835 books for « char rene »Edit

Sort by
1 2 3 4 ... 11 18 25 32 ... 34 Next Exact page number ? OK

‎CHAR (René)‎

Reference : 27648

(1976)

‎Faire du chemin avec...Couloir aérien‎

‎ S.l.n.d. [Les Busclats, 1975]. 24 + 5 f. (245 x 170 mm), sur Roma Fabriano, dans un carnet relié de demi-veau bleu. ‎


‎Faire du chemin avec est... un texte que Char publie en 1976, et qu'il intégrera trois ans plus tard dans Fenêtres dormantes et portes sur le toit (Gallimard, 1979). Une oeuvre, crépusculaire et puissante, qui porte sur la folie des hommes et la beauté des choses. Le texte a été composé dès 1972, comme l'indiquent les deux manuscrits préalablement connus, donnés à Anne Reinbold, sa compagne d'alors, reliés par Georges Leroux, sur commande de Char. Ils sont aujourd'hui dans deux collections privées - l'un étant en vente publique en 2014 (Artcurial, 16 avril 2014, n° 334), avant que nous le présentions à l'exposition Supplément d'âme consacré à René Char, en 2015, à Lourmarin. René Char se fit néanmoins établir un troisième manuscrit, celui-là définitif et mis au propre, pour sa gouverne, que nous présentons aujourd'hui - et jusqu'ici inédit : Char l'a soigneusement composé et rédigé, d'une large plume à l'encre de chine noire, sur un papier d'exception : le Fabriano Roma - Michelangelo, un papier vergé 100% coton que le poète réservait à ses plus précieux manuscrits. Daté de 1975, il reprend l'intégralité du texte qui sera publié l'année suivante, dans un libelle - au sens premier de « petit livre » -, « tout en feuilles, sans couverture, comme un discours de Saint-Just à la Convention », en dira-t-il. Car le texte dénonce aussi, tel un pamphlet, les « utopies sanglantes du XXe siècle » : ces fragments disent « le sentiment d'impuissance et la nostalgie d'un temps où l'action politique était encore possible. Temps du maquis bien sûr, temps des Matinaux, temps des ‘dieux hagards' que sont Baudelaire, Melville et Van Gogh » (in Dictionnaire Char, p. 235). À la suite de ce texte, René Char en ajoute un second - qui sera lui aussi intégré à Fenêtres dormantes - : Couloir aérien. C'est le souvenir d'une promenade avec son ami Georges Duthuit, en 1948, dans le parc des Névons, près de L'Isle-sur-Sorgue. Un texte, là aussi capital, en parfait contrepoint du premier. « La nature et nous souffrons des mêmes maux, creusons les mêmes désaveux, répugnons au chaos. La nature et nous recelons la substance d'une même allégresse. Cependant que le rêve se glisse hors du rêve et s'empresse à distance dans ce monde brûlé, nous épargnons nos richesses pour un prochain désastre. Ah ! si bien se comprendre et si peu s'entraider. (...) Si le monde est ce vide, eh bien ! je suis ce plein. Une rose sans personne. Une rose pour verdir. (...) Quelques débris de neige serrent le coeur sans le glacer. Le temps reste à la neige. » Comme souvent chez Char, la lecture nous conduit comme en proximité et en voisinage du poète, sans prétendre pouvoir tout expliquer, tout mesures. Mais toujours ressentir. Le choix délibéré de réunir ces deux oeuvres à la suite - Faire du chemin avec... et Couloir aérien - et de les composer, pour soi, si soigneusement, montre bien toute l'importance que Char donnait à ses deux textes. Le titre du premier sera repris pour la première exposition majeure consacrée au poète, en 1990, à la Grande chapelle du Palais des papes d'Avignon : « René Char. Faire du chemin avec ». Il donnera également son titre au catalogue et au film de Richard Copans, réalisé en 1992, consacré à René Char et ses « alliées substantiels », ses amis les peintres. À cette date, Char a collaboré avec les plus grands : Braque, Picasso, Miro, Giacometti, Nicolas de Staël, jusqu'à Zao-Wou-Ki. Avant lui, un dernier artiste sera de son cheminement : Alexandre Galperine. Né en 1937 dans la colonie russe de Boulogne-Billancourt, il fréquente l'École des Beaux-Arts et les Ateliers de la Ville de Paris puis intègre l'atelier d'Henri Goetz (successeur d'André Lhote). Il s'installe en Provence où il fréquente René Char, de 1974 à 1988. De cette amitié naît une oeuvre graphique exclusive et multiple, en proximité des deux hommes. Galperine composera pour Char plusieurs manuscrits enluminés, et enrichira ses dernières oeuvres de petites images aussi poétiques que délicates. C'est à lui que René offrira in fine ce manuscrit, quelques mois avant sa mort, en 1988, en témoignage de leur amitié. Le manuscrit de Faire du chemin avec... pourra alors rejoindre les deux exemplaires que, douze ans auparavant, René Char lui avait offert, au moment de l'édition publiée : - le tirage de tête : seulement 50 exemplaires imprimés. Char offre ici l'exemplaire n° 49 à Alexandre Galperine ; - l'édition courante, qu'il dédicace à son ami avec cet envoi : « Pour Alexandre, sur toutes les routes de son souffle. R.C. » Une photographie originale des deux hommes, ensemble dans le jardin de la maison de Char, « Les Busclats », à L'Isle-sur-Sorgue, est ajoutée, ainsi qu'un dessin original de Galperine, en page de titre ; une délicieuse composition à la gouache d'un paysage, formant une allée bordée d'un grand arbre avec deux personnages cheminant, signé et daté ‘AG 76' par l'artiste. Ces plaquettes sont imprimées par la fameuse « imprimerie Union » de Louis Barnier. René Char en sera un familier pendant près d'un demi-siècle, depuis Le Marteau sans maître paru aux Éditions Surréalistes en 1934, jusqu'à la fin des années 1970. On y recense entre autres La bibliothèque est en feu (1956), Lettera Amorosa (1963), L'Effroi la Joie (Au vent d'Arles, 1969), Se rencontrer paysage et Contre une maison sèche (1975 et 1976) et enfin, toujours en 1976, ce Faire du chemin avec. Le manuscrit de René Char est composé sur le papier « Roma » vergé des papeteries Fabriano, l'un des papiers d'excellence du fabricant italien, au filigrane qui reproduit, en bas à gauche, l'inscription C.M. Fabriano, enfermant l'image d'un loup allaitant deux jumeaux dans un ovale et l'inscription ROMA. Ce magnifique papier est fabriqué dans les plus belles traditions du moulin Fabriano, datant du début de la fabrication de papier européen au XVe siècle. Ce papier fait main est particulièrement adapté pour les éditions de luxe et prisé des artistes pour les pastels, le fusain et le dessin. Il est neutre en termes de pH, ce qui garantit son inaltérabilité dans le temps et est exempt de chlore. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR7,000.00 (€7,000.00 )

‎CHAR René‎

Reference : 81298

(1945)

‎Affiche originale - "On ne nourrit pas un village avec des ordures" placardée à Céreste.‎

‎Imprimerie Nouvelle, Forcalquier s.d. (12 janvier 1946), 30,9x42,2cm, une feuille.‎


