Paris, Claude Morlot, 1627 2 parties en un volume in-4 de 14 pp., (2) ff., 258 (mal chiffrées 330) pp., (1) f., 52 pp., vélin ivoire, traces de lacets, titre manuscrit à l'encre brune au dos, tranches nues (reliure de l'époque).
"Édition originale in-4, donnée par Claude Morlot, concurremment à son édition in-8, témoignage d'une ""offensive éditoriale très concertée"" (M. Bombart, p. 239) L'Apologie s'inscrit dans le cadre de la querelle déclenchée par la publication, en 1624, des Lettres de Balzac, dont elle vise à légitimer l'esthétique. Il s'agit initialement d'une réponse au manuscrit d'un moine Feuillant - répandue par le supérieur général de son ordre, Jean Goulu -, Conformité de l'Eloquence de Monsieur de Balzac. Son auteur, dom André de Saint-Denis, relevait divers extraits des Lettres pour dénoncer les larcins de Balzac et son manque d'originalité. Ami de Balzac, François Ogier entreprend de répondre à ces attaques. Mis au courant des intentions de son ami, Balzac prend le projet à son compte et reformule lui-même sa propre Apologie : ""M. de Balzac, parlant de cet ouvrage, disait qu'il en était le père, et qu'Ogier n'en était que le parrain; qu'il avait fourni la soie, et qu'Ogier n'avait fourni que le canevas"" (Ménage). ""Le coup de maître de Balzac, ou d'Ogier, est d'avoir précisément confisqué à leur profit cette lourde machine de guerre [la Conformité de l'Eloquence]"" (Jehasse). Confrontant les extraits des Lettres avec leurs sources supposées par André de Saint-Denis - ce texte revu et corrigé par Balzac est présenté à la fin de l'ouvrage. L'Apologie, s'appuyant sur l'apport humaniste pour mieux assurer la réussite d'un Moderne et d'un Mondain, affirme l'originalité de Balzac. Elle définit la bonne imitation par rapport au larcin et souligne que Balzac dépasse toute forme d'imitation, en s'émancipant de tout modèle. L'Apologie répond également aux attaques de Sorel dans Francion (1626), justifiant la pertinence et la propriété du style et défendant l'usage des hyperboles en rattachant l'écriture de Balzac au sublime, en référence au traité de Longin. La publication de l'Apologie avec sa dédicace dithyrambique au cardinal de Richelieu et l'Ode liminaire de Monsieur Racan, relance la polémique autour des Lettres : dès l'automne 1627, Jean Goulu répond aux attaques contre la Conformité, dans ses Lettres de Phyllarque à Ariste où il critique Balzac pour son raffinement et sa vanité d'auteur. ""Affirmation superbe de la supériorité de Balzac, l'Apologie est l'éloquent témoignage d'une société jeune, expansionniste, qui demande aux Lettre de consacrer sa puissance dans les armes. Elle traduit le renouveau moral et le sursaut nationaliste suscité par les victoires de Louis XIII et les succès d'un Richelieu […]"" (Jehasse). Très bel exemplaire en vélin de l'époque. De la bibliothèque de Messire Bernard de Noblet chevalier comte de Chenelette avec ex-libris. Mouillure marginale au coin externe supérieur sur une dizaine de pages seulement. Apologie pour monsieur de Balzac, J. Jehasse (éd.), Université de Saint-Étienne, 1977. - Beugnot, 134. - M. Bombart, Guez de Balzac et la querelle des ""Lettres"" : écriture, polémique et critique dans la France du premier XVIIe siècle, 2007."
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[collectif, dont :] SCUDERY (Madeleine de) - [GUEZ de BALZAC (Jean-Louis)].
Reference : 23194
(1671)
A Paris, chez Jean Couterot et Louis Guérin, s.d. [1671]. Un vol. au format pt in-12 (162 x 98 mm) de 494 pp. et 2 ff. n.fol. Reliure de l'époque de pleine basane glacée et mouchetée blonde, plats jansénistes, dos à nerfs orné de filets gras à froid, doubles caissons d'encadrement dorés, larges fleurons dorés, roulettes dorées, pièce de titre de maroquin rouille, titre doré, palette dorée en queue, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées.
