Hachette Jeunesse 1948 1948. Alfred de Vigny: Cinq-Mars/ Hachette Bibliothèque de la Jeunesse 1948 . Alfred de Vigny: Cinq-Mars/ Hachette Bibliothèque de la Jeunesse 1948
Bon état
Aristide Quillet Sans date. Alfred de Vigny: Servitude et Grandeur Militaires/ Librairie Aristide Quillet . Alfred de Vigny: Servitude et Grandeur Militaires/ Librairie Aristide Quillet
1929 1929. Alfred de Vigny: Poésies complètes-Servitude et Grandeur militaires/ Hachette 1929 . Alfred de Vigny: Poésies complètes-Servitude et Grandeur militaires/ Hachette 1929
Bon état
Editions Hatier 1955 1955. 2 Alfred de Vigny: Cinq-mars ou une conjuration sous Louis XIII / Hatier 1955
Très bon état
Sans date. 5 H.LABASTE R. NICOLLE - ALFRED DE VIGNY OEUVRES CHOISIES
Etat correct
Sans date. 2 Oeuvres de Alfred de Vigny: Stello / Éditions R. Simon non daté
Bon état
1914 1914. Alfred de Vigny: Cinq-Mars ou Une Conjuration sous Louis XII / Louis Conard 1914
librairie éditeur 1914 1914. Alfred de Vigny - Poemes / Louis Conard Librairie Editeur 1914
1933 1933. Livre un peu tuilé / bombé et pages jaunies sinon restant en bon état voir photo
Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur à sa cousine la comtesse de Clérembaut revêtu d’une fine et élégante reliure romantique. Paris, Urbain Canel, 1826. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (1) f.bl., (2) ff., 411 pp., (1) p.; II/ (2) ff., 491 pp., (1) p. Reliés en plein veau glacé, filet doré et diverses roulettes à froid encadrant les plats, large motif décoratif frappé à froid au centre des plats, dos à nerfs finement ornés, coupes décorées, tranches dorées, rares rousseurs. Reliure de l’époque. 202 x 125 mm.
Edition originale de cet «ouvrage extrêmement rare» d’Alfred de Vigny, le «premier roman historique français». (Carteret, II, p. 452). Vicaire, VII, 1053; Clouzot, p. 274. « Peu commun» souligne Clouzot. Cinq-Mars, publié en 1826, fut considéré comme le premier grand roman historique français. Vigny place les hommes illustres au premier plan, procédé qui contribue à créer un genre hybride entre le roman et l'histoire, mais aussi à créer un décalage entre le fait historique et l'action. Cinq-Mars cristallise l'épineux problème du rapport entre histoire et fiction. Vigny défend l'idée d'un récit qui « perfectionne l'évènement pour lui donner une grande signification morale ». Répondant aux critiques qui lui reprochent ses écarts d'imagination et de poésie, il affirme que la liberté qu'il prend avec l'histoire est « la liberté que les Anciens portaient dans l'histoire même », car «à leurs yeux l'histoire était aussi une œuvre d'art ». L'action du roman se situe au début du XVIIe siècle et a pour cadre la cour du roi Louis XIII. Il relate l'histoire du marquis de Cinq-Mars qui, homme de bravoure et de fermeté, sut gagner l'estime du roi en organisant un mouvement d'opposition au cardinal de Richelieu. Cependant, des manipulations, des complots, des trahisons diverses amenèrent finalement le roi à abandonner son champion et permirent à Richelieu de triompher. En choisissant cet épisode historique et en magnifiant le personnage de Cinq-Mars, Vigny prenait délibérément partie en faveur d'une aristocratie restée fidèle à l'idéal chevaleresque. Cinq Mars, favori du roi, y incarne l’ancienne noblesse sacrifiée par Richelieu à la monarchie absolue et unitaire. En faisant revivre cette authentique conjuration ourdie en 1639, Vigny réalise un désir d’enfant : «Apres avoir lu les ‘Mémoires’ du Cardinal de Retz, il me vint dans l’esprit d’écrire une Histoire de la Fronde. J’avais quatorze ans… Il me sembla depuis acquitter une véritable dette d’amitié lorsque j’écrivis ‘Cinq-Mars’.. et en 1824 à Oloron dans les Pyrénées, je composai entièrement et écrivis sur une feuille de papier le plan entier de ‘Cinq-Mars’. Il n’y a pas de livre que j’ai plus longtemps et plus sérieusement médité… Ce ne fut qu’n 1826 que je me mis à écrire le livre d’un bout à l’autre, et, comme on dit, d’une seule encre». (Vigny, Journal d’un poète, mai 1837). L’éclatant succès littéraire de «Cinq-Mars» allait museler les critiques qui qualifiaient l’écrivain d’amateur et permettre à celui-ci de s’imposer au public français. Hugo écrivit dans la Quotidienne du 30 juillet 1826 un article élogieux sur le présent roman : « Admirable ! La foule le lira comme un roman, le poète comme un drame, l'homme d'État comme une histoire!» Précieux exemplaire offert par l’auteur sa cousine, la comtesse de Clérembaut, portant cet envoi signé sur le faux-titre: «A Madame la Comtesse de Clérembaut. Témoignage d’attachement. Alfred de Vigny». La comtesse de Clérembaut est la femme du Colonel comte de C., le cousin de Vigny. Vigny et la comtesse étaient très proches et entretenaient une correspondance épistolaire régulière. Bel exemplaire de cette édition originale d’une grande rareté, d’une émouvante provenance, revêtu d’une fine et élégante reliure romantique. Les exemplaires en reliure de l’époque sont de toute rareté. D’après nos recherches, seules 3 Institutions publiques françaises possèderaient cette rare originale : B.n.F., Bibliothèque de Lille et Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris. Le dernier exemplaire répertorié sur le marché international, l’exemplaire Hayoit, pourtant en reliure très postérieure, fut vendu il y a 22 ans 5000 € (Paris, Sotheby’s, vente Hayoit du 29 juin 2001, lot 330).
