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‎LACAN (Jacques)‎

Reference : 31651

(1932)

‎De la Psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité.‎

‎ La thèse de Lacan - premier état.Exemplaire offert à son chef de clinique à l'hôpital Henri Rousselle de Sainte-Anne. Paris, Le François, (1er octobre) 1932. 1 vol. (160 x 240 mm) de 381 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Exemplaire du premier état. Envoi signé : « À Mademoiselle le Docteur Badonnel, dont je n'oublie pas qu'elle fut l'initiatrice en un des "cercles" de notre science. Jacques Lacan, ce 25 oct. 32 ». ‎


‎Précoce et précieux exemplaire de la thèse, offert dès le 25 octobre 1932, à Marguerite Badonnel, alors chef de clinique à Sainte-Anne ; elle avait eu le jeune Jacques Lacan comme interne un an plus tôt. Lacan avait dédicacé le premier exemplaire reçu à ses parents, dès le 23 octobre. Deux autres dédicaces suivront, à des confères, le lendemain. Puis, le 25 octobre, à nouveau deux, dont celui-ci - le premier à une femme. La riche carrière de médecin psychiatre de cette dernière avait débuté plus de dix ans plus tôt : après une année comme interne suppléante dans le service du professeur Henri Claude à Sainte-Anne de novembre 1919 à décembre 1920, Marguerite Badonnel est reçue au concours 1920 de l'internat en médecine des asiles de la Seine. Sa thèse de doctorat est soutenue en juin 1924 et lui vaut le titre de lauréat de la faculté. Elle est intitulée Contribution à l'étude des troubles des fonctions organiques dans la Mélancolie. Elle rejoint à nouveau Sainte-Anne et devient, à partir de novembre 1924, chef de clinique adjoint à la Clinique des maladies mentales que dirige toujours Henri Claude, avant d'être détachée, après concours, comme chef de clinique titulaire de neuro-psychiatrie infantile dans le service de Georges Heuyer : c'est la première à occuper cette fonction, et elle est, à 30 ans, la plus jeune chef de clinique en psychiatrie de France. Claire Vogt-Popp - à qui Lacan offrira sa thèse le 25 novembre - lui succédera à ce poste en 1929, quand Badonnel intègre le Centre de psychiatrie Henri-Rousselle : c'est alors l'établissement le plus avancé de la recherche psychiatrique. Installé dans l'enceinte de Sainte-Anne, il comprend un dispensaire, un service social, une consultation pour enfants, deux laboratoires de recherche clinique et de psychologie et un « service départemental de prophylaxie mentale ». L'établissement sera, en avril 1941, définitivement rattacher à l'asile clinique Sainte-Anne Jacques Lacan à quant à lui réussit le concours qui lui permet de commencer en 1927 son internat dans le service « Clinique des maladies mentales et de l'encéphale » que dirige Henri Claude ; il poursuit ensuite, à partir de 1931, son internat à l'hôpital qu'Henri Rousselle : il a alors Marguerite Badonnel comme chef de clinique. C'est là-bas qu'il obtient un diplôme de médecin légiste et surtout qu'il peut faire l'observation de la genèse de la paranoïa et du développement du délire chez ses propres prises en charge. La dédicace de Lacan fait directement référence à cette période si importante pour lui, la désignant comme “ l'initiatrice en un des « cercles» de notre science”. C'est au cours de cette année-là qu'il rencontre pour la première fois, à l'hôpital Sainte-Anne, le 18 juin 1931, Marguerite Anzieu, née Pantaine (1892-1981) : hospitalisée pour avoir tenté de poignarder une actrice, Huguette Duflos, au motif que celle-ci menaçait de mort son jeune fils Didier, la patiente retient toute l'attention de Lacan, « qui fit d'elle un cas d'érotomanie et de paranoïa d'autopunition. Entre le psychiatre et Marguerite, il n'y eut jamais la moindre entente. Elle ne cherchait nullement à être soignée ou prise en charge, et il ne chercha pas à la convaincre de se regarder comme une patiente. Car il ne s'intéressait à cette femme que pour illustrer sa doctrine de la paranoïa» (Élisabeth Roudinesco, Lacan, envers et contre tout, 2011). Un an plus tard, à partir de l'étude de cas, son travail de doctorant est achevé, consacré à La psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité. Jacques Lacan « [...] la soutient en 1932 devant un jury présidé par Henri Claude. Dans cette thèse, il n'hésite pas à proposer une rénovation de la psychiatrie : il s'agit d'une rénovation partielle, fondée sur la psychanalyse, mais qui l'amène à introduire la psychose dans le champ de la psychanalyse, par le biais de la paranoia, et non par celui de la schizophrénie comme le faisait Jung. La these est publiée chez Le François à Paris [...]. La publication sera remarquée par Paul Nizan dans L'Humanité, par René Crevel dans Le Surréalisme au service de la révolution, par Salvador Dali dans Le Minotaure, et par Jean Bernier dans La Critique sociale (revue marxiste fondée par Boris Souvarine) » (Jacques Sédat). Lacan obtiendra également le prix Jules Baillarger - du nom d'un aliéniste du XIXe - de l'Académie nationale de médecine, annoncé le 13 mars 1934 et décerné à Lacan le 11 décembre. L'édition chez Le François de la thèse existe sous deux formes, presque identiques et avec un achevé d'imprimer commun du 1er octobre 1932 : l'ensemble de l'édition est imprimé avant la soutenance, qui aura lieu au début du mois de novembre, avec Henri Claude comme président du jury. Lacan est alors l'amant de Marie-Thérèse de Bergerot, de quinze ans son aînée, puis d'Olesia Sienkiewicz, deuxième femme de son futur ami Pierre Drieu la Rochelle. La première va dactylographier la thèse, la seconde en financera l'impression, chez l'éditeur scientifique Le François. Sitôt imprimée, et une quinzaine de jours avant sa soutenance, Jacques Lacan va offrir quelques exemplaires de sa thèse ; d'abord à ses parents, puis à ses ses consoeurs et confrères du “ premier cercel”, et jusqu'en 1933. Il sera, en novembre, nommé par arrêté préfectoral, « Chef de clinique titulaire de la clinique de neuropsychiatrie infantile de l'Asile clinique de l'hôpital Sainte-Anne» : sans que l'on sache si c'est une demande de sa part, ou une modification souhaitée par son éditeur Le François, il est décidé d'ajouter cette nomination dans la publication : les couvertures et les pages de titres sont ainsi modifiées avec l'ajout, sous son nom, de la mention « chef de clinique à la Faculté de Médecine de Paris ». Cette modification intervient probablement en début d'année 1933. Du tirage total de la thèse, qu'on peut estimer à une centaine d'exemplaires, ceux qui n'auront pas été offerts en 1932 et 1933 resteront longtemps disponible chez l'éditeur, jusqu'à ce que Jacques Lacan ne décide de les lui racheter... pour les détruire. Nous sommes en 1952, et c'est le moment où il accepte de prendre en analyse Didier Anzieu. Le fils devenu adulte de Marguerite Pantaine-Anzieu, sujet de thèse vingt ans plus tôt, et cela sans l'en informer ! « C'est, peut-être, au moment où il fut interpellé par Didier Anzieu, que Jacques Lacan racheta, à son éditeur, les exemplaires qui restaient de sa thèse, vingt ans après sa parution» (Marcel Turbiaux, «Le fils d'Aimée», in Bulletin de psychologie, 2000). À ce jour, sont recensés 23 exemplaires dédicacés, à ces dates et dédicataires : 23 octobre 1932, à Alfred et Émilie Lacan : « à Papa et à Maman, ce grand ouvrage de celui qui reste - quelque part en eux et quelque part en lui - leur petit garçon. Jacquot. Ce 23 octobre 32 » (collection privée) ; 24 octobre 1932, à J.R Cuel : « à Cuel, dont la personnalité scientifique me fut d'abord prônée par notre maître Trénel, et dont la rencontre ne m'a pas déçu, en signe de très particulière sympathie. Jacques Lacan. Ce 24 oct. 32 » (Librairie Le Feu Follet, 2020) ; 24 octobre 1932, à Pierre Migault : « À mon camarade et ami Pierre Migault, en souvenir de dix ans. Ce 24 oct. 32 » (Paris, Pierre Bergé & Associés, 22 novembre 2011, n° 111) ; 25 octobre 1932, au Dr. Pierre Verret : « à Pierre Verret, en souvenir d'une collaboration, J. Lacan, le 25 octobre 1932 », avec lettre autographe jointe (Librairie Walden, cat. 14, 2008, n° 40 ; collection privée) ; 25 octobre 1932, au Dr. Marguerite Badonnel, « À Mademoiselle le Docteur Badonnel, dont je n'oublie pas qu'elle fut l'initiatrice en un des « cercles » de notre science. Jacques Lacan. Ce 25 oct. 32 » (Librairie Walden, juin 2025) ; 30 octobre 1932, « À Colette et Emmanuel Chaumié, en souvenir d'un temps de commune solution de nos épreuves particulières : quand je défendis ma thèse, tenaient encore les f...taises. Mais quand j'advins à la clinique, ce fut la fin de la clique. Très amicalement, Jacques Lacan. Ce 30 oct 32 » (Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 1) ; 3 novembre 1932, au Dr. Sophie Morgenstern : « À Madame le docteur Morgenstein, en hommage respectueux, ce 3 nov. 32 » (Librairie Walden, cat. 25, 2014, n° 75 ; Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 2) ; 17 novembre 1932, à Marcelle et Guillaume de Tarde : « à Marcelle et à Guillaume de Tarde, qui se partagent mon coeur et mon esprit. Jacques Lacan, ce 17 Nov. 1932 » (Librairie Walden, cat. 22, 2011, n° 123 ; collection privée) ; 22 novembre 1932, à Marie Bonaparte : « À S.A.R. la princesse Georges de Grèce, en témoignage de ma respectueuse admiration. J. Lacan, ce 22 nov. 32 » (Binoche et Giquello, 19 novembre 2021, n° 153 ; collection privée) ; 26 novembre 1932, à Angelo Louis Marie Hesnard : « à Monsieur le Professeur Hesnard en signe de ma respectueuse sympathie. Jacques Lacan. Ce 26 Nov. 32 » (Kâ-Mondo, 30 octobre 2019, n° 284 ; puis Alain de Mijolla) ; 25 novembre 1932, au Dr Claire Popp-Vogt : « à mademoiselle le Docteur P-.Vogt, en hommage, amical et respectueux. Jacques Lacan, le 25 nov. 32 » (Librairie Walden, cat. 23, 2012 ; collection privée) ; 3 janvier 1933, à Sigmund Freud : « Au Professeur Sigmund Freud, père de la nouvelle psychiatrie, à laquelle je voudrais avoir contribué un peu par cet ouvrage, bien que j'aie dû m'y exprimer trop souvent en fonction de l'ancienne. En témoignage de mon immense admiration, Jacques Lacan le 3 janvier 32 [sic, pour 1933] » (Librairie Le Feu Follet, avril 2025) ; 20 janvier 1933, une dédicace à un destinataire non identifié (envoi incomplet et altéré), sur un exemplaire imprimé sous l'égide de la Faculté de médecine de Paris (Bibliothèque Henri Ey, Hôpital Sainte-Anne à Paris) que nous venons de consulter ; 23 janvier 1933, au Dr. Maurice Martin-Sisteron (Librairie Walden, exemplaire vu en 2012, collection privée) ; 23 janvier 1933, au Dr. Jean Picard : « en témoignage d'une amitié fondée sur la plus profonde estime intellectuelle. 23 janvier 33 » (Kahn et associés, 20 avril 2011, n° 71) ; 23 janvier 1933, au Dr Ernst Kretchsmer : « An Herrn Professor Dr. Kretschmer. Mit vorzüglicher Hochachtung von einem unbekannten, zum Danke verpflichteten Schüler, Jacques Lacan den 23. Jan. 33 » [A Herrn Professor Dr. Kretschmer. Avec mes plus sincères salutations, de la part d'un étudiant inconnu redevable] (cité par la librairie Le Feu Follet, 2025, op cit.) ; 24 février 1933, à Lise et Paul Deharme : « À Lise et Paul Deharme, ce 24 fév. 33 » (Giquello, 1er juin 2016, n° 82 ; librairie Hermann Lynge, 2025) ; tous ces exemplaires font partie du premier état ; 30 mars 1933, à René Char : « À Monsieur René Char, au poète d'Artine, très sympathiquement, J. Lacan, 30 mars 1933 », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Librairie Walden, juin 2025) ; 9 juillet 1933, à Marcel Boll : « À Marcel Boll, en signe de courtoise contradiction Jacques Lacan ce 9 juillet 33 » (librairie Le Feu Follet, cat. décembre 2011, n° 153) ; exemplaire du premier état ; Septembre 1933 au Dr. Eugène Minkowski, sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (librairie La Nef des fous, cat. juin 2011, envoi non décrit) ; 21 octobre 1933, à un certain Arnould : « À Arnould. Cet essai ambitieux, Jacques Lacan, Ce 21 octobre 1933, mieux vaut tard... et pardon », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Bibliothèque Julien Bougousslavsky ; Bibliothèque Pierre Bergé, VI, juillet 2022, n° 1528 ; librairie Pitchal, 2025) ; non daté [1952] à Maurice Henry : « un peu de Maurice Henry aurait fait du bien à mon "Aimée", beaucoup de Maurice Henry tout court l'aurait sauvée. Jacques Lacan Vingt ans après. Que personne ne sorte et que tout le monde signe [autres signatures dont Sylvia Bataille] », (cité par la librairie Le Feu Follet, 2025, op cit.) ; état du tirage inconnu. non daté, à Gaston Ferdière, envoi non décrit et état du tirage inconnu (vente, 2001, source non trouvée, cité par la librairie Le Feu Follet, 2025). Jacques Sédat, «Lacan et la psychiatrie Lacan et les psychiatres », in Topique, n° 88, p. 37-46. ‎