‎ «On assiste depuis quelques mois à une chasse passive en règle des patriotes, trop bien notés, il semble, au temps où risquer sa vie et celle des siens n'était pas un article de devanture. L'odieux de cette façon d'agir est qu'elle rappelle étrangement les hitlériens. Déshonorer, ensuite on attend et on voit. Quelle que soit l'estime dont un être est entouré, une visite policière laisse toujours un relent d'équivoque,pense-t-on. Plus que jamais vigilance, solidarité.» (7 décembre 1945 (texte adressé par René Char à Francis Ponge) Édition originale de cette affiche mythique de « l'Affaire de Céreste » imprimée par René Char à quelques exemplaires et placardée dans le petit village de Céreste, cur de son réseau de résistance. D'une insigne rareté, cette affiche est absente de toutes les institutions et des salles de ventes. La BNF, elle-même, ne dispose que d'une reproduction offerte par Pierre-André Benoit. Ce célèbre placard marque la fin de la relation amoureuse et combattante entre René Char et le village de Céreste qui fut pourtant le Q.-G. du capitaine Alexandre, et le berceau d'une de ses plus émouvantes aventures amoureuses avec « la Renarde ». C'est en effet dans ce village isolé de Haute-Provence que René Char s'installe pour organiser son réseau de Résistance, la S.A.P. (Section Atterrissage Parachutage), chargée de récupérer les livraisons d'armes parachutées dans les Basses-Alpes et de les redistribuer aux maquisards. Fidèle hôte de Céreste depuis 1936, René Char put fédérer rapidement les villageois jusqu'aux gendarmes qui le protégeront et l'aideront à constituer son réseau. Avertis, les Allemands envoient une compagnie de S.S. à Céreste pour le débusquer, perquisitionnant toutes les maisons et interrogeant violemment les villageois qui tous connaissaient Char et son amante chez qui il logeait. La réaction héroïque des villageois marquera durablement René Char qui composa en leur honneur un des plus longs et beaux feuillets d'Hypnos : « Le village était assiégé, bâillonné, hypnotisé, mis dans l'impossibilité de bouger. Deux compagnies de SS et un détachement de miliciens le tenaient sous la gueule de leurs mitrailleuses et de leurs mortiers. Alors commença l'épreuve. Les habitants furent jetés hors des maisons et sommés de se rassembler sur la place centrale. [...] Marcelle était venue à mon volet me chuchoter l'alerte. [...] Des coups me parvenaient, ponctués d'injures. Les SS avaient surpris un jeune maçon qui revenait de relever des collets. Sa frayeur le désigna à leurs tortures. Une voix se penchait hurlante sur le corps tuméfié : « Où est-il ? Conduis-nous », suivie de silence. Et coups de pied et coups de crosse de pleuvoir. [...] Alors apparut jaillissant de chaque rue la marée des femmes, des enfants, des vieillards, se rendant au lieu de rassemblement, suivant un plan concerté. Ils se hâtaient sans hâte, ruisselant littéralement sur les SS, les paralysant « en toute bonne foi ». [...] Furieuse, la patrouille se fraya un chemin à travers la foule et porta ses pas plus loin. Avec une prudence infinie, maintenant des yeux anxieux et bons regardaient dans ma direction, passaient comme un jet de lampe sur ma fenêtre. Je me découvris à moitié et un sourire se détacha de ma pâleur. Je tenais à ces êtres par mille fils confiants dont pas un ne devait se rompre. J'ai aimé farouchement mes semblables cette journée-là, bien au-delà du sacrifice. » Une relation fusionnelle unit le poète à son village d'adoption et, dans le contexte de haine et de violence nazie, Céreste représente pour René Char le symbole vivant des valeurs humanistes à défendre et la nécessité de son combat. Cette passion trouvait son incarnation en son amante cérestoise : Marcelle Sidoine devient pour lui l'image même de Céreste, de ce nouveau pays dans lequel il creuse sa mine et entend enfouir les galeries d'où partira la reconquête. Elle est « l'âme de la montagne aux flancs profonds » écrit-il. Tout est dit. Elle sera l'amante, l'hôte, l'intendante, la messagère, l'agente de liaison. Une femme courage. » (René Char, Laurent Greilsamer) Marcelle sera aussi sa faiblesse, et la voie par laquelle, à la Libération, ses ennemis de l'intérieur régleront leur compte avec le trop célèbre capitaine. Puisqu'il est impossible de salir la réputation héroïque de Char, un traître de son réseau, Georges Dubois, dénoncé par Char et devenu journaliste d'un organe communiste, trouvera en Marcelle une cible parfaite pour accomplir sa vengeance. Accusée d'avoir détourné du linge à destination du maquis, Marcelle est salie par des rumeurs parfaitement orchestrées et voit sa maison perquisitionnée par la police. Le bien prétendument détourné s'avéra être au contraire une cargaison de chemises de nuit en laine, offertes par deux résistants marseillais, détricotées et transformées en pull pour les maquisards de la S.A.P. par Marcelle et sa fille Mireille. Bien que sa « Renarde » ait été entièrement blanchie par la justice, Char demeure profondément blessé par le succès qu'obtinrent les propos diffamatoires auprès des villageois. Son affiche est à la fois une ultime déclaration d'amour pour son « village glorieux » « qu['il] aime et que ces mauvais n'aiment pas » et une lettre de rupture avec un Céreste « déshonoré [...] par les grenouilles [...] ignobles ». Rompant avec les communistes, le résistant désabusé quittera également définitivement son village tant aimé, jusqu'à en éradiquer les traces dans la construction de ses Oeuvres complètes en 1983. Malgré l'insistance de Char, Marcelle et sa fille, que le poète voulait adopter, ne le suivront pourtant pas dans la vallée. Elles demeureront fidèles à leur village natal, tour à tour glorieux et ignoble, et finalement simplement humain. Impossible accord entre idéal et réalité, comme Char lui-même le pressentait déjà en 1945 : « N'était-ce pas le hasard qui m'avait choisi pour prince ce jour-là plutôt que le cur mûri pour moi de ce village. » - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎CHAR René‎

Reference : 62727

(1947)

‎Lettre autographe signée de René Char à René Wintzen‎

‎L'Isle-sur-la-Sorgue 2 novembre 1947, 21x26,9cm, 1 page sur une feuille.‎


‎Lettre autographe signée de René Char de 11 lignes écrites à l'encre noire. Pliures inhérentes à l'envoi postal. René Char écrit cette lettre à René Wintzen, ancien rédacteur en chef de Documents,revue des questions allemandes. René Wintzen commence alors à faire paraître une revue littéraire, Vent debout, dont il a envoyé à Char un exemplaire. Le poète l'encourage et lui dit de persévérer tout en « discriminant le bon grain de l'ivraie ». René Char s'excuse de ne pas avoir de texte achevé à lui fournir : « je le regrette. J'écris peu et ne suis qu'accessoirement poète ! ». Cette mise en avant d'une écriture rare correspond à l'idée que René Char se fait de la poésie et qu'il oppose au travail prôné par Valéry. René Char écrit peu et se soumet aux exigences de la poésie : « Je ne triche jamais. Il m'est arrivé d'attendre six mois un mot ou une formule [...]. C'est l'exigence de la poésie. Une exigence absolue. Aucun mot n'est gratuit. » (entretien entre René Char et Édith Mora, Nouvelles littéraires, 1965). L'auteur montre également une distanciation vis-à-vis de la poésie en cette fin de décennie. En effet, Char expérimente alors des genres nouveaux : il s'essaie au ballet avec La Conjuration en avril 1947, mais aussi au théâtre avec Le Soleil des eaux, à la musique en compagnie de Boulez, et enfin au cinéma. Il ne quitte toutefois jamais la poésie et publie la même année Le Poème pulvérisé. La modestie de Char quant à son statut de poète exprime bien l'assujettissement de l'artiste à l'exigence de la poésie. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR800.00 (€800.00 )

‎[Édition originale. Quatre aquatintes d'Alberto Giacometti. Tirage unique à 188 exemplaires sur vélin de Rives - celui-ci un des hors commerce, signé par René Char.Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu' "Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui". Jointe une photographie signée par René Char.Le dernier livre illustré par Giacometti.] - ‎ ‎CHAR (René)‎

Reference : 26890

(1965)

‎Retour amont‎

‎ Paris, Guy Lévis-Mano, [décembre] 1965. 1 vol. (190 x 250 mm) de 58 p., 1 et [3] f. En feuilles, sous couverture à rabats, emboîtage toile grise éditeur, titré au dos. Édition originale. Quatre aquatintes d'Alberto Giacometti. Tirage unique à 188 exemplaires sur vélin de Rives — celui-ci un des hors commerce, signé par René Char. Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu' "Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui". ‎


