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‎LUCAS (Charles) - Recueil provenant de la bibliothèque personnelle de Charles Lucas‎

Reference : 37107

‎DE LA BIBLIOTHEQUE PERSONNELLE DE CHARLES LUCAS.1er VOLUME :1- Lettre à M. le Baron Gérando, Conseiller dEtat. Projet détablissement, par souscriptions, dune Maison pénitentiaire pour les jeunes Détenus [20 janvier 1833]. Paris, Imprimerie de A. Henry, (1833).16 p.2- Extrait du compte-rendu de la séance publique du 22 avril 1839. Société de la Morale Chrétienne. (Paris), Imprimerie de A. Henry, (1839). 46, (2) p. 3- Des moyens et des conditions dune réforme pénitentiaire en France. Paris, Au bureau de la Revue de Législation, 1840. xxi, 108 p.4- Compte-rendu dune réunion préparatoire pour la formation dune société de patronage pour les jeunes libérés de la maison pénitentiaire de Fontevrault. Paris, Cosson, (1840). 20 p. 5- Exposé de létat de la question pénitentiaire en Europe et aux Etats-Unis. Suivi dobservations de MM. De Tocqueville, Ch. Lucas et Béranger. Extraites de compte rendu des travaux de lAcadémie. Paris, Imprimerie Panckoucke, 1844. jv, 129 p.Contient la retranscription de la discussion entre Ch. Lucas et Tocqueville, sous forme de questions / réponses.2e VOLUME :1- HELLO (J.). Notice sur la colonie agricole dessai du Val-dYèvre, près Bourges (Cher). Paris, Imprimerie de Hennuyer et Cie, [1850]. 32 p. L'auteur était inspecteur général des prisons.2- HELLO (J.). Des Colonies agricoles pénitentiaires ou considérations morales et pratiques sur la loi déducation et de patronage des jeunes détenus du 5 août 1850 et sur le projet de règlement du 31 mars 1864 relatif à lexécution de cette loi. Paris, Cotillon, 1865. (2) f., 64 p.3- SELLON (Valentine de). La Peine de mort au vingtième siècle. Paris, Guillaumin et Cie, 1877. viii, 54, (1) p. de table.4- Bulletin de la Société générale des Prisons autorisée par décret du 22 mai 1877 [Première année. Séances présidées par Charles Lucas]. Paris, Imprimerie centrale des chemins de fer, A. Chaix et Cie, 1877. 124 p.5- OLIVECRONA (Knut). La Colonie dessai du Val-dYèvre et la théorie de lamendement de lenfant par la terre et de la terre par lenfant. Paris, Guillaumin et Cie, A. Durand & Pedone-Lauriel, Octobre 1878. 64 p.6- OLIVECRONA (Knut) et LUCAS (Charles). Rapport au congrès pénitentiaire de Stockholm sur le mouvement progressif de la réforme pénitentiaire de 1872 à 1878 daprès les communications successives de M. Ch. Lucas à lInstitut de France. Paris, Imprimerie centrale des Chemins de fer, A. Chaix et Cie, [1879]. 8 p.7- BUJON (Pierre). Le Congrès international pénitentiaire de Stockholm (I). Paris, Guillaumin et Cie, 1878. 15 p. Tiré-à-part du Journal des Économistes (déc. 1878)8- BUJON (Pierre). Le Congrès pénitentiaire international de Stockholm (II). Paris, A. Cotillon et Cie, 1880. 15 p. Tiré-à-part de la Revue Critique de Législation et de Jurisprudence.9- BUJON (Pierre). La Science pénitentiaire au congrès de Stockholm. Paris, A. Cotillon et Cie, 1880. 8 p. 10- BUJON (Pierre). "LUCAS (Charles-Jean-Marie)" : Extrait des notices biographiques et bibliographiques des membres de lInstitut de droit international. Paris, F. Pichon, A. Cotillon et Cie, s. d. 31 p.3e VOLUME :1- LUCAS (Charles). Discours prononcé au Banquet du Comice Agricole de lArrondissement de Bourges (30 août 1846). Bourges, Impr. Et Lith. de Jollet-Souchois, [1846]. 8 p.2- LEZARDIERES (Charles de). Bénédiction et inauguration des bâtiments de la chapelle, de lécole et de linfirmerie à la colonie agricole du Val-dYèvre (Cher). Le 27 septembre 1857. Bourges, Imprimerie du Ve Ménagé, 1857. (1) f., 12 p.3- Colonie agricole du Val-DYèvre. Cérémonie de la confirmation et visite de létablissement par Mgr lArchevêque de Bourges. 15 Avril 1860. Bourges, Imprimerie et Lithographie de Ve Jollet-Souchois, 1860. 7 p.4- Réception à la chapelle de colonie du Val-dYèvre, par Mgr lArchevêque de Bourges () dune relique de Saint-Charles apportée de Rome () et quelques renseignements sur lintroduction de cette congrégation dans les Maisons pénitentiaires de Femmes condamnées. 5 mai 1861. Bourges, Imprimerie et Lithographie de A. Jollet Fils, 1861. 12 p. 5- LUCAS (Charles). Un Mot sur la fondation de la colonie agricole pénitentiaire du Val-dYèvre considérée au point de vue du programme impérial du 5 janvier 1860, sur le défrichement des marais avec quelques notes et renseignements de M. De Lézardières, directeur de létablissement. Bourges, Imprimerie et Lithographie de A. Jollet Fils, 1861. 27 p.6- [LUCAS, Charles]. Résumé de la question relative à la proposition de cession à lEtat de la colonie du Val-dYèvre. Paris, J. Claye, s.d. 31 p. 7- HELLO (J.). Notice sur la colonie agricole dessai du Val-dYèvre, près de Bourges (Cher). Paris, Imprimerie de Hennuyer et Cie, [1850]. 32 p. (rouss.).8- HELLO (J.). Des Colonies agricoles pénitentiaires ou considérations morales et pratiques sur la loi déducation et de patronage des jeunes détenus du 5 août 1850 et sur le projet de règlement du 31 mars 1864 relatif à lexécution de cette loi. Paris, Cotillon, 1865. (2) f., 64 p. 9- LUCAS (Charles). Transformation de la colonie privée du Val-dYèvre en colonie publique (Séance du 14 décembre 1872). Orléans, Imp. Ernest Colas, [1872]. 24 p.10- LUCAS (Charles). Coup dil historique sur la fondation de la colonie privée du Val-dYèvre et sa transformation en colonie publique. Précédé dune lettre à M. A. Cochery, membre de lAssemblée nationale, à loccasion de son rapport sur le budget des dépenses du Ministère de lIntérieur. Paris, Imprimerie Arnous de Rivière et Cie, 1875. 40 p. 11- LUCAS (Charles). Rapport verbal sur les publications de la commission parlementaire denquête pénitentiaire et spécialement sur celle relative à léducation et au patronage des jeunes détenus, par M. Félix Voisin, membre de lAssemblée Nationale. Orléans, Imp. Ernest Colas, [1875]. 47 p.12- LUCAS (Charles). LOrphelinat agricole et lutilité quil peut retirer des résultats de la colonie dessai du Val-dYèvre. Paris, Orléans, Imp. Ernest Colas, 1876. 19 p.13- LUCAS (Charles). Transformation de la colonie privée du Val-dYèvre et son existence comme colonie publique. Paris, Imprimerie Arnous de Rivière et Cie, [1872]. 60 p.14- LUCAS (Charles). Observations sur la statistique des prisons et établissement pénitentiaires pour lannée 1873. Orléans, Imp. Ernest Colas, (1874). 24 p.15- [LUCAS (Charles)]. Note chronologique dans lordre des idées et des faits sur la fondation de la colonie dessai du Val-dYèvre comme établissement privé et sa transformation en colonie publique. Paris, J. Claye, A. Quantin, s.d. [ca 1872]. 16 p.16- LUCAS (Charles). La Cession à lEtat de la colonie dessai du Val-dYèvre au point de vue de léquité. Paris, Imprimerie Arnous de Rivière et Cie, [1878]. 20 p.17- LUCAS (Charles). Les Nouvelles Négociations relatives au Val-dYèvre. Paris, Imprimerie Arnous de Rivière et Cie, [1878]. 8 p.18- LUCAS (Charles). Observations présentées à la Société Général des Prisons sur la révision de la loi du 5 août 1850 relative aux Colonies agricoles pénitentiaires de jeunes détenus. Paris, Imprimerie centrale des Chemins de fer, A. Chaix et Cie, 1879. 24 p. 19- LUCAS (Charles). Observations sur la colonisation agricole pénitentiaire supplémentaires à celles présentées à la séance du 3 mars 1879 de la Société Général des Prisons. Paris, Imprimerie centrale des Chemins de fer, A. Chaix et Cie, 1879. 12 p.20- [LUCAS (Charles)]. Résumé des résultats économiques et agricoles obtenus au profit de lEtat et de lexpérience pratique par la colonie dessai du Val-dYèvre et de ceux à recueillir par lEtat du projet de loi dacquisition du 31 mai 1879. Paris, Imprimerie centrale des Chemins de fer, A. Chaix et Cie, Novembre 1879. 34 p.21- OLIVECRONA (Knut) et LUCAS (Charles). Rapport au congrès pénitentiaire de Stockholm sur le mouvement progressif de la réforme pénitentiaire de 1872 à 1878 daprès les communications successives de M. Ch. Lucas à lInstitut de France. Paris, Imprimerie centrale des Chemins de fer, A. Chaix et Cie, [1879]. 8 p.22- OLIVECRONA (Knut). La Colonie dessai du Val-dYèvre et la théorie de lamendement de lenfant par la terre et de la terre par lenfant. Paris, Guillaumin et Cie, A. Durand & Pedone-Lauriel, Octobre 1878. 64 p.4e VOLUME :1- LUCAS (Charles). Discours prononcé au Banquet du Comice Agricole de lArrondissement de Bourges (30 août 1846). Bourges, Impr. et lith. Jollet-Souchois, [1846]. 8 p.2- LUCAS (Charles). Rapport verbal de M. Ch. Lucas sur la statistique des prisons et de établissements pénitentiaires par M. Louis Perrot, inspecteur général chargé de la division des prisons. Orléans, Impr. Colas-Gardin, s.d. [1855]. 28 p. 3- LEZARDIERES (Charles de) et LUCAS (Charles). Bénédiction et inauguration des bâtiments de la chapelle, de lécole et de linfirmerie à la colonie agricole du Val-dYèvre (Cher). Le 27 septembre 1857. Bourges, Impr. du Ve Ménagé, 1857. (2), 12 p.4- LUCAS (Charles). La Colonie du Val-dYèvre et la pétition au Sénat sa production horticole. Réponse de M. Ch. Lucas. Bourges, Impr. de A. Jollet, [1868]. 28 p.5- LUCAS (Charles). Observations relatives au congrès pénitentiaire de Londres présentées à lAcadémie des Sciences Morales & Politiques. (Séances des 22 et 29 juin 1872). Orléans, Impr. Ernest Colas, [1872]. 64 p.6- LUCAS (Charles). Transformation de la colonie privée du Val-dYèvre en colonie publique. (Séance du 14 déc. 1872). Orléans, Impr. Ernest Colas, [1872]. 24 p.7- LUCAS (Charles). Rapport verbal de M. Ch. Lucas relatif à une notice sur la maison de forge et de correction de Gand et la maison cellulaire de Louvain par M. Visschers (Séance du 21 décembre 1872). Orléans, Impr. Ernest Colas, [1873]. 8 p.8- LUCAS (Charles). Rapport verbal sur les publications de la commission parlementaire denquête pénitentiaire et spécialement sur celle relative à léducation et au patronage des jeunes détenus, par M. Félix Voisin, membre de lAssemblée Nationale. Orléans, Impr. Ernest Colas, [1875]. 47 p.9- LUCAS (Charles). LOrphelinat agricole et lutilité quil peut retirer des résultats de la colonie dessai du Val-dYèvre. Paris, Orléans, Impr. Ernest Colas, 1876. 19 p.10- LUCAS (Charles). Transformation de la colonie privée du Val-dYèvre et son existence comme colonie publique. Paris, Impr. Arnous de Rivière et Cie, [1872]. 60 p.11- LUCAS (Charles). Observations sur la statistique des prisons et établissements pénitentiaires pour lannée 1873. Orléans, Impr. Ernest Colas, s.d. [1874]. 24 p.12- LUCAS (Charles). Rapport verbal sur les travaux préparatoires du congrès pénitentiaire de Stockholm. (Séance du 19 mai 1877). Paris, Impr. Ernest Colas, 1877. 22 p.13- LUCAS (Charles). Allocution prononcée à la séance dinstallation de la Société Générale des Prisons. Paris, Impr. centrale des chemins de fer, A. Chaix et Cie, 1877. 28 p.14- [LUCAS (Charles)]. Note chronologique dans lordre des idées et des faits sur la fondation de la colonie dessai du Val-dYèvre comme établissement privé et sa transformation en colonie publique. Paris, J. Claye, A. Quantin, s.d. [1877]. 16 p.15- LUCAS (Charles). Lettre de M. Charles Lucas, Membre de lInstitut, à M. le docteur Wines, Président de la commission internationale pénitentiaire, Sur lutilité des travaux préparatoires et notamment des rapports relatifs aux questions soumises aux délibérations du congrès de Stockholm. Paris, Imprimerie Arnous de Rivière et Cie, [1878]. 16 p. 16- LUCAS (Charles). Rapport verbal sur les institutions répressives et pénitentiaires et les institutions préventives concernant lenfance à loccasion du vagabondage des enfants et les écoles industrielles par M. le Vicomte dHaussonville (Séance du 11 janvier 1879). Orléans, Imp. Ernest Colas, [1879]. 36 p.17- LUCAS (Charles). Observations présentées à la Société générale des Prisons sur la révision de la loi du 5 août 1850 relative aux Colonies agricoles pénitentiaires de jeunes détenus. Paris, Imprimerie centrale des Chemins de fer, A. Chaix et Cie, 1879. 24 p. 18- LUCAS (Charles). Observations sur la colonisation agricole pénitentiaire supplémentaires à celles présentées à la séance du 3 mars 1879 de la Société générale des Prisons. Paris, Impr. centrale des Chemins de fer, A. Chaix et Cie, 1879. 12 p.19- [LUCAS (Charles)]. Résumé des résultats économiques et agricoles obtenus au profit de lEtat et de lexpérience pratique par la colonie dessai du Val-dYèvre et de ceux à recueillir par lEtat du projet de loi dacquisition du 31 mai 1879. Paris, Impr. centrale des Chemins de fer, A. Chaix et Cie, Novembre 1879. (4), 34 p.20- [LUCAS (Charles)]. De léducation correctionnelle et de léducation préventive. Orléans, Imp. Ernest Colas, s.d. [1881]. 4 p.21- LUCAS (Charles). Rapport verbal sur le bulletin de la société général des prisons. Quatrième année. Orléans, Imp. Ernest Colas, s.d. [1882]. 12 p.22- HELLO (J.). Notice sur la colonie agricole dessai du Val-dYèvre, près de Bourges (Cher). Paris, Imprimerie de Hennuyer et Cie, [1850]. 32 p.23- HELLO (J.). Des Colonies agricoles pénitentiaires ou considérations morales et pratiques sur la loi déducation et de patronage des jeunes détenus du 5 août 1850 et sur le projet de règlement du 31 mars 1864 relatif à lexécution de cette loi. Paris, Cotillon, 1865. (4), 64 p.24- OLIVECRONA (Kurt) et LUCAS (Charles). Rapport au congrès pénitentiaire de Stockholm sur le mouvement progressif de la réforme pénitentiaire de 1872 à 1878. Paris, Impr. centrale des chemins de fer, A. Chaix et Cie, [1879]. 8 p.25- OLIVECRONA (Knut). La Colonie dessai du Val-dYèvre et la théorie de lamendement de lenfant par la terre et de la terre par lenfant. Paris, Guillaumin et Cie, A. Durand & Pedone-Lauriel, Octobre 1878. 64 p.‎

‎ Ensemble de 62 pièces reliées en 4 volumes in-8°, 3 de demi-chagrin vert, dos à nerfs et un de demi-maroquin vert, dos lisse orné d'un décor romantique doré (reliures de lépoque). ‎


‎Précieux recueil de 62 pièces (dont 15 en double), composé en partie de ses propres uvres, constitué par Charles Lucas pour sa bibliothèque personnelle. Chaque volume est précédé d'un index de sa main.Charles Lucas (1803-1899) est l'homme "qui, sans conteste, pendant le XIXe siècle, a le mieux incarné les ambitions et les ambiguïtés de la réforme pénitentiaire (...) et a fondé la Science des prisons" (J.G. Petit).Il personnifia le libéralisme pénal de la Restauration, jetant les bases d'un système pénitentiaire qui récusait l'emprisonnement perpétuel. Guizot le nomma inspecteur des prisons dès le changement de régime, en 1830. Il demeura trente-cinq ans à ce poste.À partir de 1830, l'engouement pour l'amélioration du système pénitentiaire suscita des centaines d'ouvrages. Charles Lucas se constitua une très riche bibliothèque spécialisée, augmentée des nombreuses brochures que l'inspecteur général des prisons recevait. On trouve ici une importante réunion de 21 plaquettes traitant de la colonie agricole du Val d'Yèvre qu'il avait fondée, en 1841, pour recevoir des jeunes délinquants. Après avoir acheté 140 ha de marais au Val dYèvre près de Bourges, Charles Lucas soumit son projet au ministère de lIntérieur qui ne le retint pas. En 1846, il décida de se lancer personnellement dans "laventure". La construction coûta 450.000 francs et lEtat alloua 80 centimes par jour et par colon qui furent transférés de la prison de Fontevraud dès 1847 : 100 en 1850 puis 400 en 1860. En 1865, Charles Lucas devenu aveugle fut remplacé par son fils docteur en droit. En 1872, la colonie fut louée, puis acquise par lEtat et "nationalisée". La loi de 1912 sur les tribunaux pour enfants entraîna une réduction progressive des effectifs jusquen 1924 pour le Val dYèvre ferma définitivement. ‎

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‎T1 : André Chénier, Marie-Joseph Chénier, Jean-Baptiste Legouvé, Arnault, Chateaubriand, Chênedollé, Désaugiers, Nodier, Béranger, Millevoye, Guttinguer, Pierre Lebru, Soumet, Madame Desbordes-Valmore, Lamartine, Émile Deschamps, Casimir Delavigne, Mme Amable Tastu, Jean Reboul, Barthélemy et Méry, Alfred de Vigny, Antoni Deschamps, Victor Hugo, Auguste Brizeux, Sainte-Beuve, Amédée Pommier, Auguste Barbier, Daniel Stern,Félix Arvers, Dovalle, Aloïsius Bertrand, Ernest Legouvé, Gérard de Nerval, Gustave Mathieu, Pétrus Borel, Napol le Pyrénéen, Jules Lacroix , Théophile Gautier, Hégésippe Moreau, Alfred de Musset, Auguste de Châtillon,Xavier Marmier Victor de Laprade, F. de Gramont, Joseph Autran, Louis Veuillot, L. Ackermann , Alfred des Essarts, Anaïs Ségalas, Charles Coran , Auguste de Belloy, Joséphin Soulary, Arsène Houssaye, L. de Ronchaud. T2 Leconte de Lisle, Amédée Rolland, Alfred Busquet, Auguste Vacquerie Édouard Grenier, Gustave Levavasseur, Émile Augier, Auguste Lacaussade, Charles Reynaud, Charles Baudelaire, Pierre Dupont, Gustave Nadaud, Ernest Prarond, Henry Murger, André Lemoyne, Louis Bouilhet, Maxime Du Camp, Théodore de Banville, Eugène Manuel, Léon Laurent-Pichat, Jules Barbier, Charles Monselet, Henri de Bornier, Claudius Popelin, Dionys Ordinaire, Louis Ratisbonne, Jules Breton, Valéry Vernier, Marc Monnier, Francis Pittié, Octave Lacroix, Léopold Laluyé, Émile Chevé, Philoxène Boyer, Philippe Gille, Alexandre Piedagnel, André Theuriet , André Lefèvre, Édouard Pailleron, Camille Delthil, Léon Cladel Madame Blanchecotte, Armand Renaud, Madame de la Roche-Guyon, Alcide Dusolier, Georges Lafenestre, Félix Frank, Aristide Frémine, Armand Silvestre, Léon Dierx, Achille Millien, Albert Glatigny, Sully Prudhomme, Émile Blémont, Ernest d’Hervilly, Emmanuel des Essarts, Charles Canivet, Saint-Cyr de Rayssac, André Gill Alphonse Daudet, Albert Mérat, Henri Cazalis, Gabriel Marc, Jacques Richard, Léon Valade, Charles Frémine, Villiers de l’Isle-Adam. T3 François Coppée, José-Maria de Heredia, Stéphane Mallarmé, Raoul Lafagette, Charles Cros, Eugène Vermersch, Paul Arène, Charles de Pomairols, Paul Delair, Louis-Xavier de Ricard, Paul Haag, Camille Macaigne, Paul Verlaine , Anatole France, Antony Valabrègue, Paul Demeny, Léon Barracand, Louisa Siéfert, Émile Bergerat, Lucien Paté, Maurice Rollinat, François Fabié, Paul Déroulède, Georges Boutelleau, Edmond Lepelletier, Jean Aicard, Gabriel Vicaire, Jacques Normand, Gustave Rivet, Émile Dodillon, Jean Richepin, Mme Alphonse Daudet, Albert Delpit, Louis Tiercelin, Hippolyte Buffenoir, Guy de Maupassant, Charles Grandmougin, Léon Duvauchel Frédéric Bataille, Henri Chantavoine, Émile Goudeau, Robert de Bonnières, Clovis Hugues, Paul Marrot, Frédéric Plessis, Amédée Pigeon. T4 Paul Bourget, Victor Billaud, Georges Gourdon, Sutter-Laumann, Raoul Gineste, Robert Caze, Jules Lemaître, Paul Harel, Jules d’Auriac, Mme Gustave Mesureur, Maurice Bouchor, Maurice Montégut, Georges Leygues, Fernand Icres, Joseph Gayda, Eugène Godin, Arthur Rimbaud, Louis le Lasseur de Ranzay, Georges Nardin, Jules Truffier, Henri-Charles Read, Auguste Dorchain, Edmond Haraucourt, Tancrède Martel, Félix Jeantet, Laurent Tailhade, Raphaël-Georges Lévy, Jeanne Loiseau, Jean Rameau, Félicien Champsaur, Victor d’Auriac, Gaston de Raimes, Eugène le Mouël, Jacques Madeleine, Jules Forget, Pierre de Nolhac, Georges Payelle, Paul Manivet, Joseph Germain-Lacour, Marie de Valandré, Stanislas de Guaita, Émile Michelet, Henri Bernès, Henri Beauclair, Paul Mariéton, Émile Peyrefort, Abel Hermant, Victor Pittié, Jules Boissière, Maurice Vaucaire, Jean Ajalbert, Marcel Collière, Louis Marsolleau, Henri de Régnier, Pierre Quillard, Rodolphe Darzens, Victor Margueritte Éphraïm Mikhaël, Georges Rodenbach, Émile Verhaeren, Albert Giraud, Juste Olivier, Frédéric Monneron, Henri-Frédéric Amiel, Eugène Rambert, Philippe Godet, Jules Cougnard, Henri Warnery, Jules Carrara, Alice de Chambrier, Ernest Bussy, Adolphe Ribaux, Charles Fuster, Hélène Vacaresco, Stuart Merrill, Francis Vielé-Griffin, Louis Fréchette.‎

