S.l., Koutoubia, (2010). Un vol. au format in-8 étroit (228 x 138 mm) de 189 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.
L'ouvrage s'agrémente de planches photographiques hors-texte. ''Cinquante ans après la mort d'Albert Camus, que reste-t-il de son oeuvre ? Par l'itinéraire qu'il nous propose entre l'Algérie d'hier et celle d'aujourd'hui, sur les lieux-mêmes où Camus se confronta à la condition humaine et aux drames de l'histoire, Stéphane Babey montre la force et la pertinence d'une pensée trop longtemps vouée à la vindicte et à l'incompréhension. D'Annaba où le destin de Camus rencontre celui de saint Augustin à Alger la blanche en passant par Oran la pestiférée, ce livre est un voyage au coeur de la passion algérienne qui anima Camus jusque dans l'exil. Sur les pas d'Albert Camus par le texte et par l'image.'' Excellente condition.
Paris, Gallimard, 1954. Uncut in the original printed wrappers. Excellent copy.
First edition, Service de presse-copy, i.e. review-copy (""S.P"" to bottom of title-page and to verso of back wrapper), with an excellent presentation-inscription, of Camus' magnificent and highly influential collection of essays entitled ""Summer"". The copy is inscribed to Camus' close friend and ally in numerous respects, Jean Paulhan: ""a Jean Paulhan/ en affectueuse pensée/ Albert Camus"" on half-title. The famous French writer, literary critic and publisher Jean Paulhan (1884-1964) shared many things with Camus, with whom he grew very close. Not only did he participate actively in the publication of Camus' first books by Gallimard, was one of the first to see the true value of Camus' ""The Stranger"", he was also a confidante of Camus, who considered Paulhan one of the main reasons that he became a proper author. In a letter to Paulhan dated September 17, 1952, at the moment of break with Sartre, Camus writes: ""Ever since I (thanks to you) became what is called an author, I have not ceased to be astonished by my brethren. Sometimes, it is true, in the sense of admiration. Today it is in another sense."" (Depuis que je suis devenu (en peu grâce à vous) ce qu'on apelle écrivain, je n'ai pas cessé d'être étonné par mes confrères. Parfois dans le sens de l'admiration, il est vrai. Aujourd'hui c'est dans un autre sens.).Paulhan was an early and active member of the French Resistance, director of the literary magazine Nouvelle Revue Française (NRF) (from 1925 to 1940 and again from 1946 to 1968) and a great translator of Malagasy poetry, which attracted the interest of the likes of Guillaume Apollinaire and Paul Éluard. He also wrote numerous works of literary criticism, ""The Flowers of Tarbes, or Terror in Literature"" (1941) probably being the most famous, and he wrote several autobiographical short stories. After the war, Paulhan he founded ""Cahiers de la Pléiade"", and in 1953 he re-launched NRF.Interestingly, especially in connection with Camus' famous essays in ""L'été"", which are devoted entirely to his beloved Algiers, Paulhan was loudly against independence for Algeria. He caused great controversy by opposing independence and supporting the French military during the Algerian War. This not only caused public problems for him, it also cost him on the personal front, as for instance Maurice Blanchot denounced him. The essays in ""L'été"" are devoted to Algiers and represent a very personal side of Camus, who provides a marvelous poetic and humorous picture of the provincial simplicities of Oran and Algiers. For many Camus-devotees, ""L'Été"" constitutes one of the most beloved works, as it gives the feel of a certain intimacy with the author that few of his other works does. ""In ""Return to Tipasa"", perhaps the most confessional essay in ""Summer"", which dates from a long trip to Algeria in December 1952, Camus issues his now famous testimony of survival - ""In the depths of winter, I finally learned that within me lay an invincible summer"" (Hawes: Camus, A Romance, 2009, pp. 181-82).
Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1956. In-8 (225 x 142 mm), 108 pp., 2 ff. n. ch. Broché, couverture imprimée de l’éditeur, non rogné.
