Recueil officiel de la plus haute importance pour l’histoire de la Martinique et pour l’histoire du droit. Saint-Pierre, de l’Imprimerie de Pierre Richard, 1767. Relié à la suite: Supplément au code de la Martinique. Saint-Pierre, Pierre Richard, 1772. 2 parties reliées en 1 volume in-folio de (4) pp., XX, 552, viii, 152. Conservé dans son cartonnage de papier bleu marbré d’origine, tranches rouges. Défauts d’usage à la reliure. 313 x 197 mm.
Édition originale fort rare de cet « incunable » martiniquais. Sabin, 61263; Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, 623; L’Imprimerie hors l’Europe, p. 143; Dampierre, p. 198; Leclerc, Bibliotheca Americana, 1436. Recueil officiel de la plus haute importance pour l’histoire de la Martinique et pour l’histoire du droit. Ce Code fut rédigé par Jacques Petit de Viévigne, qui était conseiller honoraire au Conseil supérieur de la Martinique en 1786, sénéchal et juge de l’amirauté de Saint-Pierre de la Martinique. «Cet ouvrage a été conçu et rédigé suivant un plan méthodique, de manière à servir à l’administrateur et au juge. Pour l’histoire, on a fait une table des documents par ordre chronologique. Mais il est bon d’ajouter que le seul acte antérieur à 1664 contenu dans le «Code» est l’Edit de 1642 portant extension des privilèges concédés à la Compagnie des Isles de l’Amérique […]. C’est la réédition de 1807-1814 de cet ouvrage que l’on rencontre ordinairement, l’édition originale étant fort rare» (Dampierre). Il est divisé en 8 parties: la première contient les lois sur l’Administration générale, la seconde celles ayant trait à l’Eglise, la troisième à l’armée, la quatrième concernant les finances, la cinquième le commerce, la sixième la marine, la septième traitant de la justice et la dernière de la police. Le Supplément publié en 1772 est également de la plus grande rareté et se trouve rarement relie a la suite du code. La Martinique fut occupée en 1635 au nom de la France par Charles Lyénard et Jean Duplessis; Saint-Pierre fut créée en 1658 et Fort-de-France en 1672. Les anglais s’emparent de l’île le 13 février 1762; le traité de Versailles (1767) la rend à la France. Un décret de 1789 déclare les hommes de couleur égaux aux blancs, puis la Convention proclame la liberté des noirs. La guerre civile qui suit l’émancipation ruine les cultures et malgré la résistance de Rochambeau, les anglais s’emparent à nouveau de l’île en 1794. Un traité en novembre 1815 rattachait définitivement la Martinique à la France. C’est dans ce contexte mouvant qu’est édité le Code de la Martinique. Le premier volume paraît l’année même de la ratification du traité de Versailles. Le Code de la Martinique est la plus ancienne impression connue faite dans cette île. «L’imprimerie doit remonter à l’année 1729 en Martinique, à cette date le premier brevet d’imprimeur est accordé au sieur Devaux, libraire; mais on ne connaît aucune impression sortie de cet atelier. Ce n’est qu’en 1767 que nous pouvons citer un livre, qui, jusqu’à nouvelle découverte, est un incunable» (L’Imprimerie hors l’Europe). «Recueil important et fort rare pour l’histoire de la Martinique; c’est une des plus anciennes impressions faites dans cette île, quoique le premier brevet d’imprimeur ait été accordé à un sieur Devaux en 1729, on ne connaît aucun livre sorti des presses de cet imprimeur» (Leclerc). Il est intéressant de lire dans la préface d’une édition postérieure du Code, imprimée à Saint-Pierre en 1807-1814, que cette édition originale de 1767 était déjà devenue introuvable: «Considérant que le Recueil connu sous le nom de ‘Code de la Martinique’ est devenu tellement rare qu’on ne peut plus se le procurer à aucun prix; que cependant cette collection, la seule de son genre existante, est devenue indispensable pour le maniement des affaires, tant publiques que privées, dans cette colonie…». Intéressant exemplaire conservé dans son état d’origine, dans son cartonnage de papier bleu marbré, sans aucune restauration. Tiré à petit nombre à des milliers de kilomètres de la métropole, dans un climat peu propice à la conservation des livres, ce volume est parvenu jusqu’à nous dans sa stricte condition de l’époque. Provenance: cachet de la Bibliothèque du Château de Saint-Marcel (B. du R.) sur le titre.
