Adrien Decourcelle (1821-1892), écrivain. L.A.S., 16 septembre 1852, 2p in-8. A Anne-Marie Carpier, directeur du théâtre des Variétés. Longue lettre à propos de différentes pièces et reproduisant une lettre de Decourcelle à Amédée de Jallais. 2 manques angulaires mangeant quelques lettres. [384]
Adrien Joseph de Gislain de Bontin (1804-1882), homme politique, député, baron de Bontin.
Reference : 014095
Adrien Joseph de Gislain de Bontin (1804-1882), homme politique, député, baron de Bontin. L.A.S., Aillant-sur-Tholon (Yonne), 13 octobre 1881, 4p in-8. A Octavia Newton (1803-1889), veuve du compositeur Léon Gatayes (1805-1877). Longue lettre de remerciements suite à la lettre de deuil envoyée par Mme Gatayes pour la mort de la cousine de Bontin. Il développe longuement sur l'amitié avec sa cousine. [128]
Adrien Joseph de Gislain de Bontin (1804-1882), homme politique, député, baron de Bontin.
Reference : 014096
Adrien Joseph de Gislain de Bontin (1804-1882), homme politique, député, baron de Bontin. L.A.S., Paris, 10 mars 1880, 2p in-12. A Octavia Newton (1803-1889), veuve du compositeur Léon Gatayes (1805-1877). Jolie lettre amicale pour accepter une invitation. [128]
Adrien Joseph de Gislain de Bontin (1804-1882), homme politique, député, baron de Bontin.
Reference : 014097
Adrien Joseph de Gislain de Bontin (1804-1882), homme politique, député, baron de Bontin. L.A.S., Bontin, 19 juillet 1875, 4p in-12. Au compositeur Léon Gatayes (1805-1877). Lettre amicale qui mentionne aussi une intervention auprès du premier président de la chambre, Brière-Valigny pour M. Duverdy « dont j'apprécie comme vous le talent ». [128]
Adrien Collin (XVIIe), chirurgien ordinaire du roi, gendre du maître-chirurgien Nicolas Coliastre ou Colliastre.
Reference : 013781
Adrien Collin (XVIIe), chirurgien ordinaire du roi, gendre du maître-chirurgien Nicolas Coliastre ou Colliastre. P.S., 3(?) novembre 1676, 1p in-4. Sur parchemin. Reçu pour le paiement de ses gages, contresignée par un notaire. Il y a eu plusieurs chirurgiens « Colin » (avec un seul l) au XVIIe dont Sébastien, 1er chirurgien de la reine de Pologne. Peut-être est-ce la même famille ? [280-2]
Jacques-Antoine-Adrien Delort (1773-1846), général du premier empire, député du Jura.
Reference : 013236
Jacques-Antoine-Adrien Delort (1773-1846), général du premier empire, député du Jura. L.A.S., 1er avril 1834, 2p in-8. A l'écrivain Jules Janin (1804-1874). Intéressante lettre « confidentielle » à laquelle était jointe une note à publier dans le journal Le Conciliateur (nous n'avons rien trouvé sur ce journal), quelques mois après sa démission de son poste militaire, parlant de « causes qui n'ont rien d'honorables ». « J'avais à faire respecter dans ma personne la dignité du député et celle du vétéran de la grande armée. La plupart des journaux ont étrangement dénaturé les motifs de ma conduite ». Il parle même de « réflexions injurieuses des journaux républicains sur les prétendues causes de [sa] disgrâce ». Très belle lettre. [306-2]
Berthe, comtesse Fleury (1834-1890), épouse du général Félix Emile Fleury et fille du banquier et député Adrien-Charles Calley Saint-Paul (1808-1873).
Reference : 013008
Berthe, comtesse Fleury (1834-1890), épouse du général Félix Emile Fleury et fille du banquier et député Adrien-Charles Calley Saint-Paul (1808-1873). L.A.S., 7 mai 1873, 1p et demi in-8. Au chimiste et agronome Georges Ville (1824-1897). Lettre de remerciements pour les condoléances présentées par Ville suite à la mort du père de la comtesse Fleury. [92-3]
Adrien de Gasparin (1783-1862), agronome, homme politique, ministre de l'Intérieur.
