Paris, Mercure de France, (25 mai) 1910. 1 vol. (115 x 185 mm) de 172 p., Bradel demi-basane imitation écorce, dos lisse, titre et fleurons dorés, filets sur les plats, tête dorée, date en pied, couverture conservée (reliure de l'époque signée de Vermorel). Édition originale. Envoi signé : «à ma tante, qui est mon amie, Jean Cocteau». Bel exemplaire en reliure d'époque, bien établie.
C'est en 1909 que paraît le premier ouvrage de Jean Cocteau, La Lampe d'Aladin, dès cette période, il fréquente des artistes bohêmes et on le surnomme déjà « le prince frivole » dans ce milieu : c'est le titre qu'il retient pour son second recueil, à paraître l'année suivante. Grâce à son oncle, Raymond Lecomte, Cocteau avait été introduit dans les salons mondains, où sa mère cotoyait Nadar ou Jacques-Émile Blanche. Ce diplomate, homosexuel, compta beaucoup pour le jeune homme, tout comme toute la branche maternelle, « Les Eugène », comme les surnomme Cocteau, qui témoignent de l'influence considérable qu'eurent son grand-père, sa mère [prénommés Eugène et Eugénie] et ses oncles et tantes sur son imaginaire, au point d'inspirer Le Potomak, paru en 1914. Des « Eugène », Cocteau avait deux oncles : Raymond, donc, et Maurice, qui est aussi son parrain. Ce dernier avait épousé en 1884 Marie Jacob, six ans avant le baptême de Jean Cocteau, le 21 juillet 1890. C'est chez son oncle et sa tante que le jeune garçon trouvera refuge en mars 1898, quelques jours avant le suicide de son père, le 5 avril. Marie Lecomte s'occupera de son neveu plusieurs semaines durant lors de cette période difficile et les liens familiaux entre eux deux seront toujours présents. Maurice Lecomte sera également le témoin de mariage, en 1901, de la soeur de Jean Cocteau, Marthe. Il décède en 1929 mais Marie Lecomte lui survivra vingt-six ans, jusqu'en 1955. On ne connaît que deux autres envois à cette tante, l'un sur Le Potomak, l'autre sur Thomas l'imposteur.
Paris, Éditions des Réverbères, s.d. [8 mars 1939]. 1 vol. (100 x 200 mm) de [2], 12 et [2] f. Cousue, imprimée sur un papier népal fin. Édition originale. Tirage unique à 137 exemplaires hors commerce (n° [8]7), justifié par le poète au crayon bleu, avec son étoile au même crayon au feuillet précédent la justification.
L'un des grands poèmes de Jean Cocteau, bref et envoûtant. L'ouvrage, d'une confectionartisanale, est entièrement gravé à la pointe-sèche au recto des feuillets. Le frontispice reproduit un dessin de l'auteur : un écu couronné et un profil signés du prénom "Jean" accompagné de l'étoile caractérisant la production graphique de Cocteau. Cette plaquette est rare : il semble que le tirage total ait été bien inférieur aux chiffres annoncés. Dans une lettre adressée en février 1952 à l'un des conservateurs de la Bibliothèque nationale de France, Cocteau livre quelques renseignements sur cette publication éphémère: "Il me semble bien que le papier des Réverbères est un papier très quelconque et du genre papier d'emballage. De très jeunes gens firent cette édition. Excusez-moi d'être mal renseigné, mais je ne possède plus moi-même aucun exemplaire". Tous les exemplaires sont justifiés au crayon bleu ; « il se peut que le tirage ait été inférieur à celui annoncé » (cf. Cocteau, OC, coll. Pléiade, 1999). Selon toute vraisemblance, l'extrême fragilité du papier artisanal a dû difficilement supporter l'épreuve de la gravure et la conservation des exemplaires de cette rare plaquette, non mise dans le commerce, destinée aux abonnés mécènes de la revue.
Paris, Librairie Stock, 1926. 1 vol. (130 x 190 mm) de 70 p. et [1] f. Broché, sous chemise et étui signé de Goy & Vilaine. Édition originale. Envoi signé : « à maman, cet essai d'amour et d'amélioration, Jean [coeur dessiné] ».
Le surréalisme en 1926, c’est aussi l’histoire de ses opposants, ou tout du moins de ceux qui n’y adhèrent pas – ou plus. Jean Cocteau est de ceux-là. Sans qu’il soit honni par le groupe, c’est à distance qu’il s’y tient. Le 14 octobre 1923, soit trois ans avant cette correspondance, Jean Cocteau écrit à Jacques Maritain : « Vous êtes parmi les 5 ou 6 hommes que je souhaite atteindre. » Maritain, le philosophe thomiste, dont la foi vivante guide la pensée et la vie, rencontre le poète sophistiqué aux mœurs ‘contrenature’. Il en résulte une sympathie suffisamment élevée pour être incomprise. Or, en mai 1926, Cocteau rend public, à travers une lettre à son ami, le chemin spirituel qu’il emprunte à ses côtés. Maritain lui répond. Curieux diptyque que celui-ci. Se reconnaissant comme des « dépaysés du même genre » ils osent cette association provocante. De toutes les réactions, celle du groupe surréaliste sera l’une des plus haineuses et des plus musclées. Breton et Aragon saccageront les locaux de la revue des Nouvelles littéraires qui soutenait Cocteau par la voix, entre autres, de Frédéric Lefèvre. N’était-ce pas le moins pour calmer l’anticléricalisme et l’homophobie du pape du surréalisme ? Merveilleuse et touchante provenance pour ce texte si important pour Cocteau. Bel exemplaire.
Paris, Gallimard, (juin) 1941. 1 vol. (120 x 190 mm) de 89 p. et [1]f. Broché. Édition originale. Un des 75 exemplaires sur alfax Navarre, celui-ci parmi les 10 hors commerce (n° XVIII). Envoi signé : «à mon très cher André Gide, Jean».