1961 Paris, Les Cahiers des Forces vives n°15, 1961, 210x210mm, 114p., pleine toile grenat de l'éditeur, gardes photographiques, jaquette en couleurs composée par Jean PetitJoint 4p. 210189mm, prospectus de l'éditeur.Exemplaire en très bel état, défauts minimes à la jaquette.
réalisé par Jean Petit.Au sommaire: Pourquoi Le Corbusier, Lettre du R.P. Couturier à Le Corbusier, L'architeture, Vie du Couvent, La construction, Extrait du journal de chantier.Le Corbusier et le livre p.169, reproduit.(105176) Très bon
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A. Hatier 1932 375 pages in-8. 1932. Percaline éditeur. 375 pages. 5ème édition. Avec de nombreuses figures en noir / I : Industries extractives et préparatoires. II : Industries de l'alimentation du vêtement et de la toilette. III : Industries du logement et de l'ameublement
Etat correct. Reliure en assez bon état avec une petite coupure à un mors. Papier jauni avec peu de rousseurs
Seuil, "Points-Histoire", 1996, 307 p., poche, traces d'usage, passages signalés au crayon, traits de stylo sur la tranche latérale, état correct.
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Seuil, Points-Histoire, 1988, 285 p., poche, état très correct.
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Maison Aubanel Père 116 pages Avignon. In-16. Sans date. broché. 116 pages. Sans date (années 1940)
Etat correct malgré des coupures sur deux mors de la couverture. Intérieur propre
Armand Colin & Cie 1896 408+559 pages in-8. 1896. Demi-Cuir à quatre nerfs titrés en lettres dorées. 408+559 pages. Avec de nombreuses planches en noir et en couleurs
Etat correct. Reliures en assez bon état peu frottées avec un manque à une coiffe et les dos insolés. Intérieurs avec peu de rousseurs
Armand Colin & Cie 1897 864 pages Grand et fort In-8. 1897. Demi-Cuir à quatre nerfs titré en lettres dorées. 864 pages. Avec de nombreuses planches en couleurs
Etat correct. Reliure en bon état général peu frottée avec le dos insolé. Intérieur avec des rousseurs éparses et quelques salissures
Armand Colin & Cie 1897 798 pages Grand et fort In-8. 1897. Demi-Cuir Dos à quatre nerfs titré en lettres dorées. 798 pages. Avec de nombreuses planches en noir
Etat correct. Reliure en état correct un peu frottée avec le dos insolé et une coupure de 5 cm à un mors. Intérieur avec des rousseurs éparses
Armand Colin & Cie 1899 873+928 pages Grands et forts in-8. 1899. Demi-Cuir Dos à quatre nerfs titrés en lettres dorées. 873+928 pages. Tome 7 : Période romantique (1800-1850) & Tome 8 : Période contemporaine (1850-1900) - Avec de nombreuses planches en noir
Etat correct. Reliures en état correct un peu frottées avec les coins inférieurs émoussés et les dos insolés. Intérieurs avec des rousseurs éparses
Bloud & Gay 1966 107 pages collection Religions du monde. in-8. 1966. broché. 107 pages. Introduction à l'histoire des religions. Avec de nombreuses illustrations en noir
Etat correct. Quelques rousseurs à la couverture. Papier un peu jauni
Culture provençale et méridionale 1958 146 pages Raphèle. in-12. 1958. broché. 146 pages. Bois gravés de Lucien Jacques
Etat correct. Des rousseurs à la tranche supérieure sinon bon état
Albin Michel, L'évolution de l'humanité, 1971, 476 pp., poche, traces d'usage, tranches jaunies avec quelques rousseurs, état correct.
