin, avec une curiosité notable : celui-ci n'est pas numéroté ! À la place on trouve un indéchiffrable gribouillis au crayon. Une signature peu courante de PAB, l'éditeur et ami de Picabia ? Édition originale extrêmement limitée de ce poème écrit en 1939 et publié l'année de la mort de son auteur.
En très bel état. Bien relié, papier propre et élégant.
Paris, Dorbon Laîné, 1925. In-4, 292 x 200 mm, 101 pp. + suites et épreuves non paginées. Nombreuses pointes sèches en couleur de Malo Renault, imprimées par Porcabeuf. L'un des 12 exemplaires sur "papier des Manufactures Impériales du Japon, avec une suite avant la lettre de toutes les gravures et épreuves de décomposition de chacune d'elles", celui-ci portant le n° 10. Relié demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs soulignés en dorés, filets à double soulignement doré en coiffe et en queue, titre et nom d'auteur frappés or sur le deuxième entrenerf. Plats et contreplats jaspés. Couverture originale conservée ornée d'une vignette en couleur représentant un portrait féminin dans un médaillon. Rarissime copie sur Japon de cette édition bibliophile de René de François-René de Châteaubriand.
Une trace de choc au coin inférieur du plat arrière, menues traces de frottement au plat arrière et une entaille quasi imperceptible au coin du plat arrière, rousseurs aux premières pages, sinon excellent état. Richement décoré, au moins autant de pages de suites et épreuves non paginées que de pages proprement paginées, texte de chaque page ornementé de feuillages tirés en vert.
Paris, H. Daragon, coll. Bibliothèque du vieux Paris, 1903. Édition originale. Charmant in-8 de 220 x 140 mm de 274 pp. numéroté sur papier Vergé, celui-ci portant le n° 402. Relié demi-maroquin tabac, dos à 5 nerfs, titre et nom d'auteur en doré, nerfs soulignés en pointillés dorés, fleurons dorés, plats jaspés, pages de garde marbrées avec étiquette d'une librairie de Porto Alegre, Brésil. Illustré de 2 eaux-fortes d'Albert Robida hors texte protégées par un papier de soie. Dans cet ouvrage jamais réédité, l'historien Gaston Capon (1867-1940) s'intéresse aux dessous galants de la vie parisienne sous l'Ancien Régime finissant, les Lumières et la Révolution. Une recherche atypique où l'esprit grivois le dispute à l'érudition et à une "technique documentaire pointilleuse" inspirée des frères Goncourt (Wikipédia). Le livre se lit à mi-chemin entre les miscellanées et le roman, avec des lettres, des rapports de police et même des chansons entrecoupées d'analyses d'historien.
Léger manque à la coiffe, mors frottés, rousseurs éparses, pages des eaux-fortes jaunies, à part ça bon état, dos élégant et intérieur frais.
Paris, Chez l'auteur, 1961. Édition originale, l'un des 500 exemplaires sur vélin, in-8 de 229 x 147 mm pour 60 pp. Sublime reliure de Colette et Jean-Paul Miguet en maroquin noir, plats de papier fauve, dos lisse avec nom d'auteur et titre à la verticale en doré, une véritable relecture art déco de la reliure janséniste. Accompagné d'un emboîtage maroquin, relié de la même façon avec plats aux motifs boisés et intérieur velours, et d'un boîtier protecteur à motifs boisés pour rangement coulissant. Couverture conservée, tranche supérieure dorée. Dédicace de l'auteur sur la page de titre au poète et collectionneur d'art cubain Robert Altmann, mentor de l'écrivaine Zoé Valdès, et à sa femme Hortensia, "en souvenir d'un merveilleux dîner cubain à Viroflay". À noter, sur la page de titre, que l'auteur a barré l'adresse imprimée pour inscrire à la main sa nouvelle adresse. Exemplaire complet de ses quatre photomontages, portant le numéro 461.
Très bel exemplaire ayant bénéficié des soins de l'un des plus grands relieurs de la seconde moitié du XXe siècle.