‎Retour amont contient quelques uns des beaux poèmes de Char de ces années soixante, dont beaucoup paraîtront - avant ou après cette édition - dans les tirages confidentiels publiés par PAB : Chérir Thouzon, Aux portes d'Aerea, Le Gaucher, Dansons aux baronnies, Lied de figuier, Faim rouge,... Tous rédigés aux Busclats, ils ont pour cadre les paysages et monts du Vaucluse. Les gravures de Giacometti, tirées par Crommelinck en négatif, furent les dernières que l'artiste composa. Familiers de la lithographie et de l'eau-forte - les premieres estampes realisees avec cette technique datent de 1946, dans le cadre des recherches pour l'illustration d'Histoire de rats de Georges Bataille -, Giacometti découvrit l'aquatinte plus tardivement et ce procédé est particulièrement adapté au souhait de René Char, « qui les trouvait ‘exactement dans l'esprit' des textes, [et qui] veilla à ce que les frères Crommelynck obtiennent au tirage un fond nettement et uniment noir et non pas d'un ‘gris délavé', comme il apparaissait aux premières épreuves [...] » (Antoine Coron, René Char, BnF,n p. 170). Ces « gravures en négatif - parmi les plus belles qu'il ait réalisées » furent en effet « ‘ses derniers mots avant qu'il ne parte conclure son destin dans son village des Grisons', selon l'expression de Char à Marcelle Mathieu ». Peu avant ce départ pour l'hôpital de Coire d'où il ne devait pas revenir, Giacommeti prévenait Char qu'il lui expédie "les quatre gravures (...) Ces quatre images se sont fixées dans ma tête, dessinées en blanc sur le fond sombre (c'est le fond qui est mordu à l'acide et pas les traits). Je ne sais pas si le résultat est bon, je n'ai en ce cas aucun jugement objectif, mais je ne peux pas ne pas te les envoyer. Si elles ne te vont pas, je vais faire autre chose, mais j'aimerais mieux avoir des gravures qui ont pour moi un rapport avec les poèmes que des gravures simplement parallèles comme on en fait généralement. Celles-ci seraient ordonnées dans une certaine suite. Devant le titre (frontispice) la montagne (la gravure avec le moins de traits que j'ai fait de ma vie), ensuite dans le livre : I - les hommes à cheval au galop (ils vont quelque part pour quelque massacre). II - l'homme dans les rochers. III - à la fin, l'homme sur le précipice qui regarde dans le vide avec le grand vide du paysage. J'ajoute une variante de l'homme dans les rochers, noire sur gris que je préfère en tant que gravure mais qui va moins bien devant un poème que le blanc sur noir" (Lettre à René Char, 26 septembre 1965). Giacometti est déjà gravement malade, mais a toujours négligé de se soigner. Les épreuves achevées, Il décide néanmoins de quitter Paris le 5 décembre, pour l'hôpital Cantonal de Coire (Canton des Grisons, dans les Alpes suisse). Une bronchite chronique transformée en pneumonie auront raison de son coeur : il décède un mois plus tard, avant d'être enterré le 15 janvier au cimetière de Borgonovo, son village natale de la vallée de Bregaglia, à une petite centaine de kilomètres de Coire, près de Saint-Moritz. Il ne pourra pas signer l'ouvrage, ni aucune épreuve des gravures. René Char, pour l'honorer, rédigera un "Célébrer Giacometti", qui sera intégré à l'édition définitive de Retour amont qui paraîtra, avec les textes seuls, l'année suivante aux Éditions Gallimard. A cette occasion, quelques poèmes auront subi des modifications, mais la structure du recueil resté identique, hormis l'ajout de ce "Célébrer Giacommetti" ; cet hommage sera repris comme texte principal du catalogue de l'exposition Giacometti à la Galerie Engelberts, à Genève, en 1967. Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu'"Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui". ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎CHAR René‎

Reference : 62726

(1953)

‎Lettre autographe signée de René Char à René Wintzen‎

‎L'Isle-sur-la-Sorgue 19 mai 1953, 21x13,5cm, 2 pages sur une feuille.‎


‎Lettre autographe signée de René Char à René Wintzen de 9 lignes à l'encre noire. Pliure inhérente à l'envoi postal. Le correspondant de René Char est l'ancien rédacteur en chef de Documents,revue des questions allemandes, René Wintzen, et René Char lui confie « je lis régulièrement votre revue Documents ». René Wintzen publie depuis la fin de la guerre une revue, Vent debout. Il organise également des rencontres entres auteurs. René Char le remercie pour sa lettre et lui assure que ses sentiments pour lui sont restés sympathiques. Le poète lui fait part de sa défiance envers les journalistes : « On ne se montre hélas jamais assez méfiant à l'égard de la légèreté des journalistes, ces spécialistes parisiens des fausses situations ». Cette suspicion vis-à-vis des journalistes remonte à la fin de la guerre. René Char est alors célébré sous le nom de Capitaine Alexandre pour sa participation active à la Résistance. Au même moment, le journal communiste Rouge Midi, commence une campagne de calomnie en accusant le poète de libertinage et de détournement de marchandises. Ces accusations touchent René Char et sa colère augmente démesurément quand un des journalistes du Rouge Midi, Georges Dubois, est suspecté d'avoir commandité le meurtre de son compagnon de guerre Gabriel Besson. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR600.00 (€600.00 )

‎[Précieux manuscrit complet et unique d'un des plus beaux recueils poétiques de René Char, offert à Anne Reinbold.] - ‎ ‎CHAR (René)‎

Reference : 26614

(1968)

‎Le Chien de coeur‎

‎ Les Busclats, 8 octobre 1968. 1 vol. (170 x 215 mm) 2 f., 38 p. et 3 f. Reliure souple à la Vernier en veau naturel teinté violet estampé d'une eau-forte originale composée à partir des pages manuscrites de l'auteur, tranches dorées sur témoins à l'or blanc par Jean-Luc Bongrain, gardes de chèvre velours violet, chemise et étui entièrement bordé assortis, titre à la chinoise sur la chemise au film crème, par Claude Ribal (reliure signée de Louise Bescond, 2022). Précieux manuscrit offert à Anne Reinbold, et daté « Les Busclats 8 octobre 1968 – Pour Anne, Anne ma présente. René Char ». Les poèmes occupent 18 feuillets manuscrits numérotés 1 à 14 comportant un faux-titre, un titre, « Dans la nuit… », les poèmes « Crible », « Outrage », « Encart », « Les apparitions dédaignées », « Même si… », « Le Baiser », le texte « En cette fin des Temps… » et un feuillet de date et d’envoi. À la suite, a été relié le jeu d’épreuves définitif et le bon à tirer, signé et daté par l’auteur « Épreuves. Bon à tirer. R.C. Nov. 69 », soit 20 feuillets imprimés. René Char y a apporté des corrections d’ordre typographique et deux variantes aux poèmes « Les Apparitions » et « Même si… ». Enfin les deux vers de la dernière page des épreuves : « Maintenant que nous sommes délivrés de l’espérance et que la veillée fraîchit » ont été biffés. ‎


‎Ce manuscrit autographe est le seul connu du texte : il existe du Chien de coeur un ensemble « de travail » (Artcurial, mars 2014, n° 333), en partie d'une autre main ou sur feuillets dactylographiés - Char étant encore alité au début de l'été lorsqu'il entreprend l'écriture des premiers poèmes, tous composés entre juin et août à l'exception d'« Outrages », composés par bribes entre 1944 et 1967. Notre manuscrit est à l'évidence la version mise au propre de ce jeu de travail, composite et rédigé dans l'intention de constituer les épreuves à venir. Il présente d'importantes variantes par rapport à l'édition qui sera imprimée chez Guy Levis-Mano en janvier 1969. Six mois plus tôt, en mai 1968, à l'écart des événements qui secouent la France, René Char fait une crise cardiaque, première d'une longue série d'accidents cardiovasculaires. Il évoque cette « expérience » dans le texte liminaire qui ouvre le recueil : « Dans la nuit du 3 au 4 mai 1968, la foudre que j'avais si souvent regardée avec envie dans le ciel éclata dans ma tête, m'offrant sur un fond de ténèbres propres à moi le visage aérien de l'éclair emprunté à l'orage le plus matériel qui fut. Je crus que la mort venait, mais une mort où, comblé par une compréhension sans exemple, j'aurais encore un pas à faire avant de m'endormir, d'être rendu éparpillé à l'univers pour toujours. Le chien de coeur n'avait pas geint. » Le recueil donne ensuite à lire six poèmes, tous composés pendant l'été, aux Busclats, juste avant l'arrivée de Martin Heidegger qui sera accueilli par René Char fin août. René Char et Anne Reinbold habitaient ensemble dans la propriété de 1965 à 1985. L'exemplaire contient en fin, dans les épreuves, quelques corrections, principalement d'ordre typo¬graphiques, et de légères variantes au texte ; un paragraphe prévu pour clore le recueil est également biffé, et qui n'apparaîtra pas dans le volume imprimé : « Maintenant que nous sommes délivrés de l'espérance et que la veillée fraîchit » : ces vers sont d'importance, puisque Char les conservera pour les intégrer dans son dernier recueil, Les Voisinages de Van Gogh (1985), enrichi d'un vers supplémentaire : « Maintenant que nous sommes délivrés de l'espérance et que la veillée fraîchit, nul champ sanglant derrière nous, tel celui que laisserait un chirurgien peu scrupuleux, au final de son ouvrage. » Ce poème viendra clore le recueil et constitue le tout dernier vers publié de Char, quelques mois avant sa mort. Vingt-cinq plus tôt, le poète avait décidé de ne pas les conserver pour clore Le Chien de coeur. L'heure n'était, en 1968, pas venue... Le tirage du Chien de coeur se limite, pour les exemplaires sans la lithographie originale de Miro, à 790 exemplaires sur offset Roberstsau. Le tirage numéroté avec une lithographie en couleurs de Joan Miró, signée, constitue le tirage de tête : 95 exemplaires sur vélin d'Arches et six exemplaires sur vélin gris (I à VI) ; il existe en outre 15 exemplaires hors commerce sur divers papiers colorés : 7 vergé rose (A à G) et 8 sur vélin vert (H à O). Magnifique manuscrit préservé dans une délicate reliure de Louise Bescond, en veau teinté et estampé d'après les poèmes autographes du poète. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR15,000.00 (€15,000.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 28672

