Hambourg, Imprimé par Bertrand libraire ordinaire de l’Académie de Bertrand, 1674-1676. In-8 de (36) pp. 1 f.bl., 75 pp., 3 planches hors texte.Ne trompez plus personne ou Suite du Reveil-matin des pretendus savans Matematiciens de l’Academie royale de Paris. Hambourg. Bertrand, 1675. In-8 de (24)-69-(1) pp.Le monde désabusé ou la Demonstration des deux lignes moyennes proportionnelles. Hambourg, 1675. In-8 de 40 pp.Ce n’est pas la mort aux rats ny aux souris, mais c’est la mort des mathématiciens de Paris et la démonstration de la trisection de tous triangles. Hambourg, 1676. In-8 de (28)-14-(6) pp.4 pièces reliées en 1 vol. petit in-8 (16,5 x 10 cm), vélin rigide, dos lisse, pièce de titre en maroquin rouge (reliure moderne).
Édition originale de la plus grande rareté des quatre pamphlets de l’artilleur-mathématicien Bertrand de La Coste adressés à l’Académie royale des sciences qui rejeta sa Machine d’Archimède présentée en 1671. Colonel d’artillerie à Hambourg, Bertrand de la Coste retourna dans sa ville de garnison où il reçut en 1674 l’approbation de Frédéric Wilhem, électeur de Brandebourg qui accueillit favorablement cette découverte, et fit délivrer à l’auteur un certificat qu’on peut lire parmi les pièces liminaires avec l’« Extrait du Privilège et le Passeport de l’Académie de Bertrand », société fictive et satirique créée pour venger Bertrand de La Coste de l’académie parisienne.3 planches hors texte illustrent le premier des quatre opuscules (le Réveil matin), dont le portrait de l’auteur, une épigraphe gravée et une grande planche repliée qui représente les armoiries de l’Académie : un écusson chargé d’une botte de foin supporté par deux ânes dont l’un porte des grelots attachés aux oreilles avec des rubans (le directeur Caricavy) et l’autre une devise, Le premier professeur de mathématiques de sa Société (Roberval) ; un troisième âne est posé en cimier avec Niquet gravé au-dessus de sa tête et ce titre : Voilà trois renommés mathématiciens. Pierre de Carcavy (1603-1684) était directeur de l'Académie royale des sciences, Antoine de Niquet (1641-1726), ingénieur du Roi protégé de Colbert et Vauban, et Gilles Personne de Roberval (1602-1675) l’inventeur de la balance à deux fléaux. Les trois autres opuscules sont illustrés de nombreux diagrammes dans le texte.« On peut rapprocher du cas Abraham Bosse un autre exemple de marginalisation académique, touchant dix ans plus tard un autre protestant, persuadé lui aussi de détenir, seul contre tous, une vérité géométrique universelle, et ayant lui aussi voué son existence à la démonstration d’une question au moins aussi problématique, pour les siècles passés et à venir, que ne l’était celle des fondements objectifs de la perspective. Il s’agit de Bertrand de La Coste, auteur de quatre opuscules publiés à Hambourg en 1674, 1675, 1676 dont le rejet par l’Académie des Sciences en 1671 n’est pas moins révélateur des normes implicites nouvellement engendrées par cette institution que l’exclusion de Bosse pour l’Académie de peinture et de sculpture. Militaire autodidacte et précédemment auteur, en 1663 d’un ouvrage consacré à la résolution de la quadrature du cercle, Bertrand de La Coste avait envoyé à Colbert en 1671 les plans d’une machine d’Archimède, machine dite à mouvement perpétuel. Colbert l’ayant adressé à l’Académie des Sciences pour expertise, il s’y présenta la même année avec une maquette exécutée à ses frais