Édition originale de Voir de Paul Eluard, l’un des 44 premiers exemplaires sur vélin pur chiffon. Paris, 1948. Paris, Genève, Éditions des Trois collines, 1948.In-folio de (2) ff.bl., 147 pp., (1) f., (3) ff.bl., avec 32 planches en couleurs comprises dans la pagination, reproduisant un tableau de chaque artiste. Relié en box noir orné sur le dos des prénom et nom de l’auteur ainsi que du titre de l’ouvrage répété neuf fois en petites capitales poussées à l’oeser alternativement vert métallisé et bleu métallisé, séparés par un point à l’oeser rouge ; doublures et gardes de papier gris, tête dorée, tranches lisses, couverture illustrée. Etui. Reliure de Pierre-Lucien Martin, 1965. 342 x 242 mm.
Édition originale des 44 poèmes de Paul Eluard consacrés à Picasso, Marc Chagall, Juan Gris, Jacques Villon, Fernand Léger, Georges Braque, Giorgio de Chirico, Paul Klee, Max Ernst, Joan Miro, Yves Tanguy, André Masson, André Beaudin, Man Ray, René Magritte, Salvador Dali, Balthus, Léonor Fini, Oscar Dominguez, Félix Labisse, Fautrier, Dubuffet, Chastel, etc., illustrée de 64 reproductions dont 32 en couleurs, d’œuvres de 32 peintres. A l’occasion de la sortie de ce livre, une exposition des œuvres qui y sont reproduites fut organisée à la Galerie du Pont Royal.Un des 44 exemplaires numérotés (n°XX) sur vélin pur chiffon, seul tirage sur grand papier, comportant chacun un manuscrit autographe signé d’un des poèmes et une épreuve de la gravure originale sur cuivre de Raoul Ubac qui a été reproduite en couverture. Le poème autographe du présent exemplaire est consacré à Juan Gris (1 page et demie in-folio), poème qui figure page 24 du livre.
GLM | Paris 1936 | 12.50 x 17 cm | broché
Édition originale, un des 100 exemplaires numérotés sur vélin, le nôtre non justifié, seuls grands papiers après 15 Japon. Ouvrage illustré, en frontispice, d'un dessin de Salvador Dali. Précieux envoi autographe signé de Paul Eluard à René Char?: «?Exemplaire de mon ami René Char. Paul Eluard.?» * C'est en 1929 que René Char découvre les vers de Paul Eluard.Subjugué, le jeune poète islois de vingt-deux ans décide de lui envoyer un exemplaire de son recueilArsenal sur lequel il rédige cette dédicace?: «?à Paul éluard enfin. L'Isle, 17 septembre 1929.?» Son aîné lui répond avec bienveillance quelques semaines plus tard?: «?Cher Monsieur, n'est-il pas possible que nous nous connaissions mieux?? Ne pensez-vous pas venir à Paris?? Je serais heureux de vous dire combien j'aime vos poèmes tout ce si beau livre.?» Le jeune Char est exalté et part pour la première fois rencontrer son «?frère de substitution?» (Laurent Greilsamer,René Char, Perrin, 2012), puis prend rapidement la décision de venir s'installer à Paris auprès de ses nouveaux compagnons Aragon, Breton et Eluard et se range sous la bannière surréaliste. Eluard, abandonné par Gala qui le quitte pour Dali, propose à Char de venir vivre dans l'appartement de la rue Becquerel. Les deux célibataires engagent bientôt Odette, une jeune bonne pour le moins avenante?: «?Char apprécie ce service stylé et s'étonne cependant de la gentillesse appuyée de cette jolie brune. Un jour, il la prend dans ses bras. La jeune beauté lui sourit, se laisse faire et se révèle experte. Le soir, René raconte son aventure à éluard qui se fait servir le lendemain son petit déjeuner au lit et invite Odette à le rejoindre. Un trio provisoire se forme.?» (op.cit.) Char et éluard, devenus