Seconde édition et la première en métropole, en partie originale, et première édition illustrée. Composée de cinq essais: L'Ironie, Entre oui et non, La Mort dans l'âme, Amour de vivre et L'Envers et l'endroit, cette première oeuvre d'Albert Camus fut publiée pour la première fois en 1937, en Algérie, et tirée à un très petit nombre. Il justifie sa réimpression, qu'il avait toujours refusée, dans une importante préface inédite de 23 pages. Il y explique combien cette œuvre lui est chère. “Pour moi, je sais que ma source est dans L'Envers et l'endroit, dans ce monde de pauvreté et de lumière où j'ai longtemps vécu et dont le souvenir me préserve encore des deux dangers contraires, qui menacent tout artiste, le ressentiment et la satisfaction”. Précieuse édition tirée à seulement 100 exemplaires. Elle est illustrée d'une pointe sèche originale de Hans Bellmer représentant le portrait d'Albert Camus. Peintre, photographe, graveur, dessinateur et sculpteur, Hans Bellmer (Kattowitz, 1902-Paris, 1975) fut un des artistes majeurs du mouvement surréaliste. Envoi autographe d'Albert Camus à Jean-Arthur Varoquaux. Fils d'Arthur Varoquaux (1879-1952), Juste parmi les nations, qui avait bien connu Albert Camus et de nombreux autres écrivains, Jean-Arthur Varoquaux (Paris, 1918-Neuilly sur Seine, 2017) fit Polytechnique et l'Ecole des Mines de Paris. Directeur des Hauts-Fourneaux et Fonderies de la Halbergerhütte GmbH en Allemagne, il en devint directeur général en 1958. Jean-Arthur Varoquaux fut en même temps professeur à l'École Nationale Supérieure des Mines de Nancy de 1942 à 1970, puis président de cette École de 1971 à 1980. Bel exemplaire avec envoi.
Paris, Gallimard, (1959 et 1960). 2 vol. au format in-12 (188 x 118 mm) de 267 et 186 pp. Reliures uniformes de l'époque de demi-chagrin maroquiné vert-bouteille, filet vertical à froid porté sur chacun des plats, dos à nerfs ornés de filets gras en noir, titre doré, supra libros doré en queue, têtes mouchetées, couvertures conservées.
Exemplaires revêtus d'agréables reliures du temps. Le premier s'ouvre sur une carte de visite contrecollée en tête du premier feuillet agrémentée de cette mention autographe d'Albert Camus : ''4 novembre 1951 / Albert Camus [imprimé] / vous remercie de tout coeur et vous / adresse ses très reconnaissantes pensées''.Les articles très remarqués que publie Camus dans le journal Combat - dont il deviendra le rédacteur en chef - sont rassemblés sous le titre d'Actuelles. Ils laissent poindre le danger de l'après guerre et mettent en garde contre toute tentation de laxisme, de retour au passé. En outre, Actuelles I contient un chapitre important intitulé Morale et Politique avec les onze éditoriaux qui le composent. Dans ces temps de guerre, dans un article daté du 12 octobre 1944, il reprend cette formule de Goethe qu'il avait déjà reprise en 1943 dans son étude sur le roman classique 'L'Intelligence et l'Échafaud': «Mieux vaut une injustice qu'un désordre.» Enfin, le recueil renferme également le célèbre éditorial du 8 août 1945 quand la bombe atomique vient d'exploser sur Hiroshima. Et ce jour-là, Camus n'hésite pas à écrire: «La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l'utilisation intelligente des conquêtes scientifiques. En attendant, il est permis de penser qu'il y a quelque indécence à célébrer ainsi une découverte, qui se met d'abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l'homme ait fait preuve depuis des siècles.» Le deuxième volume rassemble des textes écrits de 1948 à 1953 et se présente donc comme une suite chronologique d'Actuelles I avec un trait d'union, une continuité que constitue la série d'articles intitulée Ni victimes, ni bourreaux. Il est principalement centré sur les polémiques qui ont suivies la parution de L'Homme révolté. (Le chapitre intitulé Lettres sur la révolte qui occupe pratiquement la moitié du livre reprend les réponses de Camus aux attaques contre L'Homme révolté). L'ouvrage révèle un Camus mordant, le journaliste et l'homme engagé qui ne recule pas devant la polémique. Dos légèrement éclaircis. Discrets frottements affectant les nerfs du premier volume. Papier légèrement oxydé. Nonobstant, très belle condition.
Édition originale. Un des 106 premiers exemplaires sur vélin de Hollande. Premier roman de Camus, paru après sa mort. Paris, Gallimard, (1er mars) 1971. 1 vol. (150 x 220 mm) de 231 p. et [3] f. Broché, non coupé. Édition originale. Un des 106 premiers exemplaires sur vélin de Hollande (n° 17).
