Amsterdam, Pierre Mortier, 1728. 1728 3 vol. in-12° (178 x 107 mm.) de : frontispice gravé ; [3] ff. ; 314 pp. ; [5] ff. ; [6] ff. ; 227 pp. ; [1] ff. ; 192 pp. ; [12] ff. Titres en rouge et noir. 10 cartes dépliantes et 3 vues à pleine page. Demi-maroquin à coins moderne, dos à nerfs orné.
Seconde édition de cette relation de voyage autour du monde, ornée d'un frontispice gravé par Audran et de 17 cartes et planches par Le Gentil de La Barbinais. Natif de Saint-Malo, de La Barbinais fut le premier navigateur français qui ait entrepris un voyage autour du monde. En août 1714, il s'embarqua sur un navire marchand armé pour le Chili, du port de Cancale. Arrivé à Lima, il dut se défaire de ses marchandises à 50% de perte. En mars 1716, il quitta le Pérou pour la Chine afin d'y chercher fortune. Durant son séjour, il fit la connaissance du Père Laureati, jésuite italien et mandarin apostolique. Celui-ci lui fournit beaucoup de renseignements sur la Chine. Puis il s'enferma dans un monastère de bonzes, avec lesquels il eut d'intéressants entretiens, ce qui lui permit de les consigner dans sa relation de voyage. En 1717, il atteignit l'île Bourbon (La Réunion). Après une escale au Brésil, il revint en Europe sans la fortune qu'il avait espérée à son départ de France. La relation de son voyage est rédigée sous forme de lettres. Dans celles-ci, il se borne à décrire les lieux qu'il a visités et les murs qu'il a observées, ne s'intéressant nullement aux observations nautiques. En revanche, le style agréable de sa relation, ses descriptions, ses réflexions sur le commerce, attestent d'un grand intérêt à la vérité. Bel exemplaire. 3 vol. in-12° (178 x 107 mm.) of: engr. frontispiece; [3] ff. ; 314 pp. ; [5] ff. ; [6] ff. ; 227 pp. ; [1] ff. ; 192 pp. ; [12] ff. Titles in red and black. 10 folding maps and 3 full-page views.Later half morocco. Second edition of this travel report around the world, decorated with a frontispiece engraved by Audran along with 17 maps and plates by Le Gentil de La Barbinais. Native of Saint-Malo, de La Barbinais was the first French navigator who undertook a trip around the world. In August 1714, he embarked on an armed merchant ship for Chile, from the port of Cancale. When he arrived in Lima, he had to get rid of his goods at a 50% loss. In March 1716, he left Peru for China to seek his fortune. During his stay, he met Father Laureati, Italian Jesuit and apostolic mandarin. This gives him a lot of information about China. Then, he shut himself up in a monastery of bonzes, with whom he had interesting conversations, which enabled him to record them in his travel report. In 1717, he reached Ile Bourbon (Reunion Island). After a stopover in Brazil, he returned to Europe without the fortune he had hoped for when he left France. The account of his trip is written in the form of letters. In these, he confines himself to describing the places he visited and the customs he observed, omitting nautical observations since he was not interested in the subject. The pleasant style of his relationship, his descriptions, his reflections on trade, attest to a great interest in the truth. Beautiful copy.
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A Amsterdam, chez P. Mortier,1730-1731. Trois tomes en un volume in-8, [3] f., 314 p., [5] f. ; [6] f., 227 p. ; [1] f., 192 p., [1] f., vélin ivoire pastiche, dos à nerfs, pièce de titre maroquin brun, tranches jaspées (mouillures aux 3 premiers f. puis sporadique en marge, rousseurs), manque le frontispice.
Sous la forme d’une correspondance vivante, Le Gentil de La Barbinais livre le récit de son extraordinaire tour du monde — le premier jamais entrepris par un navigateur français. Parti du petit port de Cancale en août 1714 à bord d’un navire marchand en route pour le Chili, il connaît dès son arrivée à Lima les aléas du commerce maritime, contraint de céder ses cargaisons à moitié prix. Loin de se décourager, il prend en mars 1716 la mer vers la Chine, terre de richesses et de mystères. Là, il rencontre le père Laureati, jésuite italien et mandarin apostolique, qui lui ouvre les portes de la civilisation chinoise. Curieux et intrépide, il s’enferme même dans un monastère de bonzes, recueillant de passionnants entretiens qu’il consigne avec précision dans son récit. En 1717, il poursuit sa route vers l’île Bourbon (La Réunion), puis fait escale au Brésil avant de regagner l’Europe. S’il ne revient pas avec la fortune espérée, son aventure demeure l’un des témoignages les plus saisissants de la curiosité et de l’audace françaises au début du XVIIIᵉ siècle.
Amsterdam, Pierre Mortier, 1728. 3 vol. in-12 (17x10,5cm), 2ff.-314pp.-5ff. ; 227 pp. ; 192pp.-12ff., Reliure pastiche en demi-veau à coins, dos à 5 faux-nerfs fleuronné, pièce de titre en maroquin rouge, pièce de tomaison en maroquin vert, année dorée en pied, filet doré sur les plats. Mouillure au plan de Pisco, quelques très rares mouillure en marge sans gravité. Bon exemplaire, bien complet des cartes, plans et planches gravés, le titre gravé et le premier feuillet (page 1 &2) mal placés. Cachet de la Bibliothèque Géographique Hachette et Cie ; de la bibliothèque de Paul Lebaudy, avec son ex-libris gravé.
Né à Saint-Malo le 16 janvier 1692, Le Gentil de La Barbinais s’embarque en 1714, à 22 ans, sur le « Vainqueur », navire marchand de son oncle, puis sur le « Jupiter » commandé par Maurice Béven. Malgré l’interdiction de Louis XIV de commercer en Amérique du Sud, il gagne le Chili et le Pérou, où il constate la présence massive de contrebandiers français et critique vivement la corruption du clergé local. En 1716, il traverse le Pacifique, fait escale à Guam, séjourne sept mois en Chine, où il fréquente des bonzes et s’intéresse à l’histoire de la conquête tartare. Son voyage se poursuit par Java, l’île Bourbon et le Cap de Bonne-Espérance, avant un retour via le Brésil. En 1718, après quatre ans d’errance, il rentre en Europe mais trouve l’armateur du « Jupiter » ruiné. Installé ensuite à Saint-Domingue comme commissaire de la marine au Cap-Français, il y fait fortune. Considéré comme le premier Français à avoir accompli un tour du monde documenté, son voyage précéda de plusieurs décennies celui de Bougainville. M8-A