Paris, Librairie Gallimard, Editions de la nouvelle revue française, 1927. 210 g In-12 broché, 222 pp., [1] ff.. Edition originale collective. Un des 170 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma Navarre. Quelques rares petits points de rousseurs. . (Catégories : Théâtre, )
Paris, Librairie Gallimard, Editions de la Nouvelle Revue française, 1931. 171 g In-12 broché, 176 pp., [3] ff.. Nouvelle édition. Un des 122 exemplaires numérotés sur pur fil Lafuma. Quelques petits points de rousseurs. . (Catégories : Théâtre, )
Le manifeste théâtral de Claudel, 1912, rédigé à l'occasion de L'Annonce faite à Marie. S.l.n.d. [Paris, octobre 1912]. 4 p. en 2 f.(205 x 255 mm et 220 x 280 mm), à l'encre noire Manuscrit autographe du manifeste de mise en scène théâtrale de Claudel. Véritable plaidoyer, rédigé alors qu’il supervise les premières répétitions de L’Annonce faite à Marie, qui doit être représentée en décembre.
Précieux manifeste théâtral de Claudel, qui y développe son esthétisme : « L’acteur est un artiste et non pas un critique. Son but n’est pas de faire comprendre un texte, mais de faire vivre un personnage. Il doit donc tellement se pénétrer de l’esprit et du sentiment du rôle qu’il incarne, que son langage sur la scène n’en paraisse plus que l’expression naturelle. Il ne s’agit pas de détailler et de nuancer et colorier le rôle également et indifféremment, mais de s’attacher dans chaque scène aux sommets d’expression qui commandent tout le reste [...]. Ce qu’il y a de plus important pour moi, après l’émotion, c’est la musique. Une voix agréable articulant nettement et le concert intelligible qu’elle forme avec les autres voix dans le dialogue, sont déjà pour l’esprit un régal presque suffisant, indépendamment même du sens abstrait des mots. La poésie avec son sens subtil des timbres et des accords, ses images et ses mouvements qui vont jusqu’à l’âme, est ce qui permet à la voix humaine de pleinement s’employer et de se déployer. La division en vers que j’ai adoptée, fondée sur les reprises de la respiration et découpant pour ainsi dire la phrase en unités non pas logiques, mais émotives, facilitera à mon avis l’étude de l’acteur... En raison de ce principe musical, je me défie de tout ce qui, dans le débit, serait trop violent, trop saccadé, trop abrupt. Il ne faut pas rompre cette espèce d’enchantement qui unit les personnages les uns aux autres [...]. Le principe du grand art est d’éviter sévèrement ce qui est inutile. Or les évolutions des acteurs qui se promènent continuellement de long en large sur la scène sous prétexte de la remplir, qui se lèvent, qui se retournent, qui s’assoient, sont parfaitement inutiles. Rien ne m’agace comme l’acteur qui essaie de peindre en détail sur sa figure chacune des émotions que le discours de son partenaire lui procure. Qu’il sache rester tranquille et immobile quand il le faut, fût-ce au prix d’une certaine gaucherie dont le spectateur au fond lui saura gré. À chaque moment du drame correspond une attitude, et les gestes ne doivent être que la composition et la décomposition de cette attitude. Ce n’est pas pour le public qu’il faut jouer : il faut que l’acteur soit capable du désintéressement d’un grand artiste et se préoccupe non pas du succès, mais de la meilleure réalisation de l’œuvre d’art à laquelle il doit donner la vie. – Et c’est précisément peut-être dans cette insouciance du public qu’est le meilleur secret de l’atteindre et de l’émouvoir. » La première de la pièce aura lieu le 22 décembre 1912 sur la scène du théâtre de l’Œuvre, lieu d’inspiration symboliste créé par le comédien Lugné-Poe, le poète Camille Mauclair et le peintre Édouard Vuillard. C’est la première fois qu’une œuvre de Claudel est montée, et l’auteur souhaite prendre une part importante à la mise en scène de « sa » pièce, épurant le décor et dirigeant les comédiens vers une diction « musicale » qui fera date. D’abord à distance depuis Francfort où il occupe le poste de consul général et avant son premier séjour à Paris à partir du 10 octobre, bien des questions sont abordées et réglées par courrier, où l’auteur consent à effectuer diverses coupes dans son texte, dirige l’accompagnement musical envisagé et indique surtout quelles qualités il souhaite trouver chez ses futurs interprètes. Les premières répétitions ont lieu en octobre, avec Claudel, qui reste à Paris jusqu’au 28. C’est pendant ce séjour qu’il rédige ce manifeste de mise en scène, qu’il laisse ensuite à la disposition de Lugné-Poe, lequel commence à assurer la promotion de la pièce. Sitôt Claudel reparti en Allemagne, Lugné-Poe consacre le numéro d’octobre du Bulletin de l’Œuvre à la présentation de l’auteur et de sa pièce : « en plus de diverses critiques littéraires, on y trouve une reproduction manuscrite du texte de Claudel, Mes idées sur la manière générale de jouer mes drames [...]