Nrf | Paris 1919 | 13 x 19 cm | broché sous chemise-étui
Edition originale sur papier courant en dépit d'une mention de troisième édition. Précieux envoi autographe signé de Marcel Proust à René Boylesve. Notre exemplaire est présenté dans une chemise-étui à rabats en demi maroquin kaki, dos lisse très légèrement éclairci avec indications bibliophiliques dorées en queue, plats de papier marbré, intérieur de papier vert amande. Mouillure angulaire très pâle affectant les premiers feuillets. René Boylesve découvre l'uvre de Marcel Proust en 1913, à l'occasion de la parution du premier volume de la Recherche. D'abord dérouté par l'écriture proustienne, il se montre bientôt dithyrambique: «Notre uvre, à nous, est ruinée par celle-là. Nous avons travaillé en vain. Proust supprime la littérature des cinquante dernières années.» (cité par GERARD-GAILLY Émile, «Note liminaire», dans BOYLESVE René, PROUST Marcel, Quelques échanges et témoignages, 1931, p.24). Quant à Proust, l'admiration à l'égard de son aîné évoquée dans notre envoi n'est pas feinte; ainsi quelques mois avant sa mort louait-il les romans de Boylesve, célébrant non seulement un «art en apparence si simple et qui dit tout» mais aussi «un perfectionnement suprême de technique» (PROUST Marcel, Correspondance, t.XX et XXI, 1991, p. 332 et 778). Les deux hommes n'étaient pas proches mais correspondirent à partir de 1917. En faisant parvenir à Boylesve un exemplaire de ses Pastiches et mélanges, Proust dut le ravir: quand il n'écrivait pas, Boylesve était bibliophile. Ainsi, à propos d'un autre de ses ouvrages, Proust eut cette délicate attention : «J'avais une hésitation en ce qui concerne votre exemplaire. D'habitude, ceux qui sont tirés pour moi sans marque d'édition, sont un peu mieux que les "originales". Cette fois-ci, le "mieux" ne m'apparaît pas; et comme je suis incapable de distinguer le "pur fil" du reste, je ne sais pas, des deux sortes d'exemplaires, ce qui est préférable. [...] Vous seriez mille fois gentil de me dire ce que vous voulez. C'est parce que je vous sais bibliophile que vous écris à propos d'un livre de moi, chose de peu d'importance [...].» (PROUST Marcel, op. cit., t.XXII, p. 156-157) Provenance: Bibliothèque Heilbronn (ex-libris). - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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les Cahiers de la Quinzaine | Paris 1907 | 13 x 19 cm | broché
Edition originale sur papier courant. Petits manques en tête et en pied du dos, quelques piqûres et taches claires sur les plats. Exceptionnel envoi autographe signé de Robert Dreyfus à son ami : « À Marcel Proust. Très affectueusement ». Amis d'enfance et anciens élèves du Lycée Condorcet, Marcel Proust et Robert Dreyfus fondent la revue Le Banquet en 1892, avec quelques-uns de leurs anciens condisciples dont Daniel Halévy. Paraîtront huit numéros qui contiennent les premiers pas en littérature de l'un et de l'autre. En 1907, Dreyfus, quand il rédige cet envoi à Proust empreint d'une profonde sympathie, est un auteur reconnu pour ses essais : La Vie et les prophéties du Comte Gobineau publié deux ans plus tôt lui a valu un prix de l'Académie française. Proust, quant à lui, s'attelle alors à la rédaction de son grand uvre, À la recherche du temps perdu, mais n'a encore qu'une modeste réputation d'écrivain. L'amitié entre les deux hommes traverse les décennies, comme en témoigne leur correspondance, entamée dès 1888 et poursuivie jusqu'en 1920. Bien inspiré, Dreyfus conservera précieusement les lettres de Proust qui, après la mort de celui-ci, lui permettront d'écrire un livre précieux pour les proustiens, Souvenirs sur Marcel Proust, accompagnés de lettres inédites (1926) : « Est-ce une consolation de songer : s'il avait été mieux portant, [...] il n'eût pas écrit ces lettres où scintillent encore les fusées de son esprit. » Exemplaire de la bibliothèque de Marcel Proust, offert par son ami d'enfance Robert Dreyfus. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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s. l. s. d. [1908 ou 1919 ?] | 11.60 x 17.80 cm | 4 pages sur un feuillet remplié
