Paris, Gallimard, 1947 petit in-8, 236 pp., un f. n. ch., cartonnage illustré en couleurs de Paul Bonet (reliure de l'éditeur).
Reference : 230893
Un des exemplaires sur alfa numérotés à la presse (212/990).La première édition de ce recueil de contes était parue en 1916. La pièce la plus développée, éponyme de l'œuvre, présente, sur le mode picaresque, la destinée de Croniamantal. Poète maudit, il fréquente l'Oiseau du Bénin (= Picasso) et souffre de son amour pour Tristouse Ballerinette (= Marie Laurencin) qui le trahit avec le Fopoîte (faux poète = Ewers) et appelle la mort sur lui. Celle-ci permet son apothéose. On a là une allusion transparente à la vie de l'auteur à partir de 1907.Huret, Les Cartonnages NRF, 21. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Sous étui bordé. Reliure maroquin rouge à encadrement. Dos lisse avec date dorée en queue. Plats de box blanc encadrés par 2 filets dorés. Toutes tranches dorées. Couverture et dos conservés. Reliure signée SEMET & PLUMELLE.
Paris Bibliothèque des Curieux 1916 316 pp. In-12. Relié. Bel état. 1 volume. ÉDITION ORIGINALE de ce recueil de seize contes, orné d'un portrait de l'auteur par André Rouveyre et d'une composition de Cappiello sur la couverture : il est dédié au poète René Dalize.
Avec billet autographe contenant des notes relatives au volume. Paris, Bibliothèque des Curieux, 1916. 1 vol. (120 x 190 mm) de 316 p. et 1 f. Broché, sous chemise et étui signé (A. Devauchelle). Édition originale. Exemplaire enrichi d'un billet autographe (encre sur papier, 145 x 100 mm) comportant des notes de travail inédites.
Sous un titre et une couverture prémonitoires, Apollinaire publiait à l'automne 1916 un recueil de contes conçu avant la guerre. Des écrits initiaux, il en retrancha cinq et en ajouta un nouveau qui inspira et le titre, et le dessin de couverture de Leonetto Cappiello, « Le cas du brigadier masqué ou Le Poète assassiné ». Lorsque paraît le recueil, le poète est encore convalescent, après avoir été grièvement blessé à la tempe par un éclat d'obus. Fragilisé par plusieurs trépanations, rendu à la vie civile et décoré de la Croix de guerre, il renoue avec la vie artistique et littéraire : c'est son ami André Rouveyre qui croque le portrait du « sous-lieutenant Guillaume Apollinaire » que l'on retrouve au frontispice. Très bel exemplaire admirablement conservé : il est accompagné d'un intéressant fragment autographe qui contient, au verso, des notes relatives au Poète assassiné. La première concerne « La Chasse à l'aigle » (le 13e conte), dont le sujet - le fils de Napoléon - troublera Apollinaire toute sa vie durant - ; il imagine à ce moment d'autres titres pour ce texte, comme « L'Homme au masque en bec », « Fils de l'Aiglon » ou encore « Convocation de Vienne ». Suivent des notes, sans doute des projets d'autres contes ou nouvelles : « celui qui va tous les soirs chercher une étrangère à la gare du nord » ; « le nouveau Christ rabbin remontre le Rhin - la muraille rentre » ; « La tirade - idée à trouver » ; « prostituée : la mère et ses deux fils dans le même lit et ne s'en aperçoivent pas » ainsi qu'un dessin abstrait et le fragment d'un autre. Au verso, on trouve dix lignes d'un texte qui renvoie plutôt à la période de L'Hérésiarque et dont c'est ici la version princeps, « Le Nom du diamant » demeurée à l'état de projet et intitulée in fine « Un vol à l'Elysée ». Analysée par Jean-Louis Cornille dans son Apollinaire et Cie ce conte met en scène l'aventure du baron d'Ormesan, personnage que l'on retrouve dans L'Hérésiarque. La version embryonnaire consignée ici par Apollinaire en constitue le synopsis, différente de la version finale (cf. Pléiade, OEuvres en prose), mais on y retrouve le fil : un diamant célèbre, un dîner chez l'ambassadrice, un président invité et qui avale par mégarde le dit diamant, un enquêteur qui le retrouve dans les fèces présidentielles, avant d'être félicité et décoré pour sa perspicacité ! L'exemplaire provient de la bibliothèque de Marcel Adema, biographe et bibliographe de Guillaume Apollinaire ; il fut notamment en charge de l'édition des OEuvres complètes dans La Pléiade et de l'album Apollinaire consacré au poète.