. Lorsque Claudel revient à Paris le 3 décembre, il peut alors constater l’évolution du travail mais aussi certainement ses manques car il va consacrer presque toutes ses journées à sa pièce en étant présent aux répétitions. En précisant le travail scénique qu’il avait seulement ébauché avec les acteurs en octobre, le dramaturge éprouve un immense plaisir, ainsi qu’il le confie à Gide : «Vous avouerai-je que ces études scéniques, loin de me rebuter, m’intéressent au contraire extrêmement ? C’est vraiment passionnant de travailler un geste, un ensemble, une attitude et de Voir tout cela s’animer et prendre figure. Je ne sais pas ce que cela donnera pour le public, mais pour moi j’ai déjà de grandes satisfactions » (Alain Beretta, « Claudel et la mise en scène » in Autour de L’Annonce faite à Marie, Presses universitaires de Franche-Comté, 2000). S’il n’y eut que trois représentations (les 20, 22 et 23 décembre 1912), le public d’initiés qui s’y rendit sut s’en faire l’écho. L’Annonce est un succès, qui incitera les jeunes Éditions de la NRF à procéder – pour la première fois depuis leur création en 1911 – à un retirage, qui aura lieu le 13 février 1913 : 2 200 nouveaux exemplaires sortent des presses pour satisfaire la demande après que l’édition originale fut épuisée. Claudel, toujours en poste en Allemagne, se prépare dans le même temps à y monter une nouvelle fois sa pièce, au Centre d’art d’Hellerau, au nord de Dresde.
Paris Gallimard 1961 Sept volumes in-8 brochés, couvertures roses, environ 350 pages par volume. La couverture du deuxième tome est plastifiée, rousseurs éparses, nénmoins bon état de l'ensemble.
Tome 1: "Tête d'or" et les débuts littéraires; Tome 2: Le Rire de Paul Claudel; Tome 3: Correspondance Paul Claudel - Darius Milhaud; Tome 4: Claudel diplomate; Tome 5: Claudel homme de théâtre, correspondance avec Lugné-Poe; Tome 6: Claudel homme de théâtre, correspondances avec Copeau, Dullin, Jouvet; Tome 7: La figure d'Israël. La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
Gallimard, 1951, in-8 br., 270 p., préface et notes par Robert Mallet, 2 portraits pleine page photographies représentant André Suarès et Paul Claudel, exemplaire non coupé, sous couverture plastifiée, bon état.
"La correspondance qu'André Suarès et Paul Claudel ont échangée pendant plus de trente années a pour thème essentiel la recherche de la foi. Paul Claudel, ému par la spiritualité inquiète d'André Suarès, entreprend à distance une conversion parallèle à celle qu'il tente alors auprès d'André Gide et de Jacques Rivière. À l'inverse d'André Gide qui n'a rien fait pour stimuler le zèle missionnaire de Paul Claudel et ne s'est jamais employé qu'à le détourner de lui, André Suarès, comme Jacques Rivière, a demandé conseil et appui à son correspondant catholique. Quand il sent que son attitude hésitante prolongée décourage Paul Claudel, il va même jusqu'à lui reprocher de n'être pas assez persévérant dans le prêche. Mais finalement Paul Claudel renoncera à faire le siège d'une âme qui a plus besoin de l'amour de la foi que de la foi elle-même. La conversation est toujours animée, elle prend parfois le ton d'une controverse très vive où les arguments fusent de part et d'autre avec une sincérité qui ne peut laisser insensible. Rarement pages ont, avec une telle luminosité, mis en évidence le conflit traditionnel entre la Religion et l'Art, entre l'humilité du croyant vis-à-vis de son Créateur et l'orgueil de l'artiste créateur devant son œuvre. Le dialogue où se rejoignent puis s'opposent André Suarès et Paul Claudel fait partie des témoignages spirituels les plus importants de la première moitié du XXe siècle. Il doit immanquablement prendre place dans une bibliothèque à côté de la Correspondance de Paul Claudel avec André Gide dont il est en quelque sorte le complément".