par un ébéniste. Mais après avoir été soumis par les Académiciens à un rapide examen oral de ses connaissances mathématiques, il fut renvoyé sans qu’on lui eût même laissé présenter son invention (…) C’est bien de cette classe de “visionnaires mystiques” (Montucla) que La Coste eut le douloureux privilège d’être le premier représentant avant que le phénomène ne se généralisât au 18e siècle (…) c’est d’une fictive “Académie Bertrand“ que La Coste se réclame pour admonester la même académie décrivant ainsi un processus de mise à l’écart du monde scientifique qui illustre parfaitement la frontière qui commençait alors à s’établir entre professionnels et amateurs. Car c’est bien dans cette dernière catégorie que se voit impitoyablement rejeté l’artilleur-mathématicien, de manière d’autant plus radicale que - plus que son invention pas même examinée - c’est sa personne même qui se voit disqualifiée et rejetée, du fait que l’examen préalable qu’on lui fait, contre toute attente, subir est destiné à évaluer sa compétence scientifique bien plutôt que son produit. Cette expérience va plonger La Coste dans une véritable crise d’identité qu’il va tenter de résoudre en se livrant, à travers ses quatre pamphlets à une dénonciation en règle » (Nathalie Heinich). Salissures marginales sur le premier feuillet de titre, petit manque de papier sur la planche repliée sans atteinte à la gravure.2 exemplaires complets des 4 parties au Catalogue collectif de France (BnF, BM La Rochelle).Caillet, II, 5915bis : « Ouvrage extrêmement rare » ; Brunet, VI, 7756 ; Arthur Dinaux, Les Sociétés badines, bachiques, chantantes et littéraires (1867) I, p. 84 ; Blavier, Les Fous littéraires, p. 354 ; Nathalie Heinich, Arts et sciences à l'âge classique. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 66-67, mars 1987. Histoires d’art. pp. 47-78.
PONTALIS (Jean-François et Jean-Bertrand). 12L.A.S. à Marc Barbezat. 26p. d’une fine écriture format in-8. Neuilly sur Seine (le plus souvent), octobre 1942 —5 mars 1949, enveloppes cons. « L ’ancien enfant prodige, qu’a-t-il fait de ses dons? Quel parti a-t-il tiré de ses lectures, de sa proximité avec des écrivains et des poètes —Cocteau, Genet, Olivier Larronde, Violette Leduc, Louise de Vilmorin, bien d’autres —, de ses rêveries prolongées que, pendant tout un temps, suscitaient les fumées de l’opium ? Qu’est devenu son « journal » où, j ’imagine, il n’épargnait personne, ni ses amis ni lui-même, lui qui s’était exclamé à mon adresse : “Publier de son vivant, c’est d’un vulgaire ! Posthume, mon bon Jean-Bertrand, posthume !” De lui, à part quelques pages inachevées, il ne reste rien. Même le “posthume”, il l’a refusé ». Une rare et très intéressante correspondance par le frère «maudit» du célèbre psychanalyste. Jean-Bertrand Pontalis fut l’élève de Jean-Paul Sartre, il collabora à la revue Les Temps modernes et fut en analyse avec Jacques Lacan. Il deviendra une sommité du monde psychanalytique à partir des années soixante. Il est co-auteur du célèbre Vocabulaire de la psychanalyse que l’on désigne toujours comme le Laplanche et Pontalis. Écrivain et éditeur, on lui doit d’avoir créé les collections L ’un et l’autre, chez Gallimard, après Connaissance de l’inconscient. Au terme d’une existence bien remplie, Jean-Bertrand, Jibé, publiera un troublant récit autobiographique intitulé Frère du précédent (Gallimard, 2006, Prix Médicis essai) qu’il consacre aux