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Paris Hachette Réalités 1978 445 pages in-4. 1978. relié. 445 pages. - 4ème édition revue et mise à jour. In-4 (312x255 mm) 445 pages (avec Chronologie sommaire Index des principaux noms cités et Table des matières). Livre relié Cartonné-toilé bleu sous jaquette illustrée. Importante Iconographie en noir et en couleurs dans et hors-texte. Reliure propre et solide - Jaquette en bon état général présentant quelques fines coupures en bordures. Intérieur propre. Bon exemplaire. Poids : 2670 gr
Paris Presses Universitaires de France 1967 351 pages in-8. 1967. cartonné. 351 pages. - 3ème édition. In-8 (229x177 mm) 351 pages. Cartonnage semi-rigide illustré de l'éditeur. Avec 21 cartes en noir. Cartonnage en assez bon état avec des rousseurs au dos et au plat arrière. De fines rousseurs à la tranche supérieure sinon intérieur propre. Poids : 780 gr
Paris Editions André Casteilla (Les nouveautés de l'enseignement) 1973 95 pages in-4. 1973. broché. 95 pages. In-4 broché avec couverture illustrée (298x210 mm) 95 pages. A l'usage des élèves des collèges d'enseignement technique et des lycées techniques Préparation aux CAP et BEP de la mécanique et au CAP de dessinateur en construction mécanique.Nombreuses figures en noir.Très bon état général. Poids : 310 gr
Lille chez L. Lefort 1850 216 pages in-12. 1850. cartonné. 216 pages. - 2ème édition. In-12 (190x113 mm) 216 pages. Cartonnage décoré. Frontispice en noir. Cartonnage en état moyen avec des manques en tête et queue de dos. Intérieur avec peu de rousseurs. Poids : 240 gr
L'image au langage liée 1983 in-4. 1983. broché. In-4 broché (319x240 mm) non paginé. Illustrations en noir et en couleurs hors-texte. Ex. n° 441 (Un des 450). Couverture en bon état général bien que salie. Intérieur propre. Poids : 530 gr
Presses Universitaires de France 1967 414 pages collection Nouvelle Clio. in-8. 1967. cartonné. 414 pages.
Etat . Légers frottements au cartonnage. Des rousseurs à la tranche supérieure et quelques passages soulignés au crayon gris
Manuels-Roret 1921 X-575 pages In-16. 1921. broché. X-575 pages. 179 figures en noir dans le texte - Nouvelle édition
Etat correct. Couverture usée avec légers manques. Papier jauni
[SNPMD] - PETIT, Henri ; [ SAUTET, Camille ; PETIT, Madame Henry : SUFFRAN, Michel ]
Reference : 54662
(1977)
Texte recueilli par Camille Sautet, un des 450 exemplaires non numérotés (après 50 numérotés), 1 vol. in-4 reliure pleine toile éditeur sous jaquette transparente, sous étui cartonné, collection "L'univers sensible", SNPMD, Paris, 1977, 110 pp. avec Pays de Bourgogne, 1 vol. in-8 br., 1979, pp. 353-417
Remarquable ensemble réunissant : un bel exemplaire de "Paysages" dédicacé par Henri Petit "Pour Michel Suffran, qui sait ma très vive sympathie et aussi ma reconnaissance" ; le numéro spécial d'hommage à Henri Petit publié par la revue "Pays de Bourgogne", accompagné d'une belle L.A.S. (2 pages) de Camille Sautet adressée à l'écrivain bordelais Michel Suffran : "Mon Cher docteur et ami, je vous adresse par le même courrier un exemplaire de la revue "Pays de Bourgogne" qui vient de paraître, où vous trouverez entre autres votre remarquable article "Frère de Silence" en hommage à Henri Petit. Quand je dis "remarquable", il ne s'agit pas d'un mot passe-partout [ ... ]mais de ce qui est proprement digne de retenir l'attention. Je regrette beaucoup que, comme me l'avait fait espérer Yves Leroux, vous n'ayez pas pu, en son temps, lors de la parution de "Paysages", donner à Henri Petit le bonheur de lire quelques pages de vous, de ce ton et de ce style [ ... ] nous nous retrouvons en certains mots : artisanal, race terrienne, contemplation... et je disais souvent que l'athée qu'il disait être avait une pensée et un coeur franciscain et une âme contemplative, parce que le croyant qu'il avait été jusqu'à l'âge de 13 ans cet enfant était toujours près de lui et le suivrait jusqu'au bout de la route. Madame Petit, que je viens de voir à Paris, a beaucoup apprécié et en particulier votre témoignage. Elle vous écrira