Lettre autographe signée de Marcel Proust à Maurice de Fleury, psychiatre et homme de lettres célèbre proche d'Émile Zola, qui a écrit un recueil de nouvelles ainsi que divers ouvrages médicaux sur la neurasthénie, l'insomnie, l'épilepsie. Quatre pages sur un double feuillet filigrané "Island Mill" bordé de noir. Traces de pli inhérentes à l'envoi. Publiée dans Kolb, VIII, n°32, p. 74-75. Superbe lettrevantantles mérites du pastiche littéraire, par l'un des plus grands écrivains du genre : Marcel Proust. L'écriture de la missivepeut coïncider avec la parution de sa série de pastiches sur l'Affaire Lemoine (escroquerie montée par un ingénieur français de ce nom, qui se prétendait capable de fabriquer des diamants authentiques), en première page du supplément littéraire duFigaroentre 1908 et 1909, ou bien dater de sa publication en volume, sous le titrePastiches et mélanges,en 1919. La lettre autographe est présentée sous une chemise en demi maroquin bleu nuit, plats de papier marbré à motif oeil de chat,contreplats doublés d'agneau beige, étui bordé du même maroquin. Proust remercie chaleureusement son ami Maurice de Fleury, «savant et écrivain», pour sa favorable réception de ses «petits pastiches»: «Votre double mérite devrait vous rendre doublement sévère : et vous excusez le pastiche, ce genre inférieur!», reconnaissant avec ironie la place encore précaire qu'occupait ce genre inhabituel, bien que populaire du temps de Proust. Le pastiche était davantage perçu comme une fantaisie stylistique ou même un exercice d'étudiant qu'une véritable création digne des belles lettres. L'écrivain le considère pourtant ici comme une rafraîchissante addition à la stricte hiérarchie des genres qui prévaut encore: « Manié pourtant par vos mains plus belles que les miennes, il me semble qu'il pourrait peut-être devenir comme une forme indirecte, plus discrète, plus frêle et plus élégante de critique littéraire. Des esprits très fiers pourraient s'y adonner, et des esprits très fins. comme le vôtre, très attraché par la grandeur, le sérieux, le devoir, aussi sage, pourrait s'y plaire, suivre ces jeux.»Proust revendique par ces mots l'intérêt du«pastiche critique», dontla tradition était déjà bien établie, agissant comme une analyse empirique du style d'un auteur. Depuis ses années à Condorcet, l'écrivain le pratique assidûment, avec,selon ses dires,plus ou moins de succès: «J'ai été aussi quelques fois à faire des pastiches de littérature médicale! Si j'avais pu les retrouver, ou les recommencer (mais tout cela est trop loin) je les aurais publiés si j'avais su que vous lisiez cela pour vous amuser. Je n'ai pas besoin de vous dire que jugé inimitable, vous n'y figuriez pas. Mais [] d'autres sont moins parfaits et joignaient à des qualités bien intéressantes, des petits défauts dont l'imitation et la caricature étaient possibles» Le pastiche aura de multiples vertus pour l'écrivain, et son usagel'aida sans nul douteà affiner son propre style. L'exercice dépassera bientôt les confins de la critique littéraire, comme le remarque Paul Aron: «Il n'est pas faux d'affirmer que la Recherche est un gigantesque pastiche du discours social fin de siècle.» Son grand uvre contiendra en effet des pastiches à divers degrés :leur manifestation la plus remarquable étant sans doute unevraie-fausse citationdu«journal inédit des Goncourt», passage écrit de toutes pièces par Proust qui apparaît dans Le Temps retrouvé. Exceptionnel témoignage de Proust à proposd'un important procédé de sacréation littéraire,qui nourrira les pages de saRecherche. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Heugel & Cie Au Ménestrel | Paris 1896 | 28 x 37.50 cm | en feuilles sous couverture