Les rapports entre les deux hommes s’étaient envenimés au moment de la parution de Potomak, en 1919, lorsque Gide s’en était pris aux poèmes du Cap de Bonne Espérance : « Il m’appela comme un élève en faute chez le maître d’école, et me lut une lettre ouverte qu’il me destinait. On m’adresse pas mal de lettres ouvertes. Dans celle de Gide, je figurais en écureuil, et Gide en ours au pied de l’arbre. Je sautais des marches et de branche en branche. Bref, je recevais une semonce et je devais la recevoir en public. Je lui déclarai qu’à cette lettre ouverte je comptais répondre. Il renifla, opina du bonnet, me dit que rien n’était plus riche, ni plus instructif que ces échanges. On se doute que Jacques Rivière refusa de publier ma réponse dans la N.R.F. où Gide avait publié sa lettre. Elle était assez rude, je l’avoue. J’y constatais que la maison de Gide, villa Montmorency, ne regardait pas en face, que ses fenêtres donnaient toutes de l’autre côté ». À cette « Lettre ouverte à Jean Cocteau » parue dans La NRF en juin 1919, Cocteau répliqua dans Les Écrits nouveaux de juin-juillet : « Il y a en vous du pasteur et de la bacchante ». Nouvelle riposte de Gide dans la même revue en octobre, lui reprochant « non point tant de suivre, que de feindre de précéder ». La rivalité intellectuelle et l’estime distanciée durera tout au long de la vie respective des deux hommes, au cours de laquelle ils se croisent aux éditions Gallimard et dans les dîners en ville, notamment chez les de Noailles. Cocteau y reviendra dans son Journal d’un inconnu : « J’aimais Gide et il m’agaçait. Je l’agaçais et il m’aimait. Nous sommes quittes. […] Au terme de sa vie, il vint dans ma maison de campagne avec Herbart. Il souhaitait que je fisse la mise en scène d’un film qu’il tirait d’Isabelle. À l’œil d’Herbart, je devinai qu’il pataugeait. Le film était médiocre. Je le lui expliquai dans une note écrite, et qu’on attendait plutôt de lui un film des Faux-Monnayeurs, ou des Caves. Il jubilait de m’entendre lire une note. Il empocha cette note. Il est possible qu’on la retrouve dans quelque tiroir. Nos contacts furent agréables jusqu’à sa fin, jusqu’à la lettre où Jean Paulhan me le décrivait comme pétrifié sur son lit de mort. » Gide, dès août 1914, avait marqué ses distances : « Jean Cocteau m’avait donné rendez-vous à un ‘thé anglais’ au coin de la rue de Ponthieu et de l’avenue d’Antin. Je n’ai pas eu de plaisir à le revoir, malgré son extrême gentillesse ; mais il est incapable de gravité et toutes ses pensées, ses mots d’esprits, ses sensations, tout cet extraordinaire brio de son parler habituel me choquait comme un article de luxe étalé en temps de famine et de deuil […]. Il y a chez lui l’insouciance du Gavroche ; c’est près de lui que je me sens le plus maladroit, le plus lourd, le plus morose ».
Paris, aux bureaux de la revue, imp. Crété, 1914 et 1915 20 vol. (275 x 475 mm). Cartonnage bradel, pièce de titre (reliure de l'époque). Édition originale et collection complète. Envoi signé : «à Francis Poulenc, son ami Jean Cocteau, 1918». De la bibliothèque de Francis Poulenc, dans le cartonnage qu'il commandait à son relieur. Bien complet de la couverture censurée.
Le recueil, dans un cartonnage commandé par Poulenc, réunit les 20 numéros de publication, dont le double état de la couverture du n° 8, le premier état ayant été censuré et fort peu diffusé. N°1 - 28 novembre 1914 ;N°2 - 7 décembre 1914 ;N°3 - 19 novembre 1914 ;N°4 - 2 janvier 1915 ;N°5 - 9 janvier 1915 ;N°6 - 16 janvier 1915 ;N°7 - 23 janvier 1915 ;N°8 - 30 janvier 1915 - 2 couvertures dont la première censurée ;N°9 - 6 février 1915 ;N°10 - 13 février 1915 - avec la double page pour la gravure de Dufy ;N°11 - 20 février 1915 ;N°12 - 27 février 1915 ;N°14 - 13 mars 1915 ;Feuillet d'annonce pour le numéro du samedi 20 mars interdit par la censure ;N°15 - 27 mars 1915 ;N°16 - 3 avril 1915 (mouillures sur les feuillets de ce numéro) ;N°17 - 1er mai 1915 ;N°18 - 1er juin 1915 ;N°19 - 15 juin 1915 ;N°20 - 1er juillet 1915. Fondée en 1914 par Jean Cocteau et Paul Iribe, cette revue donne une image précise de la violence du conflit et de la dérive d'une certaine presse. Réformé, Cocteau ne veut pas rester inactif et s'engage à la Croix-rouge. En septembre, il assiste au bombardement de Reims et au convoi d'évacuation des blessés, qui le marque terriblement. Rentré à Paris, il prépare alors avec Iribe la future revue qui paraît le 27 novembre. Les premiers numéros exploitent un patriotisme sans nuances. Puis, très vite, les pages du journal s'ouvre aux artistes cubistes comme Albert Gleizes, Léon Bakst ou André Lhote ; Raoul Dufy y édite ses bois et Cocteau ses caricatures, sous le pseudonyme de Jim (pseudonyme emprunté à son chien). 23890
Paris, Stock, 1923. 2 vol. (120 x 190 mm) de 203 p., [2] et 1 f. ; 48 p. et 1 f. Brochés, sous chemise et étui papier. Édition originale. Exemplaire imprimé du service de presse pour le second volume. Envois signés aux deux volumes : « bonjour Kiki [Moïse Kisling], je t'embrasse, Jean, mai 1923 » et « à mon cher Kiki, Jean, juin 1923 ».
Jean Cocteau annonça à sa mère les contours du personnage qu'il méditait pour La Moitié d'ombre, premier titre du Grand écart. «Ce sera un coeur riche et pur mêlé aux bassesses d'une ville, et qui marche au bord, comme les somnambules au bord d'un toit. Une sensibilité qui désire dans le vague, et trouve une réponse courte et se dépense comme s'il s'agissait d'un amour maternel». Quinze ans après son aventure avec la comédienne Madeleine Carlier, l'auteur tissait sur la trame de cet amour malheureux un roman bref, comme une esquisse de Thomas l'imposteur publié une semaine après Le Grand écart. Mais tous deux ne connurent pas le même succès. L'on raconta volontiers que le cabaretier Louis Moyses - patron du Gaya et prince du Boeuf sur le toit - baptisa son nouveau cabaret montmartrois Le Grand écart, lequel reçut en un mois davantage de visiteurs que le livre n'eut jamais de lecteurs... C'est en se frayant un chemin dans l'antre des Editons de La Sirène dirigées par Blaise Cendrars que Jean Cocteau investira après la première guerre mondiale l'univers des peintres de Montparnasse. Moïse Kisling fera son portrait, en noeud papillon et en guêtres, dans une pose sage avec à ses pieds le chien Kouski. Bel ensemble de belle provenance.
Paris, Stock, 1923. 1 vol. (180 x 195 mm) de 2, [2] f., 48 p. et 1 f. Cartonnage plein papier fin doré, superposé en plusieurs feuilles, dos lisse, pièce de titre, tête dorée, couvertures et dos conservés, chemise et étui. Édition originale. Un des 15 premiers exemplaires sur japon, celui-ci hors commerce (n° III). Exemplaire de madame Cocteau mère, d'après une note manuscrite portée sur le cartonnage : « J'ai conservé cette reliure malgré son état. Il vient de chez Madame Cocteau, mère de Jean, et a été relié sous sa direction. Cette enveloppe défectueuse devait donc, à mon avis, être gardé [sic] comme une relique [signature non identifiée] ». La reliure en toile grise avait été recouverte d’un papier très fin mordoré.
Paris, Stock, 1923. 1 vol. (120 x 185 mm) de 2, [2] f., 48 p. et 1 f. Broché. Édition originale. Envoi signé : « Ma sœur, nous ne nous voyons plus – mon cœur vous visite, Jean, juin 1923 ».