Le premier roman d'Albert Camus, resté à l'état d'ébauche, rédigé en Algérie entre 1932 et 1936. Il constitue le premier volume des Cahiers Albert Camus. Neuf, non coupé.
1961 - Tapuscrit original sur pelure, A4. Agrafé, dos de toile verte. 7 ff. n. ch. - 225 folio. Envoi autographe de l'auteur.
Tapuscrit préalable à l'édition de la thèse qui sera éditée par la Johann-Wolfgang-Goethe-Universität à Frankfurt am Main en 1963. 197 pp.La thèse s'inscrit dans la tradition, instituée par Charles Bailly, de la stylistique générale, dans laquelle les faits d'expression conduisent au facteur psychologique de l'énonciateur, courant précurseur de la stylistique énonciative.A travers une étude minutieuse du lexique et de la syntaxe dans l'oeuvre de Camus, l'auteur s'attache à décrire comment une utilisation polyphonique de plusieurs styles, mais inscrite dans un certain classicisme, sert le propos de Camus, expression d'une pensée des rapports entre la conscience et les actes, l'individu et le politique.
Paris, Gallimard, 1954. Uncut in the original printed wrappers. A very nice copy housed in a beautiful brown half morocco box with gilt lettering to spine and gilt super ex-libris to front board.
First edition, Service de presse-copy, i.e. review-copy (""S.P"" to bottom of title-page and to verso of back wrapper), of Camus' magnificent and highly influential collection of essays entitled ""Summer"", inscribed to the famous critic of literature and drama, the writer Guy Dumur (1921-1991): ""à Guy Dumur/ l'une des/ [ÉTÉ]s [ÉTÉ being printed an L' crossed out in front, with s added in Camus' hand]/ son vieil et fidele ami/ Albert Camus"" on half-title.The younger Guy Dumur was a close friend of Camus, who hired him to work on ""Combat"" with him. It is reported that he had a great talent for discovering new talent. Since childhood, he was extremely passionate about the theatre and came to work with all the great dramatic figures in Paris at the time. He is also famous for a number of well respected novels. The essays in ""L'été"" are devoted to Algiers and represent a very personal side of Camus, who provides a marvelous poetic and humorous picture of the provincial simplicities of Oran and Algiers. For many Camus-devotees, ""L'Été"" constitutes one of the most beloved works, as it gives the feel of a certain intimacy with the author that few of his other works does. ""In ""Return to Tipasa"", perhaps the most confessional essay in ""Summer"", which dates from a long trip to Algeria in December 1952, Camus issues his now famous testimony of survival - ""In the depths of winter, I finally learned that within me lay an invincible summer"" (Hawes: Camus, A Romance, 2009, pp. 181-82).
Gallimard, 1962. In-12 br. Préface de Roger Grenier. Photos, fac-similés. Témoignages de quelques ouvriers du livre sur leur collaboration avec Albert Camus. E.O. S.P.
Paris Gallimard 1953 In-16, broché, couverture imprimée.Edition originale de cette adaptation par Albert Camus de la comédie la plus connue de la Renaissance française, et l'une des plus réussies, pour laquelle Pierre de Larivey s'inspira d'une comédie italienne, elle-même tirée de Plaute et de Térence. La pièce en trois actes fut jouée en juin 1953 au Festival d'Angers, dans une mise en scène d'Albert Camus. Un des 3.200 exemplaires numérotés sur alfama du Marais, bien complet de la bande d'annonce de l'éditeur portant cette précision: La pièce dont Molière s'est inspiré pour L'Avare. Neuf, non coupé.
Paris, Gallimard, 1953. Un volume petit in-12, broché, 170 pp.
Un des exemplaires numérotés sur Alfama Marais. Edition originale de l'adaptation d'Albert Camus. Bel exemplaire mais dos insolé. Cette adaptation de La Dévotion à la croix a été écrite spécialement pour le Festival d'Art dramatique d'Angers. Photos sur demande.