sûrement" [ ... ]". Michel Suffran a écrit ces lignes sur l'enveloppe : "A la limite, ce n'est pas ce que nous proclamons et analysons qui importe le plus. Ce qui compte (et ce qui nous sera compté), c'est ce qui appartient à l'indicible, ce qui rayonne de nous à notre insu, et peut-être, contre notre consentement. Un andante de Mozart, un crépuscule de Watteau, un page de Nerval témoignent bien plus sûrement de Dieu en l'homme, que la plus ingénieuse des "démonstrations" métaphysiques". On joint la belle lettre autographe (prévue par Camille Sautet) signée par Madame Henri Petit, adressée à Michel Suffran : "Je viens vous remercier très sincèrement du bel article que vous avez consacré à mon mari. Vous dites à son propos des choses que personne n'a encore dites. Vous allez très loin. J'en suis, croyez moi, profondément touchée. Et c'est vrai (souligné). [ ... ]"Né à Avallon (Yonne), l'écrivain bourguignon Henri Petit (1900-1978) fut élève à Louis-le-Grand puis à la Sorbonne, où il rencontre Jean Grenier. Il publie son premier texte ("Vézelay") en 1927, et reçoit le Grand Prix de littérature de l'Académie Française en 1965.
Varia, sans date, 187 pp., broché, légères traces d'usage, bon état.
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MAILLARD, Olivier. [Jehan PETIT, libraire] [Jean Barbier, Michel Lesclancher, imprimeurs]
Reference : AMO-4519
(1515)
Venundantur Parhisiis in edibus Johannis Petit sub lilio aureo. [Impressus Joannis Barbier.] Impensis Johannis Petit bibliopole Parisiensis. Anno Domini millesimo quingentesimo decimoquinto. Pridie Kalendas Decembris [30 novembre 1515] 108-[92] f. (sign. a-z8, [-]8, [-]8) ; in-8° (collationné complet) Suit l'édition de 1511 imprimée par J. Barbier pour J. Petit (Renouard, ICP, II, 155). Matériel typographique de Jean Barbier. Texte sur 2 col. caractères gothiques, titre en rouge et noir, marque au titre. Références : Renouard, ICP, II, 1169. Renouard, Imprimeurs, III, p. 173, n° 238. Relié à la suite : Quadragesimale opus declamatum Parisiorum urbe ecclesia sancti Johannis in Gravia : per venerabilem patrem Sacre Scripture interpretem divini verbi preconem eximium : fratrem Oliverium Maillardi ordinis fratrum Minorum. Parisius sub eodem recollectum : ac novissime magno labore correctum impressionique traditum. Anno. M. CCCCC. XV. (Et per quendam... impensis vero honestiviri Johannis Petit bibliopole Parisiensis impressorum. Anno M. CCCCC. XVI. Dievero. XXV. mensis. Maii.) [1516] 174-[4] f. ; in-8° (collationné complet). Même pagination que l'édition de 1506 ou 1508 (Jean Barbier pour Jehan Petit également). Texte imprimé sur deux colonnes, caractères gothiques. Relié à la suite : Passio Domini nostri Jesu Christi a reverendo.p.Oliverii Maillard Parisius declamata. (Paris,) : J. Petit, (1519) | Paris : [Michel Lesclancher, imprimeur] : Jean Petit (libraire), Sans date [circa 1519] Sign. A-B (16 feuillets) ; in-8° (collationné complet) Daté d'après la marque de Jean Petit au titre (Renouard, Marques, n° 883). - Caractères gothiques à 2 colonnes. Référence : Renouard, ICP, II, 2136. Haebler, IV (marque de J. Petit) Renouard, 883 (marque de J. Petit) ; BP16_103799 (Bibliographie des éditions parisiennes du 16e siècle); Localisation d'exemplaires dans les fonds publics : Lausanne, BCU London, BL Oxford, BL. Ensemble 3 ouvrages reliés en 1 fort volume petit in-8 (162 mm x 100 mm | Hauteur des marges : 157 mm). Exemplaire avec de bonnes marges. Reliure plein veau brun glacé, dos lisse, filets dorés, titre doré "MAILLARD // SERMONS", doublures et gardes de papier marbré, tranches dorées. Roulette à froid en encadrement des plats. Reliure exécutée dans les premières années du XIXe siècle (sans doute pas après 1825). Reliure fraîche malgré quelques marques et frottements sans gravité, intérieur d'une grande fraîcheur totalement dépourvu de rousseurs, papier bien blanc. Première page de titre légèrement salie. Cachet sur le premier titre (bibliothèque Jean-François [-René-Marie-Pierre] de Kergariou (1779-1849)). Quelques faibles mouillures sans conséquence et peu visibles.
