Important ensemble de 7 dossiers manuscrits datés de 1887 à 1892 relatifs à la liquidation de la Librairie Edouard Dentu ] I : Mémoire de Madame veuve Dentu [ Mémoire manuscrit autographe de Léonie Dentu, 8 pp. in-folio, circa 1887 : ] "Madame Veuve E. Dentu, mise en cause, en vertu d'insinuations dépourvues de tout fondement lui imputant des dépenses exagérées, et une gestion imprudente de ses biens et revenus personnels, croit devoir protester avec la dernière énergie contre les calomnies dirigées contre elle dans un but intéressé. Elle met ses adversaires au défi de fournir une seule preuve de tous les faits qu'ils ont allégués. Elle n'a pas d'autre réponse à faire que d'exposer la situation désastreuse qui lui a été créée par l'incurie des liquidateurs de la succession de son mari." [Suit tout le détail de la situation, depuis le décès d'Edouard Dentu le 13 avril 1884. On relève quelques passages :] " M. Sauvaître qui avait été institué administrateur judiciaire après le décès de M. Dentu, avait présenté au notaire liquidateur, sans livre, ni écriture de commerce, des inventaires et des bilans qui n'avaient aucun caractère d'authenticité. [...] Il n'a pu ou n'a voulu fournir aucune situation relativement à ses comptes ; il s'est refusé à dresser un nouvel inventaire, à ouvrir les livres exigés par la loi, à remettre aux employés comptables les pièces leur permettant de dresser les états qu'il ne voulait ou ne pouvait faire lui-même. De plus, par son imprévoyance il accumulait de nouvelles et lourdes charges pour la maison de librairie déjà durement éprouvée par la crise commerciale ; enfin il empiétait sur les prérogatives de Mme Dentu en traitant sans mandat les auteurs. Par exemple il faisait imprimer le livre "Le Gaga" et se hâtait de le mettre en vente malgré une défense expresse de Mme Dentu. Déjà blessée par l'attitude outrageante qu'il prenait à son égard, elle ne put se dispenser de le congédier après inutiles remontrances [ ... ] C'est ainsi que la reconstitution entière de la comptabilité et les rectifications d'écriture qui en étaient la conséquence n'ont pu être essayées qu'après le départ de M. Sauvaître à dater du 1er janvier 1886. Elles ont abouti en peu de temps à la constatation de la situation désastreuse qui avait été faite à Mme Dentu. [ Celle-ci se tourne en vain de tous côtés : ] Elle fit plusieurs versements pour une somme totale de 50000 fr. à la caisse de la librairie. Elle essaya en outre de s'associer des capitalistes. Dès le mois de juin 1886 un acquéreur présenté par M. de La Batut étudiait un projet d'achat dans des conditions paraissant avantageuses [ ... mais c'est l'échec. Elle souscrit un emprunt ] Mais malgré ses efforts et en raison des manoeuvres de concurrents et des ennemis acharnés surgissant de tous côtés contre elle, elle n'eut pu suffire à conjurer le péril d'une suspension de paiement si elle n'eût conclu en février 87 un acte d'association qui consacrait presque entièrement tous les avantages et toutes les prérogatives qu'on lui avait attribués lors du partage. Malheureusement la persistance de la crise commerciale et le danger de continuer les opérations qui pouvaient créer pour l'avenir des charges qu'elle n'eût été en état de supporter même partiellement l'obligèrent à conclure de nouveaux arrangements pécuniaires pour partager la responsabilité commerciale avec ceux des associés qui étaient mieux qu'elle en mesure d'en subir les conséquences, puis à se retirer entièrement, et définitivement par acte de cession du 1er octobre 87. [...] Sans entrer dans une discussion de chiffre quelconque, il est facile d'établir quelles sont les causes directes du déficit laissé par Dentu à son décès : ce sont exclusivement les dépenses personnelles engagées depuis l'année 1879 jusqu'à la fin de 