inséparables, partagent le goût de la fête et de la séduction frénétique et arpentent les boulevards parisiens en quête d'aventures. Ainsi, le soir du 21 mai 1930, font-ils la rencontre d'une comédienne et trapéziste sans le sou?: Nusch. «?Eluard décide de la ramener, tel un colis précieux, rue Becquerel. Mais il faudra toute l'amitié de Char et sa force de persuasion pour convaincre la jeune femme de rester afin de donner à Eluard le temps, tout le temps de s'éprendre.?». (op. cit.) Char joua ainsi le rôle de médiateur et permit à Eluard de conquérir le grand amour de sa vie, décédé prématurément en 1946 d'une hémorragie cérébrale. Malgré plusieurs brouilles passagères jamais pour les femmes mais toujours pour les idées les deux poètes entretiendront une relation amicale et intellectuelle forte jusqu'à la fin de la vie d'Eluard. «?Je suis vieux, René, par instants à force de ne plus aimer la vie. Je vis par devoir. Mais je t'aime profondément, comme je t'ai toujours aimé?: ne te choque de rien ; venant de moi, tout est pour moi affection et admiration. [...] Quelle preuve de plus peux-tu en avoir que je te dise que tu es le seul homme à qui je pourrais avouer ce grand vide que je porte en moi et devant qui je pourrais pleurer autant que j'en ai toujours envie.?» - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Paris, Le Club du Meilleur Livre, 1959 in 8 carré de 315 pages plus table et achevé d'imprimer, reliure toile imprimée de l'éditeur sous rhodoïd
Tirage unique numéroté à 4700 exemplaires, plus 150 exemplaires hors-commerce. Maquettes de Massin. Reproduction de 18 portraits inédits du poète par Picasso imprimés sur calque en tête de l'ouvrage. Reproductions en noir de photographies de René Jacques Man Ray, Willy Ronis, Marc Vaux, de documents et fac-simile de manuscrits Bel exemplaire.
Paris Le club français du livre 1954 535 pages in-8. 1954. relié. 535 pages. In-8 carré (214x183 mm) 535 pages. Cartonnage toilé et illustré sous jaquette papier et rhodoïd. La poésie du passé du douzième au dix-huitième siècle. Maquettes de Jacques Darche - Reliure Engel - Ex. n° 5077. Très bon état. Poids : 870 gr
Le club français du livre 1953 272 pages in8. 1953. Cartonné. 272 pages. Maquettes de Jacques Darche. Ex. n° 5033
Etat Correct Quelques rousseurs au cartonnage avec le dos bruni. Intérieur propre
Le club français du livre 1954 315 pages in8. 1954. Cartonné. 315 pages. Cartonnage décoré. Maquettes de Jacques Darche. Ex. n° 6558
Etat Correct Dos bruni avec quelques rousseurs sinon intérieur propre
Oakville / Toronto, Oasis, 1977 in 12 carré de 28 pages sous couverture imprimée et reliure toile de l'éditeur illustrée carreau de céramique peint, dans un boîte avec vignette
Liste des 152 poèmes reproduits en français, anglais, espagnol sur papiers de couleurs différentes. Un des 27 exemplaires du tirage de tête reliés et illustrés d'une céramique de Susana Wald. Reproduction de collages de Ludwig Zeller. Boîte un peu défraichie , sinon bel exemplaire.
Villeneuve-lès-Avignon, Poésie 42 plaquette in 8 brochée de 72 pages
Un des 1800 exemplaires numérotés sur vélin après 78 exemplaires sur Vergé de Montgolfier. Très légèrement gondolé, bords de la couverture jaunis, bonexemplaire.
Villeneuve-lès-Avignon, Poésie 42, (24 juin) 1942. 1 vol. (145 x 210 mm) de 67 p. et [2] f. Broché. Édition originale. Un des 75 premiers exemplaires sur vergé (n° 58). Bande à parution conservée.