Reference : 79375

(1888)

‎Anthologie des poètes français du XIXème siècle. 1762-1817 / 1818-1841 / 1842-1851 / 1852 à nos jours. En 4 tomes. Complet. ‎

‎Paris, Alphonse Lemerre, 1888, in-8, demi-chagrin marron, caissons décorés, 409, 467, 413, 473p. Ouvrage présentant une notice et un choix de pièces pour chaque poète. Intérieur de toute fraîcheur, sans rousseurs, tant pour le texte que pour les gravures. Légers frottements sans gravité aux reliures hormis une épidermure plus prononcée en pied du tome 4. (voir photo). T1 : André Chénier, Marie-Joseph Chénier, Jean-Baptiste Legouvé, Arnault, Chateaubriand, Chênedollé, Désaugiers, Nodier, Béranger, Millevoye, Guttinguer, Pierre Lebru, Soumet, Madame Desbordes-Valmore, Lamartine, Émile Deschamps, Casimir Delavigne, Mme Amable Tastu, Jean Reboul, Barthélemy et Méry, Alfred de Vigny, Antoni Deschamps, Victor Hugo, Auguste Brizeux, Sainte-Beuve, Amédée Pommier, Auguste Barbier, Daniel Stern,Félix Arvers, Dovalle, Aloïsius Bertrand, Ernest Legouvé, Gérard de Nerval, Gustave Mathieu, Pétrus Borel, Napol le Pyrénéen, Jules Lacroix , Théophile Gautier, Hégésippe Moreau, Alfred de Musset, Auguste de Châtillon,Xavier Marmier Victor de Laprade, F. de Gramont, Joseph Autran, Louis Veuillot, L. Ackermann , Alfred des Essarts, Anaïs Ségalas, Charles Coran , Auguste de Belloy, Joséphin Soulary, Arsène Houssaye, L. de Ronchaud. T2 Leconte de Lisle, Amédée Rolland, Alfred Busquet, Auguste Vacquerie Édouard Grenier, Gustave Levavasseur, Émile Augier, Auguste Lacaussade, Charles Reynaud, Charles Baudelaire, Pierre Dupont, Gustave Nadaud, Ernest Prarond, Henry Murger, André Lemoyne, Louis Bouilhet, Maxime Du Camp, Théodore de Banville, Eugène Manuel, Léon Laurent-Pichat, Jules Barbier, Charles Monselet, Henri de Bornier, Claudius Popelin, Dionys Ordinaire, Louis Ratisbonne, Jules Breton, Valéry Vernier, Marc Monnier, Francis Pittié, Octave Lacroix, Léopold Laluyé, Émile Chevé, Philoxène Boyer, Philippe Gille, Alexandre Piedagnel, André Theuriet , André Lefèvre, Édouard Pailleron, Camille Delthil, Léon Cladel Madame Blanchecotte, Armand Renaud, Madame de la Roche-Guyon, Alcide Dusolier, Georges Lafenestre, Félix Frank, Aristide Frémine, Armand Silvestre, Léon Dierx, Achille Millien, Albert Glatigny, Sully Prudhomme, Émile Blémont, Ernest d’Hervilly, Emmanuel des Essarts, Charles Canivet, Saint-Cyr de Rayssac, André Gill Alphonse Daudet, Albert Mérat, Henri Cazalis, Gabriel Marc, Jacques Richard, Léon Valade, Charles Frémine, Villiers de l’Isle-Adam. T3 François Coppée, José-Maria de Heredia, Stéphane Mallarmé, Raoul Lafagette, Charles Cros, Eugène Vermersch, Paul Arène, Charles de Pomairols, Paul Delair, Louis-Xavier de Ricard, Paul Haag, Camille Macaigne, Paul Verlaine , Anatole France, Antony Valabrègue, Paul Demeny, Léon Barracand, Louisa Siéfert, Émile Bergerat, Lucien Paté, Maurice Rollinat, François Fabié, Paul Déroulède, Georges Boutelleau, Edmond Lepelletier, Jean Aicard, Gabriel Vicaire, Jacques Normand, Gustave Rivet, Émile Dodillon, Jean Richepin, Mme Alphonse Daudet, Albert Delpit, Louis Tiercelin, Hippolyte Buffenoir, Guy de Maupassant, Charles Grandmougin, Léon Duvauchel Frédéric Bataille, Henri Chantavoine, Émile Goudeau, Robert de Bonnières, Clovis Hugues, Paul Marrot, Frédéric Plessis, Amédée Pigeon. T4 Paul Bourget, Victor Billaud, Georges Gourdon, Sutter-Laumann, Raoul Gineste, Robert Caze, Jules Lemaître, Paul Harel, Jules d’Auriac, Mme Gustave Mesureur, Maurice Bouchor, Maurice Montégut, Georges Leygues, Fernand Icres, Joseph Gayda, Eugène Godin, Arthur Rimbaud, Louis le Lasseur de Ranzay, Georges Nardin, Jules Truffier, Henri-Charles Read, Auguste Dorchain, Edmond Haraucourt, Tancrède Martel, Félix Jeantet, Laurent Tailhade, Raphaël-Georges Lévy, Jeanne Loiseau, Jean Rameau, Félicien Champsaur, Victor d’Auriac, Gaston de Raimes, Eugène le Mouël, Jacques Madeleine, Jules Forget, Pierre de Nolhac, Georges Payelle, Paul Manivet, Joseph Germain-Lacour, Marie de Valandré, Stanislas de Guaita, Émile Michelet, Henri Bernès, Henri Beauclair, Paul Mariéton, Émile Peyrefort, Abel Hermant, Victor Pittié, Jules Boissière, Maurice Vaucaire, Jean Ajalbert, Marcel Collière, Louis Marsolleau, Henri de Régnier, Pierre Quillard, Rodolphe Darzens, Victor Margueritte Éphraïm Mikhaël, Georges Rodenbach, Émile Verhaeren, Albert Giraud, Juste Olivier, Frédéric Monneron, Henri-Frédéric Amiel, Eugène Rambert, Philippe Godet, Jules Cougnard, Henri Warnery, Jules Carrara, Alice de Chambrier, Ernest Bussy, Adolphe Ribaux, Charles Fuster, Hélène Vacaresco, Stuart Merrill, Francis Vielé-Griffin, Louis Fréchette. Portraits à l'eau forte en hors texte sur papier fort de : M. Desbordes-Valmore, Lamartine, A. de Vigny, V. Hugo, Brizeux, A. de Musset, Soulary, Leconte de Lisle, C. Baudelaire, A. Lemoyne, L. Bouilhet, T. de Banville, G. Theuriet, Sully-Prudhomme, L. Daudet, F. Coppée, P. Arène, A. France, M. Rollinat, J. Richepin, Mme A. Daudet, P.Bourget, J. Lemaître, A. Dorchain, Mlle J. Loiseau, R. Darzens, G. Rodenbach, A. Ribaux. Figurent 2 inédits en édition originale d'Arthur Rimbaud. ‎


Phone number : (+32) 470 87 87 88

EUR350.00 (€350.00 )

‎[Marc Chagall] - ‎ ‎CAIN (Julien) - MOURLOT (Fernand) - SORLIER (Charles) - MARC CHAGALL.‎

Reference : 2235

(1960)

‎CHAGALL LITHOGRAPHE I à VI. CATALOGUE RAISONNÉ COMPLET avec 28 LITHOGRAPHIES ORIGINALES.‎

‎André Sauret Editeur, Paris, Monte-Carlo [1960-1986]. 6 volumes in-4 (32,5 x 25,5 cm), 180 à 224 p., reliés, cartonnages toilés, jaquettes illustrées en couleurs, rhodoïds. LE CATALOGUE RAISONNÉ COMPLET DES LITHOGRAPHIES, réalisées de 1922 à 1985. Ensemble des 6 volumes de ce monumental ouvrage de référence proposant le catalogue raisonné complet des lithographies de Marc CHAGALL (1887-1985). AVEC 28 LITHOGRAPHIES ORIGINALES À PLEINE PAGE DONT 21 EN COULEURS DE MARC CHAGALL. L’ensemble est ainsi composé : - CAIN (Julien). Chagall lithographe I. Avant-propos de Marc Chagall. Notices de Fernand Mourlot. [1960]. Comprend 12 lithographies originales à pleine page dont 10 en couleurs y compris la couverture et 2 en noir. Texte en français. Sous étui. - MOURLOT (Fernand). Chagall lithographe II. 1957-1962. [1963]. Comprend 12 lithographies originales à pleine page, 7 en couleurs dont la couverture et 5 en noir. Texte en français. Sous étui. - CAIN (Julien). Chagall lithographe III. 1962-1968. Catalogue et notices Fernand Mourlot, Charles Sorlier. [1969]. Comprend 2 lithographies originales en couleurs. Texte en français. Sous étui. - SORLIER (Charles). Chagall lithographe IV. 1969-1973. Catalogue et notices Charles Sorlier, Fernand Mourlot. [1974]. Comprend 2 lithographies originales en couleurs. Texte en français. - SORLIER (Charles). Chagall lithographe V. 1974-1979. Catalogue et notices Charles Sorlier, Fernand Mourlot. [1984]. Texte en français. - SORLIER (Charles). Chagall lithographe VI. 1980-1985. Catalogue et notices Charles Sorlier, Fernand Mourlot. [1986]. Texte en français. - Catalogue et notices par Fernand Mourlot et Charles Sorlier. Préfaces de Julien Cain. Les lithographies décrites sont toutes reproduites, la plupart en couleurs. Édition originale, texte en français. Tirage des lithographies originales chez Mourlot. Exemplaires parfaitement conservés sous étui général pour les trois premiers volumes, d'état excellent à neuf. - ENGLISH : Mourlot & Sorlier : "CHAGALL LITHOGRAPHE" I à VI. COMPLETE with 28 ORIGINAL LITHOGRAPHS BY MARC CHAGALL, mostly in color. Monte-Carlo, André Sauret, (1960-1986). 6 volumes quarto (32,5 x 25,5 cm), original cloth volumes, original dust jackets and glassine. Original first edition of volumes I to VI of Chagall's catalogue raisonné. COMPLETE with the 28 original lithographs, including the dust jackets for each volumes. Notes and catalogue by Fernand Mourlot and Charles Sorlier. All volumes in beautiful condition under slipcase. (French language issues). - CAIN (Julian). Chagall lithographs I. Foreword by Marc Chagall. Notes by Fernand Mourlot. [1960]. Includes 12 ORIGINAL FULL-PAGE LITHOGRAPHS including 10 in color including the dust cover and 2 in black. Text in French. Slipcase. - MOURLOT (Fernand). Chagall lithographs II. 1957-1962. [1963]. Includes 12 ORIGINAL FULL-PAGE LITHOGRAPHS including 7 in color including the dust cover and 5 in black. Text in French. Slipcase. - CAIN (Julian). Chagall lithographs III. 1962-1968. Catalog and notices Fernand Mourlot, Charles Sorlier. [1969]. Includes 2 ORIGINAL FULL-PAGE LITHOGRAPHS including the dust cover and the frontispiece. Text in French. Slipcase. - SORLIER (Charles). Chagall lithographs IV. 1969-1973. Catalog and notices Charles Sorlier, Fernand Mourlot. [1974]. Includes 2 ORIGINAL FULL-PAGE LITHOGRAPHS including the dust cover and the frontispiece. Text in French. - SORLIER (Charles). Chagall lithographs V. 1974-1979. Catalog and notices Charles Sorlier, Fernand Mourlot. [1984]. Text in French. - SORLIER (Charles). Chagall lithographs VI. 1980-1985. Catalog and notices Charles Sorlier, Fernand Mourlot. [1986]. Text in French. ‎


‎Exemplaires parfaitement conservés sous étui, d'état excellent à neuf. All volumes in beautiful condition under slipcase.(French language issues).‎

Phone number : 06 88 90 24 07

EUR2,900.00 (€2,900.00 )

‎[E.S. L'Encyclopédie Musicale Hachette] - ‎ ‎William Shakespeare ; Charles Péguy ; Marcel Proust ; Jean de La Fontaine ; Molière ; Pierre Corneille ; Jean Racine ; Rabelais ; Victor Hugo ; Charles Baudelaire ; etc.‎

Reference : 45322

(1975)

‎Lot de 95 albums de disques 33 tours avec des enregistrements de pièces de théâtre (extraits) et autres oeuvres littéraires, du moyen-âge, XVIe, XVIIe, XVIIIe, XIX et XXe siècles. Liste des albums de disques contenus dans cet ensemble, généralement édités par E.S. l'Encyclopédie Sonore Hachette, sauf mention : William Shakespeare - drames et tragédies romaines ; comédies ; tragédies ; la tragédie du roi Richard II , par le T.N.P. ; 400e anniversaires de la naissance de William Shakespeare ( l'avant-scène théâtre ) ; Daniel Sorano : Shylock ou le marchand de Venise (disques Adès) ; compte des mille et une nuits ; le roman de renart, par Bourvil (Emidisc) ; la chanson de Roland ; le roman de renard (par D. Sorano, Georges Wilson, etc.) ; Chartres (Decca) ; François Villon par Serge Reggiani et Pierre de Ronsard par André Reybaz (disques Adès) ; François Villon, poèmes dits par Alain Cuny (disque Festival) ; Rabelais, extraits de Gargantua et Pantagruel , Montaigne, Les Essais (extraits) ; Poètes du XVIe siècle (anthologie sonore de la Pléiade) ; Rabelais, les mirifiques aventures de Grangousier, Gargantua et Pantagruel, par Jacques Fabbri, Michel Galabru et Claude Pieplu (éditions Lucien Adès) ; Cervantès, les aventures de Don Quichotte de la Manche, par Gérard Philipe et Jacques Fabbri (Petit Ménestrel) ; Blaise Pascal, pensées dites par Pierre Fresnay (Festival) ; Visages de Pascal ; Madame de Sévigné, ses plus belles lettres (Véga) ; le monde musical de Racine (O.R.T.F.) ; Corneille, Cinna (disques Pléiade ) ; Rodogune ( SSB sélections sonores Bordas) ; Nicomède ( SSB ) ; Racine, Les Plaideurs ; La Fontaine, Fables Choisies mises en vers, premier fablier + deuxième fablier + troisième fablier ; Visages de La Fontaine, par les comédiens du théâtre national populaire ; Racine, Les Plaideurs ; Racine, Esther ; Molière, Le médecin malgré lui, par Fernandel (Decca) ; Dom Juan, par la Comédie-Française , Georges Descrières et Jacques Charon (EMI) ; Georges Dandin (Adès) ; l'étourdi ou les contre-temps (Lumen) ; le médecin malgré lui, par la Comédie-Française (la voix de son maître) ; aimer Molière, par la Comédie-Française (EMI) ; Molière en 1930, par la Comédie-Française (EMI) ; le malade imaginaire, par la Comédie-Française (EMI) ; les précieuses ridicules ; le médecin malgré lui ( SSB ) ; les précieuses ridicules ( SSB ) ; Rousseau, Les Confessions, par Pierre Fresnay ; Goethe, Werther ; Voltaire, Extraits ; Marivaux, les fausses confidences (pat Madeleine Renaud et J._L. Barrault) ; Diderot, le neveu de Rameau, par Pierre Fresnay (l'Avant-Scène) ; Lesage, scènes de la vie de Gil Blas ; Musset, les caprices de Marianne ( SSB ) ; théâtre romantique ; Lamartine, textes réunis ; Musset, Pages choisies (Poésies + comédies et proverbes + confession d'un enfant du siècle) ; Gérard Philipe joue Musset (extraits - disques Adès ) ; Émile Zola, pages choisies ; Alfred de Vigny, pages choisies ; Victor Hugo, pages choisies ; Hernani (SSB) ; Ecce Homo ; Les pauvres gens (disques Pléiade) ; Hugo, Pauca Meae ; Les Misérables (Petit Ménestrel) ; Chateaubriand témoin de l'histoire, textes réunis ; Flaubert, Madame Bovary (Pléiade) ; Rimbaud ; Baudelaire ; Verlaine Rimbaud ( Adès ) ; Mérimée, Colomba ; Hector Malot, Sans famille (Philips) ; Théophile Gautier, le capitaine Fracasse ; Scènes de la vie de Pasteur ; George Sand, La mare au diable ; Maupassant, Le parapluie ; Flaubert, un coeur simple ; Anatole France, Pages choisies ; Mussy, vigny , par Michel Vitold et Francis Huster (Adès) ; Charles Baudelaire, Gérard de Nerval, dits par Jean Desailly et jean Vilar (Adès) ; Paul Valéry, Stéphane Mallarmé, dits par Jean Vilar et Pierre Bertin (Adès) ; Hugo dit par Georges Wilson et Lamartine dit par Jean Topart (Adès) ; Les cinq sous de Lavarède (Musidisc) ; Walter Scott, Ivanhoé ; Visages de Mérimée ; Proust, pages choisies ; Saint-Exupéry, pages choisies ; Le Petit Prince (avec J.-L. Trintignant, Grand prix Charles Cros 1971 - Philips) ; Charles Péguy, textes choisis (Adès) ; Romain Rolland, Pages choisies ; Paul Claudel, pages choisies ; Roger Martin du Gard, Pages choisies ; Paul Valéry, Pages choisies ; Charles Péguy, Pages choisies ; J.-H. Rosny, La Guerre du Feu ; Le Petit Prince (par Gérard Philippe, Disques Festival) ; Saint-Exupéry (Disques Festival, Grand prix du disque Charles Cros 1955) ; Charles Péguy, cinq prières dans la cathédrale de Chartres ( Grand Prix charles Cros 1962) ; Proust, Une soirée dans le monde (Decca) ‎

‎95 albums 33 tours des années 1955 à 1980s, répartis en 9 boîtiers à disques de 34x34x5,5 cm chacun. Liste des albums de disques contenus dans cet ensemble, généralement édités par E.S. l'Encyclopédie Sonore Hachette, sauf mention : William Shakespeare - drames et tragédies romaines ; comédies ; tragédies ; la tragédie du roi Richard II , par le T.N.P. ; 400e anniversaires de la naissance de William Shakespeare ( l'avant-scène théâtre ) ; Daniel Sorano : Shylock ou le marchand de Venise (disques Adès) ; compte des mille et une nuits ; le roman de renart, par Bourvil (Emidisc) ; la chanson de Roland ; le roman de renard (par D. Sorano, Georges Wilson, etc.) ; Chartres (Decca) ; François Villon par Serge Reggiani et Pierre de Ronsard par André Reybaz (disques Adès) ; François Villon, poèmes dits par Alain Cuny (disque Festival) ; Rabelais, extraits de Gargantua et Pantagruel , Montaigne, Les Essais (extraits) ; Poètes du XVIe siècle (anthologie sonore de la Pléiade) ; Rabelais, les mirifiques aventures de Grangousier, Gargantua et Pantagruel, par Jacques Fabbri, Michel Galabru et Claude Pieplu (éditions Lucien Adès) ; Cervantès, les aventures de Don Quichotte de la Manche, par Gérard Philipe et Jacques Fabbri (Petit Ménestrel) ; Blaise Pascal, pensées dites par Pierre Fresnay (Festival) ; Visages de Pascal ; Madame de Sévigné, ses plus belles lettres (Véga) ; le monde musical de Racine (O.R.T.F.) ; Corneille, Cinna (disques Pléiade ) ; Rodogune ( SSB sélections sonores Bordas) ; Nicomède ( SSB ) ; Racine, Les Plaideurs ; La Fontaine, Fables Choisies mises en vers, premier fablier + deuxième fablier + troisième fablier ; Visages de La Fontaine, par les comédiens du théâtre national populaire ; Racine, Les Plaideurs ; Racine, Esther ; Molière, Le médecin malgré lui, par Fernandel (Decca) ; Dom Juan, par la Comédie-Française , Georges Descrières et Jacques Charon (EMI) ; Georges Dandin (Adès) ; l'étourdi ou les contre-temps (Lumen) ; le médecin malgré lui, par la Comédie-Française (la voix de son maître) ; aimer Molière, par la Comédie-Française (EMI) ; Molière en 1930, par la Comédie-Française (EMI) ; le malade imaginaire, par la Comédie-Française (EMI) ; les précieuses ridicules ; le médecin malgré lui ( SSB ) ; les précieuses ridicules ( SSB ) ; Rousseau, Les Confessions, par Pierre Fresnay ; Goethe, Werther ; Voltaire, Extraits ; Marivaux, les fausses confidences (pat Madeleine Renaud et J._L. Barrault) ; Diderot, le neveu de Rameau, par Pierre Fresnay (l'Avant-Scène) ; Lesage, scènes de la vie de Gil Blas ; Musset, les caprices de Marianne ( SSB ) ; théâtre romantique ; Lamartine, textes réunis ; Musset, Pages choisies (Poésies + comédies et proverbes + confession d'un enfant du siècle) ; Gérard Philipe joue Musset (extraits - disques Adès ) ; Émile Zola, pages choisies ; Alfred de Vigny, pages choisies ; Victor Hugo, pages choisies ; Hernani (SSB) ; Ecce Homo ; Les pauvres gens (disques Pléiade) ; Hugo, Pauca Meae ; Les Misérables (Petit Ménestrel) ; Chateaubriand témoin de l'histoire, textes réunis ; Flaubert, Madame Bovary (Pléiade) ; Rimbaud ; Baudelaire ; Verlaine Rimbaud ( Adès ) ; Mérimée, Colomba ; Hector Malot, Sans famille (Philips) ; Théophile Gautier, le capitaine Fracasse ; Scènes de la vie de Pasteur ; George Sand, La mare au diable ; Maupassant, Le parapluie ; Flaubert, un coeur simple ; Anatole France, Pages choisies ; Mussy, vigny , par Michel Vitold et Francis Huster (Adès) ; Charles Baudelaire, Gérard de Nerval, dits par Jean Desailly et jean Vilar (Adès) ; Paul Valéry, Stéphane Mallarmé, dits par Jean Vilar et Pierre Bertin (Adès) ; Hugo dit par Georges Wilson et Lamartine dit par Jean Topart (Adès) ; Les cinq sous de Lavarède (Musidisc) ; Walter Scott, Ivanhoé ; Visages de Mérimée ; Proust, pages choisies ; Saint-Exupéry, pages choisies ; Le Petit Prince (avec J.-L. Trintignant, Grand prix Charles Cros 1971 - Philips) ; Charles Péguy, textes choisis (Adès) ; Romain Rolland, Pages choisies ; Paul Claudel, pages choisies ; Roger Martin du Gard, Pages choisies ; Paul Valéry, Pages choisies ; Charles Péguy, Pages choisies ; J.-H. Rosny, La Guerre du Feu ; Le Petit Prince (par Gérard Philippe, Disques Festival) ; Saint-Exupéry (Disques Festival, Grand prix du disque Charles Cros 1955) ; Charles Péguy, cinq prières dans la cathédrale de Chartres ( Grand Prix charles Cros 1962) ; Proust, Une soirée dans le monde (Decca) ‎


‎Etat très satisfaisant (des mentions d'ex libris ms. sur certains albums, bon état par ailleurs). Prix pour l'ensemble. Un ensemble peu courant, avec des interprétations notamment par la Comédie Française ou le Théâtre National Populaire (T.N.P.). Au total, 18 albums relatifs au moyen-âge et au XVIe, 25 relatifs au XVIIe, 6 au XVIIIe, 32 au XIXe et 14 au XXe. Poids total de 33 Kg‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR1,900.00 (€1,900.00 )