Paris, Charpentier, 1874. Première impression de l'édition originale sur papier courant. Un volume in-8 de 16 x 23 cm pour (ff) 296 pp. Comporte les deux coquilles caractéristiques de la première impression, "capitaine" à la place de "capitale" (p. 152) et "éphémérides" pour "éphémères" (p. 295). Relié plein maroquin havane, pièce de titre ocre-rouge avec nom d'auteur et titre en caractères d'imprimerie dorés avec délimitation en doré et décor doré à la rocaille et année en doré en queue, quatre double encadrements en filets dorés aux plats : du milieu aux bordures, un double encadrement simple, un double encadrement avec petits fers représentant une fleur dans un double rond bordée symétriquement de deux feuilles, un motif de vaguelettes formant une frise et immédiatement après un nouveau double encadrement simple. Gardes colorées en papier marbré camaïeu, roulettes aux contreplats. Tranche supérieure dorée, tranchefile. Page de faux-titre, page de titre, justification du tirage, dédicace à l'ami de l'auteur Alfred Le Poittevin (orthographié "Lepoitevin").
Quelques faibles rousseurs, notamment aux premières pages et aux marges. Papier blanc, en excellent état général au vu de l'âge. Très léger frottement en haut à droite du plat de couverture. Agréable exemplaire.
Paris, A. & G. Mornay éditeurs, 1928. Un volume in-8 de 205 x 160 mm, 406 pp. Exemplaire n° 270 sur papier de Rives d'un tirage total à 1000 exemplaires et quelques hors commerce. Relié demi-maroquin tabac à coins, dos à 4 nerfs soulignés doré, caissons ornés de fleurons dorés hors et dans des encadrements dorés, filet doré en bordure de cuir sur les plats, tranche de tête dorée, couvertures et dos conservés. Collection "Les beaux livres". Couvertures conservées. Abondamment illustré par George Barbier : couvertures, frontispice, vignette de titre, illustrations in-texte et lettrines coloriés au pochoir. "Le voici donc représenté aussi exactement que possible avec les événements que j'ai imaginés autour de lui dans le sens de son caractère. C'est un pauvre homme de M. de Galandot. J'ai eu soin de lui composer une histoire qui lui convînt. Si le lecteur ne voit point là ce que j'y ai voulu montrer, il me pardonnera mon erreur et je lui passerai son désaveu sans lui en vouloir davantage..."
Faibles rousseurs en marges de certaines pages, à part ça agréable exemplaire, dos et plats en très bon état, illustrations richement colorées et agréables à l’œil.
Paris et Chambéry, Plon-Nourrit et Dardel, 1921. Édition originale. Tiré sur papier pur fil Lafuma de Voiron, l'un des 550 exemplaires numérotés imprimés, celui-ci portant le n° 36. In-8, 250 x 170 mm, 99 pp. Demi-cuir brun crémeux d'époque, reliure signée L[éon] Gruel. Dos à 5 nerfs avec plats richement ornés en doré, plats et coins ornés en doré sur plat à motifs multicolores. Gardes de couleurs assorties avec ex-libris. Couverture conservée. Tranchefile. Texte complet avec plusieurs gravures hors texte sur papier couché, suivis d'un appendice sur les personnages de la Princesse de Clèves. Ex-libris à la garde de couleur, signature au stylo en bas à droite de la garde blanche. Les couleurs de la couverture et son inimitable et poétique motif à oiseaux restent vifs. Intérieur bien conservé, quelques rousseurs éparses. Condisciple d'Alphonse Daudet, de Verlaine et de Léon Bloy, admis au fauteuil 20 de l'Académie Française en 1919, Henry Bordeaux a produit (Wikipédia :) "une œuvre [qui] est à la fois l'une des plus riches, et certainement aussi l'une des plus lues de la première moitié du XXe siècle ; plusieurs de ses romans se vendirent à plus de 500 000 exemplaires, et certains ouvrages furent traduits en de nombreuses langues, y compris en japonais. L’édition américaine du livre Le Chevalier de l’air. Vie héroïque de Guynemer a été préfacée par le Président Théodore Roosevelt. Pendant près de soixante ans, Henry Bordeaux fut l'un des romanciers français les plus populaires."