Cela, à notre connaissance, n'a jamais été signalé, mais c'est le texte d'une conférence d'avant-guerre et les fragments lus ce soir-là que reprend ici Paul Éluard en vue de les faire publier par Pierre Seghers, comme il s'en ouvre à son ami Louis Parrot dans une carte interzones du 14 avril 1942. Le 21 février 1939, en effet, à l'initiative de la compagnie du Diable écarlate dirigée par Sylvain Itkine dont la troupe avait joué dans les usines occupées lors des grandes grèves de juin 1936, Éluard était intervenu au Proscenium d'Europe du Théâtre Pigalle, et de nombreux encarts l'avaient annoncé dans la presse. Dans son édition du 25 mai 1939, Excelsior revenait sur l'événement et parlait expressément d'une « «séance de poésie involontaire et de poésie intentionnelle» présentée par une conférence de Paul Éluard, où, à côté des poèmes de Rimbaud, d'Apollinaire, de Laforgue et de Raymond Roussel, on entendait le Vieux Paralytique, de Jules Jouy, les Admirables Secrets du Grand Albert, un rêve d'un enfant de onze ans, une lettre de la religieuse portugaise et les Impudiques, de Victor Litschfousse. » « J'ai lu votre texte et les citations avec une belle joie, s'enthousiasme Seghers auprès d'Éluard dès le 22 mai 1942, je suis ravi, et je vais m'employer au succès absolument certain. [...] Je pars pour Lyon mardi apporter le texte à l'imprimeur. Je veux une typo simple, mais heureuse. Je prends pour vous mes dernières rames de papier ». Deux jours plus tard, dans une lettre à Parrot du 24 mai, Éluard souhaitant son livre « utile, fécond », précise son « intention profonde » : « amener l'esprit poétique en France dans des contrées mal appréciées jusqu'ici, à une plus vaste objectivité, à sa mère, «la vie de tous les hommes» ». Tandis que des fragments de citations sont confiés au groupe la Main à plume de Noël Arnaud qui les publie avec d'autres textes dans La Conquête du monde par l'image, le projet s'enrichit encore de quelques citations nouvelles qu'Éluard communique à Parrot dans deux lettres des 30 et 31 mai 1942 (Éluard livre d'identité, p. 186), puis des tracasseries de la censure retardent un peu le projet, de sorte que le livre est sous presse le 8 juillet 1942 seulement, en retard sur l'achevé d'imprimer. « Si profond que soit l'engagement de Paul Éluard dans la vie politique et nationale, fera remarquer Decaunes dans sa biographie (p. 202-203), il n'en renonce pas pour autant à ce qui demeure, à ses yeux, la plus haute fonction de la poésie : la découverte, la conquête, par le moyen du langage à travers le langage, de tous les trésors de l'homme [...]. C'est pourquoi la publication, en pleine occupation, de Poésie involontaire, poésie intentionnelle, est, d'un certain point de vue, un acte au moins aussi significatif que celle des poèmes de résistance. » C'était d'ailleurs en ce sens qu'il s'était rapproché de Noël Arnaud.
Man Ray: dessins illustrés par les poemes de Paul Eluard. Man Ray / Aux Editions Jeanne Bucher, Paris, 1937. In-4 p. (mm. 282x220), brossura editoriale illustrata, pp. 176,(14), al frontespizio lo stesso disegno della copertina anteriore. Le 67 riproduzioni in bianco e nero dei disegni di Man Ray sono così suddivise: 1 al frontespizio (Le Pont Brisé), 54 accompagnate dai testi delle poesie di Eluard, 2 ritratti di Sade, 6 ritratti (tra cui Nusch, Picasso, Breton, Eluard, Man Ray) e 4 details (l'occhio di Sade, la bocca di Breton, capelli di donna, la matita a forma di campanile di Man Ray)."Edizione originale" di questa splendida raccolta di poesie e disegni, pubblicata nel 1937, preceduta da una poetica prefazione di Paul Eluard: Le dessin de Man Ray: toujours le désir, non le besoin. Pas un duvet, pas un nuage, mais des ailes, des dents, des griffes.. Une bouche autour de laquelle la terre tourn. Man Ray dessine pour etre aimé. La collezione "Les Mains Libres" (una composizione a mani libere) è una celebrata collaborazione tra Man Ray e Paul Eluard; attraverso quest'opera di punta del movimento surrealista i due artisti rivendicano la loro libertà creativa. Bellissimo libro dartista in tiratura limitata di 650 copie numerate. La ns., 526, è molto ben conservata.
Sans lieu, Poètes, [n° 2, novembre 1941] 1 feuillet (320 x 460 mm) plié en 4 et 1 feuillet volant de bibliographie des oeuvres d'Eluard. Édition originale. Bien complet du feuillet volant présentant les œuvres d'Eluard, seul ou en collaboration, depuis 1918 - avec Le Devoir et l'inquiétude - jusqu'au Choix de poèmes, tout juste paru chez Gallimard en octobre).