‎Charles de Richter, Mazy ou Mary Valentine - RICHTER (Charles de).‎

Reference : 21168

‎Signé Jules Cesar,TAPUSCRIT Original de Charles de Richter, signé Jules Cesar, Roman policier sur la Résistance, inédit.- provenance archives Charles de Richter - RICHTER (Charles de).‎

‎ Roman policier par Mazy Valentine,traduit par Charles de Richter ,en feuilles,tapuscrit a l’encre rouge et noire,corrigé,ratures,annotations au crayon et encre,daté 3 juin 1944- barré,mais visible, au dernier feuillet : Saint Donat sur l'Herbasse, Centre de Résistance - ?, 217 pages numerotées (p.203 en double).- Charles de Richter a traduit entre autres John Dos Passos La grosse galette (Big money) nrf / Gallimard, Paris, 1946 - publié ?:Signé Jules César, Éditions NEF, coll. Le Livre de minuit, 1943 ? erreur Wiki - .,pas à la BNF ? - provenance archives Charles de Richter,période toulonnaise.- joint à l'achat, scan du contrat d'édition la BRUYERE 1950; non paru ?.- Pendant la guerre 1939/1945, Saint Donat fut un relais important dans l'organisation de la Résistance et a accueilli de nombreux réfugiés, parmi eux , Louis Aragon et Elsa Triolet.- Sera joint à tout achat, le scan de l'autobiographie de Charles de Richter,3 feuillets tapuscrit.‎


‎lisible,bon etat,quelques feuilles un peu effrangées- Romancier, auteur de comédies et de recueils de contes d'inspiration provençale, auteur et traducteur de romans policiers. - Secrétaire et collaborateur de Gaston Leroux, dont il a terminé le roman "Les chasseurs de danse". - Collaborateur à la revue "Sur la Riviera".Charles de Richter est un auteur français né le 14 février 1887 à Phlippeville (Algérie). Il vit quelque temps avec son père le Baron Jules de Richter, célèbre boulevardier et entre ainsi en relation avec Robert de Montesquiou, Boni de Castellane, etc. Il rencontre alors un homme qui aura une grande influence sur lui; Ernest Lajeunesse, critique dramatique au Journal, dont il devient le secrétaire. Il côtoie alors Tristan Bernard, Alfred Capus, Georges Feydeau, Gaston Leroux, Blasco Ibanez. Et commence à écrire pour Fantasio et diverses revues théâtrales. Il débute au théâtre comme co-auteur du Journal Joué qui tiendra près de deux ans au théâtre de L'Athénée. Il écrit aussi quelques revues. Mobilisé en 14, il est renvoyé dans ses foyers en raison d'une grave maladie de coeur. Sur l'insistance de Maeterlinck, de Gaston Leroux et de Ibanez, il assume la rédaction en chef de la revue parisienne Sur la Riviera, publiée l'hiver à Nice et l'été à Deauville. C'est alors qu'il séjournait à Nice qu'il tâte du roman: Gaston Leroux, très malade, lui demande de terminer une oeuvre en cours de publication. Charles de RICHTER s'étant exécuté, envisage alors de faire une carrière de romancier: Il avait déjà fait paraître un recueil de vers et un livre pour enfants. ....... ‎

Livres Anciens Komar - Meounes les Montrieux

Phone number : 33 04 94 63 34 56

EUR1,200.00 (€1,200.00 )

‎[Charles X] Mea culpa de Charles X ex roi de France, et de ses Ministres - Les adieux de Charles aux Français. - Son départ pour se rendre en Saxe passant par Hambourg accompagné seulement de cent personnes. Paris 14 août 1830.‎

Reference : 013495

‎[Charles X] Mea culpa de Charles X ex roi de France, et de ses Ministres - Les adieux de Charles aux Français. - Son départ pour se rendre en Saxe passant par Hambourg accompagné seulement de cent personnes. Paris 14 août 1830.‎

‎[Charles X] Mea culpa de Charles X ex roi de France, et de ses Ministres - Les adieux de Charles aux Français. - Son départ pour se rendre en Saxe passant par Hambourg accompagné seulement de cent personnes. Paris 14 août 1830. [Paris], imprimerie de Demonville, rue Christine n°2. 2p in-4. Rare document contre le roi déchu et ses ministres, à peine répertorié, qui existe dans deux versions : la nôtre et une imprimée à Nancy chez Richard-Durupt. Le WorldCat ne donne qu'un seul exemplaire de chaque tirage : Leyde pour notre tirage, BnF pour celui de Nancy. Ce document se présente comme une lettre de Charles X, commençant et finissant par la formule « Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa », dans laquelle on voit un roi faible, naïf, manipulé par ses ministres dont certains, pourtant catholiques, ne sont que des « loups ravissants ». A la fin de la lettre, trois petits paragraphes montrent que le document date d'août 1830. En effet, il est dit que Charles X part en Saxe via Hambourg, ne pouvant se rendre en Angleterre, alors qu'il embarque le 16 août pour l'Angleterre. Très rare document. [304-2] ‎


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‎Charles de Richter, Mazy ou Mary Valentine - RICHTER (Charles de). - Charles de Richter‎

Reference : 27203

‎LE JOUR N'EST PAS PLUS PUR ; manuscrit inédit (roman)‎

‎ TAPUSCRIT avec corrections manuscrites, 98p.(ff),sous chemise,440.000 signes,bon état - provenance archives Charles de Richter,période toulonnaise.‎


‎Romancier, auteur de comédies et de recueils de contes d'inspiration provençale, auteur et traducteur de romans policiers. - Secrétaire et collaborateur de Gaston Leroux, dont il a terminé le roman "Les chasseurs de danse". - Collaborateur à la revue "Sur la Riviera". Charles de Richter est un auteur français né le 14 février 1887 à Phlippeville (Algérie). Il vit quelque temps avec son père le Baron Jules de Richter, célèbre boulevardier et entre ainsi en relation avec Robert de Montesquiou, Boni de Castellane, etc. Il rencontre alors un homme qui aura une grande influence sur lui; Ernest Lajeunesse, critique dramatique au Journal, dont il devient le secrétaire. Il côtoie alors Tristan Bernard, Alfred Capus, Georges Feydeau, Gaston Leroux, Blasco Ibanez. Et commence à écrire pour Fantasio et diverses revues théâtrales. Il débute au théâtre comme co-auteur du Journal Joué qui tiendra près de deux ans au théâtre de L'Athénée. Il écrit aussi quelques revues. Mobilisé en 14, il est renvoyé dans ses foyers en raison d'une grave maladie de coeur. Sur l'insistance de Maeterlinck, de Gaston Leroux et de Ibanez, il assume la rédaction en chef de la revue parisienne Sur la Riviera, publiée l'hiver à Nice et l'été à Deauville. C'est alors qu'il séjournait à Nice qu'il tâte du roman: Gaston Leroux, très malade, lui demande de terminer une oeuvre en cours de publication. Charles de RICHTER s'étant exécuté, envisage alors de faire une carrière de romancier: Il avait déjà fait paraître un recueil de vers et un livre pour enfants. ....... ‎

Livres Anciens Komar - Meounes les Montrieux

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‎RICHTER (Charles de).- Charles de Richter‎

Reference : 21169

‎Richter Charles de : la fin du chapitre, grand roman policier inédit ? - TAPUSCRIT Original de Charles de Richter,‎

‎ Daté 25/8/1948,en feuilles,tapuscrit a l’encre noire,corrigé, 232 pages chiffrées, anotées, depot société auteurs ?- provenance archives Charles de Richter, période toulonnaise.Sera joint à tout achat, le scan de l'autobiographie de Charles de Richter,3 feuillets tapuscrit.‎


‎lisible,bon etat,quelques feuilles un peu effrangées- Romancier, auteur de comédies et de recueils de contes d'inspiration provençale, auteur et traducteur de romans policiers. - Secrétaire et collaborateur de Gaston Leroux, dont il a terminé le roman "Les chasseurs de danse". - Collaborateur à la revue "Sur la Riviera". Charles de Richter est un auteur français né le 14 février 1887 à Phlippeville (Algérie). Il vit quelque temps avec son père le Baron Jules de Richter, célèbre boulevardier et entre ainsi en relation avec Robert de Montesquiou, Boni de Castellane, etc. Il rencontre alors un homme qui aura une grande influence sur lui; Ernest Lajeunesse, critique dramatique au Journal, dont il devient le secrétaire. Il côtoie alors Tristan Bernard, Alfred Capus, Georges Feydeau, Gaston Leroux, Blasco Ibanez. Et commence à écrire pour Fantasio et diverses revues théâtrales. Il débute au théâtre comme co-auteur du Journal Joué qui tiendra près de deux ans au théâtre de L'Athénée. Il écrit aussi quelques revues. Mobilisé en 14, il est renvoyé dans ses foyers en raison d'une grave maladie de coeur. Sur l'insistance de Maeterlinck, de Gaston Leroux et de Ibanez, il assume la rédaction en chef de la revue parisienne Sur la Riviera, publiée l'hiver à Nice et l'été à Deauville. C'est alors qu'il séjournait à Nice qu'il tâte du roman: Gaston Leroux, très malade, lui demande de terminer une oeuvre en cours de publication. Charles de RICHTER s'étant exécuté, envisage alors de faire une carrière de romancier: Il avait déjà fait paraître un recueil de vers et un livre pour enfants. ....... ‎

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EUR900.00 (€900.00 )

‎RICHTER (Charles de).RICHTER (Charles de) - Charles de Richter‎

Reference : 27209

‎NILSEN ET SON PETIT CANARD - pièce de theatre manuscrit inédit - TAPUSCRIT corrigé + version finale‎

‎ Chemise bleue ornée d'un grand dessin original colorié, chemise rouge titre manuscrit,version originale avec ratures et corrections 9p.fixées par trombone,dernier feuillet recollé, + version définitive TAPUSCRIT en feuilles -9 ff,,en double exemplaire. - provenance archives Charles de Richter,période toulonnaise.- Theatre de l' Oncle Frederi 1953/57.‎


‎Charles de Richter est un auteur français né le 14 février 1887 à Phlippeville (Algérie). Il vit quelque temps avec son père le Baron Jules de Richter, célèbre boulevardier et entre ainsi en relation avec Robert de Montesquiou, Boni de Castellane, etc. Il rencontre alors un homme qui aura une grande influence sur lui; Ernest Lajeunesse, critique dramatique au Journal, dont il devient le secrétaire. Il côtoie alors Tristan Bernard, Alfred Capus, Georges Feydeau, Gaston Leroux, Blasco Ibanez. Et commence à écrire pour Fantasio et diverses revues théâtrales. Il débute au théâtre comme co-auteur du Journal Joué qui tiendra près de deux ans au théâtre de L'Athénée. Il écrit aussi quelques revues. Mobilisé en 14, il est renvoyé dans ses foyers en raison d'une grave maladie de coeur. Sur l'insistance de Maeterlinck, de Gaston Leroux et de Ibanez, il assume la rédaction en chef de la revue parisienne Sur la Riviera, publiée l'hiver à Nice et l'été à Deauville. C'est alors qu'il séjournait à Nice qu'il tâte du roman: Gaston Leroux, très malade, lui demande de terminer une oeuvre en cours de publication. Charles de RICHTER s'étant exécuté, envisage alors de faire une carrière de romancier: Il avait déjà fait paraître un recueil de vers et un livre pour enfants. ....... ‎

Livres Anciens Komar - Meounes les Montrieux

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EUR380.00 (€380.00 )

‎( Ayuso ) - Arthur Rimbaud, Charles Marie Leconte de Lisle, Jules de Ressseguier, Alfred de Musset, Léon Dierx, Alfred de Vigny, Stéphane Mallarmé, Xavier Forneret, Paul Verlaine, Charles Baudelaire, Marceline Desbordes-Valmore, Victor Mirabeau, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Gérard de Nerval, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Jules Barbey d'Aurevilly, Théophile Gautier, Charles Cros.‎

Reference : 8844

(1985)

‎L'Amour Romantique. ( Tirage numéroté et limité avec 4 gravures originales sur cuivre, signées, par Ayuso )‎

‎ Paris / Editions du Club du Livre 1985. In-4 en feuilles de 44 pages au format 18,5 x 27,cm. Couverture rempliée illustrée. Livre glissé sous chemise et double emboitâge en feutrine bordeaux au format 19 x 3,5 x 28 cm. Poèmes d'Arthur Rimbaud, Charles Marie Leconte de Lisle, Jules de Ressseguier, Alfred de Musset, Léon Dierx, Alfred de Vigny, Stéphane Mallarmé, Xavier Forneret, Paul Verlaine, Charles Baudelaire, Marceline Desbordes-Valmore, Victor Mirabeau, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Gérard de Nerval, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Jules Barbey d'Aurevilly, Théophile Gautier, Charles Cros, accompagnés de 4 magnifiques gravures originales sur cuivre de Ayuso, sous serpente, signées par l'artiste. Magnifique édition originale illustrée, tirée uniquement à 966 exemplaires numéroté sur vélin de rives ( n° 287 ), après 14 du tirage de tête. Etat proche du neuf. Rare.‎


‎ Cher Client, Chère cliente, bonjour, merci de votre visite, je suis absent quelques jours et en raison des ponts de la semaine prochaine, mon activité sera réduite jusqu'au 12 mai inclus. En cas d'achat, les commandes seront expédiées à partir du 13 mai.Amitiés, bibliophiliques.Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs MoruesLivres‎

Phone number : 06 80 26 72 20

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‎[REVUE] Antoine Adam, Jean Aicard, Marc Alyn, Jean Babelon, Yvette Barre-Barteaux, Camille Barthélémy, Jacques Baudou, Pierre Béarn, Camille Belliard, Louise Bellocq, Luc Bérimont, Charles Bertin, Jeannette Besançon-Flot, Paul Bialais, Jean Biès, Maurice Blin, Françoise Blond, Georges Bouillon, Maurice Bourg, Charles Braibant, Benoit Braun, Thomas Braun, André Breton, Suzanne Briet, Carlo Bronne, Roger Brucher, Charles Bruneau, Jean-Paul Brunet, Pierre Brunon, Roger Caminade, Albert Caquot, Jules Carrez, Carzou, Jean Cazenobe, Robert Cecconello, Elise Champagne, J. Charlet, Suzette Clément-Bodart, (Colette), Hubert Collin, Colonel Compagnon, Pierre Congar, Yves Congar, René Constant, Roger Cordier, Raymond Creuze, (Vera Cuningham), André Danjon, (Dante), Marcel Dardoise, Paul Dauchy, René Daumal, L.R. Dauven, Gabriel Delattre, Marie Delcourt, Bernard Delmas-Payer, Paul Denis, Victor Demanet, Patrick Demouy, Marcel Derwa, André Dhôtel, Marie-Thérèse Donnay, Gustave Doré, Michel Doury, Paul Dresse, Blaise Druart, Henri Druart, René Druart, Jean Ducasse, (Charles Duits), André Dulière, René Dumesnil, René Dürrbach, M. Failly, Lionello Fiumi, (Flaubert), Yves Florennes, Jean Follain, Paul Fort, Maud Frère, Raymond Gailly, André Galland, Yves Gandon, Jean-Pierre Gehin, Maurice Genevoix, Pierre Gentil, Gabriel Germain, Giacomelli, Yves Gibeau, R. Gillard, Michel Gillet, Willy Gilson, (Godefroy de Bouillon), Robert Goffin, E. Golfouse, Armand Got, Grandville, (Grévisse), Henri Guillemin, Guillevic, Paul Guth, François Héber-Suffrin, Jean Héber-Suffrin, Maurice Henry, (François de Herain), Jean Héraux, Dominique Hoizey, Robert Hossein, Houdon, Marie Howet, Lucien Hubert, Georges Jacquemin, Adrien Jans, Raymond Jubert, Hubert Juin, Anne-Marie Kegels, Frédéric Kiesel, Françoise Korganov, Maurice Kunel, Elisabeth de La Mauvinière, Henry de La Tour, Denise Laborde, Marcel Lallemand, Armand Lanoux, Georges Laurent, Jean L'Herbault, France Lambert, Armand Lanoux, Georges Laurent, Paul Leclers, Camille Lecrique, Suzette Lefèvre, Jean Leflon, Fernand Léger, Jeannine Lelièvre, Jules Leroux, Jean Levy, Jacques-Gérard Linze, J.K. Longuet, Gérard Macé, (André Malraux), Pierre Manil, Jean Marchal, Maugis, André Maurois, Jean Mazeraud, Mehul, P. Michel, (Albert Mockel), Arsène Muzerelle, (Agnès Nanquette), Général Nerot, Alphonse de Neuville, Etienne Noiret, Général Noiret, (Marcel Noppeney), Pierre Nothomb, Christine Orbey, Michel Pakenham, (Paul Palgen) (Georges Paulet), Jean Paulhan, Joséphin Péladan, Louis Pergaud, Patrick Perin, Régine Pernoud, Pierre Petitfils, Pierre-Luc Petitjean, André Pézard, Jean Piaubert, Gaston Picard, Michel Picard, Marie-Pierre Pinard, Maurice Piron, Charles Plisnier, Henri Pourrat, J.-M. Poussart, Michel Prince, Jean Renac, Paul Renaudin, Patrick Reumaux, Graham Reynolds, Pierre Richard, Arthur Rimbaud, René Robinet, Jeanne Roge, Jean Rogissart, Pierre Rogissart, Elyane Ronnet, Félicien Rops, Elisabeth Rouy, Noël Ruet, Christophe Ryelandt, Saint-Pol-Roux, Jacques Saunier, Michel-Paul Sécheret, Pierre Seghers, Jean Servais, Arsène Soreil, Michel Taillandier, Roger Taillardant, Stéphane Taute, André Theuriet, Marcel Thiry, Charles Thomas, Jacques Thomas, Eva Thomé, Gaston Titaux, Suzanne Tourte, Marc-Edo Tralbaut, Noël Tuot, Jacques Vadon, (Roger Vailland), Jean-Paul Vaillant, Philippe Vaillant, Edmond Vandercammen, Jacques Vaucherot, (Verlaine), Max Vilain, Y. Vineuil, René Violaines, Robert Vivier, Patrick Vloebergh, Jean-Claude Vuaroqueaux, Louise Weiss, Elie Willaime.‎

Reference : 5194

‎LA GRIVE, 1958-1972. 33 fascicules in-8, agrafés ou brochés.‎


‎Manquent les numéros 101-106, 108, 127, 130, 133-137, 139, 143, 146, 154. [5194]‎

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Phone number : 33 01 43 47 01 20

EUR200.00 (€200.00 )

‎RICHTER (Charles de) - Charles de Richter‎

Reference : 27395

‎Monsieur le Nange - pièce de théatre; manuscrit, comedie en 1 acte - TAPUSCRIT corrigé,inédit,complet. ‎

‎ sl,sd ; 12 feuillets inédit, version définitive ,Theatre de l' Oncle Frederi 1953/57.Sera joint à tout achat, le scan de l'autobiographie de Charles de Richter,3 feuillets tapuscrit.‎


‎provenance archives Charles de Richter - RICHTER (Charles de). ‎

Livres Anciens Komar - Meounes les Montrieux

Phone number : 33 04 94 63 34 56

EUR120.00 (€120.00 )

‎RICHTER (Charles de) - Charles de Richter‎

Reference : 27361

‎A chaque jour sa bonne action - pièce de theatre; manuscrit, comedie en 1 acte - TAPUSCRIT corrigé,inédit,complet. ‎

‎ sl,sd ; 12 feuillets inédit, complet.3 (x12), versions corrigées sous chemise illustrée + indications de jeu.Theatre de l' Oncle Frederi 1953/57.‎


‎provenance archives Charles de Richter - RICHTER (Charles de).Sera joint à tout achat, le scan de l'autobiographie de Charles de Richter,3 feuillets tapuscrit. ‎

Livres Anciens Komar - Meounes les Montrieux

Phone number : 33 04 94 63 34 56

EUR380.00 (€380.00 )

‎RICHTER (Charles de) - Charles de Richter‎

Reference : 27363

‎Monsieur le Nange - pièce de theatre; manuscrit, comedie en 1 acte - TAPUSCRIT corrigé,inédit,complet. ‎

‎ sl,sd ; 12 feuillets inédit, version corrigée + indications de jeu.Theatre de l' Oncle Frederi 1953/57.‎


‎provenance archives Charles de Richter - RICHTER (Charles de).Sera joint à tout achat, le scan de l'autobiographie de Charles de Richter,3 feuillets tapuscrit. ‎

Livres Anciens Komar - Meounes les Montrieux

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EUR150.00 (€150.00 )

‎[Cinéma] – ROCHEFORT (Charles de).‎

Reference : 117341

(1943)

‎Le Film de mes souvenirs : secrets de vedettes. Recueillis par Pierre Andrieu.‎

‎ P., Société Parisienne d'Edition, 1943, in-12, 237 pp, 16 pl. de photos hors texte, index des noms cités, broché, couv. ornée d'un petit portrait photo de Charles de Rochefort, bon état, envoi a.s. de Ch. de Rochefort‎


‎Mémoires de l'acteur et réalisateur Charles de Rochefort. Star du cinéma muet, il tourne en France, aux Etats-Unis et en Italie une trentaine de films en tant qu'acteur et une dizaine d'autres en tant que réalisateur. Comparse habituel de Max Linder, il joue aussi sous la direction d'Abel Gance, Léonce Perret et Victor Fleming. Son rôle le plus prestigieux est celui du pharaon Ramsès II dans la version muette des Dix Commandements réalisée par Cecil B. DeMille en 1923. Ses souvenirs, rédigés par Pierre Andrieu, évoquent le théâtre, la Grande Guerre, le cinéma, les Etats-Unis, la prohibition, Hollywood, etc. — Charles de Rochefort grandit à Oran, en Algérie française, où son père, le Marquis Paul Charles Dominique d’Authier de Rochefort, occupe le poste de directeur de la Compagnie Générale Transatlantique. Sa mère Camille est issue d'une illustre famille Corse. Adolescent, il fait du sport assidument et se forge un corps d’athlète. En 1905, il termine ses études à Paris où nait son attirance pour la scène. Charles de Rochefort se consacre rapidement exclusivement à sa nouvelle passion. Avec son charisme, son allure et son ardeur, il est très vite employé pour jouer des petits rôles au théâtre ou dans des revues de music-hall. Dès 1910, il fait ses premières apparitions pour le cinéma dans des petits films d’une ou deux bobines de Max Linder. Quand la Première Guerre Mondiale éclate, il s’engage aussitôt. En qualité de lieutenant, il participe à plusieurs campagnes et se bat à Verdun. Il est démobilisé en 1918. Charles de Rochefort est aussitôt engagé par Jean Durand pour être le partenaire de Jacqueline Forzane dans Impéria (1918), un sérial en costumes de douze épisodes produit par la Société des Cinéromans. Il travaille ensuite sous la direction de Gaston Roudès, Camille de Morlhon, Léonce Perret, et devient une vedette à part entière avec Le roi de Camargue (1921), adapté du roman de Jean Aicard par André Hugon. Ses qualités physiques sont mises à contribution dans des drames, des films d’aventure ou romanesques. Il tourne entre-autres, dans Gigolette (1921) d'Henri Pouctal, L’empereur des pauvres (1921) de René Leprince, L’arlésienne (1922) d'André Antoine, Le diamant noir (1922) d'André Hugon et La dame au ruban de velours (1923) de Giuseppe Guarino. Parallèlement, Charles de Rochefort commence une carrière américaine dans Sous le soleil d’Espagne (1922), une production de la Famous Players-Lasky tournée en Espagne par John S. Robertson. Sous le nom de Charles de Roche, il est la vedette d’une demi-douzaine de films à Hollywood, parmi lesquels La flétrissure (1923) de George Fitzmaurice avec Pola Negri, et surtout Les dix commandements (1923) de Cecil B. DeMille, dans le rôle de Ramsès II. De retour en France, il passe à la réalisation et dirige sept films dans les années 1930. En 1936, il prend la direction du Théâtre Albert 1er et le renomme Théâtre Charles-de-Rochefort. Pour sa première pièce il présente Allo, Police-secours, une œuvre policière dont il est l’auteur. Le succès le pousse à monter de nombreuses pièces du même genre, assurant souvent lui-même la mise en scène. Mobilisé et blessé au cours de la Seconde Guerre mondiale, c’est son épouse, la comédienne Mary Grant, qui reprend la direction du théâtre, poste qu’elle occupera jusqu’en 1972. En 1943, l’acteur publie ses mémoires sous le titre "Le film de mes souvenirs : Secrets de vedettes". Malade, il s’éloigne du métier à la fin des années 1940. Il décède à Paris, le 31 janvier 1952. (notrecinema.com) ‎

