s.l., février-mars, 1794 , 1 pp. in-4, adresse au verso avec cachet de cire rouge brisé ; et 1 pp. in-8.
Reference : 168377
Courrier rédigé en pleine période de Terreur par le conventionnel Crassous "représentant du peuple du département de Seine-et-Oise et de Paris", relative à l'administration de Saint-Denis, rebaptisé alors "Franciade" :- Etampes, 24 pluviôse an 2 (12 février 1794) : "J'apprend citoyen, que le Comité de surveillance de Franciade a mis en arrestation le citoyen Hienet, mt de bois ; on m'assure que le seul motif de cette arrestation, c'est qu'il avait vendu du bois au dessus du Maximum ; il a subi pour ce fait la peine que la Loi prescrit ; s'il n'y a pas de nouvelle raison, on ne peut pas ajouter une nouvelle peine et ce n'est pas là le cas indiqué (…) par les autres loix sur les personnes suspectes (…). Tu donneras les ordres pour le faire remettre en liberté ; la présente vaut autorisation expresse (…).- Versailles, 4 germinal an 2 (24 mars 1794) : "Une lettre (…) m'apprend, citoyen, qu'il ya deux places vacante la m(unicipalité) de Franciade par la mort du cit. Porte off(icier) mun(icipal) et la retraite du citoyen Collard (…). Tu voudras bien t'adresser à la Société populaire afin qu'elle présente des candidats pour remplir ces fonctions ; je suis persuadé qu'elle signalera son zèle par les bons choix qu'elle indiquera (…)."Revenu au début de la Révolution, de la Martinique où il avait cherché fortune, Crassous (1755-1829) sera élu député suppléant à la Convention par la Martinique et par la Charente maritime, en octobre 1793, et siégera sur les bancs de la Montagne. Il avait été un des membres les plus actifs du club des Jacobins, et sera très souvent son porte-parole à la tribune de l'Assemblée dont il fut un temps secrétaire. Envoyé en mission en Seine-et-Oise, il appliqua une politique impitoyable contre les nobles et les prêtres, fut responsable de la destruction d'un grand nombre d'églises et de châteaux, encouragea les Sociétés populaires, se déclara ouvertement contre les Vendéens. Après le 9 Thermidor, il reste fidèle son parti et sera le dernier président du club des Jacobins. Décrété d'arrestation après les événements du 12 germinal, il fut transféré au Mont-St-Michel, amnistié, et devint juge au tribunal de la Dyle puis s'installa à Bruxelles.
Librairie Historique Fabrice Teissèdre
M. Fabrice Teissèdre
82, rue Bonaparte
75006 Paris
France
lecurieux@teissedre-librairie.fr
33 01 43 26 71 17
Les conditions d'achat sont celles en usage dans la librairie ancienne. Les commandes seront traitées par ordre d'arrivée et donneront lieu à une réponse de notre part en particulier quant à la disponibilité des ouvrages. Les envois se feront en recommandé et assuré à la charge du client.