Sur les pentes inférieures rassemble les premiers poèmes d’Éluard écrits sous le joug allemand, pendant l’hiver 1940-1941 au cours duquel, écrira-t-il après la guerre dans Au rendez-vous allemand, « nous restâmes, à cause du froid, un mois sans ouvrir les volets ». Ce sont les premiers à évoquer l’occupant, « rien que ténèbres en tête » ; la solitude, qui « prépare à la vengeance un lit d’où je naîtrai » ; et déjà la fraternité naissante des hommes en guerre, qui formeront bientôt « une foule enfi n réunie » selon les derniers mots du dernier poème. Cherchant à faire imprimer ses textes, Éluard, peut-être à la suggestion de son ami René Char dont Le Visage nuptial était sorti de ses presses en 1938, se tourne vers l’imprimerie Beresniak, fondée en 1912 par un émigrant juif de Galicie austro-hongroise, Abraham Lazare Beresniak. Présentés par Jean Paulhan, les poèmes d’Éluard sont publiés aux énigmatiques éditions La Peau de chagrin dans une série « Poètes » où prennent aussi place cette année-là Fernand Marc, introduit par René Lacôte, Pierre Guéguen et Jean Follain, présentés l’un et l’autre par Yanette Delétang-Tardif, et cette dernière, préfacée par Henri Mondor, avant que quatre autres titres ne soient publiés en 1942, consacrées à Thérèse Aubray, Jacques Audiberti, Maurice Betz et Eugène Guillevic. Sur les pentes inférieures est illustrée en tête d’un portrait inédit par Picasso qui l’a spécialement réalisé au cours d’une rencontre avec Éluard le 6 octobre 1941 ; et sa publication n’est pas sans risque puisqu’il expose le poète à être reconnu, peu de photos étant encore diffusés dans la presse à l’époque. Le tirage d’ensemble est ignoré ; celui de tête étant constitué de 36 exemplaires sur papier japon. Cette plaquette est le dernier titre publié pendant la guerre par l’imprimerie Beresniak, dont le gérant Léon Beresniak et deux de ses frères liés à l’imprimerie, Maurice et Wolf, trois des fi ls du fondateur qui décédera en 1943, sont arrêtés en décembre 1941 et déportés, ces deux derniers par le premier convoi parti de France le 27 mars 1942 ; le premier par le trente-cinquième, le 21 septembre 1942. Soumise à l’« aryanisation économique » en tant qu’« entreprise juive », l’imprimerie sera restituée après la Libération à Serge Beresniak, survivant de la fratrie, qui la gérera jusqu’à sa fermeture en 1975.
[Le Cannet], 19 janvier 1937. 1 page en 1 f. (160 x 250 mm), encre noire. Poème autographe signé. Éluard a inscrit la date sous sa signature : « chez René Char le 19-1-37 ».
« Entre la porte et le sommeil de ceux qui, tout à l’heure, ne voulaient pas dormir – remâchaient un murmure plein de petits os, autant de mots de passe dans une veille fluide – un peuple dénaturé perpétue la présence humaine. Voici le liseron, la capucine, le volubilis, frais échappés d’un déjeuner de soleil, de beaux cuirs usés, des fourrures animées, des étoffes à reflet, des chaises, des outils actifs, justifiés, l’aspirine et le fer à friser, le miroir et le paysage en forme de carte à jouer… » Ce poème sera intégré par Éluard dans le recueil Les Mains libres, qui a pour origine sa forte amitié avec Man Ray. L’œuvre est construite en deux parties inégales, précédées d’un frontispice (dessin d’introduction) et d’une préface du poète. La première partie comporte trente dessins et poèmes, la seconde vingt-quatre ; chacune des parties se clôt par un dessin-poème : « La liberté » et « Les amis ». Ce dernier est d’une importance cruciale, illustrant une valeur cardinale aux yeux de Man Ray comme d’Éluard. Son placement n’est pas anodin : c’est le dernier poème du recueil et le seul en prose, narratif, formé de deux strophes. Ce manuscrit nous apprend qu’il fut composé chez René Char, lorsque Paul et Nusch Éluard lui rendirent visite, au début de l’année 1937. Char est alors en convalescence, avec Georgette, à la villa Eden Park, au Cannet, quelques mois après une grave septicémie qui manqua de le tuer. Il signera peu après les pensées fulgurantes de Moulin premier, publiées en décembre 1936, avant de rejoindre la région cannoise où le couple Éluard les rejoint : « nous vécûmes ensemble dans l’improvisation et l’aisance de l’amitié une quinzaine de jours », raconte Éluard. C’est lors de ce séjour que seront aussi composés les deux poèmes qui formeront l’édition posthume du recueil homonyme publié en 1960 chez Jean Hugues.
