[ASSOCIATION DES ECRIVAINS VAUDOIS] BEAUSIRE Pierre; BLANC Géo H.; BONNARD André; BORCHANNE René; BOVARD René; BRASSELER Louis; BUENZOD Emmanuel; BUDRY Paul; BURNAND René; CHAMPVENT Hélène; CHESSEX Robert; COLOMB Catherine; CRISINEL Edmond-Henri; CURCHOD Alice; DAVID-PERRET Madame; DELHORBE Cécile; DURWARD Renée J.; FRANCILLON Clarisse; GILLARD Edmond; KOLLBRUNER Berthe; LANDRY C.-F.; MANGANEL Ernest; MARTIN Auguste; MARTIN Vio; MATTER-ESTOPPEY Marthe; MATTHEY Pierre-Louis; MERCANTON Jacques; MEYER Louise; MONTMOLLIN Eric de; MOSER Jean; PERROCHON Henri; POLIAKOVA Maria; REYMOND Marie-Louise; ROCHAT-CENISE Charles; ROUD Gustave; SAVARY Léon; SIMOND Daniel; THOMI William; TROILLET Gilbert; VALLOTTON Henry; VERLY Albert; VUILLEMIN Berthe; WILD Alfred et BATAILLARD A.-J.:
Reference : 12735
(1947)
[Lausanne], [Association des écrivains vaudois - AEV], [1947]. In-4 de [106] pages, plein parchemin muet, orné au premier plat d'une composition originale du peintre Jean-Jacques Mennet. Sous emboîtage avec dos toilé muet. La maison Mayer & Soutter à Lausanne a soigné la reliure de ces pages autographes.
Outre la peinture sur le premier plat, cet album est illustré d’un dessin à la plume et d’une gouache en couleurs contrecollée de Jean-Jacques Mennet; mais également de 26 photographies (Blanc, Borchanne, Burnand, Catherine Colomb, David-Perret, Delhorbe, Gillard, Vio Martin, Maria Poliakova, Marie-Louise Reymond, Roud, Léon Savary, Vallotton et Wild) - un dessin original à la plume de Géa Augsbourg, illustrant le texte de Budry, 2 dessins originaux à la mine de plomb de Louise Meyer, et enfin deux reproductions: un portrait de Rochat-Cenise par Philippe Grobéty et un dessin de Robert Hainard. On notera la photo de Gustave Roud ainsi légendée «Le vrai cueilleur de fruits" (16,5 x 22,5 cm) en regard du "vain cueilleur de phrases" portrait (4,5 x 3,5 cm) de Roud. Époustouflant ensemble de 44 manuscrits d'écrivains de l'association, qui se compose d'une page manuscrite par auteur, parfois recto-verso. Certains ont recopié un passage d'un livre édité, d'autres livrent ici des inédits, certains le mentionnant, comme Buenzod, Chessex ou Alice Curchod. Pièce unique, constituée à l'occasion de la 3ème journée du livre vaudois qui se déroula dans les salons du Foyer du Théâtre, à Lausanne, le 29 novembre 1947. L'association, crée en 1944, avait alors trois ans d'âge. Elle regroupait à ses débuts 40 écrivains, dont Ramuz, qui est absent de cet ensemble puisque décédé en mai de la même année. Les "journées du livre vaudois" permettaient au public de rencontrer les écrivains, qui y vendaient et dédicaçaient leurs ouvrages. Rebaptisée depuis "Association vaudoise des écrivains", elle est toujours active à ce jour et remet encore, tous les deux ans, le Prix des écrivains vaudois à un auteur dont l'ampleur et la qualité de l'oeuvre littéraire est reconnue comme majeure.
A Vésenaz, près Genève, Pierre Cailler, collection "Écrits de peintres" n°3, 1946. In-12 broché de 218-[4] pages, couverture grise à rabats. Exemplaire sur papier blanc apprêté (n°12).
Illustré de 18 lithographies originales de Eugène Martin, Wilhelm Gimmi, Jean-Jacques Lüscher, Guinand, Georges Dessouslavy, Hans Schoellhorn, Lucien Jaggi, Victor Surbeck, Maurice Barraud, Raoul Domenjoz, Charles Chinet, Max Gubler, Alexandre Blanchet, Leonhard Meisser, Benjamin Vautier, Emile Hornung, Paul Barth et Martin Lauterburg. Avec un bel envoi à la plume de l'auteur. Edition originale.
Albin michel 1990 239 pages Petit in4. 1990. Cartonné/Jaquette. 239 pages. Photographies de André Martin
Bon état
[Genève], [Fernand Martin], [1942]. Leporello (32,5 x 24,5 cm), premier plat avec feuille grise contrecollée (avec petit manque et croquis en noir), titre en rouge, tapé à la machine à écrire. Lettre de présentation sur papier à lettres de l'ensemblier au premier contreplat.
