Albin Michel 1940 1 vol. broché in-12, broché, 253 pp. Exemplaire du service de presse. Queques rousseurs éparses, sinon bon état.
Feuille de comptes portant au recto, la ...Recette générale du mois daoût 1838..., et au verso les ...Dépenses générales du mois daoût 1838... avec les dates et montants.Si dans les recettes on trouve plusieurs lignes faisant référence à Victor Hugo comme le 2, ...Argent de la bourse de mon adoré... ; les 5, 9, 11, 13 et 14: ...Argent de la bourse de mon chéri... ou encore, au 15 ...Argent gagné par mon cher petit Toto..., et le 16 ...Argent de la maison de Toto..., au chapitre des dépenses, on relève des frais de ...Nourriture [...] éclairage [...] entretien de la maison et port de lettres [...] Toilette, entretien et parfumerie [...], faux frais argent de poche [...], Dépense commune... et en dernière ligne : ...Rendu à Toto pour le voyage 567 fr...C'est à l'occasion de la lecture de Lucrèce Borgia, au début de l'année 1833, que Juliette Drouet rencontre Victor Hugo : elle participe au succès de la pièce en interprétant le rôle de la Princesse Négroni. La date de leur première nuit d'amour - 16 février - sera celle de Marius et Cosette dans Les Misérables. Elle abandonne vite sa carrière théâtrale et ne vécut que grâce à la générosité de son mentor. Victor Hugo fut la grande passion amoureuse de Juliette Drouet durant cinquante ans. Pour le poète, elle était non seulement une compagne de vie dévouée, mais aussi une aide précieuse dans son travail de recopie de ses manuscrits. Au fil des jours, elle laissa un témoignage précieux, sur Victor Hugo et sur elle-même, à travers notamment sa correspondance quotidienne (elle était une remarquable épistolière) mais aussi par le biais de ces grimoires comptables qui nous donnent les détails de sa vie, comme ses pratiques dhygiène, ses soins médicaux, son régime alimentaire, etc.
Paris, Auguste Blaizot, 1927. In-8, broché, couverture rempliée, 504 pp.
Portrait en frontispice et planches hors-texte, bel exemplaire. Photos sur demande.
Paris, Har Po, 1985, in-8, broché, couverture illustrée, 210 pp. Bon choix des plus belles lettres de Juliette Drouet (parmi les 20 000 qu'elle a adressées à Victor Hugo !).
Corlet , trés bon état , 2001 , 515 p , 14 x 21 cm
262 lettres de J. DROUET , acquises par la ville de Fougéres , 1850 à 1883 , offrant ainsi un grand nombre d'informations , de précisions , et de révélations sur la vie de victor HUGO et de son entourage
Phone number : 02 31 23 48 44
4 pp. in 8° sur papier bleu, restauration à la pliure.
« Tu n’auras pas pu venir, mon pauvre doux adoré, voilà ce que je craignais, car outre le chagrin de ne pas te voir, j’ai la crainte que tu n’aies pas songé à te gargariser. Maintenant il n’est plus probable que tu puisses venir puisque la cérémonie est indiquée pour onze heures » Elle avait pensé aller chez Mme de Montferrier. « Ce serait tout à fait inutilement que je t’attendrais chez moi. Aussi ne le ferai-je pas. J’irai chercher un peu de diversion à toutes les idées tristes et poignantes qui m’occupent dans ce moment-ci […] Prends soin de toi, mon petit homme, prends garde aux refroidissements, ne te laisse pas trop entourer ni trop admirer pour ménager tes forces […] Je pense, j’agis et je vis en toi, par toi et pour toi Juliette ». Jolie lettre écrite le jour des funérailles de Balzac au Père-Lachaise au cours desquelles Hugo prononça un discours resté célèbre. Cette lettre résume la situation de Juliette Drouet vis-à-vis de Hugo : l’attente, les regrets, le soin constant qu’elle avait de l’aimé, la légère liberté qu’il lui accordait de sortir seule par rapport aux premières années de leur liaison, l’ennui et les maux physiques que lui causait cette vie néanmoins très retirée, et la jalousie toujours en éveil devant de possibles admiratrices trop enveloppantes.