Paris, [Les Cahiers d'Art, Christian Zervos], 1942. 1 vol. (175 x 230 mm) non paginé de [10] f. et 1 planche. Broché, chemise et étui demi-maroquin noir (Semet et Plumelle). Edition originale. Un des 53 exemplaires sur vélin d'Arches (n° 42), signé par Eluard et Laurens. Frontispice gravé par Henri Laurens.
Rien ne permet de dater avec certitude la composition ni la publication de cet ensemble de 7 poèmes, souvent tenu, sur la foi de l’achevé d’imprimer fallacieux du 3 avril 1942 de Poésie et Vérité 1942 dans lequel il est repris et de la présence attestée d’Éluard à Vézelay chez les Zervos au premier trimestre 1942, pour avoir été publié par les éditions Cahiers d’art à ce moment-là, voire dès le mois de janvier. Il est cependant peu probable que La Dernière Nuit ait été composé avant juin 1942 et, en tout cas, édité avant l’été. Jean-Charles Gateau affirme, sans citer de sources (Paul Éluard ou le frère voyant, p. 277), que ce serait en réaction aux exécutions les 23 et 30 mai des trois communistes fondateurs en février 1941 de La Pensée libre clandestine, Georges Politzer, Jacques Solomon et Jacques Decour, ce dernier aussi à l’origine des Lettres françaises avec Jean Paulhan, qu’Éluard aurait publié fin juin ce livre. Dans les deux lettres qu’il adresse à Louis Parrot les 20 et 28 août pour le prier de trouver un éditeur suisse à une série de poèmes « sous le titre Poésie et Vérité 1942 » dont il établit l’ordre, il parle d’ailleurs des « 7 poèmes de la dernière nuit qui vont paraître dans Poésie 42 » (ce qui ne sera pas le cas), dont « Seghers a une bonne copie » (Scheler, p. 148-152), et non de la publication aux Cahiers d’art, sans doute parce qu'il sait que son correspondant n’en dispose pas. À cette date en tout cas, l’ouvrage a déjà paru, comme l’attestent les envois du 9 juillet à Max Jacob sur les épreuves et du 1er août à Francis Poulenc sur son exemplaire (vente Ader du 20 juin 2017, lot 194). Il existe même un bon à tirer daté du 4 avril 1942 signé par Éluard sur la page de titre corrigée du livre, après laquelle ont été reliés les poèmes manuscrits d’« Écris plus vite », les épreuves corrigées de leur publication dans Messages et ceux de La Dernière Nuit, seuls publiés comme tels in fine (« Surréalisme et poésie contemporaine » [coll. Yves Breton], Hôtel Drouot, 1954, n° 140). Les poèmes, au ton offensif, sont clairement dirigés contre l’occupant : « Des hommes vont venir qui n’ont plus peur d’eux-mêmes / Car ils sont sûrs de tous les hommes / Car l’ennemi à figure d’homme disparaît. » Le refus fondateur d’Éluard, ouvrant la voie à la résistance littéraire clandestine, en son adéquat exemplaire n° 42.
<p>À travers une sélection d’une trentaine de poèmes de Paul Eluard, illustrés de dessins de Picasso, ce coffret rend hommage à ces deux immenses artistes du xxe siècle, à leur engagement pour la paix, universelle et plus que jamais nécessaire. « Lorsque se déroule dans ma mémoire le long film de l’œuvre de Picasso, je suis toujours frappé d’admiration par l’enthousiasme, le travail, l’incessant mouvement d’un homme dont le message restera, j’en suis persuadé, “le meilleur témoignage que nous puissions donner de notre dignité”. L’enthousiasme de Picasso ne se ralentit jamais. C’est sa force et son secret. Chaque pas en avant lui découvre un nouvel horizon. Le passé ne le retient pas ; le monde s’ouvre à lui, un monde où tout est encore à faire et non à refaire… « C’est ainsi que Picasso est lié à l’histoire éternelle des hommes. Tels sont les mots magnifiques et poignants de Paul Eluard pour dire son amitié à Pablo Picasso. Une amitié qui débute en 1935, lors de leur première rencontre et qui va durer seize ans, jusqu’à la mort d’Éluard, en 1952. Une amitié de toute une vie, créatrice, qui va engendrer une véritable émulation, une fraternité, un engagement. Entre ces deux hommes, tout converge : un même goût pour la poésie, l’art, une même vision de la création