‎HOUSSAYE (Henry).‎
‎1815. - La seconde abdication. - La Terreur blanche.‎

‎Paris, Perrin, 1905 fort vol. in-8, [2] ff.n.ch., 602 pp., avec un portrait-frontispice, maroquin vert, dos à nerfs orné d'une aigle impériale dorée, plat supérieur orné d'une plaque mosaïquée à motifs napoléoniens (sur fond cerise, une couronne mi-partie de chêne et de laurier, sommée d'un chapeau et accompagné de deux fusils et deux sabres en sautoir), tranches dorées, encadrement de double filet doré sur les contreplats, gardes de tissu mordoré, puis de papier marbré, couverture et dos conservés, le tout dans emboîtage cartonné Dos uniformément insolé. (Ch. Meunier. - 1906).‎

Reference : 226337

‎Un des exemplaires de tête, cependant non justifié.Edition originale du troisième et dernier titre que l'auteur consacra à l'année 1815, sur les quatre de sa série couvrant les deux abdications et les deux restaurations des Bourbons. Cet ensemble, qui connut de nombreuses rééditions, forme un monument en quatre parties (publiées en 1888, 1893, 1899 et 1905) qui s’appuie sur la quasi-totalité des sources alors disponibles et comporte un appareil critique extrêmement abondant. Davois II, 98.Un des très beaux exemples de "reliure emblématique" de l'artiste Nicolas-Adolphe-Charles Meunier (1865-1948), dans lesquelles les motifs extérieurs correspondent étroitement au contenu du texte. Ici l'adaptation évidente à l'univers napoléonien se passe de commentaire.Envoi autographe de l'auteur "à Madame la comtesse de Loynes, à la déesse de l'amitié". La demi-mondaine Marie-Anne Detourbay (1837-1908) était devenue comtesse de Loynes par son mariage (uniquement religieux) en 1872 avec Victor de Loynes. Ce dernier eut le bon goût de vite s'éclipser en direction de l'Amérique, lui laissant un passeport ambigu pour la haute société parisienne où elle brilla par son salon et ses réceptions sans être tout à fait admise (la famille de son époux avait refusé l'union civile génératrice de droits sur les biens ..).Henry Houssaye fréquentait (comme son père Arsène) son appartement du 102, avenue des Champs-Élysées (comme de nombreux écrivains et politiques des débuts de la IIIe République). En 1917, Léon Daudet publia même une série de portraits des hommes fréquentant le salon de Madame de Loynes dans Salons et journaux. Charles Meunier semble avoir été son relieur préféré : on peut citer deux livres de Maurice Barrès, Huit jours chez M. Renan (1890) et Du Sang, de la volupté, et de la mort (1894), luxueusement reliés pour elle par l'artiste en 1897. ‎