S.l., Gallimard, (1989). Un fort vol. au format gd in-8 (238 x 173 mm) de 383 pp. Reliure d'édition de pleine percaline, sous jaquette illustrée par la photographie.
L'exemplaire s'agrémente de planches photographiques. Depuis quelques années, le souvenir de Camille Claudel surgit d'un injuste oubli. Figure hors du commun, destin tourmenté, artiste singulièrement douée, amante déchirée, rien d'étonnant à ce que notre époque, avide de mythes cruels et de symboles salvateurs, la découvre et l'utilise. Il était temps que le romanesque fasse place à la vérité historique. Ce n'est pas le moindre mérite de Reine-Marie Paris que de s'être assigné comme règle la rigueur et la seule référence aux faits. L'ouvrage s'appuie sur des documents incontestables et issus, notamment, des archives de la famille Claudel. Historique, le récit n'est pas pour autant austère. La clarté du style, l'enthousiasme envers le personnage entraînent le lecteur au rythme du destin pathétique de Camille Claudel. Mais l'enthousiasme non déguisé de Reine-Marie Paris n'est pas passion aveugle et elle ne dissimule point les emportements, les excès et les délires d'une personnalité que la folie a accablée. Les interprétations les plus fantaisistes ont été données de sa fin pitoyable et de ses causes. Grâce à Reine-Marie Paris qui a pu obtenir l'accès au dossier médical, un diagnostic lucide et rationnel en a été établi. C'est l'oeuvre du professeur François Lhermitte et du docteur Jean-François Allilaire qui ont apporté à cet ouvrage leur contribution éminente. Il eût été artificiel de détacher Camille Claudel de l'oeuvre de Paul Claudel, son frère et son double génial. Bernard Howells, universitaire britannique épris de psychanalyse littéraire, a dressé en complément à l'ouvrage un impressionnant portrait intérieur du sculpteur dans l'oeuvre de son frère. Reine-Marie Paris a couronné ses études universitaires par un essai remarqué sur Camille Claudel dont ce livre constitue le développement. Il est le fruit de plusieurs années de recherches.'' Quelques piqûres concentrées sur la tranche supérieure. Du reste, très belle condition.
Bibliothèque Jacques Doucet, Paris, 29 novembre- 23 décembre 1965, in-4 (27x18,5cm), 66pp.,broché, couverture rempliée.
Préface de François MAURIAC. Manuscrits, inédits, éditions originales, oeuvres de Camille CLAUDEL. Texte inédit de CLAUDEL: "Tao Teh King", reproduction d'un portrait de Claudel vers l'âge de vingt ans (pastel de Camille Claudel), reproduction de pages manuscrites autographes de Claudel. Catalogue rédigé par François CHAPON. Bel exemplaire.
Paris Bibliothèque Jacques Doucet 1965 1 vol. Broché gr. in-8, broché, couverture à rabats, 66 pp., portrait-frontispice contrecollé d'après Camille Claudel, fac-similés et 125 numéros décrits. Un des quelques exemplaires du tirage de tête sur Arches, entièrement hors commerce, offert à Georges Spyridaki avec ex-dono de François Chapon sur une carte de visite jointe.S'il confesse qu'il a voué à Claudel une admiration à éclipses, Mauriac se déclare toujours touché par Vers d'exil, où le poète «fou de désir et de solitude, se débat». Dans ce « tête à tête avec Dieu», il reste fidèle à une forme assez classique: alexandrins, strophes régulières, survivance du sonnet. Il «n'aura renoncé à rien mais aura préféré Dieu à tout». Mauriac se demande toutefois comment son coreligionnaire, s'il avait vécu, aurait accueilli le concile Vatican II, qui a répudié un certain triomphalisme, dont les Grandes Odes étaient joyeusement pénétrées. Quand Sartre a proclamé que «Dieu est mort, même dans le cœur du croyant», il est réconfortant de savoir que Claudel «continue de nous attester que Dieu est vivant».