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‎LACAN (Jacques)‎

Reference : 31616

(1932)

‎De la Psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité.‎

‎ La provenance la plus littéraire et la plus onirique : exemplaire René Char. Paris, Le François, (1er octobre) 1932. 1 vol. (160 x 240 mm) de 381 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Envoi signé : « À Monsieur René Char, au poëte d'Artine, très sympathiquement, J. Lacan, 30 mars 1933». ‎


‎Le 18 juin 1931, à l'hôpital Sainte-Anne, Lacan rencontre pour la première fois Marguerite Anzieu, née Pantaine (1892-1981) : hospitalisée pour avoir tenté de poignarder une actrice, Huguette Duflos, au motif que celle-ci menaçait de mort son jeune fils Didier, la patiente retient toute l'attention de Lacan, « qui fit d'elle un cas d'érotomanie et de paranoïa d'autopunition. Entre le psychiatre et Marguerite, il n'y eut jamais la moindre entente. Elle ne cherchait nullement à être soignée ou prise en charge, et il ne chercha pas à la convaincre de se regarder comme une patiente. Car il ne s'intéressait à cette femme que pour illustrer sa doctrine de la paranoïa» (Élisabeth Roudinesco, Lacan, envers et contre tout, 2011). Deux ans plus tard, à partir de l'étude de cas, son travail de doctorant est achevé, consacré à La psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité. Jacques Lacan « [...] la soutient en 1932 devant un jury présidé par Henri Claude. Dans cette thèse, il n'hésite pas à proposer une rénovation de la psychiatrie : il s'agit d'une rénovation partielle, fondée sur la psychanalyse, mais qui l'amène à introduire la psychose dans le champ de la psychanalyse, par le biais de la paranoia, et non par celui de la schizophrénie comme le faisait Jung. La these est publiée chez Le François à Paris, et il faut noter à ce sujet l'absence de compte rendu dans la Revue française de psychanalyse, alors que de la part des psychiatres on trouve un compte rendu dans L'Encéphale, signé par Henri Ey. Cette publication est également remarquée par Paul Nizan dans L'Humanité, par René Crevel dans Le Surréalisme au service de la révolution, par Salvador Dali dans Le Minotaure, et par Jean Bernier dans La Critique sociale (revue marxiste fondée par Boris Souvarine) » (Jacques Sédat). Lacan obtiendra également le prix Jules Baillarger - du nom d'un aliéniste du XIXe - de l'Académie nationale de médecine, annoncé le 13 mars 1934 et décerné à Lacan le 11 décembre. L'édition chez Le François de la thèse existe sous deux formes, presque identiques et avec un achevé d'imprimer commun du 1er octobre 1932 : l'ensemble de l'édition est imprimé avant la soutenance, qui aura lieu au début du mois de novembre, avec Henri Claude - qui occupera la chaire de la clinique des maladies mentales de 1922 à 1939 à l'hôpital Saint-Anne - comme président du jury. C'est le mois précédent cette soutenance et dans le trimestre qui s'en suivra qu'il offre plusieurs des exemplaires de sa thèse à - dans la plupart des cas - ses consoeurs et confrères, jusqu'en début d'année 1933. Entre-temps, il aura été nommé, par arrêté préfectoral, « Chef de clinique titulaire de la clinique de neuropsychiatrie infantile de l'Asile clinique de l'hôpital Sainte-Anne» : sans que l'on sache si c'est une demande de sa part, ou une modification souhaitée par son éditeur Le François, il est décidé d'ajouter cette nomination dans la publication : les couvertures et les pages de titres sont ainsi modifiées avec l'ajout, sous son nom, de la mention « chef de clinique à la Faculté de Médecine de Paris ». Cette modification intervient probablement en début d'année, au plus tard en mars, puisque cet exemplaire dédicacé à René Char est envoyé le 30. C'est, à ce jour, la dédicace la plus précoce sur un exemplaire comportant cette mention. L'exemplaire qui chronologiquement le précède portait une dédicace datée du 24 février - sur un exemplaire sans mention: celui de Lise Deharme, l'égérie des surréalistes qui, au même moment, publiait dans sa revue Le Phare de Neuilly un poème de Jacques Lacan. Les exemplaires du premier tirage sont, dans leur immense majorité, dédicacés : ceux qui n'auront pas été modifiés continueront d'être offerts après le mois de mars, avec ou sans dédicace ; ceux du tirage modifié seront eux toujours disponibles chez l'éditeur, Lacan continuant d'en offrir quelques-uns, mais nettement moins. Hormis cet exemplaire destiné à René Char, seulement deux autres exemplaires sont connus, avec des envois datés d'octobre, ce qui met particulièrement en valeur la décision d'en offrir un au poète sitôt l'ajout du « Chef de clinique» effectué. Les exemplaires sans mention sont rares sans dédicaces ; c'est l'inverse pour les exemplaires avec mention. René Char, à ce moment, prépare déjà l'édition du Marteau sans maître, dans laquelle il incorporera le poème « Artine». Il n'a rien publié depuis L'action de la justice est éteinte, en 1931, dans une édition confidentielle à 100 exemplaires que Lacan n'a sans doute pas connue, au contraire d'Artine, qui a marqué son temps et les esprits, dont à l'évidence celui de Lacan. Dans la bibliothèque de René Char, « on trouve Les Essais de psychanalyse de Freud, la Psychopathologie de la vie quotidienne ainsi que Le Rêve et son interprétation, prouvant abondamment combien la psychanalyse fut loin d'être ignorée de Char [...]. Char s'adonne à la magie des rencontres, fruits du hasard objectif, aux énumérations par associations d'images d'Artine, et en particulier se plie à la pratique du récit du rêve» (Daniel Cordier, Dictionnaire Char). À cet égard, citons le récit «Eaux-mères », rédigé lors de ce même du printemps 1933. Un conte onirique sans autre équivalent dans la poésie de Char. Coïncidence ? « On retrouve encore sur le marché quelques exemplaires de cette remise en vente qui demeure toutefois très rare (moins d'une cinquantaine d'exemplaires ont été recensés). Cette rareté des exemplaires ne s'explique pas seulement par le tirage restreint de l'édition qui ne dut pas dépasser les 100 à 200 exemplaires, dont une majorité remise en vente avec mention» (notice de la librairie Le Feu Follet, pour l'exemplaire Sig. Freud, avril 2025) : ces exemplaires vont longtemps rester disponible chez l'éditeur, jusqu'à ce que Jacques Lacan ne décide de les lui racheter... pour les détruire. Nous sommes en 1952, et c'est le moment où il accepte de prendre en analyse Didier Anzieu. Le fils devenu adulte de Marguerite Pantaine-Anzieu, sujet de thèse vingt ans plus tôt, et cela sans l'en informer ! « C'est, peut-être, au moment où il fut interpellé par Didier Anzieu, que Jacques Lacan racheta, à son éditeur, les exemplaires qui restaient de sa thèse, vingt ans après sa parution» (Marcel Turbiaux, «Le fils d'Aimée», in Bulletin de psychologie, 2000). Un recensement des exemplaires qui ne sont pas dédicacés est difficile à tenir, compte tenu qu'il est compliqué de les identifier. Pour ce que vaut ce compte, nous en avons répertorié seulement trois pour ceux du premier état, contre une quinzaine pour ceux du second. À ce jour, sont donc recensés 23 exemplaires dédicacés, à ces dates et dédicataires : 23 octobre 1932, à Alfred et Émilie Lacan : « à Papa et à Maman, ce grand ouvrage de celui qui reste - quelque part en eux et quelque part en lui - leur petit garçon. Jacquot. Ce 23 octobre 32 » (collection privée) ; 24 octobre 1932, à J.R Cuel : « à Cuel, dont la personnalité scientifique me fut d'abord prônée par notre maître Trénel, et dont la rencontre ne m'a pas déçu, en signe de très particulière sympathie. Jacques Lacan. Ce 24 oct. 32 » (Le Feu Follet, 2020) ; 24 octobre 1932, à Pierre Migault : «À mon camarade et ami Pierre Migault, en souvenir de dix ans. Ce 24 oct. 32 » (Pierre Bergé, 22 novembre 2011, n° 111) ; 25 octobre 1932, au Dr. Pierre Verret : « à Pierre Verret, en souvenir d'une collaboration, J. Lacan, le 25 octobre 1932 », avec lettre autographe jointe (Librairie Walden, cat. 14, 2008 ; collection privée) ; 25 octobre 1932, au Dr. Marguerite Badonnel, « À Mademoiselle le Docteur Badonnel, dont je n'oublie pas qu'elle fut l'initiatrice en un des “ cercles” de notre science. Jacques Lacan, ce 25 oct. 32 » (Librairie Walden, juin 2025) ; 30 octobre 1932, « À Colette et Emmanuel Chaumié, en souvenir d'un temps de commune solution de nos épreuves particulières : quand je défendis ma thèse, tenaient encore les f...taises. Mais quand j'advins à la clinique, ce fut la fin de la clique. Très amicalement, Jacques Lacan. Ce 30 oct 32 » (Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 1) ; 3 novembre 1932, au Dr. Sophie Morgenstern : « À Madame le docteur Morgenstein, en hommage respectueux, ce 3 nov. 32 » (Librairie Walden, cat. 25, 2014, n° 75 ; Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 2) ; 17 novembre 1932, à Marcelle et Guillaume de Tarde : « à Marcelle et à Guillaume de Tarde, qui se partagent mon coeur et mon esprit. Jacques Lacan, ce 17 Nov. 1932 » (Librairie Walden, cat. 22, 2011, n° 123 ; collection privée) ; 22 novembre 1932, à Marie Bonaparte : « À S.A.R. la princesse Georges de Grèce, en témoignage de ma respectueuse admiration. J. Lacan, ce 22 nov. 32 » (Binoche et Giquello, 19 novembre 2021, n° 153) ; 26 novembre 1932, à Angelo Louis Marie Hesnard : « à Monsieur le Professeur Hesnard en signe de ma respectueuse sympathie. Jacques Lacan. Ce 26 Nov. 32 » (Kâ-Mondo, 30 octobre 2019, n° 284 ; puis Alain de Mijolla) ; 25 novembre 1932, au Dr Claire Popp-Vogt : « à mademoiselle le Docteur P-.Vogt, en hommage, amical et respectueux. Jacques Lacan, le 25 nov. [19]32 » (Librairie Walden, cat. 23, 2012 ; collection privée) ; 3 janvier 1933, à Sigmund Freud : « Au Professeur Sigmund Freud, père de la nouvelle psychiatrie, à laquelle je voudrais avoir contribué un peu par cet ouvrage, bien que j'aie dû m'y exprimer trop souvent en fonction de l'ancienne. En témoignage de mon immense admiration, Jacques Lacan le 3 janvier 32 [sic, pour 1933] » (Le Feu Follet, avril 2025) ; 20 janvier 1933, une dédicace à un destinataire non identifié (envoi incomplet et altéré), sur un exemplaire imprimé sous l'égide de la Faculté de médecine de Paris (Bibliothèque Henri Ey, Hôpital Sainte-Anne à Paris) que nous venons de consulter ; 23 janvier 1933, au Dr. Maurice Martin-Sisteron (Librairie Walden, exemplaire vu en 2012, collection privée) ; 23 janvier 1933, au Dr. Jean Picard : « en témoignage d'une amitié fondée sur la plus profonde estime intellectuelle. 23 janvier 33 » (Kahn et associés, 20 avril 2011, n° 71) ; 23 janvier 1933, au Dr Ernst Kretchsmer : « An Herrn Professor Dr. Kretschmer. Mit vorzüglicher Hochachtung von einem unbekannten, zum Danke verpflichteten Schüler, Jacques Lacan den 23. Jan. 33 » [A Herrn Professor Dr. Kretschmer. Avec mes plus sincères salutations, de la part d'un étudiant inconnu redevable] (cité par le Feu Follet, 2025, op cit.) ; 24 février 1933, à Lise et Paul Deharme : « À Lise et Paul Deharme, ce 24 fév. 33 » (Giquello, 1er juin 2016, n° 82) ; 30 mars 1933, à René Char : « À Monsieur René Char, au poëte d'Artine, très sympathiquement, J. Lacan, 30 mars 1933 », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique» (Librairie Walden, juin 2025) ; 9 juillet 1933, à Marcel Boll : « À Marcel Boll, en signe de courtoise contradiction Jacques Lacan ce 9 juillet 33 » (Le Feu Follet, cat. décembre 2011, n° 153) ; exemplaire du premier état ; Septembre 1933 au Dr. Eugène Minkowski, sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Librairie La Nef des fous, cat. juin 2011, envoi non décrit) ; 21 octobre 1933, à un certain Arnould : « À Arnould. Cet essai ambitieux, Jacques Lacan, Ce 21 octobre 1933, mieux vaut tard... et pardon », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Bibliothèque Julien Bougousslavsky ; Bibliothèque Pierre Bergé, VI, juillet 2022, n° 1528) ; non daté [1952] à Maurice Henry : « un peu de Maurice Henry aurait fait du bien à mon "Aimée", beaucoup de Maurice Henry tout court l'aurait sauvée. Jacques Lacan Vingt ans après. Que personne ne sorte et que tout le monde signe [autres signatures dont Sylvia Bataille] », (cité par le Feu Follet, 2025, op cit.) ; tirage inconnu. non daté, à Gaston Ferdière, envoi non décrit (vente, 2001). Jacques Sédat, «Lacan et la psychiatrie Lacan et les psychiatres », in Topique, n° 88, p. 37-46. ‎