7 dessins originaux réhaussés en couleurs, dont 1 volant qui ne fait pas partie de cette suite, puisqu'il s'agit d'un projet de char historique pour cortège, "La duchesse de Savoie et sa cour". 5 des 6 autres se présentent sous cache, le dernier est contrecollé. Les 4 premiers dessins représentent les 4 saisons, version viscose: des baldaquins-carrousels dont chaque extrémité est tenue par un manequin habillé de la même matière. Les 2 derniers nous montrent un projet de "Bal de la rayonne". Qui pourra nous dire si ce projet fut celui retenu pour ce comptoir suisse 1942?
Paris n.r.f. Gallimard 1968 437 pages in-4. 1968. relié. 437 pages. In-4 (280x223 mm) 437 pages + cartes. Livre relié Pleine toile rouge de l'éditeur sous jaquette illustrée. Auteurs : Jean Charbonneaux Roland Martin François Villard. Importante Iconographie en noir et en couleurs dans et hors-texte. Jaquette présentant des frottements et une coupure en bordures sinon exemplaire propre et en bon état. Poids : 2420 gr
Fernand Nathan in-8. Sans date. cartonné. Texte et illustrations de W. Martin
Etat correct. Cartonnage frotté. Intérieur avec rousseurs claires laissant une lecture très satisfaisante
ACTES SUD 1999 124 pages Petit In-4. 1999. Cartonné/Jaquette. 124 pages. Photographies de Gilles Martin-Raget
Très bon état
A Genève, imprimé par Conrad Badius, 1560. 2 parties en un volume in-8 de 8-278-[2] et [16]-303-[1] pages [A4; a-r8; s4; *8; A-T8]. Reliure 19ème en plein veau brun, dos à nerfs orné de petits fleurons dorés. Les plats sont constitués du cuir de la reliure originale, ornés au centre d'une large pastille dorée, décorée d'arabesque; encadrés de double filets dorés et à froid, Tranches dorées.
Chacune des pages de titre est illustré d'une marque d'imprimeur différente: marque à la presse typographique «Prelum ascensianum» pour la première partie; marque avec le Temps tirant la vérité d'une grotte pour la seconde partie. Heitz, Genfer, n° 8et n°7. Première traduction complète. Erasmus Alberus, humaniste, réformateur et poète allemand, fut un assistant fort actif de Martin Luther qui signe ici la préface (en latin et en français). Alberus rédige une satire en prose du Liber confermitatum du franciscain Bartolommeo Albizzi de Pise dans lequel l'ordre franciscain est tourné en ridicule. Conrad Badius a également trempé sa plume dans le vitriole pour signer sa préface et la seconde partie qui paraît ici en édition originale dont voici le titre en entier: "Le second livre de l'Alcoran des Cordeliers, extrait, comme le premier, mot a mot de malheureux liuvre des Conformitez de S. François, par lequel tant plus est evidente l'impieté de ceste maudite secte, et duquel chacun peut juger combien de mal le monde a receue d'icelle, et combien il en recevera si elle supportée comme elle a esté. Traduit de latin en francois, avec briefves annotations qui sont comme contrepoisons et preseruvatifs a l'encontre de la fausee doctrine qui y est contenue."Qu'on se le dise.Brunet, I, 151; Haag, I, 682; Cat. Stroehlin, n°2236; Chaix, Dufour, Moeckli, p. 41; Le livre à Genève, 37, pour la première édition (1556); GLN 2131 et 7156.
A Bruxelles et à Paris, chez Du Jardin / chez Defer de Maisonneuve, 1789. 4 volumes in-12 de 250; 228; 228 et 216 pages, demi-vélin blanc, dos (salis) avec étiquettes de bordeaux, de tomaison tabac; têtes dorées, gouttières et queues non rognées. Reliure XIXe.
Edition originale. Précurseur du roman policier, Robert-Martin Lesuire, « par la richesse de ses thèmes, inspirera au XIXe siècle nombre d'auteurs de romans populaires criminels ». Le Crime « relate la déchéance jusqu'à l'emprisonnement d'un jeune homme, César de Perlencour, qui, une fois libre, tombe dans les rets d'une curieuse société secrète, la Société souterraine ». Dictionnaire des littératures policières, volume 2, p. 195. De la bibliothèque du bibliophile Jacob avec sont ex-libris: "P.L. Jacob Bibliophile. Livres vielz et antiques - Livres nouveaulx. Etienne Dolet" [P. Lacroix]; tampon "Raisin" répété dans chacun des volumes. Coins tapés, quelques rousseurs, page de titre du tome IV anciennement réparée (déchirure). De toute rareté!