1934 Superbe plâtre original de la sculpture du médaillon d’Albert CAMUS par le sculpteur Marcel DAMBOISE.Amis depuis 1934, c’est à Alger où le sculpteur expose ses œuvres à la Villa Abd-el-Tif qu’il rencontre le critique d’art de l’Echo d’Alger, âgé de 21 ans, Albert Camus. Cette œuvre réalisée par Damboise en 1961 est le plâtre original du médaillon en bronze installé sur le monument commémoratif de l’écrivain installé dans la commune de Ville- blin dans l’Yonne où eut lieu l’accident de voiture qui lui coûta la vie.Plâtre de diamètre de 54 cm signé et daté de 1961
Edwin Engelberts / Editions de l'Aire, 1986, in-4 rel. toile vert (24,5 x 32,5), 140 p., première édition dans le commerce de textes d'Albert Camus et de la post-face de René Char, 30 photos en n. d'Henriette Grindat choisies et ordonnées par l'auteur en 1952, poème liminaire de René Char, très bon état.
La Postérité du soleil est née de l'amitié qui lia après la Libération Albert Camus et René Char. La correspondance des deux écrivains fait plusieurs fois allusion à ce projet de "livre sur le Vaucluse" qui serait la trace fidèle de leur fraternité. Ils en escomptaient une "joie durable". Mais le livre ne put paraître du vivant de Camus, bien que le manuscrit en fût prêt au début des années 1950, après que Char y eut apporté son "luttant et respirant" poème d'ouverture. Les fragments poétiques de Camus y accompagnaient et transfiguraient les photographies d'Henriette Grindat (1923-1986), artiste suisse venue rencontrer Char à L'Isle-sur-la-Sorgue. Réimpression de ce somptueux livre illustré par la photo, chacune des 30 planches est commentées par Camus, qui n'a pu signer l'originale de cet ouvrage (paru en 1965 chez Engelberts à 123 exemplaires)
Cahier Albert Camus numéro 8 fort in8 broché 746 pages couverture rempliée
très bon état
Alger Editions Edmond Charlot, coll. "Méditerranéennes" 1937 1 vol. Broché in-8, broché, chemise demi-box crème, étui bordé, 66 pp. Édition originale de ce recueil de cinq essais littéraires, première oeuvre de Camus publiée sous son nom propre, dédiée à son ancien professeur au lycée d'Alger, Jean Grenier. Tirage limité à 385 exemplaires, celui-ci sur hélio porte le n° 343 et a figuré à l'exposition du centenaire "Albert Camus de Tipasa à Lourmarin" (reproduction n° 7). Bogliolo, Domens et Vène : Edmond Charlot. Catalogue raisonné d'un éditeur méditerranéen, p. 34. En parfait état.
2013 Paris, Gallimard - NRF, 2002. Broché sous couverture à rabats: 14.5 x 22 cm, 745-[7] p., non coupé. Édition originale. Un des 40 exemplaires sur vélin pur fil Malmenayde (no. 20), seul grand papier. Exemplaire à l'état de neuf.
Edisud, 2010. Grand in-8 broché, couverture photographique, légèrement insolée. Illustré de nombreuses photographies, en noir et en couleurs.
"Entre Camus et l'Algérie existe un lien ténu. Cette " longue liaison qui sans doute n'en finira jamais " est la trame de sa vie, de son oeuvre et de ses engagements. Une liaison toujours heureuse, parfois difficile et contradictoire. Mais une liaison souvent menacée du fait de l'histoire et de la tuberculose que Camus devra assumer sa vie durant. Fardeau de la souffrance et de la mesure, cette maladie lui impose de vivre dans la précarité de l'instant conjugué à un futur toujours aléatoire. Ecrivain, philosophe, moraliste, homme de théâtre et journaliste, Albert Camus n'a jamais voulu être un maître à penser. Tout juste un compagnon de vie que nous retrouvons ici, à travers cette Algérie dont il a tiré force et inspiration, mémoire et silence. Celui qui fut l'un des plus jeunes Prix Nobel de Littérature est mort à quarante-sept ans dans un accident de voiture que lui-même aurait sans doute qualifié d'" absurde "."
Paris, Gallimard, (16 février) 1978. 1 vol. (150 x 215 mm) de 147 p. et [2] f. Demi-maroquin lie-de-vin, dos à nerfs, titre doré, date en pied, couvertures et dos conservés (reliure signée de Goy et Vilaine). Édition originale. Un des 36 premiers exemplaires sur vergé de Hollande (n° 8).