(1944)

‎Photographies de René Char avec des habitants de Céreste à la Libération. ‎

‎ Céreste, (octobre) 1944. 2 tirages argentiques noir et blanc (11,5 x 70 mm) contrecollés sur 1 carte (130 x 160 mm). Deux tirages originaux, légendés par René Char, au milieu des habitants de Céreste. Envoi signé au verso : « À Max-Pol Fouchet, affectueusement, René Char », avec note autographe « Céreste, basse Alpes, à la Libération, Été 1944 (retour d'Alger). » ‎


‎Le premier cliché présente René Char en blouson américain Field Jacket M-41 orné des galons de capitaine et d'un insigne en tissu de parachutiste de la R.A.F. en compagnie des Ginoux, le cantonnier du village et sa mère à laquelle, « craignant une perquisition, [il] demanda un jour [...] de cacher des codes et autres documents importants sous ses jupons » (René Char, Bibliothèque nationale, p. 76). Le poète l'a légendé de sa main : « ces trois-là se comprenaient... » L'autre photographie, prise le même jour et toujours à Céreste, le présente sous le même uniforme, parmi un groupe de villageois et de quelques gendarmes avec cette autre légende, toujours de sa main : « un rocher de braves gens ». La jeune fille qui porte une robe à carreaux et se tient au premier rang est Mireille Sidoine, la fille, âgée de onze ans, de Marcelle Sidoine-Pons, la « renarde » des Feuillets d'Hypnos en son poème 222. René Char vient de rentrer d'Alger, où il avait été appelé le 15 juillet par l'état-major interallié pour préparer le débarquement de Provence qu'il regagne en septembre, affecté au bureau liquidateur de la Section des atterrissages et des parachutages (Sap). Ces clichés sont pris par Irisson, le photographe ami de Char, dans le but de tourner un film documentaire sur la Sap et le maquis de Céreste qui n'aboutira pas. D'autres épreuves sont connues, Irisson en ayant tiré plusieurs autres à partir de 1945, dans des formats plus grands (100 x 170 et 120 x 180 mm), mais elles sont postérieures aux épreuves strictement d'époque, comme celles que nous présentons ici, plus petites. Ces photographies auront probablement été offertes par René Char à Max-Pol Fouchet, en même temps que son portrait dédicacé (cf. n° 74), au moment où il prépare la publi¬cation de ses Feuillets d'Hypnos dont des extraits paraîtront dans Fontaine. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR2,500.00 (€2,500.00 )

‎"CHAR, René;"‎

Reference : CLL-301

(1931)

‎L'Action de la Justice est éteinte.‎

‎Paris, Editions Surréalistes, 1931 In-4 de 1 f. bl., 34pp., (2) ff., 2 ff. bl., broché sous couverture rempliée, entièrement non rogné, étui bordé.‎


‎"Édition originale. Tirage limité à 100 exemplaires numérotés sur papier Vidalon à la forme, les cinq premiers imprimés en vert (et trois hors commerce); celui-ci n°14. Ce recueil de courts poèmes est contemporain des expérimentations collectives que mène alors Char avec Éluard et Breton. Il les complète et son importance est en partie due à ce qu'y résonne la voix propre de René Char, telle qu'elle se déploie pendant les cinq ans (1929-1934) où le surréalisme aura été pour lui, précisera-t-il dans une lettre à Benjamin Péret, ""tout au monde"". Le titre représente une citation partielle d'un passage du texte de Char À Rimbaud: ""L'action de la Justice est éteinte là où brûle, où se tient la poésie, où s'est réchauffé quelques soirs le poète."" Envoi autographe, au crayon, signé de René Char à Benjamin Cremieux. Benjamin Crémieux, écrivain et critique, pilier intellectuel de la N.R.F., faisait partie des quelques personnes capables de mesurer la portée de l'œuvre immensément exigeante de René Char. La convergence de leurs trajectoires n'en sera pas moins entièrement réalisée plus tard, sur un plan aussi ou plus élevé… Sous l'occupation, en effet, Crémieux, comme Char qui prend le maquis, s'engage de façon active et totale dans la Résistance. Membre du réseau Combat, il est arrêté en avril 1943 et meurt un an plus tard à Buchenwald. Exemplaire à l'état de neuf. Antoine Coron, René Char, BnF, n° 36. - P. A. Benoit, Bibliographie des œuvres de René Char, 5."‎

Logo SLAM Logo ILAB
(CNE)

Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59

EUR1,200.00 (€1,200.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 18368

(1967)

‎Outrages‎

‎ Ribaute-les-Tavernes, PAB, (15 septembre) 1967. 1 plaquette (120 x 150) de 8 f. Cousue avec cordon tricolore, sous emboîtage signé de Julie Nadot. Édition originale. Tirage unique à 43 exemplaires : trois exemplaires sur japon, avec une pointe-sèche en noir rehaussée d’un encadrement bleu et rouge ; quarante exemplaires sur Rives, avec une pointe-sèche en noir de René Char. Un des 40 exemplaires sur Rives (n° 8), justifié et signé par Pierre-André Benoît et René Char. La pointe-sèche est ici exceptionnellement rehaussée d’un encadrement bleu et rouge (comme pour les exemplaires sur Japon), signée par René Char. L’exemplaire des épreuves conservé à la BnF contient également ce rehaut, ainsi que celui de la bibliothèque Villepin (n° 9 sur Rives) et celui d’Anne Reinbold, non justifié. Envoi signé : « Pour Jean Bélias ces temps qu’on dit de chien ; de truand serait plus juste. Son ami René Char. oct. 1967 ». ‎


‎« Ce livret est lié à la redécouverte par René Char, en novembre 1965, de deux notes prises à Alger, hostiles au général de Gaulle, dont il envoya alors le texte à P. A. Benoit. Le 3 septembre 1967, il lui adressa Outrages, qui les reprend en les prolongeant de notations récemment écrites. [...]. Pour illustrer cette impression hors commerce, Char pensa à ‘une espèce d'Ubu en frontispice', que PAB dessinerait, avant de proposer, trois jours plus tard, le ‘gribouillage' qu'il venait de faire avec une ‘mauvaise pointe' sur une plaque de celluloïd [...] » (Antoine Coron). Le texte sera repris deux ans plus tard dans Le Chien de coeur (GLM, 1969). Jean Bélias, amateur réservé et érudit, féru de poésie, connut nombre des écrivains et poètes d'après-guerre. Char devint son ami et lui dédicaça plusieurs recueils. La dispersion d'une partie de sa bibliothèque en 2008 montra l'étendue vertigineuse de sa collection qu'il amoncelait littéralement depuis soixante ans dans son appartement parisien. Magnifique exemplaire, sous un ravissant emboîtage de Julie Nadot. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR1,500.00 (€1,500.00 )