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EUR20,000.00 (€20,000.00 )

‎LACAN (Jacques)‎

Reference : 31652

(1932)

‎De la Psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité .‎

‎ La thèse de Jacques Lacan. Paris, Le François, (1er octobre) 1932. 1 vol. (160 x 240 mm) de 381 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Exemplaire du deuxième état, avec la mention «Chef de clinique». Quelques annotations d'une main inconnue au crayon. ‎


‎Le 18 juin 1931, à l'hôpital Sainte-Anne, Lacan rencontre pour la première fois Marguerite Anzieu, née Pantaine (1892-1981) : hospitalisée pour avoir tenté de poignarder une actrice, Huguette Duflos, au motif que celle-ci menaçait de mort son jeune fils Didier, la patiente retient toute l'attention de Lacan, « qui fit d'elle un cas d'érotomanie et de paranoïa d'autopunition. Entre le psychiatre et Marguerite, il n'y eut jamais la moindre entente. Elle ne cherchait nullement à être soignée ou prise en charge, et il ne chercha pas à la convaincre de se regarder comme une patiente. Car il ne s'intéressait à cette femme que pour illustrer sa doctrine de la paranoïa» (Élisabeth Roudinesco, Lacan, envers et contre tout, 2011). Deux ans plus tard, à partir de l'étude de cas, son travail de doctorant est achevé, consacré à La psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité. Jacques Lacan « [...] la soutient en 1932 devant un jury présidé par Henri Claude. Dans cette thèse, il n'hésite pas à proposer une rénovation de la psychiatrie : il s'agit d'une rénovation partielle, fondée sur la psychanalyse, mais qui l'amène à introduire la psychose dans le champ de la psychanalyse, par le biais de la paranoia, et non par celui de la schizophrénie comme le faisait Jung. La these est publiée chez Le François à Paris [...]. La publication sera remarquée par Paul Nizan dans L'Humanité, par René Crevel dans Le Surréalisme au service de la révolution, par Salvador Dali dans Le Minotaure, et par Jean Bernier dans La Critique sociale (revue marxiste fondée par Boris Souvarine) » (Jacques Sédat). Lacan obtiendra également le prix Jules Baillarger - du nom d'un aliéniste du XIXe - de l'Académie nationale de médecine, annoncé le 13 mars 1934 et décerné à Lacan le 11 décembre. L'édition chez Le François de la thèse existe sous deux formes, presque identiques et avec un achevé d'imprimer commun du 1er octobre 1932 : l'ensemble de l'édition est imprimé avant la soutenance, qui aura lieu au début du mois de novembre, avec Henri Claude comme président du jury. Lacan est alors l'amant de Marie-Thérèse de Bergerot, de quinze ans son aînée, puis d'Olesia Sienkiewicz, deuxième femme de son futur ami Pierre Drieu la Rochelle. La première va dactylographier la thèse, la seconde en financera l'impression, chez l'éditeur scientifique Le François. Sitôt imprimée, et une quinzaine de jours avant sa soutenance, Jacques Lacan va offrir quelques exemplaires de sa thèse ; d'abord à ses parents, puis à ses ses consoeurs et confrères du « premier cerclel», et jusqu'en 1933. Il sera, moins d'un mois après sa soutenance, en novembre, nommé par arrêté préfectoral, « Chef de clinique titulaire de la clinique de neuropsychiatrie infantile de l'Asile clinique de l'hôpital Sainte-Anne» : sans que l'on sache si c'est une demande de sa part, ou une modification souhaitée par son éditeur Le François, il est décidé d'ajouter cette nomination dans la publication : les couvertures et les pages de titres sont ainsi modifiées avec l'ajout, sous son nom, de la mention « chef de clinique à la Faculté de Médecine de Paris ». Cette modification intervient probablement en début d'année 1933. Du tirage total de la thèse, qu'on peut estimer à une centaine d'exemplaires, ceux qui n'auront pas été offerts en 1932 et 1933 resteront longtemps disponible chez l'éditeur, jusqu'à ce que Jacques Lacan ne décide de les lui racheter... pour les détruire. Nous sommes en 1952, et c'est le moment où il accepte de prendre en analyse Didier Anzieu. Le fils devenu adulte de Marguerite Pantaine-Anzieu, sujet de thèse vingt ans plus tôt, et cela sans l'en informer ! « C'est, peut-être, au moment où il fut interpellé par Didier Anzieu, que Jacques Lacan racheta, à son éditeur, les exemplaires qui restaient de sa thèse, vingt ans après sa parution» (Marcel Turbiaux, «Le fils d'Aimée», in Bulletin de psychologie, 2000). À ce jour, sont recensés 23 exemplaires dédicacés et une vingtaine d'exemplaires qui ne le sont pas - en majorité, pour ces derniers, issus du deuxième tirage. Jacques Sédat, «Lacan et la psychiatrie, Lacan et les psychiatres », in Topique, n° 88, p. 37-46. ‎

Librairie Walden - Orléans
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EUR2,500.00 (€2,500.00 )

‎BEFFROY DE REIGNY (Louis-Abel, dit le Cousin Jacques).‎

Reference : 12331

(1785)

‎Les Lunes du Cousin Jacques. Collection complète.‎

‎Paris, Lesclapart, 1785-1787. 36 livraisons reliées 8 volumes in-12, cartonnage Bradel, pièce de titre en maroquin brun (E. Carayon). ‎


‎Collection complète en 36 livraisonss mensuelles puis bimensuelless publiées de juin 1785 à mai 1787.Première "folie périodique" du journaliste, auteur dramatique et poète Beffroy de Reigny (1757-1811), Les Lunes du Cousin Jacques est une feuille au ton satirique et humoristique, faite de potins, de nouvelles littéraires, de pièces de poésie, de bouts rimés, de morceaux de musique, de dialogues théâtraux « très curieuse, très amusante, salmigondis de vers et de prose sur toutes sortes de sujets possibles et même impossibles. Ce qui le distingue surtout, c'est son caractère tout personnel » (Hatin).Beffroy de Reigny, qui n'était pas si fou que cela, afin de préserver la pérennité de son ouvrage, s'est interdit d'aborder le domaine politique : « Si nous parlions d'un événement connu, politique ou autre, nous croirions déplaire à nos lecteurs par cette affectation monotone [évoquer des nouvelles politiques] qui ne leur apprendrait rien que ce qu'ils sauraient comme tout le monde » (octobre 1785, p. 3). L'allégorie lunaire permit à l'auteur de situer dans un lieu utopique ses observations sur les transformations politiques et sociales de son temps. Après 1787, le périodique devint Le Courrier des planètes puis Les Nouvelles Lunes du Cousin Jacques sous la Révolution.Le n°12 de mai 1786, dernière livraison mensuelle suivie d'une table, qui porte un titre modifié : Les Fameuses lunes du fameux cousin Jacques ce grand-homme. A la suite, les n° 13 et 14 (juin et juillet 1786) sont chacun divisés en 2 demi-lunes ; en août la numérotation passe de 15 (première demi-lune) à 18 (seconde demi-lune), une note p. 81 indiquant que le 2e cahier du n° 13 doit être renuméroté 14 et ainsi de suite (le n° 14 devenant 15 et 16, et le n° 15 devenant 17).Au tome 1, mention de seconde édition aux numéros 1 et 2, note manuscrite ancienne en marge du titre (le nom du cousin Jacques était Beffroy de Reigny (H. Abel) né en 1757 mort en 1811), mouillure sur plusieurs feuillets au numéro 3 avec perte de quelques lettres. Au tome 6, feuillet de titre du n° 21 déchiré sans manque. Au tome 7, manque les 2 feuillets A2/3 du n°27, p. 119 déchirée en marge sans perte de lettres, le n°28 est en double. Au tome 8, note manuscrite bibliographique à l'encre du temps (n° 34 p.176).Hatin p. 82 ; Sgard, Journaux, n°854. ‎

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EUR1,200.00 (€1,200.00 )

‎DU FOUILLOUX, Jacques‎

Reference : LCS-14734

‎La Venerie et Fauconnerie de Iaques dv Fouilloux, Jean de Franchieres, & autres divers autheurs. Reveuës, corrigees & augmentees de chasses non encores par cy devant impriméees. Par I. D. S. Gentil-homme P. [Jean de Sansicquet] Première édition réunissant la vénerie et la fauconnerie de Jacques du Fouilloux.‎

‎Superbe et exceptionnel exemplaire conservé dans son beau vélin de l’époque, condition la plus enviable que l’on cherche en vain pour ce grand classique du XVIe siècle. A Paris, Pour Felix Le Mangnier, rue neufve nostre-Dame…, 1585. Avec Privilège du Roy. 2 parties en un volume in-4. Plein vélin souple à recouvrement, traces de liens, dos lisse. Reliure de l’époque. 225 x 170 mm.‎


‎Première édition réunissant la vénerie et la fauconnerie de Jacques du Fouilloux. Thiébaud 300-303 ; Schwerdt I, p. 153 ; Souhart 151-152 ; Jeanson 191. Ce volume est composé de deux parties qui ont chacune un titre particulier et une pagination différente. La Vénerie : (8) ff. (y compris le titre, avec la figure d’hommage au verso), 125 ff. et les divers traités ajoutés à cette édition ; (1) f.bl. ; (4) ff. pour le « Recueil des mots de vénerie » (38 lignes à la page) ; 57 figures sur bois dans le texte. La Fauconnerie de Iean de Franchieres, grand prieur d’Aquitaine, avec tous les autres autheurs qui se sont peu trouver traictans de ce subject. De nouveau reveuë, corrigee et augmentee, outre les precedentes impressions. A Paris, Pour Félix Le Mangnier, 1585. Avec privilège du Roy : (4) ff., 127, (5) ff. ; 31 figures d’oiseaux dans le texte (plusieurs répétées). Pour qu’un exemplaire soit complet, il faut donc qu’on y trouve les deux ouvrages réunis. « Cette édition de ‘La Vénerie’ contient de plus que la précédente, sous la rubrique « Adjonctions », ‘La Chasse du loup’, de Jean de Clamorgan ; ‘La Chasse du conil’, extraite de ‘La Maison rustique’ de Charles Estienne et Jean Liébault et ‘Les Remèdes très utiles et nécessaires pour la maladie des chiens’, qui sont extraits et traduits de ‘Tre libri degli uccelli da rapina’, de Carconna. A l’avenir, toutes les éditions contiendront ces augmentations. » (Thiebaud). « Édition fort recherchée, à cause de l’avantage des augmentations qu’elle renferme, et parce que le tirage des gravures est meilleur que celui des éditions postérieures. Les lettres initiales J. D. S., gentilhomme P. qu’on lit au titre de cette édition, signifient Jean de Sansicquet, gentilhomme Poitevin. Jean de Sansicquet, seigneur de Denans et d’Escoué, était ami et parent de J. du Fouilloux ». Thiébaud. Jacques du Fouilloux né au XVIe siècle, dans cette partie du Bas-Poitou connue sous le nom des Gastine, aux environs de Parthenay, partagea ses loisirs entre la poésie et la chasse, genre d’exercice pour lequel il avait une passion extraordinaire. Il forma un recueil de ses observations sur les habitudes des animaux, et sur la manière la plus agréable de les chasser : il le publia sous ce titre : La Vénerie... Jacques du Fouilloux publia son traité de vénerie en 1561, mais c’est dans cette réédition de 1585 qu’il fit suivre son ouvrage de celui de Franchières, qui n’avait pas été imprimé. Jean de Franchières, chevalier de Rhodes ou de St-Jean de Jérusalem, vivait à la cour de Louis XI et y jouissait de la réputation d’un homme instruit, puisque Naudé le cite pour prouver qu’avant le règne de François Ier la noblesse cultivait déjà les sciences. Franchières est l’auteur de La Fauconnerie. Il composa ce traité d’après des sources syriennes et italiennes à la requête de Jacques Du Fou, grand veneur de France. Superbe et exceptionnel exemplaire conservé dans son beau vélin souple à recouvrement de l’époque, condition la plus enviable que l’on cherche en vain pour ce grand classique du XVIe siècle. De la bibliothèque Joseph de Lassberg avec l’ex-libris manuscrit « Villa Epponis ad Bibliothecam » sur la garde.‎