Reference : 012263
Adrien de Gasparin (1783-1862), agronome, homme politique, ministre de l'Intérieur. L.S., Paris, 11 octobre 1836, 1p in-folio. Autorisation d'achat de deux ouvrages de Mr Perrin : Galerie chronologique et pittoresque de l'histoire ancienne & Galerie bretonne. [226]
Adrien Hébrard (1833-1914), journaliste, homme politique. Citation A.S., sd : « Regardez toujours ce qu'on vous écrira comme l'idée que ce n'est pas vrai. A Hébrard ». Provient du liber amicorum de Marguerite Carré. [243]
Adrien Lafargue (1786-1825), acteur, élève de Joigny. P.S., 29 octobre 1822, 1p in-4. Décompte des sommes reçues par lui de Loraux, caissier du second théâtre français, montant de la liquidation de ses reprises dans la société du théâtre. Seule la date et la signature sont autographes. Rare. Anciennes collections Henri Bachimont, JL Debauve. [238]
Adrien Lefort dit Robert Charvay (1856-1925), journaliste, dramaturge.
Reference : 006248
Adrien Lefort dit Robert Charvay (1856-1925), journaliste, dramaturge. 3 L.A.S, une seule datée (17 septembre 1898), 3p in-8. Lettre de remerciements suite à un deuil. Lettre jointe à un traité. Et lettre suite à de fausses accusations contre Lefort que Scholl semble avoir crues. [201]
Adrien Decourcelle (1821-1892), homme de lettres, dramaturge. C.A., Etretat, 14 septembre (?), 2 lignes. « avec tous ses compliments les plus sincères ». [119]
Adrien Hébrard (1833-1914), journaliste, homme politique. L.A.S., Paris, 24 avril 1889, 1p in-8 (7 lignes). En-tête du Temps. Petite lettre amicale suite à une incompréhension. « Fais [.] de moi ce que tu voudras ». [126]
Adrien Hébrard (1833-1914), journaliste, homme politique. L.A.S., Paris, sd [jeudi], œp in-8 (4 lignes). Il annonce à Scholl son passage un prochain matin. [126]
Adrien Hébrard (1833-1914), journaliste, homme politique. P.A.S., Paris, 12 février 1889, 2p in-12 (21 lignes). En-tête du Temps. Il demande à Scholl son roman qu'il vient de finir. Il ne veut pas lui « donner de rendez-vous pour ces jours-ci de peur d'y manquer ». La fin est difficile à déchiffrer. [126]
Adrien Hébrard (1833-1914), journaliste, homme politique. P.A.S., Paris, 3 novembre 1892, 2p in-12 (12 lignes). En-tête du Temps. Il annule un dîner avec Scholl le lendemain, devant dîner avec le président du Sénat mais compte « s'évader tôt pour fumer un cigare » avec Scholl. Le président du Sénat était alors Philippe Le Royer (1816-1897). [126]
Adrien Hébrard (1833-1914), journaliste, homme politique. P.A.S., Paris, 27 janvier 1897, 1p in-12 (5 lignes). En-tête du Temps. « Mon cher ami, J'accepte avec le plus vif plaisir ton aimable invitation pour vendredi. Enfin, j'aurai l'emploi d'une pierre blanche. Ton vieux camarade ». [126]
Adrien Hébrard (1833-1914), journaliste, homme politique. C.A., sd, 3 lignes. « Entendu pour après demain jeudi 7h œ - remerciements amicaux ». [126]
Adrien de Bellemare (1824-1905), général, L.A.S., 8 octobre 1897, 1p in-8 (15 lignes). Il est revenu à Paris pour hâter l'impression de son livre qui sera faite la semaine suivante. Il envoie la préface et la table des matières. Il s'agit du livre L'Empire c'est la Paix publié à la grande imprimerie centrale. On joint le cahier du livre avec la préface et la table des matières. [112]
Adrien de Bellemare (1824-1905), général, L.A.S.+enveloppe, La Rochelle, 12 août 1879, 1pœ in-8 (24 lignes). Il regrette de ne pas avoir vu Scholl avant son départ de La Rochelle. Son épouse le remercie pour l'envoi de son dernier ouvrage. [112]
Paris, Boieldieu, ca.1814. 5p in-folio (env. 32*24.5). Extrait de Le nouveau seigneur de village, Opéra-comique en 1 acte créé en 1813. Signature (tampon) de Boieldieu. Rare
Paris, Editions Maintenant, 1974. In-12, [16]p. Edition originale de cette petite plaquette enrichie ici d'un rare envoi de Dax : « à Jean-Pierre Le Goff. Amicalement » + signature. Cette plaquette contient un petit texte imprimé par-dessus des dessins. On joint la plaquette de l'exposition de Dax à Bruxelles en 1976 (12p in-8) reproduisant des ouvres de Dax et un texte de Tom Gutt (n°0887). Rare avec envoi.
