Armand Colin 1952, in-12 broché, 224pp; collection AC/209; petits manques au revers de la couverture - bon état
Reference : 25039
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Rare premier tirage en reliure d'époque Paris, Mercure de France, (5 avril) 1918. 1 vol. (115 x 180 mm) de 272 p., [1] et 1 f. Bradel demi-percaline bleue, pièce de titre, fleuron doré au dos, tête dorée, couvertures conservées (reliure de l'époque). Édition originale. Exemplaire du premier tirage (n° 435) - après 37 hollande et 5 chine.
Dès la mi-décembre 1914, le médecin qu'est alors Georges Duhamel écrit à sa femme : « Je devrai à la guerre d'être sorti de mon trou habituel et d'avoir vu une collection énorme de types que rien ne pouvait me faire imaginer. » Ces premières impressions donneront lieu à son premier livre, Vie des martyrs, qui parait en avril 1917. Un titre pour lequel Genevoix exprimera son admiration, dans L'Europe nouvelle (janvier 1918). Cette expérience de chirurgien de guerre, Duhamel va l'étoffer un an plus tard pour Civilisation, sous le masque de narrateurs divers, et non combattants. Il porte un regard de compassion sur les soldats blessés et délivre un témoignage fort sur la souffrance dans les ambulances de l'arrière front. Ceci avec les réserves qu'émettra Norton-Cru dans Témoins, lequel tempère le propos enthousiaste des critiques : « Est-ce que l'auteur n'a pas joué avec trop d'insistance sur la corde de la pitié, dans un but littéraire, avec l'intention de produire des morceaux à succès ? (...) Celui qui stylise ou transpose les faits de son expérience peut prétendre faire oeuvre de littérateur, jamais de témoin. » Il n'empêche : Civilisation est couronné du prix Goncourt le 11 décembre 1918, luttant contre Koenigsmark de Pierre Benoît, Les Silences du colonel Bramble d'André Maurois et Simon le Pathétique de Jean Giraudoux. Le roman l'emporte par six voix contre quatre à Pierre Benoît, faisant définitivement renoncer Duhamel à la chirurgie pour se consacrer à l'écriture. En août 1940, Civilisation sera interdit et mis sur la liste Bernhard, avant que l'ensemble de l'oeuvre du Duhamel ne soit inscrite sur la liste Otto. À la Libération, Duhamel fera partie du Comité National des Écrivains, dont il démissionnera en 1946, désapprouvant les excès de l'épuration. L'édition originale du titre comprend les exemplaires numérotés du premier mille, auxquels s'ajoutent cinq exemplaires de tête sur chine - hors commerce - et trente-sept sur hollande. Bel exemplaire du premier tirage avec ses fragiles couvertures à l'état de neuf.
Tirage des « XX », signé par l'auteur Paris, Mercure de France, 1918. 1 vol. (165 x 250 mm) de 272 p. et [1] f. Demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, titre doré, tête dorée, date en pied, double couverture et dos conservés (reliure signée de Semet et Plumelle). Tirage spécial à 20 exemplaires réimposés sur vélin d'Arches, réservés pour « Les XX» et signés par l'auteur (n° 14).
Dès la mi-décembre 1914, le médecin qu'est alors Georges Duhamel écrit à sa femme : « Je devrai à la guerre d'être sorti de mon trou habituel et d'avoir vu une collection énorme de types que rien ne pouvait me faire imaginer. » Ces premières impressions donneront lieu à son premier livre, Vie des martyrs, paru en avril 1917. Un titre pour lequel Genevoix exprimera son admiration, dans L'Europe nouvelle en janvier 1918. Cette expérience de chirurgien de guerre, George Duhamel va l'étoffer un an plus tard pour Civilisation, sous le masque de narrateurs divers, et non-combattants. Il porte un regard de compassion sur les héros souffrants, teinté d'une pointe d'amertume, qui délivre un témoignage fort de l'ambiance dans les ambulances de l'arrière front. Avec les réserves qu'émettra Norton-Cru, qui tempère le propos enthousiaste des critiques : « Est-ce que l'auteur n'a pas joué avec trop d'insistance sur la corde de la pitié, dans un but littéraire, avec l'intention de produire des morceaux à succès ? [...] Celui qui stylise ou transpose les faits de son expérience peut prétendre faire oeuvre de littérateur, jamais de témoin. » Il n'empêche : Civilisation est couronné du prix Goncourt le 11 décembre 1918, luttant contre Koenigsmark de Pierre Benoît, Les Silences du Colonel Bramble d'André Maurois et Simon le Pathétique de Jean Giraudoux. Le roman l'emporte par six voix contre quatre à Pierre Benoît, faisant définitivement renoncer Georges Duhamel à la chirurgie pour se consacrer à l'écriture. En août 1940, Civilisation sera interdit et mis sur la liste Bernhard, avant que l'ensemble de l'oeuvre du Duhamel ne soit inscrite sur la liste Otto. À la Libération, Duhamel fera partie du Comité National des Écrivains, dont il démissionnera en 1946, désapprouvant les excès de l'épuration. L'édition originale du titre comprend les exemplaires numérotés du premier mille, auxquels s'ajoutent cinq exemplaires de tête sur chine - hors commerce - et trente-sept sur hollande. Ce tirage pour « Les XX» ne comporte pas l'achevé d'imprimer de l'édition originale, mais seulement l'imprimerie Roy de Poitiers. Il est signé, comme pour tous les titres publiés par cette société de bibliophiles, par l'auteur - qui signe « Georges Duhamel».