Cocteau est le benjamin d'une fratrie de trois enfants, Marthe et Paul étant respectivement de douze et de huit ans ses aînés. Cet écart d'âge le conduit naturellement à partager plutôt les jeux de ses cousins germains, Pierre et Marianne Lecomte. De son enfance, l'on ne sait bien que ce qui demeurera de la relation particulière entretenue toute sa vie avec sa mère : plus proche et plus tendre qu'avec aucun et aucune autre ; ainsi que le drame ayant rompu l'atmosphère joyeuse et paisible de la famille Cocteau : le suicide de son père quand il a neuf ans, très rarement évoqué par le poète, comme cette soeur Marthe dont il note ici l'éloignement de la relation. Dans l'hôtel particulier de la rue La Bruyère du IXe arrondissement ou lors des séjours d'été dans demeure familiale de Maisons-Laffitte où toute la famille se réunit l'été, point de souvenirs écrits, points d'échanges relatés aux amis avec cette soeur, qui se mariera une première fois en 1901 avec un négociant, Jean Raymon ; puis, en secondes noces en 1936, avec Henri Boussard de la Chapelle dont elle restera veuve jusqu'à sa mort en 1958. Entre Jean et Marthe aucune correspondance à notre connaissance ; aucun autre exemplaire dédicacé que celui-ci et un pauvre papier de notaire qui les réunit deux ans avant la mort de Marthe pour la cession d'un terrain sur la commune de Clichy. Désert des échanges dont l'histoire, un jour, peut-être, donnera le secret... Écrit a l'automne 1922 a Pramousquier, dans la villa Croix-fleurie, pendant la rédaction du Bal du Comte d'Orgel, la composition de Plain-chant étonne son auteur même : « j'ai reçu (il n'y a pas d'autres termes) 40 pages de poésie », ecrit-il a Max Jacob (lettre du 18 octobre 1922). Le caractère mystique de cette genèse n'est sans doute pas sans rapport avec le titre du recueil qui évoque, on le sait, le chant grégorien. Rare provenance.
S.l., 29 novembre 1959 1 f. (210 x 270 mm), au stylo noir. Belle lettre à Marlène Dietrich.
" Marlène chérie, je ne t'ai pas téléphoné hier parce que je t'appelais du restaurant de Saint Maurice et que le téléphone était détraqué dans ma loge. Je n'aurais pas aimé te dire, même à l'oreille, en public, ma tristesse d'être retenu loin de toi par le travail. Voilà : si jamais tu fais traduire mon texte du programme, ce n'est pas le mot arme mais âme qu'il fallait lire. Il est vrai que tu es aussi une arme à tuer la laideur et la sottise. Je t'embrasse, Jean. " La veille, le 28 novembre 1959, Cocteau était venu féliciter Dietrich sur la scène du Théâtre de l'Etoile et son récital, pour lequel il avait composé le programme. Parmi les 1500 spectateurs, se distinguaient Orson Welles, Noël Coward, Jean Cocteau, Michel Simon, Jean-Pierre Aumont, Maurice Chevalier, Martine Carol, la Bégum Aga Khan. ... Marlene Dietrich apparut dans une extraordinaire robe de scène ; un peu de rien, beaucoup de mousseline. Et quinze représentations exceptionnelles, où elle avait supprimé " Lili Marlene "de son tour de chant : « Cette chanson peut réveiller un bruit de bottes pour certains spectateurs et je ne veux pas les blesser». " Marlène Dietrich a un nom qui commence par une caresse et s'achève par un coup de cravache."
Paris, Gallimard, (11 juin) 1956 1 vol. (120 x 185 mm) de 231 p., [3] f. et 1 f. Broché. Édition originale, avec mention de "5e édition". Envoi signé : « à mon Jeannot [Jean Marais] à mon soleil, Jean ».
Pour l'oeuvre de Cocteau, André Malraux eut à plusieurs reprises un oeil sévère et définitif : « À soixante ans, Cocteau ne sait toujours pas s'il doit versifier comme Anna de Noailles ou comme Max Jacob ; s'il faut peindre comme Ingres ou comme Picasso ; imiter Racine ou Porto-Riche ». Rien cependant ne sembla désarmer le poète dont les dédicaces restèrent toujours affectueuses.
Paris, Gallimard, (février) 1940 1 vol. (120 x 190 mm) de 195 p., [1] et 1 f. Broché. Édition originale. Un des 45 exemplaires sur pur fil réservés à l'auteur, parmi les 15 hors commerce (n° a). Envoi signé : « Mon cher André [Gide] que vous dire ? vous savez que je vous aime malgré tout. Jean ».
Cocteau, ainsi qu'il le notait dans son journal en janvier 1944 estime que c'est dans Essai de critique indirecte et ce Potomak qu'il aura mis le plus de lui-même. Le monstre gélatineux Potomak, visible dans le premier roman éponyme, est absent de cette nouvelle version de 1940, mais n'en continue pas moins de délivrer ses messages. Même ceux de l'apaisement envers André Gide : leurs rapports s'étaient envenimés au moment de la parution du même Potomak, en 1919, lorsque Gide s'en était pris aux poèmes du Cap de Bonne Espérance et au manque de compétence musicale de Cocteau. Celui-ci avait répliqué de façon acerbe et leurs échanges depuis lors, avaient toujours été marqués d'un mélange d'estime et de rivalité intellectuelle. « Malgré tout »
Paris, Librairie Stock, (3e trimestre) 1947. 1 vol. (120 x 190 mm) de 165 p et [1] f. Broché. Envoi signé : « à S.A.R. Le Prince Henry (sic) de Bourbon », réhaussé d'un grand portrait signé.
Jean Cocteau avait annoncé à sa mère les contours du personnage qu'il méditait pour La Moitié d'ombre, premier titre du Grand écart : « ce sera un coeur riche et pur mêlé aux bassesses d'une ville, et qui marche au bord, comme les somnambules au bord d'un toit. Une sensibilité qui désire dans le vague, et trouve une réponse courte et se dépense comme s'il s'agissait d'un amour maternel ». Quinze ans après son aventure avec la comédienne Madeleine Carlier, l'auteur tissait sur la trame de cet amour malheureux un roman bref, comme un épilogue de Thomas l'imposteur.
S.l., 28 novembre 1959 1 f. (210 x 270 mm), au stylo noir. Belle lettre à Marlène Dietrich.
" Hier soir j'étais exactement pareil au professeur de L'Ange. Il me semble que tu avais obtenu de me faire quitter la besogne du film et chanter Kikikiki chez Maxim's le soir même. Hélas n'est-il pas un peu fou de débuter à 70 ans ? J'ai du prendre la fuite afin d'avoir une gueule passable ce matin. Je t'adore, Jean. " Ce 28 novembre 1959, Cocteau était venu féliciter Dietrich sur la scène du Théâtre de l'Etoile et son récital, pour lequel il avait composé le programme. Toute la troupe ira ensuite dîner chez Maxim's. " Marlène Dietrich a un nom qui commence par une caresse et s'achève par un coup de cravache."