1883, notamment l'achat de divers immeubles de plaisance, d'un prix élevé, coûteux d'entretien et sans revenus avec les frais d'aménagement d'installations et d'ameublement (sans parler de l'établissement de Mme de la Batut) ; les sommes déboursées pour ces différentes affaires dépassaient pour cette période 500000 fr., prélevés sur le compte courant du comptoir d'escompte c'est-à-dire les recouvrements effectués sur les clients de la librairie, le véritable actif commercial, qui n'était alors nullement disponible". [ etc.] II : Rapport d'arbitrage par Binot de Villiers daté du 26 novembre 1892. Contestation entre Madame Veuve Dentu Demanderesse d'une part et MM. Hippeau, Curel, Gougis, Richardin d'autre part [ Rapport d'arbitrage de 39 pp. manuscrites in-folio, détaillant avec grande clarté et précision le litige complexe opposant la Veuve Dentu à ses nouveaux associés, liés par divers contrats sur la seule année 1887. Remarquable document sur l'histoire de la librairie et de l'édition à la fin du XIXe siècle. On citera notamment ce passage : ] "Pour obtenir une avance de la librairie Dentu, un auteur promet d'apporter prochainement un manuscrit, et la librairie lui fait cette avance pour qu'il n'aille pas apporter son manuscrit ailleurs et c'est-à-dire pour s'assurer la préférence. Si l'auteur ne remplit pas sa promesse la librairie subit une perte presque toujours irrecouvrable. S'il remplit sa promesse, pas de difficultés si ce n'est qu'à ce moment on lui verse généralement le complément de ses droits d'auteur. Comme la librairie n'a d'espoir d'être remboursé que sur le produit de la vente et c'est ce qu'indique très clairement la convention du 13 octobre 1887, lorsqu'elle est édicte que le remboursement des avances se fera par voie de déduction sur les sommes auxquelles ont droit les auteurs, la librairie commence par déduire des droits d'auteur les avances déjà faites et ne se libère ensuite que contre remise du manuscrit. Elle ne court plus alors que le risque de l'insuccès de l'ouvrage." ; III : Liquidation de la Société Dentu & Cie dissoute le 30 juin 1887. Deuxième Compte [ 8 feuillets in-folio. Le rapport d'arbitrage indique : " à la date du 8 février 1887, une société était formée sous la raison sociale Dentu & Cie entre Mme Veuve Dentu et M. Hippeau, associés en nom collectif et M. Curel simple commanditaire ; mais quelques mois plus tard, c'est-à-dire le 16 juillet 1887, cette société était dissoute avec effet rétroactif aux 30 juin" ] ; IV : Compte Personnel de Mme Vve Dentu du 1er octobre 1887 au 30 Juin 1888 [ 1er et 2e compte, ensemble 4 feuillets in-folio ] ; V : Librairie Dentu. Société Curel Gougis et Cie. Compte Personnel de Madame Vve Edouard Dentu, période du 1er juillet au 8 novembre 1888 [ 4 ff. in-folio] ; VI : Lot d'une cinquantaine de feuillets d'inventaire, essentiellement Inventaire des Magasins de Ségur [ Comme le précise le rapport de l'arbitre, "Le magasin de l'avenue de Ségur n'était pas un magasin de vente était uniquement un lieu de dépôt choisi par Mme dentu dans une maison montée des propriétaires et elle seule avait la clé de ce dépôt où elle avait rassemblé les ouvrages qui n'étaient plus de vente courante."] ; VII : Compte Principal de Madame Dentu chez son mandataire M. Albert Baudry depuis le 10 décembre 1889 [ 4 feuillets in-4 sous chemise, daté du 31 mars 1892 ]
Important ensemble réunissant diverses pièces relatives au "naufrage" de la librairie Dentu, au lendemain du décès du grand éditeur Edouard Dentu. On notera un remarquable rapport d'arbitrage détaillant avec une grande clarté les litiges très complexes qui opposèrent la Veuve Dentu à ses nouveaux associés. L'arbitre plonge dans les arcanes de l'édition et de la librairie parisienne des années 1884-1890. Prix du lot, non séparable.