Edition originale ou parue à la date de l'originale. ''La création des premiers prix remonte au XVIIème siècle. Guez de Balzac, le premier, souhaita léguer à l’Académie une somme destinée à la fondation d’un prix d’éloquence. Celui-ci devait être décerné tous les deux ans et couronner la personne qui aurait « le mieux réussi et fait le meilleur discours sur la matière ou le sujet proposé ». La fondation fut créée en 1656 mais le prix ne commença à être attribué qu’en 1671, sur le premier sujet indiqué par Balzac lui-même dont la première lauréate du prix fut Mlle de Scudéry.'' (in Académie française). Lachèvre III, Bibliographie des recueils collectifs de poésie, p. 167. Angles émoussés. Coiffe de tête arasée. Très légères altérations superficielles affectant par ailleurs la reliure. Première contre-garde effrangée. Papier oxydé. Rousseurs ou petites tâches éparses dans le corps d'ouvrage. Infime manque en marge d'un feuillet. Nonobstant, bonne condition. Rare.
Paris, Potey, 1807. In-12, 304 pp., cartonnage beige foncé, dos long, pièce de titre rouge (quelques petits manques et frottements, coiffe supérieure arasée, quelques petites taches).
Édition originale des observations de Mersan sur l'oeuvre et la vie de Jean-Louis Guez de Balzac. La seconde partie est un recueil de maximes et essais de l'académicien français, tirés de ses ouvrages et de sa correspondance. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Amsterdam, chez les Elzévier (Louis et Daniel), 1664 In-16, plein velin crème muet, 424 pp. Titre-frontispice gravé par P. Philippe. Bandeaux, lettrines et culs-de-lampe. Bon exemplaire.
Réimpression textuelle de l'édition de 1659 imprimée par Jean Elzevier à Leyde. Les lettres à Conrart sont suivies d'un choix de correspondance. Bon état d’occasion
Paris Chez Jeremie Boüillerot 1642 21,5x14 1 volume reliure velin ivoire de l'éditeur, 475 pages. Jean-Louis Guez de Balzac, Angoulême 1597-1654, essayiste et polémiste français. Bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Couverture rigide Ed. numérotée
Paris, Chez Augustin Courbé 1658 In-18 14 x 8 cm. Reliure postérieure XIXe siècle, demi-basane havane, dos lisse orné de filets dorés, 452 pp., table des discours des oeuvres diverses du Sieur de Balzac. Reliure frottée, intérieur uniformément et légèrement jauni, mouillure angulaire en continu.
Nouvelle édition, en partie originale. Il s'agit de la première, en petit format renfermant quatre pièces de plus que l'originale des oeuvres diverses de 1644. Aux 18 précédents Discours, cette édition adjoint un "Discours à la Reyne Régente [Anne d'Autriche], présenté le 7 novembre 1643" ainsi que 3 courtes pièces en vers latins. Bon état d’occasion
Jacques Lecoffre et Cie, Paris. 1854. In-12. Broché. Etat d'usage, Plats abîmés, Dos satisfaisant, Quelques rousseurs. 553 pages pour le tome I et 550 pages pour le tome II. Papiers muets encollés sur les dos, les consolidant. Etiquette de code sur la couverture. Quelques tampons de bibliothèque. Traces de colle sur les couvertures. Petits manques sur les bords des plats.. . . . Classification Dewey : 840.04-XVII ème siècle
Collection Lecoffre. Publiées sur les anciennes éditions par L. MOREAU. Tome I, Le Prince, Discours, Lettres et Pensées. Tome II, Socrate chrestien, Aristippe, Entretiens. Classification Dewey : 840.04-XVII ème siècle
Amsterdam Louis et Daniel Elzevier 1663 in-16 veau brun, dos à nerfs (2 mors à restaurer sur qq. cm.) 388pp., (9ff.) titre frontispice gravé compris dans la pagination
Edition elzévirienne des ces Entretiens publiés par son ami Claude Girard, archidiacre d'Angoulême. Le frontispice représente Balzac en compagnie de trois amis, autour d'une table, sur fond de jardin à la française. Willems-1297 ; Tchemerzine I-373
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Amsterdam, chez les Elzévier (Louis et Daniel), 1664. 1 vol. petit in-12, maroquin rouge, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre en maroquin vert, encadrement d'un triple filet doré sur les plats avec petits fleurons dorés aux angles, filet doré sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées, gardes de papier étoilé doré. Reliure du XVIIIe siècle, légères épidermures. Bel exemplaire. Titre-frontispice gravé en taille-douce par P. Philippe, 424 pp., (2) ff., (2) ff. blancs. Rousseurs éparses, 2 ff. intervertis au cahier Q. Haut.: 131 mm.