Bel état. Reliure solide. Dos et mors frottés, craquelure un peu au-dessous de la coiffe. Plats et coins en excellent état. Exemplaire agréable.
Paris, Kieffer, 1925. Seule et unique édition chez cet éditeur. Limité à 600 exemplaires, l'un des 500 sur vélin de cuve, celui-ci portant le numéro 284. Un volume broché in-8 de 223 x 145 mm de 53 (1) pp. Couverture en cartonnage remplié sous papier de soie. Livre abondamment illustré au pochoir, dessins très colorés d'H. Grand'Aigle, texte imprimé d'une police imitant une écriture cursive rappelant une réinterprétation printanière des enluminures. Paru pour la première fois dans les Contes drolatiques de Balzac en 1833, ce texte en vieux françois à la Balzac, dans le genre de Rabelais, conte les aventures conjugales d'un tourangeau. Un coquebin est un jeune homme niais, innocent, un benêt, en somme une andouille. Le court texte s'achève sur cette sentence de vérité éternelle : "Faictes comme moy ; soyez cocqus en herbe et non en gerbe. Ce qui est la vraye moralité des brayettes coniugales".
Légers défauts sur le papier de soie de la couverture. Intérieur en très bel état. Filigrane de l'éditeur lisible à certaines marges. Agréable exemplaire.
Londres, Aeneis Tabulis incidit Iohannes Pine, 1733-7. Premier tirage de l'édition originale des oeuvres d'Horace publiées par l'imprimeur et graveur John Pine (1690-1756), peut-être élève du graveur français Bernard Picart (1673-1733) actif à Amsterdam. Deux volumes in-8 de 232 x 149 mm pour (xxx) 264 (i) et (xxii) 191 (xiii) pp. Somptueuse reliure plein maroquin lie-de-vin, dos à 5 nerfs soulignés de pointillés dorés, pièce de titre à double encadrement doré avec mention "HORATII OPERA" et tomaison en doré séparés d'un mince tiret doré, entrenerfs à double filets et riches motifs doublement symétriques, frises à double filet doré en coiffe et queue, motifs à traits dorés aux coiffes. Plats richement travaillés à motifs dorés en barrière d'église encadrés, motifs dorés aux chasses et aux roulettes des contreplats. Tranches supérieures dorées, tranchefiles. Gardes colorées aux motifs en camaïeu avec un espace prévu pour un ex-libris, laissé vide. Véritable tour de force technique, ce livre a été entièrement gravé, des illustrations à chacun des caractères. Frontispice, page de titre, dédicace, avis au lecteur, liste des souscripteurs, bandeaux, culs-de-lampe et très nombreuses illustrations à chaque volume. Dans son introduction en latin, John Pine explique que le texte a d'abord été composé au plomb, puis imprimé page par page sur du papier non absorbant à partir duquel il a été transféré sur des plaques de cuivre. Les empreintes des lettres ont ensuite été tracées à l'acide ou au burin et les plaques gravées avec les vignettes et autres décorations qui remplissent chaque page. À noter la longue liste des souscripteurs à chaque volume, indiquant la forte attente liée au livre avant même sa parution dans l'Europe éclairée (Royaume-Uni, France, Hollande, Allemagne...) le premier s'ouvrant sur une mention de Frédéric, prince de Galles, William duc de Cumberland et "W.C.H.F" prince d'Orange comme souscripteurs principaux, suivis des mentions du duc de Lorraine, du roi de France et du roi du Portugal. Coquille de la p. 108 du tome II bien présente : le médaillon du bandeau comprend le mot "pot. est." au lieu de "potest", faute corrigée dans le second tirage. "Maître total de son art, [John] Pine a créé l'un des plus élégant livres anglais du XVIIIe siècle." (Ray, The Illustrator and the Book in England from 1790 to 1914, p.3). "Ouvrage très recherché" (de Ricci et Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIème siècle, pp. 497-8). "[L'édition des oeuvres d'Horace par Pine offre] une unité entre la décoration et le texte, qui suggère parfois l'Horace de Didot de 1799 ; un contraste entre les traits épais et fins dans les lettres, qui découle naturellement du processus de gravure, préfigure la conception typographique de Baskerville, Bodoni et Didot ; et le large « interligne » entre les lignes du texte qui a beaucoup contribué à donner aux pages une apparence brillante." (Printing and the mind of man, an exhibition of fine printing in the King's Library of the British Museum, juillet-septembre 1963, 105). Voir également Rothschild 1548, Lowndes 1113, Dibdin (Introduction to the