Genève, Editions Claude Givaudan, 1967. Livre-objet présenté sous une boîte carrée en carton, sérigraphiée sur toutes ses faces (intérieures et extérieures), contenant 62 feuillets carrés (21 x 21 cm).
Singulière publication de l'extravagant éditeur genevois Claude Givaudan. 4 feuillets imprimés sur carton jaune sont le titre, le mode d'emploi, la table et la justification: édition originale tirée à 1204 exemplaires (987). Les 58 autres feuillets sont imprimés en sérigraphie et illustrés d'une photographie d'une oeuvre d'Étienne Martin (47), 7 sont imprimés en sérigraphie recto/verso, et 4 sont illustrés d'une photographie au recto uniquement. Au crédit des photographes, on peut citer Craven, Robert Descharnes, Leni Iselin, Laurent Pinsard et Marc Vaux. "Pour lire cet album, après une prise de connaissance des photos et de leur triple aspect, s'en servir comme d'un jeu de cartes en prenant une feuille au hasard pour en recouvrir telle ou telle case. A ce moment, la véritable lecture s'anime et nous passons du livre au jeu, c'est-à-dire à une image mouvante et parlante. […] La participation active du spectateur-lecteur rend la Demeure sphérique. Ce jeu est un des dialogues possibles avec le monde." En parfaite condition.
WINCKLER Johann Heinrich; WATSON William; FREKE John; MARTIN Benjamin:
Reference : 6432
(1748)
Paris, Sébastien Jorry, 1748. In-12 de [2]-VII-[3]-156-[2]-XII-141-[3]-VIII-112p., plein veau brun, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre bordeaux, tranches rouges (coins et coiffes frottés, mors partiellement fendu). Intérieur propre, une planche ou deux mal pliées.
Illustré de 7 planches dépliantes hors-texte: 2 pour le premier texte, 4 pour le deuxième et 1 pour le dernier. Il est à noter que Winckler collabora avec Bach à l'école Saint Thomas, et qu'il écrivit le texte de la cantate "Froher Tag, verlangte Stunden", que Bach composa pour l'inauguration de la rénovation de la Thomasschule de Leipzig, en 1732. C'est là que Winckler fut résidant de 1731 à 1739, élève, notamment du compositeur.
A Paris, chez Michel Sonnius, 1587. In-folio de [32]-359-[33] pages [ã6, ē6, í4, A-Z6; Aa-Ii6; Kk4], plein veau brun, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, plats frappés aux armes du comte d'Hoym, roulette dorée aux coupes et aux chasses.
Orné de beaux bandeaux et capitales gravées sur bois. Première édition de la traduction française due à l'écrivain et historien français Martin Fumée, et dont c'est la seule œuvre publiée au format in-folio. Exemplaire du comte d'Hoym, Ambassadeur du royaume de Saxe en France et accessoirement un des plus célèbres bibliophiles du XVIIIe siècle. Mortimer L. Schiff - ex-libris- bibliophile américain posséda une des plus importantes bibliothèques de l'entre-deux-guerres. Enfin, Thore Virgin était un bibliophile suédois, il réunit également une des plus considérables bibliothèques suédoises privées des temps modernes dans son manoir de Qvarnfors à Bjärnum. Restauration aux deux coins supérieurs et aux mors. Ex-libris Mortimer L. Schiff; ex-libris Thore Virgin, et tampon de Bibliotheca Qvarnforsiana; ex-libris moderne de Jean-François Chaponnière. Graesse V, 455; Brunet IV, 897; O.H.R. 672; Fontaine, Les Gardiens de Bibliopolis, I, p. 314.
Genève, Editions d'Art Boissonnas, 1922. In-8 broché de [4]-36-[2] pages et 18 planches h.t., couverture illustrée.
Orné par notre illustre photographe genevois Fred Boissonnas de 18 planches hors-texte et de 12 images in-texte plus celle de la couverture. L'introduction est de Horace Micheli, les notices historiques de Paul. E. Martin et les images de qui vous savez. Bel exemplaire d'une fragile publication indispensable à la bibliothèque de tout bon genevois.
Genève, Imprimerie du Journal de Genève, 1960. In-8 broché de 161-[5] pages, couverture imprimée, dos muet.
Famille originaire de Tulette (Dauphiné), reçue à l'habitation de Genève en 1740 et à la bourgeoisie en 1744 avec Jean, et dont furent issus de nombreux pasteurs, juristes et savants.
Franckfurt am Mann, Merian, 1654. Grand in-4 de 90-[10] pages (A-L8; M6), plein vélin blanc, reliure du XVIIIe siècle de réemploi, exemplaire lavé, toutes les planches ont été proprement remontées sur onglet, sans un faux pli. Ex-libris gravé du XVIIIe siècle de Georg August Graf zu Erbach.