Réimpression textuelle de l'édition de 1659 imprimée par Jean Elzevier à Leyde. L'édition originale parisienne avait également été imprimée en 1659. Ces lettres adressées à son savant ami Valentin Conrart entre 1648 et 1653 représentent l'archétype de la correspondance littéraire qu XVIIe siècle et sont considérées comme un modèle du genre. La dernière partie du volume (livre V) comprend des lettres adressées à différentes personnes. Bel exemplaire de cette jolie édition elzévirienne. Willems, 1321; Rahir, 1364; Beugnot, 126.
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Amsterdam Daniel Elzevier 1664 Un volume in-12 plein veau glacé brun, dos à nerfs orné, pièce de titre en maroquin noisette, filets dorés sur les plats et coupes, dentelle intérieure, tranches dorées, titre gravé sur cuivre, [7ff.], 388 pages. Bel exemplaire.
La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
Paris, Augustin Courbé, 1657. In-4, [96]-477-[21] pp., reliure composite formée d'un dos en parchemin, plats de basane marbrée brune, double filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs (reliure un peu défraîchie mais solide, petit manque et déchirures sans gravité au titre, déchirure sans atteinte au f. oo2, mouillures, petites rousseurs et taches, galeries de ver sans atteinte)
Édition originale posthume de ce recueil, publié trois ans après la mort de son auteur. Une main ancienne a laissé des annotations marginales qu'une note manuscrite en début de volume attribue à Claude Bréghot du Lut, célèbre littérateur lyonnais, fondateur de la Société littéraire de Lyon, une note tapuscrite évoque une provenance de la bibliothèque d'Antoine Péricaud. Tchemerzine, I, 370K. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
A Amsterdam, chez les Elséviers 1656. 404 pages. Titre illustré, lettrines, bandeaux, culs-de-lampe, gravés. Bel Ex-libris gravé de la bibliothèque du Château de Sercy.Reliure plein veau de l'époque. Dos à nerfs sans titre, aux fleurons et filets à froid. Double filet à froid sur les plats. Tranches jaspées rouge. Pas de rousseur. Bon état. Format in-16°(13x8).
Chez Augustin Courbe. 1657. In-32. Broché. A relier, Livré sans Couverture, Dos abîmé, Intérieur acceptable. 384 pages. Dernières pages manquantes (correspond à une partie de la table des matières). Nombreuses pages désolidarisées. Deux photos disponibles.. . . . Classification Dewey : 94.2-Livres anciens XVII ème
Classification Dewey : 94.2-Livres anciens XVII ème
A Paris, chez Augustin Courbé, dans la petite Sale du Palais, à la Palme Relié 1650 In-12 (11,5 x 17,5 cm), reliure d'époque plein vélin, dos lisse, couverture muette, 1er volume seul, pagination comme suit : frontispice, titre, avertissement (8 ff.), extrait du privilège du roy (2 ff.), 640 pp, suivies de la table des lettres (8 ff.) ; petit trou dans le cuir sur le bord latéral du quatrième plat, par ailleurs bel exemplaire. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Chez C.-J. Trouvé, Paris. 1822. In-8. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos fané, Mouillures. 479 pages pour le tome I et 480 pages pour le tome II. Titres, tomaisons et filets dorés sur les dos. Etiquettes de code sur les couvertures. Quelques tampons de bibliothèque. Dos insolés. Quelques rousseurs.. . . . Classification Dewey : 840.04-XVII ème siècle
(Rare) Précédé d'une Notice historique. A Sérénissime Reine de Suède. Aristippe ou de la Cour. Discours. Le Prince. Socrate chrétien. De l'Ego sum de Jésus-Christ. De la Religion chrétienne. Le Barbon. De la gloire... Classification Dewey : 840.04-XVII ème siècle
1659 reliure janséniste en vélin blanc in-32 (jansenist's binding full vellum 32mo - A book that is up to 5" tall.), dos et plats muets (spine and cover without text), tranches peignées (painting edges), ex-libris de (book-plate of) Messire Bernard de Noblet, illustrations : frontispice + sur la page de titre et orné de bandeaux et de lettrines (frontispiece - engraved title page and illuminated of headpieces and dropped initials), XXX+430 avec Privilège du Roy, 1659 à Paris Chez Augustin Courbé,
édition originale (original edition) - bon état (very good condition).