[Alphonse Lemerre] - VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Comte de ; [VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Auguste ]
Reference : 51952
(1870)
1 vol. in-12 reliure moderne demi-box rose à coins, dos à 4 nerfs, filets dorés en mors et coins, couvertures et dos conservés, Alphonse Lemerre, Paris, 1870, 1 f. blanc, 58 pp. et 1 f. n ch.
Bel exemplaire de l'édition originale, bien complet des couvertures d'origine. Vicaire, VII, 1090
[A la Librairie Illustrée] - VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Comte de ; [VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Auguste ]
Reference : 51948
(1888)
1 vol. in-18 reliure postérieure demi-maroquin noir, couverture conservée, reliure signée de Franz, A la Librairie Illustrée, Paris, s.d. (1888), 150 pp. et 1 f. n. ch. (table)
Bon état (petit frott. au dos en tête, bon exemplaire par ailleurs) Vicaire, VII, 1092
[A la Librairie Illustrée] - VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Comte de ; [VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Auguste ]
Reference : 51949
(1888)
1 vol. in-18 reliure demi-chagrin maroquiné noir, dos à 5 nerfs orné, initiales E. R. au dos en queue, Librairie Moderne, Maison Quantin, Paris, 1888, 2 ff. 314 pp.
Bon exemplaire en très bon état. Vicaire, VII, 1092
[A la Librairie Illustrée] - VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Comte de ; [VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Auguste ]
Reference : 51950
(1888)
1 vol. in-12 reliure postérieure demi-chagrin à bande marron, dos à 5 nerfs orné, couv. conservées (restaurées), Librairie Moderne, Maison Quantin, Paris, 1888, 2 ff. 314 pp. et 2 ff. n. ch. (marque de l'imprimeur et réclame)
Bon état (des rouss., bon exemplaire par ailleurs, à toutes marges et bien complet du dernier feuillet) Vicaire, VII, 1092
[Chez Jacques Collombat] - ANONYME ; V***, Abbé de ; [ VILLIERS, Pierre de ]
Reference : 66811
(1697)
1 vol. in-8 reiiure de l'époque pleine basane marron, dos à 5 nerfs orné : De l'Amitié. Poème satirique contre les Faux Amis. Seconde édition, Chez Jacques Collombat, Paris, 1697, 8 ff., 108 pp. et 8 ff. n. ch. [Suivi de : ] L'Art de prêcher à un Abbé, par M. l'Abbé de V***, dix-septième Edition, revüë & corrigée sur une copie de l'Auteur, s.n., 692, 88 pp.
Né à Cognac, l'abbé Pierre de Villiers (1648-1728) entre chez les Jésuites en 1666 puis dans l'ordre de Cluny en 1689. Il fut le premier à suspecter que les contes de Perrault n'avaient pas été rédigés par le fils de Charles Perrault mais par son père l'Académicien. Etat satisfaisant (reliure frottée avec manques de cuir au dos en queue et en coupes, bon état par ailleurs).
[Chez Claude Barbin] - Anonyme ; [VILLIERS, Abbé Pierre de ]
Reference : 65548
(1692)
1 vol. in-8 reliure de l'époque pleine basane marron, dos à 5 nerfs orné, Chez Claude Barbin, Paris, 1692, 8 ff., 107 pp., 8 ff. n. ch.
Né à Cognac entre 1648 et 1650, l'abbé Pierre de Villiers entre d'abord chez les Jésuites, puis rejoint l'ordre de Cluny. Etat très satisfaisant (coupes frottées et petits mq. en coiffes, bon état par ailleurs, ex-libris manuscrit d'époque du Sieur de Charny)
[Imprimerie Royale, Imprimerie Nationale] - DUFRENOY, M. ; DE BEAUMONT, Elie ; BROCHANT DE VILLIERS, M. ; [ DUFRENOY, Armand ; DE BEAUMONT, Léonce Elie ]
Reference : 62293
(1841)
Rédigée sous la direction de M. Brochant de Villiers, Inspecteur général des Mines, par MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont, ingénieurs en chef des Mines et publiée en 1841 par ordre de M. Teste, Ministre des Travaux Publics, 3 vol. in-4 reliure postérieure demi-basane marron, couv. conservées pour les tomes II et III, Imprimerie Royale, Paris, 1841, Imprimerie Nationale, Paris, 1848 et 1873, XXII-825 pp., XII-813 pp. ; VIII-231 pp.