Edition originale de ce rare fascicule, non justifié, et tiréà petit nombre sur vergé de Hollande. Illustré d'un portrait d'Albert Cuyp d'après Maurin. En feuilles sous couverture d'éditeur gris-vert imprimée en noir et rouge, 5 pages de musique lithographiée (Imp. Delanchy), timbre humide de l'éditeur au verso vierge du dernier feuillet. De très petits accrocs en en tête et queue du dos de la couverture souple, exemplaire de toute fraîcheur. Portrait poétique et musical du peintre néerlandais du siècle d'or Albert Cuyp, réalisé à quatre mains par Marcel Proust et Reynaldo Hahn qui accompagne les vers de l'écrivain par une mélodie aupiano. Il s'agit du premier des quatre portraits de peintres que Proust et Hahn admiraient au Louvre (ils consacrèrent les suivants à Paul Potter, Anton Van Dyck et Antoine Watteau). Les luxueux fascicules se vendaient séparément comme indiqué sur la couverture imprimée. Pour chacun d'entre eux, les vers de Proust spécialement composés pour l'occasion sontimprimés en caractères italiques sous des reproductions de gravures anciennes offrant le portraits des peintres évoqués. Les poèmes seront publiés la même année dans l'édition originale des Plaisirs et les Jours. Les mélodies de Hahn furent créées chez Madeleine Lemaire le 28 mai 1895, en présence de prestigieux spectateurs, dont la Princesse Edmond de Polignac, le comte Robert de Montesquiou, José Maria de Heredia auquel les poèmes étaient dédiés, le comte Primoli, ainsi qu'Anatole France. "L'interposition du poème entre la peinture et la musique a donc fait preuve d'un excellent conduit entre les arts grâce au fait que Hahn a respecté scrupuleusement l'esprit du poème tout en préservant son autonomie dans sa composition. Le lien entre la musique et la peinture se révèle après que les autres matériaux s'unissent entre eux ; c'est dans cette alliance que s'opère alors une étonnante complémentarité souhaitée sur la lumière apaisante d'Albert Cuyp" (Nicolas Vardon) Précieux exemplaire de toute rareté, une superbe manifestation de l'immense complicité artistique entre Marcel Proust et Reynaldo Hahn. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Heugel & Cie Au Ménestrel | Paris 1896 | 28 x 37.50 cm | en feuilles sous couverture
Edition originale de ce rare fascicule, non justifié, et tiréà petit nombre sur vergé de Hollande. Ouvrage illustré d'un portrait d'Albert Cuyp d'après Maurin. En feuilles sous couverture d'éditeur gris-vert imprimée en noir et rouge, 5 pages de musique lithographiée (Imp. Delanchy), timbre humide de l'éditeur au verso vierge du dernier feuillet. De très petites déchirures en marges di dos et des plats, agréable exemplaire. Portrait poétique et musical du peintre néerlandais du siècle d'or Albert Cuyp, réalisé à quatre mains par Marcel Proust et Reynaldo Hahn qui accompagne les vers de l'écrivain par une mélodie aupiano. Il s'agit du premier des quatre portraits de peintres que Proust et Hahn admiraient au Louvre (ils consacrèrent les suivants à Paul Potter, Anton Van Dyck et Antoine Watteau). Les luxueux fascicules se vendaient séparément comme indiqué sur la couverture imprimée. Pour chacun d'entre eux, les vers de Proust spécialement composés pour l'occasion sontimprimés en caractères italiques sous des reproductions de gravures anciennes offrant le portraits des peintres évoqués. Les poèmes seront publiés la même année dans l'édition originale des Plaisirs et les Jours. Les mélodies de Hahn furent créées chez Madeleine Lemaire le 28 mai 1895, en présence de prestigieux spectateurs, dont la Princesse Edmond de Polignac, le comte Robert de Montesquiou, José Maria de Heredia auquel les poèmes étaient dédiés, le comte Primoli, ainsi qu'Anatole France. "L'interposition du poème entre la peinture et la musique a donc fait preuve d'un excellent conduit entre les arts grâce au fait que Hahn a respecté scrupuleusement l'esprit du poème tout en préservant son autonomie dans sa composition. Le lien entre la musique et la peinture se révèle après que les autres matériaux s'unissent entre eux ; c'est dans cette alliance que s'opère alors une étonnante complémentarité souhaitée sur la lumière apaisante d'Albert Cuyp" (Nicolas Vardon) Précieux exemplaire de toute rareté, une superbe manifestation de l'immense complicité artistique entre Marcel Proust et Reynaldo Hahn. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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s. l. s. d. [ca 1907] | 12.60 x 20.40 cm | 3 pages sur un double feuillet