Illustré d'un titre gravé en latin (daté de 1642, date de la première édition), 2 cartes géographiques et 78 planches, dont deux tiers dépliantes, gravées par l'illustre bâlois Mathias Merian. Quelques pages mal chiffrées, sans manque. L'encrage des planches est parfois un peu léger, toutefois, agréable exemplaire parfaitement maniable, et en très bonne condition. Il s'agit du premier titre de la série de Martin Zeiller intitulée Topographia Germaniea en 16 volumes (1642 - 1654), ici dans sa première édition allemande, et la plus complète au niveau de l'iconographie, car l'édition originale (1642) et la réédition hollandaise (1644) ne comprenaient respectivement, outre le titre, que 2 cartes et 55 planches et 1 carte et 54 planches. Lonchamp, n° 3346 pour l'édition de 1642; Perret, Regards sur les Alpes, 100 livres d'exception, notice n°6, p. 45; Perret, Guide des livres sur la montagne, [2933]; Ant. Gattlen, L'Estampe topographique du Valais, p. 17.
Paris, Gallimard, 1968. 2 forts volumes in-8 de [2]-732-[10] et [2]-571-[11] pages, demi-maroquin bleu à coins, dos à 5 nerfs, avec titre, filet et étoiles de tomaison dorés, têtes dorées, couvertures et dos conservés. Dos passés, bords légèrement insolés, pour le reste en parfait état. Reliure signée M. Cornu.
24 pages (16+8) de photographies hors-texte en début des volumes. Edition originale au tirage limité à 426 exemplaires numérotés, nos deux volumes parmi les 68 sur vélin de Hollande van Gelder, premier papier, et portant tout deux le numéro 60.
MAISON ST-MARTIN , "A ST-MARTIN", 33 boulevard St Martin, paris 1856
Reference : 22838
(1856)
Paris 1856 une carte de visite avec nom et adresse et la déclinaison de ce que la MAISON ST-MARTIN , "A ST-MARTIN", 33 boulevard St Martin, Paris vend et peut fabriquer, imprimée en noir sur papier bristol crème et orné d'une vignette représentant "Saint-Martin fendant son manteau pour le donner à un pauvre" au centre en noir, médaillon en haut à gauche avec le profil de napoléon III gravé en noir, noté Exposition Universelle Paris, médaillon en haut à droite (côté pile) gravé en noir noté : "Mention Honorable 1855", et illustré sur l'envers d'une gravure de la vitrine du magasin gravée en noir, format : 11,3 x 7,9 cm, sans date (1856 environ), OBERTHÜR Rennes, Maison à Paris Rue des Blancs Manteaux Editeur,
Bel Exemplaire..en trés bon état (very good condition). en trés bon état
P., Imprimerie Schneider et Bouillet, s.d. (1895), gr. in-8°, 404 pp, un portrait de Félix Faure héliogravé en frontispice, 2 autographes en fac-similé, reliure demi-chagrin carmin à coins, dos à 5 nerfs guillochés soulignés à froid, titres, filets et fleurons dorés, frise dorée et à froid sur les plats (rel. de l'époque), rousseurs (assez fortes par endroit), bon état. Très bien relié. Peu courant
Tome I (seul paru). Dans un autre ouvrage paru en 1905, l'auteur annonce comme étant “sous presse” le tome II : Trois ans de Présidence (1895 à 1898), mais il n'est jamais paru. — "La 5e Chambre du Tribunal civil avait à juger hier un petit procès fort amusant d'où il appert que, plus heureux que Louis XIV, M. Félix Faure a eu des historiens même avant d'être... Président. C'était la veille des dernières élections présidentielles de janvier 1895. Pendant qu'un peuple entier, debout, haletant, suivait une à une les péripéties de la course à l'Elysée où tantôt M. Charles Dupuy, tantôt M. Félix Faure tenaient la corde, deux hommes eurent une idée de génie : écrire d'avance les monographies des deux concurrents pour publier, le lendemain, celle de celui qui aurait décroché la timbale ! Ces deux hommes étaient l'un M. Martin-Ginouvier, secrétaire général du Crédit mutuel à prêts gratuits, et l'autre le docteur Genesteix, candidat lui-même aux dernières élections municipales du sixième arrondissement. Tous deux écrivirent donc à la fois une « Vie de M. Charles Dupuy, Président de la République » et une « Vie de M. Félix Faure, également Président de la République ». Et à ce moment, M. Félix Faure n'était encore rien. Le lendemain, on sait qu'il était tout. Aussi MM. Martin-Ginouvier et Genesteix s'empressèrent-ils, après l'élection, de déchirer la «Vie» du blackboulé et de porter chez l'éditeur la «Vie» de l'élu. La brochure fut appelée “Félix Faure devant l'histoire”, avec, pour sous-titre : “De son berceau à l'Elysée, 1841-1895”. Malheureusement, avant la publication, un dissentiment s'éleva entre les deux collaborateurs. Le docteur Genesteix accusa M. Martin-Ginouvier