Greek & Latin Classics, 4th edition vol. II p. 108) et Brunet III, p. 320. Livre acquis chez Maurice Inman Inc. à New York en 1956. Accompagné d'un boîtier protecteur plein tissu lie-de-vin (coiffes côté livre un peu usées, coins légèrement émoussées) et de nombreuses lettres en français et en anglais, avec mentions en portugais, avec des informations sur cette édition et sur l'achat du volume. Charnières émoussées, légères traces de frottement à certaines points des plats, toutes petites taches sur certains plats. Papier légèrement gondolé, menues rousseurs à certaines pages. *** London, Aeneis Tabulis incidit Iohannes Pine, 1733-7. First issue of the first edition of Horace's work by the printer and engraver John Pine (1690-1756), perhaps a pupil of the French engraver Bernard Picart (1673-1733) based in Amsterdam. Two octavo volumes of 232 x 149 mm for (xxx) 264 (i) and (xxii) 191 (xiii) pp. Sumptuously bound in full wine-coloured morocco. Spine with 5 raised bands underlined with gilt dots, title piece with a double gilt frame bearing the gilt mention "HORATII OPERA" and volume number separated by a thin gilt dash. Rich symmetrical patterns doubly framed in gilt between the raised bands, friezes with double gilt fillet on the upper and lower parts of the spine, patterns with gilt lines on the upper part. Richly tooled covers with gilt patterns looking like church barriers, gilt motifs on the edges and roulettes of the pastedowns. Top upper text block gilt. Headbands. Colored guards with a polychromatic pattern and a space provided for an ex-libris, left blank. A true technical tour de force, this book was entirely engraved, from illustrations to each of the characters. Frontispiece, title page, dedication, notice to the reader, list of subscribers, headbands, tailpieces and very numerous illustrations in each volume. In his introduction in Latin, John Pine explains that the text was first composed in lead, then printed page by page on non-absorbent paper from which it was transferred to copper plates. The impressions of the letters were then traced with acid or burin and the plates engraved with the vignettes and other decorations that filled each page. Of note are the long list of subscribers to each volume, indicating the high level of anticipation for the book even before its publication in enlightened Europe (United Kingdom, France, Holland, Germany, etc.) the first opening with a mention of Frederick, Prince of Wales, William Duke of Cumberland and "W.C.H.F" Prince of Orange as principal subscribers, followed by mentions of the Duke of Lorraine, the King of France and the King of Portugal. Misprint on p. 108 of volume II is present: the medallion of the headband shows the word "pot. est." instead of "potest", a mistake corrected in the second printing. "Pine's complete command of his craft makes this the most elegant of English eighteenth-century books in which text and illustrations alike are entirely engraved" (Ray, The Illustrator and the Book in England from 1790 to 1914, p.3). "A highly sought-after work" (de Ricci and Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIème siècle, pp. 497-8). "[Pine's edition of Horace's works offers] a unity between decoration and text which at times suggests Didot's Horace of 1799; a contrast between thick and thin strokes in the letters which naturally follows from the engraving process but which foreshadows the type design of Baskerville, Bodoni, and Didot; and the wide "leading" between the lines of the text which did so much to give their pages a brilliant effect" (Printing and the Mind of Man, Fine Printing Exhibition at the Royal Library of the British Museum, July-September 1963, 105). See also Rothschild 1548, Lowndes 1113, Dibdin (Introduction to the Greek and Latin Classics, 4th ed., vol. II, p. 108) and Brunet III, p. 320. Book acquired from Maurice Inman Inc. in New York in 1956. Accompanied by a protective full wine-colored cloth slipcase (edges on the book side a little worn, corners on the other side slightly rubbed) and numerous letters in French and English, with mentions in Portuguese, about this edition and the purchase of this copy. Rubbed hinges, slight traces of rubbing on the gilted covers, very small stains on the inside parts of the covers. Paper slightly crinkled, minor foxing on a few pages.
