LIBRETTO BROCHE. MENTION AU STYLO SUR LA PAGE DE GARDE.
Reference : Z25850D
ISBN : 2752905777
Livre au trésor
M. Hubert Colau
Z.A. La Goguerie
28330 Authon-du-perche
France
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SAUVAITRE, Louis ; Anonyme ; [ FAURE-DECAMPS Veuve Edouard DENTU, Léonie ]
Reference : 44462
(1884)
4 documents in-4 et in-folio à savoir : I : Dépôt d'Ordonnance nommant M. Sauvaître administrateur du fonds de Librairie Dentu, le 17 avril 1884, acte notarié de 4 feuillets in-4 signé du Notaire Duluard ; II : Procuration donnée par Mme Veuve Dentu à M. Sauvaitre devant notaire, le 15 juillet 1884, acte notarié de 2 feuillets in-4 signé du notaire Duluard ; III : Copie conforme du Livre de Caisse de M. Sauvaître du 1er Avril 1884 au 11 Juillet 1884, 1 dossier in-folio de 10 feuillets sous chemise, tampon de copie conforme du commissaire de police daté du 7 mai 1886.; IV : Constat manuscrit du 1er Janvier 1886 détaillant les Abus de Pouvoir de M. Sauvaître, 14 feuillets in-folio dont 23 pp. sont rédigés, manifestement par le Conseil juridique de Léonie Faure-Decamps, Veuve Decamps. Détail de la Notice : I : Dépôt d'Ordonnance nommant M. Sauvaître administrateur du fonds de Librairie Dentu, le 17 avril 1884 ; II : Procuration donnée par Mme Veuve Dentu à M. Sauvaitre devant notaire, le 15 juillet 1884 ; III : Copie conforme du Livre de Caisse de M. Sauvaître du 1er Avril 1884 au 11 Juillet 1884 [ Mention des sommes versées à de nombreux auteurs dont Victor Tissot, Henri Bataille, Alfred Assollant, Catulle Mendès, Allard (pour "L'araignée rose"), Hector Malot (6600 francs pour "Marichette"), Robert Halt, de Gastyne, Pierre Véron, Ponson du Terrail, Xavier de Montépin, Ferdinand du Boisgobey, Henri de Bornier, Alphonse Daudet (5090 fr. en compte de droits d'auteur)] ; IV : Constat du 1er Janvier 1886 détaillant les Abus de Pouvoir de M. Sauvaître : [ Très important dossier de 22 pp. in-folio détaillant les accusations pour abus de pouvoir visant Sauvaître, auteur par auteur : "Assollant : Lettre du 7 septembre 1885. M. Sauvaître n'en a donné connaissance à personne et a engagé l'affaire sans mandat. - Auguste Barbier : Lemerre 1er mai 1884. Hons-Olivier 5 mai 1884, demandant le droit de reproduction de pièces de poésies de Barbier. Lettre gardées et vraisemblablement non répondues. [...] Biard : 2 et 26 août 1884. Répondu par Sauvaître qui a traité en dehors de Mme Dentu pour impression et vente d'une brochure, et encaissé 270 fr. de provisions sans ouvrir un compte spécial. [...] Bourcard : correspondance pour la réception et l'impression compte à demi d'un volume Estampes au XVIIIe siècle publications onéreuses pour la maison. [...] Champfleury : Au lendemain de la mort de Dentu cet auteur réclame des comptes et ses lettres restant sans réponse, même recommandé, il fait intervenir le Comité de la Société des Gens de Lettres. Depuis cette affaire, Sauvaître lui fait attendre un an et demi la réimpression de divers volumes, entre autres l'Histoire de l'Imagerie Populaire et la publication de plusieurs annoncés depuis longtemps, tels que Le Musée secret de la Caricature, etc. Tous ces faits et toute cette correspondance restée entre les mains de Sauvaître n'ont jamais été communiqués à Mme Dentu [...] Claretie : Correspondance personnelle avec Sauvaître restée ignorée de Mme Dentu et de ses représentants, ayant trait aux mises en vente d'ouvrages inédits ou réimprimés, à des modifications aux traitées, etc. M. Claretie a fait faire des démarches par M. Decaux, éditeur, depuis le renvoi de Sauvaître, pour obtenir la résiliation amiable de son traité, prétendant qu'il n'est plus lié depuis la mort de Dentu : il a refusé de livrer à l'impression son dernier roman, "Succession Charvet", déjà paru dans l'Illustration, sous prétexte que la qualité semi-officielle lui interdit actuellement de publier un ouvrage qui a le caractère d'une satire politique ! Se référer pour éclaircir ce point au rôle douteux