Ensemble réunissant l'essentiel du texte de "l'Explication de la Carte Géologique de la France", à savoir les tomes 1, 2 et 3 (première partie). Il manque au texte le tome 4 Seconde Partie, et manquent également la carte géologique d'ensemble et l'atlas de 176 planches. Bon état (dos passés lég. frottés, qq. rouss., accroc sans mq. à un f., frott. sur qq. feuillets, cachet à froid d'ex-libris, bon exemplaire par ailleurs).
[Léon Willem] - DE LA MARCHE, Olivier ; DE VILLIERS Seigneur de l'ISLE ADAM, Jean ; HARDOUIN DE LA JAILLE; DE LA SALE, Antoine ; PROST, Bernard
Reference : 59395
(1872)
Par Olivier de La Marche, Jean de Villiers, seigneur de l'Isle Adam, Hardouin de la Jaille, Antoine de la Sale, etc., publiés par Bernard Prost, Archiviste du Jura, 1 vol. in-8 br., dos entoilé, couv. conservée, Léon Willem, Paris, 1872, XX pp., 2 ff., 259 pp. et 2 ff.
Exemplaire modeste (dos entoilé, petits travaux de vers marginaux n'affectant pas le texte) de cette belle édition, sur papier de hollande non numéroté (la justification indiquant 380 exemplaires numérotés sur hollande et 20 sur chine). Prix en l'état pour cet ouvrage peu commun.
[Chez Jacques Estienne] - Anonyme ; [ VILLIERS, Abbé P. de ]
Reference : 57922
(1725)
1 vol. in-12 reliure de l'époque plein veau brun, dos à 5 nerf orné, Chez Jacques Estienne, Paris, 1725, 1 f., IX pp., 1 f., 441 pp. et 1 f. n. ch.
Cet ouvrage révèle tous les travers et ridicules de la société sous la Régence, les dialogues évoquant mendiants et laquais, artisans, bourgeois, financiers, précieuse (qui cherche son mari dans le Dictionnaire de Moreri), faux-dévots, moines intrigants, etc... Né à Cognac, Pierre de Villiers (1648-1728) entra chez les Jésuites, qu'il quitta ensuite pour l'ordre de Cluny. Il publia anonymement l'intégralité de ses ouvrages. Barbier, IV, 946 (qui précise : "attribué aussi à Bordelon"). Bon état (rel. lég. frottée avec petite piq. à un mors, bon exemplaire par ailleurs).
Envoi ms. des deux auteurs, 1 vol. in-4 br., photos noir et blanc, Ramsay, 1985, 204 pp.
Etat très satisfaisant. Envoi commun des deux auteurs : "Avec toute notre estime et nos plus sincères remerciements". Le dédicataire était le producteur de cinéma Christian Flechner (1944-2008), qui reste connu comme le producteur de nombreuses comédies françaises depuis la fin des années 70 (L'Aile ou la cuisse, L'Avare, La Soupe aux choux, Marche à l'Ombre, etc.).
[Jacques Bernard La Centaine] - VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Auguste
Reference : 66729
(1929)
Ex. nul. sur vergé Montgolfier, 1 vol. demi-chagrin bordeaux, Jacques Bernard "La Centaine", Paris, MCMXXIX ( 1929 ), 104 pp.
Bel exemplaire (ex libris en garde, très bon état par ailleurs)
[Librairie Marcel Didier] - DORIMON DE VILLIERS ; GENDARME de BEVOTTE, G.
Reference : 66108
(1907)
Textes publiés avec introduction et notes par G. Gendarme de Bévotte, 1 vol. in-12 reliure demi-chagrin brun, dos à 5 nerfs, couv. conservée, société des textes français modernes, Librairie Hachette et Cie, Paris, 1907, VIII-424 pp.
Bel exemplaire en très bon état. Peu courant ainsi relié.
