[Valérie Crausaz] - Bernard Teulon-Nouailles & Valérie Crausaz
Reference : DMI-1205
(2017)
SUPERBE LIVRE D'ARTISTE PEINT PAR L’ARTISTE NÎMOISE VALÉRIE CRAUSAZ Bernard Teulon-Nouailles Valérie Crausaz Champs de ruines Rivières — La Source — Nîmes, Éditions de Rivières, 2017 Édition originale. Exemplaire unique de ce livre peint par Valérie Crausaz. Bernard TEULON-NOUAILLES & Valérie CRAUSAZ, Champs de ruines, Rivières — La Source [Vergèze] — Nîmes, Éditions de Rivières, 2017. Édition originale. Exemplaire unique. 1 beau volume sous papier crystal peint, couvertures imprimées à rabats avec collages originaux, 6 double feuillets, 17x16 cm, entièrement composé de peintures, collages, découpages de Valérie Crausaz. Imprimé en juin 2017 par Jean-Paul Martin des Éditions de Rivières sur beau papier d’Arches, ce poème de Bernard Teulon-Nouailles sur l’inéluctabilité de la mort et de l’oubli, a été tirée à XII exemplaires tous signés par l’auteur et l’artiste. Cet exemplaire est numéroté XII/XII à la mine de plomb. Extrait : "Gratter puisqu'il faut gratter gratter jusqu'à plus d'ongles gratter à pleine mains Gratter la terre c'est sur elle que nous reposons lui faire un immense trou qui devienne un abime A la recherche de mémoire en quête de l'objet perdu dans l'attente d'une espérance" Superbe exemplaire, richement enluminé. * ** Valérie Crausaz est né en 1969 à Lausanne en Suisse. Émigrée en Cévennes quelques années plus tard, elle s’inscrit à l'école des Beaux-Arts de Nîmes en 1986 pour décrocher son diplôme final (DNSEP) à Montpellier en 1991. À Nîmes, Alain Clément, Vincent Bioulès et Claude Viallat, entre autres, développent son goût pour la peinture. À l'atelier de gravure de l'école, Les Presses du Jardin, guidée par François Dezeuze et Emilio Serrulia, elle s'initie aux différentes pratiques de cette technique. Quelques années plus tard, son goût pour la gravure la pousse à acquérir une presse taille-douce afin de pouvoir pratiquer de façon assidue et autonome. Depuis quelques années, sa pratique des différentes techniques de gravure l'ont naturellement conduite à réaliser des livres d'artiste. En mars 2020, empêchée de se rendre à son atelier, elle l'installe chez elle. Elle produit alors une gouache par jour, l'extérieur vu de l'intérieur, ou des scènes de la vie quotidienne qu'elle poste chaque jour sur son compte Instagram, compte-rendu du quotidien de l'atelier hors-les-murs/intra muros. À la suite de cette période, elle poursuit cette expérience qu'elle développe à la fois de manière plus sophistiquée dans de grands formats sur papier Arches 500 gr. et plus légère dans un atelier nomade, en extérieur, sur le motif. * ** Animateur de revues, critique d’art (membre de l’AICA-France, L’art-vue) , critique littéraire, Bernard Teulon-Nouailles a commencé par écrire « sur » les autres (essais, articles...), puis « à partir des autres » (prétextes à la manière de, réécritures), enfin « pour » les autres des romans, poèmes à partir d'oeuvres plastiques, en digne héritier des ekphrasis ou transposition d'art.
Valérie Lemercier Lambert Wilson Catherine Deneuve Michel Aumont Mathilde Seigner Denis Podalydès Valérie Lemercier Valérie Lemercier Lambert Wilson
Reference : 78714
(2006)
ISBN : 3333297938518
Gaumont Columbia Tristar 2006 19x14x2cm. 2006. DVD.
ZONE 2 EUROPE - Le dvd présente des marques d'utilisation mais reste en tres bon état d'ensemble - Expédition soignée sous blister dans une enveloppe à bulles depuis la France
The Olympia Press, New York 1968, 10,5x18cm, broché.