joué par l'intermédiaire de M. Claretie, Decaux, tant en cette affaire que celle des Scandales de Lundi et de son compte de dépôt chez Dentu, ainsi qu'à propos de l'édition de romans à 60 centimes [etc...] Contentieux : Calmann-Lévy : Réclamation relative au titre d'un volume de Mme Carette, "L'Outrage", 9 mai 1885. M. Sauvaître n'en a rien dit à personne est a dû payer 148 fr. à Calmann. Recours contre lui. Rouveyre : même date. Réclamation concernant le titre de Montépin, "Le Rastaquouère", et réponse insolente de M. Sauvaître, sans autorisation [ etc... ] Alphonse Daudet : Lettres de M. Hetzel se refusant à indemniser Mme Dentu pour la publication de Tartarin de Tarascon, faite au mépris de tout droit. M. Sauvaître a laissé sans réponse la dernière, datée du 4 février 1885, trouvée dans le volume d'Hetzel. M. Daudet a fait interdire la publication du Tartarin illustré, qui devait paraître en 1886, et dont les illustrations ont été payées à M. Jeanniot, dont M. Daudet a approuvé le dessin. Cette affaire est en suspens depuis trois ans bientôt, et M. Hippeau en a rédigé le prospectus en juillet 1885, M. Sauvaître s'étant engagé à le lancer dans la saison d'automne. M. Daudet a négocié avec M. Sauvaître la rupture du traité de Goncourt et s'est entremis dans diverses démarches dont l'objet était de procurer à la maison Charpentier des avantages au détriment des intérêts et en violation du droit de Mme Dentu [...] Debay : les ouvrages de cet auteur forment une section très important du catalogue Dentu, et leur vente est toujours très fructueuse et constante. La correspondance de M. Debay avec Sauvaître laisse voir des négligences dans le terme des comptes et dans la publication des éditions de cet auteur [...] Dubut de Laforest : grave affaire qui, intervenant après tant d'autres, a déterminé le renvoi de M. Sauvaître, aussitôt la citation du juge d'instruction à propos de la publication du "Gaga". [...] Eden Théâtre : Le traité d'annonce pour le rideau de scène a été signé par M. Sauvaître [...] Ferdinand Fabre : une note de cet auteur portant engagement de retirer de la librairie à des dates déterminées les six volumes qui appartiennent à la maison. En vertu de quel pouvoir M. Sauvaître a-t-il conclu un pareil arrangement [...] Mme Fould : Un volume, "Le Sphinx des Perles", était en manuscrit au moment de la prise de possession de Mme Dentu. M. Sauvaître s'est permis de le rendre, par l'entremise d'Olympe Audouard, prétendant que la veuve Dentu ne voulait pas le publier. Ce n'était pas vrai : elle n'en savait pas le premier mot. [...] Gaboriau : en juin 1895, M. Sauvaître se permet de déchirer les traités avantageux pour la reproduction de romans de cet auteur et de priver de ses bénéfices la librairie. [...] Galopin : pour le livre "Le Parfum de la femme", M. Sauvaître écrit à l'auteur [...] qui lui offre 40 centimes par volume, condition supérieure à celle des traités ordinaires .[...] De Goncourt : M. Sauvaître s'est pressé de rompre le traité qui liait cet auteur, pour la série des "Actrices du XVIIIe siècle". La lettre du 24 octobre 1884, citée par Goncourt, donne à ce dernier le droit de réimprimer ailleurs. De quel droit ? Pourquoi ce dommage pour la maison et sans consulter même le traité, dont M. Faure avait seul l'interprétation et le dépôt ? Recours formel contre Sauvaître ! [...] Guides Dentu : ... " Dommages à la maison alors que cette publication promettait de réaliser une somme de bénéfices considérables." [...] Abel Hermant : recommandé par M. Alphonse Daudet, cet auteur a publié deux livres, "M. Rabosson" et "la Mission de Cruchod", dont les manuscrits ont été livrés à l'impression par M. Sauvaître sans avoir été mis en lecture. [...] Lorédan-Larchey : réclamation par le canal de la Société des gens de lettres, 1er juillet 1895, restée sans réponse. [...] Malot : depuis la rupture du traité avec cet auteur M. Sauvaître a traité seul la réimpression de ces ouvrages et conservé de nombreux