Paris La Maison de Poésie 1997
in-8 bien illustré de fac-similés et de portraits, 231p. Couverture illustrée. :: Broché. Bon état. Avec le prière d'insérer et la carte de visite de l'éditeur Charpentreau.
Har Po. 1985. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. XIII + 210 pages.. . . . Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
Préface de Jean Gaudon. Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
Gallimard (1/2002)
LIVRE A L’ETAT DE NEUF. EXPEDIE SOUS 3 JOURS OUVRES. NUMERO DE SUIVI COMMUNIQUE AVANT ENVOI, EMBALLAGE RENFORCE. EAN:9782070763719
Hari Poay 1987 210 pages 13x23x1cm. 1987. Broché. 210 pages.
mouillure sur toute la couverture intérieur propre jauni
1958 Paris, NRF, Gallimard, 195, fort volume in 8° relié plein chagrin rouge, dos à nerfs orné, plats encadrés d'un filet doré, couverture et dos conservés, 830 pages.
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HARPO. 1985. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 209 Pages. 1 portrait en noir te blanc sur le 1er plat.. . . . Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
Préface de Jean Gaudon - Texte etabli et annote par Evelyn Blewer Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
GALLIMARD. 25-05-1951. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 830 pages- 3 photos disponibles. . . . Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
TCHOU. 1970. In-18. Relié toilé. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos abîmé, Intérieur frais. 190 pages. Dos fâné et tâché. Sous-emboîtage abîmé. Tranches de tête dorée.. . . . Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
P., Laffont, (Collection "Couleurs du Temps Passé"), 1959, reliure souple de l'éditeur, jaquette illustrée en couleurs (défauts), 379pp.
PHOTOS sur DEMANDE. ...................... Photos sur demande ..........................
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P., Tchou, 1970, 1 vol. in-18 (124 x 76) relié pleine soie rouge éditeur, motifs dorés estampés à froid, tête dorée, sous emboitage cartonné doré, de 190 pp. Très bel exemplaire.
Collection "Le Livre de Chevet", Bibliothèque de Correspondance.
DROUET (Juliette). LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À VICTOR HUGO. 28 mars [1848]. 4 pages, 20,7 × 13,2 cm environ. Juliette, sous l’effet du printemps, cherche à se ravigoter. « 28 mars mardi midi 3/4 J’ai la prétention, mon cher petit homme, si cela ne vous contrarie pas, d’aller jusque chez la mère Tissard avant d’aller chez Mr Vilain. Pour cela il faut que je me dépêche de faire mes affaires et de m’habiller car je ne suis rien moins que prête. Je ne sais pas comment je fais mon compte mais je suis toujours en retard. Mon petit homme adoré, je vous aime et je ne veux pas perdre l’occasion de vous voir une minute plus tôt ce soir. Je ne dînerai donc pas chez Mme Tissard. D’abord je craindrai de dépasser les limites de mon MAXIMUM [ce mot écrit en grosses lettres] et puis je ne veux pas donner la peine à ce brave homme de me reconduire le soir, trois choses qui me décident à rester chez moi dont la première est plus que suffisante. Tout cela ne m’empêche pas de subir les influences du printemps et d’avoir horriblement mal à la tête à tel point que je n’ai pas le courage de m’habiller. Je suis veule et chaude comme un jour d’orage. Je crois que j’aurais besoin d’un peu de TONIQUE [ce mot écrit en grosses lettres] pour me ravigoter un peu. Qu’est-ce qui veut m’en donner ? Juliette » Madame Tissard était une amie de Juliette Drouet. Monsieur Vilain : probablement Victor Vilain (1818-1899), élève de James Pradier (père de la fille de Juliette) et de Paul Delaroche. Amant d’Eugénie, cousine de Juliette Drouet, il a sculpté des bustes de Claire Pradier, Eugénie Drouet et Juliette Drouet, ainsi que des profils des membres de la famille Hugo.