Sont ici réunis deux ‘cahiers', témoins des deux voyages qu'Albert Camus fit, l'un aux États-Unis (mars-mai 1946), l'autre en Amérique du Sud (juin-août 1949). Ils sont présentés Roger Quilliot qui en souligne l'importance et l'intérêt commun :« [...] ils nous montrent comment Camus passait des notations brutes à l'oeuvre élaborée. Quelques passages du Voyage aux U.S.A. se retrouvent dans Pluies de New York ; d'importants fragments du Voyage en Amérique du Sud ont été repris soit dans La Mer au plus près [L'Été], soit plus largement encore dans La Pierre qui pousse : deux scènes de danse, réellement vues, sont condensées dans un des rares textes exotiques que Camus ait rédigés ; le voyage à Iguape et l'épisode de la pierre qui pousse, enregistrés comme du simple folklore, prennent, dans la nouvelle, valeur de symbole ». Quilliot note encore comment le jeune Camus avait parcouru l'Europe et comment, « en pleine notoriété, après 1948, [il] fuira les voyages qui peuplent généralement l'existence de ses pairs. »
Édition originale. Exemplaire poinçonné du service de presse. Envoi signé à Jean Schlumberger. Paris, Gallimard, (6 février) 1958. 1 vol. (120 x 190 mm) de 69 p. et [3] f. Broché, non coupé. Édition originale. Exemplaire poinçonné du service de presse. Envoi signé : « à Jean Schlumberger, en fidèle et amicale pensée, Albert Camus ».
Ces discours furent rédigés avec quelques conseils de Martin du Gard, récipiendaire du Nobel 1937, pour qui Camus avait accepté de préfacer les œuvres complètes dans la bibliothèque de la Pléiade l’année précédente. Martin du Gard recommande à son cadet d’y aller avec modestie : « Abdiquez toute volonté, toute préférence, pendant ces quelques jours […] » lui donnant des conseils pratiques : comment se vêtir, se tenir, préparer de petits papiers pour « improviser » dans les toasts (« Les Suédois ont la manie de se lever, à toute occasion, un verre en main ») et, en point d’orgue, de rédiger un discours bref et important : « Un type comme vous, qui a cette occasion de s’adresser à un public international, se doit, à mon avis, de faire une déclaration importante, substantielle, significative, et qui fasse date » Ce sera le Discours de Suède ou « l’art de vivre par temps de catastrophe ». Bel exemplaire offert à Jean Schlumberger, l’un des quatre fondateurs de la Nouvelle Revue française en 1908, en compagnie de Gide, Copeau et Ruyters, avant qu’ils soient rejoints par Gaston Gallimard pour le destin que l’on sait. Camus, depuis L’Etranger en 1942, aura publié toute son œuvre chez cet éditeur. L’exemplaire est enrichi d’un photographie de Camus – en contretype présenté lors de l’exposition de Lourmarin (2013, avec cachet au verso) – félicité par le roi de Suède Gustav VI Adolph, au dîner du gala du 10 décembre 1957 à Stockholm.
Paris, Gallimard, [1950]. In-12 (186 x 118 mm), 92 pp., 2 ff. n. ch. Broché, papier bruni.
Second recueil d’essais de Camus, réunissant quatre textes: Noces à Tipasa, Le Vent à Djemila, L’Été à Alger et Le Désert. «De l’un à l’autre, c’est la même exaltation de la terre baignée de soleil et de mer, du paysage méditerranéen brûlé par l’été et de sa leçon: l’homme est condamné à passer de la jouissance au dépouillement, de la soif de vivre à la conscience de la mort, mais il n’a pas besoin des dieux pour trouver sa voie au cœur de cette ambiguïté perpétuelle, il lui suffit de contempler la terre et d’y être présent avec violence, avec amour, avec révolte. […] La pureté de l’écriture réalise dans ces pages lyriques l’alliance de la méditation et de la poésie» (Dictionnaire des œuvres). L’édition originale, rare, avait paru en 1939. Le titre porte ici la mention de 10e édition. Envoi autographe signé à Colette Vergely, «ces premières [Noces] en algérienne sympathie, Albert Camus». Genevoise devenue parisienne, Colette Vergely tenait, dans les années 1950, un salon où se réunissaient une société composite, comptant notamment Julien Gracq, Dominique de Roux, François Nourissier, Michel Camus, Marie-Madeleine Davy, Jacques Lacarrière, des membres du «groupe» Gurdjieff, l’astrologue Jean Carteret, etc. Très bon exemplaire. Laffont-Bompiani, Dictionnaire des œuvres, éd. de 1990, IV, pp. 739-740.