Édition originale après l'introuvable première version ronéotypée réalisée par l'autrice. Inévitables petites traces d'usure en marges des plats et sur le dos, restauration en angle supérieur gauche du premier plat, coupure de presse jointe. Etiquette de prix Barnes & Noble encollée sur le premier plat. Commentaire par Paul Krassner. Ce sulfureux pamphlet, publié par la marginale et modeste maison d'édition Olympia Press, tout juste réinstallée à New-York, ne fut tiré qu'à un petit nombre d'exemplaires. Discrimination de genre, discours de haine et appel au génocide, passage à l'acte avec une tentative de meurtre rageur, prémédité et sans repentir sur l'un des plus célèbres artistes du XXè, promotion d'une anarchie violente dans un grand rire scatologique, élimination ou humiliation programmée de la moitié du genre humain... Dans son pamphlet misandre, Scum manifesto («?Society for Cutting Up Men?»), Valerie Solanas ne témoigne d'aucune empathie, ne laisse aucune place à la modération ou à la réconciliation, n'accorde aucune exception à son projet de suppression de tous les hommes sinon pour «?les hommes qui s'emploient méthodiquement à leur propre élimination [...] [comme] les travelos qui, par leur exemple magnifique, encouragent les autres hommes à se démasculiniser et à se rendre ainsi relativement inoffensif?». Le premier manifeste du féminisme radical ne s'adresse pas qu'aux femmes, il englobe également dans son combat les identités sexuelles rejetées par la société phallocrate que Solanas veut mettre à bas avec une rage inédite pour un tel combat. «?Life in this society being, at best, an utter bore and no aspect of society being at all relevant to women, there remains to civic-minded, responsible, thrill-seeking females only to overthrow the government, eliminate the money system, institute complete automation and destroy the male sex.?» Introduction qu'en 1971, Emmanuèle de Lesseps, s'attelant à une version française, traduira par?: «?Vivre dans cette société, c'est au mieux y mourir d'ennui. Rien dans cette société ne concerne les femmes. Alors, à toutes celles qui ont un brin de civisme, le sens des responsabilités et celui de la rigolade, il ne reste qu'à renverser le gouvernement, en finir avec l'argent, instaurer l'automation à tous les niveaux et supprimer le sexe masculin.?» À la fois programme politique insurrectionnel, délire paranoïaque et texte poétique, le manifeste de Solanas dérange par son refus de se laisser enfermer dans un genre, sérieux, utopiste ou satirique. Car la question que pose un tel ouvrage n'est peut-être pas celle de sa moralité, mais du droit de son autrice à revendiquer l'excès. Publié après sa tentative de meurtre sur Andy Warhol, le terrible manifeste de Solanas est l'affirmation littéraire et littérale que l'homme n'a pas le monopole de la violence. Bien qu'il s'offre comme un cri de colère rédigé dans l'urgence, SCUM est en réalité le fruit de deux années de réflexion et d'écriture avant d'être, à défaut d'éditeur, ronéotypé par Solanas en 1967 et vendu dans la rue (1 pour les femmes et 2 pour les hommes), sans rencontrer aucun succès. En quête de reconnaissance, Valérie Solanas évolue alors dans le milieu underground new-yorkais et se lie d'amitié avec le pape de la contre-culture, Andy Warhol, dont elle fréquente la Factory. À défaut de pouvoir faire éditer son manifeste, «?le meilleur texte de toute l'histoire, qui ne sera surpassé que par mon prochain livre?», Solanas s'attèle à sa première uvre littéraire?: Up your Ass, une pièce de théâtre qu'elle veut faire produire par son mentor. Malheureusement, Warhol refuse la pièce et en égare l'unique manuscrit. En compensation, il offre à son amie un rôle dans deux de ses films. Solanas ne se satisfait pas de ce petit succès artistique et, le 3 juin 1968, fera feu à trois reprises sur Andy Warhol, blessant grièvement l'artiste et accédant du même coup à la célébrité. La jeune femme ne cache pas que son geste meurtrier, plus qu'une vengeance