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Phone number : 01 43 54 43 61

EUR30.00 (€30.00 )

‎FOUCAULD Charles (Le Père), CHARBONNEAU Jean (Général), COUDRAY, NABANI Kouriba, WEYGAND Jacques, BEAUCHARD R., MARCAIS William, FRANCESCHI (Monseigneur), GUERIN, J. C., ‎

Reference : 384

(1953)

‎CAHIERS DE CHARLES DE FOUCAULD DEUXIEME TRIMESTRE 1953‎

‎ 1953 revue (magazine) in-octavo, titre en rouge sur le dos et le première de couverture illustrée (red title on the spine and front cover illustrated), tranches lisses (smooth edges), illustrations in et hors-texte (illustrations in text and full page engraving), 135 pages, 1953 à Vichy Imprimerie Vallon,‎


‎Revue "Cahiers Charles de Foucauld", huitième série, Volume 30 - Sommaire (contents) : Ephémérides de Charles de Foucauld, Le mot du pilote, Les sahariens, La mission du Sahara, Intelligence française et sensibilité arabe, Etrangers au service de la France, La vie légère de Charles de Foucauld, La vie intellectuelle de Charles de Foucauld, La vie profonde de Charles de Foucauld, L avie charitable de Charles de Foucauld (correspondance 1902), Chroniques de Charles de Foucauld - bon état (very good condition) ‎

Phone number : 06 81 28 61 70

EUR23.00 (€23.00 )

‎[Charles CARDINAL de LORRAINE et François duc de GUISE.] ‎

Reference : 46401936

‎Réunion de 3 ouvrages en 1 vol. in-4, veau fauve orné, plats et dos ornés d’un somptueux décor renaissance dor., large encadrement de frises à feuillage, semis de fleurs de lys , décors d’angles aux fers azurés, armes au centre des plats, décors de dentelles sur les coupes, tranches dorées. (Reliure de l’époque.) 1) BOUCHER (Nicolas.) Caroli Lotharingi Card. et Francisci Ducis Guysii, literae et arma, in funebri oratione habita Nancij… Paris, Morel, 1577. 4 ff. n. ch. (dont le titre dans un bel encadr. gravé), 97 ff. chiffrés, planche gravée montrant le tombeau des Guise, 3 ff. n. chiffrés portant 5 planches des détails de l’épitaphe dans de beaux encadrements et une lettre de Jac. Bornonius, incomplet des ff. 101 à 108. ÉDITION ORIGINALE. Nicolas BOUCHER, évêque de Verdun fut précepteur auprès de Charles de Lorraine, et de Charles de Vaudémont son cousin. « C’est à leur intention que Boucher publia en 1577 son éloge du duc de Guise et du Cardinal de Lorraine, ouvrage éminemment instructif pour de futurs prélats ayant besoin de modèles. » dit Cullière, Les écrivains et le pouvoir en Lorraine p 422. Ce livre est l’apologie du duc Charles de Lorraine-Guise, né en 1524. Il fut évêque de Metz à 14 ans, ensuite pourvu de l’archevêché de Reims et élevé au cardinalat en 1547. Il fonda l’université de Reims et contribua à celle de Pont-à-Mousson. Le ton de l’ouvrage est élogieux à l’égard de ces deux élèves qui donnent beaucoup d’espoir à leur maître, même si l’auteur se permet de les réprimander respectueusement en laissant entendre dans l’épître dédicatoire à quel point se feraient « hayr et mespriser » des princes qui, au temps de leur jeunesse, se seraient laissés aller à « nonchalence et faitardise. » Dumoulin 283 décrit un exemplaire avec 6 ff. liminaires (et non 4 comme dans notre exemplaire) avec 2 portraits, Index Aureliensis V, p.38 donne 4 ff. lim. comme dans notre exemplaire. Les ff. 101 à 108 manquent, il s’agit de poèmes en latin qui n’ont pas été traduits dans l’édition française (voir le n°3.)2) LORRAINE (Charles de.) Concio : ultima earum, quas habuit apud Sactu Petrum ad facras Virgines, Rhemis, in Aduentu, 1573. Paris, Morel, 1577. 17 ff. chiffrés (y compris le titre dans un bel encadr. gravé), 1 f. n. ch. blanc. ÉDITION ORIGINALE de la traduction latine par Nicolas Boucher du sermon prononcé par le Cardinal Charles de Lorraine au monastère Saint Pierre de Reims pendant l’avent 1573.3) BOUCHER (Nicolas.) La Conjonction des lettres et des armes des deux très illustres princes Lorrains Charles Cardinal de Lorraine et François Duc de Guise, frères. Reims, Jean de Foigny, 1579. 8 ff. n. ch. (dont le titre dans un bel encadr. gravé), 164 ff. ch. Les titres de chaque ouvrage sont dans de beaux encadrements sur bois gravés. Il s’agit de la première traduction en français du premier texte de ce recueil. La traduction est de Jacques Tigeou qui la dédie à Ph. Emmanuel de Mercoeur. Plus qu’une traduction, il s’agit d’une œuvre complémentaire augmentée de 5 poèmes (ff. 130, 131, 132) par G. CORROZET, N. PINTHEAU, N. GILLET et Pierre de RONSARD. Les deux poèmes de Ronsard, Epitaphe de Françolis de Lorraine Duc de Guyse et Prosopopee de M. Monseign. François de Lorraine paraissent ici en ÉDITION ORIGINALE, Tchemerzine 9 p. 463. Cette édition est en outre augmentée du sermon de Charles de Lorraine (la traduction latine de Boucher en 2), de deux oraisons du même, l’une faite au concile de Trente, l’autre au colloque de Poissy, ainsi que des Sages remontrances & derniers propos de mondit Seigneur le Duc de Guyse… Au sujet de Jacques Tigeou, voir Port, Dict. historique du Maine et Loir, III p. 588. Le verso du feuillet 127 indique qu’ “Icy faut mettre l’effigie de feu mondit Seigneur le Cardinal.,” Bibliotheca bibliographica Aureliana, 17, p. 95 mentionne aussi ce portrait hors-texte qui manque à notre exemplaire.Précieux exemplaire établi pour l’un des deux dédicataires du livre, Charles de Lorraine (1567-1607) fils du Duc Charles III et évêque de Metz avec ses armes au centre des plats. L’exemplaire a été entièrement réglé.Autres provenances : bibliothèque G. Chartener (1813-1884) qui fut bibliothécaire (ex-libris.) - Bibliothèque A. Werlé (ex-libris.) - Bibliothèque L.-A. Barbet (ex-libris manuscrit), dont il constitue le n°283 du Catal. de la bibliothèque de feu L.-A. Barbet.‎


‎Précieux exemplaire aux armes du dédicataire.‎

Librairie du Manoir de Pron - Montigny sur Canne

Phone number : 03 86 50 05 22

EUR8,500.00 (€8,500.00 )

‎[Charles Martin] - ‎ ‎LA FONTAINE, Jean de | MARTIN, Charles (illustrateur) ‎

Reference : AMO-4515

(1930)

‎Les Contes et Nouvelles en vers de Jean de La Fontaine. Illustrés de soixante-quatre hors-texte par Charles Martin. ‎

‎Librairie de France, 110, Boulevard Saint-Germain, Paris, 1930 2 volumes grands in-4 (28,5 x 13 cm) brochés de (6)-XXI-249-(6) et (6)-361-(1) et (17) pages d'introduction signée André Fontainas. Avec 64 illustrations hors-texte de Charles Martin dont 32 rehaussées en couleurs au pochoir à l'aquarelle, les 32 autres étant en noir. Les aquarelles originales de l'artiste ont été reproduites par la photogravure (non interprétées donc). Couvertures imprimées en brun et bleu à rabats. Le texte est imprimé en noir avec encadrements, ornements et décors imprimés en bleu ciel. Exemplaire encore protégé par son papier cristal d'origine et dans son emboîtage spécial en papier bleu titré imprimé. Partiellement non coupé (presque entièrement). Petites amorces de fente du papier au dos du premier volume, sans aucune gravité. Beau papier d'Arches fort resté bien blanc sans rousseurs. Le tirage a été de 3.000 exemplaires. Celui-ci est un des 350 exemplaires sur papier d'Arches. Il a été tiré 15 ex. sur Japon, 50 ex. sur Hollande, 350 ex. sur Arches, 1500 ex. sur vélin pur fil Lafuma et 1500 ex. sur vélin d'alfa Navarre. Notre exemplaire porte le numéro CCCXVII. Notre exemplaire contient livré à part la suite des 15 eaux-fortes libres tirées à très petit nombre. Elles sont tirées en noir sur papier d'Arches également. Notre exemplaire contient livré à part la suite complète des 64 hors-texte (32 coloriés et 32 en noir). Enfin, notre exemplaire contient livré à part 8 aquarelles originales ayant servies à l'impression de l'ouvrage (dont une seule est signée et est l'aquarelle définitive ayant servie au clichage pour l'impression) et une esquisse d'une illustration de la suite libre. Soit un total de 9 oeuvres originales de l'artiste présentes avec cet exemplaire.‎


‎Inutile de revenir sur le texte des Contes et Nouvelles en vers de La Fontaine, paru pour la première fois entre 1665 et 1671 (sans illustrations) et pour la première fois illustré en 1685. Aquarelle originale monogrammée Aquarelle originale signée (définitive) ayant servi au clichage De nombreux artistes ont illustré ces Contes et Nouvelles en vers, toujours lestes ou grivois, avec ou sans l'inspiration délibérément érotique que chacun a pu y mettre depuis la première édition illustrée de 1685. Aquarelle originale monogrammée Les Contes et Nouvelles en vers de La Fontaine, inspirés de plusieurs œuvres françaises et italiennes des XVe et XVIe siècles, dont le Décaméron de Giovanni Boccace, Orlando furioso de Ludovico Ariosto, le recueil anonyme des Cent Nouvelles Nouvelles et l'œuvre de Bonaventure Des Périers, sont mille fois plus réjouissant à lire que les célèbres Fables dont on a rebattu les oreilles de tout élève en devenir d'être un homme. Les Contes et Nouvelles avaient sans l'ombre d'un doute mille fois plus de raisons pour forger un homme près à affronter son destin croisant celui des dames. Chacun cherche son chat ... Aquarelle originale monogrammée Cette édition est à tort négligée des bibliophiles du fait d'un tirage trop important. Il faut rechercher comme ici les exemplaires de luxe. Aquarelle originale monogrammée Les aquarelles originales de Charles Martin sont très prisées des amateurs. Il fut un des grands illustrateurs de la période Art Déco. Charles Martin est né à Montpellier en 1884 et mort à Paris en 1934 à l'âge de 50 ans seulement. Sa production est très importante. Il a contribué à l'illustration de nombreuses revues d'art et de mode depuis 1912 (Gazette du Bon Ton, Femina, etc). La guerre où il sert comme simple soldat d'infanterie stoppe nette sa carrière mais il continue malgré tout à dessiner et à envoyer ses travaux à la presse, tant qu'il peut. Lors d’une permission, il montre son travail à Lucien Vogel, le créateur de la révolutionnaire Gazette du Bon Ton. Enthousiaste, l’éditeur lui propose d’en tirer un album. Sous les Pots de Fleurs (le terme désigne le casque Adrian qui équipe l’armée française) paraît le 1er décembre 1917. Comme un Laboureur ou un Chas Laborde, Martin refuse de se soumettre à la « culture de guerre ». On ne trouve chez lui aucune des outrances et conventions du dessin naturaliste et de son pseudo réalisme. Il revient de la guerre. Le style de Charles Martin, au trait délicat, excelle dans les techniques de l'eau-forte et du pochoir rehaussé d'un trait typographique. Influencé par le cubisme, son style devient épuré et se caractérise par un trait précis, efficace et joyeux. Il s'oriente rapidement vers le luxe et l'art décoratif. Il exerce son talent dans les domaines les plus variés : mode, flacons de parfumerie, meubles, papiers peints, affiches, etc. Charles Martin a illustré une vingtaine de livres dont les Contes et Nouvelles de La Fontaine que nous présentons ici. Nous soupçonnons par ailleurs Charles Martin d'avoir illustré un clandestin totalement érotique en 1926 dont le trait est vraiment typique de l'artiste (mais ...). Aquarelle originale monogrammée Exceptionnel exemplaire contenant 8 aquarelles originales abouties et 1 esquisse pour une composition libre, une suite libre de 15 eaux-fortes en noir et une suite complète des 64 compositions hors-texte (soit 143 estampes au total). Très bon exemplaire tel que paru.‎

Librairie L'amour qui bouquine - Alise-Sainte-Reine

Phone number : 06 79 90 96 36

EUR4,900.00 (€4,900.00 )

‎BAUDELAIRE Charles‎

Reference : 83098

(1861)