‎[La première collaboration entre le poète et l'artiste.] - ‎ ‎CHAR (René) - GIACOMETTI (Alberto)‎

Reference : 27494

(1955)

‎Poèmes des deux années 1953-1954‎

‎ [Paris], GLM, (février) 1955. 1 vol. (120 x 190 mm) de 47 p., [1] et 1 f. Veau brun orné sur les plats de mosaïques de bois, contreplats et gardes de papier bois, titre doré, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure de P.-L. Martin, 1964). Édition collective, en partie originale. Un des 50 premiers exemplaires sur vélin d'Arches (n° 33), signé par René Char, avec une gravure originale justifiée et signée par Alberto Giacometti. La première collaboration entre le poète et l’artiste. ‎


‎Le 3 mars 1980 le poète se rappelait pour les lecteurs du Nouvel Observateur les circonstances qui avaient présidé à la naissance d’un de ces poèmes : « Un jour, près d’une église romane, une femme (…) me racontait en pleurant la jalousie de son mari. Passant de nouveau devant cette église gracieuse et massive, un vers m’était venu, comme tombé du clocher : « Vérité aux secrètes larmes, la plus offrante des tanières." Et le mot-porteur « ‘tanière’ était né d’incidents successifs. » Poèmes des deux années fera partie avec Lettera amorosa du recueil La Parole en archipel paru en 1962. Ce recueil orné au frontispice d’une gravure d’Alberto Giacometti rappelle s’il le fallait combien Char fut le poète illustré par les peintres, combien surtout il en fut l’amateur éclairé et l’ami fidèle : « Dans le bastidon de René Char entre L’Isle-sur-Sorgue et Saumane, les murs étaient chargés de tableaux : une gravure de Picasso, une cire de Victor Brauner, une gouache de Braque, une lithographie de Vieira da Silva et de dessins de Giacometti. Devenus proches dès leur rencontre au sein du mouvement surréaliste auquel ils adhèrent l’un l’autre en 1930, ils reprendront tous deux leur indépendance. Ils restèrent cependant très liés et le poète devait le premier donner un texte sur son ami peintre dans Recherche de la base et du sommet, l’année même où pour la première fois Giacometti illustre l’un de ses livres : ces Poèmes des deux années. Selon le catalogue de l’exposition René Char à la Bibliothèque nationale (2008) le poète choisit parmi cinq gravures ces deux personnages debout, ensemble près d’un buisson. À partir de ce livre, et jusqu’à sa soudaine disparition en 1966, Giacometti collabora à deux reprises avec René Char. L’une fut l’expérience unique du manuscrit enluminé, telle que le poète l’a conçue pour plusieurs de ses amis peintres. Avec Giacometti, il calligraphia Visage nuptial, dont l’édition originale datait de 1938, et offrit cette œuvre unique à son amie et mécène, Yvonne Zervos. L’autre et l’ultime, réunissait quatre eaux-fortes du peintre et les poèmes de Retour Amont. Giacometti, on le sait, disparut avant d’avoir pu en signer les exemplaires. Entre ces Poèmes des deux années et Retour Amont, leur amitié et leurs échanges furent constants. Giacometti offrit plusieurs œuvres à René Char : des dessins dont le portrait de sa propre épouse et celui qu’il réalisa de Georges Braque, assis, au jour de sa mort, dans la chambre mortuaire. En écho, nombreux sont les livres que Char lui dédicaça et un texte de mai 1964 reste célèbre dans le corpus de l’œuvre du poète : Célébrer Giacometti. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR12,000.00 (€12,000.00 )

‎[F. Domingo] - ‎ ‎CHAR, René‎

Reference : 1389

(1930)

‎ARSENAL (L'exemplaire d' André Breton sur papier vert justifié par René Char)‎

‎de la main à la main, s.l. 1930. 1 volume in-4 (270 x 215 mm) broché sous couverture rouge (279 x 220 mm) imprimée du titre en noir sur le premier plat uniquement, 35 pp. + 2 fnch. Seconde édition, (en partie originale), du premier recueil de poèmes de René Char augmentée de cinq nouveaux, les quatorze originaux étant ici modifiés. Avec une illustration hors-texte du peintre catalan Francesc Domingo imprimée en noir. Aussi rare que la première (26 ex.) celle-ci a été tirée "qu'on le veuille ou non" à 39 exemplaires hors-commerce le 5 Février 1930 : 5 Vergé d'Arches + 7 sur Guérimand vert d'eau + 27 sur couché Prioux. Au colophon on lit : " Il est réconfortant de savoir que les imbéciles n'en sauront rien ". Celui-ci 1 DES 7 EXEMPLAIRES SUR PAPIER VERT, numéroté et justifié à l'encre par René Char "EXEMPLAIRE D'ANDRÉ BRETON". Sur le faux-titre, René Char a ajouté de sa plume "Pour distraire Madame Marcelle Ferry, cet ARSENAL, René Char". Le recueil est dédié à Paul Eluard.‎


‎Exemplaire des plus précieux et d'une magnifique provenance. Marcelle Ferry (1904-1985), "femme surréaliste" a alors une liaison amoureuse avec André Breton. Celui-ci lui dédicacera un exemplaire de Violette Nozière ainsi : "À Marcelle / le sureau noir / le cornouiller sanguin / le bois de Ste Lucie / et toutes les autres fleurs, à / langage hermétique". Ses premiers poèmes "L'Île d'un jour" ne paraitront néanmoins qu'en 1938 aux Éditions surréalistes. Préservé broché, en parfait état sans la moindre décoloration des papiers.‎

Phone number : 06 88 90 24 07

EUR6,700.00 (€6,700.00 )

‎CHAR (René) & PICASSO (Pablo)‎

Reference : 14756

(1966)

‎La Provence point Oméga‎

‎ Paris, Imprimerie Union, 1966. 1 lithographie (760 x 555 mm), sur papier d'Auvergne. Fameuse prise de parole de Char, en lithographie, avec une illustration de Picasso. Une des 45 épreuves de tête, tirées sur papier Auvergne (n° 20). Epreuve Louis Barnier, son imprimeur, directeur de l'imprimerie Union. René Char lui dédicace au verso : « Pour Louis Barnier, avec les remerciements et l'amitié de René Char ». ‎


‎Lorsqu'il est question, en 1965, d'installer une base de lancement nucléaire sur le plateau d'Albion, non loin d'Apt et de Céreste où depuis les années de résistance il garde une forte attache, René Char n'hésite pas à organiser rapidement des manifestations contre le projet et fait éditer à 2 000 exemplaires une petite brochure (avec 60 exemplaires tirés à part et signés) dans laquelle il dénonce violemment le danger atomique. L'affiche homonyme sera imprimée l'année suivante, en février, avec un texte remanié et une illustration de Picasso. Un tirage réimposé à 45 exemplaires, sur papier Auvergne, est réalisé, imprimé par l'imprimerie Union. René Char est un familier de l'Imprimerie Union depuis Le Marteau sans maître (1934), jusqu'à la fin des années 1970. Avec Louis Broder, il y publiera La Bibliothèque est en feu (1956), avec Erwin Engelberts Lettera Amorosa (1963), avec Jean Hugues L'Effroi la joie (1969), avec Sima Se rencontrer paysage (1973), avec Lam Contre une maison sèche (1975) et De la Sainte Famille au Droit à la paresse (1976). À la suite de Louis Broder, Louis Barnier « avait sur le livre en général (...) des idées précises, d'où un classicisme - ce qu'on a pu appeler le « style Union » - qui se reconnaissait immédiatement au choix des caractères, à un certain emploi de l'italique, à l'équilibre de la composition, à la suppression de toute afféterie, de tout élément superflu. Il aimait particulièrement créer des affiches pour les musées : d'un coup d'oeil, sa ‘patte', claire et fine, était reconnaissable » (Antoine Coron, in Catalogue de la vente Bibliothèque Lucie et Louis Barnier, Imprimerie Union, Artcurial, 2005). ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR2,000.00 (€2,000.00 )

‎Char, René‎

Reference : 15722

(1940)