S.l., s.n., 1842 [Cherbourg, imprimerie Thomine]. In-8, 122p. Thèse de ce docteur ès-lettres qui sera régent du collège de Cherbourg et professeur de philosophie. Il s'agit donc d'une étude littéraire des tragédies de Sophocle, qui est divisé en 24 chapitres, sans titres la plupart du temps. L'auteur s'intéresse notamment au choix du sujet et au rôle du chour. Brochure, dos cassé, petits manques à la couverture, dos de la couverture quasi-absent. Peu commun
1975 Toulouse, le jeudi 20 mars 1975. Trois pages sur deux feuillets doubles (110 X 155 mm) découpés par Dax ; trois illustrations contrecollées sur le premier feuillet, deux sur le second. Enveloppe timbrée.
BELLE LETTRE adressée par Adrien DAX (1913-1979), peintre et écrivain libertaire et surréaliste au sculpteur Jean-Claude BIRABEN (1933-2018).Adrien Dax, après avoir remercié Biraben pour sa « belle lettre en accordéon », ornée de « dessins calligraphiés » et de « fragments poétiques » qu'il a aimé « sans la moindre réserve », évoque des appels téléphoniques avec « Annie [Rowling] » à Londres et « Élisa [Breton] » à Paris, ainsi qu'une exposition pour « une galerie italo-niçoise » pour laquelle il a envoyé « une vingtaine de choses, dont huit graphismes récents en grand format, quatre impressions en relief(s) d'il y a 10 ans et divers dessins au crayon [?], à la gouache et à l'encre ». Il a reçu également "A, noir corset velu", un « bouquin monumental » d'Henri Maccheroni réalisé en collaboration avec Pierre Bourgeade : « On pense à d'étonnants paysages, à des végétations de métal. Cela tient, aussi, de la loutre et de l'orchidée. » Il s'est rendu à Paris à l'occasion du soutien en Sorbonne de la thèse de Marguerite Bonnet sur André Breton : « Il y a eu, le soir, une réunion de tous les "amis" du café. Beaucoup de froideur entre les divers groupes mais, en fin de compte, il n'y a pas eu le moindre incident. Donc tout s'est bien passé. Ni [Jean] Schuster, ni Radovan [Ivšić] n'étaient là... » Enfin il raconte un petit cambriolage réalisé dans une école par des "casseurs" : « Tout cela pour, environ, 20 à 25 francs en pièces de 0,50 !! De quoi rigoler, ces pauvres types travaillent pour rien ! » En post-scriptum il ajoute : « J'ai atrocement souffert pour écrire cette lettre. Imagine que j'ai oublié mes lunettes et que j'en ai été réduit à utiliser la loupe et la plume à dessin ! ». CINQ "IMPRESSIONS EN RELIEF(S)", dont deux en bistre, contrecollées et de formats divers, ornent les deux feuillets doubles ; elles sont toutes signées par Dax à la mine de plomb. Il s'agit, comme l'explique Dax à Biraben à la fin de son post-scriptum, de découpages de publicités qu'il a ensuite modifiées : « "L'escorte" est cette fois constituée par des publicités transformées (prélevées dans des magazines féminins). » Adrien Dax nommait « impressions en relief(s) » la transformation d'un support graphique par empreinte et/ou grattage. BEAU DOCUMENT "BRUT" et intéressant témoignage de la vitalité créatrice d'Adrien DAX. ENGLISH TRANSLATION : Toulouse, le jeudi 20 mars 1975. Three pages on two double leaves (110 X 155 mm) cut by Dax ; three illustrations pastedown on the first leaf, two on the second. Stamped envelope.BEAUTIFUL LETTER addressed by Adrien DAX (1913-1979), libertarian and surrealist painter and writer to the sculptor Jean-Claude BIRABEN (1933-2018).Adrien Dax, after having thanked Biraben for his "beautiful letter in accordion", decorated with "calligraphic drawings" and "poetic fragments" which he liked "without the least reserve", evokes telephone calls with "Annie [Rowling]" in London and "Elisa [Breton]" in Paris, as well as an exhibition for "an Italian-Nice gallery" for which he sent "about twenty things, including eight recent large-format graphics, four relief prints from ten years ago and various pencil drawings [? ...], gouache and ink". He also received "A, noir corset velu", a "monumental book" by Henri Maccheroni in