contre l'artiste, est surtout un acte politique et une nécessité artistique pour lui permettre de diffuser son uvre. Ainsi, interrogée sur les motivations de sa tentative criminelle, elle soumet à la justice et aux médias cette réponse laconique?: «?Lisez mon manifeste, vous saurez qui je suis?». Maurice Girodias, le sulfureux éditeur d'Olympia Press, condamné à plusieurs reprises notamment après la publication de Lolita et du Festin Nu, avait déjà remarqué Solanas l'année précédente. Il avait alors rejeté son manifeste mais lui avait proposé un contrat pour ses uvres à venir. Après l'attentat, il décide finalement de publier également le pamphlet féministe de cette criminelle atypique qui déclare la toute-puissance des femmes et la nocivité du sexe masculin. Comble de la provocation, Girodias reproduit en second plat de couverture la une du New-York Post, relatant la tragique hospitalisation de Warhol. Le livre de Solanas est-il l'uvre de cette femme malade, enfant violée, lycéenne et étudiante prostituée, adulte diagnostiquée schizophrène paranoïde, échappée de plusieurs asiles, et qui finira ses jours dans une solitude et une pauvreté extrême? Ou cette interprétation est-elle justement la démonstration de l'interdiction pour une femme de revendiquer toutes les extrémités du délire et de l'utopie anarchiste que l'on accorde aux hommes? En 1968, au cur de l'interminable guerre du Vietnam, la violence n'est plus l'apanage des oppresseurs et la colère montante des minorités contre les discriminations endémiques des États-Unis se manifeste par de violents affrontements et la naissance de groupes radicaux tels que les Black Panthers. Mais les femmes restent exclues des revendications et leurs droits sont niés par les deux camps, comme le dénonceront également Angela Davis et Ella Baker. Cependant, contrairement à elles, Solanas n'adhère à aucun combat d'émancipation et refuse toutes les utopies en vogue qui ne libèrent, d'après elle, que l'homme?; la femme restant, au mieux, une récompense?: «?Le hippie [...] est follement excité à l'idée d'avoir tout un tas de femmes à sa disposition. [...] L'activité la plus importante de la vie communautaire, celle sur laquelle elle se fonde, c'est le baisage à la chaîne. Ce qui allèche le plus le hippie, dans l'idée de vivre en communauté, c'est tout le con qu'il va y trouver. Du con en libre circulation?: le bien collectif par excellence?; il suffit de demander?». «?Laisser tout tomber et vivre en marge n'est plus la solution. Baiser le système, oui. La plupart des femmes vivent déjà en marge, elles n'ont jamais été intégrées. Vivre en marge, c'est laisser le champ libre à ceux qui restent?; c'est exactement ce que veulent les dirigeants?; c'est faire le jeu de l'ennemi?; c'est renforcer le système au lieu de le saper car il mise sur l'inaction, la passivité, l'apathie et le retrait de la masse des femmes?». Véritable déflagration dans les milieux contestataires, S.C.U.M. divise les mouvements féministes émergeant comme NOW ou Women's Lib et donne naissance au féminisme radical. Pourtant, Solanas refuse toute affiliation et rejette même l'aide de l'avocate militante Florynce Kennedy en plaidant coupable à son procès alors que Warhol n'a pas voulu porter plainte contre elle?: «?Je ne peux pas porter plainte contre quelqu'un qui agit selon sa nature. C'est dans la nature de Valerie, alors comment pourrais-je lui en vouloir?». (Fascinant témoignage de l'emprise psychologique qu'exerçaient mutuellement ces deux êtres contraires). Dans un grand feu d'artifice d'obscénité et d'extrémisme rigolard, l'ouvrage de Solanas déconstruit toutefois méthodiquement les propositions des intellectuelles progressistes autant qu'elle dévoile la structure irrémédiablement machiste d'une société faussement moderne. «?S.C.U.M. se dresse contre le système tout entier, contre l'idée même de lois et de gouvernement. Ce que S.C.U.M. veut, c'est démolir le système et non obtenir certains droits à l'intérieur du système?». Cinquante