‎BASTIAT (Frédéric).‎
‎Propriété et loi. Justice et fraternité. Extrait du Journal des économistes, numéros du 15 mai et du 15 juin 1848‎

‎[Paris], Guillaumin, 1848 in-16, titre, 72 pp., demi-basane marine, dos lisse orné de filets dorés, chiffre J poussé en queue du dos Rousseurs. (reliure de l'époque).‎

Reference : 232082

‎Réunion de deux articles composés peu après l'élection de Bastiat comme représentant du peuple à la Constituante de 1848. Il y exprime avec une grande clarté ce qui oppose libéraux et socialistes, et demeure grosso modo d'actualité plus d'un siècle et demi après sa rédaction : "L'école économiste est en opposition sur une multitude de points avec les nombreuses écoles socialistes qui se disent plus avancées (...). Je crois que ce qui nous sépare radicalement, c'est ceci : l'économie politique conclut à ne demander à la loi que la justice universelle. Le socialisme, dans ses branches diverses, et par des applications dont le nombre est naturellement indéfini, demande de plus à la loi la réalisation du dogme de la fraternité".Le libéralisme de Bastiat est conséquent et en même temps pragmatique, découlant d'abord d'une vision philosophique claire de la liberté individuelle et de ses conséquences. Il n'est donc pas surprenant de constater que sa pensée, très connue et influente à l'étranger, continue d'être ignorée superbement en France ....RELIÉS À LA SUITE 6 opuscules économiques du même auteur : I. Capital et rente. Paris, Guillaumin, 1849, [2] ff. n. ch., 60 pp. Il s'agit d'une réfutation des thèses de Proudhon sur l'illégitimité des intérêts. II. L'État. - Maudit argent. Paris, Guillaumin [Imprimerie de Hennuyer], 1849, 64 pp. Rare et curieux opuscule de l'économiste libéral qui réunit deux textes courts et enlevés, l'un sur la définition et la nature de l'État ; le second sur la différence entre argent et richesse. On y retrouve, condensées dans un style souvent percutant, les thèmes principaux de Bastiat, comme la limitation des compétences de l'Etat ("L'Etat ! Qu'est-ce ? où est-il ? que fait-il ? que devrait-il faire ? Tout ce que nous en savons, c'est que c'est un personnage mystérieux, et assurément le plus sollicité, le plus tourmenté, le plus affairé, le plus conseillé, le plus accusé, le plus invoqué et le plus provoqué qu'il y ait au monde.") III. Baccalauréat et socialisme. Paris, Guillaumin [Imprimerie de Gustave Gratiot], 1850, 93 pp. Un des opuscules les moins connus de l'économiste, dans lequel il développe ses idées sur l'enseignement ; elles étaient tout à fait inacceptables à l'époque, et furent très peu comprises : il préconisait la suppression du monopole universitaire, celle des grades académiques, à commencer par celui de bachelier, la refonte complète des matières enseignées ... IV. La Loi. Paris, Guillaumin [Imprimerie de Gustave Gratiot], 1850, 80 pp. - V. Propriété et spoliation. Paris, Guillaumin [Imprimerie de Hennuyer], 1850, 64 pp. Ce petit ouvrage forme en fait une réfutation des théories de Victor Considerant sur le "droit au travail", théorie agitée pendant toute l'année 1848 jusqu'aux journées de juin, et que les socialistes voulaient faire inscrire dans la Constitution nouvelle. VI. Spoliation et loi. Paris, Guillaumin [Imprimerie de Gustave Gratiot], 1850, 61 pp., un f. n. ch. de table. L'opuscule forme la réunion des derniers articles de Frédéric Bastiat, alors en phase terminale de la tuberculose qui devait l'emporter à Rome le 29 décembre 1850. ‎