rapports avec son ainé, Jean-François. Il brosse par petites touches l’histoire d’une complicité devenue jalousie puis haine farouche… « Même s’il est mort depuis quelques années, je n’arrive toujours pas à savoir s’il me détestait ou s’il m’aimait. Mais, ne serait-ce que par pudeur, je ne voulais pas m’en tenir à une simple description de cette relation. J ’ai donc choisi de m’intéresser, par le moyen d’une série de jeux de miroirs, à d’autres couples de frères, réels ou de fiction : Marcel et Robert Proust, Vincent et Théo Van Gogh, les frères Champollion. Ou encore les Goncourt : à la mort du cadet, Jules, on surnomma le survivant la veuve — le mot couple prend là toute sa force ». Dans ces lettres il est question de différents projets de publications que Jean-François Lefèvre-Pontalis destine à L ’Arbalète, la revue dirigée par Marc Barbezat, en premier lieu d’un cahier consacré à Raymond Radiguet avec textes, documents inédits, études et hommages. Ses lettres, assez vibrionnantes, témoignent d’une belle maîtrise du langage ainsi que d’une solide connaissance du monde des écrivains et de l’édition. Rappelons qu’à cette époque on attend que Jean-François Lefèvre-Pontalis prenne une place de premier choix parmi les écrivains de la nouvelle génération. On parle de lui, ni plus ni moins, comme d’un nouveau Marcel Proust. Il est souvent question de Max Jacob, de Jean Cocteau ou de Jean Hugo avec lesquels il est en intimité. Deux lettres concernent le numéro spécial de l’Arbalète sur les romanciers américains, Eugene O’Neil, Erskine Caldwel ou Djuna Barnes. Il est aussi question de Jean Genet, Georges Auric, Christian Bérard, Olivier Larronde ou Michel Cournot (“un jeune grand ami à moi, il tient ses travaux très secrets, mais il écrit on ne peut mieux, j ’espère lui soutirer un jour une petite pièce, et vous la faire parvenir…”). Son frère cadet, Jean-Bertrand, est le plus souvent associé à ses projets. Jean-François évoque même “un numéro de notre façon ; The Waste-paperbasket « La Corbeille à papier », un recueil de poèmes et de proses à quatre mains, “que nous voulions présenter chez vous, et signer les frères Pontalis…” Suivent ces lignes : “Nous avons compris que notre imagination verbale n’est pas l’Imagination, Reine du vrai. Nous vous donnerons peut-être quelque chose d’autre un jour ; en attendant vous aurez mon travail de commis sur Radiguet. (…) Mon frère vous a envoyé un début d’un roman de jeunesse (Les Dimanches Illustrés) sur le conseil de Sartre. Je vous recommande mon frère. En rêve l’autre nuit on m’a dit que : non content d’avoir du talent il voulait avoir du génie. Et c’est ça même”. (…) “J ’espère que vous le rencontrerez en venant à Paris. Il habite St. Germain des Prés, et vous pourriez prendre rendez-vous. Il ne me ressemble pas du tout, heureusement pour lui”. À partir de la fin 1944 les rapports commencent à se désagréger entre J.-F. L.-P. et Marc Barbezat. C’est tout naturellement que Jean-Bertrand va prendre la relève. Ce sont les dernières lettres de cette précieuse correspondance.
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Angers, Imprimerie-librairie de V. Pavie, et Paris, chez Labitte, 1842. Grand in-8 de (4)-XXII-324 pp., fine reliure souple, papier gaufré aux rinceaux d’acanthes à feuilles molles, bronze luisant, pièces de titre en maroquin incrustées sur le plat, tête dorée, gardes florales assorties (reliure du début du XXe siècle).