d'avoir fait, en cours d'impression, des retouches à la brochure, retouches personnelles et qu'il jugeait de fort mauvais goût. De quel droit M. Martin Ginouvier avait-il ajouté, par exemple, des phrases comme celles-ci ? “M. Brisson est la pintade du parti radical. ... M. Godefroy Cavaignac apparaît comme l'âne de Buridan des partis avancés.” Cela, au dire du docteur Genesteix, ne regardait en rien Félix Faure et cela pouvait compromettre la vente de l'ouvrage : il y aurait au moins deux acheteurs de moins, MM. Brisson et Godefroy Cavaignac..., sans compter leurs amis. Et le docteur demanda à son collaborateur de supprimer ses retouches. Celui-ci ayant refusé, la discussion tourna à l'aigre et l'on se sépara un peu froidement. La rupture éclata définitivement le soir du vendredi saint. M. Martin-Ginouvier faisait prendre l'air à son chien sur la place Saint-Germain-des-Prés, lorsqu'il crut apercevoir, sortant de l'église avec sa femme, le docteur Genesteix, président, comme on sait, du Comité socialiste du sixième arrondissement et, paraît-il, laïcisateur à outrance. Altercation très vive à la suite de laquelle M. Martin-Ginouvier publia seule la brochure présidentielle. D'où procès devant la 5e Chambre civile, où le docteur Genesteix reprochait hier à M. Martin-Ginouvier de lui avoir enlevé sa part de collaboration et surtout d'avoir supprimé sur la couverture le nom de Genesteix, qui y eût fait si bien. Et pour ce préjudice tant matériel que moral il lui demandait, par l'organe de Me Lemarinier, son avocat, 10,000 francs de dommages-intérêts. Après une très spirituelle plaidoirie de Me Deligand pour M. Martin-Ginouvier, le Tribunal a renvoyé les deux plaideurs dos à dos. Certes M. Martin-Ginouvier a eu tort de ne mettre que son nom sur le livre, au mépris des droits de son collaborateur mais, d'un autre côté, M. le docteur Genesteix n'a éprouvé aucun préjudice, puisque la fabrication de la monographie de Félix Faure (c'est dur à constater) s'est traduite par des pertes et non par des bénéfices, et puisque, en définitive, M. Martin-Ginouvier n'a pas eu plus que le docteur Genesteix le moindre bout de ruban que ces Mécènes eussent pu cependant attendre d'Auguste. Et c'est bien là le côté le plus triste de cet amusant procès : MM. Martin-Ginouvier et Genesteix, oubliés à l'Officiel, en ont été pour leur frais avec leur littérature, et ils n'en ont pas moins été condamnés hier chacun à la moitié des dépens du procès. M. Félix Faure, au nom de son Histoire, leur devrait bien un décret spécial les graciant tous deux de ces malencontreux dépens !" (Le Figaro, 13 février 1897)
[Charles Martin] - LA FONTAINE, Jean de | MARTIN, Charles (illustrateur)
Reference : AMO-4515
(1930)
Librairie de France, 110, Boulevard Saint-Germain, Paris, 1930 2 volumes grands in-4 (28,5 x 13 cm) brochés de (6)-XXI-249-(6) et (6)-361-(1) et (17) pages d'introduction signée André Fontainas. Avec 64 illustrations hors-texte de Charles Martin dont 32 rehaussées en couleurs au pochoir à l'aquarelle, les 32 autres étant en noir. Les aquarelles originales de l'artiste ont été reproduites par la photogravure (non interprétées donc). Couvertures imprimées en brun et bleu à rabats. Le texte est imprimé en noir avec encadrements, ornements et décors imprimés en bleu ciel. Exemplaire encore protégé par son papier cristal d'origine et dans son emboîtage spécial en papier bleu titré imprimé. Partiellement non coupé (presque entièrement). Petites amorces de fente du papier au dos du premier volume, sans aucune gravité. Beau papier d'Arches fort resté bien blanc sans rousseurs. Le tirage a été de 3.000 exemplaires. Celui-ci est un des 350 exemplaires sur papier d'Arches. Il a été tiré 15 ex. sur Japon, 50 ex. sur Hollande, 350 ex. sur Arches, 1500 ex. sur vélin pur fil Lafuma et 1500 ex. sur vélin d'alfa Navarre. Notre exemplaire porte le numéro CCCXVII. Notre exemplaire contient livré à part la suite des 15 eaux-fortes libres tirées à très petit nombre. Elles sont tirées en noir sur papier d'Arches également. Notre exemplaire contient livré à part la suite complète des 64 hors-texte (32 coloriés et 32 en noir). Enfin, notre exemplaire contient livré à part 8 aquarelles originales ayant servies à l'impression de l'ouvrage (dont une seule est signée et est l'aquarelle définitive ayant servie au clichage pour l'impression) et une esquisse d'une illustration de la suite libre. Soit un total de 9 oeuvres originales de l'artiste présentes avec cet exemplaire.