s. l. [Paris] 12 juin (1851) | 11.50 x 17.90 cm | 4 pages sur un bifeuillet
Lettre autographe très probablement inédite signée adressée par Juliette Drouet à son amant Victor Hugo, quatre pages rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, pli unifiant les deux feuillets renforcé d'une fine bande de papier encollé à peine perceptible. Absente de la très complète édition en ligne des lettres de Juliette Drouet à Hugo du Centre d'Études et de Recherche Éditer/Interpréter (Université de Rouen-Normandie). Très belle déclaration d'amour et d'admiration de Juliette Drouet, le lendemain de la plaidoirie d'Hugo défendant son fils. Charles Hugo avait ététraduit devant les assises, et condamné malgré l'intervention de son père, pour avoir vaillament fustigé la mise à mort de Claude Montcharmont. Le grand amour d'Hugo adresse cette lettre en des temps troublés, où père et fils se retrouvent au devant de la scène pour leurs prises de positionabolitionnistes. Scandalisé par l'exécution de Montcharmont, un braconnier du Morvan de 29 ans, Charles Hugofait paraître un articledans l'Evénementqui lui vaut un procès pour atteinte au respect dû aux lois : la Seconde république n'existe déjà plus que de nom, et la presse fait l'objet d'attaques fréquentes, encore aggravées ici par la notoriété des Hugo. Victortient à défendre son fils et livre un plaidoyer resté célèbre : "Mon fils, tu reçois aujourd'hui un grand honneur, tu as été jugé digne de combattre, de souffrir peut-être, pour la sainte cause de la vérité. A dater d'aujourd'hui, tu entres dans la véritable vie virile de notre temps, c'est-à-dire dans la lutte pour le juste et pour le vrai. Sois fier, toi qui n'est qu'un simple soldat de l'idée humaine et démocratique, tu es assis sur ce banc où s'est assis Béranger, où s'est assis Lamennais !" Malgré l'historique intervention d'Hugo, Charlesest condamné à six mois de prison et 50 francs d'amende - une décision que fustige amèrement Juliette, submergée par l'angoisse àl'issue du procès :"J'ai beau savoir que cet arrêt inique est non seulement supporté avec courage par vous tous, mais accepté avec orgueil et avec joie par le plus directement intéressé dans cette malheureuse condamnation, la fatigue et l'inquiétude que j'ai éprouvé pendant toute cette interminable journée d'hier m'a laissée une douloureuse courbature physique et morale". 12 juin jeudi matin 7h [1851] Bonjour, mon pauvre sublime petit homme, bonjour,mon pauvre généreux homme. [...] Pourvu que l'émotion et la fatigue ne t'aient pas fait mal. [...] Jusque là ma pensée sera si souvent de la crainte à l'espérance et de l'espérance à la crainte avec cela que j'ai la tête brisée depuis hier. J'ai beau savoir que cet arrêt inique est non seulement supporté avec courage par vous tous, mais accepté avec orgueil et avec joie par le plus directement intéressé dans cette malheureuse condamnation, la fatigue et l'inquiétude que j'ai éprouvé pendant toute cette interminable journée d'hier m'a laissée une douloureuse courbature physique et morale dont je n'ai pas encore pu triompher jusqu'à présent. Je compte beaucoup sur la salutaire réaction que me causera le bonheur de te savoir pas plus satisfait que ce jour dernier [...]Ce que je sais ce qui ne s'embrouille jamais dans mon cur c'est que je t'aime à l'adoration et que tu es le soleil de mon âme et la joie de mes yeux. Superbe lettre, témoignage du désir commun de justice qui habitaient les plus célèbres amants du XIXe siècle. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Auguste Blaizot | Paris 1914 | 16.50 x 25 cm | relié
Edition originale, un des 100 exemplaires sur vélin d'Arches, seuls grands papiers après 1 Japon unique. Reliure en demi maroquin bleu marine à coins, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, couvertures et dos conservés, ex-libris encollé sur un contreplat, tête dorée, reliure de l'époque signée Septier. Ouvrage illustré de portraits hors-texte parfois en couleurs, à l'instar des exemplaires en grand papier. Très bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Hugo, Victor et Juliette Drouet (Jean Gaudon et Evelyn Blewer Éds.)