‎Les Fleurs du mal‎

‎Poulet-Malassis & de Broise, Paris 1861, 12,8x19,7cm, broché sous coffret.‎


‎« Le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu'on reconnaisse qu'il n'est pas un pur album et qu'il a un commencement et une fin» Seconde édition originale sur papier courant, dont il aurait été tiré 1500 exemplaires après 4 chine, quelques hollande et quelques vélin fort. Notre exemplaire est bien complet du portrait de Charles Baudelaire par Félix Bracquemond sur chine contrecollé, qui manque souvent et est ici en premier état, avant la mention « L'Artiste » au-dessus du portrait. L'ouvrage est présenté dans un coffret signé Julie Nadot reproduisant les plats de couverture et le dos de l'ouvrage. Très rare exemplaire broché, à toutes marges et sans rousseurs, tel que paru. Cette édition, entièrement recomposée par l'auteur, enrichie de 35 nouveaux poèmes et de 55 poèmes « profondément remanié[s] » est considérée au mieux comme une édition « en partie originale ». En réalité, véritable nouvelle édition originale, cette réécriture des Fleurs du Mal est l'aboutissement de la grande uvre baudelairienne et la seule version retenue par l'Histoire et la Littérature. LA FAUTE A... Longtemps considérée comme une simple réédition enrichie, cette édition majeure n'a pas eu, comme la précédente, les faveurs de l'étude bibliographique, bien qu'elle offre un champ de recherche important et instructif. Soulignons à ce propos les différents états de la gravure de Bracquemond, mais également les coquilles des tout premiers exemplaires, en partie corrigées pendant le tirage dont, dans notre exemplaire, deux initiales absentes (p.20 et 49) ajoutées à l'encre à l'époque qui font un étrange écho à cette remarque de Charles Baudelaire à l'éditeur, en janvier 1861 : « Sans doute le livre est d'un bon aspect général ; mais jusque dans la dernière bonne feuille, j'ai trouvé de grosses négligences. Dans cette maison-là, c'est les correcteurs qui font défaut. Ainsi, ils ne comprennent pas la ponctuation, au point de vue de la logique ; et bien d'autres choses. Il y a aussi des lettres cassées, des lettres tombées, des chiffres romains de grosseur et de longueur inégales, etc.... ». Poulet-Malassis s'est en effet séparé de De Broise et ces nouvelles Fleurs ont été imprimées par Simon Raçon à Paris. Doit-on également voir une corrélation avec le nombre d'exemplaires comportant des rousseurs sur cette seconde édition, qui s'expliquerait par une moins bonne qualité de papier et qui rend ceux dépourvus de rousseurs d'une grande et précieuse rareté ? LE CHOIX DE LA POSTÉRITÉ «Les Fleurs du Malont deux visages. Au troisième il est permis de rêver», lorsque Claude Pichois rassemble les uvres de Baudelaire pour La Pléiade, il doit faire un choix entre les trois éditions des Fleurs du Mal, la première de 1857, celle revue par l'auteur en 1861 et la dernière parue juste après la mort de Baudelaire en 1868. Bien qu'étant la plus complète et comprenant 25 poèmes de plus que la seconde, la troisième édition ne peut être prise pour modèle, car son architecture et peut-être le choix même des poèmes inédits ne sont pas, avec certitude, le résultat d'une volonté auctoriale. L'édition de 1868 est donc « en partie originale », car augmentée de poèmes composés par Baudelaire après 1861 en vue d'une nouvelle édition. Mais cette édition « définitive » sera établie après la mort du poète et, en l'absence de ses directives, les nouveaux poèmes seront sélectionnés et disposés par son ami Théodore de Banville. La première édition de 1857, mythique, historique, ne peut, bien entendu, être détrônée de son statut d'édition princeps. Riche de ses célèbres coquilles (soigneusement corrigées à la main sur les premiers exemplaires offerts par l'auteur), de ses poèmes condamnés (et donc absents de la seconde édition), mais surtout de sa mise en forme pensée, travaillée, modifiée et corrigée sans cesse jusqu'aux dernières épreuves (et jusqu'à rendre fou son bienveillant éditeur, le pauvre « Coco mal perché » que Baudelaire épuisa de remarques et de critiques), la « 1857 » est sans conteste un inaltérable monument de l'histoire littéraire et poétique universelle, dont les exemplaires non expurgés des poèmes condamnés constituent une des pièces maîtresses des collections bibliophiliques. Pourtant, elle ne pouvait être désignée comme représentante unique du chef-d'uvre de Baudelaire, tant le poète devait la repenser entièrement dans les années suivantes. Loin d'un simple recueil de poèmes, Les Fleurs du Mal est une uvre construite selon une logique narrative unique dans l'histoire de la poésie. Poulet-Malassis l'a appris à ses dépens, Baudelaire conçoit son livre comme une uvre plastique autant que littéraire. Divisée en sections explicites, "Spleen et Idéal", "Fleurs du Mal", "Révolte", "Le Vin", "La Mort", mais également en cycles implicites (notamment consacrés aux femmes aimées), l'uvre de Baudelaire se déploie au fil de poèmes liés entre eux par une invisible filiation pour composer un récit autant qu'un tableau. La suppression des poèmes condamnés rompt cette subtile diégèse picturale et contraint Baudelaire à repenser entièrement son uvre. La seconde édition devient ainsi l'occasion d'une uvre entièrement nouvelle. Baudelaire conçoit donc un agencement différent, écrit de nouveaux poèmes d'articulation, modifie la plupart des poèmes anciens et compose une nouvelle fin. C'est cette édition de 1861 que le lecteur moderne connaît. C'est elle qui sera choisie par les éditeurs de La Pléiade, dès la première publication des uvres de Baudelaire en 1931. Elle restera le modèle de toutes les éditions ultérieures. « AU LIEU DE SIX FLEURS » Entre 1857 et 1861, Baudelaire travaille intensément sur son uvre majeure. Il entreprend d'abord de simplement remplacer par six nouveaux poèmes ceux amputés par la censure, mais dès novembre 1858, il écrit à Poulet-Malassis : « Je commence à croire qu'au lieu de six fleurs, j'en ferai vingt. ». C'est le début d'une véritable réécriture du recueil et d'une recomposition complète de sa structure. Des poèmes aussi importants que « La musique », « La servante au grand cur », « La Beauté » ou « Quand le ciel bas et lourd », ne sont aujourd'hui connus que sous leurs formes définitives de 1861 très différentes de la première composition. Mais Baudelaire entreprend surtout d'augmenter son uvre de plus d'un tiers et ajoute ainsi entre 1857 et 1861 trente-cinq nouveaux poèmes dont certains figurent parmi les plus importants de Baudelaire. Ainsi « L'Albatros », symbole intemporel du poète maudit, fut en partie composé durant la jeunesse de Baudelaire, mais ne paraît que dans cette édition de 1861 où il prend la place du fade « Soleil », (relégué aux Tableaux parisiens). Il devient ainsi le troisième poème du recueil et le pilier de l'uvre nouvelle. Réponse directe à la censure de 57, il forme avec ses deux prédécesseurs, « Au lecteur » et « Bénédiction », l'infernal cercle baudelairien : Souffrance, Malédiction et Incompréhension. De même, l'absence des « Bijoux », dont la sensualité insulta les censeurs, fut habilement voilée par l'ajout du « Masque », dans lequel la femme, devenue statue, pleure son esthétisation statique « dans le goût de l'antique ». Cependant, il fallait à Baudelaire un plus sulfureux « Hymne à la beauté ». C'est sous ce titre qu'il introduit cette apologie d'une divinité affranchie du bien, du mal et des censures bigotes. Pourtant, il semble que pour Baudelaire ces deux poèmes ne remplacent pas entièrement « la candeur unie à la lubricité » des « Bijoux ». Ils ne sont que l'annonce d'une nouvelle « toison, moutonnant jusque sur l'encolure », qui s'épanouira sur deux pages à la suite du « Parfum exotique ». « La chevelure », cet autre chef-d'uvre de la poésie sensuelle, est ainsi née, à l'instar de l'Aphrodite de Botticelli, de cette nouvelle vague de fleurs. Puis, sans autre excuse de poème à remplacer, apparaît un court « Duellum » suivi d'un « Possédé » capital et de quatre « Fantôme[s] ». Les Fleurs de 61 prend alors son essor et acquiert sa personnalité propre, indépendante de son aînée. C'est d'ailleurs en adressant le sulfureux « Possédé » à Poulet-Malassis que Baudelaire décide que la réédition des Fleurs deviendra une uvre nouvelle, qui ne tirera aucune leçon des déboires judiciaires de son aînée comme en témoigne la réaction du poète à la légitime inquiétude de son éditeur : « Je ne croyais pas que ce misérable sonnet pût ajouter quelque chose à toutes les humiliations que Les Fleurs du Mal vous ont fait subir. Il est possible, après tout, que la tournure subtile de votre esprit vous ait fait prendre 'Belzébuth' pour le con et le 'poignard charmant' pour la pine ». LE CYCLE SABATIER : LA PRÉSIDENTE DÉCHUE Libéré de la tâche aride de commettre de simples poèmes de substitution, Baudelaire repense entièrement son uvre à l'aune de sa maturité poétique et de ses amours pathétiques. La rupture avec la Présidente, la déchéance de Jeanne Duval, la trahison de Marie Daubrun, transforment sa conception du Spleen et de l'Idéal. Se jouant de la censure, il remplace la sexualité criminelle de « Celle qui est trop gaie » par une autre blessure, celle du poignard phallique du « Possédé ». Puis il règle ses comptes avec Madame Sabatier en concluant le cycle qu'il lui a consacré par un « Semper Eadam » [toujours la même] très explicite : « Quand notre cur a fait une fois sa vendange, / Vivre est un mal [...] et bien que votre voix soit douce, taisez-vous ! ». Baudelaire avait lui-même avoué à la vénérée Présidente que son amour pour elle était tout entier révélé dans Les Fleurs de 57 : « Tous les vers compris entre la page 84 et la page 105 [de « Tout entière au « Flacon »] vous appartiennent. » (Lettre à Mme Sabatier, 18 août 1857) et que deux d'entre eux étaient « incriminés » par « les misérables » magistrats (« Tout entière, finalement épargné » et « À celle qui est trop gaie »). Déjà, il lui reprochait sa « malicieuse gaieté » qui devient dans « Semper » « taisez-vous ignorante ! âme toujours ravie ». La joie, leitmotiv de la représentation de la Présidente est ainsi, pour la première fois, condamnée. Ce nouveau poème étant, de surcroît, placé en tête du cycle, il imprime sa marque sur tous les autres. Ainsi, contrairement à l'édition de 1857, dans laquelle la sacralisation de la femme idéale culmine en une profanation sacrificielle, le cycle Sabatier dans l'édition 1861 est marqué par la déception suivant la possession de cette déesse qui se révèle trop humaine. Et l'uvre se fait reflet de la confession de Charles à Apollonie, à peine leur relation consommée : « Il y a quelques jours, tu étais une divinité, ce qui est si commode, ce qui est si beau, si inviolable. Te voilà femme maintenant » (Lettre à Madame Sabatier, 31 août 1857). Cette dualité entre idéalisation et déception, marque du poète, trouve alors sa complète réalisation dans la composition des Fleurs du Mal de 1861. Le plus explicite témoignage de cette mutation radicale se relève sur les exemplaires offerts à Madame Sabatier. L'édition de 1857 portait cette dédicace : « À la Très Belle, à la Très-Bonne, à la Très Chère. / Que ce soit dans la Nuit et dans la Solitude, / Que ce soit dans la rue et dans la multitude, / Son fantôme dans l'air danse comme un Flambeau / Tout mon Être obéit à ce vivant Flambeau ! / C.B. ». L'exemplaire de 1861 témoignera d'une tout autre relation : « À Madame Sabatier, Vieille amitié, C. B. » Ce vent de désacralisation souffle également sur les poèmes anciens du cycle qui se trouvent transformés par de subtiles, mais signifiantes modifications : un passé simple remplaçant le passé composé fige le poème « Tout entière » dans un temps révolu. L'« Ange Gardien » de « Que diras tu ce soir » perd une majuscule, modifiant drastiquement le sens de ce « gardien ». Enfin, dans « Le Flambeau Vivant » qui servit avec le précédent à composer la dédicace de 1857, les « feux diamantés » des yeux de l'aimée se « secou[e]nt », mais ne « suspend[e]nt » plus le regard du poète, tandis que le soleil perd son unicité pour n'être plus qu'un synonyme d'étoiles. Sa « Confession » se fait plus explicite encore : les tirets, signes typographiques chers à Baudelaire marquant l'intervention du poète, disparaissent, remplacés par des parenthèses et de simples virgules, et l'analogie avec la « danseuse [...] froide » se mue en identité: 57: Une fois, une seule, aimable et douce femme, À mon bras votre bras poli S'appuya; sur le fond ténébreux de mon âme Ce souvenir n'est point pâli. (...) Que c'est un dur métier que d'être belle femme, Qu'il ressemble au travail banal De la danseuse folle et froide qui se pâme Dans un sourire machinal 61: Une fois, une seule, aimable et douce femme, À mon bras votre bras poli S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme Ce souvenir n'est point pâli); (...) Que c'est un dur métier que d'être belle femme, Et que c'est le travail banal De la danseuse folle et froide qui se pâme Dans un sourire machinal Par cette réécriture, Baudelaire ne modifie pas le sens de ses poèmes au gré de ses déboires amoureux, il insuffle au sein même de l'idéal la fêlure du Spleen, et sa poésie affranchie des désirs du poète se libère de son pesant modèle vivant pour devenir universelle. LE CYCLE DUVAL : À L'AMOUR À LA MORT À la cristallisation stendhalienne autour de la Présidente répondait une diabolisation tout aussi fantasmatique de l'autre grande passion de Baudelaire, Jeanne Duval. Frappée d'hémiplégie en 1859, elle n'est plus désormais « le vampire » qui, dans l'édition de 1857, « comme un hideux troupeau de démons, vin[t], folle et parée ». Devenue en 61 « forte comme un troupeau », elle conquiert une place majeure dans le recueil par l'ajout de poèmes puissants dont « Duellum », par lequel Charles, sans renoncer à la constitutive violence de leur amour, suit l'infortunée en enfer : « Roulons-y sans remords, amazone inhumaine, Afin d'éterniser l'ardeur de notre haine ! ». Mais c'est surtout à travers la suite « Un fantôme », nouvellement composée, que le poète rend le plus bel et tragique hommage à son amante déchue. « Les ténèbres », où il « reconnai[t] [s]a belle visiteuse : C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse ». « Le parfum », au « Charme profond, magique, dont nous grise /Dans le présent le passé restauré ! ». « Le cadre », dans lequel l'aimée conserve « Je ne sais quoi d'étrange et d'enchanté / En l'isolant de l'immense nature ». Et enfin « Le portrait », par lequel le poète, perdant sa naïve ironie d'« Une charogne », observe la réalité de la mort qui s'installe dans le corps de son amante : « De ces baisers puissants comme un dictame, De ces transports plus vifs que des rayons, Que reste-t-il ? C'est affreux, ô mon âme ! Rien qu'un dessin fort pâle, aux trois crayons » Alors que Baudelaire se délectait de la contemplation de « la vermine qui vous mangera de baiser » et cependant « gard[ait] la forme et l'essence divine de [s]es amours décomposés », Charles, confronté à la déchéance réelle de Jeanne, se révolte contre la mort : « Noir assassin de la Vie et de l'Art, Tu ne tueras jamais dans ma mémoire Celle qui fut mon plaisir et ma gloire ! » LE CYCLE DAUBRUN : DE MARIE À MARCEL C'est enfin au tour de Marie Daubrun de déployer ses ailes féminines sur les fleurs maladives de son malheureux amant, avec l'apparition d'un des plus beaux poèmes du recueil : « Chant d'automne ». Rendu notamment célèbre par l'Opus 5 de Gabriel Fauré, ce poème emblématique de l'univers baudelairien deviendra une source d'inspiration d'uvres majeures de la littérature dont « La Chanson d'automne » de Verlaine et « L'Automne » de Rainer Maria Rilke. Mais c'est sans doute Marcel Proust, grand lecteur des Fleurs, qui doit à ce « Chant » sa plus grande émotion poétique. « Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre, / Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer » sont, d'après Antoine Compagnon, les vers les plus cités à travers toute l'uvre de Proust. Ainsi dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs : « Me persuadant que j'étais « assis sur le môle » ou au fond du « boudoir » dont parle Baudelaire, je me demandais si son « soleil rayonnant sur la mer » ce n'était pas bien différent du rayon du soir, simple et superficiel comme un trait doré et tremblant celui qui en ce moment brûlait la mer comme une topaze ». C'est encore un poème de 1861 qui apparaîtra dans Sodome et Gomorrhe : « leurs ailes de géant les empêchent de marcher » dit Mme de Cambremer confondant les mouettes avec les albatros ». Mais Marie l'infidèle ne peut pas être circonscrite à « la douceur éphémère d'un glorieux automne », et Baudelaire devait également lui « bâtir [...] un autel souterrain au fond de [s]a détresse ». C'est ainsi que naît le poème « À une Madonne » qui, en 1861, clôt par le crime le cycle Daubrun : « Pour mêler l'amour avec la barbarie, Volupté noire ! des sept Péchés capitaux, Bourreau plein de remords, je ferai sept Couteaux bien affilés, et, comme un jongleur insensible Prenant le plus profond de ton amour pour cible Je les planterai tous dans ton Cur pantelant, Dans ton Cur sanglotant, dans ton Cur ruisselant ! » C'est donc dans l'édition de 1861 que les trois grandes figures féminines des Fleurs, l'ange Apollonie, le démon Jeanne et la trop humaine Marie, acquièrent leur pleine dimension poétique, cependant que Charles, amant maudit, rejetait l'une, perdait l'autre et n'attendait plus rien de la dernière. Cette triple rupture poétique ouvre la voie à d'autres formes amoureuses et poétiques. Le cycle des autres muses s'enrichit ainsi de trois nouveaux poèmes, dont « Chanson d'après-midi », le seul entièrement composé en heptasyllabes. Ce mètre impair, véritable révolution poétique qui avait disparu depuis le Moyen Âge (à l'exception de deux poèmes de La Fontaine), sera repris par Rimbaud (« Honte ») et célébré par Verlaine (« De la musique avant toute chose, / Et pour cela préfère l'Impair »). Enfin, le mystérieux « Sonnet d'Automne » achevant ce cycle semble réunir en une marguerite (la fleur de l'incertitude amoureuse), tous les pétales des femmes aimées : les yeux de Marie, « clairs comme le cristal », l'agaçante gaieté de la Présidente « sois charmante et tais-toi » et le « spectre fait de grâce et de splendeur » de Jeanne Duval devenue « ma si blanche [...] ma si froide marguerite ». Cette alchimie qui fait de toutes les femmes un seul poème, traduit la maturité poétique de Baudelaire et libère ses fleurs de leurs pesantes racines. Parmi les autres poèmes nouveaux de Spleen et Idéal, chacun mériterait une attention particulière : - « Une gravure fantastique » qui fut écrit sur presque dix ans. - « Obsession » dont la dernière strophe semble avoir directement inspiré « Mon rêve familier » de Verlaine paru cinq ans plus tard : « Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles Où vivent, jaillissant de mon il par milliers, Des êtres disparus aux regards familiers. » - « Le goût du néant », « l'une des pièces les plus désespérées de Baudelaire » selon Claude Pichois. - « Alchimie de la Douleur », inspirée par Thomas de Quincey dont Baudelaire venait de traduire « Un mangeur d'opium » - « Horreur sympathique », en référence à Delacroix. Et c'est encore avec un nouveau poème composé en 1860 que Baudelaire choisit de clore cette section : - « L'Horloge », superbe memento mori, l'un des plus anciens thèmes poétiques, revu par l'alchimie baudelairienne, c'est-à-dire sans aucun hédonisme autre que la création artistique : « Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor ! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or ! » UNE FIN INÉDITE La section « Tableaux parisiens », aujourd'hui considérée comme constitutive des Fleurs du Mal et une spécificité de la poésie de Baudelaire, est absente de l'édition de 1857. Elle fut créée par le poète pour l'édition de 1861 et composée de 18 poèmes dont la majorité était inédite. C'est dans cette nouvelle section qu'apparaît « le plus beau peut-être des poèmes de Baudelaire par sa profondeur et ses résonances », « Le Cygne ». Dans l'édition de La Pléiade, Pichois consacre cinq pages d'étude à ce chef-d'uvre de modernité. Cependant les poèmes suivants ne sont pas en reste puisqu'on compte parmi eux plus d'un diamant : « Les petites vieilles » et « Les sept vieillards », dédiés à Victor Hugo, « À une passante », « Danse macabre », poème le plus diffusé du vivant de Baudelaire, et « Rêve parisien », avant-dernier poème qui structure la section des Tableaux et plus éclatant modèle du romantisme urbain créé par Baudelaire. Enfin, si nul ne peut envisager Les Fleurs du Mal sans sa fin d'apothéose, c'est grâce à cette seconde édition et aux trois poèmes inédits que Baudelaire ajoute après La Mort des artistes : « La fin de la journée » (qui n'est jamais paru en revue), « Le rêve d'un curieux » et surtout « Le Voyage » dont les 144 vers nourriront la glose des chercheurs et l'imaginaire des poètes du xxe siècle. Alors que l'édition de 57 s'achevait sur une triple mort, Les Fleurs de 61 annonce une triple résurrection. Ces trois poèmes signent en effet la victoire du poète sur le terrible « Ennui » qui ouvre le recueil « dans un bâillement [qui] avalerait le monde ». En 1861, la mort n'est plus une fin. Le poète s'y précipite : « Je vais me coucher sur le dos / Et me rouler dans vos rideaux, / Ô rafraîchissantes ténèbres ! », mais ce n'est que pour se relever : « J'étais mort sans surprise, et la terrible aurore / M'enveloppait. - Eh quoi ! n'est-ce donc que cela ? / La toile était levée et j'attendais encore. ». Dès lors commence pour le poète le véritable voyage, au-delà des limites de la vie réelle et des artifices du rêve, dont il a cueilli toutes les fleurs : « Ô Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre! Ce pays nous ennuie, ô Mort! Appareillons! Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre, Nos curs que tu connais sont remplis de rayons! Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte! Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! » Considérer l'édition de 1861 comme une simple édition enrichie consiste à lire Les Fleurs du Mal, « auquel [il a] travaillé 20 ans » (lettre à sa mère, 1er avril 1861) comme un simple recueil de poèmes. C'est surtout ignorer la volonté même du poète clairement exprimée à Alfred Vigny par Baudelaire lorsqu'il lui a adressé cette seconde édition : « Voici les Fleurs, [...]. Tous les anciens poèmes sont remaniés. [...] Le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu'on reconnaisse qu'il n'est pas un pur album et qu'il a un commencement et une fin. Tous les poèmes nouveaux ont été faits pour être adaptés à un cadre singulier que j'avais choisi. ». (12 décembre 1861) Comme l'écrivent Claude Pichois et Jean Ziegler dans la biographie qu'ils consacrent au poète : « Les Fleurs de 1861 constitue une édition originale presque au même titre que celles de 1857. Elles ne contiennent pas seulement un tiers de poèmes en plus. Leur structure a été réorganisée et souvent la valeur de situation des pièces a changé ; enfin les sections passent de cinq à six, selon un ordre qui a été modifié. [...] Ce sont les Fleurs du Mal de 1861 qui constituent Baudelaire en l'un des chefs de file des nouvelles générations ». À eux seuls, les nouveaux poèmes et la restructuration de l'uvre élèvent ainsi cette nouvelle édition au rang d'uvre originale. LA FORME DIVINE DE CES POÈMES RECOMPOSÉS Mais derrière l'importance des nouveaux poèmes se cache une autre révolution poétique, comme l'annonce Charles à sa mère, révélant l'originalité de cette nouvelle uvre : « Les Fleurs du Mal sont finies. On est en train de faire la couverture et le portrait. Il y a 35 pièces nouvelles, et chaque pièce ancienne a été profondément remaniée. » (1er janvier 1861) L'annonce de la réécriture des poèmes anciens est à peine exagérée. Sur les 94 poèmes de la première édition, 55 ont été remaniés. Certains comportent des corrections d'apparence discrète : lettres, tirets, pluriels, ponctuations. Elles exercent pourtant une influence majeure sur le rythme et la lecture du poème. Les tirets cadratin, en particulier, qui structurent beaucoup de poèmes de 1857, disparaissent en grande partie dans l'édition de 1861. Ces multiples « voix » sont ainsi abandonnées et seuls les possesseurs de l'édition de 1857 connaissent aujourd'hui leur importance dans la construction primitive de la poésie baudelairienne. « Confessions » (sept tirets dans la 57), « Harmonies du Soir » (six tirets), « Le Flacon » (neuf tirets), n'en comportent plus dans l'édition de 61. « Le Balcon » conserve l'un de ses trois tirets, mais s'enrichit de nombreux points qui rompent la fluidité du poème. D'autres poèmes présentent de véritables mutations de sens et de symbolique par la substitution d'un mot ou d'un vers entier, telle que la majuscule à « juive » qui transforme l'amante Sara en représentante absolue de l'altérité, miroir du poète et de Jeanne, son autre amante à laquelle elle est comparée, mulâtresse à « la triste beauté ». Dans « Le poison », ce sont les propriétés mêmes du plus important paradis artificiel qui sont repensées par la modification d'un verbe. 57 : L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes, Projette l'illimité, 61 : L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes, Allonge l'illimité, À côté de ces subtils glissements de sens, certains poèmes subissent un profond remaniement stylistique sans lequel Les Fleurs du Mal ne serait sans doute pas devenu ce chef-d'uvre intemporel. Des poèmes comme « J'aime le souvenir de ces époques nues », « Bénédiction » ou « À une mendiante rousse » ne sont véritablement aboutis que dans la version de 1861. Pareillement, le si bien nommé poème « La beauté » comporte en 57 quelques étonnantes faiblesses: 57: Les poètes devant mes grandes attitudes, Qu'on dirait que j'emprunte aux plus fiers monuments, Consumeront leurs jours en d'austères études; Car j'ai pour fasciner ces dociles amants De purs miroirs qui font les étoiles plus belles: Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles! 61: Les poëtes, devant mes grandes attitudes, Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments, Consumeront leurs jours en d'austères études; Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants, De purs miroirs qui font toutes choses plus belles: Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles! Parfois, Baudelaire transforme également l'organisation des strophes, passant ainsi d'une rime croisée à une rime embrassée dans « Je te donne ces vers ». 57: Je te donne ces vers afin que, si mon nom Aborde heureusement aux époques lointaines, Et, navire poussé par un grand aquilon, Fait travailler un soir les cervelles humaines, 61: Je te donne ces vers afin que si mon nom Aborde heureusement aux époques lointaines, Et fait rêver un soir les cervelles humaines, Vaisseau favorisé par un grand aquilon, Et dans « Le Jeu », modifie ici la rime elle-même. 57: Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles, Fronts poudrés, sourcils peints sur des regards d'acier, Qui s'en vont brimbalant à leurs maigres oreilles Un cruel et blessant tic-tac de balancier; 61: Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles, Pâles, le sourcil peint, l'il câlin et fatal, Minaudant, et faisant de leurs maigres oreilles Tomber un cliquetis de pierre et de métal; Mais c'est véritablement à travers quelques-unes des pièces majeures de son uvre que les plus significatives réécritures font mesurer l'importance de cette « seconde » édition originale : « La musique » : 57: La musique parfois me prend comme une mer! Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un pur éther, Je mets à la voile; La poitrine en avant et gonflant mes poumons De toile pesante, Je monte et je descends sur le dos des grands monts D'eau retentissante; Je sens vibrer en moi toutes les passions D'un vaisseau qui souffre Le bon vent, la tempête et ses convulsions Sur le sombre gouffre Me bercent, et parfois le calme, grand miroir De mon désespoir! 61: La musique souvent me prend comme une mer! ?Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, ?Je mets à la voile; La poitrine en avant et les poumons gonflés ?Comme de la toile, J'escalade le dos des flots amoncelés ?Que la nuit me voile; Je sens vibrer en moi toutes les passions ?D'un vaisseau qui souffre; Le bon vent, la tempête et ses convulsions ?Sur l'immense gouffre Me bercent. D'autre fois, calme plat, grand miroir ?De mon désespoir! « Quand le ciel bas et lourd », dernier et plus emblématique poème du « Spleen » baudelairien, auquel le linguiste Roman Jakobson a consacré une longue analyse structuraliste, est également profondément remanié. La puissance symbolique de sa fin doit ainsi beaucoup à la réécriture de 61 : 57: Et d'anciens corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; et, l'Espoir Pleurant comme un vaincu, l'Angoisse despotique Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. 61: Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. Le premier vers de « La servante au grand cur » qu'Apollinaire, selon Cocteau, qualifiait de « vers événement » eut-il reçu cette suprême reconnaissance d'un pair, si Baudelaire avait conservé la strophe de 57 : 57: La servante au grand cur dont vous étiez jalouse Dort-elle son sommeil sous une humble pelouse? Nous aurions déjà dû lui porter quelques fleurs. Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs, 61: La servante au grand cur dont vous étiez jalouse, Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse, Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs. Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs, Lorsque Baudelaire écrit à Alfred de Vigny que « Tous les anciens poèmes sont remaniés », Claude Pichois note l'exagération. En effet, 39 poèmes sur les 129 des Fleurs du Mal de 1861 restent strictement conformes à ceux de l'édition de 1857. Pourtant cette affirmation même du poète souligne la profonde métamorphose que les nouvelles pièces, les nouvelles sections, la restructuration complète de l'ordre des poèmes et l'intense réécriture imposent aux Fleurs du Mal de 1857. Cette « seconde édition » est véritablement l'achèvement de la grande uvre baudelairienne, comme Les Misérables de 1862 le sont duLivre des Misères annoncé en 1848. Comme, avant lui, Sade avait écrit deux Justine et, plus tard, Blanchot publiera deux Thomas l'Obscur, Baudelaire, sous un titre similaire, offre aux lecteurs deux uvres fondamentalement liées et profondément distinctes. Sans doute, comme Baudelaire, tous ces écrivains ressentirent-ils à la publication de leur uvre définitive, ce sentiment avoué par Charles à sa mère le 1er janvier 1861, son uvre nouvelle tout juste achevée : « Pour la première fois de ma vie, je suis presque content. Le livre est presque bien, et il restera, ce livre, comme témoignage de mon dégoût et de ma haine de toutes choses. » - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎GUEULETTE (Thomas) / COLLÉ (Charles) / etc.‎

Reference : 303

‎Recüeil des Parades, tomes 3 et 4‎

‎ s. d. (vers 1750) 2 tomes reliés en 1 vol. in-12° (194 x 126 mm) 239 pp - 238 pp., papier filigrané au cornet avec contremarque SC (non identifié, inconnu à Gaudriault), demi-veau moucheté, dos à 5 nerfs, tranches rouges (reliure de l'époque)‎