Paris Théâtre de la Cité 1962 In-8 En feuilles
Programme pour le représentation de la pièce de Pierre de Larivey "Les Esprits", adaptée par Albert Camus. Couverture illustrée par Jean Effel. Double feuillet intérieur présentant les auteurs et la distribution, ainsi que le théâtre. JOINT l'invitation à la représentation du dimance 17 juin 1962 au Théâtre de la Maison Internationale. >>>La distribution reprend celle de la crétion de la pièce en 1961 au Théâtre de la C.I.U.P : Jacques Plée, Gilles Katz, Daniel Miguel Maréchal, Bernard Garnier, Stéphane Ariel, Jean-Claude Méral, Claude Bertrand, Jean Sivry, Marie Debecker, Huberte Aimée. Très bon 0
1962 Edité par Paris, Imprimerie Nationale, André SAURET, Editeur, 1962 format in 4 en 7 Volumes reliés plein cuir rouge, dos ornés, sous emboitages, 450 + 324 + 465 + 405 + 345 + 493 + 373 pages, un des 4800 exemplaires sur Vélin d'Arches filigranés "Albert Camus"numérotés à la presse, N° 3209
composition détruite et pierres effacées après tirage, lithographies originales de GARBELL, PELAYO, André MASSON, GUIRAMAND, CAVAILLES, BORES, CARZOU. Très bon état. . tirées sur les presses de Mourlot, brochures originales, couvertures rempliées, chemises et étuis, dos plein cuir frappé à l'or le tout en trés bon état .................TRES BEL EXEMPLAIRE
1948 Paris, Ed. du Triolet, 1948, in 12 broché, 189 pages ; couverture légèrement abimée.
La "lettre à Albert Camus" occupe 11 pages. ...................... Photos sur demande ..........................
Phone number : 04 77 32 63 69
Gallimard, 1957. In-12 br. Comédie dramatique en trois journées. Texte français et présentation d'Albert Camus. E.O. ex. num. sur Alfama.
Paris Gallimard 1948 1 vol. Broché in-12, broché, 233 pp. Edition originale. Un des 235 exemplaires numérotés sur alfa Navarre, celui-ci hors commerce (n°XLI), comprenant un bel envoi autographe signé de l'auteur : "à Pierre Brasseur, magnifique Nada puisqu'il y croyait ! avec l'affectueuse gratitude d'Albert Camus". On relève des notes à l'encre pour la mise en scène sur les quatre dernières pages du texte, groupes de mots soulignés ou placés entre parenthèses, dialogue barré et mot ajouté. Petite tache sur le premier feuillet affectant légèrement l'envoi, sinon bonne condition.
Traduction de Stuart Gilbert. Préface inédite de Romain Gary, qui rend hommage à un ami, rencontré dès 1945.C'est la seule préface à une oeuvre véritablement littéraire que Gary donnera. New York, Times Inc., 1962. 1 vol. (130 x 200 mm) de 269 p. Broché, sous couverture illustrée. Traduction de Stuart Gilbert. Préface inédite de Romain Gary.
Gary mentionnera Albert Camus dès 1945, dans une lettre adressée à Maurice Nadeau. Les deux hommes entrent vite en relation, malgré leurs éloignements géographiques constants. En 1947, Camus enverra à Gary La Peste, enrichi d'une dédicace faisant explicitement référence à Éducation européenne. Marqué par sa disparition en 1960, Gary acceptera de préfacer l'édition américaine du texte, réédité en 1962. Hommage d’une amitié forte, et méconnue, entre les deux hommes : « Il est très difficile, curieusement, de se rappeler les paroles d’amis disparus ; c’est qu’on ne fait pas trop attention quand ils sont présents. Je me souviens du sourire de Camus et de la gravité de son visage - les deux expressions se succédaient parfois en quelques secondes - bien mieux que de sa conversation. Je n’ai jamais fait grand cas des paroles, de toutes façons. Mais maintenant que sa voix s’est tue, les mots ne me font que mieux sentir à quel point elle me manque. Il me semble toutefois me rappeler qu’il disait… non en fait, rien de bien important. ‘Juste qu’il est des vérités qui valent qu’on meure pour elles, mais aucune qui vaille qu’on tue en leur nom.’ C’est alors qu’il écrivit La Peste. »