Paris, Gallimard, 1959-1968 ; 8 volumes brochés, la plupart non coupés. Frontispice à chaque volume (2 pour le volume 7)
Très minimes rousseurs sur la couverture du volume 1,sinon excellent état.
Paris, Gallimard, Cahiers Paul Claudel 7, 1960. Fort in-8, broché, non coupé, 292 pp. En frontispice une photographie de Paul Claudel riant.
Textes de : Jean Cocteau, E. Ionesco, P. Claudel, Pierre Claudel, Eugène Roberto, Roger Leroy, Gérald Antoine, Jacques Petit, Jacques Madaule, Stanislas Fumet, Charles Galpérine, Pierre Ganne, Edition originale. Tirage à 147 ex n° Un des 37 exemplaires du tirage de tête numérotés sur vélin de Hollande (n° 9). Bel exemplaire en parfait état. Photos sur demande.
Exemplaire de tête réimposé sur vergé d'Arches, relié par Huser. Paris, Éditions de la NRF, (20 avril) 1912. 1 vol. (160 x 215 mm) de 210 p. et [1] f. Maroquin janséniste émeraude, dos à nerfs, titre doré, date en pied, tranches dorées sur témoins, double filet doré sur les coupes, doublures de maroquin ivoire orné d'un riche décor « à la fanfare » avec le chiffre « MM » porté 6 fois, garde de moire bleu, couverture et dos conservés, étui-cigare de maroquin bleu nuit (reliure signée de Huser). Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires réimposés sur vergé d’Arches, seul grand papier (n° 25).
Deuxième œuvre dramatique de Paul Claudel, la première à être mise en scène, L’Annonce faite à Marie initie en cela son théâtre et figure parmi ses pièces majeures avec Le Soulier de satin. Suivant son idée « qu’en art, il n’y a rien de définitif », Claudel remaniait voire réécrivait ses textes. Ainsi de la genèse de cette pièce dont le propos augural fut écrit dix ans plus tôt sous le titre La Jeune Fille Violaine, pièce elle-même remaniée en 1899 avant d’être réécrite entre 1910 et 1911 pour donner naissance à L’Annonce. Le 22 décembre 1912 a lieu la première sur la scène du théâtre de l’Œuvre. Claudel prendra une part importante comme metteur en scène aux côtés de Lugné-Poe, jusqu’à rédiger un manifeste théâtral. S’il n’y a que trois représentations, le public d’initiés qui s’y rendit sut s’en faire l’écho. L’Annonce est un succès, alors que le texte a paru quelques mois plus tôt (avril 1912) en volume et dans La NRF (n° 36 à 40). André Gide incite la jeune maison des Éditons de la NRF à un retirage : « Qu’avons-nous décidé de faire pour les représentations de L’Annonce faite à Marie ? Rien ? Il serait tout de même bon qu’on pût trouver le livre à acheter dans les couloirs. Bon et presque indispensable – autant pour Claudel que pour nous. » Passé dans la bibliothèque de Raoul Simonson, cet exemplaire avait été précieuse- ment établi dans le pur style « janséniste » où le décor n’apparaît qu’une fois le livre ouvert. Les contreplats de maroquin ivoire richement ornés comportent le chiffre « MM » répétés aux quatre angles. Nous pouvons émettre l’hypothèse que cette reliure fut commandée par le bibliophile Marcel de Merre dont le goût pour Claudel était prononcé. Il possédait en outre l’édition illustrée par Maurice Denis de L’Annonce faite à Marie dans une spectaculaire reliure de Paul Bonet. Si notre exemplaire n’est pas passé en vente lors de la dispersion de sa collection (Sotheby’s, 2007), il est cependant acquis que Marcel de Merre fit régulièrement travailler Huser, en usant de ce monogramme pour les pièces de grande qualité. Des bibliothèques Raoul Simonson (ex-libris) et Marcel de Merre (monogramme doré au décor du contreplat).