‎Recueil manuscrit de 8 comédies "messéantes", dont une inédite Recueil manuscrit de 8 parades, dont une pièce inédite de Charles Collé. Le terme « parade » désigne à l'origine les comédies jouées devant les théâtres populaires dans le but d'attirer les badauds à l'intérieur. Mais au XVIIIe siècle, ces farces sont adoptées comme divertissement mondain : les bourgeois rejouent entre eux des scènes aperçues à la foire, et bientôt leurs amis du grand monde se pressent pour assister à ces spectacles. La parade de société séduit autant qu'elle inquiète : burlesque, absurde, anti-théâtrale, le genre fait appel à des références érudites tout en jouant sur la « messéance ». Dans Le Remède à la mode, par exemple, Isabelle simule une colique : son amant Léandre se présente chez elle grimé en docteur pour lui administrer un lavement, tandis que son fiancé les observe par le trou de la serrure. Grimm, dans sa correspondance du 15 septembre 1756, exprime tout son mépris pour le genre : "C'est un ramassis de malpropretés, d'obscénités, de balourdises, d'extravagances démesurées, de mauvais compliments jetés à la face des gens, de calembours et de noms propres scatologiques, avec des coquilles, des liaisons et du zézaiement dans la prononciation." On compte parmi les plus célèbres auteurs de parade aussi bien des chansonniers et dramaturges (Charles Collé) que des magistrats, comme Thomas Gueulette, bibliophile et historien du théâtre qui, de ses 26 ans à sa mort, fut substitut du procureur du Roi. Plusieurs dizaines de ces parades furent imprimées sans le consentement de leurs auteurs en 1756 dans l'ouvrage Théâtre des Boulevards, ou recueil de Parades. (3 vol. Mahon : Gilles Langlois, 1756) L'éditeur est un nommé Corbie. On ne le connait que par l'anecdote suivante, tirée d'un manuscrit autographe de Collé, qui se plaignait de la manière infidèle dont plusieurs de ses parades y sont imprimées : « Soyez sûrs et certains, que toutes les parades qui sont zenterrés vives dans ce damné Théâtre des boulevards sont de la faciende de M. de Sallé (secrétaire de Maurepas), à l'exception de l'Isabelle grosse par vertu, qu'est de Fagan ; une qu'est de Montcrif, en vers (l'Amant Cochemard), une qu'est de Piron (le Marchand de merde), et trois ou quatre autres de moi, qui m'ont été volées par un Savoyard décrotteur. » L'ouvrage, divisé en 2 tomes titrés 3 et 4, comprend : Tome 3 : - une lettre au président Hainaut (Hénault) le remerciant d'avoir assisté à une pièce. Conseiller au parlement de Paris en 1705, puis président de la Première chambre des Enquêtes en 1710, Charles-Jean-François Hénault signa lui-même quelques parades. - Le Remède à la mode (1729), parade de Thomas Gueulette et Charles-Alexandre Salley pp. 7-88. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II - Isabelle grosse par vertu (1738), de Thomas Gueulette et Christophe-Barthélémy Fagan de Lugny. pp. 89-123. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II - Ah ! que voilà qui est beau ! (1730), de Thomas Gueulette et Louis-César de la Vallière. pp. 124-18. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. I - Léandre Ambassadeur (1720), de Thomas Gueulette, pp. 185-239. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II Tome 4 : - Caracataca et Caracataque, Thomas Gueulette, pp. 1-111. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. I - L'amant poussif, pp. 112-159. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II - Léandre hongre, de Charles Collé. pp. 160-222. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. I - L'Enfant Rouge, pièce inédite de Charles Collé, pp. 223-238 Cette dernière pièce semble n'être documentée que dans un manuscrit conservé à la bibliothèque de Versailles (Ms L 60) sous le titre « uvres de Monsieur Collé non imprimées ». Avec l'indication « L'Enfant rouge, parodie d'une scène d'Athalie. » Elle met en scène un dialogue entre Madame Pataclin, séductrice, et le très naïf Balthazar. PROVENANCE : Pierre Enckell (1937-2011), ex-libris manuscrit à l'encre bleue sur la première garde blanche. Journaliste, lexicographe et auteur d'un article sur Charles Collé, « Un air de folie et d'indécence » (paru à titre posthume dans Charles Collé (1709-1783) : Au cur de la République des Lettres [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2013). L'annotateur de l'article décrit le manuscrit détenu par Pierre Enckell comme la seule autre copie connue du texte de L'Enfant Rouge (p. 27) Les bibliothèques publiques françaises ne détiendraient qu'une dizaine de recueils de ce type, avec plus ou moins de pièces. Bibliographie : 1. Jennifer Ruimi, «La joyeuse mise à mort d'Aristote dans les parades de société » dans Théâtres en liberté du xviiie au xxe siècle. Genres nouveaux, scènes marginales ?, 2013, 2. Moureau, Françoise, « Le Recueil Corbie ou les parades en liberté (1756) : théâtre secret et gens du monde au XVIII siècle », (Revue d'histoire du théâtre, n°1-2, 2004, p. 121-133). Coins rognés, frottements sur les coupes. ‎

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‎Charles de Saxe, Duc de Courlande ‎

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‎Charles de Saxe, Duc de Courlande sa vie, sa correspondance. ‎

‎Documents pour servir à l'histoire de son règne publiés par Boleslas Lopacinski relié à la suite; Lettres du Comte de Bruhl, premier Ministre du Roi Auguste III, adressées au Comte Plater, Palatin de Mscislaw ( 191pp) Complet, volume gd in8, 250x170, reliure demi cuir, qq rousseurs, bon état intérieur, 186pp. Portrait en frontispice et planche couleur de sceau. Paris, Imprimerie de Jouaust, 1870 ref/Be203 Charles de Saxe, Duc de Courlande, était un personnage historique du XVIIIe siècle. Il était le fils illégitime d'Auguste II de Pologne, également connu sous le nom d'Auguste le Fort, et de sa maîtresse polonaise, Maria Aurora von Königsmarck. Né en 1699, Charles de Saxe a joué un rôle important dans l'histoire de la Courlande, une région située dans l'actuelle Lettonie. Voici quelques éléments clés de sa vie : Gouvernance de la Courlande : En 1726, Charles de Saxe a été élu Duc de Courlande par la Diète de Courlande. La Courlande était alors un duché semi-indépendant au sein de la République des Deux Nations, composée de la Pologne et de la Lituanie. Correspondance : Charles de Saxe était un homme lettré et a entretenu une correspondance significative avec diverses personnalités de son époque, y compris des membres de sa famille, des dirigeants européens et des intellectuels. Ces lettres ont été préservées et constituent une source précieuse pour l'histoire de son époque. Ambitions politiques : Charles de Saxe avait des ambitions politiques et cherchait à consolider son pouvoir en Courlande et à élargir son influence en Europe. Cependant, ses activités politiques ont été controversées et ont parfois provoqué des tensions avec d'autres puissances européennes. Expulsion de Courlande : En 1737, Charles de Saxe a été contraint de quitter la Courlande en raison de la pression politique exercée par les grandes puissances de l'époque, notamment la Russie, la Prusse et la Suède. Il a vécu en exil en France pendant de nombreuses années. Mort : Charles de Saxe est décédé en 1761 à Varsovie, en Pologne. La correspondance de Charles de Saxe peut être une source importante pour comprendre les intrigues politiques et les relations internationales de son époque. Elle offre un aperçu de sa vie personnelle, de ses ambitions et de ses relations avec d'autres personnalités de l'époque. Pour en savoir plus sur sa correspondance spécifique, il serait utile de consulter des archives historiques, des bibliothèques ou des publications spécialisées sur cette période de l'histoire européenne.‎


Livres & Autographes - La Madeleine

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‎Collectif : FARRERE Claude - CHAPELLE Pierre - ROUX-SERVINE - RIVOIRE André - CHAGNY Andre - FAURE Gabriel - LECOMTE Georges - LAPAIRE Hugues - POINCARE Raymond - REBOUX Paul - FORT Paul - DUBOSC Georges - LE GOFFIC Charles - PHILIPPAR Georges - VALMY-BAYSSE - DERENNES Charles - DE NOLHAC Pierre - THIERRY SANDRE - CATULLE MENDES Jane ‎

Reference : 27239

(1927)

‎LE VISAGE DE LA FRANCE.Introduction d'Henri de Régnier.1000 illustrations en héliogravure - 18 planches hors texte.‎

‎ 1927 Horizons de France, Paris, 1927 - 2 tomes en un volume IN4 demi chagrin,,dos a faux nerfs, 272 et 306 pages. Plus de 1000 illustrations imprimées en héliogravure ; nombreuses photographies en N&B, en vert, bleu et sépia in et hors-texte, tirées en héliogravure. introduction d'Henri de Régnier, direction littéraire Pierre Chapelle, direction artistique de G. L. Arnaud.18 FASCICULES - 2 VOLUMES COMPLETS.. Tome I : La Côte d'Azur et la Corse (Claude Farrère, Pierre Chapelle). La Provence (Troux- Servine). La Vallée du Rhône (André Rivoire, Abbé Chagny). Alpes françaises (Gabriel Fauré). La Bourgogne et le Morvan (Georges Lecomte, Hugues Lapaire). La Franche-Comté et le Jura (Georges Lecomte, Hugues Lapaire). Les Vosges, Lorraine et Alsace (Raymond Poincaré). La Champagne, les Ardennes et le Nord ( Jean Richepin). L'Ile-de-France (Paul Fort). Tome 2 : La Normandie (Paul Fort). La Bretagne (Charles Le Goffic). La Vallée de la Loire (Georges Philippar). Le Poitou, L'Angoumois et la Saintonge (René Berton). Le Limousin, le Quercy et le Périgord (Charles Derennes). Le Massif Central (Pierre de Nolhac). Languedoc-Roussillon et Pyrénées (Valmy-Baisse). La Gascogne, la Guyenne et la Côte d'Argent (Pierre Benoît). Les Pyrénées, le Béarn et la Côte Basque (Thierry Sandre). Bon état.‎


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Livres Anciens Komar - Meounes les Montrieux

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‎BAUDELAIRE Charles‎

Reference : 83274

(1861)