collaboration with Pierre Bourgeade: "One thinks of astonishing landscapes, of metal vegetation. It also comes from the otter and the orchid. "He went to Paris on the occasion of the support in Sorbonne of the thesis of Marguerite Bonnet on André Breton: "There was, in the evening, a meeting of all the "friends" of the café. There was a lot of coldness between the various groups but, in the end, there was not the slightest incident. So everything went well. Neither [Jean] Schuster nor Radovan [Ivšić] was there... "Finally he tells of a small burglary carried out in a school by "breakers": "All this for, about, 20 to 25 francs in 0.50 coins ! What a laugh, these poor guys work for nothing ! "In postscript he adds: "I suffered atrociously to write this letter. Imagine that I forgot my glasses and that I was reduced to using the magnifying glass and the drawing pen! ». FIVE "PRINTINGS IN RELIEF(S)", of which two in bistre, pastedown and of various sizes, adorn the two double leaves ; they are all signed by Dax in lead pencil. They are, as Dax explains in Biraben at the end of his postscript, cut-outs of advertisements that he then modified: « "The escort" this time consists of transformed advertisements (taken from women's magazines). » Adrien Dax called "impressions in relief(s)" the transformation of a graphic support by impression and/or scraping. BEAUTIFUL "ART BRUT" DOCUMENT and interesting testimony of the creative vitality of Adrien DAX.
Phone number : 06 21 78 12 79
Manuscrit autographe complet d'un texte capital S.l., 1916. 1 vol. (230 x 275 mm) de 226 f. dont 210 ch., 16 n. ch (chapitres + table des matières) et 2 f. bl. Chagrin marron, dos à nerfs orné, fleuron au centre des caissons, filets dorés sur les plats, roulette intérieure, tranches dorées. Manuscrit autographe complet. Il comporte d'abondantes corrections, avec plusieurs passages inédits. Signé et daté du « 4 mai 1916 » par son auteur, c'est une pièce unique directement liée à la parution du roman en feuilleton dans la Revue des Deux Mondes (à partir d’août 1916), puis en volume (octobre 1916). Deux mois plus tard, il sera couronné par le prix Goncourt 1914, exceptionnellement attribué en décembre 1916, face au Sous Verdun de Maurice Genevoix.
Né le 4 août 1888 à Nyons (Drôme), élève de l'École alsacienne puis du lycée Louis-le-Grand, admis à l'École normale supérieure deux ans avant que Maurice Genevoix n'y soit reçu, Adrien Bertrand se lance très tôt dans le journalisme (Gil Blas, Le Siècle, L'Homme libre de Clemenceau, etc.). Antimilitariste de tempérament mais sans faiblesse au moment d'agir, il rejoint en août 1914 le 2ᵉ régiment de dragons. Le 7 septembre, une audacieuse reconnaissance « vers Clairefontaine et Héméril » lui vaut citation et promotion au feu : « Le Général est heureux de signaler à la Division la très audacieuse et très fructueuse reconnaissance exécutée le 7 septembre [...] sous les ordres du Maréchal des logis Bertrand (Adrien) du 2ᵉ régiment de dragons. [...] Le Maréchal des logis Bertrand est nommé sous-lieutenant » (Croix de guerre, étoile d'argent). Roland Dorgelès fixera, dans l'Anthologie des écrivains morts à la guerre, la légende : reconnaissances téméraires, un groupe d'Allemands surpris, six ennemis tués dont un capitaine, et ces trophées rapportés - casque et sabre « à la poignée enrichie de pierreries ». Aux derniers jours d'octobre 1914, près d'Hénaménil (Lorraine), un éclat d'obus le frappe à la poitrine ; la blessure s'infecte, une tuberculose pulmonaire s'installe. De sanatorium en hôpital, il écrit couché, au crayon, « se sachant perdu » mais décidé à laisser une oeuvre : La Victoire de Lorraine, des vers, des contes, puis L'Appel du sol. Roman d'une guerre de mouvement saisi au ras du sol, le récit suit Vaissette, sergent promu officier, jusqu'à sa mort sur la ligne, au sein d'un groupe de chasseurs alpins luttant en Lorraine et dans la Marne contre la percée