ans après, le manifeste de Solanas reste d'une acuité mordante, et la verve parfois délirante de son autrice ne saurait justifier l'effacement progressif de sa mémoire dans l'histoire sociale, à l'image de sa propre mère détruisant à sa mort tous ses manuscrits. Outré(e), convaincu(e) ou abasourdi(e) par la cathartique violence du texte, nul(le) ne prétend ressortir indemne de l'expérience S.C.U.M. . Cela est sans doute lié à la force littéraire presque célinienne de la plume de Solanas mais peut-être également à l'indéniable actualité de sa révolte?: «?Celles qui, selon les critères de notre «?culture?», sont la lie de la terre, les S.C.U.M. ... sont des filles à l'aise, plutôt cérébrales et tout près d'être asexuées. Débarrassées des convenances, de la gentillesse, de la discrétion, de l'opinion publique, de la «?morale?», du «?respect?» des trous-du-cul, toujours surchauffées, pétant le feu, sales et abjectes, les S.C.U.M. déferlent... elles ont tout vu - tout le machin, baise et compagnie, suce-bite et suce-con - elles ont été à voile et à vapeur, elles ont fait tous les ports et se sont fait tous les porcs... Il faut avoir pas mal baisé pour devenir anti-baise, et les S.C.U.M. sont passées par tout ça, maintenant elles veulent du nouveau?; elles veulent sortir de la fange, bouger, décoller, sombrer dans les hauteurs. Mais l'heure de S.C.U.M. n'est pas encore arrivée. La société nous confine encore dans ses égouts. Mais si rien ne change et si la Bombe ne tombe pas sur tout ça, notre société crèvera d'elle-même.?» - Photos sur www.Edition-originale.com -
Olympia & La Société Nouvelle, Paris 1971, 11x18cm, broché.
Édition originale de la traduction française établie par Emmanuelle de Lesseps . Bel et très rare exemplaire. Présentation de Christiane Rochefort. Discrimination de genre, discours de haine et appel au génocide, passage à l'acte avec une tentative de meurtre rageur, prémédité et sans repentir sur l'un des plus célèbres artistes du XXè, promotion d'une anarchie violente dans un grand rire scatologique, élimination ou humiliation programmée de la moitié du genre humain... Dans son pamphlet misandre, Scum manifesto («?Society for Cutting Up Men?»), Valerie Solanas ne témoigne d'aucune empathie, ne laisse aucune place à la modération ou à la réconciliation, n'accorde aucune exception à son projet de suppression de tous les hommes sinon pour «?les hommes qui s'emploient méthodiquement à leur propre élimination [...] [comme] les travelos qui, par leur exemple magnifique, encouragent les autres hommes à se démasculiniser et à se rendre ainsi relativement inoffensif?». Le premier manifeste du féminisme radical ne s'adresse pas qu'aux femmes, il englobe également dans son combat les identités sexuelles rejetées par la société phallocrate que Solanas veut mettre à bas avec une rage inédite pour un tel combat. «?Life in this society being, at best, an utter bore and no aspect of society being at all relevant to women, there remains to civic-minded, responsible, thrill-seeking females only to overthrow the government, eliminate the money system, institute complete automation and destroy the male sex.?» Introduction qu'en 1971, Emmanuèle de Lesseps, s'attelant à une version française, traduira par?: «?Vivre dans cette société, c'est au mieux y mourir d'ennui. Rien dans cette société ne concerne les femmes. Alors, à toutes celles qui ont un brin de civisme, le sens des responsabilités et celui de la rigolade, il ne reste qu'à renverser le gouvernement, en finir avec l'argent, instaurer l'automation à tous les niveaux et supprimer le sexe masculin.?» À la fois programme politique insurrectionnel, délire paranoïaque et texte poétique, le manifeste de Solanas dérange par son refus de se laisser enfermer dans un genre, sérieux, utopiste ou satirique. Car la question que pose un tel ouvrage n'est peut-être pas celle de sa moralité, mais du droit de son autrice à revendiquer l'excès. Publié après sa tentative de meurtre sur Andy Warhol, le