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‎Apparition de la règle des trois unités LA TAILLE (Jean et Jacques de).‎

Reference : 42628

(1573)

‎La Famine, ou les Gabeonites, Tragedie prise de la Bible, & suivant celle de Saül. Ensemble plusieurs autres Oeuvres poëtiques de Jehan de la Taille de Bondaroy gentil-homme du pays de Beauce, & de feu Jaques de la Taille son frere, desquels oeuvres l'ordre se void en la prochaine page.‎

‎A Paris, Par Federic Morel Imprimeur du Roy, 1573. In-8 de 173 ff. chiffr. et 3 ff. non chiffrés.Saul le furieux, Tragedie prise de la Bible, Faicte selon l'art & à la mode des vieux Autheurs Tragiques. Plus, Une Remonstrãce faicte pour le Roy Charles IX, à tous ses subiects, à fin de les encliner à la paix. Avec Hymnes, Cartels, Epitaphes, Anagrammatismes, & autres Oeuvres d'un mesme autheur. A Paris, Par Federic Morel Imprimeur du Roy, 1572. In-8 de 80 ff. chiffrés.Alexandre, Tragedie de Jacques de la Taille, du pays de Beauce. A Paris, De l'Imprimerie de Federic Morel Imprimeur du Roy, 1573. In-8 de 31 ff. chiffrés.Daire, Tragedie de feu Jacques de la Taille, du Pays de Beauce. A Paris, Par Federic Morel Imprimeur du Roy, 1573. In-8 de 35 ff. chiffrés, et 1 f. blanc.La Manière de faire des vers en Francois, comme en Grec & en Latin. Par Feu Jaques de la Taille, du pays de Beauce. A Paris, De l'Imprimerie de Federic Morel Imprimeur du Roy, 1573. In-8 de 22 ff. chiffrés et 1 f. non chiffré.Ensemble 5 parties en 1 vol. in-8, vélin souple, tranches jaspées (reliure à l'imitation). ‎


‎Éditions originales. Réunion des tragédies et poésies des frères de La Taille, très recherchée, tant à cause de leur valeur littéraire que pour leur rareté.Oeuvres dramatiques et poétiques d'un des grands écrivains du seizième siècle Jean de La Taille, et Jacques, son frère, emporté par la peste à l'âge de vingt ans. Saül le Furieux est la tragédie la plus célèbre de Jean de La Taille en qui on a voulu voir l'inventeur de la règle des trois unités devenue le mot d'ordre du théâtre classique ; Saül le furieux, dans la filiation de Sénèque, est précédée d'un Discours théorique de l'art de la tragédie, dédié à Henriette de Clèves, duchesse de Nevers, texte qui exerça une profonde influence sur le théâtre de son temps et principalement sur Garnier.Le volume contient les deux comédies de Jacques de La Taille, Alexandre et Daire, et le traité Manière de faire des vers en françois. Les oeuvres de Jean de La Taille sont plus conséquentes. On y trouve sa grande tragédie, Saul le furieux, et deux comédies imitées de l'Arioste (Les Corrivaux et Le Négromant)ainsi que sa continuation, connue sous le titre La Famine, des pièces de théâtre (La Mort de Paris, Alexandre, Le Courtisan retiré, et Le Combat de Fortune et de Pauvreté) ; viennent ensuite des chansons, des élégies, des sonnets d'amour et d'autres poésies de ce poète.Hall et Smith (The Early Editions of the Tragedies of Jean de La Taille, in Kentucky Romance Quarterly, XX, 1973, pp. 75-88) distinguent deux tirages pour Saül le furieux ; cet exemplaire comporte des particularités à la fois du premier et du deuxième état (72x et 72y).La typographie en italiques est fort belle et l'exemplaire, à grandes marges, parfaitement conservé dans sa reliure en vélin.Bel exemplaire parfaitement établi au XXe siècle dont les pièces sont reliées dans le même ordre que l'exemplaire Rothschild.E. Picot, Catalogue Rothschild, V, 3317 ; Joseph Dumoulin, Vie et oeuvres de Fédéric Morel imprimeur à Paris, 205, 207, 208, 215, 216 ; Tchemerzine IV, pp. 89a, 90, 92, 93, 94. ‎

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EUR10,000.00 (€10,000.00 )

‎OFFENBACH (Jacques).‎

Reference : 40324

(1875)

‎Le Voyage dans la Lune. Opéra-féerie en 4 actes et 23 tableaux de MM. Leterrier, Vanloo et Mortier. Musique de Jacques Offenbach.‎

‎Paris, Typographie Lahure, (1875). In-8 de 16 pp., cartonnage Bradel papier coquille, pièce de titre manuscrite en long, couverture illustrée conservée (reliure moderne). ‎


‎Livret du Voyage dans la Lune, opéra-féérie de Jacques Offenbach imprimé l'année de sa création le 26 octobre 1875 au théâtre de la Gaîté que le compositeur venait de céder à Albert Vizentini : le nom de ce dernier et celui du théâtre apparaissent avec d'autres 'étoiles' sur la remarquable représentation graphique de l'oeuvre qui sert de couverture. D'après P. Gondolo della Riva, dans le n° 2 du Bulletin de la Société Jules Verne, 1967, la collaboration de Jules Verne à cette pièce est possible (BnF).Quelques jours après la première du Voyage dans la Lune, Jules Verne s’émeut d'ailleurs auprès de son éditeur des similitudes avec son œuvre : « Deux jours après la première représentation du Voyage à la lune [sic] les emprunts des auteurs à De la Terre à la Lune comme point de départ et Au centre de la Terre comme dénouement me semblent incontestables. ». Cette affaire ne semble pas avoir eu de suite, ou peut avoir été réglée à l'amiable. En 1877, Jacques Offenbach créera Le Docteur Ox d'après une nouvelle de Jules Verne, et avec son accord. L’opéra-féérie connut un succès populaire avec 185 représentations.Précieux exemplaire portant un envoi autographe signé de Wernher von Braun, père du missile V2 sous l'Allemagne nazie et de la fusée Saturn 5 du programme américain Apollo : Prof. Jean-Paul Binet with warmest personal regards - Wernher von Braun.« L’ingénieur allemand Wernher von Braun est l’un des plus grands personnages controversés du XXe siècle. Il a permis à l’homme de marcher sur la Lune, mais reste entaché par sa compromission avec le nazisme. Le 16 juin 1977, décédait à Alexandria (Virginie, Etats-Unis) celui-là même qui, dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969, a contribué à envoyer les Américains sur la Lune grâce à son super-lanceur Saturn 5 : Wernher von Braun. Outre l’exploit des missions Apollo, plusieurs temps forts parfois contestables ont marqué la vie de cet ingénieur allemand, né le 23 mars 1912 à Wirsitz, en Posnanie, aujourd’hui Wyrzysk, en Pologne » (Philippe Varnoteaux et Olivier Couderc, Air & Cosmos). Membre de l’Académie royale de médecine de Belgique, l'éminent chirurgien pédiatre Jean-Paul Binet (1924-2008) Commandeur de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre national du mérite, Croix de guerre 1944-1945, avait été élu correspondant de l’Académie des sciences dans la section de biologie humaine et sciences médicales. ‎

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EUR1,500.00 (€1,500.00 )

‎BOSSUET, Jacques Bénigne‎

Reference : LCS-18304

‎Traitez du libre-arbitre, et de la concupiscence. Ouvrages posthumes (donné par Jacques-Bénigne, neveu). Magnifique exemplaire de l’édition originale du Traité du Libre-Arbitre de J.B. Bossuet. ‎

‎Relié à l’époque en maroquin rouge aux armes de Jacques-Bénigne Bossuet, neveu du grand orateur et responsable de la publications de ces traités. Paris, Barthélémy Alix, 1731. 2 parties en 1 volume in-12 de 26 pp., (3) ff. de table, 155 pp., (1) f.bl., (1) f. de titre, 218 pp., (6) ff. Relié en plein maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats, grandes armes frappées or au centre, dos à nerfs richement orné, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 162 x 92 mm.‎


‎Edition originale de deux traités majeurs de Bossuet. Bibliothèque de Backer, n°998 ; Bulletin Morgand et Fatout, n°129 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 336 ; Tchemerzine, I, 905 ; Brunet, I, 1139. Bossuet fut nommé précepteur du Dauphin en 1670 et le Traité du libre-arbitre est l’un des ouvrages composés pour l’éducation du futur souverain. Le sujet abordé traite du ‘moyen d’accorder notre Liberté avec la certitude des décrets de Dieu’. La question de savoir s’il existe des choix humains indépendamment de la souveraine grâce de Dieu venait de diviser les catholiques de France en deux camps : les jésuites, soutenus par le haut clergé ainsi que par le Roi, et les jansénistes de Port-Royal, minoritaires mais solidaires autour de brillantes autorités théologiques et intellectuelles telles que Arnault et Pascal. Or les années qui virent Bossuet précepteur du Dauphin coïncident presque exactement avec la Paix de l’Eglise de France (1668-1678). De plus, les jansénistes furent parmi les rares personnes à ne pas entrer en conflit avec Bossuet, même si sa situation à la Cour ne permettait pas à ce dernier d’afficher trop haut l’intérêt qu’il portait à la théologie de Port-Royal. Aussi la richesse du Traité du libre-arbitre réside principalement dans la synthèse fragile mais courageuse (c’est tout de même au futur Roi de France que Bossuet s’adresse), de deux doctrines pourtant farouchement opposées. Ce texte méconnu donne la très juste mesure d’une période de tolérance officielle bientôt vaincue par le raidissement des libertés en matière de religion. Le Traité de la concupiscence, composé vers 1693, reflète quant à lui l’époque suivante, période trouble où les positions doctrinales sont beaucoup plus rigides et les mœurs beaucoup plus libres. Evêque de Meaux depuis 1681, écouté par la cour qui se déplace de Paris et de Versailles pour ses prêches, docteur incontesté de l’Eglise de France, Bossuet s’en prend ici aux libertins, aux mondains, vitupérant contre le mensonge de leur esprit et la vanité de leur vie. Ce texte devait s’intituler Considérations sur les paroles de Saint Jean : ‘N’aimez pas le monde’ mais le neveu de Bossuet, évêque de Troyes et préfacier de cette édition, a préféré l’autre titre, plus sévère. Le lien avec Versailles s’est maintenu jusqu’à la fin de la vie de Bossuet. Il occupait une place essentielle au sein de la cour de France, il était conseiller du Roi en ses conseils et conseiller ordinaire en ses conseils d’Etat. « La conclusion de cette brève étude sur Bossuet un des génies les plus hauts et les plus féconds de notre littérature, n’est-ce pas à La Bruyère qu’il faut l’emprunter : « Orateur, théologien, philosophe… Parlons d’avance le langage de la postérité : un Père de l‘église ». Encore convient-il d’ajouter à cette place : un maître de la langue française qui n’eut peut-être jamais son égal, un de ceux à qui notre pays est le plus redevable de sa magistrature littéraire universelle. » (Rév. D. Delafarge). Prestigieux exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de Jacques-Bénigne Bossuet, neveu du grand orateur et responsable de la publication de ces traités. « Jacques-Bénigne Bossuet (1664-1743), neveu du célèbre orateur, devint licencié en théologie, vicaire général de Meaux et abbé de Saint-Lucien de Beauvais, à la mort de son oncle, en avril 1704 ; il fut nommé évêque de Troyes en mars 1716, mais il n’obtint ses bulles que deux ans plus tard, en 1718 ; il se démit de son évêché le 30 mars 1742. L’évêque de Troyes avait hérité de la bibliothèque de son oncle qu’il augmenta considérablement. » (OHR, n°2299). Le présent exemplaire est cité en référence par Olivier-Hermal pour les fers apposés sur sa reliure (OHR, n°2299, fer n°3). Les éditions originales de Bossuet conservées en maroquin de l’époque armorié ont de tous temps été recherchées des bibliophiles.‎

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‎JACQUES DE VORAGINE.‎

Reference : 41988

(1504)

‎[Légende dorée]. Legenda hec aurea nitidis excuditur formis claretque plurimum censoria castigatione.‎

‎Lyon, Claude Davost, Étienne Gueynard, 1504. In-4 gothique à deux colonnes de (12)-217 ff. mal chiffré 215 (sign. aa bb a-z π-ƒ A9), index, veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure XVIIIe). ‎


