Paris, Hachette, 1911 in-8, VII pp., 518 pp., avec un portrait-frontispice, broché. Couvertures piquées.
Reference : 229907
Première des quatre monographies que Robert Gaschet (1865-1940) consacra au pamphlétaire, avant Paul-Louis Courier et la Restauration (1913), La vie et la mort tragique de Paul Louis Courier (1923), et Les Aventures d'un écrivain (1928).Envoi autographe de l'auteur à "Mr. François proviseur du Lycée de Tours". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Garnier Frères, s.d. (1911), gr. in-8°, viii-518 pp, un portrait de Paul-Louis Courier en frontispice, biblio, pièces justificatives, broché, dos lég. abîmé, bon état
"M. G. a écrit sur Paul-Louis Courier un livre vivant et agréable. Il y étudie l'helléniste et l'érudit ; il y retrace tout au long les péripéties de l'édition de Daphnis et Cbîoé, depuis la tache d'encre sur le manuscrit florentin jusqu'à la lettre à Renouard ; il y analyse la valeur littéraire des premiers essais... M. G. suit Courier dans toute la période de sa jeunesse jusqu'en 1812, à la veille de son mariage. C'est toute sa vie militaire, cette existence mouvementée, de la Calabre au Danube, aventureuse, au jour le jour. Pour cette biographie minutieuse, M. G. s'appuie surtout sur la correspondance. Mais Courier en use librement avec les faits. Pour dissimuler ses torts ou masquer ses désertions, il lui suffit de retoucher légèrement la chronologie réelle ; d'où la nécessité, avant d'accepter ses récits, d'un effort de comparaison critique. Pour ce contrôle, M. G. a mis habilement à profit le dossier de Courier aux Archives de la Guerre et les Mémoires du général Griois. M. G. donne quelques bons tableaux d'ensemble de cette Italie napoléonienne si complexe et si vivante : la Société romaine en 1798 (p. 97 et suiv.), la société napolitaine (p. 202-203), la guerre de Naples (p. 240 et suiv.). Si l'on cherche à dégager la nouveauté historique d'un tel récit, il semble que l'intérêt essentiel consiste à nous faire voir, du dedans pour ainsi dire, une armée napoléonienne, à nous montrer, par un exemple des plus frappants, ces mœurs étranges des conquérants, ces habitudes de rapine et de pillage qui faisaient souvent des généraux de véritables condottieri, dont le type le plus achevé fut peut-être Masséna (cf. sur son compte un curieux rapport inédit des Archives de la Guerre, que M. G. cite en note à la page 259). La correspondance de Courier, quand il met à jour cet aspect de la conquête, prend une valeur particulière : c'est le témoignage d'un homme que l'enthousiasme militaire et la grandeur impériale n'ont pas ébloui sur « la plus vilaine de toutes les guerres ». De ce livre précis, Courier ne sort pas grandi. On ne peut reprocher à M. G. d'embellir et d'orner son héros ; il évite ce travers si commun aux biographes. Sans s'efforcer d'en atténuer les nuances, il note ce qu'il y a de raide et d'excessif dans le caractère de Courier : un individualisme exclusif qui lui rend toute autorité odieuse, une sensualité froide, un sens positif très souvent voisin de l'avarice, une absence de scrupules qui le conduit aux défaillances les plus graves ; il marque ce qui se cache d'aigreur dans cet esprit d'indépendance et comment, de déception en déception, se forme lentement le pamphlétaire et le révolté de la Restauration." (Albert Crémieux, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1912)