[ Société d'Edition "Les Belles Lettres"] - VILLIERS DE L'ISLE-ADAM ; (DROUGARD, E.)
Reference : 65892
(1931)
Edition critique par E. Drougard, Professeur agrégé au Lycée d'Alger, 2 vol. in-8 reliure postérieure demi-basane bordeaux, couvertures conservées, Publication de la Faculté des Lettres d'Alger, Société d'Edition "Les Belles Lettres", Paris, 1931, 240 ; 286 pp.
Bon exemplaire de l'édition critique, en très bon état (infimes frott. en mors, parfait état par ailleurs, ex-libris en garde).
Deuxième édition (mention en couv., mention "Nouvelle édition" en titre), 1 vol. in-8 reliure postérieure demi-basane bleue, dos à 3 nerfs, couverture conservée, Chamuel, Paris, 1896, frontispice, 170 pp. et 1 f. n. ch.
Bon état (mouill. à la couv. conservée, petite faiblesse au frontispice, dos passé très lég. frotté, ex-libris en garde)
1 vol. in-8 reliure postérieure demi-basane bleue, dos à 3 nerfs, couverture conservée, Chamuel, Paris, 1894, 231 pp.
Etat très satisfaisant (dos passé, traces d'humidité dans la seconde partie de l'ouvrage, bon exemplaire par ailleurs, ex-libris en garde)
Exemplaire sur papier d'Arches numéroté, Portrait de l'auteur gravé sur bois par P.-E. Vibert, 1 vol. petit in-8 reliure demi-chagrin à coins lie de vin, couvertures conservées, dos à 5 nerfs, coll. Les Maîtres du Livres, Georges Crès et Cie, Paris, 1912, 322 pp. et fac-similé dépliant
Bon exemplaire (dos lég. passé, très bel état par ailleurs)
Exemplaire du tirage spécial, illustrations de Félicien Rops, Martin van Maele, Henri-Louis Joly, Gaston Latouche, 1 vol. in-8 reliure éditeur plein cuir ornée, tête dorée, Jean de Bonnot, Paris, 1989, 496 pp.
Bon exemplaire du tirage spécial, en très bon état.
[Les Editions G. Crès & Cie] - VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Auguste
Reference : 55393
(1919)
1 vol. fort in-12 reliure de l'époque demi-chagrin à coins marron, Les Editions G. Crès & Cie, Paris, s.d. (circa 1919-1922), 276-280-286 pp.
Etat très satisfaisant (rel. lég. frottée, ff. du dernier volume brunis).
1 vol. in-8 br., Les Libertés Françaises, Paris, s.d. [ circa 1938 ], 159 pp.
Bon état (ancienne étiquette en dos)
[Gil Blas illustré ] - Collectif ; STEINLEN ; MAIZEROY, René ; VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Auguste ; GYP ; COURTELINE, Georges
Reference : 59363
(1898)
1 vol. in-folio reliure de l'époque demi-basane bleue, Gil Blas. Illustré hebdomadaire (Année 1898 complète : 52 numéros du n° 1 du 7 janvier 1898 au n° 52 du 30 décembre 1898), 8 pp. par numéro
Bon état (petits frott. en dos et coupes, ancien cachet d'ex-libris en première page, bon exemplaire par ailleurs).
[Editions André Vial] - VILLIERS DE l'ISLE-ADAM ; BARBEY D'AUREVILLY, Jules ; L'HERITIER, Gilbert
Reference : 59072
(1974)
Illustrations de Gilbert l'Héritier, une des 100 collections sur vélin Chiffon de Lana numérotées de 71 à 170 accompagnées d'une planche aquarellée et signée par l'artiste et d'une suite en sanguine (n° 141), 3 vol. in-4 reliure plein cuir rouge éditeur sous étui bordé, dos à 4 nerfs double, dos et plats estampés à froid, plats ornés d'un motif géométrique doré, tête dorée, Editions André Vial, Paris, 1974-1975, 295, 195, 217 pp.
Etat très satisfaisant (sans la planche signée annoncée, dos et étuis un peu frottés, bon état par ailleurs) pour cet exemplaire contenant pour chaque titre une suite en sanguine.