‎Les Fleurs du mal‎

‎Poulet-Malassis & de Broise, Paris 1861, 12,5x19cm, relié.‎


‎Parce que les Fleurs c'est impérissable... Seconde édition originale sur papier courant, dont il aurait été tiré 1500 exemplaires après 4 chine, quelques hollande et quelques vélin fort. Notre exemplaire bien complet du portrait de Charles Baudelaire par Félix Bracquemond sur chine contrecollé, qui manque souvent, ici en premier état, avant la mention L'artiste au dessus du portrait, pâles rousseurs. Reliure à la bradel en demi percaline orange, dos lisse orné de doubles filets dorés, date dorée en queue, pièce de titre de chagrin marron, plats de papier à la cuve, reliure de l'époque. Cette édition, entièrement recomposée par l'auteur, enrichie de 35 nouveaux poèmes et de 55 poèmes «profondément remanié[s]» est considérée à tort comme une édition «en partie originale». Véritable nouvelle édition originale, cette version des Fleurs du mal est l'aboutissement de la grande uvre baudelairienne et la seule version retenue par l'Histoire et la littérature. Longtemps considérée comme une simple réédition enrichie, cette édition majeure n'a pas eu, comme la précédente, les faveurs de l'étude bibliographique, bien qu'elle offre un champ de recherche important et instructif. Soulignons à ce propos les différents états de la gravure de Bracquemond, mais également les coquilles des tout premiers exemplaires, en partie corrigées pendant le tirage dont, dans notre exemplaire, deux initiales absentes (p.20 et 49) ajoutées à l'encre à l'époque qui font un étrange écho à cette remarque de Charles Baudelaire à l'éditeur, en janvier 1861: « Sans doute le livre est d'un bon aspect général ; mais jusque dans la dernière bonne feuille, j'ai trouvé de grosses négligences. Dans cette maison-là, c'est les correcteurs qui font défaut. Ainsi, ils ne comprennent pas la ponctuation, au point de vue de la logique ; et bien d'autres choses. Il y a aussi des lettres cassées, des lettres tombées, des chiffres romains de grosseur et de longueur inégales, etc.... ». Poulet-Malassis s'est en effet séparé de De Broise et ces nouvelles fleurs ont été imprimées par Simon Raçon à Paris. Doit-on également voir une corrélation avec le nombre d'exemplaires comportant des rousseurs sur cette seconde édition, qui s'expliquerait par une moins bonne qualité de papier et qui rend ceux dépourvus de rousseur d'une grande et précieuse rareté? «Les Fleurs du Mal ont deux visages. Au troisième il est permis de rêver» Lorsque Claude Pichois rassemble les uvres de Baudelaire pour La Pléiade, il doit faire un choix entre les trois éditions des Fleurs du mal, la première de 1857, celle revue par l'auteur en 1861 et la dernière parue juste après la mort de Baudelaire en 1868. Bien qu'étant la plus complète, comprenant 25 poèmes de plus que la seconde, la troisième édition ne peut être prise pour modèle, car son architecture et peut-être le choix même des poèmes inédits ne sont pas, avec certitude, le résultat d'une volonté auctoriale. L'édition de 1868 est donc «en partie originale», car augmentée de poèmes composés par Baudelaire après 1861 en vue d'une nouvelle édition. Mais cette édition "définitive" sera établie après la mort du poète et, en l'absence de ses directives, les nouveaux poèmes seront sélectionnés et disposés par son ami Théodore de Banville. La première édition de 1857, mythique, historique, ne peut, bien entendu, être détrônée de son statut d'édition princeps. Riche de ses célèbres coquilles (soigneusement corrigées à la main sur les premiers exemplaires offerts par l'auteur), de ses poèmes condamnés (et donc absents de la seconde édition), mais surtout de sa mise en forme pensée, travaillée, modifiée et corrigée sans cesse jusqu'aux dernières épreuves (et jusqu'à rendre fou son bienveillant éditeur, le pauvre «Coco mal perché» que Baudelaire épuisa de remarques et de critiques), la «1857» est sans conteste un inaltérable monument de l'histoire littéraire et poétique universelle, dont les exemplaires non expurgés des poèmes condamnés constituent une des pièces maitresses des collections bibliophiliques. Pourtant, elle ne pouvait être désignée comme représentante unique du chef-d'uvre de Baudelaire, tant le poète devait la repenser entièrement dans les années suivantes. Loin d'un simple recueil de poèmes, Les fleurs du mal est une uvre construite selon une logique narrative unique dans l'histoire de la poésie. Poulet-Malassis l'a appris à ses dépens, Baudelaire conçoit son livre comme une uvre plastique autant que littéraire. Divisée en sections explicites, Spleen et idéal, Fleurs du mal, Révolte, Le Vin, La mort mais également en cycles implicites (notamment consacrés aux femmes aimées), l'uvre de Baudelaire se déploie au fil de poèmes liés entre eux par une invisible filiation pour composer un récit autant qu'un tableau. La suppression des poèmes condamnés rompt cette subtile diégèse picturale et contraint Baudelaire à repenser entièrement son uvre. La seconde édition devient ainsi l'occasion d'une uvre entièrement nouvelle. Baudelaire conçoit donc un agencement différent, écrit de nouveaux poèmes d'articulation, modifie la plupart des poèmes anciens et compose une nouvelle fin. C'est cette édition de 1861 que le lecteur moderne connait. C'est elle qui sera choisie par les éditeurs de la Pléiade, dès la première publication des uvres de Baudelaire en 1931. Elle restera le modèle de toutes les éditions ultérieures. Entre 1857 et 1861, Baudelaire travaille intensément sur son uvre majeure. Il entreprend d'abord de simplement remplacer par six nouveaux poèmes ceux amputés par la censure, mais dès novembre 1858, il écrit à Poulet-Malassis: «Je commence à croire qu'au lieu de six fleurs, j'en ferai vingt.». C'est le début d'une véritable réécriture du recueil et d'une recomposition complète de sa structure. Des poèmes aussi importants que La musique, La servante au grand cur, La Beauté ou Quand le ciel bas et lourd, ne sont aujourd'hui connus que sous leurs formes définitives de 1861 très différentes de la première composition. Mais Baudelaire entreprend surtout d'augmenter son uvre de plus d'un tiers et ajoute ainsi entre 1857 et 1861 trente-cinq nouveaux poèmes dont certains figurent parmi les plus importants de Baudelaire. Ainsi l'Albatros, symbole intemporel du poète maudit, fut en partie composé durant la jeunesse de Baudelaire, mais ne parait que dans cette édition de 1861 où il prend la place du fade Soleil, (relégué aux tableaux parisiens). Il devient ainsi le troisième poème du recueil et le pilier de l'uvre nouvelle. Réponse directe à la censure de 57, il forme avec ses deux prédécesseurs, Au lecteur et Bénédiction, l'infernal cercle baudelairien: Souffrance, malédiction et incompréhension. De même, l'absence des Bijoux, dont la sensualité insulta les censeurs, fut habilement voilée par l'ajout du Masque, dans lequel la femme, devenue statue, pleure son esthétisation statique «dans le goût de l'antique». Cependant, il fallait à Baudelaire un plus sulfureux Hymne à la beauté. C'est sous ce titre qu'il introduit cette apologie d'une divinité affranchie du bien, du mal et des censures bigotes. Pourtant, il semble que pour Baudelaire ces deux poèmes ne remplacent pas entièrement «la candeur unie à la lubricité» des Bijoux. Ils ne sont que l'annonce d'une nouvelle «toison, moutonnant jusque sur l'encolure», qui s'épanouira sur deux pages à la suite du Parfum exotique. La chevelure, cet autre chef-d'uvre de la poésie sensuelle, est ainsi née, à l'instar de l'Aphrodite de Botticelli, de cette nouvelle vague de fleurs. Puis, sans autre excuse de poème à remplacer, apparaît un court Duellum suivi d'un Possédé capital et de quatre Fantôme[s]. Les Fleurs de 61 prend alors son essor et acquiert sa personnalité propre, indépendante de son aînée. C'est d'ailleurs en adressant le sulfureux Possédé à Poulet-Malassisque Baudelaire décide que la réédition des Fleurs deviendra une uvre nouvelle, qui ne tirera aucune leçon des déboires judiciaires de son aînéecomme en témoigne la réaction du poète à la légitime inquiétude de son éditeur: «Je ne croyais pas que ce misérable sonnet pût ajouter quelque chose à toutes les humiliations que Les Fleurs du mal vous ont fait subir. Il est possible, après tout, que la tournure subtile de votre esprit vous ait fait prendre 'Belzébuth' pour le con et le 'poignard charmant' pour la pine ». Libéré de la tâche aride de commettre de simples poèmes de substitution, Baudelaire repense entièrement son uvre à l'aune de sa maturité poétique et de ses amours pathétiques. La rupture avec la Présidente, la déchéance de Jeanne Duval, la trahison de Marie Daubrun, transforment sa conception du Spleen et de l'Idéal. Se jouant de la censure, il remplace la sexualité criminelle de Celle qui est trop gaie par une autre blessure, celle du poignard phallique du Possédé. Puis il règle ses comptes avec Madame Sabatier en concluant le cycle qu'il lui a consacré par un Semper Eadam (toujours la même) très explicite: «Quand notre cur a fait une fois sa vendange, / Vivre est un mal (...) et bien que votre voix soit douce, taisez-vous!». Baudelaire avait lui-même avoué à la vénérée Présidente que son amour pour elle était tout entier révélé dans Les Fleurs de 57: «Tous les vers compris entre la page 84 et la page 105 [de Tout entière au Flacon] vous appartiennent.» (Lettre à Mme Sabatier, 18 août 1857) et que deux d'entre eux étaient «incriminés» par «les misérables» magistrats (Tout entière, finalement épargné et À celle qui est trop gaie). Déjà, il lui reprochait sa «malicieuse gaieté» qui devient dans Semper «taisez-vous ignorante! âme toujours ravie». La joie, leitmotiv de la représentation de la Présidente est ainsi, pour la première fois, condamnée. Ce nouveau poème étant, de surcroît, placé en tête du cycle, il imprime sa marque sur tous les autres. Ainsi, contrairement à l'édition de 1857, dans laquelle la sacralisation de la femme idéale culmine en une profanation sacrificielle, le cycle Sabatier dans l'édition 1861 est marqué par la déception qui suit la possession de cette déesse qui se révèle trop humaine. Et l'uvre se fait reflet de la confession de Charles à Apollonie, à peine leur relation consommée : «Il y a quelques jours, tu étais une divinité, ce qui est si commode, ce qui est si beau, si inviolable. Te voilà femme maintenant» (Lettre à Madame Sabatier, 31 août 1857). Cette dualité entre idéalisation et déception, marque du poète, trouve alors sa complète réalisation dans la composition des Fleurs du mal de 1861. Le plus explicite témoignage de cette mutation radicale se relève sur les exemplaires offerts à Madame Sabatier. L'édition de 1857 portait cette dédicace: «À la Très Belle, à la Très-Bonne, à la Très Chère. / Que ce soit dans la Nuit et dans la Solitude, / Que ce soit dans la rue et dans la multitude, / Son fantôme dans l'air danse comme un Flambeau / Tout mon Être obéit à ce vivant Flambeau ! / C.B.». L'exemplaire de 1861 témoignera d'une toute autre relation: «À Madame Sabatier, Vieille amitié, C.B» Ce vent de désacralisation souffle également sur les poèmes anciens du cycle qui se trouvent transformés par de subtiles mais signifiantes modifications: Un passé simple remplaçant le passé composé fige le poèmeTout entière dans un temps révolu. L'«Ange Gardien» de Que diras tu ce soir perd une majuscule, modifiant drastiquement le sens de ce 'gardien'. Enfin, dans Le Flambeau Vivant qui servit avec le précédent à composer la dédicace de 1857, les «feux diamantés» des yeux de l'aimée se «secou[e]nt», mais ne «suspend[e]nt» plus le regard du poète, tandis que le soleil perd son unicité pour n'être plus qu'un synonyme d'étoiles. Sa Confession se fait plus explicite encore: Les tirets, signes typographiques chers à Baudelaire marquant l'intervention du poète, disparaissent, remplacés par des parenthèses et de simples virgules, et l'analogie avec la «danseuse (...) froide» se mue en identité: 57: Une fois, une seule, aimable et douce femme, À mon bras votre bras poli S'appuya; sur le fond ténébreux de mon âme Ce souvenir n'est point pâli. (...) Que c'est un dur métier que d'être belle femme, Qu'il ressemble au travail banal De la danseuse folle et froide qui se pâme Dans un sourire machinal; 61: Une fois, une seule, aimable et douce femme, À mon bras votre bras poli S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme Ce souvenir n'est point pâli); (...) Que c'est un dur métier que d'être belle femme, Et que c'est le travail banal De la danseuse folle et froide qui se pâme Dans un sourire machinal; Par cette réécriture, Baudelaire ne modifie pas le sens de ses poèmes au gré de ses déboires amoureux, il insuffle au sein même de l'idéal la fêlure du Spleen, et sa poésie affranchie des désirs du poète se libère de son pesant modèle vivant pour devenir universelle. À la cristallisation stendhalienne autour de la Présidente répondait une diabolisation tout aussi fantasmatique de l'autre grande passion de Baudelaire, Jeanne Duval. Frappée d'hémiplégie en 1859, elle n'est plus désormais «le vampire» qui, dans l'édition de 1857, «comme un hideux troupeau de démons, vin[t], folle et parée». Devenue en 61 «forte comme un troupeau», elle conquiert une place majeure dans le recueil par l'ajout de poèmes puissants dont Duellum, par lequel Charles, sans renoncer à la constitutive violence de leur amour, suit l'infortunée en enfer: «Roulons-y sans remords, amazone inhumaine, Afin d'éterniser l'ardeur de notre haine!». Mais c'est surtout à travers la suite Un Fantôme, nouvellement composée, que le poète rend le plus bel et tragique hommage à son amante déchue. Les ténèbres, où il «reconnai[t] [s]a belle visiteuse: C'est Elle! noire et pourtant lumineuse». Le parfum, au «Charme profond, magique, dont nous grise /Dans le présent le passé restauré!». Le cadre, dans lequel l'aimée conserve «Je ne sais quoi d'étrange et d'enchanté / En l'isolant de l'immense nature». Et enfin Le portrait, par lequel le poète, perdant sa naïve ironie d'Une charogne, observe la réalité de la mort qui s'installe dans le corps de son amante: «De ces baisers puissants comme un dictame, De ces transports plus vifs que des rayons, Que reste-t-il? C'est affreux, ô mon âme! Rien qu'un dessin fort pâle, aux trois crayons» Alors que Baudelaire, se délectait de la contemplation de «la vermine qui vous mangera de baiser» et cependant «gard[ait] la forme et l'essence divinede [s]es amours décomposés », Charles, confronté à la déchéance réelle de Jeanne, se révolte contre la mort: «Noir assassin de la Vie et de l'Art, Tu ne tueras jamais dans ma mémoire Celle qui fut mon plaisir et ma gloire!» C'est enfin au tour de Marie Daubrun de déployer ses ailes féminines sur les fleurs maladives de son malheureux amant, avec l'apparition d'un des plus beaux poèmes du recueil: Chant d'automne. Rendu notamment célèbre par l'Opus 5 de Gabriel Fauré, ce poème emblématique de l'univers baudelairien deviendra une source d'inspiration d'uvres majeures de la littérature dont La Chanson d'automne de Verlaine et L'Automne de Rainer Maria Rilke. Mais c'est sans doute Marcel Proust, grand lecteur des Fleurs, qui doit à ce Chant sa plus grande émotion poétique. «Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre, / Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.» sont, d'après Antoine Compagnon, les vers les plus cités à travers toute l'uvre de Proust. Ainsi dans A l'ombre des jeunes filles en fleurs: «Me persuadant que j'étais «assis sur le môle» ou au fond du «boudoir» dont parle Baudelaire, je me demandais si son «soleil rayonnant sur la mer» ce n'était pas biendifférent du rayon du soir, simple et superficiel comme un trait doré et tremblant celui qui en ce moment brûlait la mer comme une topaze». C'est encore un poème de 1861 qui apparaitra dans Sodome et Gomorrhe: «leurs ailes de géant les empêchent de marcher» dit Mme de Cambremer confondant les mouettes avec les albatros». Mais Marie l'infidèle ne peut pas être circonscrite à «la douceur éphémère d'un glorieux automne», et Baudelaire devait également lui «bâtir (...) un autel souterrain au fond de [s]a détresse». C'est ainsi que nait le poème À une Madonne qui, en 1861, clôt par le crime le cycle Daubrun: «pour mêler l'amour avec la barbarie, Volupté noire! des sept Péchés capitaux, Bourreau plein de remords, je ferai sept Couteaux Bien affilés, et, comme un jongleur insensible Prenant le plus profond de ton amour pour cible Je les planterai tous dans ton Cur pantelant, Dans ton Cur sanglotant, dans ton Cur ruisselant!» C'est donc dans l'édition de 1861 que les trois grandes figures féminines des Fleurs, l'ange Apollonie, le démon Jeanne et la trop humaine Marie, acquièrent leur pleine dimension poétique, cependant que Charles, amant maudit, rejetait l'une, perdait l'autre et n'attendait plus rien de la dernière. Cette triple rupture poétique ouvre la voie à d'autres formes amoureuses et poétiques. Le cycle des autres muses s'enrichit ainsi de trois nouveaux poèmes dont Chanson d'après-midi, le seul entièrement composé en heptasyllabes. Ce mètre impair, véritable révolution poétique qui avait disparu depuis le moyen-âge (à l'exception de deux poèmes de La Fontaine), sera repris par Rimbaud («Honte») et célébré par Verlaine («De la musique avant toute chose, / Et pour cela préfère l'Impair». Enfin, le mystérieux Sonnet d'Automne achevant ce cycle semble réunir en une marguerite (la fleur de l'incertitude amoureuse), tous les pétales des femmes aimées: Les yeux de Marie, «clairs comme le cristal», l'agaçante gaieté de la Présidente «sois charmante et tais-toi» et le «spectre fait de grâce et de splendeur» de Jeanne Duval devenue «ma si blanche (...) ma si froide marguerite». Cette alchimie qui fait de toutes les femmes un seul poème, traduit la maturité poétique de Baudelaire et libère ses fleurs de leurs pesantes racines. Parmi les autres poèmes nouveaux de Spleen et Idéal, chacun mériterait une attention particulière: -Une gravure fantastique qui fut écrit sur presque dix ans. -Obsession dont la dernière strophe semble avoir directement inspiré Mon rêve familier de Verlaineparu cinq ans plus tard : «Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles Où vivent, jaillissant de mon il par milliers, Des êtres disparus aux regards familiers.» -Le goût du néant, «l'une des pièces les plus désespérées de Baudelaire» selon Claude Pichois. -Alchimie de la Douleur, inspirée par Thomas De Quincey dont Baudelaire venait de traduire Un mangeur d'opium -Horreur Sympathique, en référence à Delacroix. Et c'est encore avec un nouveau poème composé en 1860 que Baudelaire choisit de clore cette section : -L'Horloge, superbe memento mori, l'un des plus anciens thèmes poétiques, revu par l'alchimie baudelairienne, c'est-à-dire sans aucun hédonisme autre que la création artistique: «Remember! Souviens-toi, prodigue!Esto memor! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!» La section Tableaux parisiens, aujourd'hui considérée comme constitutive des Fleurs du mal et une spécificité de la poésie de Baudelaire, est absente de l'édition de 1857. Elle fut créée par le poète pour l'édition de 1861 et composée de 18 poèmes dont la majorité étaient inédits. C'est dans cette nouvelle section qu'apparaît «le plus beau peut-être des poèmes de Baudelaire par sa profondeur et ses résonnances», Le Cygne. Dans l'édition de la Pléiade, Pichois consacre cinq pages d'étude à ce chef-d'uvre de modernité. Cependant les poèmes suivants ne sont pas en reste puisqu'on compte pami euxplus d'un diamant: Les petites vieilles et les sept vieillards, dédiés à Victor Hugo, À une passante, Danse macabre, poème le plus diffusé du vivant de Baudelaire, et Rêve parisien, avant-dernier poème qui structure la section des Tableaux et plus éclatant modèle du romantisme urbain créé par Baudelaire. Enfin, si nul ne peut envisager Les Fleurs du Mal sans sa fin d'apothéose, c'est grâce à cette seconde édition et aux trois poèmes inédits que Baudelaire ajoute après La mort des artistes. La fin de la journée (qui n'est jamais paru en revue), Le rêve d'un curieux et surtout Le Voyage dont les 144 vers nourriront la glose des chercheurs et l'imaginaire des poètes du XXème siècle. Alors que l'édition de 57 s'achevait sur une triple mort, Les Fleurs de 61 annoncent une triple résurrection. Ces trois poèmes signent en effet la victoire du poète sur le terrible «Ennui» qui ouvre le recueil «dans un bâillement [qui] avalerait le monde». En 1861, la mort n'est plus une fin. Le poète s'y précipite: «Je vais me coucher sur le dos / Et me rouler dans vos rideaux, / Ô rafraîchissantes ténèbres!», mais ce n'est que pour se relever: «J'étais mort sans surprise, et la terrible aurore / M'enveloppait. Eh quoi! n'est-ce donc que cela? / La toile était levée et j'attendais encore.». Dès lors commence pour le poète le véritable voyage, au-delà des limites de la vie réelle et des artifices du rêve, dont il a cueilli toutes les fleurs : «Ô Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre! Ce pays nous ennuie, ô Mort! Appareillons! Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre, Nos curs que tu connais sont remplis de rayons! Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte! Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe? Au fond de l'Inconnu pour trouver dunouveau!» Considérer l'édition de 1861 comme une simple édition enrichie consiste à lire Les fleurs du mal, «auquel [il a] travaillé 20 ans» (lettre à sa mère, 1er avril 1861) comme un simple recueil de poèmes. C'est surtout ignorer la volonté même du poète comme il l'a clairement exprimée auprès d'Alfred Vigny, en lui adressant cette seconde édition: «Voici les Fleurs, (...). Tous les anciens poèmes sont remaniés. (...) Le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu'on reconnaisse qu'il n'est pas un pur album et qu'il a un commencement et une fin. Tous les poèmes nouveaux ont été faits pour être adaptés à un cadre singulier que j'avais choisi.». (12 décembre 1861) Comme l'écrivent Claude Pichois et Jean Ziegler dans la biographie qu'ils consacrent au poète: «Les Fleurs de 1861 constituent une édition originale presque au même titre que celles de 1857. Elles ne contiennent pas seulement un tiers de poèmes en plus. Leur structure a été réorganisée et souvent la valeur de situation des pièces a changé; enfin les sections passent de cinq à six, selon un ordre qui a été modifié.(...) Ce sont les Fleurs du mal de 1861 qui constituent Baudelaire en l'un des chefs de file des nouvelles générations ». À eux seuls, les nouveaux poèmes et la restructuration de l'uvre élèvent ainsi cette nouvelle édition au rang d'uvre originale. Mais derrière l'importance des nouveaux poèmes se cache une autre révolution poétique, comme l'annonce Charles à sa mère,révélant l'importance de cette nouvelle uvre : «Les Fleurs du mal sont finies. On est en train de faire la couverture et le portrait. Il y a 35 pièces nouvelles, et chaque pièce ancienne a été profondément remaniée.» (1er janvier 1861) L'annonce de la réécriture des poèmes anciens est à peine exagérée. Sur les 94 poèmes de la première édition, 55 ont été remaniés. Certains comportent des corrections d'apparence discrètes: lettres, tirets, pluriels, ponctuations. Elles exercent pourtant une influence majeure sur le rythme et la lecture du poème. Les tirets cadratins en particulier qui structurent beaucoup de poèmes de 1857, disparaissent en grande partie dans l'édition de 1861. Ces multiples «voix» sont ainsi abandonnées et seuls les possesseurs de l'édition de 1857 connaissent aujourd'hui leur importance dans la construction primitive de la poésie baudelairienne. Confessions (sept tirets dans la 57), Harmonies du Soir (six tirets), Le Flacon (neuf tirets), n'en comportent plus dans l'édition de 61. Le Balcon conserve l'un de ses trois tirets, mais s'enrichit de nombreux points qui rompent la fluidité du poème. D'autres poèmes présentent de véritables mutations de sens et de symbolique par la substitution d'un mot ou d'un vers entier, tels que la majuscule à «juive» qui transforme l'amante Sara en représentante absolue de l'altérité, miroir du poète et de Jeanne, son autre amante à laquelle elle est comparée, mulâtresse à «la triste beauté». Dans Le poison, ce sont les propriétés même du plus important paradis artificiel qui sont repensées par la modification d'un verbe. 57: L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes, Projette l'illimité, 61: L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes, Allonge l'illimité, A côté de ces subtils glissements de sens, certains poèmes subissent un profond remaniement stylistique sans lequel Les Fleurs du mal ne serait sans doute pas devenu ce chef-d'uvre intemporel. Des poèmes comme « J'aime le souvenir de ces époques nues », « Bénédiction » ou « À une mendiante rousse » ne sont véritablement aboutis que dans la version de 61. Pareillement, le si bien nommé poème La beautécomporte en 57 quelques étonnantes faiblesses: 57: Les poètes devant mes grandes attitudes, Qu'on dirait que j'emprunte aux plus fiers monuments, Consumeront leurs jours en d'austères études; Car j'ai pour fasciner ces dociles amants De purs miroirs qui font les étoiles plus belles: Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles! 61: Les poëtes, devant mes grandes attitudes, Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments, Consumeront leurs jours en d'austères études; Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants, De purs miroirs qui font toutes choses plus belles: Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles! Parfois, Baudelaire transforme également l'organisation des strophes, passant ainsi d'une rime croisée à une rime embrasséedans Je te donne ces vers : 57: Je te donne ces vers afin que, si mon nom Aborde heureusement aux époques lointaines, Et, navire poussé par un grand aquilon, Fait travailler un soir les cervelles humaines, 61: Je te donne ces vers afin que si mon nom Aborde heureusement aux époques lointaines, Et fait rêver un soir les cervelles humaines, Vaisseau favorisé par un grand aquilon, Et dans Le Jeu, modifiant ici la rime elle-même. 57: Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles, Fronts poudrés, sourcils peints sur des regards d'acier, Qui s'en vont brimbalant à leurs maigres oreilles Un cruel et blessant tic-tac de balancier; 61: Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles, Pâles, le sourcil peint, l'il câlin et fatal, Minaudant, et faisant de leurs maigres oreilles Tomber un cliquetis de pierre et de métal; Mais c'est véritablement à travers quelques-unes des pièces majeures de son uvre que les plus significatives réécritures font mesurer l'importance de cette «seconde» édition originale: La musique: 57: La musique parfois me prend comme une mer! Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un pur éther, Je mets à la voile; La poitrine en avant et gonflant mes poumons De toile pesante, Je monte et je descends sur le dos des grands monts D'eau retentissante; Je sens vibrer en moi toutes les passions D'un vaisseau qui souffre Le bon vent, la tempête et ses convulsions Sur le sombre gouffre Me bercent, et parfois le calme, grand miroir De mon désespoir! 61: La musique souvent me prend comme une mer! ?Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, ?Je mets à la voile; La poitrine en avant et les poumons gonflés ?Comme de la toile, J'escalade le dos des flots amoncelés ?Que la nuit me voile; Je sens vibrer en moi toutes les passions ?D'un vaisseau qui souffre; Le bon vent, la tempête et ses convulsions ?Sur l'immense gouffre Me bercent. D'autre fois, calme plat, grand miroir ?De mon désespoir! Quand le ciel bas et lourd, dernier et plus emblématique poème du «Spleen» baudelairien, auquel le linguiste Roman Jakobson a consacré une longue analyse structuraliste, est également profondément remanié. La puissance symbolique de sa fin doit ainsi beaucoup à la réécriture de 61: 57: Et d'anciens corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; et, l'Espoir Pleurant comme un vaincu, l'Angoisse despotique Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. 61: Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. Le premier vers de La servante au grand curqu'Apollinaire, selon Cocteau, qualifiait de «vers événement» eut-il reçu cette suprême reconnaissance d'un pair, si Baudelaire avait conservé la strophe de 57: 57: La servante au grand cur dont vous étiez jalouse Dort-elle son sommeil sous une humble pelouse? Nous aurions déjà dû lui porter quelques fleurs. Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs, 61: La servante au grand cur dont vous étiez jalouse, Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse, Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs. Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs, Lorsque Baudelaire écrit à Alfred de Vigny que «Tous les anciens poèmes sont remaniés», Claude Pichois note l'exagération. En effet, 39 poèmes sur les 129 des Fleurs du mal de 1861 restent strictement conformes à ceux de l'édition de 1857. Pourtant cette affirmation même du poète souligne la profonde métamorphose que les nouvelles pièces, les nouvelles sections, la restructuration complète de l'ordre des poèmes et l'intense réécriture imposent aux Fleurs de mal de 1857. Cette «seconde édition» est véritablement l'achèvement de la grande uvre baudelairienne, comme Les Misérables de 1862 le sont duLivre des Misères annoncé en 1848, La Tentation de Saint-Antoine de 1874 de sa première version rédigée dès 1849, Le Horla publié en 1887 de La lettre d'un fou écrite en 1885 ou du premier Horla parut en 1886 dans Gil Blas. Comme, avant lui, Sade avait écrit deux Justine et, plus tard, Blanchot publiera deux Thomas l'Obscur, Baudelaire, sous un titre similaire, offre aux lecteurs deux uvres fondamentalement liées et profondément distinctes. Sans doute, comme Baudelaire, tous ces écrivains ressentirent-ils à la publication de leur uvre définitive, ce sentiment avoué par Charles à sa mère le 1er janvier 1861, son uvre nouvelle tout juste achevée: «Pour la première fois de ma vie, je suis presque content. Le livre est presque bien, et il restera, ce livre, comme témoignage de mon dégoût et de ma haine de toutes choses.» - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BAUDELAIRE Charles‎

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(1861)