‎Édition latine post-incunable lyonnaise et première édition de Gueynard de la Légende dorée de Jacques de Voragine. Colophon : « Finit aurea Legenda sanctoru[m] que Lombardica historia nominatur: co[m]pilata per fratrem Iacobu[m] de Voragine ... Impressa Lugduni per Magistru[m] Claudium dauost al's de Troys. Anno D[omi]ni M.ccccciiij ». Texte fondateur de la mythologie chrétienne rédigé entre 1261 et 1266 par le dominicain et archevêque de Gênes Jacques de Voragine, la Légende dorée dont le récit de la vie des saints et martyrs avait pour vocation d’exalter la foi, connut un succès prodigieux au XVe siècle et fut imprimée plus de cinquante fois entre 1474 et 1500. À Lyon, Mathieu Husz l'imprima en français en 1488 ; en 1502 Jacques Sacon publia de nouveau la version latine pour Jacques I Huguetan. Impression gothique à deux colonnes exécutées par Claude Davost, alias de Troyes, pour Estienne Guyenard, dit Pinet : titre imprimé en rouge et noir orné d'un bois gravé à fond noir non signé (75 x 101 mm) représentant le Christ entouré de petites vignettes et nombreuses lettrines ornées sur fond noir, historiées ou à motifs végétaux. Provenance : Joseph-Antoine Crozat, marquis de Tugny, 1699-1750 (ex-libris manuscrit Ex bibliotheca D. Crozat sur le titre), Catalogue des livres de monsieur le président Crozat de Tugny, Paris, 1751, n° 3368. Justin Godart 1871-1956 (cachet sur le titre Jvstin Godart Lvcvdvni et 2 ex-libris en regard, l'un gravé représentant Godart en train de lire face à sa bibliothèque, le second imprimé à ses armes, portant l'inscription De la Bibliothèque de Justin Godart lyonnais). Radical-socialiste lyonnais, résistant, Justin Godart fut député de 1906 à 1927, sénateur de 1927 à 1956, ministre du travail en 1924, ministre de la santé en 1932., enfin maire de Lyon en 1944-1945. Bibliothèque Justin Godart, lyonnais, n°179. Écriture ancienne au verso du titre, contemporaine de l'imprimé. L'ultime feuillet blanc non chiffré manque. Pâles mouillures passim, mors supérieur partiellement fendu, coins émoussés.Baudrier XI, p. 199 ; Pettegree, Walsby, French Books III, n°75022. ‎

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EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎Duguet (Jacques Joseph), Asfeld (Jacques Vincent d').‎

Reference : 42175

(1734)

‎Explication de la prophétie d'Isaïe où selon la méthode des Saints Pères on s'attache à découvrir les mystères de Jésus-Christ & les règles des mœurs renfermées dans la lettre même de l'Écriture.‎

‎Paris, François Babuty, 1734. 5 tomes en 6 vol. in-12 de XII-599 pp. 8 pp. de catalogue ; (4)-472 pp. ; (4)-451 pp. ; [tome IV en 2 vol. à pagination continue] (8)-710 pp. ; (8)-606-(1) pp., maroquin bleu nuit, dos à nerfs orné à petit fers, triple filet doré d’encadrement sur les plats, fleuron répété aux angles, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque). ‎


‎Édition originale. Prêtre de l'Oratoire et moraliste renommé, l'abbé Duguet (1649-1733) se rattache à Port-Royal, proche de Racine, mais aussi de Mme de La Fayette dont il fut le directeur spirituel. En 1690, il prend ses distances avec les jansénistes les plus extrêmes. Retiré en Savoie, il y écrivit une Institution d'un prince, traité politique à l'intention du duc héritier, qui ne fut publié qu'après sa mort, en 1739. Abbé de la Vieuville de 1688 à 1726, docteur en Sorbonne (1693), Jacques-Vincent Bidal d'Asfeld (1664-1745) était un proche de Jacques Joseph Duguet, avec qui il écrivait. En 1721, ses positions théologiques lui valurent une lettre de cachet. Élégante reliure de l’époque attribuable à l'atelier de Luc-Antoine Boyet (v. 1658-1733) dont les deux soleils poussés dans l'entrenerf tomé des trois premiers volumes sont caractéristiques (Esmerian II-1, p. 100, n°65) ; le fer en forme de trèfle quadrilobe tigé répété aux quatre angles de chaque plat et repris dans les entrenerfs du dos provient de l’atelier Antoine Ruette (Esmerian II-2, annexe A-VI) auquel succéda Claude Le Mire (“relieur rarement cité” selon la BnF) dont la charge de relieur du roi échut à Luc-Antoine Boyet de 1698 à 1733.Reure, Bibliothèque des écrivains foréziens I, 1914, p. 268 ; Ingold, Essai de bibliographie oratorienne, 1880, p. 195 ; Thoinan, Les Relieurs français, p. 213. ‎

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‎DU FOUILLOUX, Jacques‎

Reference : LCS-17985

‎La Venerie et Fauconnerie de Iaques dv Fouilloux, Jean de Franchieres, & autres divers autheurs. Reveuës, corrigees & augmentees de chasses non encores par cy devant impriméees. Par I. D. S. Gentil-homme P. [Jean de Sansicquet]. Première édition de Du Fouilloux à contenir la Vénerie et la Fauconnerie, imprimée à Paris en 1585.‎

‎Superbe et exceptionnel exemplaire conservé dans son beau vélin de l’époque, condition la plus enviable que l’on cherche en vain pour ce grand classique du XVIe siècle. A Paris, Pour Felix Le Mangnier, rue neufve nostre-Dame…, 1585. Avec Privilège du Roy. 2 parties en un volume in-4. Plein vélin souple à recouvrement, traces de liens, dos lisse. Reliure de l’époque. 225 X 170 mm.‎


‎Première édition réunissant la vénerie et la fauconnerie de Jacques du Fouilloux. Thiébaud 300-303 ; Schwerdt I, p. 153 ; Souhart 151-152 ; Jeanson 191. Ce volume est composé de deux parties qui ont chacune un titre particulier et une pagination différente. La Vénerie : (8) ff. (y compris le titre, avec la figure d’hommage au verso), 125 ff. et les divers traités ajoutés à cette édition ; (1) f.bl. ; (4) ff. pour le « Recueil des mots de vénerie » (38 lignes à la page) ; 57 figures sur bois dans le texte. La Fauconnerie de Iean de Franchieres, grand prieur d’Aquitaine, avec tous les autres autheurs qui se sont peu trouver traictans de ce subject. De nouveau reveuë, corrigee et augmentee, outre les precedentes impressions. A Paris, Pour Félix Le Mangnier, 1585. Avec privilège du Roy : (4) ff., 127, (5) ff. ; 31 figures d’oiseaux dans le texte (plusieurs répétées). Pour qu’un exemplaire soit complet, il faut donc qu’on y trouve les deux ouvrages réunis. « Cette édition de ‘La Vénerie’ contient de plus que la précédente, sous la rubrique « Adjonctions », ‘La Chasse du loup’, de Jean de Clamorgan ; ‘La Chasse du conil’, extraite de ‘La Maison rustique’ de Charles Estienne et Jean Liébault et ‘Les Remèdes très utiles et nécessaires pour la maladie des chiens’, qui sont extraits et traduits de ‘Tre libri degli uccelli da rapina’, de Carconna. A l’avenir, toutes les éditions contiendront ces augmentations. » (Thiebaud). « Edition fort recherchée, à cause de l’avantage des augmentations qu’elle renferme, et parce que le tirage des gravures est meilleur que celui des éditions postérieures. Les lettres initiales J. D. S., gentilhomme P. qu’on lit au titre de cette édition, signifient Jean de Sansicquet, gentilhomme Poitevin. Jean de Sansicquet, seigneur de Denans et d’Escoué, était ami et parent de J. du Fouilloux ». Thiébaud. Jacques du Fouilloux né au XVIe siècle, dans cette partie du Bas-Poitou connue sous le nom des Gastine, aux environs de Parthenay, partagea ses loisirs entre la poésie et la chasse, genre d’exercice pour lequel il avait une passion extraordinaire. Il forma un recueil de ses observations sur les habitudes des animaux, et sur la manière la plus agréable de les chasser : il le publia sous ce titre : La Vénerie... Jacques du Fouilloux publia son traité de vénerie en 1561, mais c’est dans cette réédition de 1585 qu’il fit suivre son ouvrage de celui de Franchières, qui n’avait pas été imprimé. Jean de Franchières, chevalier de Rhodes ou de St-Jean de Jérusalem, vivait à la cour de Louis XI et y jouissait de la réputation d’un homme instruit, puisque Naudé le cite pour prouver qu’avant le règne de François Ier la noblesse cultivait déjà les sciences. Franchières est l’auteur de La Fauconnerie. Il composa ce traité d’après des sources syriennes et italiennes à la requête de Jacques Du Fou, grand veneur de France. Superbe et exceptionnel exemplaire conservé dans son beau vélin souple à recouvrement de l’époque, condition la plus enviable que l’on cherche en vain pour ce grand classique du XVIe siècle. De la bibliothèque Joseph de Lassberg avec l’ex-libris manuscrit « Villa Epponis ad Bibliothecam » sur la garde.‎

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‎GREVIN, Jacques.‎

Reference : LCS-17609

‎L’Olimpe de Iaqves Grevin de Clermont en Beauuaisis. Ensemble Les Avtres Evvres Poetiques dudict Auteur, A Gerard Lescvyer Prothenotaire de Boulin. Édition originale rarissime de L’Olimpe de Jacques Grévin, « l’un des poètes les plus remarquables de l’école de Ronsard ».‎

‎L’Olimpe, seul recueil poétique important de Grévin, contient les sonnets adressés à sa rétive maitresse Nicole Estienne, « fleur de seize ans », fille de l’imprimeur et médecin Charles Estienne. Publié alors qu’il avait vingt-deux ans, il comporte une centaine de sonnets chantant son amour et célébrant les perfections de l’idole. In-8 de (8) ff., 216 pp. Maroquin bleu nuit à grain long, couronne de lauriers frappée or au centre des plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Mercier Sr de Cuzin.163 x 100 mm.‎


‎Édition originale, très rare, des poésies amoureuses adressées par le poète à sa maîtresse Nicole Estienne, fille du médecin Charles Estienne. Il la demanda en mariage mais ne put jamais obtenir sa main.Barbier, IV, 2, n° 50 (Haut. : 153,5 mm) ; Tchemerzine, III, 495 ; Haag, V, 364 ; J. Pineaux, La Poésie des protestants de langue française, pp. 47-48 ; Picot, Catalogue… Rothschild, I, n° 710 ; Émile Paul, Bibliothèque… De Backer, I, n° 340 (« Plusieurs des sonnets de L’Olimpe valent les plus beaux du XVIe siècle », Haut. : 161 mm.)Ce recueil contient les sonnets adressés par l’auteur à sa rétive maîtresse, suivis des Jeux Olimpiques, adressés à la même égérie : des odes, des élégies et des pastorales, dont la première est dédiée à Marguerite de France ; on trouve également la Gélodacrye, où le poète critique sévèrement les abus des ecclésiastiques et la cupidité des grands.Jacques Grévin, né à Clermont-en-Beauvaisis en 1538 et mort à Turin en novembre 1570, homme de théâtre et poète, ami de Ramus, de Du Bellay et de Ronsard, fut dans les dernières années de sa vie le médecin de la duchesse de Savoie, sœur de Henri ii de France ; c’est à sa cour qu’il mourut à l’âge de 32 ans.« Il se fit une réputation brillante : Marguerite de France, épouse de Philibert Emanuel, duc de Savoie, l’emmena en Italie, et le fit non seulement son médecin, mais le consultoit dans ses plus intimes affaires. Grevin joignoit à la connoissance approfondie de son art, les talens aimables de la poësie ; il les accompagnoit d’excellentes qualités et d’une grande douceur d’esprit. Il fut regretté de tous ceux qui le connoissoient, et mourut âgé de près de 30 ans, à Turin, le 5 novembre 1570. La duchesse de Savoye lui fit faire de magnifiques funérailles, et pris soin de sa veuve et de sa fille qu’elle garda toujours près d’elle tant qu’elle vécut. Claude Binet fait de grands éloges de Grévin dans la complainte qu’il fit sur sa mort, et qui fut imprimée en 1573. De Thou vante aussi son esprit et son érudition. »En tant qu'auteur de théâtre, Jacques Grévin fut l'un des premiers (à la suite de Jodelle) à chercher à introduire la tragédie en France. En 1561 il publia Cesar, tragédie, imitée d'un original latin par Muret, et une comédie, Les Ébahis, sa pièce la plus importante mais aussi, selon l'Encyclopædia Britannica de 1911, « la plus indécente ».Grévin composa aussi des poèmes, appréciés de Ronsard jusqu'à ce que la religion ne les sépare, Grévin étant un partisan de la Réforme. Après sa conversion au protestantisme, Grévin rompit avec ses amis de la Pléiade et attaqua même Ronsard dans un pamphlet en vers intitulé Le temple de Ronsard. « L’Olimpe » est son chef-d’œuvre.« Plusieurs des sonnets de ‘L’Olimpe’ valent les plus beaux du XVIe siècle ». (De Backer, Paris, 1926, i, n° 340).L’Olimpe s’ouvre sur un sonnet de Ronsard :« A Phébus, mon Grévin, tu es du tout semblableDe face & de cheveux, & d’art & de sçavoir,A tous deux dans le cueur Amour a faict avoirPour une belle Dame une playe incurable. »Suivent deux sonnets, un de J. Du Bellay et un de Rémy Belleau.L’Olimpe, seul recueil poétique important de Grévin, contient les sonnets adressés à sa rétive maitresse Nicole Estienne, « fleur de seize ans », fille de l’imprimeur et médecin Charles Estienne. Publié alors qu’il avait vingt-deux ans, il comporte une centaine de sonnets chantant son amour et célébrant les perfections de l’idole.« Pétrarquisme, platonisme et humanisme partagent l’inspiration du poète ; il vaudrait mieux peut-être parler de ronsardisme, du ronsardisme des sonnets à Cassandre, à quoi se mêlent des éléments plus personnels ». (J. Pirreaux. La Poésie des protestants de langue française, 1971, p. 47-48).Ce volume est très rare et manque à plusieurs grandes collections poétiques comme Viollet-le-Duc ou Herpin et, selon le rédacteur du catalogue La Roche Lacarelle, il s’agit là de « l’ouvrage le plus rare de Jacques Grévin ».Superbe exemplaire à marges immenses : hauteur de 163 mm contre 153 mm pour l’exemplaire Barbier et 161 mm pour le bel exemplaire de Backer.Note manuscrite ancienne Nicole Estienne p. 40.‎