documents sans lesquels Mme Dentu ne pouvait en rien être au courant des affaires le concernant,... [...] Catulle Mendès : nombreuses lettres à Sauvaître qui se mêle sans cesse des affaires de cet auteur, lequel un moment donné en vient à lui dire : Si mon traité ne vous convient pas, rompez-le vous-même. [...] Montépin : c'est dans une lettre de cet auteur qu'on trouve la trace d'une opération entamée par M. Sauvaître pour la publication d'une série de romans bon marché et sur laquelle il n'a jamais voulu s'expliquer vis-à-vis de Mme Dentu [...] Ponson du Terrail : conflits occasionnés par les agissements de Sauvaître entre la veuve et la belle-soeur de Ponson du Terrail [...] Société des Gens de Lettres [ idem...] Victor Tissot : nombreuses lettres gardées et répondues par M. Sauvaître, qui semble avoir fait tout son possible pour brouiller cet auteur avec Mme Dentu. Il a même dépassé la mesure en s'efforçant de rompre le traité avec cet auteur pour la publication et la collection des chefs-d'oeuvre à 1 fr."
A la mort de son époux, le fameux éditeur Edouard Dentu, sa veuve Léonie Faure-Decamps s'efforça de remédier à une situation difficile. Mais elle fut confronté aux agissements de Louis Sauvaître, principal commis de son défunt mari, auquel elle avait confié l'administration du fonds. Ce dossier est remarquable en ce qu'il présente une version sinon impartiale, mais du moins approfondie, des relations des auteurs avec la Librairie Dentu au lendemain de la mort d'Edouard. La simple lecture des extraits que nous proposons suffira à donner une idée de la richesse de ces documents.
Précieux exemplaire sur papier vélin, très grand de marges car non rogné, conservé dans son cartonnage d’origine. Stuttgart, Paris, imprimerie et librairie de Firmin Didot, 1822-1827. In-plano de viii pp., 20 pp., 13 ff. d’explication des planches, 64 planches numérotées à pleine page dont 5 en couleurs, 29 pp. de texte, 14 planches à pleine page. Cartonnage vert d’éditeur, dos lisse avec une pièce de titre en maroquin rouge, non rogné. Reliure de l’époque. 710 x 517 mm.
Première et unique édition de cet « ouvrage de référence sur l’art, la culture et l’architecture antiques de la vallée du Nil » selon le catalogue du Royal Institute of British Architects. Graesse, Trésor de livres rares, 34 ; Blackmer 656 (avec 4 planches en couleurs seulement). Cet ouvrage aux dimensions impressionnantes, proposant « le relevé le plus complet de son temps des antiquités nubiennes », parut en treize livraisons entre 1822 et 1827. « Ce bel ouvrage a été publié en 13 livrais., dont la dernière est double : chaque livrais. coûtait 18 fr. – Pap. vél. 36 fr. » (Brunet, II, 1501). « The standard work on the ancient art, culture and architecture of the Nile Valley, and the most complete pictorial record of Nubian antiquities of its day'; 'most of the engravers whose work is seen here also worked on Description de l'Egypte, to which the present work was intended to be an informal adjunct” (RIBA 1180). « Le principal mérite de cet ouvrage - la suite de la ‘Description de l’Egypte’ – c’est d’être le complément nécessaire de toutes les études sur les anciens habitants de la vallée du Nil ; le second, c’est d’indiquer, avec une précision toute nouvelle, le lien qui unit les évolutions du goût en architecture et la marche de la civilisation chez un peuple ; joignez à cela la reproduction de dessins fidèles, accompagnés d’un texte rédigé par deux grands érudits, Letronne et Niebuhr. Né à Cologne le 14 juin 1790, Francisque-Christian Gau vint à Paris en 1809, pour y étudier l’architecture. Ses maîtres furent Debret et Lebas. En 1817, il saisit l’occasion qui lui était offerte d’aller en Egypte, et, grâce à la protection d’un médecin allemand et de notre consul Drovetti, il trouva moyen de pénétrer en Nubie ; là, il put mettre à exécution le projet, conçu depuis longtemps, de donner une continuation aux travaux archéologiques de la commission d’Egypte, en dessinant