Paris, 29 vendémiaire an III (20 octobre 1794) in-12, en feuille.
Petit billet formulant une demande de mise en liberté : "Déclare que le citoyen Mauvielle cy-devant vicaire de la commune de Noisy-le-Sec, district de Franciade [= Saint-Denis], a été mis en arrestation comme entretenant le fanatisme, que cette détention ne devait être que momentanée, et qu'il ne m'est rien parvenu qui puisse la faire prolonger".Jean ou Joseph-Augustin Crassous de Médeuil (1755-1830), député suppléant de la Martinique à la Convention, fut envoyé en mission dans les départements de Paris et de Seine-et-Oise, où il développa un zèle montagnard des plus aigus : il sévit contre les nobles et les prêtres, fit démolir clochers et châteaux et, l'année suivante, remit aux communes la jouissance des presbytères pour leurs écoles ou leurs comités.
s.l., février-mars, 1794 , 1 pp. in-4, adresse au verso avec cachet de cire rouge brisé ; et 1 pp. in-8.
Courrier rédigé en pleine période de Terreur par le conventionnel Crassous "représentant du peuple du département de Seine-et-Oise et de Paris", relative à l'administration de Saint-Denis, rebaptisé alors "Franciade" :- Etampes, 24 pluviôse an 2 (12 février 1794) : "J'apprend citoyen, que le Comité de surveillance de Franciade a mis en arrestation le citoyen Hienet, mt de bois ; on m'assure que le seul motif de cette arrestation, c'est qu'il avait vendu du bois au dessus du Maximum ; il a subi pour ce fait la peine que la Loi prescrit ; s'il n'y a pas de nouvelle raison, on ne peut pas ajouter une nouvelle peine et ce n'est pas là le cas indiqué (…) par les autres loix sur les personnes suspectes (…). Tu donneras les ordres pour le faire remettre en liberté ; la présente vaut autorisation expresse (…).- Versailles, 4 germinal an 2 (24 mars 1794) : "Une lettre (…) m'apprend, citoyen, qu'il ya deux places vacante la m(unicipalité) de Franciade par la mort du cit. Porte off(icier) mun(icipal) et la retraite du citoyen Collard (…). Tu voudras bien t'adresser à la Société populaire afin qu'elle présente des candidats pour remplir ces fonctions ; je suis persuadé qu'elle signalera son zèle par les bons choix qu'elle indiquera (…)."Revenu au début de la Révolution, de la Martinique où il avait cherché fortune, Crassous (1755-1829) sera élu député suppléant à la Convention par la Martinique et par la Charente maritime, en octobre 1793, et siégera sur les bancs de la Montagne. Il avait été un des membres les plus actifs du club des Jacobins, et sera très souvent son porte-parole à la tribune de l'Assemblée dont il fut un temps secrétaire. Envoyé en mission en Seine-et-Oise, il appliqua une politique impitoyable contre les nobles et les prêtres, fut responsable de la destruction d'un grand nombre d'églises et de châteaux, encouragea les Sociétés populaires, se déclara ouvertement contre les Vendéens. Après le 9 Thermidor, il reste fidèle son parti et sera le dernier président du club des Jacobins. Décrété d'arrestation après les événements du 12 germinal, il fut transféré au Mont-St-Michel, amnistié, et devint juge au tribunal de la Dyle puis s'installa à Bruxelles.
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