Lettre autographe signée de Marcel Proust, probablement adressée à Madame Catusse. La destinataire ainsi que la date de la missive ont été déterminées par Jean-Yves Tadié. Trois pages rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet de papier blanc bordé de noir. Une pliure transversale inhérente à l'envoi. Sombre et admirable missive empreinte de mélancolie proustienne, alors que le futur auteur de la Recherche ressent plus que jamais les affres du deuil de sa mère dont le souvenir est ravivé au passage de la nouvelle année. L'écrivain à la générosité légendaire charge également sa fidèle confidente, Madame Catusse d'acheter un cadeau au couple Straus, dont l'épouse a inspiré le personnage de la Comtesse de Guermantes. La fin 1907, date présumée de cette lettre faisant allusion au Nouvel An approchant, marque le deuxième réveillon passé sans Madame Proust, décédée deux ans auparavant : « Le jour de l'an n'est qu'une occasion pour moi comme s'il était besoin d'occasions ! de me souvenir et de pleurer ». Ce sentiment a été évoqué l'année précédente dans une lettre à Anna de Noailles (« le jour de l'an a eu sur moi une puissance d'évocation terrible. Il m'a tout d'un coup rendu les mémoires de Maman que j'avais perdues, la mémoire de sa voix », février 1906). Ce moment fatidique agira sur Proust comme une pernicieuse madeleine, à la fois réminiscence sensorielle et conscience aiguë du manque de l'être aimé.Il débutera bientôt l'écriture de la Recherche afin de conjurer par les mots cette figure maternelle dont l'absence demeurera insoutenable. Pour l'heure, Proust est en prise à ses éternelles crises d'asthme « provoquées ou exaspérées par ces brouillards terribles » qui le forcent à la réclusion et même au silence : « le téléphonage m'est très périlleux. Et je suis aussi très fatigué pour écrire ». Il s'attelle à l'écriture d'une série de Pastiches pour le Figaro « qui n'étaient, en réalité, qu'un avant-dernier détour avant l'écriture de la Recherche » (George D. Painter). L'un de ces Pastiches portait sur l'escroquerie subie par le président de la maison De Beers, dont Proust possédait des actions. S'imaginant déjà ruiné, il mentionne ses revers de fortune en lettres capitales « VOUS AI-JE RACONTE PAR TÉLÉPHONE MES DÉSASTRES FINANCIERS ? ... » Amie de la mère de Proust, la destinataire Mme Catusse est un soutien précieux pour l'écrivain. La prolifique correspondance de Proust avec celle que Ghislain de Diesbach surnomme sa « Notre-Dame-des-Corvées » représente une ressource inépuisable de connaissances sur sa vie secrète, ses peurs et ses tergiversations. Proust l'appela affolé lors d'une crise d'aphasie dont fut victime sa mère peu avant sa disparition. Alors que son isolement se fait toujours plus grand après son installation au 102 boulevard Haussmann l'année précédente, Proust sollicite l'aide de celle-ci dans de nombreuses affaires, notamment l'achat de fameux cadeaux : « J'aurais voulu vous demander si vous n'avez par hasard rien vu pouvant convenir aux Straus, quoique cela me déplaît toujours de coïncider avec le jour de l'an ». Ce sentiment inspirera un passage de La Prisonnière fustigeant ces mêmes « cadeaux du premier janvier » offerts à Madame Verdurin : « objets singuliers et superflus qui ont l'air de sortir de la boîte où ils ont été offerts et qui restent toute la vie ce qu'ils ont été d'abord [...] ». Connu pour ses frénétiques démonstrations de prodigalité, Proust surmonte ici son aversion pour ces cadeaux de circonstance. Le moindre service rendu à l'écrivain donnait en effet lieu à d'extravagantes dépenses auxquelles les époux Straus n'échappent pas. Avocat de son état, Emile Straus avait sans doute assisté l'écrivain dans ses affaires de succession : « je sens que les services répétés que m'a rendus M. straus ne peuvent rester sans remerciements, puisque je crois qu'il n'accepterait pas d'honoraires. Si vous aviez vu par hasard quelque chose de très joli, dans quelque genre que ce soit,
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s. l. mardi (25 octobre 1904) | 12.60 x 20.40 cm | 12 pages sur 3 bifeuillets