les monuments qui bordent le Nil au-dessus de la seconde cataracte. De retour en France, et après avoir terminé les deux derniers volumes du grand ouvrage de Mazois sur Pompéi, il abandonna la théorie et l’histoire pour la pratique, et, s’étant fait naturaliser, il obtint de la ville de Paris d’importants travaux,. Nous ne citerons que l’église Sainte-Clotilde, dans le faubourg Saint-Germain... Gau est mort à Paris en 1853. » (Vinet, 215). « Prix de la livraison : 16 fr. papier fin, et 36 fr. papier vélin. L’existence de monumens égyptiens dans la Nubie était connue depuis longtemps : quelques relations de voyages, principalement celle de Norden, n’avaient laissé aucun doute à cet égard. Lors de l’expédition d’Egypte, des circonstances impérieuses empêchèrent les savans français de s’avancer au-delà de Philé, et de compléter ainsi leur belle et inestimable collection des monumens égyptiens, en fournissant des moyens précieux de comparaison entre ceux de l’Egypte et ceux de la Nubie. Depuis, quelques voyageurs se sont avancés plus ou moins dans la vallée supérieure du Nil ; mais ils se sont contentés de décrire les monumens sans les reproduire par le dessin ; or, un monument qui n’est que décrit est connu bien imparfaitement... M. Gau, architecte habile, élève de l’école française, plein d’ardeur et de courage, conçut le projet de remplir l’importante lacune que la commission d’Egypte avait été contrainte de laisser dans son travail. Après s’être bien familiarisé, par l’étude des monumens de la haute Egypte, avec le caractère de l’architecture égyptienne, il remonta le Nil jusqu’à la seconde cataracte ; et c’est en descendant ce fleuve qu’il dessina et mesura vingt-un monumens du plus haut intérêt. Les trois premières livraisons de cet ouvrage ont paru, et justifient pleinement l’opinion qu’en avaient conçue tous ceux auxquels M. Gau avait montré ses beaux dessins, faits avec un choix, un goût remarquables, touchés avec une finesse singulière, et, par-dessus tout, offrant ce caractère de naïveté qui garantit une fidélité parfaite. Il était facile de voir que l’auteur, habitué à rendre exactement ce qu’il a sous les yeux, n’avait point mis des formes de convention à la place de celles des figures originales. Sous son crayon, les sculptures égyptiennes ne ressemblaient point à des sculptures grecques ; c’étaient bien là ces profils, souvent hardis, presque toujours incorrects, cette roideur, cette uniformité constante, cette absence totale de formes justes et gracieuses, caractères auxquels on reconnait sur-le-champ les découpures monotones qu’on appelle ‘bas-reliefs égyptiens’. La perfection des dessins de M. Gau a passé dans les gravures que contiennent les trois premières livraisons de son ouvrage ; les artistes distingués auxquels il en a confié l’exécution, ont répondu à son attente. Les planches ombrées sont d’un effet harmonieux ; le burin en est ferme et sûr : les vues pittoresques, si bien choisies par M. Gau, sont rendues avec goût et esprit ; et les dessins d’architecture et de sculpture offrent une précision et un fini qu’on ne saurait trop louer. Voilà pour la partie matérielle ; si le reste de l’ouvrage se continue comme il est commencé, ce sera un des mieux exécutés qui existent en ce genre... M. Gau a pris Philé pour point de départ, et il remonte le Nil du nord au sud ; ainsi les derniers dessins de son ouvrage seront des vues de la seconde cataracte... Le texte de cet ouvrage sera en grande partie rédigé par M. Niebuhr, qui doit donner l’explication des inscriptions nombreuses que M. Gau a recueillies dans son voyage. L’échantillon que ce savant distingué a donné de son travail dans ses ‘Inscriptions nubienses’, fait désirer vivement d’en voir la totalité. D’après un prospectus récemment publié, M. Gau annonce qu’il développera dans son texte plusieurs propositions importantes pour l’histoire de la philosophie des arts ; il croit pouvoir établir que toute l’architecture d’Egypte a ses types