Inutile de revenir sur le texte des Contes et Nouvelles en vers de La Fontaine, paru pour la première fois entre 1665 et 1671 (sans illustrations) et pour la première fois illustré en 1685. Aquarelle originale monogrammée Aquarelle originale signée (définitive) ayant servi au clichage De nombreux artistes ont illustré ces Contes et Nouvelles en vers, toujours lestes ou grivois, avec ou sans l'inspiration délibérément érotique que chacun a pu y mettre depuis la première édition illustrée de 1685. Aquarelle originale monogrammée Les Contes et Nouvelles en vers de La Fontaine, inspirés de plusieurs œuvres françaises et italiennes des XVe et XVIe siècles, dont le Décaméron de Giovanni Boccace, Orlando furioso de Ludovico Ariosto, le recueil anonyme des Cent Nouvelles Nouvelles et l'œuvre de Bonaventure Des Périers, sont mille fois plus réjouissant à lire que les célèbres Fables dont on a rebattu les oreilles de tout élève en devenir d'être un homme. Les Contes et Nouvelles avaient sans l'ombre d'un doute mille fois plus de raisons pour forger un homme près à affronter son destin croisant celui des dames. Chacun cherche son chat ... Aquarelle originale monogrammée Cette édition est à tort négligée des bibliophiles du fait d'un tirage trop important. Il faut rechercher comme ici les exemplaires de luxe. Aquarelle originale monogrammée Les aquarelles originales de Charles Martin sont très prisées des amateurs. Il fut un des grands illustrateurs de la période Art Déco. Charles Martin est né à Montpellier en 1884 et mort à Paris en 1934 à l'âge de 50 ans seulement. Sa production est très importante. Il a contribué à l'illustration de nombreuses revues d'art et de mode depuis 1912 (Gazette du Bon Ton, Femina, etc). La guerre où il sert comme simple soldat d'infanterie stoppe nette sa carrière mais il continue malgré tout à dessiner et à envoyer ses travaux à la presse, tant qu'il peut. Lors d’une permission, il montre son travail à Lucien Vogel, le créateur de la révolutionnaire Gazette du Bon Ton. Enthousiaste, l’éditeur lui propose d’en tirer un album. Sous les Pots de Fleurs (le terme désigne le casque Adrian qui équipe l’armée française) paraît le 1er décembre 1917. Comme un Laboureur ou un Chas Laborde, Martin refuse de se soumettre à la « culture de guerre ». On ne trouve chez lui aucune des outrances et conventions du dessin naturaliste et de son pseudo réalisme. Il revient de la guerre. Le style de Charles Martin, au trait délicat, excelle dans les techniques de l'eau-forte et du pochoir rehaussé d'un trait typographique. Influencé par le cubisme, son style devient épuré et se caractérise par un trait précis, efficace et joyeux. Il s'oriente rapidement vers le luxe et l'art décoratif. Il exerce son talent dans les domaines les plus variés : mode, flacons de parfumerie, meubles, papiers peints, affiches, etc. Charles Martin a illustré une vingtaine de livres dont les Contes et Nouvelles de La Fontaine que nous présentons ici. Nous soupçonnons par ailleurs Charles Martin d'avoir illustré un clandestin totalement érotique en 1926 dont le trait est vraiment typique de l'artiste (mais ...). Aquarelle originale monogrammée Exceptionnel exemplaire contenant 8 aquarelles originales abouties et 1 esquisse pour une composition libre, une suite libre de 15 eaux-fortes en noir et une suite complète des 64 compositions hors-texte (soit 143 estampes au total). Très bon exemplaire tel que paru.
