Paris, Durand, 1862 in-8, XXXVI-441 pp., demi-basane verte, dos lisse, filets dorés (rel. de l'époque). Coiffes, coupes, plats et coins un peu usés
Reference : 240128
Edition Originale. Première édition de ce manuscrit qui se présente sous forme de notes quotidiennes prises par les médecins du roi, Vallot, d'Aquin et Fagon. Bon document, comparable au Journal d'Heroard sur le règne de Louis XIII.Ex-libris S. Mercet. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Auguste Durand / Société des Sciences morales, des Lettres et des Arts, 1862, in-8 br. (14 x 22,5), XXXXI-441 p., 5 planches h.-t., dos recollé avec des petits manques papier, intérieur propre si ce n'est quelques rousseurs sur certains feuillets, traces de scotch sur la couverture, sous couverture plastifiée de protection, assez bon état.
"On va trouver dans ces pages un document exceptionnel, aujourd’hui pratiquement introuvable. Le Journal de santé de Louis XIV, rédigé durant cinquante-huit années de la vie du monarque par ses médecins, A. Vallot, A. Daquin et G.-C. Fagon, constitue en effet, aux côtés du Journal d’Héroard, un monument d’histoire médicale et culturelle du xviie siècle, en même temps qu’un document indispensable à une "bio-histoire" de la monarchie. "Le roi, de page en page, est purgé et chanté" : c’est ainsi que Michelet en résume le contenu dans sa célèbre Histoire de France. Et c’est bien en effet un dévoilement du simple corps du roi auquel on assiste au fil du texte, celui des "incommodités" et des misères physiques, bien loin des postures hiératiques de la légende monarchique : fièvres, migraines, embarras digestifs, selles, vents, cicatrices, cauchemars, mauvaise haleine, tænia, une gourmandise maladive, une goutte qui finira par se transformer en gangrène, et bien sûr la fameuse opération de cette fistule venue saper le fondement même de l’incarnation monarchique. Et l’on réalise alors à quel prix ce prince, « si travaillé de l’intérieur » comme dit Sainte-Beuve, sut faire d’un idéal stoïcien de maîtrise de soi un programme de gouvernement, afin de conserver à la majesté le double corps de son apparence" (Stanis Perez)