VIGNY (Alfred de) (1797-1863). LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À LYDIA. [Pau, décembre 1824], huit pages sur deux bifeuillets, 12,2 × 9,7 cm — bords irréguliers —, deux feuillets joints avec notes autographes de Lydia et Alfred de Vigny. Première lettre conservée de Vigny à sa future épouse, accompagnée de très émouvantes notes du poète écrites à la mort de cette dernière. « Ne nous affligeons plus, chère Lydia, je vais tenter un nouvel effort pour mon bonheur ; après tant d'obstacles surmontés je ne serai pas arrêté au moment d'obtenir votre main[,] ce que je désire le plus au monde. Je vais écrire à ma mère, mais comme elle n'a pas le même cœur que moi pour vous, je ne lui dirai pas la dureté avec laquelle Mr votre père a refusé un mot d'écrit qui attestât la part que vous auriez à son héritage. Vous avez vu aussi qu'elle ignore que vous n'avez aucun revenu actuel. — Il faut éviter de le lui faire savoir et que j'obtienne son consentement qu'elle a fait légaliser par devant notaire comme elle me l'a dit. Envoyez-moi donc comme nous avons dit la lettre que vous venez de recevoir je mettrai vos nègres en avant comme je pourrai. — Il faudrait traduire seulement les lignes qui vous regardent, et dire si la moitié de ces pauvres noirs qui travaillent tant est à votre frère. — Je ne dirai pas cela par exemple. Ensuite, chère amie, écrivez ce que nous avons dit sur le nom de l'homme d'affaires qui a entre les mains le papier où votre père vous fixe un héritage. J'enverrai tout cela à ma mère ; j'en ferai quelque chose de bien beau et j'espère que j'aurai en échange son consentement. Adieu, chère amie, je je [sic] vous en prie dites à Mme Bunbury qu'elle soit bien aimable comme avant-hier et qu'elle ne boude pas, car certainement c'est à nous de pleurer, de nous fâcher, de crier et de frapper du pied par terre, nous que tout le monde querelle de tous les côtés ; mais elle qui n'a plus rien à faire qu'à mettre des fleurs sur sa tête, à donner des bals et se moquer de nous deux, elle serait bien bonne de se fâcher. La tristesse est faite pour ceux qui s'aiment et que l'on veut séparer, pour elle, n'est-elle pas entourée de tout ce qu'elle aime ? Et si je lui suis devenu odieux, qu'elle supporte encore quelque tems ma présence, bientôt, quelque chose qui arrive elle ne me verra plus, nous partirons ensemble je l'espère encore chère amie et je suis toujours votre Alfred. Vraiment lorsque je viens à penser que Mr Bunbury avec un trait de plume qui n'est rien pour moi et tout pour sa fille pourrait tout terminer, je ne puis m'empêcher de sentir que si j'étais père je n'agirais pas ainsi, que d'inquiétudes encore, que de tourmens il va nous causer ! Est-ce pour moi que ma mère lui demandait quelque chose ? Vous le savez ? Elle est de son avis. » À cette lettre se trouvent joints deux documents particulièrement émouvants : — Un feuillet sur lequel la destinataire de cette lettre a écrit « Déc 24 », date probable de réception de la missive. — Un feuillet sur lequel le poète a écrit, sur un côté : « Janvier 1863 — — Douces reliques. Ma Lydia avait en secret conservé dans son nécessaire le plus cher pour elle de mes premiers billets en 1825 [sic] à Pau, celui par lequel je la priai à l'aider à cacher à ma mère qu'elle était dépouillée de sa fortune par sa belle-mère et que je l'aimais pour elle-même et sans rien attendre de sa fortune arrachée par ruse. » De l'autre côté : « 22 janvier 1863 Secrets et tendres souvenirs du cœur de Lydia. Laissés dans son nécessaire de voyage et retrouvés par moi. A de V[ign]y » Vigny mourra cette même année 1863. Le consentement sous réserves de Madame de Vigny pour le mariage de son fils est daté du 27 décembre 1824. Provenance : archives Sangnier (cachets). Lettre publiée dans Correspondance d'Alfred de Vigny, tome 1, sous la direction de Madeleine Ambrière, Presses universitaires de France, 1989, lettre 24-31, pages 188-189.
Sans date.
Très bon état