terrible manifeste de Solanas est l'affirmation littéraire et littérale que l'homme n'a pas le monopole de la violence. Bien qu'il s'offre comme un cri de colère rédigé dans l'urgence, SCUM est en réalité le fruit de deux années de réflexion et d'écriture avant d'être, à défaut d'éditeur, ronéotypé par Solanas en 1967 et vendu dans la rue (1 pour les femmes et 2 pour les hommes), sans rencontrer aucun succès. En quête de reconnaissance, Valérie Solanas évolue alors dans le milieu underground new-yorkais et se lie d'amitié avec le pape de la contre-culture, Andy Warhol, dont elle fréquente la Factory. À défaut de pouvoir faire éditer son manifeste, «?le meilleur texte de toute l'histoire, qui ne sera surpassé que par mon prochain livre?», Solanas s'attèle à sa première uvre littéraire?: Up your Ass, une pièce de théâtre qu'elle veut faire produire par son mentor. Malheureusement, Warhol refuse la pièce et en égare l'unique manuscrit. En compensation, il offre à son amie un rôle dans deux de ses films. Solanas ne se satisfait pas de ce petit succès artistique et, le 3 juin 1968, fera feu à trois reprises sur Andy Warhol, blessant grièvement l'artiste et accédant du même coup à la célébrité. La jeune femme ne cache pas que son geste meurtrier, plus qu'une vengeance contre l'artiste, est surtout un acte politique et une nécessité artistique pour lui permettre de diffuser son uvre. Ainsi, interrogée sur les motivations de sa tentative criminelle, elle soumet à la justice et aux médias cette réponse laconique?: «?Lisez mon manifeste, vous saurez qui je suis?». Maurice Girodias, le sulfureux éditeur d'Olympia Press, condamné à plusieurs reprises notamment après la publication de Lolita et du Festin Nu, avait déjà remarqué Solanas l'année précédente. Il avait alors rejeté son manifeste mais lui avait proposé un contrat pour ses uvres à venir. Après l'attentat, il décide finalement de publier également le pamphlet féministe de cette criminelle atypique qui déclare la toute-puissance des femmes et la nocivité du sexe masculin. Comble de la provocation, Girodias reproduit en second plat de couverture la une du New-York Post, relatant la tragique hospitalisation de Warhol. Le livre de Solanas est-il l'uvre de cette femme malade, enfant violée, lycéenne et étudiante prostituée, adulte diagnostiquée schizophrène paranoïde, échappée de plusieurs asiles, et qui finira ses jours dans une solitude et une pauvreté extrême? Ou cette interprétation est-elle justement la démonstration de l'interdiction pour une femme de revendiquer toutes les extrémités du délire et de l'utopie anarchiste que l'on accorde aux hommes? En 1968, au cur de l'interminable guerre du Vietnam, la violence n'est plus l'apanage des oppresseurs et la colère montante des minorités contre les discriminations endémiques des États-Unis se manifeste par de violents affrontements et la naissance de groupes radicaux tels que les Black Panthers. Mais les femmes restent exclues des revendications et leurs droits sont niés par les deux camps, comme le dénonceront également Angela Davis et Ella Baker. Cependant, contrairement à elles, Solanas n'adhère à aucun combat d'émancipation et refuse toutes les utopies en vogue qui ne libèrent, d'après elle, que l'homme?; la femme restant, au mieux, une récompense?: «?Le hippie [...] est follement excité à l'idée d'avoir tout un tas de femmes à sa disposition. [...] L'activité la plus importante de la vie communautaire, celle sur laquelle elle se fonde, c'est le baisage à la chaîne. Ce qui allèche le plus le hippie, dans l'idée de vivre en communauté, c'est tout le con qu'il va y trouver. Du con en libre circulation?: le bien collectif par excellence?; il suffit de demander?». «?Laisser tout tomber et vivre en marge n'est plus la solution. Baiser le système, oui. La plupart des femmes vivent déjà en marge, elles n'ont jamais été intégrées. Vivre en marge, c'est laisser le champ libre à ceux qui restent?; c'est exactement ce que veulent les