S.D. TEXTE DE PREMIER JET (nombreuses ratures et ajouts) DE LA PLAQUETTE SIGNÉE JEAN COCTEAU, INTITULÉE : « ROBERT GOFFIN LHOMME ET LE POÈTE » PARUE CHEZ « LA PETITE DRYADE » EN 1961, AU SUJET DES RECHERCHES DE GOFFIN SUR ARTHUR RIMBAUD : …Avocat et poète, Robert Goffin sera donc d'office l'avocat du diable. Seulement, si le diable se fait parfois prendre pour Dieu, il arrive que Dieu se fasse prendre pour le Diable afin de mettre en éveil la perspicacité d'une vertu trop sûre d'elle-même. J'admire l'aisance avec laquelle Goffin se débrouille dans notre interminable procès. N'est-il pas le vrai défenseur de Rimbaud et de Verlaine, gagnant sa cause sans mensonges ? Le secret de cette réussite vient de ce qu'il habite le même monde que les coupables et connaît le mystère de la véritable innocence. Il triomphe par amour, sachant que de toutes les armes l'amour reste encore la plus efficace, et celle qui ne trompe jamais, à la longue…Robert Goffin (1898-1984) "entre en poésie" par son grand-père qui connaissait Victor Hugo. « Le souvenir de Victor Hugo a été suffisant pour ensemencer toute la famille », avait-il confié. En 1921, il fonde la revue La Lanterne sourde pour laquelle il fait appel à deux poètes parisiens : Blaise Cendrars et Jean Cocteau. La très haute idée de l'amitié lui fit dire qu'on meurt un peu avec les amis qui meurent. Son opinion sur Jean Cocteau est dithyrambique ; il avait déclaré à son sujet « C'est probablement l'homme le plus intelligent que j'ai rencontré. Cocteau parlait de choses qui dépassaient l'imagination » ; Goffin rapporte la définition que Cocteau donnait alors de la poésie : elle est comme le sifflet d'Hermès que seule l'ouïe des chiens peut entendre et donc destinée aux oreilles qui ont des caractéristiques particulières. En 1920, Robert Goffin découvre Clément Pansaers et le Dadaïsme, il entend les premiers airs de ragtime apportés par les américains et bouleversé par ces contretemps, il comprend alors que l'aventure de l'art moderne doit s'incarner dans une rupture et une concomitance entre les phénomènes de la poésie moderne, de la musique et de la peinture modernes.Cocteau et Goffin entretinrent une longue et fructueuse amitié, ponctuée de séjours réciproques : Goffin, rendit régulièrement visite à Cocteau, rue Montpensier puis à Milly-la-Forêt. Il alla également chez Francine Weisweiller à la Villa Santo-Sospir à Saint-Jean-Cap-Ferrat tandis que Cocteau vint se reposer à Sept Fontaines où Robert Goffin avait écrit Aux Frontières du jazz. Une rare plaquette signée Jean Cocteau, parut en 1961 dans la collection de la « Petite Dryade» à Virton. Elle s'intitule Robert Goffin : l'homme et le poète. Cocteau s'y exprima au sujet des recherches de Goffin sur Arthur Rimbaud. Références bibliographiques: Marc Danval, Le doux géant et le funambule. Lamitié Goffin-Cocteau. Cocteau et la Belgique, Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Paris, 6, rue Huyghens 6 juin 1917. 32x23,5 cm. 4 p., illustré.
Seltenes Dokument zur Geschichte der Moderne in Paris. Mitten im Ersten Weltkrieg, viele Pariser Theater waren geschlossen, entschieden sich Blaise Cendrars und Moïs Kisling im Atelier von Emile Lejeune an der Rue Huyghens 6 in Paris Konzerte zu veranstalten. Zum ersten Konzert wurden Bildern von Picasso, Léger, Matisse, Modigliani u.a. ausgestellt. Dazu wurden Werke von Erik Satie, Georges Auric, Louis Durey und Arthur Honegger gespiel. Das Konzert war der Anlass für die Gründung der Gruppe "Les nouveaux jeunes" der später die Gruppe "Les six" folgte. Das Programm wurde von Jean Cocteau gestaltet mit einem faksimilierten Text von ihm über Erik Satie und dessen Stück "Parade" das anlässlich des Konzertes zum ersten Mal in der Bearbeitung für Piano zu 4 Händen gespielt wurde. Dazu liess Cocteau sein Porträt von Pablo Picasso auf weisses Papier reporduzieren und in das Programm montieren. Wohl sehr kurzfristig wurde dem Programm eine gedruckte Rechtfertigung auf schlechtem Papier beigegeben und auf die 2. Seite geklebt. Jean Cocteau äusserst sich darin empört über die Publikation des Gedichtes "Restaurant de Nuit" in der Zeitschrift SIC unter seinem Namen, die er absurd und bösartig bezeichnet. Das Gedicht im Stil von Cocteau wurde, wie sich später herausstellte von Thédore Fraenkel verfasst mit dem Akrostikon "Pauvre Birots" dem Namen des Herausgebers von SIC den Cocteau in Schutz nahm. Der Vorfall wurde wurde von Apollinaire als skandalös bezeichnet und führte zu einer ersten Verstimmung zwischen den verehrten Meistern und den jungen Wilden die folgten. In drei, für Cocteau typischen Nachsätzen äussert der Dichter seine Verletztheit "Il m'en reste pas moins d'une bassesse pitoyable" - Mit Faltspuren, einigen Randläsuren und Knickfalten. Rare document sur l'histoire du modernisme à Paris. Au milieu de la première guerre mondiale, de nombreux théâtres parisiens sont fermés, Blaise Cendrars et Moïs Kisling décident de donner des concerts dans l'atelier d'Emile Lejeune, rue Huyghens 6 à Paris. Le premier concert présentait des tableaux de Picasso, Léger, Matisse, Modigliani et d'autres. Des compositions d'Erik Satie, Georges Auric, Louis Durey et Arthur Honegger ont été interprétées. Le concert a été l'occasion de la formation du groupe "Les nouveaux jeunes" qui a été suivi plus tard par le groupe "Les six". Le programme a été arrangé par Jean Cocteau avec un texte en fac-similé par sur Erik Satie et sa pièce "Parade" qui a été joué pour la première fois dans l'arrangement pour piano à 4 mains à l'occasion du concert. De plus, Cocteau a fait reporter son portrait de Pablo Picasso sur papier blanc et l'a intégré au programme. Probablement à très court préavis, une justification imprimée sur du mauvais papier a été ajoutée au programme et collée à la 2e page. Jean Cocteau est scandalisé par la publication du poème "Restaurant de Nuit" dans la revue SIC sous son nom, qu'il qualifie d'absurde et malveillant. Le poème dans le style de Cocteau a été, comme il s'est avéré plus tard, écrit par Thédore Fraenkel avec l'acrosticône "Pauvre Birots", le nom de l'éditeur du SIC que Cocteau a inoncenté. L'incident fut décrit par Apollinaire comme scandaleux et provoqua un premier mécontentement entre les vénérés maîtres et les jeunes sauvages qui suivirent. En trois post phrases, typiques de Cocteau, le poète exprime sa blessure "Il m'en reste pas moins d'une bassesse pitoyable". - Avec des traces de plissement, quelques cicatrices marginales et des plis.