artistique, un même style de vie. Dès les années 1920, Paul Eluard collectionnait déjà des œuvres de Picasso, mais c’est au milieu des années 1930 que leur amitié s’affirme. Ils se retrouvent dans les actions collectives du mouvement surréaliste, partagent une même passion pour l’art moderne et la poésie, s’engagent contre le fascisme et pour la liberté des peuples, pour la paix. Cet engagement va nourrir la poésie d’Eluard et l’art de Picasso, dans un dialogue riche et ininterrompu : l’un écrit les plus beaux poèmes pour la paix, indissociables de ses poèmes d’amour, l’autre dessine des colombes dans de multiples variations. Car dans la Bible, cet oiseau annonce à Noé la fin du Déluge en lui apportant un rameau d’olivier. Sublime emblème de la paix, la colombe représente la fin du chaos. Cet engagement pour la paix et la liberté trouvera son ultime expression en 1951, lors de la publication du recueil Le Visage de la paix. À travers une sélection d’une trentaine de poèmes de Paul Eluard, illustrés de dessins de Picasso, ce coffret, rend hommage à ces deux immenses artistes du xxe siècle, à leur engagement pour la paix, universelle et plus que jamais nécessaire. « Je connais tous les lieux où la colombe loge Et le plus naturel est la tête de l’homme. « L’homme en proie à la paix se couronne d’espoir. « L’architecture de la paix Repose sur le monde entier. </p> Paris, 2018 Hazan 224 p., 2 volumes sous emboîtage. 19 x 24
Neuf
Paris 29 Novembre 1945 | 21 x 22 cm | une page + une enveloppe
Lettre autographe signée de Paul Eluard adressée à Marco Ristic (que Paul Eluard francise en Marco Ristitch) théoricien et fondateur du surréalisme serbe,17 lignes rédigées à l'encre bleue. Pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Marco Ristic est en France et Paul Eluard brûle de le rencontrer : "Inutile de vous dire mon impatience de vous revoir, mais je vous savais occupé à votre arrivée et, depuis un mois, j'ai été au lit." mêmz si son emploi ne lui permet pas tout de suite : "Levé hier, je dois partir demain matin pour Bruxelles... [...] Je voudrais bien que vous me téléphoniez alors pour que nous prenions rendez-vous." Le poète souhaite faire connaître à son correspondant l'architecte croate Josip Markovic, père de son amie Dora Maar, la muse de Pablo Picasso : "Une grande amie, Dora Maar, me demande de vous recommander son poère, Mr Markovitch. Je vous serais reconnaissant de le recevoir." Afin de faciliter ces contacts espérés et entrevus, Paul Eluard précise son adresse et son numéro de téléphone parisiens. Jolie missive illustrant les connections internationales du surréalisme et décorée de la belle signature manuscrite de Paul Eluard, l'un de ses plus importants représentants. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
José CORTI / Paul ELUARD / René CHAR / Julien GRACQ / Gaston BACHELARD.
Reference : 000310
(1969)
José CORTI / Paul ELUARD / René CHAR / Julien GRACQ / Gaston BACHELARD. Rêves d'encre. 1969, José Corti, Paris. 1 vol. in-8 (16x24,5cm), en feuilles sous chemise illustrée à rabats. Deuxième édition (édition en partie originale, augmentée de 4 planches par rapport a l'édition de 1945) imprimée à 900 exemplaires numérotés sur lana, celui-ci non justifié, exemplaire de passe. Ouvrage illustré de 28 planches de décalcomanies présentées par Paul Eluard, René Char, Julien Gracq, Gaston Bachelard. Chemise ornée d'une reproduction de décalcomanie sur le premier plat. Peu courant. Très bon état. Très bon
Editions G.L.M., 1935, 1 volume de 185x245 mm environ, 14 feuillets non numérotés sous chemise à rabats illustrée, contenant les poèmes de Paul Eluard, illustrés de 12 photographies de Man Ray, tirées en héliogravure par Breger. Exemplaire N° 25, Un des 1200 exemplaires sur vélin dont 1000 numérotés de 21 à 1020. Petite mouillure claire dans la marge interne au bas du dos sur l'ensemble des feuillets, chemise externe frottée avec plis, intérieur bon état.