dirigeants?; c'est faire le jeu de l'ennemi?; c'est renforcer le système au lieu de le saper car il mise sur l'inaction, la passivité, l'apathie et le retrait de la masse des femmes?». Véritable déflagration dans les milieux contestataires, S.C.U.M. divise les mouvements féministes émergeant comme NOW ou Women's Lib et donne naissance au féminisme radical. Pourtant, Solanas refuse toute affiliation et rejette même l'aide de l'avocate militante Florynce Kennedy en plaidant coupable à son procès alors que Warhol n'a pas voulu porter plainte contre elle?: «?Je ne peux pas porter plainte contre quelqu'un qui agit selon sa nature. C'est dans la nature de Valerie, alors comment pourrais-je lui en vouloir?». (Fascinant témoignage de l'emprise psychologique qu'exerçaient mutuellement ces deux êtres contraires). Dans un grand feu d'artifice d'obscénité et d'extrémisme rigolard, l'ouvrage de Solanas déconstruit toutefois méthodiquement les propositions des intellectuelles progressistes autant qu'elle dévoile la structure irrémédiablement machiste d'une société faussement moderne. «?S.C.U.M. se dresse contre le système tout entier, contre l'idée même de lois et de gouvernement. Ce que S.C.U.M. veut, c'est démolir le système et non obtenir certains droits à l'intérieur du système?». Cinquante ans après, le manifeste de Solanas reste d'une acuité mordante, et la verve parfois délirante de son autrice ne saurait justifier l'effacement progressif de sa mémoire dans l'histoire sociale, à l'image de sa propre mère détruisant à sa mort tous ses manuscrits. Outré(e), convaincu(e) ou abasourdi(e) par la cathartique violence du texte, nul(le) ne prétend ressortir indemne de l'expérience S.C.U.M. . Cela est sans doute lié à la force littéraire presque célinienne de la plume de Solanas mais peut-être également à l'indéniable actualité de sa révolte?: «?Celles qui, selon les critères de notre «?culture?», sont la lie de la terre, les S.C.U.M. ... sont des filles à l'aise, plutôt cérébrales et tout près d'être asexuées. Débarrassées des convenances, de la gentillesse, de la discrétion, de l'opinion publique, de la «?morale?», du «?respect?» des trous-du-cul, toujours surchauffées, pétant le feu, sales et abjectes, les S.C.U.M. déferlent... elles ont tout vu - tout le machin, baise et compagnie, suce-bite et suce-con - elles ont été à voile et à vapeur, elles ont fait tous les ports et se sont fait tous les porcs... Il faut avoir pas mal baisé pour devenir anti-baise, et les S.C.U.M. sont passées par tout ça, maintenant elles veulent du nouveau?; elles veulent sortir de la fange, bouger, décoller, sombrer dans les hauteurs. Mais l'heure de S.C.U.M. n'est pas encore arrivée. La société nous confine encore dans ses égouts. Mais si rien ne change et si la Bombe ne tombe pas sur tout ça, notre société crèvera d'elle-même.?» - Photos sur www.Edition-originale.com -
Marie-Christine Brindejonc Valérie Bruant Thierry Flammant Josiane Gaudin Valérie Hébert
Reference : 500099981
(2006)
ISBN : 9782210166516
Magnard 2006 383 pages in4. 2006. Broché. 383 pages.
Bon état
Béal Valérie Laurent Denise Lorber Monique Moignau Anne-Laure Villemagne Valérie
Reference : 500094679
(2013)
ISBN : 9782216118045
El Dorado Dilisco (5/2023)
LIVRE A L’ETAT DE NEUF. EXPEDIE SOUS 3 JOURS OUVRES. NUMERO DE SUIVI COMMUNIQUE AVANT ENVOI, EMBALLAGE RENFORCE. EAN:9782898170751
Genève, Imp. W. Kündig & Fils, 1895, 126 p., broché, couverture insolée, haut et bas du dos un peu émoussés, intérieur propre, pages non coupées (jamais lu).
Contient : extrait du journal de Genève par Marc Debrit, extrait de la semaine religieuse par Francis Chaponnière et Souvenirs intimes par Alice Boissonnas.Pionnière des soins infirmiers modernes, militante protestante. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
El Dorado Dilisco (11/2023)
LIVRE A L’ETAT DE NEUF. EXPEDIE SOUS 3 JOURS OUVRES. NUMERO DE SUIVI COMMUNIQUE AVANT ENVOI, EMBALLAGE RENFORCE. EAN:9782898170928
Denise Laurent, Valérie Beal, Monique Lorber, ...