Saint-Jean-Cap-Ferrat août 1952, 47 feuillets de 20,8x34cm et 5 feuillets de 21x27cm , 52 pages.
Manuscrit autographe de Jean Cocteau, version primitive du recueil de poèmes Appogiatures - publié en 1953 aux Éditions du Rocher à Monaco - constitué de 47 feuillets de papier fort prélevés d'un grand bloc à dessins et de 5 feuillets plus petits de papier fin, rédigés à l'encre bleue et au stylo à bille bleu. Nombreuses ratures et corrections. Les feuillets sont numérotés jusqu'à 25 (dont un numéro 8 bis) et présentent pour la plupart une petite croix ou la mythique étoile coctienne. Le dernier feuillet, contenant le poème intitulé « Lettre », est daté de la main du poète du 15 août 1952. Rédigé également de la main de Cocteau, le premier feuillet porte le titre final, au-dessus duquel est barré le titre initialement envisagé - Soucoupes volantes - la date de 1952 et le lieu - St Jean Cap Ferrat ; y apparaît également une dédicace raturée : « À la mémoire de Baudelaire et de Max Jacob qui nous apprirent ces exercices de style. » Si la lecture du recueil permet de percevoir l'influence des Petits Poèmes en prose de Baudelaire et du Cornet à dés de Max Jacob, cet hommage ne sera pas conservé à l'impression et remplacé par une dédicace à l'éditeur Henri Parisot. Exceptionnel ensemble contenant 33 des 51 poèmes publiés, 11 textes écartés sur les conseils de l'éditeur Henri Parisot et publiés dans « En marge d'Appogiatures » (uvres poétiques complètes de la Pléiade, pp. 818-831) et 6 inédits. David Gullentops, dans l'édition des uvres poétiques complètes de Jean Cocteau à la Pléiade, signale l'existence d'un second ensemble de manuscrits et tapuscrits, conservés à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP). Il indique en outre qu'il n'a eu accès à aucun manuscrit du poème « Lanterne sourde ». Ce dernier fait pourtant bien partie de notre ensemble qui serait donc la première version du recueil envisagée par Cocteau. Jean Cocteau commença la rédaction de ce recueil de poèmes en vers et proses, sollicité par son ami l'éditeur Henri Parisot, fin juillet 1952 alors qu'il se trouvait à Saint-Jean-Cap-Ferrat dans la villa Santo-Sospir de Francine Weisweiller. La première version du recueil est achevée à la mi-août, comme en attestent les deux dates sur notre manuscrit (« août 1952 » et « 15 août 1952 ») et cette occurrence dans le journal de Cocteau : « J'ai terminé la mise au point des courts poèmes en prose pour Parisot. Il y en aura vingt-six, à moins que le mécanisme continue, ce que je ne souhaite pas car, à la longue, ces exercices d'écriture, illustrés par Baudelaire et Max Jacob, fatiguent. » (Le Passé défini, Tome 1, 1951-1952, 14 août 1952) Notre ensemble serait donc le mélange des premiers poèmes adressés à Henri Parisot, rédigés à la plume, et de quelques textes ajoutés, écrits quant à eux au stylo à bille. Cette hypothèse est confortée par la rédaction du titre final Appogiatures sur la page de titre de notre manuscrit ; Cocteau relate ce changement, toujours dans son journal, en date du 29 août 1952 : « Ai [...] classé les poèmes pour Parisot sous le titre : Appogiatures. » Notre version manuscrite précoce comporte d'importantes variantes concernant les titres des poèmes ; ainsi le poème « Livre de bord » s'intitulait initialement « Le Spectacle », de même pour « Au poil » pour lequel Cocteau avait préalablement choisi « La langue française » ou encore « Le tableau noir » originellement titré « Le lièvre et la tortue ». L'ordre des poèmes a également été considérablement modifié pour l'impression : notre ensemble atteste que Cocteau souhaitait commencer le recueil par « Le voyageur », qui sera finalement remplacé par « Seul » et passera en deuxième position. On soulignera également dans notre dossier la présence de huit poèmes intégralement en vers : ils seront retirés, Appogiatures devenant un recueil exclusivement en proses. L'ensemble, abondamment raturé et corrigé, présente en outre de longs passages supprimés dans la version publiée, par exemple ce très bel extrait du poème « Scène de ménage » évoquant la « comtesse » Francine Weisweiller : « Et les larmes de la comtesse se disaient : nous sommes la mer. Et la mer se disait : Je suis les larmes de la comtesse. Et les vagues se disaient : je suis la bave du comte. Et le comte se disait : je suis les vagues. » ; de même pour la conclusion du « Fantôme réaliste » : « Il en serait mort de honte, si la mort n'était interdite aux fantômes. Un jour, de rage, il décida de lancer l'école du réalisme fantomatique. Et, fort vite, ce furent les autres fantômes qui, sans succès, voulurent le suivre. » ou encore pour dix-sept vers du « Cur au ventre » (feuillet 25 de notre manuscrit, retranscrit dans « En marge d'Appogiatures ») : « [...] Douce douce était la terre / Douce à la main douce au cur / Il est injuste de le taire / De quoi donc auriez-vous peur / soldats abandonnant vos armes / Vous devez défendre ses charmes / Car douce est la douleur [...] » Enfin, ce remarquable ensemble contient six poèmes absolument inédits (« Le pêcheur », « Antibes », « Art poétique », « Sous toute réserve », « L'accordéonaniste » et « Lettre ») n'apparaissant ni dans un recueil postérieur de Jean Cocteau ni dans « En marge d'Appogiatures » dans la Pléiade. Provenance : collection Carole Weisweiller, fille de Francine Weisweiller. Cocteau fit la connaissance de Francine Weisweiller, productrice des Enfants terribles, en 1949. La carrière du poète opiomane était alors en déclin et cette nouvelle amie, de près de trente ans sa cadette, lui donna un second souffle. Elle lui ouvrit les portes de son hôtel particulier place des États-Unis et surtout celles de sa villa à Saint-Jean- Cap-Ferrat sur les murs de laquelle Cocteau peint de superbes fresques. Francine devint la muse et la mécène de Jean et jouera de son influence pour le faire entrer à l'Académie française. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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1955 - 1956. À l’occasion du 75 ème anniversaire de Pablo Picasso, en hommage de leur longue amitié, Jean Cocteau fait paraître un livre intitulé «Témoignage» ou il relate sa rencontre avec Picasso. L’ouvrage édité par Pierre Bertrand est tiré à 125 exemplaires. Il est illustré d’un frontispice de Picasso, ainsi qu’une gravure par Lemagny d’après une photographie d’Ervin Marton. «Un certain nombre d’épreuve comporte une remarque de l’artiste (Bloch 823)» in S.Goeppert – H. Goeppert-Franck – P. Cramer, Pablo Picasso. Catalogue raisonné des livres illustrés, p.210).