‎Poèmes et prose choisis de René Char‎

‎Paris Gallimard 1940 Paris, Gallimard, 1940. 316 pp. Non coupé. Quelques frottements sur les plats, dos insolé. Première édition collective, complet du feuille d'errata et du prière d'insérer. Exemplaire du service de presse. Envoi autographe signé à son ami et poèteMax-Pol Fouchet: À Max-Pol en souvenir de lafraîche "Fontaine" son ami R. Char Bon état. Entré en Résistance dès 1942 sous le nom de "Capitaine Alexandre", René Char, révolté par la censure de Vichy et de Berlin, fit le voeu de ne plus publier ses poèmes dans la France occupée. Il collabora néanmoins dès 1944 à la revue Fontaine dirigée par Max-Pol Fouchet, basée à Alger et résolument hostile au régime de Vichy. Char resta fidèle à Fontaine lorsque, au lendemain de la Libération, la revue s'installa à Paris, et contribua à 5 de ses numéros, non seulement comme poète mais aussi comme chroniqueur. Fontaine publia, entre autres, les premiers extraits des Feuillets d'Hypnos (1945) ainsi que Le Poème pulvérisé (1947). Max-Pol Fouchet, avec lequel Char nourrira une importante correspondance, le décrira comme "un grand poète, un maître de dignité, de liberté, de rectitude, un maître dont la morale épouse la poésie et la poésie la morale" (Jacques Chirac, "René Char", La revue des deux mondes, juillet 1989, p. 17) Couverture souple‎


‎ Signé par l'auteur ‎

Phone number : 09 88 40 55 75

EUR180.00 (€180.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 13569

‎[L'Alouette]‎

‎ Oblong recto-verso (135 x 110 mm) de 3 f., pliés et une carte autographe sur Arches. Travail préparatoire de Char, à fin d'édition, pour L'Alouette , adressée à Ciska Grillet et titrée " René Char - A Ciska Grillet. L'Alouette ", avec la dédicace trois fois répétée, ainsi que d'une carte sur papier crème : " écris un peu trésor. Je deviens inquiet sans nouvelles de toi, de tout. As tu mal [souligné] ? A bas les genoux même sans prie-dieu. R. ". ‎


‎René Char offrira à la même Ciska Grillet un exemplaire de l'Alouette, dédicacé. En septembre 1943, Char s'engagea dans les Forces Françaises Combattantes, au sein desquelles il est rapidement nommé responsable de la section atterrissage et parachutage des Basses-Alpes. C'est à cette époque qu'il rencontre Ciska Grillet. Il habitait alors une laison à la sortie du village de Céreste. "J'ai connu durant l'hiver de 1943, [...] dans un logis perdu des Alpes de Provence, une jeune femme qui partageait son temps entre l'aide difficile aux réfractaires et un frêle chevalet où elle se plaisait à appuyer des toiles qu'elle peignat avec amour [...]". (Recherches de la base et du sommet, in René Char, Oeuvres poétiques, Pléiade, p. 66). C'est en partie pour elle qu'il travaille à l'édition des Quatre fascinants, bestiaire comptant parmi les créatures fétiches du poète : le taureau, la truite, le serpent et l'alouette, cette dernière comme famillière des eaux de la Sorgue. Char, deux ans auparavant, préfaçait le catalogue de l'exposition de Ciska Grillet à la galerie Claude, à Paris. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR400.00 (€400.00 )

‎CHAR (René).‎

Reference : 46405937

(1967)

‎Sur la Poésie. Nouvelle édition augmentée.‎

‎Paris, G.L.M., Paris, G.L.M.1967 ; in-16 carré, broché. 50 pp., 3 ff.ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE. Ces réflexions sur la poésie avaient paru pour la première fois chez G.L.M. en 1958. Dix ans plus tard, Guy Lévis Mano imprime en caractères Bodoni cette nouvelle édition augmentée, à 998 exemplaires numérotés “Le poète est la partie de l’homme réfractaire aux projets calculés. Il peut être appelé à payer n’importe quel prix ce privilège ou ce boulet. Il doit savoir que le mal vient toujours de plus loin qu’on ne croit, et ne meurt pas forcément sur la barricade qu’on lui a choisi.”Un des 968 exemplaires sur bouffant fleur d’alpha (n° 160) offert par René Char au poète René Ménard. ENVOI AUTOGRAPHE sur un carton au verso du faux-titre “À René Ménard dans une pensée fraternelle qui ne l’a jamais quitté, année après année, René Char. Les Busclats 16.1.68”René Ménard (Paris 1908 - Fontainebleau 1980) avait publié des poèmes dans la revue Empédocle (dirigée par R. Char et A. Camus) au début des années 50. C’est à cette période qu’il s’était lié d’amitié avec Char, Guillevic, Follain.‎


Librairie du Manoir de Pron - Montigny sur Canne

Phone number : 03 86 50 05 22

EUR300.00 (€300.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 27644

(1965)

‎« Nous tombons »‎

‎ « Les Busclats, 9 décembre 1965 ». 1 carnet japonais en accordéon (160 x 90 mm) de 19 f., sous couverture de papier dominoté, étiquette titrée au premier plat, étui papier. Manuscrit autographe : une version pour sa compagne Anne Reinbold. ‎


‎« Nous tombons », publiée dans La Parole en archipel, est une oeuvre importante dans laquelle Char définit son art de l'aphorisme : des archipels de vers isolés au milieu de l'océan de sa poésie. Il en offre ici une version soignée et recopiée pour Anne Reinbold, au tout début de leur histoire, qui débute pendant l'été 1965. Le poète offre à sa nouvelle muse ce poème au mois de décembre. Prélude d'une longue histoire de près de vingt ans. Les aphorismes poétiques de Char, ce que le poète a appelé La parole en archipel, publié en 1962, révèlent la pudeur du poète, en particulier quant à son expérience de la guerre et du maquis : « Je redoute tant l'impudeur, le trop dire » confie-t-il à Camus en 1954. C'est peu de dire que l'écriture brève est primordiale chez lui, tant la forme de l'aphorisme a toujours sa préférence et domine l'oeuvre de bout en bout, qualitativement et quantitativement. Le recueil contient plusieurs groupes de poèmes écrits entre 1952 et 1960, extraits de Lettera amorosa, La Paroi et la Prairie, Poèmes des deux années ou encore La bibliothèque est en feu. « Nous tombons », alors inédit, y figure en bonne place et sera un poème choisi par René Char pour le confier à un artiste - en l'occurrence Joseph Sima - afin d'être enluminé, ce qui sera fait en 1963. Exposé à la galerie des Zervos, il fait aujourd'hui partie de la collection des manuscrits enluminés de René Char conservé à la Bibliothèque nationale de France. Très beau document, aux premières heures de la relation d'Anne Reinbold et de René Char. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR4,000.00 (€4,000.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 19663

‎L'Action de la justice est éteinte‎

‎ Paris, Les Éditions Surréalistes, 1931. In-4, 33 pp., broché, couverture originale imprimée (minuscules déchirures et taches au dos). ‎


‎Édition originale de ce recueil de poèmes de René Char. Un des 95 exemplaires imprimés en noir sur papier Vidalon à la forme, second papier après 5 exemplaires tirés en vert. Cet exemplaire est enrichi d'un envoi autographe signé de René Char à Tristan Tzara. Les deux hommes se sont probablement rencontrés dans les cercles surréalistes parisiens lors de la venue de Tzara à Paris. Ils adhèrent tous deux au mouvement en 1929 et Char dédie un de ses poèmes non publié au poète d'originale roumaine. Tzara rédigera le prière d'insérer du Marteau sans maître de Char en 1934. On joint un morceau de l'enveloppe avec l'adresse autographe de René Char. Exemplaire non coupé. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve. ‎

Phone number : 09 78 81 38 22

EUR2,000.00 (€2,000.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 012139

(1934)

‎Le Marteau sans maitre‎

‎Paris Editions Surréalistes 1934 In-8 Broché Edition originale Dédicacé par l'auteur‎


‎EDITION ORIGINALE collective. Tirage à 532 exemplaires. Un des 500 exemplaires sur Alfa mousse Navarre, tirage courant non précisé. ENVOI autographe signé de Char « A André Frénaud qui sait que l'enclume déteste le marteau mais aime l'étincelle Affectueusement ». André Frénaud et René Char firent connaissance à la libération. Une amitié indéfectible en naitra, dont Char confiera à son compagnon à la fin de sa vie : « Je suis passé par cette sorte d'amputation et quelles que soient les forces profondes qui les commandes, il y a des morceaux du cour qui ne tombent pas, mais restent fêlés, attachés à nous, longtemps ». Bon 0‎