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‎Le Bas (Jacques-Philippe).‎

Reference : 42730

(1740)

‎[Suite Gabanon]. Assemblée de Francs-Maçons pour la Réception des Maîtres.‎

‎Paris, chez J. Chereau, rue St. Jacques, au Coq (Augsburg, Martin Engelbrecht, 1740 circa). 8 gravures en taille-douce en feuilles (18,5 x 31,5 cm). ‎


‎Une suite exceptionnelle de gravures maçonniques du XVIIIe siècle : les "Gravures Gabanon" de Jacques-Philippe Le Bas.Cette série complète de sept gravures maçonniques, éditée par Martin Engelbrecht à Augsbourg, représente un témoignage rare et précieux des rituels et pratiques des loges maçonniques dans la première moitié du XVIIIe siècle. Ces œuvres, dites « gravures Gabanon », sont l’œuvre du graveur Jacques-Philippe Le Bas et sont dédiées au "très galant, très sincère et très véridique Frère profane Léonard Gabanon, auteur du Catéchisme des Francs-Maçons".Une illustration des cérémonies et des fonctions maçonniques. Les gravures détaillent les cérémonies des trois grades symboliques – apprenti, compagnon et maître – telles qu’elles étaient pratiquées à l’époque. Chaque planche présente avec minutie le cadre des "tenues" (réunions rituelles), les principaux officiers et leurs fonctions, scrupuleusement répertoriées dans les légendes.Contenu des gravures :1, Le Second surveillant fait le signe de Maître et va chercher le récipiendaire en compagnie du Frère terrible, resté hors de la loge.2, Entrée du Récipiendaire dans la Loge, scène animée par 8 personnages.3, ,Deuxième entrée du Récipiendaire dans la Loge, cette fois en présence de 12 personnages.4, Le serment du Récipiendaire, prêté avec imprécation, la main sur l’Évangile, engageant à ne jamais révéler les mystères de la Maçonnerie.5, Le Récipiendaire couché sur le cercueil, élément dessiné au sol dans la loge, étape rituelle marquant la mort symbolique avant la renaissance.6, Le Récipiendaire allongé sur le cercueil, visage couvert d’un linge ensanglanté, entouré d’assistants armés d’épées pointées vers son corps.7, Le relèvement du Récipiendaire, effectué par le Grand Maître, qui lui donne l’attouchement, l’accolade et lui communique le mot du Maître.Ces gravures, ni signées ni numérotées, comportent parfois une mention intrigante : « Dessiné par la Marquise de… Gravé par Mademoiselle de… », soulignant la possible participation de personnalités féminines de l’aristocratie à leur création.Une planche parodique ajoutée : les animaux anthropomorphes.La suite est enrichie par une huitième planche parodique, tirée à Paris par Simon Duflos et intitulée Assemblée des nouveaux Francs-maçons pour la réception des nouveaux apprentis. Ce pastiche remplace les personnages humains de la première gravure par des animaux anthropomorphes numérotés, accompagnés d’un commentaire marginal identifiant les figures réelles qu’ils représentent. Cet ajout, non intégré officiellement à l’oeuvre de Le Bas, est documenté dans la collection Hennin (n° 9552).Un aperçu unique des pratiques et de leur perception au XVIIIe siècleCes gravures, témoins à la fois des cérémonies maçonniques et de la satire qu’elles suscitaient, offrent une fenêtre fascinante sur l’univers symbolique et social de la franc-maçonnerie. Elles éclairent également la perception publique de cet ordre mystérieux, mêlant fascination, curiosité et critique.Une édition recherchée et riche en histoireCette suite complète, accompagnée de sa rare planche parodique, constitue une pièce de collection exceptionnelle, tant pour les historiens de la franc-maçonnerie que pour les amateurs de gravures du XVIIIe siècle.Très rare. 2 exemplaires recensés dans les bibliothèques : BnF et BM de Lisieux (incomplet). Une planche restaurée (Gabanon parodié).Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle, tome 13 pp. 92-94 , n°11, Suite d’estampes consacrées à diverses cérémonies de Francs-Maçons ; collection Hennin n°9545-9552 : « il s’agit d’une copie inversée, exécutée plus tardivement de la suite de Le Bas ». ‎

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‎CAMBRY (Jacques).‎

Reference : 44333

(1795)

‎Catalogue des objets échappés au vandalisme dans le Finistère.‎

‎Quimper, de l'Imprimerie d'Y. J. L. Derrien, an III, (1795-1796). Petit in-4 de (4)-156 pp., demi-vélin souple, dos lisse muet (reliure de l'époque). ‎


‎Édition originale rare. Président du district de Quimperlé en 1795, Jacques Cambry fut aussitôt chargé de parcourir les neuf districts du Finistère (Quimper, Landerneau, Brest, Lesneven, Morlaix, Carhaix, Quimperlé, Chateaulin, Pont-Croix), mission dont il publia une relation et ce catalogue des « objets échappés » pendant la Grande Terreur au pillage des églises, châteaux, bibliothèques et jardins. On y trouve un État des diverses Collections de Livres réunis au dépôt littéraire du District de Quimper, un inventaire détaillé du Jardin botanique de Brest et de son Cabinet d’Histoire naturelle, ainsi que de la Bibliothèque de l’Académie de Marine, etc. Jacques Cambry (Lorient, 1749 - Cachan, 1807) fut administrateur du département de Paris (1799) et préfet du département de l'Oise de 1800 à 1802 ; philologue et antiquaire, il fut l'un des fondateurs de l'Académie celtique et son premier président. Provenance : Auguste Mareschal commissaire du directoire du district de Lamballe (ex-libris manuscrit et imprimé). Médecin né à Plancoët et fixé à Lamballe, Auguste Mareschal (1739-1811) publia L'Armorique littéraire (1795) ; ex-libris moderne « Jean-Jacques Lartigue Président du Conseil Français d'Héraldique ». Feuillets roussis.Quérard II, p. 28 ; René Kerviler, Essai d'une bibliographie des publications périodiques de la Bretagne, IV, p. 350 ; Frédéric Sacher, Bibliographie de la Bretagne, p. 32. ‎

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‎Laffitte (Jacques).‎

Reference : 43688

(1785)

‎[Manuscrit]. Livre des Changes commencé le 1er septembre 1785 & fini le 21 Décembre suivant Jacq.s M. Laffitte.‎

‎, , 1785. Manuscrit petit in-4 [175 x 225 mm] de 140-(149) pp. nombreux tableaux repliés, basane marbrée, dos lisse, pièce de titre, tranches rouges (reliure de l'époque). ‎


‎Exceptionnelle archive autographe du jeune Jacques Laffitte, futur gouverneur de la Banque de France, ministre des finances et président du Conseil de Louis-Philippe, alors commis à Bayonne chez le négociant Formalaguès, où il apprit les changes et la tenue des livres quand se révélèrent ses qualités exceptionnelles. Banquier et homme d'État né le 24 octobre 1767 à Bayonne et mort le 26 mai 1844 à Paris, « Jacques Laffitte est un autodidacte de la finance. Rejeton d’un charpentier, il devient commis de commerce et travaille avec ardeur à maîtriser à fond les mécanismes des opérations de banque. A 20 ans, il monte à Paris où il est engagé par la maison Perrégaux. Le patron prend vite sous son aile ce débutant surdoué, qui devient son homme de confiance et son fondé de pouvoir dans le Paris révolutionnaire. L’habileté du jeune Laffitte permet à l’établissement et son propriétaire de déjouer les périls de la Terreur, puis de jouer les premiers rôles dans la transition directoriale et la remise à plat consulaire. Après la mort de son mentor en 1808, il accède aux premiers rôles de la place de Paris : associé-gérant de la société en commandite « Perrégaux, Laffitte & Cie », régent de la Banque de France, président de la Chambre de commerce de la capitale, le Basque est désormais au cœur de la vie économique et financière française. Il est un des pionniers des techniques de la banque de dépôt dès le Premier Empire. Il se détache pourtant peu à peu du régime napoléonien, spéculant avec prudence et rechignant à engager ses fonds dans le soutien des finances publiques. Député libéral, il participa à la révolution de Juillet en 1830 et devint président du Conseil de Louis-Philippe Ier. Fils du peuple d’origine provinciale, il est l’auteur d’une ascension sociale exceptionnelle, même à l’aune des bouleversements révolutionnaires, qui le conduit au sommet du pouvoir politique et financier. Banquier éminent, homme politique, homme d’État, modernisateur entreprenant et optimiste, ce libéral pragmatique est au coeur de l’action et des idéaux de son époque. Inspirateur de nouvelles formes de crédit qui ont formaté les circuits d’épargne jusqu’à nos jours, il est à ce titre l’un des promoteurs de la banque moderne » (Guillaume Lévêque).Son « Livre de Changes » manuscrit - tableaux des monnaies et changes d'Allemagne, Angleterre, Danemark, Espagne, Flandres, France, Hollande, Italie, Pologne, Portugal, Prusse, Russie, Suisse, Turquie - établi sur celui de Joseph-René Ruelle publié en 1774 sous le titre Opérations des changes des principales places de l'Europe avec la réduction réciproque des monnaies d'une place à l'autre, calculée sur le cours des changes établi entr'elles, est un remarquable témoignage de sa maîtrise précoce des monnaies et des changes internationaux (il a 18 ans en 1785 quand il le rédige). Dans ses mémoires, il revient sur cette période de formation : « À l'âge de quatorze ans, je débutais dans le commerce. Ma bonne étoile me fit entrer chez M. Formalaguès, excellent homme, qui heureusement pour moi, avait le même besoin d'enseigner que j'avais, moi, la passion d'apprendre. Je citerai un seul trait qui fera connaître son caractère comme le mien. J'étais fort jeune et fort pauvre, par conséquent, par conséquent très fier ; lui avait les défauts de ses qualités ; il se donnait beaucoup de peines pour enseigner, mais trop vif, il se donnait le plaisir de battre ses commis et je ne voulais pas être battu. Parmi ces commis, il y en avait un, mon égal en savoir, mais au-dessous pour l'intelligence, qui était sur le point de me dépasser. Ses parents, plus riches que les miens, venaient de lui donner des maîtres pour apprendre les changes et la tenue des livres. Quelle humiliation pour moi d'en savoir moins que lui ! J'en serais mort de chagrin, et la vanité triompha de l'amour propre. Je fus trouver secrètement mon patron et je lui dis : « Monsieur si vous voulez m'apprendre les changes, je consens à me laisser battre. » Il cita ce trait comme sublime. Il me donna par écrit les principes de la règle conjointe, très clairement rédigés par lui, me dit de les apprendre par coeur, et quand je les saurai de venir lui parler, qu'il m'apprendrait tous les changes. »Tulard, 808 pour les Mémoires de Laffitte (1767-1844), publiés par Paul Duchon, Paris, Firmin-Didot, 1932 ; Virginie Monnier, Jacques Laffitte, Roi des banquiers et banquier des rois (Peter Lang, 2013). ‎

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‎BOSSUET. Jacques-Bénigne (1627-1704).‎

Reference : LCS-18584

‎Recueil d’oraisons funebres, composées par Messire Jacques Benigne Bossuet Evesque de Meaux, Conseiller du Roy en ses Conseils, cy-devant Précepteur de Monseigneur Le Dauphin, Premier Aumosnier de Madame La Dauphine. « Edition originale des six grandes Oraisons funèbres de Jacques-Bénigne Bossuet réunies en ce recueil » (Tchemerzine).‎

‎Exemplaire à belles marges relié en maroquin doublé de maroquin de Chambolle-Duru. Paris, chez la Veuve de Sebastien Mabre-Cramoisy, 1689. In-12 de (2) ff., 562 pp., (1) f. de privilège. Plein maroquin brun doublé de maroquin rouge, plats et dos richement ornés aux petits fers, double filet or sur les coupes, riche dentelle dorée sur la doublure, tranches dorées sur marbrures. Chambolle-Duru. 163 x 90 mm.‎