Portrait photographique (23,9 x 18 cm.) de Picasso sur la plage de Golfe-Juan, cliché pris en 1949 par Ervin Marton (tampons au dos). Picasso a inscrit au dos "J'autorise Monsieur Bertrand à faire reproduire par la gravure cette photographie. Picasso, Cannes le 8.6.55". On joint la photographie (13 x 10,1 cm) de cette gravure qui fut réalisée par Paul Lemagny. Picasso l'a signée au stylo bille bleu au recto, et au verso, Jean Cocteau a inscrit à la plume: " Votre Jean Cocteau. Le dessin est beau. L'artiste doit simplifier la bouche". Avec une photographie de Pierre Bertand et Pablo Picasso en train de signer la gravure de Lemagny. On joint trois lettres autographes de Jean Cocteau adressée à Pierre Bertrand (avec enveloppe). La première, une page grand in-8 à l'encre bleue. Palais Royal. 8 juillet 1955. " Je suis sûr que Picasso serait heureux que le texte de mon allocution improvisée de Rome parut en France." Il expose ensuite les modalités et l'envoi à son retour de St. Moritz, tout en précisant que "les organisateurs à l'exposition de Rome et à Milan ont enregistré mes paroles a [sur un] magnétophone. Votre Jean Cocteau". La deuxième lettre de Suvretta. St. Moritz, 17 juillet 1955. " Mon cher Bertrand, excusez moi pour le téléphone. Je devrais être à l'atelier enfermé à triple tour. Ici j'aime vivre bêtement sous les yeux de Nietzsche, à l'ombre de ses moustaches enroulées comme les cornes du bouc des neiges. Bien sur que je vous arrangerai le Picasso. Faite le taper [?]. Soulignez ce qu'il faut corriger et la chose sera faite à la minute. Vous recevrez le texte en retour. Votre Jean Cocteau". La troisième missive (enveloppe timbrée le 31/12/56) de St. Jean Cap Ferrat 1956 1957. Cocteau adresse à Pierre Bertrand une liste "Voilà les trois noms qui me feraient plaisir, Je vous félicite pour l'eau-forte" Les trois noms sont Madame Alec Weisweiller inspiratrice et mécène de Cocteau, Mr. Jean Marais amanat et ami fidèle , Mr. Edouard Dermit le dernier compagnon de Cocteau !! Enfin on joint un jolie photo (23,6 x 29,4 cm.) de Picasso et Cocteau (tampon photo Bulloz au dos), appuyés sur une oeuvre de Picasso "Musicien assis, jambes pliées" et "Tête de femme de profil (Marie-Thérèse)" dans le jardin de La Californie, Cannes.
Ensemble de 6 belles reliures (dont une EO numérotée avec dessin de l'auteur), toutes couvertures conservées, reliures uniformes, in-12 ou in-8 plein veau, dos 5 nerfs, pièces de titres et auteur maroquin vert foncé, caissons richement ornés, nerfs ornés, lettres dorées, couvertures rempliées conservées (dos et plats), gardes satinées, tranches supérieures rouges, reliures signées Persil-Porto. LE GRAND ECART: Stock, 1947 / JOURNAL D'UN INCONNU: Grasset, Les cahiers verts, 1953, EO numérotée avec un dessin original au crayon de Jean COCTEAU et sa signature / LA MACHINE INFERNALE: Grasset, 1934 / LETTRE AUX AMERICAINS: Grasset, 1949 / JEAN COCTEAU L'HOMME ET LES MIROIRS: La Table Ronde, 1968 (envoi des 3 auteurs KIHM / SPRIGGE / BEHAR) / COCTEAU: Gallimard, 1960 (envoi manuscrit de KIHM et de Jean COCTEAU à Gérard Gasquet). Belles reliures pastiches, à l'imitation des reliures du 18eme siècle. Rare ensemble superbement relié, avec un dessin signé et un envoi de Cocteau. PHOTOS SUR DEMANDE. PHOTOS AVAILABLE. Petits frottements aux coiffes et coins, sinon couvertures en très bon état, intérieurs en très bon état avec de rares défauts superficiels.
Nice, Galerie Matarasso / Collection " Sortilèges " de 1957. In-8 broché de non paginé au format 13,5 x 19 cm. Couverture avec portrait photo de Jean Cocteau par André Villers. Dos carré avec nom de Jean Cocteau imprimé. Infimes frottis aux coins. Intérieur parfait. Complet de la rare et magnifique jaquette inédite, illustrée par Jean Cocteau, et tirée en lithographie.On joint 2 petits dessins reprduits en couleurs de Jean Cocteau, deux feuilles avec 4 caricatures en noir de Jean Cocteau, ainsi que le bulletin de 4 pages du Ciné-Club du Quartier Latin, comprenant une critique sur Jean Cocteau. Longue préface de Georges Noël suivie de quatre-vingt illustrations, dont : photographies de Man Ray, Cécil Beaton, André Villers, etc, fac-similés, reproductions d'oeuvres de Modigliani, Pablo Picasso, Bernard Buffet, Jean Cocteau, etc. Bibliographie en fin de volume. Superbe état général. Edition originale achevée d'imprimer en héliogravure le 31 août 1957.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Paris Editions Sciaky 1979 Première édition. Le témoignage le plus visible de Jean Cocteau en faveur de l'Europe prend la forme d'une série d'études pour un projet de timbre : dessins inédits sur le thème "Nous croyons en l'Europe". Limité à 600 exemplaires dans le colophon. Il s'agit de l'exemplaire 199. Chemise cartonnée avec lithographie de Cocteau sur le premier plat. Quelques petits chocs et marques sur les planches blanches uniquement. Exemplaire complet. Le contenu comprend : le texte d'introduction, un magnifique portrait anonyme de Cocteau en pleine page, un feuillet en glassine bleue avec les étoiles européennes au recto. Ce feuillet contient deux feuilles de timbres. Chaque feuille est complète. 12 lithographies couleur pleine page de haute qualité de l'art du timbre, dont une lithographie double page. Un discours sur le Parlement européen par Louise Weiss. L'intérieur du dos de la chemise représente un visage de Cocteau. Un bel exemplaire. 445 x 335 mm (17œ x 13Œ pouces).
First edition. A beautiful example of this scarce portfolio; Jean Cocteau's most visible testimony in favour of Europe takes the form of a series of studies for a stamp project: unpublished drawings on the theme "We believe in Europe". Limited to 600 copies in the colophon. This is copy 199. Hardback folder with lithograph by Cocteau to the front board. A touch of bumping and marking to the white boards only. Complete copy. Contents comprise: Introductory text, beautifully produced full page anonymous portrait of Cocteau. Blue glassine folder with the European stars to the front. This contains two sheets of stamps. Each are complete. 12 full pages high quality colour lithographs of the stamp art, including one double page lithograph. A discourse on the European parliament by Louise Weiss. The inside rear board of the folder is a Cocteau face. A lovely copy. 445 by 335mm (17œ by 13Œ inches). .