Lettre autographe signée de Marcel Proust,adressée à René Peter. Douze pages rédigées à l'encre noire sur troisbifeuillets de papier blanc bordé de noir. Déchirures aux extrémitéslelong des plis des bifeuillets, n'affectant pas le texte. Publiée dans Kolb, IV, n°168. Très longue lettre de Proust, pleine de sous-entendus, au dramaturge René Peter. Vantant le succès de ce dernier, Proustfait la sublime confession de sa propre vanité d'écrivain et de ses ambitions littéraires. Il laisse subtilement transparaître sa jalousie pour la maîtresse de Peter et déclare également sa dévotion absolue à Reynaldo Hahn. Il s'agit d'unedes premières missives qu'il envoie à Peter, son ami d'enfance, après avoir récemment repris contact avec lui. *** Proust, éternellement accablé de maux, reste reclus et s'excuse d'avoir manqué la répétition de la nouvelle pièce de Peter, Le Chiffon. La comédie en trois actes de Peter sur une musique de Reynaldo Hahn, créée à l'Athénée le mois suivant, connaîtra un franc succès et une soixantaine de représentations avant la fin de l'année. Le jeune Proust se remet à l'opinion dithyrambique de Hahn qui avait assisté aux répétitions, et lamissive se mue en une déclaration d'amour au compositeur et à son jugement impeccable : "Reynaldo m'a dit que votre pièce était délicieuse et ravissante, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, qu'il y avait ri et pleuré comme il ne rit et pleure jamais au théâtre et que la langue était exquise. Cela j'en étais certain. Mais ne connaissant rien de vous, je ne pouvais savoir si vous aviez le génie dramatique. J'en suis certain maintenant car si je ne connais pas de juge aussi sévère, aussi ridiculement sévère que Reynaldo, je n'en connais pas non plus qui ait plus de goût. De sorte que sa sévérité habituelle, sa perspicacité foncière, donnent à son enthousiasme une valeur très grande à mes yeux". Dans un enchevêtrement caractéristique d'aveu et de déni, Proust cache à peine ses ambitions et sa quête de reconnaissance. Il appelle de tous ses vux les mêmes lauriers qu'il place sur la tête de Peter : «votre pauvre et charmante mère qui comme tous ceux qui aiment et qui ont vécu, la vie meurtrissant toutes nos tendresses, a tant souffert, assiste à ce grand bonheur, à ces premiers rayons de la gloire sur votre front charmant, que Vauvenargues dit plus doux que le soleil levant. Je n'en parle que par citation, ne les ayant jamais connus moi-même !» Il finira même par instiller sa vocation littéraire dans le parcours du narrateur de La Recherche, sa formation d'homme de lettres davantage marquée par les déceptions que par les «rayons de la gloire» tant attendus par Proust lui-même. Elle culmine cependant dans le Temps retrouvé par une épiphanie: le narrateur sait maintenant quoi écrire et, surtout, comment l'écrire. La lettre marque les débuts du trio Proust-Peter-Hahn dont la complicité était telle qu'ils formeront un vocabulaire spécial dont eux seuls avaient le secret. Le fleuve de mots de cette lettre illustre parfaitement cet indéniable lien entre désir et admiration intellectuelle : «Car je tiens aussi au succès, je suis extrêmement matériel dans mes vux pour ceux que j'aime et je leur souhaite toutes les voluptés depuis les plus hautes jusqu'aux plus grossières». Malgré ces démonstrations de générosité, l'écrivain ne peut cependant masquer une certaine jalousie envers Robert Danceny, fictif co-auteur du Chiffon qui n'était autre que la maîtresse de Peter, Mme Dansaërt. Proust lui fait élégamment mais explicitement référence : «Cela me rend heureux de penser que la charmante femme dont on m'assure que c'est elle qui se cache sous le nom masculin de votre collaborateur, sera de moitié dans votre uvre. Je ne dis pas de votre succès, car collaboratrice ou non, elle eût toujours par le cur partagé votre succès, ayant je crois pour vous une amitié profonde». Typique d'un Proust transposant ses désirs à travers la fiction, l'écrivain formera
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Editions de la Différence Broché D'occasion bon état 01/01/1986 150 pages
N° 3 - nrf Gallimard - 1942 - broché - 175 pages
bon état malgré une couverture un peu sale
PROUST, Marcel. - PROUST, Robert. - BRACH, Paul. - LA COMTESSE DE NOAILLES.