Le premier ouvrage donne quarante sept Sermons pour le dimanche et divers autres sermons dont seize sur les péchés, la mort, etc. Le second ouvrage donne soixante dix autres sermons publiés pour la première fois en 1498. Le troisième ouvrage donne le sermon de la Passion de notre seigneur Jésus Christ. Un exemplaire du premier ouvrage seul était proposé au catalogue Morgand sous le n°2237 (relié en vélin blanc) et coté 100 francs. « Frère Olivier Maillard était un prédicateur du XVème siècle qui acquit beaucoup de célébrité en prononçant plusieurs sermons latins mêlés de français, dans lesquels il déclama contre les vices des grands, des gens d'Église et des hommes de loi. » (Brunet, Manuel du libraire, III, 1318) « Jamais personne n'avait attaqué toutes les classes et toutes les professions sociales avec plus de hardiesse, de virulence et de mauvais goût. Chacun de ses sermons est une satire amère et outrageante, revêtue d'un langage grossier, trivial, et de mots empruntés aux mauvais lieux du plus bas étage » (Hoefer, Biographie universelle). Le libraire Morgand dans son Bulletin de mai 1876 prend la peine de commenter ainsi : « Olivier Maillard jouit d'une immense réputation à la fin du XVe siècle, et les sermons qu'il composa furent imprimés pour servir de modèle aux autres prédicateurs. Ce qui en fait l'intérêt pour nous, c'est qu'ils sont écrits dans un langage strictement populaire. L'orateur évite les périphrases : il n'hésite pas à employer même les mots les plus grossiers s'ils le font mieux comprendre de la foule. Jusque dans ses discours latins, on retrouve le bouffon qui, étant en chaire à Toulouse, entonnait une chanson spirituelle sur l'air : Bergeronette savoisienne. Voici, à titre d'exemple, un fragment d'un discours qu'il adresse aux jeunes filles (f. y i, recto) : « Audistis loqui de quodam frafre patris nostri Francisci qui dicebatur frater Egidius. Dicit quod vidit semel unampulcherrimam filiam cuiusdam militis et habebat unam baguam preciossimam et nichil mundi aliud habebat. Hec filia débet esse anima nostra. Hec habebat quinque fratres qui volebant habere istam gemmam. (Vous avez entendu parler d'un certain frère de notre père François, qui s'appelait frère Egidius. Il dit qu'il a vu une fois la plus belle fille d'un certain soldat et qu'elle avait une bague très précieuse et rien d'autre au monde. Cette fille doit être notre âme. Il avait cinq frères qui voulaient avoir ce joyau.) Venit primus dicens : « Soror mea, date rnichi illam gemmam. » — « Et frater, quid dabitis michi ? » Dixit ille : « Ego dabo vobis de meo ministerio : sum pictor, dabo vobis imaginem quam protraham. » Dixit illa : « Dum dederitis michi et videro, non ero.? 35omellor.-,- ite, non habebitis. » Venit secundus : vidistis ne illos deceptores, sciliéet mimos et lusores de omnibus instrumentis musicalibus ? Dixit sorbH : « Date michi istam baguam : dabo vobis de meo ministerio. Sum mimus; dabo Vobis de quo placuerit. s Cui dixit: « Cum audiero sonum, non ero melior; ite, non habebitis. » Dixerunt alii très : « Habebimus si possumus. » Venit tertius qui petiit istam baguam. Cui dixit : « Quid dabitis michi? » — « Dabo vobis de meo ministerio (iste erat apothecarius et portabat secum odores), dabo vobis de muglias [?]