Paris, Librairie de l'Art indépendant, 1893. In-8 (220 x 156 mm), 84 pp. n. ch. Reliure à la Bradel demi-maroquin bleu foncé à coins, titre et date en doré au dos, tête dorée, couvertures et dos (reliure début XXe siècle).
Édition originale du deuxième livre de Claudel et première version de cette pièce. Elle parut anonymement, tout comme Tête d’or (1890) qui est simplement annoncé «du même auteur». Petit tirage à 225 exemplaires, celui n°154 sur vélin blanc après 25 exemplaires sur Hollande. «Drame de l’homme en face de Dieu, La Ville est celui-là même que l’auteur venait de vivre» (Dictionnaire des œuvres). La pièce, dans sa première version, est en effet profondément marquée par la conversion de Claudel au catholicisme. Dans une lettre à André Suarès du 22 juin 1905, l’auteur soulignait: «les deux premiers actes ont été écrits avant ma conversion et le dernier depuis ». Cela explique peut-être le caractère foisonnant et éclaté de ce drame qui compte plus de trente personnages, et dont la langue est déjà teintée d’un hermétisme caractéristique. Il semble que Claudel songeât à réécrire sa pièce dès les mois qui suivirent sa parution, ce qu’il entreprit alors qu’il était en poste à Boston (fin 1894) puis en Chine où il fut affecté. Une seconde version de La Ville parut ainsi dans l’édition collective L’Arbre en 1905, considérablement remaniée: l’écrivain en avait simplifié la structure et réduit à huit le nombre des personnages. Bel exemplaire. Talvart et Place, III, p. 147. Pascale Alexandre, «La Ville», en ligne sur le site dédié à Paul Claudel: http://www.paul-claudel.net/oeuvre/la-ville.
Château de Lutaines juin 1925 | 21 x 27 cm | 17 pages sur 5 doubles feuillets
Manuscrit original autographe de Paul Claudel, signé et daté, pour sa préface de A la trace de Dieu de Jacques Rivière. Dix-sept pages et demi à l'encre noire sur cinq doubles feuillets. Quelques mots biffés et réécritures. Pli horizontal, quelques rousseurs sur la première page, notes au crayon d'un bibliographe sur la dernière page vierge. La préface, datée de juin 1925 est parue une première fois dans le Correspondant le 25 septembre 1925, puis avec les Carnets de Rivière publiés la même année par sa femme sous le titreA la trace de Dieu (Gallimard, p. 9-24). Manuscrit complet de la belle préface de Paul Claudel pour la publication posthume descarnets tenus par Jacques Rivière lors de sa captivité pendant la Grande Guerre. L'écrivainrend hommage à travers ces pages à ce livre qui, si son auteur en avait eu le loisir et le temps - Rivière est mort à 39 ans - serait devenu un traité d'Apologétique Chrétienne. * Dès 1907, Claudel avait joué un rôle important dans sa conversion et sonparcours religieux. Il entretint une correspondance avec le jeune critique devenu directeur de la Nrfjusqu'à sa mort brutale en 1924. Dans le manuscrit, ilfait l'introduction desécrits de Rivière datant de ses trois années dans les camps de prisonniers de Knigsbrück etHülseberg, après sa capture lors de la bataille d'Eton en août 1914.On y trouve, sous forme de notes qu'il destinait aux réunions entre prisonniers,une réflexion profonde sur la recherche de Dieu et les moyens d'aller à sa rencontre.Mais pour Jacques Rivière "Dieu reste un fait" : après une longue quête théologique et de nombreux revirements, il avait atteint l'apogée de sa foi lors de ces années de guerre. La mort d'Alain-Fournier et de Péguy, la certitude religieuse de sa femme Isabelle, la sensation d'être soutenu par Dieu pendant ces jours difficiles, tout concourraità lui donner une foi vivanteque célèbre le poète dramaturgedans ces belles pages. Il reconnaît la présence dans sa vie d'un Dieu personnel, croit à la valeur de la prière et de l'autodiscipline auxquels Claudell'avait exhorté dès leurs premiers échanges.Ces Carnets sont l'ultime preuve de l'influence de ce dernier : "la fin de Rivière fut toute illuminée par la doctrine que lui avait révélée le grand poète chrétien" (Paul Beaulieu). Claudel consacre demagnifiques passages à la communion de Rivière lejour de Noël 1913, qui marque