Reference : 98753
Genève - Paris, La Palatine à la Librairie Plon 1930, 225x145mm, frontispice, 241pages, broché. Edition originale sur papier de Hollande Van Gelder, numérotée n.° H.81 / H.150, tirée à 152 exemplaires, 3ème tirage après 38 exemplaires sur Chine et 59 exemplaires sur Japon, et avant 455 exemplaires sur papier pur fil des Papeteries Lafuma à Voiron et 2400 exemplaires sur papier d’alfa. Bel exemplaire avec tranches non rognées.
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Paris, Librairie E.Droz 1939. In-12 broché de 62 pages au format 14,5 x 19 cm. Couverture avec titre imprimé. Dos carré muet, légèrement insolé, avec " Proust " écrit manuellement par l'ancien propriétaire sur le haut. Plats et intérieur frais, malgré des bords légèrement insolés. Etude philosophique sur Marcel Proust. Superbe état général. Rare édition originale. Exemplaire enrichi d'une cordiale dédicace autographe signée, de Jean Pommier à René Bray, qui fut romancier et essayiste français, spécialiste de la littérature baroque.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Paris, Plon. La Palatine, 1933, Broché, 280 pages. Correspondance générale de Marcel Proust 4. Lettres à P. Lavalée - J.L. Vaudoyer - R. de Flers - Marquise de Flers - G. de Cavaillet - Mme de Cavaillet - B. de Salignac-Fénelon - Mlle Simone de Cavaillet - R. Boylesve - E. Bourges - Henri Duvernois - Mme T.-J. Gueritte et Robert Dreyfus Bon état. Un des 150 ex. marqué E.P.
NB. Les commandes et questions sont traitées endéans 3-4 jours. Les envois se feront à partir du 20 juin.
Paris Nrf 1962. In Paris Nrf 1962. In-12 broché de 372 pages. Papier jauni sinon Bon état
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Editions Librairie Gallimard-NRF / Les Cahiers Marcel Proust n° 4 de 1928. In-8 broché de 202 pages au format 14 x 19,5 cm. Couverture décorée avec titre imprimée. Dos carré, un peu insolé. Plats frais, malgré une légère brunissure des mors et des plats et un petit trou vertical au mors du 1er plat. Intérieur frais, en grande partie non coupé. Souvenirs et anecdotes sur Marcel Proust écrits par la Princesse Bibesco. Superbe état général. Mention fictive de 14ème édition. Edition originale avec achevé d'imprimer de décembre 1928. Précieux exemplaire enrichi d'une dédicace autographe pleine page, signée, plus une lettre autographe de 4 pages à l'en-tête " 49 quai de Bourbon - Odéon 56-61 ", de l'auteure à Henri Massis.
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Société des Amis de Marcel Proust et des Amis de Combray Couverture souple Illiers-Combray 1995
Très bon Grand in-8. 227 pages. Signature en page de titre. Recueil d'études bien documentées sur Marcel Proust et son oeuvre.