La femme dEluard, Nusch, joue le rôle de la muse, dune figure archétypale. Son corps est disposé de telle sorte quil sintègre au livre, à sa matérialité. Première collaboration de Man Ray/ Paul Eluard.14 feuillets non numérotés. Poèmes de Paul Eluard illustrés de 12 Photographies de Man Ray, tirées en héliogravure par Breger. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Librairie Paul Eluard 1969. Grand dépliant oblong de 4 pages édité par la " Librairie Paul Eluard " sise Cité Gabriel Péri à Saint-Denis. Format 10,5 x 27 cm. Couverture illustrée par Pablo Picasso. Texte inédit de Jean Marcenac en hommage à Paul Eluard, intitulé " Donner à Lire ", situé sur les deux pages intérieures. Très rare. Edition originale en état proche du parfait
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Paris, Réclame, 1949. In-8, non paginé, broché (couverture manquante, premier f. détaché, petits manques et déchirures dans les marges).
Édition originale des poèmes d'Éluard et de la traduction en français par Melpo Axioti et Paul Éluard pour ceux de Yannopoulos et Asteris, deux résistants grecs assassinés par les nazis. Cet exemplaire est enrichi d'un envoi autographe signé d'Éluard à Irène et Marcel Roques, un homme politique français. On joint une carte postale autographe signée par Éluard, félicitant son destinataire pour son "beau bébé", datée du 1er octobre 1952. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
s. n. | s. l. s.d. | 18 x 9 cm | une coupure de journal
Coupure du journalcomportant la photo en noir et blanc d'un zèbre,enrichie d'une mention autographe de Paul Eluard : "Presqu'aussi bien dessinée que Gala". Graphique et insolite dédicace d'Eluard à Gala.Épouse et muse de Salvador Dalí, Gala, était l'égérie des surréalistes, elle fut d'abordl'épouse du poète Paul Eluardet la maîtresse de Max Ernst puis la femme de Dali. Eluard la surnommait "le zèbre"... - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Bruxelles Editions Lumière 1946 In-8 Broché, couverture rempliée>
Nouvelle édition illustré de 12 dessins à la plume de René MAGRITTE reproduits hors texte, dont le portrait d'Eluard en frontispice. Note de Jean Paulhan. Tirage à 512 exemplaires numérotés. Un des 500 sur vélin pur fil. Exemplaire dont la couverture est tachée. L'intérieur est en bon état, les pages non coupées.>> A la demande d'Eluard, l'imprimeur a respecté la disposition typographique de l'originale parue en 1921 au "Sans Pareil". Satisfaisant 0
Paris, NRF, Gallimard, 1939. in-4 (260 x 200 mm) broché, toutes marges, 70 pages, couverture imprimée rempliée. ÉDITION ORIGINALE TRÈS RARE de ce recueil contenant : "Trois chevaux aigus. Nous sommes. Nulle rupture. À l'ombre de ma porte. Poème perpétuel. L'or et l'eau froide. Trois poèmes inachevés. Les vainqueurs d'hier périront". Tirage : 5 Japon nacré + 15 vergé d'Arches. Celui-ci l' un des 15 ex. numérotés sur vergé d'Arches (n°12), SIGNÉ PAR PAUL ÉLUARD ET MAX ERNST, ACCOMPAGNÉ DE 4 SUPERBES LITHOGRAPHIES ORIGINALES À PLEINE PAGE TIRÉES EN NOIR SUR VERGÉ DE HOLLANDE DE MAX ERNST (seuls les 20 premiers exemplaires en grand papier contiennent ces lithographies). - Note bibliographique et historique : Max Ernst avait prévu une série de douze lithographies, mais seules quatre d’entre elles furent publiées dans l’édition de luxe à petit nombre. Un an plus tôt, en 1938, désapprouvant ses positions trotskystes, Éluard avait rompu avec Breton : À sa suite Max Ernst quitte le groupe surréaliste outré d’avoir à subir l’exigence de « saboter la poésie de Paul Éluard par tous les moyens » (in Centre Georges Pompidou, Paul Éluard et ses amis peintres, 1982, p.109).
Très bel exemplaire, tel que paru, parfaitement conservé à l'état de neuf. Rarissime.
État de neuf. Paris, Camino Verde, 1999. 1 vol. (270 x 350 mm) de [96] p. En feuilles, couverture à rabats illustrée au premier plat d'un motif en relief, emboîtage éditeur en toile noire estampée à froid. Tirage limité à 115 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, justifiés et signés par l'artiste. 40 gravures en taille d'épargne in-texte et à pleine page par Jean-Pierre Jouffroy, dont de nombreux portraits d'écrivains résistants : Paul Eluard, Jacques Decour, Garcia Lorca, Gabriel Péri, etc.
