‎ESCOMAN (Jacqueline de Voyer, dite d').‎
‎Le Véritable manifeste, sur la mort de Henry le Grand par la Damoyselle d'Ecoman. 1616‎

‎S.l., s.d. (1616) petit in-8, pp. 3-14, manque apparemment la page de titre, mais la p. 3 porte la signature A, broché sous couverture de papier marbré du XIXe siècle. ‎

Reference : 226215

‎Edition originale rare de cette curieuse pièce dans laquelle la dame de compagnie Jacqueline de Voyer, dite d'Escoman du nom de son mari (vers 1585- vers 1618) accusait sa maîtresse Henriette d'Entragues, marquise de Verneuil (1579-1633), d'avoir organisé un complot avec le duc d'Épernon ayant abouti à l'assassinat d'Henri IV par François Ravaillac. L'histoire est rocambolesque : peu avant la Noël 1606, elle aurait assisté à la rencontre d'Henriette d'Entragues et du duc d'Épernon, et les aurait entendu conclure un pacte en vue d'assassiner Henri IV, ancien amant de la marquise de Verneuil Ce complot aurait eu pour objectif de placer sur le trône du royaume de France le fils d'Henri IV et de la marquise. L'Espagne aurait été mêlée à ce complot, des lettres partant régulièrement du château de Verneuil vers ce pays. De 1607 à 1609, elle aurait plusieurs fois rencontré Ravaillac, lequel, selon ses déclarations, allait et venait dans l'entourage d'Henriette d'Entragues. Arrêtée le 17 janvier 1611, elle fut condamnée à une peine d'enfermement à perpétuité, échappant de peu à une condamnation à mort pour lèse-majesté. Enfermée au couvent des Filles repenties de Saint-Magloire, rue Saint-Denis à Paris, elle décéda dans l'oubli à une date incertaine. La publication de ces allégations à la date tardive de 1616 s'explique par des raisons politiques liées à la régence de Marie de Médicis : le texte du Manifeste fut diffusé à l'initiative de magistrats du Parlement de Paris afin d'affaiblir la régente et le duc d'Épernon. L'historiographie des XIXe et XXe siècles verra généralement en la demoiselle d'Escoman une affabulatrice.SHF, Hauser, 3278 (cite la pièce uniquement d'après le recueil de Cimber et Danjou). Absent de Cioranescu. Les exemplaires de la BnF ne comportent pas non plus de page de titre. ‎