‎TOUSSAINT (Franz, trad. de) - KHAYYAM (Omar) - MINACHE (Génia, ill. de).‎
‎Robaiyat de Omar Khayyam.‎

‎ Paris, Marcel Lubineau, (1957). Un vol. au format pt in-4 (287 x 203 mm) de 151 pp., en feuilles, sous couverture illustrée à rabats rempliés et étui-chemise de plein cartonnage crème, dos lisse, titre doré en long.‎

Reference : 27954

‎ Tirage unique à 550 exemplaires seulement ; comportant 30 Robaiyat inédits. Un des 475 exemplaires numérotés du tirage sur vélin pur-fil des Papeteries de Rives (seul papier). Il s'agrémente - ici en premier tirage - de délicieuses compositions en couleurs de Génia Minache. ''D'origine iranienne, Génia Minache naît à Saint-Pétersbourg où son père, lui même peintre de talent, est architecte. Après la révolution, elle et sa famille émigrent à Constantinople où elle fait des études à Notre-Dame de Sion. Plus tard, sa famille s'installe à Prague, puis à Paris. Dans les années 30, elle étudie à Paris à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs. Durant ses études elle se lie avec les peintre A. Auxente et M Riabouchinsky. En 1934 elle expose avec A. Auxente à la galerie Berheim. Elle expose en 1936 à la galerie Zak à l'exposition des artistes russes. Sa première exposition personnelle date de 1949 à la galerie J. Allard. Son médium est surtout la gouache. Ses nombreux tableaux ont toujours une inspiration orientale. Dans les années 60, elle participe activement aux ventes de charité au profit de la "Maison pour enfants russes" de Montgeron, près de Paris. Sociétaire du Salon des Femmes Peintres, elle y expose régulièrement. Génia Minache est surtout connue comme illustratrice de livres. On lui doit entre autres : La Religieuse, Les Bijoux indiscrets édité en 1969-1970 chez A. Vial. Le Kama-Sutra en 1960. Les Robaïyat de Omar Khayyam en 1957. Les Chansons de Bilitis aux Propylées en 1947, etc. Techniquement, ses gouaches sont peintes sur du parchemin végétal tendu sur du contre-plaqué''. (Charles-Henri Michel) La vie de Khayyam - poète persan qui vécut à la charnière des 11 et 12ème siècle - est entourée de mystères. Il a passé son enfance dans la ville de Balhi, où il étudie sous la direction du cheik Mohammad Mansuri, un des chercheurs les plus célèbres de son temps. Dans sa jeunesse, Omar Khayyam étudie aussi sous la direction de l'imam Mowaffak de Nishapur, considéré comme le meilleur professeur du Khorassan. Les poèmes de Khayyam sont appelés «rubaiyat», ce qui signifie «quatrains». Les quatrains de Khayyam, souvent cités en Occident pour leur scepticisme, recèleraient, au-delà de l'apparent premier degré hédoniste une dimension mystiques, faisant par conséquent de Khayyam un soufi. «En ce monde, contente-toi d'avoir peu d'amis.Ne cherche pas à rendre durablela sympathie que tu peux éprouver pour quelqu'un.Avant de prendre la main d'un homme,demande-toi si elle ne te frappera pas, un jour.» Khayyam présente sans stratégie visant à convaincre et ''sans ordre et sans méthode ''- pour reprendre une expression de Montaigne dans la préface des Essais - ses espoirs, ses doutes et ses découragements dans ce qui semble un effort de vérité humaine. «Tu peux sonder la nuit qui nous entoure.Tu peux foncer sur cette nuit... Tu n'en sortiras pas.Adam et Ève, qu'il a dû être atroce, votre premier baiser,puisque vous nous avez créés désespérés!» Coupes de l'étui très légèrement élimées. Du reste, très belle condition. ‎