allemande. Chaque épisode y est marqué par la mort et l'esprit de sacrifice, sans emphase ni rhétorique de l'arrière. L'ouvrage, dédié à son frère Georges Bertrand (Saint-Cyr 1911, promotion Moskowa ; plusieurs fois blessé, oeil gauche perdu ; cinq citations ; carrière poursuivie comme instructeur puis attaché militaire à Washington, finissant colonel), paraît en feuilleton dans la Revue des Deux Mondes dès août 1916, puis en volume en novembre. La double délibération de décembre permet de le consacrer du prix Goncourt 1914, lequel n'avait pas été décerné. Rappelons le contexte : la guerre déroute l'Académie Goncourt qui, réunie pour la première fois au restaurant Drouant le 31 octobre 1914 (on déjeunait jusque-là au Café de Paris, avenue de l'Opéra), publie le 19 décembre 1914 le communiqué suivant : « L'Académie Goncourt ne pouvant, sans infraction à ses statuts, affecter à une oeuvre de secours, nationale ou particulière aux Lettres, le montant de son prix annuel a décidé de ne point le décerner en 1914. Elle a considéré d'autre part l'injustice qu'il y aurait à ne se prononcer que sur les ouvrages publiés jusqu'au mois d'août, beaucoup de volumes annoncés et prêts à paraître étant restés chez l'imprimeur, par suite de la mobilisation des auteurs et des éditeurs. Mais ce qui est différé n'est pas perdu et le prix Goncourt réservé ne se confondra pas avec celui de l'année prochaine. Il en sera donné deux en 1915. » En réalité, un seul prix sera décerné en 1915 (à René Benjamin pour Gaspard), et le rattrapage n'interviendra donc qu'en décembre 1916 : Henri Barbusse obtient le Goncourt de l'année pour Le Feu (huit voix contre deux) et Adrien Bertrand reçoit le Goncourt réservé de 1914 pour L'Appel du sol (neuf voix contre une), Octave Mirbeau apportant sa voix au Sous Verdun de Maurice Genevoix : « le favori d'avril s'était fait doubler par une étoile filante et un mourant », résumera Jean-Yves Le Naour. Jean Norton Cru, dans Témoins, salue les dons littéraires remarquables d'Adrien Bertrand, et range le livre « parmi les meilleures oeuvres » du genre et compte la mort à vingt-neuf ans d'Adrien Bertrand parmi « les pertes les plus cruelles que la littérature ait subies du fait de la guerre » ; André Billy louera ce « très noble et très fier ouvrage » dont les pages descriptives sont « parmi les plus poignantes que les combattants aient produites ». Malgré l'ombre portée du Feu et la montée rapide de la renommée de Genevoix, L'Appel du sol garde une place capitale dans la littérature de 14-18, que la critique redécouvre périodiquement. La vie foudroyée d'Adrien Bertrand ajoute à l'aura de ce manuscrit. Réformé en mars 1917, il meurt à Grasse le 18 novembre 1917. Sa veuve, Suzanne Périn, a magnifiquement prolongé sa mémoire en dotant l'Académie Goncourt d'un capital destiné à récompenser des poètes pour l'ensemble de leur oeuvre : la Bourse Goncourt | Adrien Bertrand. Le Goncourt de la poésie, créée en 1985, a ainsi distingué des auteurs comme Yves Bonnefoy, Andrée Chedid, Philippe Jaccottet et Christian Bobin. Un seul auteur à l'honneur d'avoir été primé des deux Goncourt - roman et poésie : Jacques Chessex (1973 et 2004). Pièce-pivot pour une collection Goncourt ou un ensemble consacré aux écrivains combattants, ce manuscrit résume et justifie les circonstances hors norme du prix Goncourt 1914, d'abord réservé puis attribué deux ans plus tard : la volonté d'écrire contre la mort, la volonté d'honorer les combattants, et la naissance d'un livre que Dorgelès tenait pour un « magnifique témoignage de soldat ». Une tache d'encre noire touche la partie haute du second plat ainsi que la tranche supérieure, sans atteinte au texte. Jean Norton Cru, Témoins, p. 88-90 et 578-580 ; Anthologie des écrivains morts à la guerre, I, 72 ; Talvart, I, 419 ; Feuilleton de la Revue des Deux Mondes (août 1916) ; Jean-Yves Le Naour, La Gloire et l'Oubli. Maurice Genevoix et Henri Barbusse, Michalon, 2020.