‎«Edition originale des six grandes oraisons funèbres de J.-B. Bossuet, réunies en recueil.» (Tchemerzine, I, 862). Elle contient les Oraisons funèbres de Henriette Marie de France, Reine de la Grande-Bretagne; Henriette Anne d’Angleterre, Duchesse d’Orléans; Marie-Thérèse d’Autriche, Infante d’Espagne, Reine de France et de Navarre; Anne de Gonzague de Clèves, Princesse Palatine; Messire Michel Le Tellier, Chancelier de France; Louis de Bourbon, Prince de Condé. «Les ‘Oraisons funèbres’ sont les œuvres par lesquelles Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux (1627-1704), conquit une gloire universelle. Comme La Fontaine a recréé la fable, on peut dire que Bossuet a réinventé l’oraison funèbre. Il fut toute sa vie un prédicateur; sa carrière lui fut imposée, dès son ordination, par son directeur de conscience, Saint-Vincent de Paul, qui exerça une influence si décisive sur lui qu’il avait coutume de dire qu’il croyait en l’entendant, entendre parler Jésus-Christ lui-même. Ce n’est que parce qu’il devint un orateur célèbre que Bossuet se trouva, dès 1656, dans l’obligation de prononcer des éloges funèbres. On trouve dans les ‘Oraisons funèbres’ non seulement un pathétique qui porte, mais de rudes leçons pour les Grands. Bossuet n’est jamais un plat courtisan: il a le respect de l’histoire et s’il est contraint à d’indispensables ménagements, il demeure fidèle à la vérité et il sait se faire entendre; il demeure avant tout un homme d’Eglise, un évêque. L’orateur sacré est, pour lui, le successeur des prophètes d’Israël, il doit enseigner les Grands et les reprendre. Aussi ces éloges sont-ils, avant tout, l’occasion de solennelles exhortations chrétiennes, car Bossuet, comme l’a dit un de ces biographes, est ‘le catholicisme fait homme’. L’éloquence n’est pour lui qu’un moyen, mais ce moyen il le veut aussi parfait que possible: la simplicité et la noblesse de la langue, l’éclat de son style ne sont rien auprès de cette séduction foudroyante, de cette fascination du verbe qui fond du ciel sur les âmes, qui subjugue et convainc et par quoi Bossuet a mérité d’être appelé ‘l’aigle de Meaux’.» Précieuse édition originale «imprimée en beaux caractères et sur bon papier» dit Brunet, I, 1133. Elle fut réimprimée en 1699, 1704 et de nombreuses éditions suivirent au XVIIIe siècle. Superbe exemplaire à belles marges, relié en maroquin doublé de maroquin par Chambolle-Duru.‎

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‎[GODARD, Jacques].‎

Reference : LCS-18471

‎PETITION DES JUIFS ETABLIS EN FRANCE, adressée à l’Assemblée Nationale, le 28 janvier 1790, sur l’ajournement du 24 décembre 1789. Edition originale de ce texte important concernant l’un des actes majeurs de la lutte des Juifs quant à l’obtention de la citoyenneté française.‎

‎Edition originale de ce texte important concernant l’un des actes majeurs de la lutte des Juifs quant à l’obtention de la citoyenneté française. [Révolution]. Exceptionnelle réunion de 2 brochures sur la question juive en Alsace au début de la Révolution française. [Godard, Jacques]. Pétition des Juifs établis en France, adressée à l’Assemblée Nationale, le 28 janvier 1790, sur l’ajournement du 24 décembre 1789. Paris, Prault, Imprimeur du Roi, 1790. Brochure in-8 de (1) f. de titre, iv pp., 108 pp. numérotées de 3 à 107. Cousue, sous couverture de papier, non rognée. Dos absent. [Avec:] Adresse des Juifs Alsaciens au Peuple d’Alsace. S.l.n.d. Brochure in-8 de 6 pp., (1) p. bl. Non rognée et non coupée. 220 x 149 mm.‎


‎I/ Edition originale de ce texte important concernant l’un des actes majeurs de la lutte des Juifs quant à l’obtention de la citoyenneté française. Szajkowski (Emancipation, 52) attribue ce texte à Jacques Godard. Jacques Godard (1762-1791), auteur du présent mémoire, fut avocat et député français à l'Assemblée législative. Il fut un des principaux militants pour que les Juifs de l'Est obtiennent la citoyenneté française. La présente pétition émane des juifs alsaciens et lorrains, sous la signature (imprimée) de Cerf-Berr, ci-devant Syndic Général des Juifs, Mayer-Max, Ber-Isaac-Berr, David Sintzheim (le futur Grand-Rabbin, par ailleurs gendre de Cerf Berr), Théodore-Cerf-Berr, Lazare-Jacob et Trenelle père. Elle est précédée d’une lettre au président de l’Assemblée, signée Mayer-Marx, Ber-Isaac-Berr, etc., députés, Cerf-Berr, ci-devant Syndic-général des Juifs. «On se rappelle que l’Assemblée nationale, en accordant aux non catholiques qui auront rempli les conditions d’éligibilité le droit d’être élus dans tous les degrés d’administration, et de posséder les emplois civils et militaires comme les autres citoyens, déclara par le même décret qu’elle n’entendait rien préjuger sur les juifs, sur lesquels elle se réservait de statuer. C’est sur cet ajournement indéfini, qui laissait en sus-pens le sort de cinquante mille juifs établis en France, que leurs députés viennent, en leur nom, de présenter cette pétition à l’Assemblée nationale [...] Si quelque chose peut avancer l’époque de cette délibération, et préparer la décision de cette grande cause de la justice et de l’humanité, c’est sans doute le mémoire qui vient d’être présenté à l’Assemblée nationale par les juifs établis en France. Il est divisé en quatre parties. La première est destinée à établir les principes qui réclament pour les juifs le droit de citoyen. – La seconde, à prouver que l’intérêt de la France est de leur accorder ce droit. – La troisième, à rétracter et combattre les objections qu’on oppose au rétablissement de leurs droits civils. – La quatrième, à démontrer que le droit de citoyen doit être accordé aux juifs sans restriction et sans retard; c’est-à-dire, qu’il serait à la fois injuste et dangereux de vouloir les préparer à le recevoir par des améliorations graduées, et qu’il y aurait aussi de l’injustice et du danger à ne pas les en revêtir avec la plus grande promptitude [...]. Les juifs prouvent donc que la France doit, par justice et par intérêt, leur accorder les droits de citoyen, parce qu’ils sont domiciliés dans cet empire, qu’ils y vivent comme sujets, qu’ils servent leur patrie de tous les moyens qui sont en leur pouvoir, qu’ils contribuent à l’entretien de la force publique comme tous les autres citoyens du royaume, indépendamment des taxes onéreuses, avilissantes, arbitraires, que d’anciennes injustices, d’anciens préjugés, soutenus par l’ancien régime, ont accumulées sur leurs têtes: il n’y a, disent-ils, il ne peut y avoir que deux classes d’hommes dans un Etat; des citoyens et des étrangers; prouver que nous ne sommes pas étrangers c’est prouver que nous sommes citoyens [...]. Cette pétition, écrite avec philosophie, éloquence et sensibilité, a été rédigée par M. Godard, et est digne, sous tous les rapports, du talent dont il a donné des preuves dans toutes les circonstances où il a consacré sa plume aux intérêts de l’humanité». (Réimpression de l’Ancien Moniteur, III, 1860, pp. 368-369). II/ «Les Juifs alsaciens publient une «Adresse» au peuple d’Alsace dans laquelle ils tendent fraternellement la main aux Alsaciens. Dans l’intérêt des deux parties, ils espèrent que leur appel recevra un accueil fraternel». Szajkowski, Emancipation, 120. Exceptionnelle réunion de brochures sur la question juive en Alsace au début de la Révolution française.‎

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‎GUIBERT, Jacques-Antoine-Hippolyte.‎

Reference : LCS-18002

‎Eloge du roi de Prusse. Par l’Auteur de l’Essai Général de Tactique... « L’œuvre de Guibert a eu une grande influence sur les conceptions militaires de Napoléon, qui avait lu et médité ses écrits ».‎

‎Edition originale rare de cette analyse des campagnes de Frédéric II jugées par le célèbre tacticien français Jacques-Antoine-Hippolyte Guibert, ouvrage qui eut une grande influence sur les conceptions militaires de Napoléon. Londres, 1787.In-8 de 304 pp. Conservé dans sa brochure d’origine de papier orangé, pièce de titre de papier en tête du dos, non rogné. Brochure de l’époque.212 x 137 mm.‎


‎Edition originale rare de cette analyse des campagnes de Frédéric II jugées par le célèbre tacticien français Jacques-Antoine-Hippolyte Guibert, ouvrage qui eut une grande influence sur les conceptions militaires de Napoléon.Jacques-Antoine-Hippolyte Guibert est un général et auteur militaire français né le 12 novembre 1743 à Montauban et mort le 6 mai 1790 à Paris.« Le 1er juin 1772, M. de Guibert avait fait parvenir au Roi, par l’entremise de d’Alembert, son ‘Essai général de tactique’ ; il arriva lui-même à Postdam le 14 juin 1773, et écrivit à Frédéric une lettre. Aux pages 215 et suivantes, M. de Guibert parle de la conversation qu’il eut avec le Roi le 17 juin, et de son séjour à Postdam. Dans le second volume de son ‘Journal’, il parle des manœuvres et des revues auxquelles il avait assisté en Silésie, aux mois d’août et de septembre 1773. Son séjour à Berlin, à Postdam et en Silésie, ses conversations avec Frédéric, et la connaissance assez intime qu’il avait faite avec M. de Catt, l’abbé Bastiani, le colonel Quintus Icilius, les généraux d’Anhalt et de Rossières, et avec beaucoup d’autres personnages très capables de le mettre au fait de l’histoire de la Prusse et du caractère de Frédéric, lui donnèrent l’idée et lui fournirent les moyens d’écrire ‘l’Eloge du roi de Prusse’. A Londres (Paris), 1787, 304 pages in-8. Cet ouvrage a été souvent réimprimé ; il a été traduit deux fois en allemand, et en italien. On en trouve une critique sévère dans la ‘Lettre du comte de Mirabeau à M. le comte de... sur l’Eloge de Frédéric, par M. de Guibert’, 1788. Il est souvent fait mention de M. de Guibert dans la correspondance de Frédéric. » (Œuvres de Frédéric le Grand). Guibert entre en 1756, à l'âge de treize ans, au régiment d'Auvergne avec le grade de lieutenant. Il devient capitaine en 1758 et prend part à la guerre de Sept Ans. Il y accompagne son père, Charles-Benoît, comte de Guibert. Il est décoré de la Croix de Saint-Louis lors des opérations en Corse. À l’issue de la campagne, il est nommé colonel et reçoit le commandement de la Légion corse à sa création. Il publie à Liège son Essai général de tactique, accompagné d'un Discours où il se propose « ...de tracer le tableau politique et militaire de l’Europe » et en particulier de sa Nation. Par prudence, il se retire en Prusse en attendant de voir l'effet que son ouvrage aura sur l'opinion : c’est ainsi qu'en 1773, Frédéric II le Grand reconnaît en lui un grand tacticien avec lequel il conversera souvent sur les questions militaires. Sa Défense du système de guerre moderne mettait en lumière les méthodes de défense raisonnée et scientifique utilisées par l'armée prussienne. Ce fut la base de son travail lorsqu'en 1775 il coopéra avec le comte de Saint-Germain dans une série de réformes de l'armée française.Il est élu à l'Académie française le 15 décembre 1785. À la veille de la Révolution, il est rappelé au conseil de l’administration de la guerre en 1787. En 1788, il est nommé maréchal de camp et inspecteur divisionnaire d'infanterie de l'Artois. Il est emporté par une courte maladie le 6 mai 1790. L’œuvre de Guibert a eu une grande influence sur les conceptions militaires de Napoléon, qui avait lu et médité ses écrits. « Traditionnellement, on présente Napoléon comme l’héritier direct de Guibert et de ses théories. Jean Tulard n’émit pas en 1977 un avis différent dans son fameux Napoléon ou le mythe du Sauveur : « Les idées stratégiques de Napoléon n’étaient pas neuves ; elles venaient tout droit de Guibert et du principe divisionnaire ». Dans le très bon ouvrage de vulgarisation de Thierry Lentz, Napoléon : « Mon ambition était grande », publié en 1998, à la page 71, sur la page de présentation du chapitre IV intitulé « Le Dieu de la Guerre (1800-1810) », nous avons droit à une photographie de la trousse de campagne de l’Empereur, mise en valeur par un montage photographique avec deux livres grands ouverts. Sur la page droite du livre aux dimensions les plus réduites, nous pouvons lire ce titre : Essai général de tactique. Ce joli montage est en parfaite adéquation avec ce que Thierry Lentz écrit à la page 86, affirmant que ‘jeune, il avait découvert le fondement de sa stratégie dans les commentaires de Guibert sur les campagnes de Frédéric le Grand’. »Bel exemplaire conservé broché et à toutes marges.‎

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‎BOURGES, Jacques de‎

Reference : LCS-1031

‎Relation du voyage de Monseigneur l’évêque de Beryte Vicaire apostolique du royaume de la Cochinchine, Par la Turquie, la Perse, les Indes, &c. jusqu’au Royaume de Siam & autres lieux. Par M. de Bourges, Prêtre, Missionnaire Apostolique. Rare édition originale du premier livre français jamais publié sur le Siam‎

‎ A Paris, chez Denys Bechet, 1666.In-8 de (1) f.bl., (6) ff., 1 carte dépliante, 245 pp., (3) pp., (1) f.bl. Relié en plein veau brun granité de l’époque, dos à nerfs orné, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 179 x 113 mm.‎