Saint-Etienne, Université de Saint-Etienne (Collection "Images et Témoins de l'Age Classique"), 1982, in 8° broché, 147 pages ; index des noms propres ; couverture illustrée.
PHOTOS sur DEMANDE. ...................... Photos sur demande ..........................
Phone number : 04 77 32 63 69
Librairie Marcel Didier Librairie Marcel Didier, 1972. 2 volumes In-12 brochés de XLV + 659 pages. Pagination continue. Edition critique avec introduction notes et documents inédits établie par B Beugnot. Collection Société des textes français modernes. Bon état
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
[ Chez Augustin Courbé, au Palais, en la Galerie des Merciers, à la Palme] - GUEZ DE BALZAC, Jean Louis
Reference : 35901
(1658)
Seconde édition, 1 vol. in-12 reliure de l'époque pleine basane marron, dos à 4 nerfs orné, Imprimé à Rouen & se vend à Paris, Chez Augustin Courbé, au Palais, en la Galerie des Merciers, à la Palme, 1658, 244 pp. (pp. 243-244 paginée par erreur 273-274), 15 ff. n. ch.
Rare exemplaire de cette édition (signalée notamment, hormis la collation, par la typographie "Balsac" et la mention "Seconde édition" portée au titre), non signalée par Tchemerzine. Trois exemplaires similaires ont pu être identifié, dans les bibliothèques de Roanne (cité par Beugnot), Rome et Fossano (Italie), la collation précise disponible dans cette dernière bibliothèque ne signalant pas non plus de frontispice (à la différence des éditions publiées la même année par Courbé). Etat satisfaisant (ancien cachet d'institution jésuite, rel. frottée avec petite restauration à un mors en tête)
P., Didier, 1972. 2 vol. in-12 brochés, XLV-659 pp. en continu, index. (Société des Textes français modernes).
Signatures aux gardes, bonne condition. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris, Toussainct du Bray, Roccolet, Sonnius, 1631. In-4, plein vélin époque, titre en noir manuscrit, 27 pp, 1 p non chiffrée, 55 pp, 1 p blanche, 7 ff non chiffrés, 1 f blanc, 399 pp. Rare édition originale illustrée d'un titre-frontispice contenant le portrait de Louis XIII. Exemplaire à grandes marges qui contient les deux lettres adressées à Richelieu. Traces d'humidité anciennes sur les plats, coins émoussés, première charnière intérieure un peu abîmée, papier abîmé en marge sur les 9 premières pages et les 100 dernières (sans atteinte au texte), mouillures et brunissures dans la marge inférieure.
Cette commande de Richelieu est un panégyrique à double tranchant du règne de Louis XIII. Est-ce une satire ou un véritable éloge? En tout les cas Richelieu se retrouve réduit à rien par la figure imposante du souverain, Roi Soleil avant l'heure. L'ouvrage fut censuré des la 2ème édition par la Sorbonne, qui contraignit l'auteur a modifié son texte.