Édition originale. Ce recueil de 66 poèmes en prose fut publié après la mort d'Aloysius Bertrand (1807-1841) par son ami David d'Angers avec l'aide de Sainte-Beuve.Dans une lettre adressée à David d'Angers (18 septembre 1837), Aloysius écrivait : « Gaspard de la Nuit, ce livre de mes douces prédilections, où j’ai essayé de créer un nouveau genre de prose, attend le bon vouloir d’Eugène Renduel pour paraître enfin cet automne, et un drame à peu près reçu à la Porte Saint-Martin, n’a guère la chance d’être joué que cet hiver. Comprenez, Monsieur, à l’effort que je fais aujourd’hui en vous écrivant ces détails, toute la fatalité de ma position. Un homme à qui je dois une centaine de francs s’est présenté chez moi ce matin pour me les réclamer avec une insistance et une brutalité qui m’ont réduit au désespoir (...) Vous serait-il possible, Monsieur, de me prêter cette somme de cent francs qui vous serait fidèlement rendus avant la fin de l’hiver ? »Une dernière lettre au même datée du 19 avril 1841, la veille de sa mort, signale sa détresse : « Nous reverrons-nous ? Je suis dans une crise que je crois la dernière. Vivez de longs jours et soyez heureux ! Renduel m’a donné pour Gaspard de la Nuit, je ne sais plus à quel titre, sans doute comme prix de la première édition, et comme prix du manuscrit, la somme de cent cinquante ou soixante francs (...) Ce manuscrit ensuite, je dois vous le déclarer est un vrai fouillis. Renduel m’y faisait faire tant de changements. Il est tout à fait provisoire, et devrait être rangé et revu d’avance, feuille par feuille d’impression. C’est donc une oeuvre en déshabillé dont mon amour-propre (il est si grand dans les barbouilleurs de papier !) ne pourrait souffrir qu’on examinât les nombreuses imperfections, lacunes, etc., avant que je ne l’eusse remis dans ses habits décents. Si je vis dans huit jours, faites-moi le plaisir de me remettre le manuscrit. Si je suis mort à cette époque, je le lègue et le livre tout entier à vous, mon bon ami, et au si bon Sainte-Beuve qui fera tous les retranchements, modifications qu’il croira convenables ».En novembre 1842, près d'un an après la mort de son discret auteur, la première édition de Gaspard de la Nuit ne rencontra guère que le silence : vingt exemplaires furent écoulés, « tant donnés que vendus ». Il faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose fut reconnu, et c'est justement l'auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à un public plus large ce « fameux Gaspard de la Nuit ».Exemplaire charmant, établi dans une délicate reliure souple. Pâles rousseurs en début de volume, une trace claire de mouillure en tête de quelques feuillets.Vicaire I, 447 ; Escoffier 1494.
Paris Aux Editions Arts et Métiers Graphiques 1943 181 pages in-4. 1943. broché. 181 pages. In-4 (277x190 mm) 181 pages. Livre broché avec couverture à rabats. 88 tableaux de Maîtres; 78 poèmes du XIIe au XXe siècle dédiés à la Vierge par des poètes français et recueillis par Bertrand Guégan. Couverture en bon état général avec le dos frotté et trois petites coupures aux charnières. Intérieur propre. Poids : 740 gr
in-8. Sans date. broché. In-8 broché avec couverture illustrée (244x159 mm) non paginé. Importante iconographie en noir.Couverture en état moyen salie avec des frottements et petites coupures au dos. Intérieur jauni avec quelques brunissures. Poids : 270 gr
Paris Reporters Sans Frontières ( Reporters Without Borders ) 2007 In Quarto La terrre vue du ciel est toujours un régal pour les yeux , faite d'étonnants tableaux qui mettent en valeur les matières et les couleurs . - 146 p. , 800 gr.
Couverture souple Comme neuf 1ère Édition
Imprimé en France, , 1797. In-8 de XXXIX-178-(2) pp., cartonnage moderne.
Deuxième édition revue, corrigée et publiée l'année de l'originale. Plan d'administration publique de Barère de Vieuzac : abolir la mendicité comme on a aboli l'esclavage, remédier au désordre financier, encourager l'agriculture, l'industrie et le commerce etc. Ex-libris manuscrit sur l'incipit à l'encre du temps : « Ce livre appartient à (…) Dhauteville » ; titre restauré. INED, 239.