‎Rare edition originale du premier livre français jamais publié sur le Siam. Cordier, Bibliotheca Sinica, 827-828 ; Brunet, I, 1179. « Les premiers contacts entre la France de Louis XIV et le Siam de Phra Naraï remontent aux années 1660, lorsque des vicaires apostoliques et des ecclésiastiques des jeunes Missions étrangères de Paris s’installent à Ayutthaya, la capitale du royaume de Siam. L’un d’eux, Jacques de Bourges, a fait partie du premier groupe de missionnaires arrivés à Ayutthaya en 1662. Il est l’auteur du premier livre français jamais publié sur le Siam, la Relation du voyage de Monseigneur de Beryte […] jusqu’au royaume de Siam, publié à Paris en 1666. C’est une traditionnelle relation viatique qui propose le récit du voyage principalement terrestre au Siam (l’aventure), et une description systématique de ce royaume (l’inventaire). Challe, qui se vante d’ « avoir lu toutes les relations qui ont été imprimées, tant sur les terres que sur la religion… », ne connaissait pas ce livre, car il poursuit : «… mais je ne me souviens point d’en avoir jamais lu de Messieurs des Missions étrangères… » ». « Monseigneur Lambert de La Motte et les missionnaires apostoliques Jacques de Bourges et François Deydier s’embarquèrent à Marseille en novembre 1660 pour Alexandrette, d’où ils commenceraient un voyage surtout terrestre qui les conduirait par Alep, Baghdâd, Bassora et Ispahan à Bandar Abbas sur le détroit d’Ormuz. Un vaisseau de la East India Company les déposerait à Surate d’où ils traverseraient le sous-continent indien jusqu’à Masulipatam sur la côte de Coromandel. Un dhow maure les conduirait de là à Mergui, port siamois. Un dernier voyage fluvial et terrestre, et voilà nos gens à Ayuthia, capitale du royaume de Siam, où ils débarquent en août 1662, après un voyage extrêmement éprouvant de vingt et un mois. Ce périple mémorable nous est bien connu grâce à la Relation du voyage de Monseigneur l’évêque de Béryte, vicaire apostolique du royaume de la Cochinchine, par la Turquie, la Perse, les Indes, &c. jusqu’au royaume de Siam et autres lieux, par M. de Bourges (Denys Bechet, Paris, 1666 ; réédité en 1668 et 1683). Précédant de vingt ans la grande vogue siamoise des années 1685-1688, la Relation de Jacques de Bourges nous propose la première relation et description française du Siam, et ceci au début du règne de Somdet Phra Naraï qui recherchera l’alliance et l’amitié de Louis XIV avec qui il échangera des ambassades dans les années 1680 ». (De branche en branche. Etudes sur le XVIIe et le XVIIIe siècles français. Dirk Van der Cruysse). Le présent ouvrage est illustré d’une carte dépliante gravée par Du Val retraçant le parcours des missionnaires francais depuis paris jusqu’au Siam. Exemplaire grand de marges car conservé dans sa reliure de l’époque, de cet intéressant récit de voyage capital pour la connaissance du Siam au XVIIe siècle. Aucun exemplaire de cette rare originale n’est répertorié dans ABPC depuis 1989.‎

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‎RHODES, Alessandro de / MACHAULT, Jacques de‎

Reference : LCS-13109

‎Relation de la mission des Pères de la Compagnie de Jésus. Etablie dans le Royaume de Perse par le R. P. Alexandre de Rhodes. Edition originale de cette relation de voyage en Perse par le Père Alexandre de Rhodes‎

‎Édition originale de la plus grande rareté de cette relation de la mission entreprise en Perse par le Père Alexandre de Rhodes. Paris, Jean Henault, 1659.In-8 de (1) f.bl., (6) ff., 115 pp., (1) p., (1) f.bl. Relié en plein vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit en tête. Reliure de l’époque. 162 x 116 mm.‎


‎Rarissime édition originale de cette relation rédigée à partir des notes du Père Alexandre de Rhodes, de la mission jésuite établie en Perse au milieu du XVIIe siècle. Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, V, p. 255; Carayon, Bibliographie historique de la Compagnie de Jésus, 987. Inconnu de Chadenat, Brunet, … Le missionnaire français Alexandre de Rhodes (Avignon, 1591- Perse, 1660) fut admis chez les Jésuites en 1612. Il prêcha l’Evangile dans de nombreux pays tels Goa, Macao, la Cochinchine, le Tonquin… «En 1648, il traversa tout le royaume de Perse, rencontra chemin faisant Le Gouz de La Boullaye, et se rendit par l’Anatolie et l’Arménie à Smyrne, où il mit la voile pour Gênes. Trois années d’un paisible séjour à Rome ne le guérirent pas de la passion des voyages; il alla faire à Paris les préparatifs de sa dernière entreprise, et partir pour la Perse à la tête d’une nouvelle mission. On s’accorde à dire qu’il a donné sur les pays qu’il a parcourus des détails généralement exacts.» (Biographie générale, 41, 104). «La permission du Provincial, Jacques Renault, dit que cette Relation du P. de Rhodes a été dressée par le P. Jacques de Machault». (Sommervogel) Le Père Jacques de Machault (1600–1680) est un littérateur français qui entra chez les Jésuites à 18 ans. Il professait les humanités et la philosophie dans divers collèges jésuites. Il devint recteur à Alençon, à Orléans et à Caen. C’est lui qui composa le présent ouvrage sur les notes prises par Alexandre de Rhodes lors de son séjour en Perse. Séduisant exemplaire conservé dans sa première reliure en vélin de l’époque. Nous n’avons pu localiser aucun exemplaire sur le marché public depuis le début des relevés.‎

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‎MOLLAN (Jacques).‎

Reference : 16571

(1585)

‎Cartel aux Judiciaires et Celoteurs astrologues, auquel sera combatue divinement et humainement la vanité de leurs accreuz planettes, la nullité du signe, la falsité du zodiaque céleste.‎

‎Lyon, Jean Stratius, 1585. Petit in-8 de (32)-357-(23) pp. (sign. *8, **8, a-y8, z4), index, vélin à recouvrement, titre manuscrit sur le dos et la tête, traces de lacet (reliure de l'époque). ‎


‎Édition originale rare à l’adresse de Jean Strabius ornée d'une vignette gravée sur bois représentant l'Astrologue et le Philosophe dont le portrait du dernier est répété en regard du titre de départ.Un des premiers traités publiés contre l’astrologie dite judiciaire à la suite de l’avertissement lancé par Jean Calvin en 1549, pratique souvent associée aux prophéties de Nostradamus fort prisée au XVIe siècle dont les observations du ciel étaient prétexte à "distinguer le vrai du faux, en vue de prononcer un jugement relatif à des individus" (Musée Protestant).Avocat à Mâcon, Jacques Mollan y dénonce à son tour la vanité de leurs accreuz Planettes, la nullité du Signe, la falsité du Zodiaque celeste blanchissure, que d'infinies monstrueuses figures, orbicularitez et paralleles par eux faucement apposées au ciel, tant à l'imminution de la maiesté Divine, qu'a necessiter les hommes, et autres matieres. Édition partagée avec Antoine Tardif ornée de lettrines et précédée de la dédicace à Henry III datée de Mâcon le 20 mars 1585, suivie d’un Sonnet au Roy de Jacques Mollan signé de sa devise Dure durataque mollio ; épigrammes et pièces de vers latins dont l’Élégie contre les déplorables maniemens advenus en nostre France, par la souffrance de l'Astrologue judiciaire.« Le docteur Jacques Mollan a écrit dans une langue inouïe, assemblage capricieux et bizarre de néologismes dont les hardiesses dépassent celles des novateurs les plus osés de cette libre époque. Jaloux de se montrer digne du titre de Poeta trilinguis qu'on lui avait décerné, il ne se contentait pas de rimer tour-à-tour en français , en grec et en latin, mais il s'ingéniait à émailler sa prose de vers et de mots empruntés à ces langues savantes. Avec un pareil style, véritable travail en marqueterie, et le sujet qu'il avait choisi, on comprend que l'obscurité de cet écrivain dut égaler celle des astrologues nébuleux qu'il poursuivait à outrance, jusque dans les Orbicularités des planètes et la falsité du Zodiaque » (Abel Jeandet in Annales de l'Académie de Macon).Provenance : bibliothèque Victor Duchâtaux (1823-1905), avocat et collectionneur rémois, avec ex-libris armorié ; ex-libris manuscrit d'une collégiale à l'encre du temps sur le titre. Feuillets légèrement roussis.Baudrier, II, 398 ; Caillet, III, 7634 ; Pettegree, 38128 ; R. Arbour, L'Ère baroque en France, 18589. ‎

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‎BUJAULT (Jacques).‎

Reference : 14680

(1845)

‎Oeuvres de Jacques Bujault, Laboureur à Chaloue, près Melle, recueillies et précédées d'une Introduction de Jules Rieffel, Directeur de la Ferme-Modèle de Grand-Jouan, illustrées de trente-quatre sujets gravés sur bois, par Guillaumot, d'après les dessins de Gellé.‎

‎Paris, Félix Malteste, 1845. In-8 de XX pp. 520 pp., bibliographie, demi-chagrin prune, dos lisse orné (reliure de l'époque). ‎


‎Édition originale. 32 planches hors texte (sur les 34 annoncées dans le titre) dont le portrait de Jacques Bujault en frontispice, gravés sur Bois par Guillaumot d'après les dessins de Gellé. Jacques Bujault né en 1771 à la Forêt sur Sèvres, agronome installé près de Melle et fondateur de l'almanach du cultivateur, a acquis une grande notoriété en tant qu'agriculteur et publia de nombreuses brochures didactiques destinées aux paysans, remplies de conseils agricoles et toujours accompagnées de préceptes moraux et de proverbes. Une partie de ses oeuvres concerne les chevaux et surtout les mulets. Il mourut en 1842 en léguant par testament une somme considérable pour la création d'écoles communales à Melle et à Sainte Blandine. Un coin fendu, dos passé. Mennessier de La Lance I, 190. ‎

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‎MEURGEY DE TUPIGNY (Jacques).‎

Reference : 14206

(1926)

‎Histoire de la paroisse Saint-Jacques-de-la-Boucherie.‎

‎Paris, Champion, 1926. In-4 broché de XIV-348 pp., tables, couverture imprimée rempliée. ‎


‎Édition originale. Importante monographie de l'église et la tour Saint-Jacques à Paris illustrée de 65 planches hors texte. Préface de Camille Jullian. Très bon exemplaire numéroté sur vélin teinté réhaussé d'un envoi autographe signé de l'auteur à Claudine Decourcelle en toute amitié, Jacques Meurgey. ‎

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‎DEBAL (Jacques) / NICOURT (Jacques)‎

Reference : 8780

‎Vienne-en-Val (Loiret) - Divinités et sanctuaires, Suivi de Préliminaires d'une étude de la Céramique médiévale à Vienne-en-Val par Jacques Nicourt‎

‎Orléans, Publications de la Société Archéologique et Historique de l'Orléannais, 1973. In-8 broché, 112 p. + Plan des fouilles en dépliant. 52 fig. in-t. Résumé en fin d'ouvrage en français, allemand, anglais, italien. Liste des participants aux fouilles. Très bon état : qq. rousseurs.Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, Nouvelle Série - Tome V - N° 42.‎


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‎GODEAU (Antoine), Gouy (Jacques de).‎

Reference : 44386

(1650)

‎Airs à quatre parties, sur la paraphrase des pseaumes de Messire Antoine Godeau, évesque de Grasse. Composez par Jacques de Goüy. Première partie. Dessus.‎

‎Paris, Robert Ballard, 1650. In-12 oblong de (16)-50-(6) ff., musique notée, préface et table, veau brun, dos lisse orné à petit fer doré, double filet doré d'encadrement sur les plats (reliure de l'époque). ‎


‎Édition originale très rare et la première où les vers d'Antoine Godeau publiés en 1648 ont été mis en musique. Cette première partie comprenant les Psaumes 1 à 50 est la seule qui ait été publiée avec la musique de Jacques de Gouy, ecclésiastique, musicien et compositeur actif à Paris dans le second quart du XVIIe siècle, qui rédigea la préface en guise d'historique de cette publication.Chaque psaume est précédé de son incipit latin. La suite du psautier fut mis en musique successivement par Antoine Lardenois (1655) et Artus Aux-Cousteaux (1656), parachevée par Thomas Gobert (1659). Prélat, poète et orateur sacré, évêque de Grasse puis Vence, habitué de l'hôtel de Rambouillet et membre de l'Académie française dès sa fondation, Antoine Godeau (1605-1672) fut, au dire de Mme de Sévigné « le plus bel esprit de son temps ». Exemplaire conservé dans sa reliure de l'époque sans le frontispice qui manque le plus souvent (Catalogue des livres précieux, manuscrits et imprimés faisant partie de la bibliothèque de M. Ambroise Firmin-Didot, 1881, n°294).Dessin anonyme colorié représentant un Méphisto « faustien » au feuillet 12 (XIXe siècle).Édition non citée par Brunet (II, 1635). ‎

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