Reference : 47687
(2002)
Fayard Couvertures souples Paris 2002
Très bon 2 volumes in-8 étroits. 363 et 351 pages. Sous coffret illustré. Nouvelle édition revue et augmentée.
Paris, Catalogue de vente du 20 mars 1972, Drouot, Bibliothèque Pierre Duché, 181 lots, quelques ill. Environ 60 pp. BON ETAT
Paris, Drouot, Catalogue de vente du 20 mars 1972, Bibliothèque Pierre Duché, 181 lots, quelques ill. Environ 60 pp. TRES BON ETAT
DROUET (Juliette). LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À VICTOR HUGO. 4 pages, 21 × 13 cm. « 12 avril [1849] Jeudi matin 10h. » Trace de trombone rouillé (absent) en haut du premier feuillet. Juliette se désole du caractère peu galant du rendez-vous donné par son amant, cerné par trente-neuf académiciens et des milliards de vibrions cholériques. « Plus je vois ma petite table et moins je veux vous la donner. Ceci est naïf mais rapace, je ne le cache pas, au contraire. D’ailleurs, je suis encore en cela et votre exemple et vos leçons, je ne peux pas choisir un meilleur et un plus charmant maître, voime, voime, voime. J’aurais pourtant mieux aimé aller avec vous à l’Assemblée. Il est vrai que pendant deux ou trois heures je n’aurais su que faire et que j’aurais été fort embarrassée de m’imposer tout ce temps chez la mère Sauvageot. Il est donc convenu que je serai au rendez-vous à 2h1/2. Quand on pense à ce que devrait contenir de bonnes et douces choses ce mot : rendez-vous dit par une femme à un homme et que le nôtre ne contient rien du tout que l’académie et les 39 barbons, qui en font le plus hideux ornement, c’est à désespérer les Juju futures qui se laisseront prendre par les Toto à venir et par des mots à double entente. En attendant j’irai à ce rendez-vous… creux, puisque rendez-vous il y a, mais rendez-vous la Justice d’avouer que ce n’est pas ainsi que vous vous êtes rendu le maître de mon cœur, de ma vie et de mon âme. Ceci dit, je vous recommande de nouveau et avec les plus tendres instances de ne pas faire d’imprudences et de prendre toutes les précautions contre tout ce qui peut développer le choléra. Mon Victor adoré garde bien ta vie qui est la mienne. Juliette » « Voime, voime : Le sens de cette expression reste obscur. Sa récurrence contextuelle laisse à penser qu’elle pourrait signifier “regarde-moi” (“vois me”), ou bien “ah oui vraiment”, entre “voui… voui…”, “mouais… mouais…” et notre actuel “wouaouh !”. » (Source : « glossaire » sur www.juliettedrouet.org.) Madame Sauvageot : « Amie de Juliette, cette marchande de nouveautés tient une boutique dans le quartier de la Madeleine. À l’époque où Hugo déménage rue de l’Isly en 1848, c’est dans sa boutique qu’ils se donnent rendez-vous. » (Source : « notices des personnes citées » sur www.juliettedrouet.org.) La pandémie de choléra fit, en 1849, une centaine de milliers de victimes en France (pour environ trente-six millions d’habitants). Publication en ligne : http://www.juliettedrouet.org/lettres/spip.php?page=article&id_article=5349#.YzFEaC3pPOQ.