Berne, chez la Société typographique, 1766. In-8 de (2)-VI-380 pp., basane havane, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin brun (reliure de l'époque).
Édition originale. Recueil de deux mémoires sur l'agriculture décorés en 1764 par la Société Economique de Berne : « On ne pouvait poser de question plus importante dans une Société formée pour encourager l'agriculture, les arts et le commerce que celle dont Monsieur le comte Mniszech a fait choix, quel devroit être l'esprit de la législation pour favoriser l'agriculture, & relativement à ce premier objet la population, les arts, les métiers et le commerce ? La Société oeconomique de Berne a été appellée à juger définitivement sur les mémoires présentés pour concourir à ce prix ». Esprit de la législation pour encourager l'agriculture, la population, les manufactures & le commerce, par M. J. Bertrand Pasteur à Orbe membre de la Société oeconomique de Berne ; Mémoire, que plusieurs membres de la Société ont jugé digne de remporter le prix, par M. Benjamin Carrard d'Orbe, ministre du St. Évangile.Ex-libris manuscrit à l'encre du temps « N. Wouken ». Coiffes usées, mors fendus.INED, 466 ; Einaudi, I, 472 ; Coquelin et Guillaumin, I p. 47 ; inconnu de Kress.
P., Losfeld, coll. Le Désordre, 1970, in-8, reliure de l'éditeur, 80 p. Edition originale. Ce lexique fut publié dans le catalogue de l'Exposition Internationale du Surréalisme Eros, Galerie Daniel Cordier à Paris en 1957. Bona, Breton, Ivsic, Joubert, Pieyre de Mandiargues, Mansour, Mitrani, José Pierre, O. Paz, Schuster, Silbermann, Van Hirtum et d’autres ont participé à sa rédaction. Un des quelques rares ex. de luxe avec une gravure originale érotique signée au crayon de BERTRAND, sur double feuillet, typique des années 1970. Ce tirage n'est pas même signalé au colophon.
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Les Éditions Lionel Bertrand In-8 Couverture souple Sainte-Thérèse de Blainville/Québec 1976
Très bon 751 pages. Dos jauni. Illustrations noir et blanc.
Paris, Ambroise Vollard, 1904. Un vol. au format pt in-4 (254 x 188 mm) de xxiii - 310 pp., en feuilles, sous couverture titrée.
Un des 100 exemplaires numérotés du tirage sur Chine (deuxième papier après les 20 de tête sur Japon) de cette ''in téressante publication''. (in Carteret). Il s'agrémente - ici en premier tirage - de délicates compositions par Armand Séguin (213 dessins gravés par Tony, Jacques et Camille Beltrand). ''Cet artiste, épigone de Gauguin, ne connut pas durant sa brève existence, le succès ou, tout du moins, l'attention des amateurs qu'il pouvait espérer. Son activité artistique s'accomplit surtout dans la région de Pont-Aven. Gauguin l'encouragea, allant jusqu'à écrire la préface de son exposition en 1895. Il participa à la fondation et aux premières manifestations du groupe des Nabis. Il illustra Gaspard de la nuit et Manfred de Byron''. (in Bénézit). Considéré comme l'inventeur du poème en prose, Gaspard de la nuit demeure l'oeuvre qui fit passer Bertrand à la postérité.Avec Sainte-Beuve, auteur d'une notice, David d'Angers se chargea de la publication de Gaspard de la nuit, qui aboutit enfin en novembre1842. Le 15janvier1843, la Revue des Deux Mondes fit paraître une critique de Paul de Molènes qui signalait un certain charme et de la nouveauté, mais laissait transparaître le scepticisme de son auteur, au contraire d'Émile Deschamps, qui, dans La France littéraire, évoqua l'ouvrage avec enthousiasme. Cependant, cette édition originale, établie à partir d'une copie plus ou moins fautive du