‎JOLLIVET (Jean-Baptiste-Moïse)‎
‎De l'Impôt progressif, et du morcellement des patrimoines‎

‎Paris, Dupont, 1793 in-8, viij pp., 103 pp., avec une planche dépliante hors texte, cartonnage Bradel de papier moutarde, pièce de titre bouteille Coiffes frottées. (reliure de l'époque).‎

Reference : 219748

‎Unique édition de cette analyse fiscale des plus intéressantes.Avocat, puis notaire à Nemours de 1786 à 1788, Moïse Jollivet (1753-1818) fut élu à la Législative et, après avoir survécu à la Terreur, devint membre de la commission extraordinaire des finances près la Convention nationale le 9 mars 1795, conservateur général des hypothèques le 1er thermidor de la même année (19 juillet 1795), enfin membre de la commission extraordinaire des négociants de la République convoqués par le ministre des Finances le 22 frimaire an V. Il se spécialisa dans la question du cadastre et des hypothèques.Bien avant l'époque moderne, l'auteur avait bien compris la nature de ce type de prélèvements très en faveur chez les démagogues : "Ainsi donc, sous quelque point de vue que l'on veuille considérer l'impôt progressif, on ne trouve que des résultats extraordinaires ; et comme cet impôt est déjà très-absurde par lui-même, il doit l'être encore davantage dans ses moyens d'exécution" (p. 67) ; "Je t'assomme, si tu montres ta fortune : voilà le langage de l'impôt progressif. Chaque individu devra donc se garder de la montrer, et, pour mieux la dérober à tous les regards, il la disséminera de tous les côtés" (p. 93). Martin & Walter, 17 346. ‎