Exemplaire exceptionnel, tant de par sa reliure que de par son contenu et sa rareté. Une véritable pièce de musée. A stunning copy, both for its binding and for its content and rarity. A true museum piece.
United Kingdom, Scarlet Imprint, 2020. Limited to 51 copies of 278 x 192 mm, 261 pp. Half-bound in black goatskin, with yellow silk boards, black marbled endpapers, all edges gilt, finished with a silk ribbon and presented in a lined slip case, this copy being #50. "In Artaud and the Gnostic Drama, Jane Goodall offers a reappraisal of the importance of Antonin Artaud (18961948), mythologised as an icon of failure and madness, and examines the intricate parallels between his heretical dramaturgy and the heresies of ancient Gnosticism. The book situates Artaud, as the most extravagant of heretics, in company with the Gnostics whose speculations served to define heresy in the beginnings of the Christian tradition. Artaud subscribed to the Gnostic idea that the sensible world was created by a demiurge who was “imperfect, possibly evil and depraved.” His cosmology is inherently dramatic, setting creature against creator, force against form, matter against spirit, pious knowledge against heretical gnosis. Jane Goodall argues that major post-structuralist critics such as Derrida, Deleuze, and Foucault, who have enlisted Artaud in their own anti-orthodoxies, have refused to pay attention to the terms of his own heresy. In this refusal, they display an anxiety towards the gnostic drama and its heresies, which mount an assault that may be more powerful than their own upon the founding tenets of western thought." (Publisher's abstract) This work was first published by the Clarendon Press, Oxford in 1994. The text has been lightly revised for this second edition and is illustrated. Unread and kept spotless. A fine copy.
Paris, Chez les marchands de nouveautés, sans date [XIXe siècle]. Mention de nouvelle édition. Tirage de tête, l'un des 10 sur Chine, celui-ci portant le numéro 5. Deux premiers volumes seulement, sans les planches. Deux volumes in-8 de 231 x 154 mm pour 436 et 491 pp. Remarquable reliure pleine percaline bleu saphir, dos à 4 nerfs soulignés dorés, nom d'auteur et titre en doré avec un ou deux astérisques dorés indiquant la tomaison, encadrements dorés aux entrenerfs avec motifs en cinq cercles, soulignement doré en coiffe et en queue. Plats à encadrement ton sur ton avec quatre fleurs de lys dorées au fer. Toutes tranches dorées. Tranchefiles. Gardes marbrées à motifs verdoyants. Couvertures originales brochées conservées, étiquette d'une librairie de São Paulo désormais disparue à la page de faux-titre du tome I, justification du tirage face à la page de titre, notice sur Louvet. Épître dédicatoire, Préface des préfaces et nombreuses préfaces et épîtres de l'auteur avant l'entrée en matière. Coins et chasses légèrement frottés, faibles traces de frottement aux plats. Traces de réparation de la reliure aux premières pages, notamment à la page de justification du tirage. Nombreuses rousseurs à travers les volumes sans perte au texte. Exemplaire unique, d'un tirage de tête très rare et à la reliure d'une rare élégance (d'autant pour une percaline !). Si le volume III et les planches manquent, le texte est bien complet et se suffit à lui-même. Cette édition semble avoir échappé à l'attention des bibliographes. Aucune bibliographie ne mentionne de date, ni aucun registre de vente aux enchères. L'imprimeur indiqué, "Imprimerie Générale de Châtillon-sur-Seine - A. Pichat", ne donne pas d'indication précise de date.