publiquement son retour au catholicisme: "Tout ce que je peux dire est que la vie de Jacques Rivière me paraît une de celles qui ne s'expliquent pas seulement par elles-mêmes, mais par l'enseignement bon ou mauvais qu'elles comportent, parce qu'elles sont le type en qui se réalisent et s'informent une foule d'autres, qu'elles ont une valeur de parabole. Elle est la meilleure illustration de cette Providence dont il n'a cessé de sentir la main sur lui, de cette Providence humble, douce, toujours présente et toujours inattendue, infiniment patiente, ingénieuse et artiste, dont il a si bien parlé. C'est elle qui a conduit cette âme de bonne volonté à travers le pèlerinage de l'Intelligence depuis la confusion de l'adolescence jusqu'à ce jour de Noël 1913 où par un acte à l'égard des théories les plus extravagantes, depuis Darwin jusqu'à Freud, qui se présentent à elles avec le caractère de la dernière modeà quoi la noble délibération du jugement avait plus de part que l'exigence du sentiment, il vints'agenouiller aux pieds du saint curé de Clichy". La préface doublée d'un éloge funèbre est à l'image de leurs dialogues entre père et fils spirituels. Malgré leursdésaccords, Claudel admire la pensée de Rivière et sa vision objective des rapports de l'Eglise catholiqueet la société- sans laconsidérer comme la gardienne d'un conservatisme social, à l'inverse d'un Maurras ou d'un Barrès : "Parmi les maquettes de Jacques Rivière, celle dont l'étude a été poussée le plus loin et qui se dégage le mieux dans son ensemble est l'étude qu'il a intitulée : Le Catholicisme et la S
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Les Editions Georges Guillot, Paris Les Editions Georges Guillot, Paris, 1956 - In Folio, feuillets sous étui et emboittage, justification de tirage et gravure frontispice, trente illustrations sur cuivre à pleine page protégés par des serpentes par Alber Decaris, L'un des 200 exemplaires sur Grand Velin d'Arches - Ici exemplaire N° 146. Très bel exemplaire, boite comportant quelque frottement sans gravité.
Rare Exemplaire de ce travail réalisé pour l'anniversaire de la mort de C.Colon. Bon Etat Franco de port France jusqu'à 30 euros. MONDIAL RELAY privilégié et pays suivants desservis : Portugal, Pologne, Espagne, Allemagne, Autriche, Pays Bas, Luxembourg, Italie, Belgique. Toutes les étapes de votre achat sont accompagnées. Achat, estimations et listages France / Suisse (sur rdv).
Gallimard, collection Art et artistes, 2005. In-8 broché, couverture photographique à rabats. A l'état de neuf. Illustrations in-texte en noir.
"Naguère inconnue du grand public, mal connue des historiens de l'art, Camille Claudel (1864-1943) est redécouverte dans les années 80, et son œuvre est réhabilité. Son destin - sœur du poète Paul Claudel, élève et maîtresse d'Auguste Rodin, enfermée durant trente ans à l'asile psychiatrique - émeut un large public, et fait d'elle un personnage emblématique du féminisme. Des extraits de lettres de l'artiste à son frère, à sa mère, à Rodin ont d'ailleurs beaucoup été utilisés dans des livres, catalogues, émissions de télévision et long métrage.Ces dernières années, ont été publiés d'autres ensembles de correspondances, ainsi que les lettres - soit écrites par Camille Claudel et non expédiées, soit reçues et non transmises à l'artiste - conservées avec les divers dossiers médicaux des hôpitaux de Ville-Évrard et de Montdevergues. Cependant, ces correspondances, partielles et parfois mal transcrites, sont le véhicule de contresens, d'erreurs de datation des œuvres, bien gênants pour les historiens. Une édition, réunissant l'ensemble des lettres, aujourd'hui accessibles, confrontant pour chacune les diverses transcriptions aux originaux, justifiant les datations proposées pour les documents non datés et éclairant par des notes le contenu de ceux-ci, s'est donc imposée comme nécessaire. Cet ensemble de correspondances fournit un outil de travail aux chercheurs, mais veut offrir aussi à un plus vaste public une approche à la fois objective et subjective de la vie de Camille Claudel."
