‎BOUFFLERS (Stanislas-Jean de)‎
‎3 L. A‎

‎Meseritz et Paris, s.d. (1798-1806) 3 bifeuillets in-8, en feuilles. ‎

Reference : 224156

‎Intéressant ensemble de trois lettres intimes du célèbre Stanislas-Jean de Boufflers (1738-1815), dont les amours avec Françoise-Éléonore Dejean de Manville, comtesse de Sabran (1749-1827) offrirent à la société finissante du XVIIIe siècle l'une de leurs plus remarquables anecdotes. Elles sont rédigées dans le style léger, et constamment badin qui caractérisait bien le genre du chevalier, très apprécié pour son "esprit" comme on disait alors.Nous avons :I. Une lettre datée du samedi 22 (?) à Meseritz (actuellement Miedzyrzecz en Pologne), petite localité de Posnanie non loin de Breslau, où les deux amants avaient fini par se marier en 1797. Adressée à la comtesse en tant que "chère femme", elle n'est pas précisément datée, mais remonte au moins donc à cette année-là, et tourne entièrement autour de soins à prodiguer à une monture réelle ou imaginaire, l'on n'est pas bien sûr étant donné l'initium : "Mon mauvais rêve continue toujours, chère femme. C'est comme si je voyageais non avec le coche mais avec le cochemar [sic]. Ne voilà t-il pas que mon petit cheval noir à quatre mille de Posen s'est mis à boîter tout bas (...)."2. Une lettre précisément datée de Paris, 4 octobre 1806, et adressée à une amie de Sommerviller non autrement nommée (6 pp.). Il lui envoie son Éloge de Beauvau, l'un des quarante de la ci-devant Académie française, prononcé à une séance publique de la 2e classe de l'Institut, le 12 thermidor an XIII (Paris, 1805). Puis il lui donne des nouvelles détaillées de son intérieur, composé de sa femme, de son beau-fils [Louis-Elzéar de Sabran, 1774-1846], et de lui, logés alternativement dans un appartement parisien (36, rue Verte-Saint-Honoré [rue de Penthièvre]) et dans une petite maison de campagne.3. Une lettre adressée à la Comtesse de Sabran, résidant alors à Aix-la-Chapelle, sans date ; elle est remplie d'individualités pas toujours identifiables (l'abbé Gibelin, Mlle Ballu, Mlle Buller, etc.). Chacune des missives originales est accompagnée d'une transcription moderne dactylographiée. ON JOINT : un portrait gravé du chevalier de Boufflers. ‎