. » Dixit ipsa: « Ite, non habebitis. » Tandem venit quartus, et erat coquus. Cui dicit: «Dabo vobis du saupiquet : sum coquus. » Dixit ipsa : « Dum gustavero, de quo ero hielior ? Vos non habebitis. » Demum venit quintus et rusticior aliis quattuor, qui dixit : « Mea erit illa bagua; date michi. » Dixit illa : « Quid dabitis mihi ? » —. « Dabo vobis de meo ministerio : habeo et dabo, mea, magistros reverendos scholares; scilicet sunt aliqui decuria. Ego sum leno et macquerellus. » Dixit illa : « Rustice et turpissime, ite, non dabo vobis. Nunquam Deo placeat quod unus macquerellus habeat illam preciosam . g«mmam. Tandem et finalitër venit filius Régis qui dulcis erat et honestus et dixit : « Date michi illam gemmam. « — « Quid dabitis mihi ? » Cui dixit : « Arnica mea, non promitto vobis nisi meipsum. » Et tune illa extendit manum et ei dédit. » (Il est venu le premier en disant : « Ma sœur, donne-moi ce joyau. "Et mon frère, qu'allez-vous me donner ?" Il a dit : « Je vais vous parler de mon service : je suis peintre, je vais vous donner un tableau que je vais dessiner. " Elle a dit : " Tant que tu te donnes à moi et que je verrai, je ne le serai pas. « Le second est venu : n'avez-vous pas vu ces trompeurs, habiles mimes et joueurs de tous les instruments de musique ? Sorb a dit: "Donnez-moi cette bague: je vous donnerai de mon service." je suis poète; Je te donnerai ce qu'il me plaira. s A qui il a dit : « Quand j'entendrai le son, je n'irai pas mieux ; allez, vous n'aurez pas » D'autres disaient beaucoup : « Nous l'aurons si nous le pouvons. » Une troisième personne est venue qui a demandé cette bague. A qui il a dit: "Que me donnerez-vous ?" "-" je vous parlerai de mon service (il était épicier et portait des parfums avec lui), je vous parlerai des épouses [?]. Elle a dit: "Allez, vous ne l'aurez pas." Enfin le quatrième arriva, et c'était lui le cuisinier. A qui il dit : "Je vais te donner deux saucisses : je suis cuisinier." " Elle dit : " Pendant que je goûterai, de qui aurai-je le plus froid ? Vous n'aurez pas Enfin vint le cinquième et plus rustique que les quatre autres, qui dit : « Ce sac sera à moi ; donne le moi Elle a dit: "Qu'allez-vous me donner?" » -. "Je vais vous parler de mon ministère: j'ai et je donnerai, mes professeurs, des savants respectés; bien sûr il y a des conseils. Je suis doux et doux. Elle a dit: "Rustique et très moche, allez, je ne vous le donnerai pas." Dieu ne sera jamais content qu'un proxénète ait cette précieuse chose. Enfin et enfin vint le fils de Régis, qui était doux et honnête, et dit : « Donne-moi ce bijou. " - " Qu'est-ce que tu vas me donner ? A qui il dit : "Mon Arnica, je ne te promets rien d'autre que moi." Et puis elle tendit la main et la lui tendit. ») Nous prenons cet exemple au hasard. On rencontre dans les sermons de Maillard une foule d'autres passages qui permettraient de placer ce prédicateur parmi les auteurs macaroniques, et qui lui méritent une place distinguée parmi les prédécesseurs de Tabarin et de Bruscambille. » Références : Cf. Arthur de la Borderie, Œuvres d'Olivier Maillard, Nantes, 1877, Société des Bibliophiles Bretonss, Bibliographie Maillardine, qui cependant ne cite pas exactement ces éditions (pp. 135-162 pour les éditions latines) ; Morgand, Bulletin, mai 1876, n°2237. Provenance : de la bibliothèque de Jean-François [-René-Marie-Pierre] de Kergariou (1779-1849), noble breton devenu sous l’Empire comte d'Empire, chambellan de Napoléon Ier et préfet, sera sous la Restauration préfet de divers départements, conseiller d’Etat et député avant d’être élevé à la pairie. Historien, archéologue, collectionneur de raretés, membre de l’Académie celtique, ce volume vient sans doute de la bibliothèque de son beau-père Pierre-Hyacinthe Chrestien de Treveneuc. Avec son timbre encré avec ses initiales et portant la devise "Là ou ailleurs". Les volumes de sa riche bibliothèque et ses autres collections devaient passer, selon son souhait, à son fils aîné (ou au suivant) avec mission de les conserver et de ne s'en séparer qu'en cas d'extrême nécessité. On comprend la présence de ce volume dans sa bibliothèque où les auteurs bretons avaient une place primordiale. Ensemble rare de trois œuvres du prédicateur Olivier Maillard. Bel exemplaire d'une grande fraîcheur.