manuscrit original déposé par Bertrand chez Renduel et réalisée par l'épouse du sculpteur, comportait de nombreuses erreurs. En 1925, une nouvelle édition, de Bertrand Guégan, établie sur une copie réalisée par ses soins sur un manuscrit original - peut-être celui qu'Élisabeth Bertrand vendit à Jules Claretie -, corrigea les erreurs les plus flagrantes. En 1980, Max Milner reprit le texte de l'édition Guéguan, enrichi de «pièces détachées», d'«appendices» et d'un solide appareil critique. Ce n'est qu'à partir de 1992, avec l'acquisition par la Bibliothèque nationale d'un manuscrit calligraphié par l'auteur, qu'il fut permis de publier un volume conforme aux vœux du poète, tant du point de vue de la mise en page que de l’illustration de l’œuvre, et, par ses variantes, qu'il s'agisse de ratures ou d'ajouts, d'apprécier son travail de création. «D'un caractère formel novateur, d'une esthétique remarquable, et d'une valeur littéraire inestimable, ce manuscrit peut être à juste titre considéré comme une véritable œuvre d'art, influencée par les motifs religieux du Moyen Âge et sa mystique». En 1862, Charles Baudelaire expliqua, dans sa lettre-dédicace à Arsène Houssaye du Spleen de Paris:«J'ai une petite confession à vous faire. C'est en feuilletant, pour la vingtième fois au moins, le fameux Gaspard de la Nuit, d'Aloysius Bertrand (un livre connu de vous, de moi et de quelques-uns de nos amis, n'a-t-il pas tous les droits à être appelé fameux?) que l'idée m'est venue de tenter quelque chose d'analogue, et d'appliquer à la description de la vie moderne, ou plutôt d'une vie moderne et plus abstraite, le procédé qu'il avait appliqué à la peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque.» Par ces lignes, Baudelaire a contribué à attribuer la paternité du poème en prose à Bertrand, que d'autres auteurs donnent plutôt à Maurice de Guérin. C'est lui, de même, qui décida Charles Asselineau à réimprimer, avec Poulet-Malassis, Gaspard de la Nuit en 1868.Les Symbolistes achevèrent de faire passer Bertrand du statut de «petit romantique» à celui d'auteur culte: Auguste Villiers de l'Isle-Adam publia dès 1867 plusieurs pièces de Gaspard dans sa Revue des lettres et des arts ; Stéphane Mallarmé témoigna toute sa vie d'une grande révérence à l'égard de cet auteur, qu'il avait découvert à vingt ans; Jean Moréas poussa son admiration jusqu'à regretter que Verlaine ne l'ait pas inclus parmi ses «poètes maudits». Autre figure du monde poétique français de la seconde moitié du xixesiècle, Théodore de Banville cita, dans sa préface de La Lanterne magique (1883), Bertrand et Baudelaire comme ses modèles. Toutefois, la reconnaissance de son œuvre n'intervint qu'au xxesiècle. C'est Max Jacob qui, après Baudelaire, contribua le plus à attirer l'attention sur Bertrand, qu'il présenta comme l'inventeur du poème en prose. Par la suite, les surréalistes contribuèrent largement à la popularité de Bertrand, décrit comme un «poète cabalistique». André Breton le qualifia ainsi dans son Manifeste du Surréalisme (1924) de «surréaliste dans le passé».Maurice Ravel mit en musique, pour le piano, les poèmes Ondine, Le gibet et surtout Scarbo, pièce de virtuosité unique (Gaspard de la nuit, 1908). Carteret IV, Le Trésor du bibliophile / Illustrés modernes, p. 71 - Bénézit IX, Dictionnaire des peintres, p. 506 - Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France, p. 297. Dos légerement ridé. Rousseurs sur les plats ; très rares dans le texte. Nonobstant, très belle condition. Exemplaire non coupé. Bulletin de souscription conservé.