Phone number : 01 42 66 38 10

EUR650.00 (€650.00 )

‎[Précieux exemplaire enrichi du manuscrit autographe du dernier poème du recueil, " pour une vierge ", signé et daté du 10 octobre 1927. Le poète a tout juste 20 ans. C'est l'un des plus anciens manuscrits de René Char connu ; ceux de cette époque sont rarissimes et il n'existe pas de manuscrit du recueil, les poèmes autographes ayant été dispersés par le poète et, pour certains, détruits. ] - ‎ ‎CHAR (René)‎

Reference : 27553

(1928)

‎Les Cloches sur le coeur‎

‎ Paris, Le Rouge et le Noir, (20 février) 1928. 1 vol. (130 x 165 mm) de 63 p. et [4] f. Maroquin taupe, dos lisse, titre doré, tête dorée, couverture et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Clara Gevaert, titrage de Claude Ribal). Édition originale. Illustrée de trois compositions à pleine page de Louis Serrière-Renoux. Un des 150 exemplaires sur papier vergé (n° 89) - après trois exemplaires sur Lafuma-Navarre. Envoi signé : « À Michel Rousselot, homme de sac et de corde, d’une main sûre pour qu’il colle à la balle. Son ami, René Char ». Précieux exemplaire enrichi du manuscrit autographe du dernier poème du recueil, « pour une vierge », signé et daté du 10 octobre 1927. ‎


‎Le poète a tout juste vingt ans. C’est l’un des plus anciens manuscrits de René Char connu ; ceux de cette époque sont rarissimes et il n’existe pas de manuscrit du recueil, les poèmes autographes ayant été dispersés par le poète et, pour certains, détruits. Ce premier livre de l’auteur – le seul publié sous le prénom de René-Emile – regroupe des poèmes écrits en 1925 et 1927, qui contiennent pour certains des élans surréalistes. Depuis 1925, Char suit des cours de l’École de commerce de Marseille, sans réel intérêt pour la chose, et certaines de ses errances et rencontres amoureuses dans les quartiers populaires de la ville sont évoquées dans ses premiers poèmes. En 1927, il effectue son service militaire à Nîmes, dans l’artillerie, pendant dix-huit mois. C’est pendant cette période qu’il met en forme son recueil, qui publié en juin 1928, près de six mois après son impression, aux Éditions Le Rouge et le Noir, à compte d’auteur. Il en offre alors quelques exemplaires à des proches : amis de Marseille et du contingent de Nîmes, et quelques poètes locaux, ainsi qu’à Jules Supervielle, seule véritable destinataire « littéraire ». On connaît ainsi des exemplaires dédicacés à Maurice Courtois-Suffit, Jean Gleizes, Armel Ferrand, Lucien Franchi, Jules Supervielle, donc, et, bien plus tard, à Yves Breton, Yves et Jeannette Tanguy et Paul Éluard – tous envoyés tardivement. Entretemps, le poète détruira une bonne partie des cent-cinquante-trois exemplaires : « Leur titre me devint rapidement haïssable ; mais à vrai dire, derrière ce titre, c’étaient des poèmes dont je n’étais guère fier », et n’évoquera plus cette parution dans sa biblio-graphie, la faisant ensuite débuter à la parution d’Arsenal. Dans la revue éditée par la même maison d’édition, Georges Dupeyron écrira cependant en novembre 1928 : « L’auteur est un poète ; il en a l’instinct, c’est-à-dire que poussé par une sensibilité toute puissante, il essaie de construire un nouvel ordre. » Plus critique, G. Goubeyre, écrit la même année dans La Cigale uzégeoise : « Ces courts poèmes indiquent une vie intérieure qui n’arrive encore que difficilement à se concrétiser sous forme verbale. » Le poète en prend acte et publie en 1929, dans la revue mensuelle de littérature et d’art Méridiens, qui connaîtra trois livraisons et révèlera André Cayatte, plusieurs poèmes qu’il rassemblera ensuite pour former un deuxième recueil, Arsenal, qui paraît en août 1929. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR8,000.00 (€8,000.00 )

‎LEVIS MANO (Guy) - CHAR (René)‎

Reference : 32055

(1952)

‎Le temps de la poésie n° 6.- Poésie partagée: 49 poètes, 49 poèmes; 6 peintres, 6 dessins. Introduction par René Char.‎

‎GLM, Troisième Cahier du Temps de la Poésie, 1952 In-8 broché (22,7 x 14,5 cm), 52 pages. Textes et dessins, Introduction de rené Char. Tirage limité à 1080 exemplaires numérotés , celui-ci le n° 1071 sur papier vélin. Très bon état.‎


Déjà Jadis - Fréjus

Phone number : +33 (0) 4 94 53 89 34

EUR40.00 (€40.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 24371

(1962)

‎La Parole en archipel‎

‎ Paris, Gallimard, (20 janvier) 1962 1 vol. (145 x 210 mm) de 161 pp., [2] et 1 ff. Broché. Édition originale. Exemplaire non justifié. Envoi signé : « pour Marie Louise Roux, toujours Mimi, Sur la vague dorée, RC ». Piqûres en couverture.‎


‎Marie-Louise Roux (1935-2010), fille de Jean et de son épouse, Simone, n'a alors que 7 ans. Après guerre les liens de René Char avec la famille Roux ne se distendent pas. Les lettres envoyées à Simone Roux, l'épouse de Jean, en témoignent. On y apprend que René Char interviendra en 1954 pour aider leur fille, Marie-Louise, surnommée Mimi, alors âgée de 19 ans, à s'inscrire à la faculté de médecine à Paris. René Char offrira à Mimi bon nombre de livres parus dans la seconde moitié des années 50. Il lui réserve également des plaquettes à petit tirage éditées par Pierre André Benoit. Le plus souvent, ces livres sont ornés de belles dédicaces. Certaines d'entre-elles laissent deviner que l'auteur d'Éros suspendu n'était pas insensible aux charmes de la jeune Marie-Louise. Dans la seule lettre de René Char à Marie-Louise figurant dans ce catalogue, nous apprenons qui l'attendait, avec désir, sa visite aux Busclats, sa maison à l'Isle sur Sorgue. Diplômée de médecine, Marie-Louise Roux épousera à l'Isle sur Sorgue le 18 décembre 1966, Pierre-Christian Taittinger. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR300.00 (€300.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 20310

(1931)

‎L'action de la justice est éteinte‎

‎ Quelques passages soulignés au crayon bleu. Paris, Editions surréalistes, (30 juillet) 1931. 1 vol. (230 x 285 mm) de 33 p., [2] et 2 f. Broché. Edition originale. Tirage unique à 100 (dont 5 imprimés en vert), celui-ci justifié à l’encre par René Char « H.C. 1/3 ». ‎


‎Envoi signé : « Mon cher ami, une fois de plus j'ai plaisir à inscrire votre nom en tête de ce livre - Peut-être y découvrirez-vous en cherchant assez soigneusement un écho lointain de nos conversations, quelque chose comme une poignée de main prolongée au cours de cette vie qui nous va si mal et que nous avons peine à ne pas refuser de vivre. / Entre nous c'est toujours très amicalement et si ce n'était l'âge imbécile qui nous sépare je dirais très fraternellement. René Char ». Le prière d'insérer a été contrecollé en tête de l'exemplaire masquant le nom du dédicataire [Louis Papelon].À Louis Papelon, René Char avait dédicacé un exemplaire de la seconde édition d'Arsenal grâce auquel l'on apprend sa fin tragique. Le poète, en effet, récupérant l'exemplaire et l'offrant à Marcelle Mathieu en octobre 1944, y avait inscrit : « Exemplaire de Louis Papelon, ami de l'auteur, assassiné par la milice en 1943 ». Sur la liste des ‘indésirables' de l'Isle-sur-Sorgue dressée en avril 1943 par la milice de Vichy figuraient les noms de Char et de Papelon, l'un ‘homme de lettres', l'autre sans profession au milieu d'autres noms, les uns médecins, les autres agriculteurs... ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR2,000.00 (€2,000.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 29759

(1936)