Phone number : 06 79 90 96 36
Paris chez Giguet et Micha 1804 - An XII 4 volumes in-8, demi-maroquin vert bouteille, plats entièrement recouverts d'une laque rouge foncé et ornés d'un personnage vêtu à l'antique, différent sur chaque plat, traité or et bronze dans un encadrement de deux filets dorés; dos finement recouverts d'or, laissant ressortir en réserve le titre de l'ouvrage, la tomaison, des filets et des arabesques; doublures et gardes de papier marbré, tranches lisses dorées (reliures au vernis Martin).Exceptionnel exemplaire de cette première traduction de l'Enéide par Jacques Delille, publiée en quatre volumes, chacun illustré d'un frontispice gravé sur acier par Pierre-Charles Baquoy, Jean Baptiste Simonet et Jean Louis Delignon d'après Jean-Michel Moreau. L'ouvrage a été relié selon la technique du vernis Martin avec un décor exécuté en partie à l'aide de gravures et les huit plats ont été illustrés d'une composition différente représentant un ou deux personnages antiques traités or et bronze et les dos de maroquin vert ont été recouverts d'or en laissant en réserve une très délicate ornementation. Les reliures au vernis Martin sont extrêmement rares. Très précieux exemplaire portant sur la première doublure l'étiquette du relieur donnant ces précisions: Brevet d'invention. Reliures au vernis sans odeur établies au Grand Châtelet, Quai de la Mégisserie, vis-à-vis le Quai aux Fleurs.Une étude publiée par la Bibliothèque nationale de France, révèle que Théodore-Pierre Bertin (1751-1819) est l'inventeur des reliures au vernis sans odeur, improprement appelé vernis Martin par référence au vernis mis au point à Paris en 1728 par les frères Martin pour imiter la laque orientale décorant les meubles et les objets d'art. Ce procédé fut utilisé jusqu'au XIXe siècle. Le secret des frères Martin consistait à coller des feuilles de papier, à les passer au four pour les durcir, à les peindre de toutes les couleurs, à les vernir à la résine copal et à les glacer à la gomme arabique.Théodore-Pierre Bertin fit breveter ses reliures en vernis Martin en mai 1811.Il semblerait que nos quatre reliures in-8 constituent l'ensemble le plus important parmi toutes les reliures au vernis Martin dépistées et qui sont très souvent d'un format plus petit. Exemplaire d'autant plus remarquable qu'il renferme l'édition originale de la traduction par Delille d'un des grands textes de la littérature.Des bibliothèques Serrigny (ex-libris) et René Descamps-Scrive (ex-libris).
Paris, Nouvelle Revue Française, 1913. In-4 (215 x 163 mm), 514 pp., 1 f. n. ch. Maroquin noir, dos à nerfs, auteur et titre dorés, coupes filetées, doublure de maroquin citron, gardes de soie moirée noire, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés, étui bordé (P. L. Martin).
Édition originale. Elle est ornée en frontispice d’une photographie de L’Esclave enchaîné de Michel-Ange, symbolisant pour l'auteur "la vie de Barois, l’homme prisonnier des mythes et qui ne parvient pas à s’évader de ses liens". Un des 30 exemplaires sur vergé d’Arches, seul tirage de tête. Dans un projet de préface, Roger Martin du Gard décrivait ainsi son troisième roman: "L’auteur s’est efforcé de présenter, sous un jour impartial, la courbe psychologique d’une âme qui, façonnée par les croyances de son enfance, s’étant librement développée et dégagée de toute croyance, revient à la fin de sa vie aux espérances consolantes de sa jeunesse." C’est dans la forme que réside une grande part de l’originalité de Jean Barois: l’ouvrage est presque entièrement composé de scènes dialoguées, à la manière du découpage cinématographique. La mise en scène du procès de Zola – une des premières apparitions littéraires de l’affaire Dreyfus – enthousiasma André Gide et Jean Schlumberger. Présenté dans la Nouvelle Revue française en juillet 1913 et publié en décembre, le roman rencontra le succès et fit de Roger Martin du Gard un auteur de premier plan dans la galaxie Gallimard. Pierre-Lucien Martin (1913-1985) fut l’un des artisans les plus remarquables du XXe siècle. Formé à l’école Estienne, il a d’abord travaillé comme ouvrier dans plusieurs ateliers avant de s’installer à son compte après guerre. Ses pleines reliures furent vite remarquées pour leur qualité d’exécution et, encouragé par les bibliophiles, il se lança dans les décors modernes où s’exerça pleinement son talent. Il reçut en 1948 le Prix de la reliure originale. Deux ans après sa mort, la Bibliotheca Wittockiana lui consacra une grande exposition. Ex-libris de Marcel de Merre, un des grands noms de la bibliophilie belge (vente, 2007, n°381). Parfait exemplaire en maroquin doublé de Pierre-Lucien Martin. Talvart & Place, Bibliographie des auteurs modernes…, XIII, p. 196. «Histoire d’un livre : Jean Barois de Roger Martin du Gard» [en ligne sur: www.gallimard.fr]]. Laffont-Bompiani, Dictionnaire des œuvres, III, p. 779. Jean Toulet, «Pierre-Lucien Martin», Encyclopedia Universalis.