dans les monumens de la Nubie, depuis les premières ébauches grossièrement taillées dans le roc, jusqu’aux derniers édifices construits sous les Ptolémées... M. Gau annonce son ouvrage comme ‘pouvant faire suite’ à la grande description de l’Egypte : nous ne craignons pas d’affirmer qu’il en est une ‘suite indispensable’. Sans prétendre établir aucun parallèle entre deux ouvrages, dont l’un a été publié avec tous les moyens et toute la magnificence qu’un gouvernement seul pouvait déployer, l’autre entrepris par un seul homme, et avec les simples ressources de particuliers amis des arts, nous pouvons assurer que celui de M. Gau, parfaitement bien conçu, disposé dans des proportions plus petites et commodes, réduit aux objets essentiels et d’un intérêt véritable, présente, avec plus d’unité dans le plan, une exécution non moins parfaite et jusqu’ici beaucoup plus égale ». (Letronne, Journal des Savans, Janvier 1822, pp. 285 à 293). Le présent ouvrage renferme 64 planches à pleine page montrant plus de 180 vues, plans, coupes, élévations, détails architecturaux, dont 5 coloriées, ainsi que 14 planches d'inscriptions accompagnées d'une étude épigraphique de Niebuhr complétée par Letronne, et 13 belles vignettes placées en tête de l'explication des planches, dont 2 en couleurs. La plupart des artistes qui gravèrent ces dessins, réputés très fideles, participèrent également à l'illustration de la Description de l'Egypte, dont le présent volume constitue une suite officieuse. Précieux exemplaire sur papier vélin, très grand de marges car non rogné, conservé dans son cartonnage d’origine.
Janne Schrämble | Wien 1804 | 20.2 x 24.3 cm | Broché
Très rare édition originale illustrée de 73 planches hors-texte dont un portrait-frontispice, et deux dépliantes (cf Gelli, 436-437.) Aucun exemplaire au CCF. Notre exemplaire, grand de marges, est présenté broché sous couverture d'attente de papier bleu, dos renforcé. Quelques petites rousseurs, légers manques angulaires sur les plats de la couverture d'attente muette, une claire mouillure en angle inférieur gauche de la page de titre, un manque sur la dernière page de la table des matières sans atteinte au texte. Unique édition de cet ouvrage d'escrime, formé d'une compilation de sources françaises et italiennes. Peu de choses sont connues de J. de Saint-Martin en dehors des indications données par son ouvrage : il était ancien officier de cavalerie et maître d'armes de l'Académie thérésienne, et s'exprime ainsi dans son Discours préliminaire : "Mon goût pour lart militaire, et mon zèle pour lavantage du service des armées impériales, ma vive reconnoissance pour les bontés du Grand Monarque que jai lhonneur de servir depuis sept ans, et qui a daigné me donner la place de professeur impérial de lAcadémie Thérésienne pour lEscrime, mont déterminé à publier et à donner au public cet ouvrage []. Ce sont les fruits dune expérience de trente ans, et dune étude réfléchie tant sur les leçons des plus grands maîtres, et sur les assauts des salles les plus renommées, que sur les manuvres et les diverses actions, où je me suis trouvé engagé dans la dernière guerre". - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Précieux et bel exemplaire de cet ensemble de traités philosophiques de Diderot sur l’esthétique, relié en veau blond de l’époque. Londres, 1749. In-12 de 220 pages chiffrées et 1 p. d’avis aux relieurs (la pagination saute de la p. 209 recto à la page 211 verso), 6 figures gravées hors-texte. - [Relié avec]: II - Lettre de M. Diderot au R.P. Berthier, Jésuite. 1751. 56 pp. -Et: III - Additions Pour servir d’Eclaircissemens à quelques endroits de la Lettre sur les Sourds & Muets. Faux-titre et pp. 242 à 400 (1) f. d’errata, 2 planches hors texte. Ensemble trois ouvrages en 1 volume in-12. Veau blond, filet doré encadrant les plats, dos lisse orné au fer doré à la toile d’araignée, pièce de titre brunie à froid, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 156 x 94 mm.
