Ieremie Perier | Paris 1588 | 10.5 x 17.5 cm | 2 parties reliées en 1
Edition originale de la traduction française établie par Luc de la Porte (cf. Lust 24. Cordier, Sinica, 12. Palau 105509. Sabin 27780. Wagner (SW) 7bb. Leclerc (1878) 258. Streit IV, 1999. Alden European Americana 588/37 (8 ex. aux U.S.A.). Atkinson 339.) Reliure en plein veau brun, dos à cinq nerfs orné de doubles caissons dorés, restaurations sur les mors et le dos, liserés dorés en parties estompés sur les coupes, tranches rouges, reliure du XVIIème siècle.Petite tache brune marginale en début de volume, une déchirure marginale sur la page 62. Rarissime édition originale de la traduction française d'une des meilleures relations de missionnaires en Chine au XVIe siècle; elle contient une importante partie sur l'Amérique, notamment la récente découverte du Nouveau-Mexique par Antonio d'Espejo en 1583. C'est grâce à cet ouvrage qu'Abraham Ortelius put établir la partie américaine de son atlas (Sabin 27775). Ex-libris manuscrit sur le titre Cadt. Berdeilh, petite lettre manuscrite signée Marie de Berdeilh, datée Mirepoix le 10 janvier, sur le feuillet de garde et reconnaissance de dette signée de la même dans le premier contreplat. Ex-libris Gaston Héliot (antiquaire spécialisé dans les curiosités de la Chine et le Japon vers 1920-1930). * Le P. Juan Gonzalez de Mendoza (ou Mendoça), religieux augustin né à Tolède vers 1540, est mort au Mexique en 1617. Il appartenait à l'une des plus nobles et des plus riches familles de Castille. En 1580, Philippe II l'envoya e n Chine avec la mission de recueillir des documents précis sur les murs des habitants, sur la politique, sur les productions du pays, le climat, le commerce, les moyens de trafic, etc. Le Père Mendoza employa trois années à ce voyage, et rapporta des observations fort curieuses. Il passa ensuite en Amérique centrale, où il resta environ deux ans. A son retour, il fut nommé évêque des îles Lipari, sur les côtes de Sicile. En 1607, il revit le Mexique en qualité de vicaire apostolique. La relation de Chine du Père Mendoza est divisée en deux parties. Dans la première, il consigne ses observations sur la géographie, la religion, les moeurs, le gouvernement et les lois du pays. Dans la seconde, il publie les récits des voyages des frères franciscains et augustins en Asie. Une importante section de l'ouvrage est consacrée à l'Amérique et aux Antilles (ff. 240 à la fin). Elle contient le voyage du P. Martin Ignacio de Loyola en 1584, renfermant d'intéressants détails sur Saint-Domingue, la Jamaïque, Cuba, Porto-Rico, et surtout le Mexique. Il y est notamment question de la récente découverte du Nouveau-Mexique par Antonio d'Espejo en 1583 :"Ortelius, in his Atlas, declared that he had received more information concerning America from this 'Itinerary' than from any other single book". Cf. Sabin 27775. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris, Chez Abel l'Angelier, 1600. 1 vol. In-8 de (24)-308-(47) pp., veau havane glacé, dos orné à nerfs, tranches rouges (reliure de l'époque).
Rare édition donnée par Abel L'Angelier. La première édition en français parut en 1588, chez Jérémie Perier, traduit par Luc de La Porte, d'après l'originale en espagnol de 1585.Juan Gonçalez de Mendoça (1540-1617) fut envoyé en ambassade par Philippe II, avec notamment pour mission de recueillir des documents précis sur le pays ; il ne put pénétrer en Chine mais consacra trois ans à rassembler des renseignements de première main sur cet empire, basant en grande partie son importante description sur le récit des quelques missionnaires l'ayant précédé depuis 1575, dont il relate le voyage, Miguel de Luarca, Martin de Rada et Jeronimo Marin. Plusieurs chapitres sont consacrés à l'Amérique et aux Antilles, avec en particulier le récit du voyage effectué en 1584 par le P. Martin Ignacio qui se rendit en Chine par les Antilles, le Mexique et les Philippines, donnant d'importants détails sur ces régions et notamment sur la récente découverte du Nouveau-Mexique par Antonio de Espejo (1583). L'ouvrage de Mendoza, qui fit découvrir la Chine aux Occidentaux, obtint un succès considérable ; il fut rapidement traduit en plusieurs langues et plusieurs fois réédité. Jean Balsamo & Michel Simonin, 340 ; Cordier, Sinica I, 13.La page de titre qui manquait a été remplacée par un titre manuscrit au 19e siècle. Quelques traces de mouillure marginale, coiffes et coins restaurés.