Première édition illustrée. Exemplaire Genevoix Paris, Les Arts et le Livre, coll. «Les prix littéraires», (16 avril) 1927. 1 vol. (165 x 220 mm) de 246 p. et [4] f. Maroquin brun, dos à nerfs orné de filets pointillés, titre doré, tête dorée, couvertures et dos conservés. Première édition illustrée. Frontispice en lithographie de Berthold Mann. Un des 800 exemplaires sur vélin de Rives (n° 501). Exemplaire de Maurice Genevoix, avec ex-libris.
Première édition illustrée de Civilisation, publiée dix ans après l'originale, dans la collection fondée par Georges Crès. Ce dernier, à la suite d'un grave accident de voiture en 1925, avait revendu les parts de sa maison d'édition pour prendre la direction, en 1926, d'une plus petite structure : la maison d'édition Les Arts et Le Livre, reprise à son beau-frère, Henri Jonquières. Il y créera plusieurs séries, dont cette collection. Ce tirage, bien que modeste, marque l'entrée de Civilisation dans une édition de bibliothèque illustrée, à destination d'un lectorat plus large. La présence d'un exemplaire dans la bibliothèque de Maurice Genevoix souligne une fois encore l'intérêt constant qu'il porta aux récits de guerre publiés par ses contemporains. Exemplaire modeste : rousseurs sur les tranches ; trace d'une mouillure aux derniers feuillets blancs et plats légèrement cambrés. De la bibliothèque Maurice Genevoix, «Aux Vernelles», avec ex-libris.
Droz, Histoire et civilisation du livre, n° 12 (XII), 2016, 500 pp., broché, très bon état.
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P., Bossange Père et Bossange Frères, 1824 ; 2 vol. in-8, brochés. 2ff.- XI-467 - 2ff.-503pp. (Index des noms in fine). Couvertures de papier rose imprimées, des manques aux dos. Quelques rousseurs pâles, intérieurs frais malgré tout, non rogné.
Edition originale. Joseph Eusèbe Baconnier de Salverte (1771-1839) fut d'abord avocat, fonctionnaire au ministère des Relations Extérieures, professeur d'Algèbre à l'Ecole des Ponts... Il est compromis dans l'insurrection royaliste du 5 octobre 1795 et condamné par contumace puis acquitté en 1796. Il publie alors des brochures politiques et antireligieuses, mais se fait surtout remarquer par son activité au sein de la Société du Caveau pour lequel il donne de nombreuses chansons. La politique ne le quitte pas pour autant et il est élu député de Paris en 1828, dans l'opposition. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la philosophie, le littérature... en 1813 il publie l'introduction à un ouvrage considérable sur l'histoire des civilisations : "De la civilisation depuis les premiers siècles..." (Paris, Schoell), dont le présent "Essai historique et philosophique sur les noms d'hommes" devait constituer une partie. Il en avait déjà fait paraître quelques morceaux dans la Bibliothèque Universelle, à Genève en 1818. C'est une étude très documentée, avec de multiples références à l'Antiquité, aux traditions chinoises arabes, persanes, égyptiennes..., sur l'origine des noms de famille en Europe, l'adoption des noms héréditaires, altération des noms étrangers, les emprunts aux noms des divinités, les fausses étymologies, les changements de noms opérés par les voyageurs ou prescrits par la religion... Il y a sans doute beaucoup d'appréciations personnelles, mais l'ouvrage se lit avec aisance. Son travail ne sera pas ignoré de ses continuateurs dont Coston, "Origine, étymologie & signification des noms propres", 1867, ou Paul Hecquet-Boucrand, "Dictionnaire étymologique des noms propres d'hommes", 1868.