DROUET (Juliette). LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À VICTOR HUGO. 21 octobre [1846]. 4 pages, 26 × 21 cm environ. Très légère coupure, d’environ 1 cm, sur le pli médian des pages 3-4, vers l’extérieur. Timbre sec dans la partie supérieure. Belle lettre, d’un grand format inhabituel, écrite quatre mois après la mort (à dix-neuf ans, de tuberculose) de sa fille Claire Pradier, dans laquelle la douleur et la résignation initiales cèdent la place à l’expression amoureuse. « 21 8bre mercredi après-midi 2h1/2 Je t’attends, mon Victor, et je t’aime toutes voiles dehors. J’ai le cœur rempli de toi et je te désire de toutes mes forces. Je suis allée à ce bout de l’an par le temps que tu sais. J’avais une double raison pour ne pas manquer d’y aller à cause du triste anniversaire de mon pauvre ange. Il y a aujourd’hui quatre mois que le bon Dieu me l’a reprise. Hélas ! Que sa volonté soit faite puisque rien ne saurait s’y opposer, mais c’est bien difficile à supporter sans murmurer. Mme Guérard est venue tout à l’heure me remercier de cette marque de déférence pour le souvenir de son mari. Mais la réalité est que je ne méritais pas tout à fait ses remerciements. Cher adoré bien aimé, je suis revenue de cette triste cérémonie t’aimant plus que jamais et sentant plus que je ne saurais te le dire que tu es ma vie. Le jour où tu ne m’aimeras plus je mourrai. C’est bien vrai, bien simplement vrai mon Victor adoré. Je vois venir le beau temps avec un sentiment de reconnaissance envers le bon Dieu parce que j’espère que tu profiteras de ce petit rayon de soleil pour venir me voir un moment. En attendant je me dépêche de faire mes affaires pour rester auprès de toi quand tu viendras. La visite de Mme Guérard et la messe m’ont mise un peu en retard. Mais je mépêche [sic] tant que je serai archi prête quand tu viendras. D’ailleurs si je ne l’étais pas je resterais comme je suis avec ma perruque ébourriffée et mes mains pleines d’encre. Pourvu que je te voie tout le reste m’est égal. Jour Toto, jour mon cher petit o. Je vous dis que vous êtes mon amour béni que je baise et que j’adore. Juliette » Madame Guérard était une marchande de modes, amie de Juliette. Son mari était mort à l’automne 1845, quelques mois avant Claire Pradier, à l’enterrement de laquelle Madame Guérard avait assisté, le 11 juillet 1846. Publication en ligne : http://www.juliettedrouet.org/lettres/spip.php?page=article&id_article=2570.
DROUET (Juliette). LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À VICTOR HUGO. 4 pages sur deux feuillets, 20 × 12,5 cm. « 7 8bre [1848 ?], samedi matin 8h. » Après l’élection de Victor Hugo comme représentant du peuple à l’Assemblée constituante, le spectre du communisme hante les rues de la capitale. « 7 8bre Samedi matin 8h Bonjour, mon bien aimé, bonjour, mon Toto, bonjour à pied et à cheval par devant et par derrière bonjour je t’aime et j’en ai le droit : vive la ghépublique et son plus aimable ghepésentant [sic]. J’espère qu’il ne te sera rien arrivé cette nuit et que tu n’auras rencontré aucun communiste dans ta route ? Je n’ai jamais aimé à te savoir vaguant à travers les rues la nuit et à présent encore moins. Il est vrai que ton quartier est moins suspect, sinon plus sûr que le mien, aussi j’espère qu’il ne te sera rien arrivé. Je le saurai tantôt. Il faudra que le diable s’en mêle si je n’arrive pas à l’heure aujourd’hui. Je ne veux pas le crier trop haut pour ne pas le piquer au jeu. Mais je serais bien vexée si je n’étais pas la première au rendez-vous. Dites donc vous je vous remercie vous m’avez donné 3F10. Je vous en rendrai le double en amour et en reconnaissance. J’espère que vous ne vous êtes pas trompé dans l’addition. Je m’en rapporte à vous d’abord. Tant pire [sic] pour votre conscience et votre avenir politique dans l’autre monde si vous m’avez flouée d’un centime dans celui-ci. En attendant je me fie à vous et je vous aime à corps perdu. Tâchez d’en faire autant pour moi-même et de ne pas me supposer capable de vous escroquer vos misérables philippes et moins encore vos donzelles républicaines. Sur ce baisez-moi et bissez-moi. Juliette » Publication en ligne : http://www.juliettedrouet.org/lettres/spip.php?page=article&id_article=5001#.YzFEFS3pPOQ.