‎Dépendance de l'adieu. Avec un dessin de Picasso. ‎

‎ Paris, GLM, coll. « Repères », n° 14, (mai) 1936. 1 vol. (190 x 250 mm). En feuilles, sous couverture rouge titrée à rabats. Édition originale. Frontispice de Picasso. Tirage unique à 70 exemplaires, tous sur Normandy vellum teinté, justifié et signé par l’éditeur. Envoi signé : « à Suzanne Hugon, avec la vive sympathie et les compliments amicaux de René Char ». ‎


‎« Nombreux sont les poètes à se réfugier aux éditions GLM dans la seconde moitié des années 1930. La conjoncture va en faveur de la jeune maison artisanale, qui commence à se faire remarquer pour ses interprétations typographiques : sa porte est une ouverture à la poésie et les surréalistes ne peuvent qu'en passer le seuil pour goûter l'accueil qu'on leur réserve, qu'ils ne trouvent ni chez Corti, ni chez Denoël, Hilsum, au Sans pareil, à La Belle Page ni même aux Éditions surréalistes. Mais grâce à eux, Guy Lévis Mano rencontre André Masson, Salvador Dalí, Joan Miró, Max Ernst, Pablo Picasso ou Yves Tanguy, qui lui confient des dessins originaux : celui donné par Pablo Picasso pour cette Dépendance de l'adieu est inédit, et sied et au poète et à l'éditeur. La perfection de la typographie suffit ici à la juste lecture de la page, selon le voeu de Guy Lévis Mano. À cet égard, il faut reconnaître la bonne influence que les surréalistes exercèrent sur le typographe. Car à bien y regarder, les livres des surréalistes sont dans l'ensemble les plus épurés parmi ceux édités dans les années 1930. La collection ‘Repères', dominée par les poètes et les peintres surréalistes, figure une parfaite illustration du phénomène. On comprend alors d'autant mieux dans quelle mesure cette période de collaboration artistique a été déterminante dans le devenir des éditions GLM et des convictions du typographe qui y préside» (Sandy Rémy, L'OEuvre typographique et éditoriale de Guy Lévis Mano, 2009). La collection « Repères » sera constituée de vingt-cinq livraisons, qui s'échelonnent de juillet 1935 à août 1937. Chaque volume sera illustré d'un frontispice par un artiste différent. C'est le premier livre illustré par Picasso chez le jeune imprimeur. Suivra Les Yeux fertiles, en octobre, pour lequel l'artiste donnera un portrait d'Éluard et quatre illustrations. Dépendance de l'adieu est un texte important pour René Char, qu'il dédie à son épouse, Georgette, « qui règne sur la ruche ». L'exemplaire est enrichi d'une photographie de cette dernière par Man Ray, avec une note autographe au verso du poète » Georgette Char, 1934 » (épreuve gélatino argentique sur papier Kodak Bromesko (115 x 170 mm, celui que Man Ray utilisait après-guerre pour les retirages de ses photos). La collection R & B. L. conservait un manuscrit du poème - une mise au net, non datée (Sotheby's, 26 avril 2016, n° 141). René Char, OEuvres complètes, Pléiade, p. 105-106. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 18094

(1955)

‎Recherche de la base et du sommetSuivi de Pauvreté et Privilège‎

‎ Paris, Gallimard, coll. « Espoir », (28 janvier) 1955 1 vol. (115 x 180 mm) de 173 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Exemplaire du service de presse. Envoi signé : « à ma chère sœur Lily. René ». Prière d'insérer joint.‎


‎De sa soeur, René Char avait conservé deux de ses livres, qu'il lui avait offerts : Artine, offert à sa mari José Delfau en 1932, et ce Recherche de la base et du sommet - sans doute l'un des derniers ouvrages qu'il ait pu lui offrir. À partir de 1957, sa maladie mentale ne fera qu'en s'aggravant, jusqu'en à un placement en maison de santé en 1960. Elle y décède le 19 février 1965. Le poète aura tendrement aimée, peut-être plus que sa mère sa grande soeur Julia "seconde mère affectueuse et attentive (...), qui le berçait tout petit". Ses premiers souvenirs mélangent avec l'évocation de Julia, l'image d'une jeune servante, "la beauté de la lumière et l'éclat du linge blanc. Cet éclat lumineux, Char l'a connu dès l'âge 3 ou 4 ans. C'était aussi la beauté des femmes, celle de ma soeur Julia". À la fin des années trente - alors qu'elle est devenue veuve - Char s'occupera de la soeur. Atteinte de démence, elle sera placée sous sa tutelle avant qu'il ne se résigne, en 1960, à la placer dans une maison de santé. Elle y décèdera en 1965. Char sera profondément marqué par la disparition et la vie difficile de sa soeur, "ma soeur, ma bonne soeur, qui vit seule, atteinte d'une maladie mentale incurable et qui est au bord de l'abîme. C'est terriblement pénible". Cette "lente agonie de l'esprit avec des éclairs de plus en plus espacé" pèseront lourdement sur sa liberté, ainsi qu'il l'écrit à Paul Celan, également en mars 1958. Au lendemain de sa mort, Char décide de lui dédier un poème initialement composé par le poète en souvenir de Marylin Monroe, pour un album intitulé "Eros" puiblié à l'automne 1942 à New York : Red Hunger [Faim Rouge], qu'il fait traduire par Tina Jolas et imprimé par PAB, en un rare placard tiré à 10 exemplaires en mars 1965. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR600.00 (€600.00 )

‎CHAR (René)‎

Reference : 23142

(1945)

‎Seuls demeurent‎

‎ Paris, Gallimard, (24 février) 1945. 1 vol. (185 x 240 mm) de 90 pp. et [1] f. Broché. Édition originale. Un des 1000 exemplaires sur châtaignier (n° 446). Envoi signé : "À Lucien Biton avec les remerciements d'Artine et la sympathie amicale de René Char". Bandeau éditeur conservé.‎


‎le recueil témoigne des premières années d'Occupation et de l'engagement dans la résistance de René Char (1941-1943). La publication a néanmoins été envisagée par Char dès avril 1941, mais cette perspective s'estompe à partir du moment où s'organise le maquis : « Je ne désire pas publier dans une revue les poèmes que je t'envoie. Le recueil d'où ils sont extraits et auxquels en dépit de l'adversité je travaille, pourrait avoir pour titre Seuls demeurent. Mais je te répète qu'ils resteront longtemps inédits, aussi longtemps qu'il ne se sera pas produit quelque chose qui retournera entièrement l'innommable situation dans laquelle nous sommes plongés. » (billet à Francis Curel, 1941). Seuls demeurent est terminé au printemps 1943 mais, lorsque le poète envoie à Gallimard son contrat d'édition, il exprime le souhait que son recueil ne paraisse « qu'une fois la situation de notre pays définitivement éclaircie ». Le recueil est composé de trois moments : « L'Avant-monde », qui regroupe des poèmes en prose, écrits entre 1938 et 1943. René Char ajoutera à l'ensemble un dernier poème en 1945, « La Liberté », qu'il avait envoyé à José Corti en août 1942. Suit « Le Visage nuptial », un ensemble de cinq poèmes d'amour en vers datant de l'été 1938 et du début de la guerre et enfin « Partage formel » : une série d'aphorismes écrits en 1941 et 1942 portant sur le rôle du poète. Le recueil sera publié en février 1945, dans un tirage des plus restreint en grand papier : seulement 13 exemplaires sur pur fil (trois hors commerce A, B et C puis 10 chiffrés en romain), suivis de 1000 exemplaires sur châtaignier. Ces premiers tirages sont aujourd'hui forts rares. ‎

Librairie Walden - Orléans
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 09 54 22 34 75

EUR400.00 (€400.00 )
1 2 3 4 ... 11 18 25 32 ... 34 Next Exact page number ? OK
Get it on Google Play Get it on AppStore
Search - char rene
The item was added to your cart
You have just added :

-

There are/is 0 item(s) in your cart.
Total : €0.00
(without shipping fees)
What can I do with a user account ?

What can I do with a user account ?

  • All your searches are memorised in your history which allows you to find and redo anterior searches.
  • You may manage a list of your favourite, regular searches.
  • Your preferences (language, search parameters, etc.) are memorised.
  • You may send your search results on your e-mail address without having to fill in each time you need it.
  • Get in touch with booksellers, order books and see previous orders.
  • Publish Events related to books.

And much more that you will discover browsing Livre Rare Book !