1 vol. in-12 reliure postérieure demi-chagrin à coins noir, dos à 5 nerfs dorés, filet doré en mors et coins, Tresse et Stock, s.d. [ 1887 ], VI pp., 2 ff. n. ch. (second faux-titre et errata), 286 pp.
Très bon état pour cet exemplaire de l'édition originale, l'un des rares bien complet du feuillet d'errata signalé par les bibliographes (mais sans le feuillet blanc, comme presque toujours). Carteret, II, 475 ; Vicaire, VII, 1092
[Félicien Rops] - Villiers de l'Isle-Adam / Félicien Rops
Reference : DMI-1172
(1890)
Comte de Villiers de l'Isle-Adam, Chez les passants (Fantaisies, Pamphlets et Souvenirs), couverture et frontispice de Félicien Rops, Paris, Comptoir d'Édition, Librairie de l'Art Indépendant, 1890, 320 p., relié, 11,8 x 18,5 cm. Édition originale sur papier d'édition après 15 exemplaires sur papier Japon. Charmante reliure de l'époque en demi-percaline chinée bleue, pièce de titre brune avec nom de l'auteur et titre dorés, dos lisse avec fleuron et date de publication en queue dorés, relié à la Bradel. Couvertures et dos bien conservés. Couverture bien conservée avec le médaillon ovale du graveur belge Félicien Rops, répété sur le catalogue de la librairie de l'art indépendant en fin d'ouvrage (p. 307), encadrant la figure d'une sirène avec la devise : Non hic piscis omnium (ce n'est pas le poisson de tous). Il s'agit du cartouche intitulé Poisson rare (Exsteens 422). Selon Hélène Védrine : "La réussite de cette devise [...] tient sans doute à la singularité de la figure qui prend à contre-pied le précepte horacien de la monstruosité d'une imagination incontrôlée. [...] Poisson rare propose la représentation d'une muse étrange, bigarrée, inutile et nuisible, incarnant le principe de l'hétérogénéité, où se mêle l'inspiration débridée du peintre et du scripteur. En elle se combinent sous un mode logogriphique les espèces inattendues de la sirène, du vampire et de la sphinge féline, que le texte du motto ne vient en rien élucider en la désignant sous le terme de "piscis". Ce texte ajoute au dévoiement, faisant allusion à l'interprétation idéogrammatique du terme désignant le poisson, ἰχθύς, dans se liraient les différents noms du Christ. Là se réalise le principe de confuse complémentarité de la sentence et de la figure, de l'âme et du corps de la devise. [...] En ce sens, le Poisson rare de Rops constitue une impresa artistique et restitue, conformément à la dimension héroïque de la devise, le projet élitiste, intime et esthétique du graveur." Extrait de l'ouvrage Anamorphoses décadentes / L'Art de la défiguration (1880-1914), Études offertes à Jean de Palacio, sous la direction d'Isabelle Krzykowski et de Sylvie Thorel-Cailleteau, Presses Universitaires de Paris-Sorbonne, 2002, p. 96-97. Le frontispice de Félicien Rops représente un personnage squelettique déposant la tête coupée de Villiers de l'Isle-Adam au tombeau sur lequel est inscrit "Tribulat Bonhomet RIP" en référence au personnage du docteur du recueil de nouvelles éponyme de Villiers paru en 1887. Il représente les armes du comte Villiers de l'Isle-Adam et reprend l'inscription du tombeau de l'ancêtre du comte Philippe Villiers de l'Isle-Adam, grand maître de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, mort à Malte en 1534 : Hic jacet virtus victrix fortunae. Selon Félicien Rops, le frontispice de Chez les passants est sa pire réalisation en la matière. Sa correspondance révèle toutes les difficultés et empressements qu'il a eu à réaliser cette illustration à la demande de la veuve de Villiers de l'Isle-Adam pour que paraisse cette édition posthume préparée par Stéphane Mallarmé et Joris-Karl Huysmans. Dans une lettre à Armand Rassenfosse du 17 novembre 1889, Félicien Rops évoque d'abord de nombreux problèmes liés au vernis utilisé et au manque de temps : "Je devais faire au galop & même au triple galop, pour venir en aide à la veuve de Villiers de l’Isle-Adam, un bout de frontispice pour son livre : Chez les Passants et j’ai voulu le faire avec notre nouveau vernis. J’ai décalqué mon croquis avec un crayon dur, puis j’ai fait mordre le trait. J’ai reverni à nouveau après la morsure, qui était d’ailleurs un peu trop forte, pour un simple trait, et j’ai ensuite