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Paris, Typ. de Rouge frères et comp., 1870. 2 séries de 13 et 24 livraisons montées en 1 vol. in-folio, demi-basane rouge, dos lisse, premier plat de couverture illustrée conservé portant Album de la Charge (reliure de l'époque).
Importante collection de cette revue satirique, l'une des plus rares de cette période de fin d'Empire. Exemplaire complet des livraisons 13 bis et 14 bis, et de 16 (sur 17) suppléments illustrés.Journal satirique hebdomadaire ayant comme rédacteur en chef le caricaturiste Alfred Le Petit qui avait quitté l'Eclipse pour cause de mésentente avec Polo. Le directeur-gérant en est Charles Virmaitre.Le premier numéro paraît le 13 janvier 1870 encadré de deuil, avec au centre le portrait de Victor Noir ; il paraît sur 4 pages in-folio, et ce jusqu'au 14 avril. Cette première série est imprimée sur papiers de différentes couleurs ; la première page est occupée par le titre dessiné par Alfred Le Petit ; le fond de cette couverture étant couvert d'une foule de petits portraits-charge des célébrités du jour.La seconde série débute le 14 avril de format plus grand. La couverture d'Alfred Le Petit disparaît et la une est réservée à des caricatures coloriées. Le 13 août 1870, la Charge publie Trois baisers, une poésie du jeune d'Arthur Rimbaud agé de seize ans.L'esprit de ce journal est nettement défavorable à l'Empire et anti-prussien ; il fut plusieurs fois poursuivi et même condamné pour la publication de dessins interdits. La majorité des caricatures et des portraits-charge fut, bien entendu, exécutée par Le Petit. Un numéro intéressant est consacré, le 25 juin, aux « célébrités du Salon de 1870 » (Courbet, Corot, Manet, Jongkind, etc.). A ses cotés, retenons une série de dessins d'Henri Somm également consacré au Salon. D'autres collaborations de Amelot, Cham, Choubrac, Faustin, Gilbert-Martin, Montbard, Robida, etc.Bon exemplaire atteint de rousseurs. La couverture porte un envoi autographe signé d'Alfred Le Petit : A mon cher M. Bréard, son jeune ami Alfred Le Petit.Berleux, 112 et 199 ; Jones, 29 ; Watelet, 819 ; Ridiculosa, p.95.
[Le Petit alfred] - (Alfred LE PETIT) - ROUSSEL Auguste, de Méry.
Reference : 11607
(1882)
1882 Paris, Librairie Patriotique, & Librairie de la Petite République Française, 1882 ; 39 livraisons en 1 volume petit in-4 de XIV - (II) - 311pp. Illustré de vignettes dans le texte et hors texte par Alfred Le Petit ( les hors texte compris dans la pagination). Reliure de demi-basane vert foncé de l'époque, dos lisse orné de petite palettes dorées cernées de filets à froid, titre doré.
Première édition illustrée. Virulente illustration d'Alfred le Petit qui accompagne parfaitement ce pamphlet anticlérical, en six entretiens, dont la première édition (typographique) parut en 1864. Ex-libris manuscrit discret à l'encre sur le faux-titre, bel exemplaire pratiquement sans rousseurs. (Reu-CH1)