Les Indes savantes, 2002-2003, 2 vol. in-8°, 395 et 329 pp, préface de Nguyên Thê Anh, 8 cartes, biblio, index, brochés, couv. illustrées, bon état
Des courants politiques, religieux et commerciaux entrainent la France vers l'Asie tardivement, dans le dernier tiers du XVIIe siecle. Les implantations politiques (Siam) et commerciales (Siam, Tonkin) francaises dans la péninsule indochinoise sont provoquées par les missionnaires, et seront des échecs. Au XVIIIe siecle, des raisons essentiellement stratégiques (rivalité avec l'Angleterre) poussent les français à s'intéresser à la Birmanie et à la Cochinchine. L'absence de moyens militaires et financiers, la faiblesse commerciale de la France dans l'ensemble de l'Asie condamnent par avance ces tentatives. L'épisode de l'évêque d'Adran au Vietnam est un épisode vietnamien, et non francais. Durant ces deux derniers siècles, malgré les récupérations de la "geste coloniale", il n'y eut pas de véritable présence française dans la péninsule indochinoise aux XVIIe et XVIIIe siecles.
Les Indes savantes, 2012, gr. in-8°, 246 pp, 20 pl. de gravures hors texte (dont 4 en couleurs), biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Un jeune missionnaire arrive en Cochinchine en 1767. Chargé d'un séminaire tenu par des prêtres français, il est emprisonné, attaqué par des pirates, forcé de fuir avec ses élèves en Inde. Devenu évêque d'Adran et vicaire apostolique, il retourne au Viêt Nam, déchiré par une guerre civile qui va durer trente ans et remodeler profondément ce pays. Devenu l'ami du prétendant Nguyên Anh, Pierre Pigneaux va de fait aider considérablement celui-ci en faisant venir des marins et des ingénieurs français qui vont former aux techniques militaires et navales les Vietnamiens. L'évêque se rendra en France avec le prince héritier de Cochinchine pour obtenir de Louis XVI une aide militaire qui ne viendra finalement pas. Pierre Pigneaux meurt en 1799 pendant une campagne militaire, sans avoir vu la victoire finale de son ami (1802) devenu l'empereur Gia Long, fondateur d'une nouvelle dynastie. Pierre Pigneaux est aussi un "passeur" de culture, auteur d'un monumental dictionnaire Vietnamien-Latin, qui servira de base à tous les dictionnaires du XIXe siècle. Il prit une part active à la défense des pratiques culturelles vietnamiennes, souvent en opposition avec Rome.