ajouté au crayon tous les travaux. À la remorsure tous les travaux premiers ; le trait, se sont mis à remordre partout, même sur la pierre tombale o[ù] vous pourrez lire : Tribulat Bonhomet, car je vous envoie une épreuve du 2e État et une épreuve du 3e état. Dans ce troisième état, la planche a été a peu prèssauvée à l’aide de la pointe sèche et de la roulette." Puis, dans une lettre du 24 décembre au même, ce jugement sévère sur son oeuvre sur l'impression réalisée par Nys qui a fini d'achever le mauvais traitement accordé au fronstipice : "Je vous envoie le frontispice du livre : Chez les Passants de Villiers. C’est fort mauvais, et même l’un des plus mauvais frontispices de mon œuvre. Ce malheureux cuivre a éprouvé tous les accidents possibles, et pour comble, Nys, pressé, l’a fort mal tiré. Mais enfin, puisque vous en désirez une épreuve, je vous l’expédie. Remarquez que la tête qui se trouve dans la main du fantôme est presqu’illisible. C’est encore un accident de la dernière heure. En coupant les marges, l’ouvrier avait enlevé d’un coup de burin le nez et un des verres des lunettes du Bonhomet ! C’etait complet !!" Jugement sévère que l'on retrouve dans une lettre adressée à Eugène Demolder le 4 février 1890 : "– Mon opinion sur mon Bonhomet ? frontispice de chez les Passants ? – Très mauvais ce frontispice : voilà. C’est lourd, veule & l’idée est quelconque. Un mauvais Rops !!" L'ouvrage a paru sous la direction de Stéphane Mallarmé et J.-K. Huysmans au Comptoir d'Édition dont on confie au poète Henri de Régnier l'évocation : "Il y avait en 1890, au numéro 9 de la Chaussée d'Antin, une étroite boutique dont la devanture offrait au passant un étalage de livres, accompagnés de tableaux et de gravures d'un symbolisme qui ne laissait aucun doute sur les tendances de la maison. Cette boutique avait d'ailleurs déjà un passé littéraire. Edouard Dujardin y avait installé les bureaux de la Revue Indépendante, et ces bureaux avaient reçu plus d'une fois la visite de Stéphane Mallarmé, de Villiers de l'Isle-Adam, de Paul Verlaine, de Jules Laforgue. Cette brillante collaboration n'avait pas cependant suffi à assurer la durée de la publication d'Edouard Dujardin qui, passée aux mains de François de Nion, avait abandonné la Chaussé natale où l'éditeur Edmond Bailly avait établi son « Comptoir d'édition » devenu bientôt la « Librairie de l'Art Indépendant », d'où sortirent plusieurs volumes maintenant non sans rareté et qui portent pour marque un médaillon ovale encadrant la figure d'une sirène dessinée par Félicien Rops, avec la devise : Non hic piscis omnium. Cette boutique de la Chaussée d'Antin n'était pas un lieu ordinaire. La porte poussée, on se trouvait en présence d'une forte dame à cheveux blancs, d'un petit homme à lunettes d'or, Edmond Bailly lui-même. Or Edmond Bailly, personnage singulier, n'était pas seulement éditeur, il était occultiste et musicien. Il composait des mélodies et rédigeait une revue de science ésotérique. J'ajoute qu'il était poète et qu'on le disait ancien artilleur de la Commune, mais il n'était resté révolutionnaire qu'en poésie et en musique et c'était pour satisfaire ce goût qu'il publiait des ouvrages de symbolistes. Aussi fus-je un de ses auteurs, et les auteurs d'Edmond Bailly entretenaient avec lui d'excellentes relations, de même qu'il en avait de fort bonnes avec l'au-delà ! La boutique de la Chaussée d'Antin servait souvent de point de réunion et de lieu de rencontre à un petit groupe d'écrivains au nombre desquels je me trouvais. On allait chez Bailly causer de littérature. Parfois on y interrogeait les esprits au moyen d'une sorte de trépied en bois auquel les mains imposaient des soubresauts alphabétiques. Edmond Bailly dirigeait les expériences tout en caressant la chatte Aziza. Parfois, il se dérangeait pour satisfaire un client qui s'en allait en emportant sous son bras l'Upanishad du grand Aranyaka, traduit du sanscrit par Ferdinand Hérold, soit l'Antre des Nymphes, de Porphyre, traduit du grec par Pierre Quillard, soit les Chansons de Bilitis, de Pierre Louys, soit la Damoiselle élue, de Claude-Achille Debussy, que Bailly avait luxueusement éditée." Magnifique exemplaire, parfaitement conservé.