Editions originales de ces lettres de critique littéraire destinées à détruire le mythe de la «belle nature», principe cher à l'époque, contre lequel s'insurge Diderot tout en prenant prétexte de ces débats pour élargir sa propre théorie esthétique. I - «Édition originale de cet écrit philosophique et scientifique de Diderot, publié en 1749, qui fit sensation et valut à son auteur d’être conduit au donjon de Vincennes.» Tchémerzine. Éditions originales, II, 925; Adams, Bibliographie des œuvres de Denis Diderot 1739-1900, t. 2, LG1; Cioanescu 24111. Ce fascinant petit texte fut rédigé par Diderot après la première opération de la cataracte d’une aveugle de naissance par le docteur Réaumur qui avait convié quelques philosophes à assister aux premières réactions du «sujet» au contact de la lumière. De là vint à Diderot l’idée de tirer parti de la cécité comme d’une autre manière d’appréhender le monde, illustrée par trois figures: celle de l’aveugle-né Puiseaux, celle du célèbre géomètre anglais Saunderson, et celle de Melle de Salignac. L’ouvrage aborde le problème des sens, de la morale, du jugement esthétique, de la religion. «La démarche de Diderot lui permet de formuler des intuitions où éclatent la force et la vigueur de cet esprit encyclopédique et audacieux: émergence d’un sixième sens par l’exacerbation des autres sens, sensibilité et énergie de la matière, idées transformistes et notion d’évolution où le hasard joue un rôle, calcul des probabilités, etc.» (En Français dans le texte, n°153). L’ouvrage parut de manière anonyme mais la paternité en fut attribuée à Diderot qui fut emprisonné à Vincennes un mois plus tard. Diderot, philosophe athée, instaurait les premiers fondements du sensualisme: nos sens fondent nos idées et nos croyances. «Si l’aveugle n’a pas les mêmes croyances que nous autres, c’est parce que ses yeux lui font défaut. Notre croyance en Dieu n’a en elle-même rien de divin, elle est issue de nos sens mêmes». L’ouvrage est orné de six planches gravées hors-texte non signées dont une figure tirée de «la Dioptrique» de Descartes. II - Edition originale. Adams, LE1; Tchemerzine, II, 930. Dès février 1751, Diderot réplique sur un ton badin au jésuite Berthier qui, en janvier, dans les "Mémoires de Trévoux", avait critiqué le projet de l'Encyclopédie d'après le prospectus, en particulier pour avoir plagié le projet encyclopédique de Francis Bacon. Diderot répond en écrasant Berthier de son ironie et en s'attaquant à l'ordre des Jésuites. Comme échantillon attractif du contenu de l'œuvre à venir, Diderot livre, dans cette "Lettre à Berthier", l'intégralité de son article "Art" (à partir de la page 15), "l'un de plus élaborés et des plus profonds donnés à l'Encyclopédie" (selon P.-P. Gossiaux in "Diderot et son temps"). Si la réponse facétieuse de Diderot mit les rieurs de son côté, la presse savante qui attendait une justification sur le fond se montra plus sévère vis-à-vis de cette "Lettre" et peu satisfaite de la réponse de Diderot. Il reste que la large polémique qui s'en suivit excita la curiosité du public et contribua à entraîner un afflux de souscripteurs vers l'Encyclopédie, plus de mille dès la fin avril. III - Les Additions furent données par Diderot en mai 1751, soit trois mois après la première émission de la Lettre sur les Sourds et Muets. Supplément imprimé pour compléter la 1re émission de la "Lettre sur les sourds et muets" parue en février 1751 et dans laquelle le dernier cahier, signé X, se composait de la p. 241 (X1r°) et de la table des matières (X1v°-X6v°). Écrit en réponse aux critiques sur la "Lettre sur les sourds et muets". La 1re émission de la "Lettre sur les sourds et muets" et les additions ont été reliées ensemble selon des modalités différentes selon qu'elles l'ont été par les libraires ou les lecteurs eux-mêmes. L'ouvrage ainsi composé a été catalogué séparément. Bibliographie des œuvres de Denis Diderot, 1739-1900 / David Adams, Paris, 2000, t. 2, p. 227-228, LH3 ; "La Lettre sur les sourds et muets de Diderot" / Wallace Kirsop dans "Bibliographie matérielle et critique textuelle : vers une collaboration", Paris, 1970 (Biblio notes, 1). Les Additions sont ornées de 2 planches gravées sur cuivre par Le Mire d'après Charles Eisen. Le faux-titre des Additions est contrecollé sur la page 241, et le feuillet d'errata l'est sur un titre de la seconde émission de la Lettre. Précieux et bel exemplaire de cet ensemble de traités philosophiques de Diderot sur l’esthétique, relié en veau blond de l’époque.