Paris, Calmann-Lévy, 1951. In-12 (190 x 140 mm), 121 pp., 1 p. n. ch., 2 ff. n. ch. Broché, jaquette illustrée, dos de la jaquette légèrement bruni.
Édition originale sur alfama du Marais, seul tirage sur beau papier, un des 24 exemplaires hors commerce. Elle est ornée, en frontispice, d’une photographie de Jean Marais par Roger Corbeau, avec jaquette et gravure en-tête de la main de Jean Cocteau. Le premier plat de couverture a également été dessiné par Cocteau. Cet essai rend successivement hommage à l’acteur, un de ceux, selon Cocteau, “qui contredisent le Paradoxe de Diderot” et au peintre avec qui Cocteau fut lié indéfectiblement de 1938 à 1963. Des « notes » de comédien de Marais sont insérées ainsi que des extraits de lettres, produisant un portrait vivant. L’ouvrage qui se veut aussi un ouvrage critique présente in-fine un catalogue des films dans lesquels Marais a joué et un catalogue de ses œuvres picturales. Exemplaire de présent, enrichi d’un émouvant envoi de l’auteur à Jean Marais : “Mon Jeannot je ne te donnerai jamais assez en échange de ce que tu me donnes. Je t’embrasse. Jean * Cap Santo Sospir. Mars 1951”. C’est en 1937 que Jean Cocteau fit la connaissance de Jean Marais, lors d’une audition pour sa pièce Œdipe-Roi. Il est ébloui par l'acteur, au profil identique à celui d'Éphèbe, que Cocteau dessine sans cesse. “Je ne l'ai pas connu, je l'ai reconnu”, dira-t-il plus tard. Depuis cette rencontre, qui lança la carrière du jeune homme, Jean Marais devint l’amant puis le grand ami de Cocteau, jusqu’à sa mort. L’envoi est signé de la célèbre villa de la grande amie et mécène de Cocteau, Francine Weisweiller, à Saint-Jean-Cap-Ferrat que le poète avait découverte l’année précédente et dont il orna les murs de fresques (Georgel). Exceptionnel exemplaire réunissant l’auteur et sa muse, certainement le plus désirable qui soit. Pierre Georgel, Jean Cocteau et son temps 1889-1963, Paris, Musée Jacquemart-André, 1965, p. 139.
Paris Grasset 1955 in-8, reliure à la bradel de maroquin lavallière, plats, doublures et gardes de papier brique, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), 114 pp. Édition originale ornée d'un portrait de Colette par Jean Cocteau en frontispice. Un des 35 exemplaires numérotés sur vergé de Montval, tirage de tête. On joint, montée sur onglet en début de volume, une lettre autographe signée (inédite ?) de Colette à Cocteau : "Cher Jean, je me suis chargée d'un message auprès de toi parce qu'il m'est bien agréable. Ne veux-tu pas me rejoindre à l'académie Goncourt qui unanime te désire ? Je t'embrasse, cher Jean, Colette" (1 page in-4 sur papier bleu, s.d., légères traces de papier adhésif). Fine reliure signée.Près de 30 ans après l’élection de Colette au fauteuil d’Anna de Noailles, c’est Jean Cocteau qui lui succède à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Colette et Cocteau se connaissaient de longue date. Dans ses Portraits-souvenir publiés en 1935, le poète se rappelait avoir croisé Colette en compagnie de Willy et de Polaire au Palais des Glaces, dans les premières années du siècle. De loin en loin ils échangèrent leurs livres et quelques lettres, mais c’est le Palais-Royal qui va les réunir, cette fois, en voisins. Colette évoque ses fréquentes visites dans L’Étoile Vesper et Le Fanal bleu. En témoignent de nombreuses photographies, des enregistrements sonores et quelques films. On y devine, derrière le caractère spectaculaire, parfois, de leurs démonstrations d’amitié, une évidente complicité. Sans doute Cocteau n’était-il pas dupe de l’image de la bonne dame du Palais-Royal que Maurice Goudeket, avec l’assentiment de Colette, voulait imposer. Rappelant leurs fréquentes rencontres, il note chez elle «un regard de fauve pensif» et se souvient que «sa patte de velours sortait vite ses griffes.» Loin de l’image respectable de ses dernières années, il aime à rappeler ses années d’apprentissages lorsqu’elle était l’épouse de M. Willy, l’amie de Polaire et du Tout-Paris lesbien des années 1900. «N’allez pas prendre Madame Colette pour une bénisseuse», prévient-il, «bien souvent, prise à l’improviste, sous le bonnet de la grand-mère, je lui voyais le museau du loup»…Le voisinage de Cocteau au Palais-Royal ne suffisait apparemment pas à Colette qui espéra un temps que son ami la rejoindrait à l’Académie Goncourt. Le projet n’a pas abouti, Cocteau ayant sans doute déjà en vue le prestigieux quai Conti. La lettre pourrait avoir été écrite à la fin des années 40, en 1948 ou 1949, après les évictions successives de Sacha Guitry, Jean de La Varende, René Benjamin et Jean Ajalbert.Sans doute l’un des plus beaux textes d’hommage à Colette, enrichi d’une lettre inédite. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
Mercure de France, Paris 1912, 15x19cm, relié.
