‎SGUALDI (Vincenzo).‎
‎Republica di Lesbo overo Della Ragione di stato in un dominio aristocratico, libri dieci. A gl'illustris[simi] signori, et padroni colendiss[imi] i Signori Cesare e Sebastiano Antonio Tanari, conti della Piavola. In questa quarta editione riveduta, & ampliata‎

‎Bologne, héritiers de Benacci, 1646 in-12, [24] ff. n. ch. (titre, dédicaces, préface, liste des auteurs utilisés), 380 pp., [16] ff. n. ch. d'index, avec un frontispice gravé par Gianbattista Cavazza toile bleue modeste, étiquette au dos (reliure du XIXe). ‎

Reference : 230704

‎La première édition de cette utopie républicaine parut en 1640. L'ouvrage, qui connut un succès remarquable pour un titre de ce genre (quatre éditions en six ans), s'insère dans une série de trois textes (dont L'Aristocrazia conservata, 1634 ; et L'Uticense aristocratico, 1645), dont la finalité est à la fois d'exalter la forme spécifique du gouvernement vénitien, et de demander son inflexion dans un sens purement aristocratique. Ici, l'île grecque de Lesbos n'entretient qu'un rapport extrêmement lointain avec son prototype réel de la Mer Égée : il s'agit d'un "ailleurs" aussi bien temporel que spatial, cadre apte à recevoir les desiderata du penseur en matière de bon gouvernement. Originaire de Plaisance, Vincenzo Sgualdi était un abbé bénédictin qui faisait partie de l'Académie des Incogniti (fondée en 1630 par Giovan Francesco Loredan et Guido Casoni, et active seulement jusque vers 1660).Seulement deux exemplaires de cette édition au CCF (BnF et Grenoble). Cf. Lattarico (Jean-François) : Utopies vénitiennes. À propos de La Republica di Lesbo de Vincenzo Sgualdi (2014).Ex-libris manuscrit Haudicquer Duquesnoy. D'après une autre notre manuscrite sur les premières gardes fixes, il s'agit de dom Jean-Baptiste Haudiquer (1715-1777), mauriste de l'abbaye Notre-Dame de Lagrasse (Aude).Étiquette ex-libris de Delarue, "propriétaire à Antrain (Ille-et-Vilaine)", et également ex-libris manuscrit. ‎