‎Les Fleurs du mal‎

‎Poulet-Malassis & de Broise, Paris 1861, 12,1x18,8cm, relié sous étui.‎


‎Seconde édition originale. Reliure en demi maroquin marron chocolat à coins, dos très légèrement éclairci à cinq nerfs orné de fleurons dorés, encadrement d'un double filet dorés sur les plats de papier peigné, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée. Rousseurs. Notre exemplaire est enrichi d'un portrait de Charles Baudelaire par Félix Bracquemond gravé sur chine, ici en deuxième état. Cette édition, entièrement recomposée par l'auteur, enrichie de 35 nouveaux poèmes et de 55 poèmes «profondément remanié[s]» est considérée à tort comme une édition «en partie originale». Véritable nouvelle édition originale, cette version des Fleurs du mal est l'aboutissement de la grande uvre baudelairienne et la seule version retenue par l'Histoire et la littérature. Longtemps considérée comme une simple réédition enrichie, cette édition majeure n'a pas eu, comme la précédente, les faveurs de l'étude bibliographique, bien qu'elle offre un champ de recherche important et instructif. Soulignons à ce propos les différents états de la gravure de Bracquemond, mais également les coquilles des tout premiers exemplaires, en partie corrigées pendant le tirage dont, dans notre exemplaire, deux initiales absentes (p.20 et 49) ajoutées à l'encre à l'époque qui font un étrange écho à cette remarque de Charles Baudelaire à l'éditeur, en janvier 1861: « Sans doute le livre est d'un bon aspect général ; mais jusque dans la dernière bonne feuille, j'ai trouvé de grosses négligences. Dans cette maison-là, c'est les correcteurs qui font défaut. Ainsi, ils ne comprennent pas la ponctuation, au point de vue de la logique ; et bien d'autres choses. Il y a aussi des lettres cassées, des lettres tombées, des chiffres romains de grosseur et de longueur inégales, etc.... ». Poulet-Malassis s'est en effet séparé de De Broise et ces nouvelles fleurs ont été imprimées par Simon Raçon à Paris. Doit-on également voir une corrélation avec le nombre d'exemplaires comportant des rousseurs sur cette seconde édition, qui s'expliquerait par une moins bonne qualité de papier et qui rend ceux dépourvus de rousseur d'une grande et précieuse rareté? «Les Fleurs du Mal ont deux visages. Au troisième il est permis de rêver» Lorsque Claude Pichois rassemble les uvres de Baudelaire pour La Pléiade, il doit faire un choix entre les trois éditions des Fleurs du mal, la première de 1857, celle revue par l'auteur en 1861 et la dernière parue juste après la mort de Baudelaire en 1868. Bien qu'étant la plus complète, comprenant 25 poèmes de plus que la seconde, la troisième édition ne peut être prise pour modèle, car son architecture et peut-être le choix même des poèmes inédits ne sont pas, avec certitude, le résultat d'une volonté auctoriale. L'édition de 1868 est donc «en partie originale», car augmentée de poèmes composés par Baudelaire après 1861 en vue d'une nouvelle édition. Mais cette édition "définitive" sera établie après la mort du poète et, en l'absence de ses directives, les nouveaux poèmes seront sélectionnés et disposés par son ami Théodore de Banville. La première édition de 1857, mythique, historique, ne peut, bien entendu, être détrônée de son statut d'édition princeps. Riche de ses célèbres coquilles (soigneusement corrigées à la main sur les premiers exemplaires offerts par l'auteur), de ses poèmes condamnés (et donc absents de la seconde édition), mais surtout de sa mise en forme pensée, travaillée, modifiée et corrigée sans cesse jusqu'aux dernières épreuves (et jusqu'à rendre fou son bienveillant éditeur, le pauvre «Coco mal perché» que Baudelaire épuisa de remarques et de critiques), la «1857» est sans conteste un inaltérable monument de l'histoire littéraire et poétique universelle, dont les exemplaires non expurgés des poèmes condamnés constituent une des pièces maitresses des collections bibliophiliques. Pourtant, elle ne pouvait être désignée comme représentante unique du chef-d'uvre de Baudelaire, tant le poète devait la repenser entièrement dans les années suivantes. Loin d'un simple recueil de poèmes, Les fleurs du mal est une uvre construite selon une logique narrative unique dans l'histoire de la poésie. Poulet-Malassis l'a appris à ses dépens, Baudelaire conçoit son livre comme une uvre plastique autant que littéraire. Divisée en sections explicites, Spleen et idéal, Fleurs du mal, Révolte, Le Vin, La mort mais également en cycles implicites (notamment consacrés aux femmes aimées), l'uvre de Baudelaire se déploie au fil de poèmes liés entre eux par une invisible filiation pour composer un récit autant qu'un tableau. La suppression des poèmes condamnés rompt cette subtile diégèse picturale et contraint Baudelaire à repenser entièrement son uvre. La seconde édition devient ainsi l'occasion d'une uvre entièrement nouvelle. Baudelaire conçoit donc un agencement différent, écrit de nouveaux poèmes d'articulation, modifie la plupart des poèmes anciens et compose une nouvelle fin. C'est cette édition de 1861 que le lecteur moderne connait. C'est elle qui sera choisie par les éditeurs de la Pléiade, dès la première publication des uvres de Baudelaire en 1931. Elle restera le modèle de toutes les éditions ultérieures. Entre 1857 et 1861, Baudelaire travaille intensément sur son uvre majeure. Il entreprend d'abord de simplement remplacer par six nouveaux poèmes ceux amputés par la censure, mais dès novembre 1858, il écrit à Poulet-Malassis: «Je commence à croire qu'au lieu de six fleurs, j'en ferai vingt.». C'est le début d'une véritable réécriture du recueil et d'une recomposition complète de sa structure. Des poèmes aussi importants que La musique, La servante au grand cur, La Beauté ou Quand le ciel bas et lourd, ne sont aujourd'hui connus que sous leurs formes définitives de 1861 très différentes de la première composition. Mais Baudelaire entreprend surtout d'augmenter son uvre de plus d'un tiers et ajoute ainsi entre 1857 et 1861 trente-cinq nouveaux poèmes dont certains figurent parmi les plus importants de Baudelaire. Ainsi l'Albatros, symbole intemporel du poète maudit, fut en partie composé durant la jeunesse de Baudelaire, mais ne parait que dans cette édition de 1861 où il prend la place du fade Soleil, (relégué aux tableaux parisiens). Il devient ainsi le troisième poème du recueil et le pilier de l'uvre nouvelle. Réponse directe à la censure de 57, il forme avec ses deux prédécesseurs, Au lecteur et Bénédiction, l'infernal cercle baudelairien: Souffrance, malédiction et incompréhension. De même, l'absence des Bijoux, dont la sensualité insulta les censeurs, fut habilement voilée par l'ajout du Masque, dans lequel la femme, devenue statue, pleure son esthétisation statique «dans le goût de l'antique». Cependant, il fallait à Baudelaire un plus sulfureux Hymne à la beauté. C'est sous ce titre qu'il introduit cette apologie d'une divinité affranchie du bien, du mal et des censures bigotes. Pourtant, il semble que pour Baudelaire ces deux poèmes ne remplacent pas entièrement «la candeur unie à la lubricité» des Bijoux. Ils ne sont que l'annonce d'une nouvelle «toison, moutonnant jusque sur l'encolure», qui s'épanouira sur deux pages à la suite du Parfum exotique. La chevelure, cet autre chef-d'uvre de la poésie sensuelle, est ainsi née, à l'instar de l'Aphrodite de Botticelli, de cette nouvelle vague de fleurs. Puis, sans autre excuse de poème à remplacer, apparaît un court Duellum suivi d'un Possédé capital et de quatre Fantôme[s]. Les Fleurs de 61 prend alors son essor et acquiert sa personnalité propre, indépendante de son aînée. C'est d'ailleurs en adressant le sulfureux Possédé à Poulet-Malassisque Baudelaire décide que la réédition des Fleurs deviendra une uvre nouvelle, qui ne tirera aucune leçon des déboires judiciaires de son aînéecomme en témoigne la réaction du poète à la légitime inquiétude de son éditeur: «Je ne croyais pas que ce misérable sonnet pût ajouter quelque chose à toutes les humiliations que Les Fleurs du mal vous ont fait subir. Il est possible, après tout, que la tournure subtile de votre esprit vous ait fait prendre 'Belzébuth' pour le con et le 'poignard charmant' pour la pine ». Libéré de la tâche aride de commettre de simples poèmes de substitution, Baudelaire repense entièrement son uvre à l'aune de sa maturité poétique et de ses amours pathétiques. La rupture avec la Présidente, la déchéance de Jeanne Duval, la trahison de Marie Daubrun, transforment sa conception du Spleen et de l'Idéal. Se jouant de la censure, il remplace la sexualité criminelle de Celle qui est trop gaie par une autre blessure, celle du poignard phallique du Possédé. Puis il règle ses comptes avec Madame Sabatier en concluant le cycle qu'il lui a consacré par un Semper Eadam (toujours la même) très explicite: «Quand notre cur a fait une fois sa vendange, / Vivre est un mal (...) et bien que votre voix soit douce, taisez-vous!». Baudelaire avait lui-même avoué à la vénérée Présidente que son amour pour elle était tout entier révélé dans Les Fleurs de 57: «Tous les vers compris entre la page 84 et la page 105 [de Tout entière au Flacon] vous appartiennent.» (Lettre à Mme Sabatier, 18 août 1857) et que deux d'entre eux étaient «incriminés» par «les misérables» magistrats (Tout entière, finalement épargné et À celle qui est trop gaie). Déjà, il lui reprochait sa «malicieuse gaieté» qui devient dans Semper «taisez-vous ignorante! âme toujours ravie». La joie, leitmotiv de la représentation de la Présidente est ainsi, pour la première fois, condamnée. Ce nouveau poème étant, de surcroît, placé en tête du cycle, il imprime sa marque sur tous les autres. Ainsi, contrairement à l'édition de 1857, dans laquelle la sacralisation de la femme idéale culmine en une profanation sacrificielle, le cycle Sabatier dans l'édition 1861 est marqué par la déception qui suit la possession de cette déesse qui se révèle trop humaine. Et l'uvre se fait reflet de la confession de Charles à Apollonie, à peine leur relation consommée : «Il y a quelques jours, tu étais une divinité, ce qui est si commode, ce qui est si beau, si inviolable. Te voilà femme maintenant» (Lettre à Madame Sabatier, 31 août 1857). Cette dualité entre idéalisation et déception, marque du poète, trouve alors sa complète réalisation dans la composition des Fleurs du mal de 1861. Le plus explicite témoignage de cette mutation radicale se relève sur les exemplaires offerts à Madame Sabatier. L'édition de 1857 portait cette dédicace: «À la Très Belle, à la Très-Bonne, à la Très Chère. / Que ce soit dans la Nuit et dans la Solitude, / Que ce soit dans la rue et dans la multitude, / Son fantôme dans l'air danse comme un Flambeau / Tout mon Être obéit à ce vivant Flambeau ! / C.B.». L'exemplaire de 1861 témoignera d'une toute autre relation: «À Madame Sabatier, Vieille amitié, C.B» Ce vent de désacralisation souffle également sur les poèmes anciens du cycle qui se trouvent transformés par de subtiles mais signifiantes modifications: Un passé simple remplaçant le passé composé fige le poèmeTout entière dans un temps révolu. L'«Ange Gardien» de Que diras tu ce soir perd une majuscule, modifiant drastiquement le sens de ce 'gardien'. Enfin, dans Le Flambeau Vivant qui servit avec le précédent à composer la dédicace de 1857, les «feux diamantés» des yeux de l'aimée se «secou[e]nt», mais ne «suspend[e]nt» plus le regard du poète, tandis que le soleil perd son unicité pour n'être plus qu'un synonyme d'étoiles. Sa Confession se fait plus explicite encore: Les tirets, signes typographiques chers à Baudelaire marquant l'intervention du poète, disparaissent, remplacés par des parenthèses et de simples virgules, et l'analogie avec la «danseuse (...) froide» se mue en identité: 57: Une fois, une seule, aimable et douce femme, À mon bras votre bras poli S'appuya; sur le fond ténébreux de mon âme Ce souvenir n'est point pâli. (...) Que c'est un dur métier que d'être belle femme, Qu'il ressemble au travail banal De la danseuse folle et froide qui se pâme Dans un sourire machinal; 61: Une fois, une seule, aimable et douce femme, À mon bras votre bras poli S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme Ce souvenir n'est point pâli); (...) Que c'est un dur métier que d'être belle femme, Et que c'est le travail banal De la danseuse folle et froide qui se pâme Dans un sourire machinal; Par cette réécriture, Baudelaire ne modifie pas le sens de ses poèmes au gré de ses déboires amoureux, il insuffle au sein même de l'idéal la fêlure du Spleen, et sa poésie affranchie des désirs du poète se libère de son pesant modèle vivant pour devenir universelle. À la cristallisation stendhalienne autour de la Présidente répondait une diabolisation tout aussi fantasmatique de l'autre grande passion de Baudelaire, Jeanne Duval. Frappée d'hémiplégie en 1859, elle n'est plus désormais «le vampire» qui, dans l'édition de 1857, «comme un hideux troupeau de démons, vin[t], folle et parée». Devenue en 61 «forte comme un troupeau», elle conquiert une place majeure dans le recueil par l'ajout de poèmes puissants dont Duellum, par lequel Charles, sans renoncer à la constitutive violence de leur amour, suit l'infortunée en enfer: «Roulons-y sans remords, amazone inhumaine, Afin d'éterniser l'ardeur de notre haine!». Mais c'est surtout à travers la suite Un Fantôme, nouvellement composée, que le poète rend le plus bel et tragique hommage à son amante déchue. Les ténèbres, où il «reconnai[t] [s]a belle visiteuse: C'est Elle! noire et pourtant lumineuse». Le parfum, au «Charme profond, magique, dont nous grise /Dans le présent le passé restauré!». Le cadre, dans lequel l'aimée conserve «Je ne sais quoi d'étrange et d'enchanté / En l'isolant de l'immense nature». Et enfin Le portrait, par lequel le poète, perdant sa naïve ironie d'Une charogne, observe la réalité de la mort qui s'installe dans le corps de son amante: «De ces baisers puissants comme un dictame, De ces transports plus vifs que des rayons, Que reste-t-il? C'est affreux, ô mon âme! Rien qu'un dessin fort pâle, aux trois crayons» Alors que Baudelaire, se délectait de la contemplation de «la vermine qui vous mangera de baiser» et cependant «gard[ait] la forme et l'essence divinede [s]es amours décomposés », Charles, confronté à la déchéance réelle de Jeanne, se révolte contre la mort: «Noir assassin de la Vie et de l'Art, Tu ne tueras jamais dans ma mémoire Celle qui fut mon plaisir et ma gloire!» C'est enfin au tour de Marie Daubrun de déployer ses ailes féminines sur les fleurs maladives de son malheureux amant, avec l'apparition d'un des plus beaux poèmes du recueil: Chant d'automne. Rendu notamment célèbre par l'Opus 5 de Gabriel Fauré, ce poème emblématique de l'univers baudelairien deviendra une source d'inspiration d'uvres majeures de la littérature dont La Chanson d'automne de Verlaine et L'Automne de Rainer Maria Rilke. Mais c'est sans doute Marcel Proust, grand lecteur des Fleurs, qui doit à ce Chant sa plus grande émotion poétique. «Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre, / Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.» sont, d'après Antoine Compagnon, les vers les plus cités à travers toute l'uvre de Proust. Ainsi dans A l'ombre des jeunes filles en fleurs: «Me persuadant que j'étais «assis sur le môle» ou au fond du «boudoir» dont parle Baudelaire, je me demandais si son «soleil rayonnant sur la mer» ce n'était pas biendifférent du rayon du soir, simple et superficiel comme un trait doré et tremblant celui qui en ce moment brûlait la mer comme une topaze». C'est encore un poème de 1861 qui apparaitra dans Sodome et Gomorrhe: «leurs ailes de géant les empêchent de marcher» dit Mme de Cambremer confondant les mouettes avec les albatros». Mais Marie l'infidèle ne peut pas être circonscrite à «la douceur éphémère d'un glorieux automne», et Baudelaire devait également lui «bâtir (...) un autel souterrain au fond de [s]a détresse». C'est ainsi que nait le poème À une Madonne qui, en 1861, clôt par le crime le cycle Daubrun: «pour mêler l'amour avec la barbarie, Volupté noire! des sept Péchés capitaux, Bourreau plein de remords, je ferai sept Couteaux Bien affilés, et, comme un jongleur insensible Prenant le plus profond de ton amour pour cible Je les planterai tous dans ton Cur pantelant, Dans ton Cur sanglotant, dans ton Cur ruisselant!» C'est donc dans l'édition de 1861 que les trois grandes figures féminines des Fleurs, l'ange Apollonie, le démon Jeanne et la trop humaine Marie, acquièrent leur pleine dimension poétique, cependant que Charles, amant maudit, rejetait l'une, perdait l'autre et n'attendait plus rien de la dernière. Cette triple rupture poétique ouvre la voie à d'autres formes amoureuses et poétiques. Le cycle des autres muses s'enrichit ainsi de trois nouveaux poèmes dont Chanson d'après-midi, le seul entièrement composé en heptasyllabes. Ce mètre impair, véritable révolution poétique qui avait disparu depuis le moyen-âge (à l'exception de deux poèmes de La Fontaine), sera repris par Rimbaud («Honte») et célébré par Verlaine («De la musique avant toute chose, / Et pour cela préfère l'Impair». Enfin, le mystérieux Sonnet d'Automne achevant ce cycle semble réunir en une marguerite (la fleur de l'incertitude amoureuse), tous les pétales des femmes aimées: Les yeux de Marie, «clairs comme le cristal», l'agaçante gaieté de la Présidente «sois charmante et tais-toi» et le «spectre fait de grâce et de splendeur» de Jeanne Duval devenue «ma si blanche (...) ma si froide marguerite». Cette alchimie qui fait de toutes les femmes un seul poème, traduit la maturité poétique de Baudelaire et libère ses fleurs de leurs pesantes racines. Parmi les autres poèmes nouveaux de Spleen et Idéal, chacun mériterait une attention particulière: -Une gravure fantastique qui fut écrit sur presque dix ans. -Obsession dont la dernière strophe semble avoir directement inspiré Mon rêve familier de Verlaineparu cinq ans plus tard : «Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles Où vivent, jaillissant de mon il par milliers, Des êtres disparus aux regards familiers.» -Le goût du néant, «l'une des pièces les plus désespérées de Baudelaire» selon Claude Pichois. -Alchimie de la Douleur, inspirée par Thomas De Quincey dont Baudelaire venait de traduire Un mangeur d'opium -Horreur Sympathique, en référence à Delacroix. Et c'est encore avec un nouveau poème composé en 1860 que Baudelaire choisit de clore cette section : -L'Horloge, superbe memento mori, l'un des plus anciens thèmes poétiques, revu par l'alchimie baudelairienne, c'est-à-dire sans aucun hédonisme autre que la création artistique: «Remember! Souviens-toi, prodigue!Esto memor! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!» La section Tableaux parisiens, aujourd'hui considérée comme constitutive des Fleurs du mal et une spécificité de la poésie de Baudelaire, est absente de l'édition de 1857. Elle fut créée par le poète pour l'édition de 1861 et composée de 18 poèmes dont la majorité étaient inédits. C'est dans cette nouvelle section qu'apparaît «le plus beau peut-être des poèmes de Baudelaire par sa profondeur et ses résonnances», Le Cygne. Dans l'édition de la Pléiade, Pichois consacre cinq pages d'étude à ce chef-d'uvre de modernité. Cependant les poèmes suivants ne sont pas en reste puisqu'on compte pami euxplus d'un diamant: Les petites vieilles et les sept vieillards, dédiés à Victor Hugo, À une passante, Danse macabre, poème le plus diffusé du vivant de Baudelaire, et Rêve parisien, avant-dernier poème qui structure la section des Tableaux et plus éclatant modèle du romantisme urbain créé par Baudelaire. Enfin, si nul ne peut envisager Les Fleurs du Mal sans sa fin d'apothéose, c'est grâce à cette seconde édition et aux trois poèmes inédits que Baudelaire ajoute après La mort des artistes. La fin de la journée (qui n'est jamais paru en revue), Le rêve d'un curieux et surtout Le Voyage dont les 144 vers nourriront la glose des chercheurs et l'imaginaire des poètes du XXème siècle. Alors que l'édition de 57 s'achevait sur une triple mort, Les Fleurs de 61 annoncent une triple résurrection. Ces trois poèmes signent en effet la victoire du poète sur le terrible «Ennui» qui ouvre le recueil «dans un bâillement [qui] avalerait le monde». En 1861, la mort n'est plus une fin. Le poète s'y précipite: «Je vais me coucher sur le dos / Et me rouler dans vos rideaux, / Ô rafraîchissantes ténèbres!», mais ce n'est que pour se relever: «J'étais mort sans surprise, et la terrible aurore / M'enveloppait. Eh quoi! n'est-ce donc que cela? / La toile était levée et j'attendais encore.». Dès lors commence pour le poète le véritable voyage, au-delà des limites de la vie réelle et des artifices du rêve, dont il a cueilli toutes les fleurs : «Ô Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre! Ce pays nous ennuie, ô Mort! Appareillons! Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre, Nos curs que tu connais sont remplis de rayons! Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte! Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe? Au fond de l'Inconnu pour trouver dunouveau!» Considérer l'édition de 1861 comme une simple édition enrichie consiste à lire Les fleurs du mal, «auquel [il a] travaillé 20 ans» (lettre à sa mère, 1er avril 1861) comme un simple recueil de poèmes. C'est surtout ignorer la volonté même du poète comme il l'a clairement exprimée auprès d'Alfred Vigny, en lui adressant cette seconde édition: «Voici les Fleurs, (...). Tous les anciens poèmes sont remaniés. (...) Le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu'on reconnaisse qu'il n'est pas un pur album et qu'il a un commencement et une fin. Tous les poèmes nouveaux ont été faits pour être adaptés à un cadre singulier que j'avais choisi.». (12 décembre 1861) Comme l'écrivent Claude Pichois et Jean Ziegler dans la biographie qu'ils consacrent au poète: «Les Fleurs de 1861 constituent une édition originale presque au même titre que celles de 1857. Elles ne contiennent pas seulement un tiers de poèmes en plus. Leur structure a été réorganisée et souvent la valeur de situation des pièces a changé; enfin les sections passent de cinq à six, selon un ordre qui a été modifié.(...) Ce sont les Fleurs du mal de 1861 qui constituent Baudelaire en l'un des chefs de file des nouvelles générations ». À eux seuls, les nouveaux poèmes et la restructuration de l'uvre élèvent ainsi cette nouvelle édition au rang d'uvre originale. Mais derrière l'importance des nouveaux poèmes se cache une autre révolution poétique, comme l'annonce Charles à sa mère,révélant l'importance de cette nouvelle uvre : «Les Fleurs du mal sont finies. On est en train de faire la couverture et le portrait. Il y a 35 pièces nouvelles, et chaque pièce ancienne a été profondément remaniée.» (1er janvier 1861) L'annonce de la réécriture des poèmes anciens est à peine exagérée. Sur les 94 poèmes de la première édition, 55 ont été remaniés. Certains comportent des corrections d'apparence discrètes: lettres, tirets, pluriels, ponctuations. Elles exercent pourtant une influence majeure sur le rythme et la lecture du poème. Les tirets cadratins en particulier qui structurent beaucoup de poèmes de 1857, disparaissent en grande partie dans l'édition de 1861. Ces multiples «voix» sont ainsi abandonnées et seuls les possesseurs de l'édition de 1857 connaissent aujourd'hui leur importance dans la construction primitive de la poésie baudelairienne. Confessions (sept tirets dans la 57), Harmonies du Soir (six tirets), Le Flacon (neuf tirets), n'en comportent plus dans l'édition de 61. Le Balcon conserve l'un de ses trois tirets, mais s'enrichit de nombreux points qui rompent la fluidité du poème. D'autres poèmes présentent de véritables mutations de sens et de symbolique par la substitution d'un mot ou d'un vers entier, tels que la majuscule à «juive» qui transforme l'amante Sara en représentante absolue de l'altérité, miroir du poète et de Jeanne, son autre amante à laquelle elle est comparée, mulâtresse à «la triste beauté». Dans Le poison, ce sont les propriétés même du plus important paradis artificiel qui sont repensées par la modification d'un verbe. 57: L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes, Projette l'illimité, 61: L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes, Allonge l'illimité, A côté de ces subtils glissements de sens, certains poèmes subissent un profond remaniement stylistique sans lequel Les Fleurs du mal ne serait sans doute pas devenu ce chef-d'uvre intemporel. Des poèmes comme « J'aime le souvenir de ces époques nues », « Bénédiction » ou « À une mendiante rousse » ne sont véritablement aboutis que dans la version de 61. Pareillement, le si bien nommé poème La beautécomporte en 57 quelques étonnantes faiblesses: 57: Les poètes devant mes grandes attitudes, Qu'on dirait que j'emprunte aux plus fiers monuments, Consumeront leurs jours en d'austères études; Car j'ai pour fasciner ces dociles amants De purs miroirs qui font les étoiles plus belles: Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles! 61: Les poëtes, devant mes grandes attitudes, Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments, Consumeront leurs jours en d'austères études; Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants, De purs miroirs qui font toutes choses plus belles: Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles! Parfois, Baudelaire transforme également l'organisation des strophes, passant ainsi d'une rime croisée à une rime embrasséedans Je te donne ces vers : 57: Je te donne ces vers afin que, si mon nom Aborde heureusement aux époques lointaines, Et, navire poussé par un grand aquilon, Fait travailler un soir les cervelles humaines, 61: Je te donne ces vers afin que si mon nom Aborde heureusement aux époques lointaines, Et fait rêver un soir les cervelles humaines, Vaisseau favorisé par un grand aquilon, Et dans Le Jeu, modifiant ici la rime elle-même. 57: Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles, Fronts poudrés, sourcils peints sur des regards d'acier, Qui s'en vont brimbalant à leurs maigres oreilles Un cruel et blessant tic-tac de balancier; 61: Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles, Pâles, le sourcil peint, l'il câlin et fatal, Minaudant, et faisant de leurs maigres oreilles Tomber un cliquetis de pierre et de métal; Mais c'est véritablement à travers quelques-unes des pièces majeures de son uvre que les plus significatives réécritures font mesurer l'importance de cette «seconde» édition originale: La musique: 57: La musique parfois me prend comme une mer! Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un pur éther, Je mets à la voile; La poitrine en avant et gonflant mes poumons De toile pesante, Je monte et je descends sur le dos des grands monts D'eau retentissante; Je sens vibrer en moi toutes les passions D'un vaisseau qui souffre Le bon vent, la tempête et ses convulsions Sur le sombre gouffre Me bercent, et parfois le calme, grand miroir De mon désespoir! 61: La musique souvent me prend comme une mer! ?Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, ?Je mets à la voile; La poitrine en avant et les poumons gonflés ?Comme de la toile, J'escalade le dos des flots amoncelés ?Que la nuit me voile; Je sens vibrer en moi toutes les passions ?D'un vaisseau qui souffre; Le bon vent, la tempête et ses convulsions ?Sur l'immense gouffre Me bercent. D'autre fois, calme plat, grand miroir ?De mon désespoir! Quand le ciel bas et lourd, dernier et plus emblématique poème du «Spleen» baudelairien, auquel le linguiste Roman Jakobson a consacré une longue analyse structuraliste, est également profondément remanié. La puissance symbolique de sa fin doit ainsi beaucoup à la réécriture de 61: 57: Et d'anciens corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; et, l'Espoir Pleurant comme un vaincu, l'Angoisse despotique Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. 61: Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. Le premier vers de La servante au grand curqu'Apollinaire, selon Cocteau, qualifiait de «vers événement» eut-il reçu cette suprême reconnaissance d'un pair, si Baudelaire avait conservé la strophe de 57: 57: La servante au grand cur dont vous étiez jalouse Dort-elle son sommeil sous une humble pelouse? Nous aurions déjà dû lui porter quelques fleurs. Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs, 61: La servante au grand cur dont vous étiez jalouse, Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse, Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs. Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs, Lorsque Baudelaire écrit à Alfred de Vigny que «Tous les anciens poèmes sont remaniés», Claude Pichois note l'exagération. En effet, 39 poèmes sur les 129 des Fleurs du mal de 1861 restent strictement conformes à ceux de l'édition de 1857. Pourtant cette affirmation même du poète souligne la profonde métamorphose que les nouvelles pièces, les nouvelles sections, la restructuration complète de l'ordre des poèmes et l'intense réécriture imposent aux Fleurs de mal de 1857. Cette «seconde édition» est véritablement l'achèvement de la grande uvre baudelairienne, comme Les Misérables de 1862 le sont duLivre des Misères annoncé en 1848, La Tentation de Saint-Antoine de 1874 de sa première version rédigée dès 1849, Le Horla publié en 1887 de La lettre d'un fou écrite en 1885 ou du premier Horla parut en 1886 dans Gil Blas. Comme, avant lui, Sade avait écrit deux Justine et, plus tard, Blanchot publiera deux Thomas l'Obscur, Baudelaire, sous un titre similaire, offre aux lecteurs deux uvres fondamentalement liées et profondément distinctes. Sans doute, comme Baudelaire, tous ces écrivains ressentirent-ils à la publication de leur uvre définitive, ce sentiment avoué par Charles à sa mère le 1er janvier 1861, son uvre nouvelle tout juste achevée: «Pour la première fois de ma vie, je suis presque content. Le livre est presque bien, et il restera, ce livre, comme témoignage de mon dégoût et de ma haine de toutes choses.» L'importance capitale de cette uvre dans l'histoire littéraire, bien au-delà de la francophonie, autant que l'histoire particulière de sa publication, ont contribué à l'intérêt porté très tôt à l'édition originale et les deux éditions suivantes en partie originales. En 1860, lors de la vente à l'encan de tous les biens de Custine, mort en août 1857, il était encore fait peu de cas des poésies d'un poète graveleux et de mauvaises murs. Mais, en 1865, Baudelaire lui-même constate que «?depuis deux ans on demande partout [Les Fleurs du Mal], et dans les ventes, elles se vendent même assez cher?». - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎Jean [de] Mazille (ca.1517-1578 ou 1580), médecin ordinaire de François II et Henri III, premier médecin du roi Charles IX, natif de Beauvais, docteur en médecine de la faculté de Montpellier, médecin d'Odet de Coligny (1517-1571), de François d'Alençon, de Catherine de Médicis, signataire de l'autopsie de Charles IX. Catherine de Médicis voulut le faire pendre car il ne se fit pas aider pour soigner Charles IX.‎

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‎Pièce signée‎

‎Jean [de] Mazille (ca.1517-1578 ou 1580), médecin ordinaire de François II et Henri III, premier médecin du roi Charles IX, natif de Beauvais, docteur en médecine de la faculté de Montpellier, médecin d'Odet de Coligny (1517-1571), de François d'Alençon, de Catherine de Médicis, signataire de l'autopsie de Charles IX. Catherine de Médicis voulut le faire pendre car il ne se fit pas aider pour soigner Charles IX. P.S., 22 avril 1574, 1p in-4 oblong. Sur parchemin. Reçu pour le paiement de deux sommes du trésorier du roi et du duc d'Alençon, Mathieu Marcel, pour 1000 livres tournois (pour ses gages) et 400 données par le duc d'Alençon (par lettres patentes). Mazille sera un des médecins qui signera l'autopsie de Charles IX, mort un mois plus tard. Le docteur Le Paulmier, dans son Ambroise Paré (Paris, Perrin, 1887), le donne mort en 1578 mais on trouve aussi la date de 1580. [329-2]‎


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