‎SYDENHAM (Thomas) - JAULT (A.-F., trad. de).‎
‎Médecine pratique de Sydenham.‎

‎ A Paris, du fonds de P. Fr. Didot le Jeune / chez Théopile Barrois, 1784. Un fort vol. au format in-8 (203 x 125 mm) de 1 f. bl., xxvviii [sic]; 1 f. n.fol. et 728 pp. Reliure de l'époque de pleine basane glacée et marbrée fauve, plats jansénistes, dos à nerfs orné de filets gras à froid, jeu de petits filets obliques dorés sur les nerfs, doubles caissons d'encadrement dorés, larges fleurons dorés, semis de petits cercles dorés pièce de tomaison de maroquin fauve, titre doré, palette dorée en tête et queue, jeu de petits filets obliques dorés sur les coupes, tranches mouchetées.‎

Reference : 28752

‎ Exemplaire revêtu d'une agréable reliure du temps. ''Connu du grand public principalement grâce au laudanum, Sydenham était surnommé l'Hippocrate anglais. Il a ramené la médecine à l'observation clinique et é décrit de nombreuses maladies épidémiques.'' (in Créhange). ''Doté d'un esprit droit et d'un jugement sain, Sydenham s'attacher autant que possible à ramener les esprits vers la clinique, vers l'observation et vers l'expérience.'' (in Dumaitre). Pendant longtemps Sydenham n’a connu qu’un vague succès d’estime pour son traitement de la variole, pour son Laudanum (la première forme de teinture d’Opium), et pour sa promotion de l'utilisation de l’écorce péruvienne dans la fièvre quarte --- en d'autres termes, l'utilisation de la Quinine contenue dans l’écorce de Cinchona pour le traitement du Paludisme dû au Plasmodium malariae. Cependant, certains de ses contemporains comprenaient la portée de l’œuvre de Sydenham dans de grandes questions plus importantes que le détail des traitements et les notions de pharmacie, au premier rang d'entre eux se trouvait le talentueux Richard Morton. ''Parmi les maîtres d'autrefois qui contribuèrent à l'avancement de la médecine, aucun n'est digne d'une plus durable renommée que Thomas Sydenham. L'Hippocrate anglais - tel qu'on le surnommait - s'attachait à une minutieuse observation clinique de chaque cas, témoignait d'une grande précision dans ses descriptions médicales et rappelait non sans insistance le pouvoir curatif de la nature. Doué d'une haute valeur morale, il n'eut de cesse que de se montrer tel un vrai disciple du père de la médecine. ''L'art de la médecine, disait-il, ne s'apprend bien qu'à la faveur de son exercice. A une époque où la médecine s'orientait vers la physique et la chimie, Sydenham vint à rappeler qu'on ne pouvait fonder tout l'exercice de la médecine sur l'iatrochimie et l'iatrophysique. Après des études en Angleterre, Sydenham poursuivit ses études à Montpellier, où il fut l'élève de Barbeyrac, un médecin qui jouissait alors d'une grande réputation. Il se résolut rapidement ''de toujours prendre le contre-pied de la méthode courante que préconisaient alors les médecins en vogue''. Il fit ainsi beaucoup en vue de développer l'emploi de l'écorce péruvienne (quinquina) dans le traitement de la malaria. Une autre méthode que propagea Sydenham fut le traitement de la phtisie par l'équitation en plein air. Il fit aussi connaître une préparation liquide d'opium, ''le laudanum de Sydenham'' dont l'usage fut répandu en médecine de longues années durant. Ses apports à la littérature médicales eurent pour objet un traité sur les maladies aiguës, compte-rendu des maladies épidémiques qu'il traita à Londres (fièvre pestilentielle de 1665 comprise). Dans le Traité de la goutte et de l'hydrophisie, il propose une vivante description des douleurs causées par cette première maladie.'' (in Les Médecins célèbres, p. 95).Table : Histoire et curation des maladies aiguës - Des maladies épidémiques - Constitution épidémique de 1661 à 1664 à Londres - Fièvre continue - Fièvre intermittente - Fièvre pestilentielle - Petites véroles - Choléra Morbus - Dysenterie - Rougeoles - Coliques bilieuses - Toux épidémiques avec pleurésies et péripneumonies symptomatiques - De la fièvre rouge - De la pleurésie - Du rhumatisme - De l'esquinancie - De l'hémorrhagie [sic] du nez - De l'hémoptysie / Dissertation sur la petite-vérole confluente - Sur l'affection hystérique - Traité de la goutte - Traité de l'hydropisie - Lettre sur une nouvelle sorte de fièvre. Quérard IX, La France littéraire, p. 304 - Les Médecins célèbres, p. 95 - Créhange, Les Livres de médecine et de pharmacie, p. 82 - Dumaitre, Histoire de la médecine et du livre médical, p. 202 - Montfalcon, Précis de bibliographie médicale, p. 280 - Brunet V, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 605. Infimes marques d'usage affectant la reliure. Rares rousseurs dans le corps d'ouvrage. Du reste, très belle condition. ‎