Édition originale, un des 7 exemplaires numérotés sur Hollande, seuls grands papiers, le nôtre portant le n°1 et spécialement imprimé pour la mère de Jean Cocteau. Reliure à la bradel en plein vélin, dos lisse, date dorée en queue, pièce de titre de chagrin brun, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos conservés, tête rouge, reliure de l'époque signée de Dupré. Légères piqûres affectant principalement les marges de certains feuillets. Émouvant et exceptionnel envoi autographe daté et signé de Jean Cocteau à sa mère, en latin, qui reprend l'un des vers des Bucoliques de Virgile?: «?Incipe, parve puer?: cui non risere parentes, nec deus hunc mensa, dea nec dignita cubili est. / Virgile. / Jean?» dont voici la traduction française?: «?Enfant, reconnais-la?: le fils à qui ses parents n'ont point souri n'est digne ni d'approcher de la table d'un dieu, ni d'être admis au lit d'une déesse.?» Exemplaire unique. Lorsqu'il publie ce troisième recueil de poésie, Cocteau, jeune prodige de vingt-trois ans, est adulé par les cercles artistiques et littéraires. Intime de Proust, ami de Jacques-émile Blanche, fidèle de Nijinski et Diaghilev et disciple d'Anna de Noailles, son ambition est de réunir dans sa personne tous les talents qui l'entourent. La Danse de Sophocle, référence à la danse que «?le jeune et divin Sophocle?» exécuta nu dans Athènes, après la victoire navale de Salamine, reflète l'ambition et l'exaltation du jeune Cocteau?: romancier, peintre, danseur, poète, il se sent véritablement «?digne d'approcher la table [des] dieu[x]?». «?à égalité avec les meilleurs artistes, il était un truchement entre Dieu et la Terre.?» Dans sa biographie, Claude Arnaud consacre un chapitre («?Le dieu vivant?») à la psychologie du poète à cette époque?: «?Il était un fragment détaché du créateur. L'un des organes terrestres par lesquels cet Être en évolution délibérait, et finalement tranchait, afin d'améliorer sa création.?» Ainsi, c'est un Cocteau affranchi de ses illustres modèles et assumant pleinement sa divinité artistique qui se dévoile dans ce recueil extatique à l'instar du poème éponyme?: Grâce à vous, cher orgueil, je portais [l'auréole Offerte par le Dieu charmant de la [parole, [...] Grâce à vous, j'ai connu les [frénétiques luttes Où la plume et la feuille et le morne [encrier Sont les liens des vers que l'on [voudrait crier, Que l'on voudrait hurler, chanter, [soupirer, rire, [...] Et qu'il faut, lorsqu'ils sont en nous et [qu'on le sent, Les laisser ruisseler comme un [superbe sang. La dédicace à sa mère, sur le premier exemplaire des sept rares grands papiers, témoigne du seul véritable ascendant de Cocteau?: Eugénie Cocteau. Mère sacralisée par son fils, elle influa profondément sur la vie du poète comme sur son uvre, marquée par l'omniprésence de la figure oedipienne. Claude Arnaud décrit longuement cet «?élan filial doublé d'une attention quasi amoureuse [...]?: il n'y a que mon amour pour toi qui m'accroche à quelque chose de vrai, le reste me semble un mauvais rêve.?» On ne peut d'ailleurs manquer de voir dans le choix de la citation de Virgile cette ambiguïté incestueuse qui lie Cocteau à sa mère. Une des provenances les plus désirables pour cet exemplaire de toute rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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17 janvier 1949, 14,9x19,5cm, un feuillet.
| Cocteau émerveillé par New York, la "ville qui dort debout"| * Manuscrit autographe signé du paraphede Jean Cocteau, intitulé "L'Aurore" et daté par l'auteur du 17 janvier 1949. Une page sur unfeuillet au stylo bleu. Publié dans l'Aurore du 19 janvier 1949 (n°1353, VIIIe année). Jean Cocteau rédige pour le journal L'Aurore ce superbe tableau textuel de la ville qui ne dort jamais, après un séjour de vingt jours à New York.L'écrivain prolongerace récit parsaLettre aux Américains(Grasset, 1949),qui reprend quelques termes et expressions écrits sur le vifdans ce charmant manuscrit. Selon la légende, l'écrivain commença à rédiger sa Lettre aux Américains dès le vol du retour. On peut s'imaginer Cocteau affairé dans son avion, les yeux encore brillants des lumières de la ville, notantses premières impressions dans ce feuillet: «Il est bien difficile de parler en quelques lignes d'une cité comme New York. Mon voyage a-t-il duré vingt jours ou vingt ans ? Je me le demande [...] Rien n'est plus léger que l'air de New York. Trop léger. Tout y tourbillonne. Ce qui se pose et se repose est très rare. Les gratte-ciel eux-mêmes se balancent légèrement au faîte et la lumière les traverse comme du tulle. La nuit, Broadway est en proie à d'effroyables tics électriques. Et des arbres de Noël lumineux d'une hauteur de six étages ornent Park Avenue.» Cocteau s'était envolé vers New York dans les derniers jours de décembre 1948 pour la première deL'Aigle à deux Têtes, dont il réalise l'adaptation cinématographique avec Edwige Feuillère dans le rôle de la reine, et son grand amour Jean Marais en jeune poète anarchiste. Il espérait convaincre l'immense actrice Greta Garbo d'interpréter un rôle dans un deses prochains films : «C'était la première fois que je passais le nouvel an hors de ma ville et j'ai eu la chance, lorsque sonnait minuit, d'embrasser Greta Garbo dont le visage est de plus en plus admirable.» L'écrivain achève le manuscrit par une magistrale ode à la vie trépidante de la capitale du Nouveau Monde : «Il y a des villes assises.Il y ades villes couchées. New York n'aime ni s'asseoir si s'étendre. C'est une ville qui dort debout.» A New York, Cocteau trouvera une vie à l'image de son exubérance créatrice et c'est Philippe Halsman, le plus new yorkais des photographes qui, durant ce court séjour, capturera le plus parfaitement «what goes on inside [the] poet's mind». Réalisés pour LIFE magazine, ses portraits emblématiques - un double profil en aigle à deux têtes, ou enmonstre-magicien aux trois paires de mains, fumant, dessinant et lisant - ont saisi avec une incomparable justesse cet artiste surprenant de variété. Précieuses impressions new-yorkaises d'un Cocteau dandy et protéiforme, irrésistiblement attiré par l'énergie débordante de New York. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Sans lieu [Paris]. Paul Morihien, éditeur. Sans date [1949]. In-4° broché. Couverture rempliée. 5 compositions de Jean Cocteau, gravées sur bois et tirées en bleu (trois à pleine page, une dans le texte, une en couverture). Le monogramme de Paul Morihien est également de la main de Jean Cocteau. 86 pages. Troisième édition (E.O. parue en 1928 chez Maurice Sachs et Jacques Bonjean - tirage à 31 exemplaires. Deuxième édition en 1930 aux fictives Editions du Signe, avec 18 dessins de Jean Cocteau - tirage à 450 exemplaires). Tirage à 500 exemplaires. 1/475 sur vélin Johannot. [25 vélin de Rives avec suite sur japon / 475 vélin Johannot]. Pages non coupées. Très bel exemplaire.
Secrétaire particulier de Jean Cocteau, Paul Morihien, né en 1917, fit paraître sous le manteau en 1943, avec la collaboration de Robert Denoël, "Notre-Dame des Fleurs" de Jean Genet. Cest en 1946 que, avec laide financière de Jean Cocteau, il créa officiellement sa maison dédition. Il devint, durant les sept années dexistence des Editions Paul Morihien, léditeur principal de Jean Cocteau : "La Crucifixion" (1946), "La Difficulté dêtre" (1947) et "Théâtre de poche" (1949). Il publia et diffusa dans sa librairie-galerie, rue de Beaujolais, sous les arcades du Palais-Royal, près de vingt-cinq ouvrages de grande qualité et de grande beauté formelle, parmi lesquels "Carnets de Don Juan" (1947) de Marcel Jouhandeau, "Réflexions sur la question juive" (1946) de Jean-Paul Sartre, "Querelle de Brest" (1947) et "LEnfant criminel" (1949) de Jean Genet, "Les Barricades mystérieuses" (1946) dOlivier Larronde, "Espace américain" (1948) de Roger Caillois, etc... (Source : I.M.E.C.) /// De façon plus inattendue, on retrouve Paul Morihien parmi le cercle damis férus de natation qui créèrent des clubs de vacances doù naquirent les fameux « Club Méditerranée ». Paul Morihien sera quelque temps en charge de lédition du "Trident", bulletin de liaison du « Club Méditerranée ».