‎RICHEPIN (Jean).‎
‎Les Débuts de César Borgia. Les illustrations de cet ouvrage ont été composées par Georges Rochegrosse et gravées à l'eau-forte par MM. Paul Avril, F. Courboin, Fornet et Manesse‎

‎Paris, publié pour la Société des bibliophiles contemporains [imprimerie Quantin], 1890 in-8, [4] ff. n. ch. (faux-titre, titre avec encadrement orangé en forme de portique, préface autographiée), 83 pp., [2] ff. n. ch. de justification et d'achevé d'imprimer, avec 13 vignettes d'après les aquarelles de Rochegrosse, en deux états (en couleurs dans le texte, en noir à l'eau-forte avant la lettre hors texte), dont une au feuillet de titre, maroquin marine, dos à nerfs orné de caissons à froid avec pièce mosaïquée de maroquin cerise, encadrement de double filet mosaïqué (cerise et fauve) sur les plats, tranches dorées, contreplats de maroquin cerise orné d'un encadrement de triple filet et de volutes dorés, gardes volantes doublées de tissu fauve avec semis à froid, couverture illustrée conservée, le tout dans emboîtage cartonné Dos uniformément insolé et passé. (Marius Michel).‎

Reference : 226925

‎Tirage limité à 186 exemplaires destinés aux membres de la Société des bibliophiles contemporains. Exemplaire numéroté 46, qui forme l'exemplaire personnel de l'industriel René Descamps-Scrive (1853-1924), collectionneur exigeant depuis les années 1880, client privilégié de Léon Conquet, puis de Léopold Carteret.Édition originale séparée du tout premier texte imprimé pour la Société des bibliophiles contemporains, fondée en 1889 par Octave Uzanne, et dont l'existence éphémère (elle se dissout en 1894) tint beaucoup au style autoritaire du fondateur. Selon ses statuts, après la parution, les dessins originaux de Rochegrosse furent mis aux enchères parmi les membres de la Société. Le texte lui-même avait cependant déjà été publié en 1888 dans le recueil Quatre petits romans ; il fut ensuite l'objet de réimpressions en 1907 chez Arthème Fayard et ultérieurement. Il peut se décrire comme une nouvelle historique de style baroque, où toutes les monstruosités prêtées par la légende à la famille Borgia, et surtout à Alexandre VI, sont complaisamment mises en scène et relevées dans un style destiné à susciter effroi (ou admiration). On peut sans exagération, et surtout avec l'iconographie spectaculaire de Rochegrosse, le rapprocher des créations graphiques de bandes dessinées récemment produites autour du thème des Borgia (e.g. la série produite en 2004-2010 par Manara et Jodorowsky).Vicaire I, 509-510 (donne 188 exemplaires, ce qui est en contradiction avec la justification imprimée, et précise en plus l'attribution de certains numéros).Très bel exemplaire. ‎