Paris Gallimard 1949 1 vol. relié in-8, demi-maroquin havane à coins, dos à nerfs, plats de papier marbré ocre, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Constantin), 399 pp., 2 portraits en frontispice, fac similés, index. Édition originale. Un des 46 exemplaires de tête numérotés sur Hollande Van Gelder.Cette correspondance est déroutante et passionnante à plus d’un titre. En 1949 la publication de lettres échangées par deux des plus grands écrivains contemporains est inédite. Elle est d’autant plus surprenante qu’après vingt-cinq ans de dialogue intense, ils ont cessé toute relation depuis 1926, chacun se murant dans son camp. En acceptant de rendre public leurs échanges, Gide et Claudel prenaient à partie le public. Le livre fut un véritable succès de librairie. Outre les lettres, figurent les extraits de journaux de Gide. Le document le plus tardif est une interview de 1947 où Claudel vilipende un Gide sans aucun talent, qui n’est qu’un « effroyable exemple de lâcheté, de faiblesse » (p. 249)... L’anecdote est connue de Claudel qui, à l’issue d’un dîner chez Jammes en 1935, enfourcha une crêpe flambée et s’écria « et voilà comment Gide grillera en enfer ». Mais leur hostilité finale ne donne que plus de saveur à toutes ces lettres fraternelles, intimes, du temps où Claudel, de Chine, confiait à Gide le soin de veiller à ses publications.
Revue de 36 pages, format 175 x 255 mm, brochée, bon état
Au sommaire : Une lettre de Paul Claudel à Jacques Maritain ; Claudel, les Juifs et la Paix ; Cher Claudel, chère vieille tortue ; L'hommage à la tortue (par François Mauriac) ; Cent phrases pour éventails ; Le jeune homme Paul : Manuscrits de Paul Claudel (II)
Phone number : 04 74 33 45 19
Revue de 40 pages, format 175 x 255 mm, brochée, bon état
Au sommaire : Le Printemps, un poème inédit de Paul Claudel ; Paul Claudel et Jacques Hébertot : contribution à l'étude des préoccupations scéniques de Claudel (1947-1951) ; Le Théâtre et son ombre, mise(s) en scène d'un art poétique dans le théâtre de Paul Claudel
Phone number : 04 74 33 45 19
Foochow Printing Press 16,5 x 22 Fou Tcheou 1896 Reliure demi-vélin ivoire de l'époque, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge, filets dorés, plats marbrés, 60 p. Rare édition originale, imprimée à Fou-Tchéou [Fuzhou] à une centaine d'exemplaires, de cette traduction d'Eschyle par le jeune Paul Claudel (1868-1955), consul en Chine depuis juillet 1895. Notre exemplaire est d'autant plus rare qu'il comporte en haut de la première page de texte un envoi autographe de Paul Claudel "A M. Mathias Morhardt, bien cordialement de la part du traducteur P. Claudel, Fou-Tcheou le 24 septembre 1896". Pour mémoire, Camille Claudel, la soeur de Paul Claudel, fit la connaissance de Morhardt, rédacteur au journal "Le Temps" en 1896. Il publiera dans la livraison du "Mercure de France" de janvier-mars 1898 la première et célèbre biographie de l'artiste, qui consacrera son indépendance et sa notoriété. Rare. Bon exemplaire. (B68) PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
Vienne, Leipzig Edition Universelle 1929 In-8, broché, couverture imprimée.Edition originale de cet opéra, imprimée uniquement à l'intention des scènes et associations. Tirage non précisé. Lœuvre est née dune commande passée par le célèbre metteur en scène allemand Max Reinhardt en avril 1927. Celui-ci désirait un scénario dramatique, prétexte à une mise en scène grandiose incluant une vaste partie musicale. Claudel, dabord réticent, sest finalement passionné pour le projet, écrivant rapidement son texte pendant lété 1927. Il ne sagit plus dun simple scénario, mais dun vrai drame en deux parties et 27 scènes, fonctionnant chacune comme un tableau. Louvrage exigeant une mise en scène grandiose, Claudel comptait sur lutilisation dun plateau tournant pour créer des effets spectaculaires inédits. Lœuvre réclamant également un accompagnement musical très important, Claudel a imposé de travailler avec Darius Milhaud. Lenjeu était de repenser lesthétique du drame musical hérité de Wagner au profit dune nouvelle forme de collaboration synthétisée à travers le concept de « musique à létat naissant ». Mais, malgré la présence régulière du parlé rythmé pour le rôle de lExplicateur, Claudel considéra que Milhaud avait tiré lœuvre du côté de lopéra, perdant le caractère inédit quil souhaitait lui donner. Pour des raisons multiples, Max Reinhardt abandonnera le projet. Cest à Berlin, au Staatsoper Unter den Linden, dans une traduction en allemand, que lœuvre sera créée, avec des moyens exceptionnels. La France se contentera dexécutions sous forme uniquement musicale, en 1936 et 1939.