Exemplaire conservé dans ses reliures de l’époque. Paris, Delaunay, Bossange et Masson, 1818. 3 volumes in-8 de: I/ x pp., 440 pp.; II/ (2) ff., 424 pp. ; III/ (2) ff., 395 pp., (1) f. d’errata, (4) ff. d’annonces. Demi-basane verte, dos lisses ornés du titre doré et de filets dorés figurant les nerfs. Reliure de l’époque. 201 x 126 mm.
Édition originale de cet ouvrage célèbre de Madame de Staël doté d’une grande liberté de penser, qui fit beaucoup de bruit. Vicaire, VII, 654; Bulletin Morgand et Fatout, n°5898; Clouzot, 255; Lonchamp, 117-1; Martin & Walter, 31988; Tourneux, I, 114; En Français dans le texte, 222. L’ouvrage fut publié par le fils et le gendre de Madame de Staël, le baron de Staël et le duc de Broglie, d'après le manuscrit original achevé par Mme de Staël dans les premiers jours de 1816. Un essai qui fit date: à l'origine du premier grand débat intellectuel sur la Révolution française. Germaine de Staël (1766-1817) composa la presque totalité de son œuvre littéraire sur les routes d'exils répétés que lui valut son libéralisme politique et social, en particulier concernant la condition féminine. Napoléon, qu'elle admira d'abord et crut pouvoir conseiller, lui ferma à nouveau les frontières de France, en réponse aux prises de positions politiques et «féministes» de ses œuvres. Femme d'engagement, Madame de Staël, par ses écrits et les salons qu'elle tint successivement à Paris et à Coppet, sur les bords du lac de Genève, exerça une influence intellectuelle considérable non seulement sur la littérature mais aussi sur la société de son temps. Initialement, Madame de Staël entendait faire l'éloge politique de son père, le banquier Jacques Necker (1732-1804) qui avait été ministre des Finances de Louis XVI; mais, débordant son sujet originel, elle étudia la Révolution dans son ensemble, ses causes et ses conséquences - le régime napoléonien - et promut, par comparaison, le système anglais, qu'elle regardait comme le modèle de toute démocratie. Elle clôt ainsi l'ensemble de son œuvre par l'apologie du pays qu'elle admira entre tous. Le public accueillit avec enthousiasme ces Considérations, dont la diffusion excéda 50 000 exemplaires, à l'origine d'un débat très vif et de nombreuses critiques. Madame de Staël est à la mode... L’'impétueuse et turbulente Germaine en eut été, sans doute, ravie. Depuis quelques années, de nombreuses études et des rééditions, attestent ce retour de flamme. Il faut dire que, chez nos voisins de Romandie, comme, dans tous les pays, chez les spécialistes de littérature, et notamment de littérature comparée, les éludes sur Germaine de Staël née Necker, sur son entourage et sur les idées et la pensée de celle-là et de celui-ci ne se sont jamais beaucoup ralenties. Car cet écrit de Madame de Staël est une véritable «somme» — partiale, bien sûr… — de l'histoire de toute la période allant du premier ministère de Necker à l’année qui précède la mort de Germaine en 1817. C'est l'histoire de la Révolution vue au travers des idées, des pensées et de l'action. Non seulement cet écrit présente aussi la somme des espoirs et des ambitions de Madame de Staël, fille de Necker, mais aussi maîtresse de Narbonne, puis après le paroxysme révolutionnaire, celle – en titre – de Benjamin Constant, et celle plus occasionnelle, de Talleyrand: elle ne se résigna que sur le tard, lorsque Bonaparte dédaigna ses avis et que Napoléon la disgracia et la confina sur les bords du Léman, à devoir n’être plus qu’une dispensatrice lointaine de considérations élevées et à se transformer en Cassandre à l’égard de la politique du «tyran» qui incarnait la France. Au total, il faut lire cet ouvrage et le relire. Pour l’historien, il dépasse naturellement en intérêt tous les autres écrits de Madame de Staël. "Ce célèbre ouvrage fixa l'interprétation libérale de la Révolution française en dissociant 1789, pour la première fois crânement réhabilité, de 1793" (Yvert, Politique libérale, n°24). Précieux exemplaire en reliure de l’époque provenant de la «Bibliothèque du Château de Louppy», propriété de la famille de Custine de Wiltz.