[Martin Van Maele] - [Martin VAN MAELE] [Charles BAUDELAIRE]
Reference : AMO-4501
(1917)
S.d. (1917) [pour l'éditeur J. Chevrel] 12 planches (frontispice et 11 planches) en deux états soit un ensemble de 24 planches. En feuilles. 29 x 20 ou 20,5 cm pour les feuilles 15 x 10 cm pour les cuivres (mesuré à la cuvette) - 12 planches tirées sur Japon avant la lettre avec remarque. Etat définitif. - 12 planches tirées sur Japon avant la lettre avec remarque. Etat non terminé, eau-forte pure. Le frontispice de l'état définitif est signé au crayon par l'artiste Martin Van Maele (en bas à droite). Chaque planche de l'état définitif est légendée au crayon en bas à droite. - 12 planches tirées sur vergé d'Arches avant la lettre (remarques grattées. Chaque planche, à l'exception du frontispice (ce qui est normal), est légendée à l'encre à la plume par l'artiste. Le tirage courant est sur vélin de Rives. Celui-ci, un des rares exemplaires sur Japon (quelques exemplaires seulement) avant la lettre, état définitif et eau-forte pure, avec remarque. Avec le rare tirage avant la lettre légendée sur Vergé d'Arches.
Cette suite a été faite pour compléter l'édition des Fleurs du Mal donnée par l'éditeur Chevrel en 1917. Les poèmes de Baudelaire illustrés sont les suivants : Litanies de Satan - Femmes damnées - La Beauté - Le Revenant - Un Fantôme - Les Bijoux - Le Léthé - Métamorphose du Vampire - Les deux Bonnes Soeurs - Le Vin de l'Assassin - Une Martyre. Martin Van Maele, alias Maurice François Alfred Martin (1863-1926) est l'un des illustrateurs emblématiques du premier quart du XXe siècle. On lui doit de nombreuses illustrations originales pour la littérature classique comme pour la littérature érotique. Sa carrière jusqu'en 1901 est mal connue. À partir de cette date, il débute en illustrant Les Premiers Hommes dans la Lune d'Herbert George Wells édités par Félix Juven. L'année suivante, Van Maele illustre quelques couvertures d'aventures de Sherlock Holmes publiées par le même éditeur. En 1901 également, il commence à travailler pour l'éditeur érotique Charles Carrington, illustrant des ouvrages sadomasochistes, mais aussi Anatole France et Apulée. Van Maele y publie également, en 1905, un ouvrage plus personnel, La Grande Danse macabre des vifs, quatre séries de dix dessins satiriques et humoristiques, dans lesquels la sexualité s'offre comme premier aperçu de la mort. Après l'expulsion de France de Carrington, en 1907, il travaille pour Jules Chevrel et illustre Choderlos de Laclos, Jules Michelet et Denis Diderot. De 1909 à 1919, Van Maele ne publie que cinq livres. À partir de 1920, il travaille avec Jean Fort et continue à illustrer des classiques de l'érotisme littéraire (l'Arétin, Paul Verlaine, Charles Sorel, etc.), en parallèle à des ouvrages de Pierre Mac Orlan, principalement sadomasochistes, mais laissant aussi place à des pratiques plus rarement évoquées en littérature, comme la klysmaphilie. En 1903, Van Maele s'installe à Varennes-Jarcy avec sa femme, sa mère et sa grand-mère. De 1904 à 1926, ils habitent une maison de la rue de Mandres. Il y meurt en 1926 alors qu'il achevait d'illustrer les Dialogues de l'Arétin. Référence : Luc Binet, Martin Van Maële ou le diable se cache dans les détails, éditions Humus, 2017, page 403 ; à propos de Martin Van Maele lire l'excellente étude publiée par Jean-Marc Barféty, Van Maele, in Une histoire familiale de Jean Genet (en ligne). Cette suite est rare et très recherchée sur papier vélin de Rives ; ce tirage de grand luxe sur papier Japon est pour ainsi dire devenu introuvable. Le tirage sur Arches est également très rare. Excellent état de l'ensemble et rarissime (double) tirage sur Japon complété par la rare suite sur vergé d'Arches avant la lettre. Puissante interprétation graphique des Fleurs du Mal, sublime évocation de l'Eros et Thanatos.
Phone number : 06 79 90 96 36
Imprimerie Bene 1972 119 pages Nimes. in-12. 1972. broché. 119 pages. Illustrations de A.David-Fontanges
Bon état
Paris, NRF- Gallimard, [1932-1939]. 15 volumes in-8, demi-maroquin marron à coins, dos à 5 nerfs avec titre et tomaison dorés, tête dorée, couvertures et dos conservés.
Chaque volumes comporte un portrait de Gide en frontispice. Première édition des oeuvres complètes d'André Gide, au tirage limité à 3232 exemplaires, celui-ci parmi les 155 sur Hollande Pannekock, un des 150 numérotés en romain (CXXIII). Dos légèrement et uniformément passés, quelques infimes frottements, belle condition générale cependant.
Imprimerie Rullière frères 1936 222 pages Avignon. in-8. 1936. broché. 222 pages. Philippe de Girard - François Raspail - Agricol Perdiguier - Henri Fabre - Clovis Hugues / Avec portraits en noir
Bon état avec papier non coupé