Cette édition, qui reprend le texte de l’édition originale publiée en décembre 1944, a été réalisée sur les presses typographiques de l’Imprimerie nationale. Elle est constituée des vingt-sept poèmes que Paul Eluard a, pour la plupart, écrits dans la clandestinité : « Je viens d’éprouver l’immense joie de fabriquer un livre. J’en ai d’abord fait la maquette en photocopiant les vers de Paul Éluard publiés en 1944 par les Éditions de Minuit sous le titre Au rendez-vous allemand. J’ai mis en page les vingt-sept poèmes en agrandissant deux fois la typographie et en découpant le texte. Je me suis laissé de grands blancs où j’ai commencé à griffonner selon que l’humeur des vers s’accordait à la mienne. Il y avait ainsi le projet de quarante gravures. Je les ai dessinées en grand d’abord, puis en plus petit et à l’envers, au format de la maquette, sur des planches que j’ai ensuite évidées à la fraise de dentiste. La suite des vers de Paul Éluard est constituée de 23 000 lettres de l’alphabet. Seule l’Imprimerie nationale disposait de cette quantité de caractères nécessaire pour une composition en une seule fois, à la main, au plomb. Et ne les eût-elle pas eus qu’elle aurait pu les fondre, puisqu’elle possède des poinçons en acier gravés par Claude Garamont en 1530 sur une commande de François Ier. Ces poinçons permettent de frapper les matrices en cuivre dans lesquelles des ouvriers, très spécialisés, coulent les lettres » (« L’Agora et le plomb, Entretien », L’Humanité, 19 novembre 1999).
Paris, Librairie Gallimard / Editions de la Nouvelle Revue Française, (1926). Un vol. au format in-12 (188 x 113 mm) de 145 pp., broché.
Edition originale. Un des 850 exemplaires numérotés du tirage sur velin pur-fil Lafuma-Navarre ; complet de son Errata. ''Capitale de la douleur constitue le premier recueil publié de Paul Eluard et comprend une centaine de poèmes, dont les deux tiers avaient déjà été publiés dans des plaquettes antérieures. Le titre originel prévu était "L'art d'être malheureux" mais au dernier moment Eluard lui substitua "Capitale de la douleur", appellation plus poétique. Mais quelle est cette Capitale, Paris où réside le poète et où il vit douloureusement ou Gala, son épouse, qui est est le coeur de son royaume et qui le fait tant souffrir en raison de ses passions. On peut aussi comprendre le titre comme le superlatif de la souffrance, de la douleur. Le titre est en soit une énigme. Mais ce titre énigmatique ne doit pas masquer les cris de désarroi qui retentissent à chaque vers et l'emportent sur les chants de bonheur amoureux. Les jours sont nostalgiques, des jours de pluie, de miroirs brisés, de malchance. Mais Eluard ne capitule pas devant l'adversité, il veut dissiper la "brume de fond" où il se meut et la fin du recueil est résolument optimiste "Je chante pour chanter, je t'aime pour chanter", il appelle le "grand jour" ou il respirera "les parfums éclos d'une couvée d'aurores". Le recueil a bien été écrit par un être qui, à de nombreux indices, se savait délaissé par celle qu'il aimait. Gala venait de rencontrer le peintre Salvador Dali et quittera Eluard.'' Gallimard / 100 ans d'édition, n°111 - Catalogue Gallimard, p. 189. Couverture présentant un éclat très légèrement altéré. très discrètes décharge d'adhésif aux premier et dernier feuillets. Nonobstant, très belle condition. Peu courant.
Gallimard, Paris, 1968. Album de la Pléiade PléÎade N° 7. In-12 reliure éditeur plein cuir (17 x 10,5 cm), sous jaquette blanche imprimée, rhodoïd et carton gris. 352 pages, 467 ill., Iconographie réunie et commentée par Roger-Jean Ségalat. Roger Ségalat a essayé, à l'aide de documents, de reconstituer sa vie ainsi qu'elle transparaît à travers les images qu'ils a laissées, à travers son uvre, à travers les récits de ceux qui l'ont approché, à travers les quelques études qui existent sur lui ou sur le surréalisme, l'une des périodes les L'Album Éluard contient 467 documents, dont beaucoup d'inédits. Il est, en raccourci, l'histoire du mouvement surréaliste vue à travers la vie et l'uvre de l'un de ses membres les plus représentatifs. - 440g. - Très frais, complet, très bel exemplaire.