Paris, Gallimard 1959-1964, 210x140mm, 263 + 292 + 398pages, broché. Non coupé. Bel exemplaire.
+ 363 pages + 316 pages, Pour un paiement via PayPal, veuillez nous en faire la demande et nous vous enverrons une facture PayPal
Paris, Editions du Milieu du Monde, 1948. In-8, broché, couverture illustrée et rempliée, 286 pp. Portrait photographique en frontispice, une lettre de Paul Claudel en fac-similé, un buste de P. Claudel à 16 ans et 22 reproductions photographiques en fin d'ouvrage pour la réprésentation du Soulier de Satin à l'Académie française. (Une page mal coupée en fin d'ouvrage sans texte, couverture légèrement insolée).
Édition originale, un des 75 exemplaires numérotés sur volumineux blanc spécial, imprimé pour Mr André Lautier, n° 47. Photos sur demande.
Bulletin de l’association des amis de Maurice Noël, 1978, gr. in-8°, 82 pp, préface de Jean Guéhenno, notes, broché, bon état
La correspondance de Paul Claudel avec Maurice Noël, directeur du Figaro littéraire, est un témoignage instructif, partial et passionné, sur la vie politique et littéraire en France à la veille, au cours et au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Essentiellement consacrée à la publication des articles insérés par Claudel dans Le Figaro et Le Figaro littéraire, elle permet en effet de mesurer l’importance et l’intensité de sa participation à l’un des nombreux journaux auxquels il a collaboré. L’abondance et la variété des sujets abordés manifeste l’ampleur et la diversité des curiosités de l’écrivain, singulièrement attentif à toutes les questions d’actualité, d’ordre professionnel, littéraire, artistique, social, politique ou religieux. Rédigées de façon spontanée, sur un ton allègre et souriant, chaleureux, souvent plaisant et plein d’humour, parfois amer et irrité, les lettres éclairent aussi la personnalité et le tempérament de Claudel, avec ses emportements, ses affections et ses répulsions, ses sympathies et ses antipathies. Il exprime avec vivacité ses jugements sur l’Académie, sur Maurras et le maréchal Pétain, sur les artistes et les écrivains de son temps.
Paris Musée Rodin 1951 1 vol. broché in-12, agrafé, couv. illustrée, 16 pp. et 12 planches hors-texte. Rare catalogue de la première exposition personnelle de l'artiste, à l'initiative de Paul Claudel qui signe un beau texte en édition originale (10 pages). En bon état.
Paris, aux dépens d'un groupe d'amateurs. 1951. Imprimé sur les Presses de Raymond Jacquet. Un des 150 exemplaires sur Papier Royal de Rives. Numéro 23. Signé par Paul Claudel, 8 dessins originaux d'Emilienne Milani (petite différence dans les dessins pour chaque exemplaire) Nous joignons une lettre autographe signé de Paul Claudel avec enveloppe adressé à Emilienne Milani, Musée Cantini, Marseille. Une affiche exposition 'Misères' Galerie E. Bresset Paris et Marseille, 6 dessins d'Emilienne Milani et quelques documents Portfolio avec dessin original, tâches (voir photo), premier dessin avec des rousseurs, sinon bon état Emilienne Milani né en 1908 à Marseille - 2009 Saint-Didier-de -la-Tour