Paris, Comptoir d'Edition, 1890. In-12 de frontispice, [4]-312 pages, demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs, tête dorée, couvertures et dos conservés.
Frontispice de Félicien Rops gravé, tiré sur vergé. Villiers de L’Isle Adam, condamné par son cancer à l'estomac, fut transporté en juillet 1889 du logement insalubre où il vivait avec Marie Dantine, au 19 rue Oudinot, pour être hospitalisé chez les Frères Saint-Jean de Dieu, où il mourut un mois plus tard, le 18 août. Peu après paraissait Chez les passants. Mallarmé et Huysmans, exécuteurs testamentaires de Villiers, se chargèrent d'établir cette édition avec LéonDierx, au profit de la veuve de l'écrivain et de leur fils Victor. En effet, alors que Villiers était à l’article de la mort, Mallarmé hâta avec Huysmans le mariage du poète avec Marie Dantine, le 12 août, pour assurer l’avenir de leur fils Victor. Edition originale posthume, comportant un bel envoi autographe de Mallarmé: "A Mademoiselle Read, en souvenir de la Maison de Saint Jean-de-Dieu [puis signature de] J. K. Huysmans Léon Dierx et Stéphane Mallarmé". Louise Read fut la muse, "l'ange noir" de Barbey d'Aurevilly. Fervente admiratrice, elle fut la légataire universelle de Barbey d'Aurevilly, décédé quatre mois plus tôt. On joint à l'exemplaire un carton du Collège Chaptal, pour le concours de 1898, où l'élève [Victor] de Villiers de l'Isle-Adam est admis à concourir en composition française. Sans les quatre derniers feuillets du catalogue de l'éditeur.Frontispiece of Félicien Rops engraved.Villiers de L'Isle Adam, condemned by his cancer in the stomach, was transported in July 1889 from the insalubrious housing where he lived with Marie Dantine, 19 rue Oudinot, to be hospitalized at the Frères Saint-Jean de Dieu, where he died a month later, August 18. Shortly after appeared "Chez les passants". Mallarmé and Huysmans, testamentary executors of Villiers, took care to establish this edition with Leon Dierx, for the benefit of the writer's widow and their son Victor. Indeed, while Villiers was at the point of death, Mallarmé and Huysmans hastened the marriage of the poet with Marie Dantine, August 12, to ensure the future of their son Victor. First posthumous edition, including a beautiful autograph by Mallarmé: "À Mademoiselle Read, à la mémoire de la Maison de Saint Jean-de-Dieu [and signed] Huysmans, Leo Dierx et Stéphane Mallarmé". Louise Read was the muse, "the black angel" of Barbey d'Aurevilly. Fervent admirer, she was the sole leagy of Barbey d'Aurevilly, who died four months earlier. A copy of a cardboard from Collège Chaptal is attached to the copy for the 1898 competition, where the pupil [Victor] de Villiers de l'Isle-Adam is admitted to compete in French composition. Without the last four pages of the publisher's catalog.