Reference : RO20261281
(2013)
ISBN : 2216118044
FOUCHER. 2013. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 191 pages - quelques illustrations en noir/blanc/rose/rouge - quelques phrases surlignées sans conséquence sur la lecture. . . . Classification Dewey : 370-Education
Denise Laurent, Valérie Beal, Monique Lorber, Valérie Villemagne, Anne-Laure Moignau Classification Dewey : 370-Education
Valérie Damidot, Marie Vendittelli, godefroy caro
Reference : RO20261311
(2007)
ISBN : 2012358969
HACHETTE PRATIQUE / M6 EDITIONS. 2007. In-4. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 175 pages illustrées en couleur - couverture rempliée. . . . Classification Dewey : 698-Finitions (peintures, papiers peints, ...)
Valérie Damidot, Marie Vendittelli, Caroline Godefroy Classification Dewey : 698-Finitions (peintures, papiers peints, ...)
El Dorado Dilisco (5/2022)
LIVRE A L’ETAT DE NEUF. EXPEDIE SOUS 3 JOURS OUVRES. NUMERO DE SUIVI COMMUNIQUE AVANT ENVOI, EMBALLAGE RENFORCE. EAN:9782898170591
Ed. Léo Scheer, 2005. In-8 br. Texte de Elisabeth Lebovici. Photographies de V. Mréjen. Complet du DVD sur l'oeuvre de V. Mréjen, d'une durée de 39 minutes. E.O. Joli envoi autographe de Valérie Mréjen.
Le Livre de Poche 1983 1983. Valérie Valère - Le Pavillon des enfants fous / Le Livre de Poche 1983
Très bon état
Le Livre de Poche 1992 1992. Valérie Valère - Obsession blanche / Le livre de Poche 1992
Bon état
Grasset 2006 2006. Valérie Tong Cuong: Noir Dehors / Grasset 2006
Etat correct
Le Livre de Poche 1993 1993. Valérie Valère: Le pavillon des enfants fou / Le Livre de Poche 1993 . Marc Arno: Manœuvre d'intoxication/ Fleuve Noir Espionnage N°535 1966
Très bon état
2018 2018. Valérie Tong Cuong - Par amour / Le Livre de Poche 2018
Très bon état
1984 1984. Valérie Valére - Le pavillon des enfants fous / Le livre de poche 1984
Bon état
Carayol Valérie Lépine Valérie Morillon Laurent
Reference : RO80266098
(2020)
ISBN : 2858926050
Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine. 2020. In-8. Broché. Très bon état, Couv. fraîche, Dos impeccable, Intérieur frais. 234 pages.. . . . Classification Dewey : 300-SCIENCES SOCIALES
Classification Dewey : 300-SCIENCES SOCIALES
nord', revue de critique et de création littéraires du nord/pas-de-calais, n° 28, décembre 1996. In-8, broché sous couverture illustrée, 111 pp. Dossier Béatrix Beck : Lettre d'une inconnue, Gérard Mordillat - Chronologie bio-bibliographique, Valérie Marin La Meslée - Béatrix Beck et la Belgique, Paul Dirkx - Modestes remarques d'un linguiste sur les Contes à l'enfant né coiffé, Michel Arrivé - Barny ...
--- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
Phone number : 01 42 73 13 41
Valérie Chansel Editions ESI broché Bristol illustré Paris 2009 jardin pratique - 94 pages en format 13.5 - 16 cm - photographies en couleurs 2-35355-177-4
Très Bon État
Actes Sud (12 mars 1998). Exposition du 4 mars au 20 avril 1998 au Centre National de la Photographie à Paris.- In-4 broché à l'italienne + jaquette (21 x 26,5 cm), 56 pages, photographies en couleurs.- 290g. - Très bon état.
Ile de Vassivière Centre d'art contemporain de Vassivière 1999 1 vol. broché in-4, broché, couv. illustrée, non paginé, nombreuses photos en noir à pleine page. Très bon état.
Brindejonc, Marie-Christine,Bruant, Valérie,Flammant, Thierry,Gaudin, Josiane,Hébert, Valérie
Reference : GFL51RT
ISBN : 9782210166516