Pierre Lavedan . R Lizop . B Sapène . Commission des fouilles de St Bertrand de Comminges
Reference : 9631
E Privat . Toulouse 1929 à 1945
Très bon état Ensemble de 7 plaquettes différentes brochées et reliées dans un fort volume toilé , dos lisse avec pièce de titre .1er : les fouilles de saint bertrand de comminges 1920 -1929 . 62 pages Illustrées de 7 fig in texte et 20 planches hors texte (1929) 2ème : Rapport sur les fouilles de saint bertrand de comminges . 1929-1930 . 37 pages illustrées de 5 fig et 12 planches hors texte (1931) 3ème : Rapport sur les fouilles de saint bertrand de comminges en 1931 . 62 pages illustrées de 9 fig et 13 planches hors texte (1932) 4ème: Rapport sur les fouilles de saint bertrand de comminges en 1932 , 75 pages illustrées de 11 fig et 9 planches (1933) 5ème : Rapport sur les fouilles de saint bertrand de comminges de 1933 à 1938 , première partie , 99 pages illustrées de 1 fig et 12 planches ( 1940) 6 ème , deuxième partie , 41 pages illustrées de 14 planches (1943) 7ème : Troisième , quatrième et cinquième parties , 85 pages illustrées de 23 planches (1945) Les planches sont parfois dépliantes . Histoire Archéologie Saint-Bertrand-de-Comminges Pyrénées Haute-Garonne - largeur/hauteur :23x28 cm - poid : 2570 g - nombre de pages : p. - langue : Français
Fédération française de voile 1989 95 pages in-8. 1989. broché. 95 pages.
Etat correct. A noter une petite coupure en tête de dos sinon bon état
PUF, 1987, 128 pp., poche, passages signalés au crayon, état correct.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
2 volumes sous coffret, Nathan, 1991, 1246 pp., reliés, jaquettes très légèrement usagées, coffret un peu défraîchi, bon état.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
Cahiers du Cinéma, Seuil, Greenwich Film Production, 1985, 159 pp., broché, illustrations, couverture partiellement dépelliculé et légèrement jaunie, traces d'usage, état correct.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
1970 Paris. NRF. 1970. 1 volume in-8 broché, non rogné. 226 pp. ; (6) pp.
Edition originale. 1 des 40 exemplaires numérotés sur vélin pur fil, seul grand papier.
Baudry et Cie 1891 53 pages Paris. in-8. 1891. broché. 53 pages. N° 24 - Tome III (1891-1892) Décembre 1891 / Avec deux planches dépliantes in-fine dont une dépliante
Mauvais état. Dos cassé avec les plats détachés. Papier jauni avec une légère tache d'eau marginale aux pages
Bellarmin / Cerf Couverture souple Montréal / Paris 1993
Très bon Signé par l'auteur Fort in-8. 590 pages. Dédicace en page de garde.
E.P.E.L. , supplément au n° 5 de la revue "L'Unebévue", novembre 1994, 1994, 113 pp., bilingue allemand / français, traduction, notes et introduction de Catherine Webern, broché,traces d'usage, état correct.
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Presses Universitaires de France Couverture souple Paris 1961
Très bon In-8. 83 pages. Ex-libris manuscrit en page de garde. Coll. "Bibliothèque de philosophie contemporaine".
AMARGIER Paul BERTRAND Régis GIRARD Alain LE BLEVEC Daniel
Reference : 21894
(1988)
ISBN : 9782857443520
Edisud 1988 316 pages Aix en Provence. in-8. 1988. broché. 316 pages. Illustrations en noir et en couleurs
Très bon état
Armand Colin Couverture souple Paris 2006
Très bon Grand in-8. 278 pages. Plus de 400 fiches descriptives.
Russell, Bertrand (Avant-propos et traduction par Jean-Michel Roy)
Reference : 46194
(1989)
Presses Universitaires de France Couverture souple Paris 1989
Très bon In-8. 458 pages. Coll. "Épiméthée".