Société des Amis de Marcel Proust et des Amis de Combray Couverture souple Illiers-Combray 1996
Très bon Grand in-8. 205 pages. Signature en page de titre. Recueil d'études bien documentées sur Marcel Proust et son oeuvre.
Société des Amis de Marcel Proust et des Amis de Combray Couverture souple Illiers-Combray 1997
Très bon Grand in-8. 246 pages. Signature en page de titre. Recueil d'études bien documentées sur Marcel Proust et son oeuvre.
Société des Amis de Marcel Proust et des Amis de Combray Couverture souple Illiers-Combray 2000
Très bon Grand in-8. 252 pages. Signature en page de titre. Recueil d'études bien documentées sur Marcel Proust et son oeuvre. "Spécial Cinquantenaire".
Société des Amis de Marcel Proust et des Amis de Combray Couverture souple Illiers-Combray 2001
Très bon Grand in-8. 219 pages. Signature en page de titre. Recueil d'études bien documentées sur Marcel Proust et son oeuvre. "Sodome et Gomorrhe".
Paris, Librairie Plon, 1931, in-8, broché, 241p. Bon état. Sous cristal. Trois photographies h.-t.
NB. Les commandes et questions sont traitées endéans 3-4 jours. Les envois se feront à partir du 20 juin.
1929 br. in-12, 283pp., P. nrf 1932
Cahier N° 6.
Phone number : 33 (0)6 77 77 12 33
P., Gallimard "Les cahiers de Marcel Proust" n° 5, 1929. In-8 broché, 242 pages. Papier vieilli naturellement.
La librairie fermera ses portes en 2025. Des remises de 25 à 50 % peuvent s'appliquer au cas par cas.
Mercure de France | Paris 1904 | 12 x 19 cm | relié sous étui
Edition originale de la traduction française établie par Marcel Proust, un des exemplaires de première émission numérotés à la presse. Reliure à la bradel en demi percaline indigo, dos lisse orné d'un motif floral doré, double filet en queue, pièce de titre de chagrin rouge, plats de papier marbré, couvertures conservées, reliure de l'époque;chemise-étui en plein maroquin noir, dos lisse, date dorée en queue, intérieur de daim bleu marine, chemise-étui signée de P. Goy & C. Vilaine. Précieux envoi autographe de l'auteur à son jeune ami écrivain Max Daireaux. S'il a bien connu la famille Daireaux à Neuilly ce n'est qu'en 1908 à leur retour de Buenos Aires que Proust se lie d'amitié avec le jeune Max, de treize ans son cadet. Ils entretiendront, pendant plusieurs années, une importante correspondance essentiellement littéraire. On note ainsi que la première lettre de Proust à ce nouvel ami, écrite en septembre 1908 sous forme de poème dédicatoire, est jointe à un exemplaire des Plaisirs et les jours. Plus tard, Proust appuiera la publication des écrits de son protégé dans le Figaro et, en 1913, sollicitera ses lumières scientifiques lors de la correction de son manuscrit de la Recherche. Il lui soulignera à cette occasion qu'il a utilisé dans "Les Jeunes filles" une anecdote survenue chez les Daireaux: " Il n'y a (dans le second volume) qu'un seul mot bête et il a été dit par moi chez vous..." (lettre du 19 juin 1913). - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Genève - Paris, La Palatine à la Librairie Plon 1930, 225x145mm, IV - 291pages, broché. Edition originale sur papier de Hollande Van Gelder, numérotée n.° H95 / H200, tirée à 202 exemplaires, 3ème tirage après 42 exemplaires sur Chine et 87 exemplaires sur Japon, et avant 804 exemplaires sur papier pur fil des Papeteries Lafuma à Voiron et 2350 exemplaires sur papier d’alfa. Petites déchirures sur le bas du dos, autrement bel exemplaire avec tranches non rognées.
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Paris, Librairie Plon, La Palatine, 1933. 13 x 20, 281 pp., broché, non coupé, bon état.
N° 1094 sur 1250 exemplaires numérotés sur papier d'alfa