Paris, Billaine, 1677. In-16, plein veau époque, dos à nerfs orné de fleurons et de pontillés dorés, titre doré, toutes tranches jaspées. Titre, 11 ff non chiffrés, 312 pp. Ex-libris de la bibliothèque de Belay contrecollé sur le contreplat supérieur. Coiffe supérieure manquante, petites épidermures sur le plat inférieur, coins et coupes un peu frottés, quelques rousseurs et taches.
Cette commande de Richelieu est un panégyrique, à double tranchant, du règne de Louis XIII. Est-ce une satire ou un véritable éloge? En tout les cas Richelieu se retrouve réduit à rien par la figure imposante du souverain, Roi Soleil avant l'heure. L'ouvrage fut censuré des la 2ème édition par la Sorbonne, qui contraignit l'auteur a modifié son texte.
Amsterdam, chez les Elzeviers, 1656. Petit in-12, plein cuir, dos à nerfs orné de filets dorés, titre doré, titre frontispice, 11 ff non chiffrés, 404 pp. Deuxième édition Elzévirienne illustrée d'un titre-frontispice. Coins émoussés, coupes usées, coiffes, dos et mors frottés, travail de ver au dos en pied (sans gravité), dos restauré, plats en partie restaurés (restauration du XIXème), 1 tache en début de volume.
Cette édition est particulièrement recherchée pour la Lettre à Messieurs les Elzeviers. (cf Tchemerzine, I, 427).
Superbe exemplaire provenant de la bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris. Paris, Toussainct du Bray, P. Roccolet, Cl. Sonnius, 1631. In-4 de 27 pp., (1) p. d’extrait du Privilège, 400 pp., 56 pp. et (8) ff. Plein veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, double filet or sur les coupes, tranches dorées. Reliure du XIXe siècle signée Niédrée. 237 x 178 mm.
Édition originale du Prince, « l’œuvre qui contribua à fixer la langue et constitue l’un des plus beaux monuments de la prose française ». « Edition originale ornée d’un beau titre-frontispice offrant le portrait de Louis XIII ». Tchemerzine, I, 355. Jean-Louis Guez de Balzac (1597-1654) bénéficie désormais d’un nouvel éclairage. Si l’on reconnaît toujours en lui le restaurateur de la langue française célébré par Ménage, on scrute avec plus d’intérêt ses conceptions de la morale et de la politique, « sa vieille Maitresse ». « A son retour d’Italie où il avait suivi le cardinal de la Valette, Balzac s’était déjà rendu célèbre par ses Lettres. Il fut accueilli comme un triomphateur et recherché de tout le monde élégant et lettré ; Richelieu, en particulier, fit tout ce qu’il put pour s’attacher un aussi précieux esprit. C’est probablement dans le milieu de la cour, qu’il ne fréquentait plus guère cependant après 1624, que Balzac conçut son projet d’écrire ce livre : peut-être lui fut-il plus ou moins directement commandé. On raconte qu’ayant entendu citer par un gentilhomme l’indignation d’un de ses amis, alors prisonnier des pirates barbaresques, provoquées par les insultes qu’on prodiguait devant lui au nom de Louis xiii, Balzac aurait eu l’idée de consacrer sa plume à retracer le bonheur de la France de vivre sous un sceptre aussi glorieux que celui de ce roi. Bien que « Le Prince » prétende à quelque généralité et que le nom du roi n’y figure pas, c’est en fait une peinture idéalisée de Louis xiii, héros digne de l’Antiquité. Pleine d’harmonie et d’une grande rigueur, cette œuvre contribua, au moins autant que les « Lettres », à fixer la langue et constitue un des plus beaux monuments de la prose française. Les idées politiques de Balzac ne sont d’ailleurs pas indifférentes, elles sont la parfaite expression de l’esprit de son temps ». (Dictionnaire des Œuvres, V, 511). « C’est d’Italie qu’il commença d’écrire ses ‘Lettres’ qui devaient un jour lui assurer la gloire. D’emblée, ou peu s’en faut, il s’acquit l’admiration de la haute société française. C’est dire que lorsqu’il revint à Paris, l’année suivante (1622), il se vit déjà célèbre. L’un après l’autre, tous les grands personnages se mirent à le rechercher ; Richelieu lui-même fit tout ce qu’il put pour s’en faire bien voir, tant il tenait à s’attacher un esprit aussi remarquable [...] Sitôt qu’il vit le jour, le recueil obtint un succès prodigieux : non seulement en France, mais dans toute l’Europe [...] En somme, Guez de Balzac a rendu à la prose le même service que Malherbe à la poésie. Il a préparé l’éclosion de la prose classique. » (Dictionnaire des Auteurs, I, 208). Le Prince (1631), découronné d’un prélude pastoral, mais éclairé d’arguments en 1634, prétend peindre « la révolution morale » entraînée par l’impérieux pouvoir de Richelieu. Balzac, cette fois, plaide pour un paternalisme monarchique, où « la Prudence soulage la Justice » selon une raison d’Etat soucieuse du bien public. Dans cet ouvrage riche de « toutes les vertus oratoires », Balzac s’efforce d’atteindre à « la perfection du genre sublime » en faisant fond sur les « Lettres Sainctes » et la tradition de Cicéron et Sénèque. Par ses contradictions mêmes Balzac instaure un nouvel « humanisme », héroïque et moderne, embrassant sous le nom de politesse le cœur, le goût et la raison. Prosateur et poète latin du premier rang, il comble l’ambition majeure des statuts de l’Académie par le triomphe indiscuté des lettres françaises. Résigné au Dieu caché, il a foi en une création rationnelle et s’efforce de repenser selon la nature la société et l’art. « Observateur », il élabore une politique où la culture pourrait rendre « plus humains » princes et sujets. Chantre de la retraite, mais mondain toujours, il plaide pour l’urbanité contre la double trahison d’une arrogante ignorance et du pédantisme. « Atticiste » enfin, il témoigne pour un travail à la Malherbe qui n’étouffe pas la spontanéité ni « la raisonnable fureur » d’un Théophile. Force et majesté, mais douceur ; diversité, mais ordre, économie et choix ; sérieux, mais finesse de la raillerie et gaieté, telles sont les marques de l’art de plaire et persuader qu’il propose à la cour et à la bonne société, et qui fondent un authentique classicisme Louis XIII. Précieux et fort bel exemplaire provenant de la Bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris.
Paris, Michel Bobin, 1660 In-12 de (8)ff., 420pp., maroquin rouge, triple filet doré d'encadrement sur les plats, fleurons aux angles, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, coupes et bordures décorées (reliure de l'époque).
"Première édition in-12 du fameux panégyrique à double-tranchant de LouisXIII par Guez de Balzac. Guez de Balzac, surnommé ""l'ermite de la Charente"", fut, durant la première moitié du XVIIe siècle, un modèle de prose élégante en réaction contre la rhétorique gréco-latine qui fleurissait alors. On a ainsi pu le qualifier de ""Restaurateur de la langue française"". Le Prince, contrairement à ce que peut faire penser son titre machiavélien, est un ouvrage sans doute unique en son genre. Encore aujourd'hui, il n'y a pas consensus quant à son interprétation. Commande de Richelieu en personne, est-ce là un éloge décidément trop chargé d'emphase? Une farce audacieuse jouée au commanditaire dont le rôle politique considérable paraît réduit à rien par la figure imposante du souverain, élevé par Guez de Balzac au rang de roi-soleil avant la lettre? Ou même un authentique détournement de la commande initiale, véritable satire déguisée où l'hyperbole ne serait qu'une forme d'ironie? On sait en tout cas que la Sorbonne, cela dès la deuxième édition, contraignit l'auteur à modifier son texte. Plus important, Roland Purnal -collaborateur régulier de la N.R.F. proche de Jean Paulhan- a souligné, au moment d'évoquer l'œuvre de Guez de Balzac, que c'est bel et bien ""dans le Prince que l'on trouve les meilleures pages qu'il ait écrites."" Très bel exemplaire en maroquin du temps. Tchemerzine, Éditions originales et rares XVe-XVIIIe siècles, I, 358, b."
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