Publié en plusieurs parties à partir de 1786 avec la première édition d'ensemble en 1789, Les amours du chevalier de Faublas fut une figure de la littérature libertine. Il inspira de nombreuses variantes, illustrations et adaptations en opéra.
[Courbouleix ou P. Belotti] - [Johannès Gros ou Renée Dunan]
Reference : 0044
(1930)
Paris, À l'enseigne des petites vertus [Maurice Duflou], 1930. Édition originale clandestine. L'un des 350 sur vergé antique, celui-ci portant le numéro 219. In-12, 188 x 140 mm, 255 pp. Relié plein cuir lie-de-vin, dos à nerfs, titre et fleurons dorés. Couvertures bleutées conservées. Bien complet des 9 eaux-fortes hors texte sous papier de soie, dont une en frontispice. Attribué à Johannès Gros ou à Renée Dunan, illustrations attribuées à Courbouleix ou à P. Belotti, connus pour avoir illustré d'autres ouvrages érotiques clandestins de l'époque. Tranchefile. "Voici... un livre pratiquement inconnu, infiniment rare, qui ne figure sans aucune bibliographie spécialisée (Dutel désormais), à part l'excellent Private Case de Patrick J. Kearney, ni dans aucune (à notre connaissance) bibliothèque publique. On ne le trouve que dans de rares collections privées. Il est mentionné chez Alexandrian, sans aucun commentaire. Le livre fut publié (clandestinement, cela va sans dire) chez Maurice Duflou. Sa typographie est très reconnaissable. De même que son auteur, dont le style est également très personnel, est incontestablement Johannès Gros, comme l'appelle Alexandrian, ou Jean Gros, comme chez Patrick Kearney. A ce sujet, Patrick J. Kearney, apporte une confirmation intéressante à Alexandrian, page 198 de son Private Case, à la mention de Moi, Poupée, il écrit : "Dans une liste de livres offerts à la vente en 1977 par le collectionneur M. Alain Kahn-Sriber de Paris, il est énoncé que le pseudonyme "Spaddy" cache l'identité de Renée Dunan. Mon attribution à Jean Gros est prise du catalogue manuscrit de la collection C.R. Dawes, dans lequel M. Daves sous-entend qu'il a connu l'auteur de ces livres." Il est probable qu'Alain Kahn-Sriber, collectionneur averti, mais nullement bibliographe, s'était contenté de recopier ce que beaucoup croyaient à l'époque. Les témoignages d'Alexandrian et de C.R. Dawes sont beaucoup plus probants. Nous avons dit de Johannès Gros ou Jean Gros tout ce qu'on peut en dire. C'est-à-dire à peu près tout ce que l'on sait. Alexandrian, pour qui Johannès Gros est "l'héritier spirituel d'Andréa de Nerciat au XXe siècle", écrit très justement à son sujet que "[sa] perversité exaspérée, [son] style à la fois précieux et cru sont peu communs." Car "l'auteur se plait justement au contraste du maniérisme et de l'obscénité dans les propos et les actions de ses personnages.", et "Associant toujours le vice au luxe, se plaisant à imaginer des mondaines ravissantes se conduisant salement, Johannès Gros est le chantre de la beauté polluée qui sort intacte de ses souillures." Dans Moi, Poupée, on peut dire que Gros pousse à son maximum la volupté de se rêver dans les dentelles, les frous-frous et les robes soulevées à la moindre occasion d'une jolie mondaine, jusqu'à s'imaginer en être véritablement une, ce qui semble avoir été sa principale obsession. Nul doute qu'il se trouvera beaucoup de lecteurs pour partager ce fantasme." (Jean-Jacques Pauvert, Préface de la réédition de Moi, Poupée par La Musardine en 2012)
Dos frotté et bas du dos craquelé, charnières et chasses nettement frottées, rousseurs aux pages illustrées, l'eau-forte entre les pp. 175 et 176 est décousue. Pour autant, exemplaire complet, pages de texte fraîches, reliure solide. En l'état.