Paris, Bibliothèque des Curieux, 1916 1 vol. (115x 185 mm) de 316 p. et [1] f. Demi-maroquin havane à coins, dos à nerfs, titre doré, date en pied, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure signée de Vermorel). Édition originale. Jointe : enveloppe d'expédition adressée à Apollinaire (1 enveloppe 145 x 110 mm, cachet de la Poste « Paris, 28 janvier [19]16 », avec son nom souligné 2 fois en rouge et bleu avec un espace entre les deux traits pour rappeler le drapeau français : elle est adressée à « Guillaume de Kostrowitsky / S=Lieutenant au 96 regt d'infanterie / Secteur Postal 139 ».
L'enveloppe est imprimée à l'en-tête de « Hotel de Castille 37 rue Cambon à Paris » : à cette date, deux personnalités proches d'Apollinaire y résident : Natalia Gontcharova et Mikhaïl Larionov, pour qui le poète avait donné, en 1914, la préface pour le catalogue de l'ouverture de la galerie Paul Guillaume, qui présentait les oeuvres des deux artistes. En mars, il écrit à leur sujet à Max Jacob : " MM. GONTCHAROVALARIONOF [sic] sont je crois toujours hôtel de Castille, rue Cambon, je leur ai envoyé un poème qu'ils voulaient publier à Paris [...] mais je crains qu'ils le publient en Russie sans le publier ici [...] si tu avais du temps tu irais le copier et me ferais plaisir " (lettre à Max Jacob, 14 mars 1916, collection R.B.L., 22 mai 2019, n° 9). Sous-lieutenant d'infanterie depuis le 18 novembre 1915, Apollinaire regagne Paris début janvier, après sa rupture avec Louise de Coligny-Châtillon, à qui il écrit pour la dernière fois le 18 janvier 1916. Son régiment entre en repos en janvier et février et Apollinaire a alors quelque loisir pour écrire et terminer les nouvelles d'un futur recuei de nouvelles, le deuxième après L'Hérésiarque et Cie (publié en 1910) : un ensemble de textes écrits entre 1900 et 1913, mais qu'il est en train, comme l'attestent les manuscrits, de considérablement remanier. Il retire cinq contes et en ajoute un dernier, le « Cas du brigadier masqué c'est-à-dire le poète ressuscité ». Début février, il peut écrire à son éditeur P.V. Stock qu'il a « l''intention de faire paraître un volume de nouvelles si je trouve un éditeur. Je l'intitulerai le poète assassiné (…)", et pour lequel il souhaite contacter les frères Briffaut, fondateurs de la maison d'édition Bibliothèque des Curieux. Apollinaire leur confiera l'édition de son recueil, en octobre. Il repart sur le front début mars, après une ultime permission à Oran chez Madelaine Pagès, avant de monter en ligne avec son unité à quelques kilomètres de Berry-au-Bac. mars : blessé le 17 mars par un éclat d'obus qui l'atteint à la tempe droite, il est transféré à l'hôpital italien du Quai d'Orsay, il est trépané le 9 mai et reçoit la Croix de guerre le 17 juin. Le recueil sera livré en librairie en novembre, avec, en frontispice, un portrait du « sous-lieutenant Guillaume Apollinaire » par André Rouveyre, répondant au dessin de couverture de Leonetto Cappiello : une illustration en couleurs montrant un cavalier au front sanguinolant. Le 9 novembre 1918, presque deux ans jours pour jours après la parution de ce livre, le poète mourrait de la grippe espagnole dans Paris presque libéré. Bon exemplaire, sans rousseurs. Reliure modeste ; couverture légèrement rognée en marge.
Au Sans Pareil Broché 1927 In-8, (19x12 cm), broché, 244 pages, nouvelle édition ; pliures sur le dos, très bel état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Reliure postérieure bradel demi-percaline bleue. Dos lisse avec pièce de titre de maroquin bordeaux et fleuron doré central. Portraitde Guillaume Apollinaire par Rouveyre en frontispice. Sans les couvertures.
Paris L'Édition Bibliothèque des Curieux 1916 316 pp. In-12. Relié. En bon état. 1 volume. ÉDITION ORIGINALEsur vélin d'édition (pas de grand papier).